Manolis Glezos au Parlement Européen répond en grec ancien et en latin aux outrages de Martin Schulz | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Manolis Glezos au Parlement Européen

répond en grec ancien et en latin aux

outrages de Martin Schulz

 

Comme quoi (en France) l’actuel ministre de l’Éducation nationale et ce gouvernement de lâches ont tort de prétendre supprimer le latin et le grec. On y puise parfois d’admirables paroles venues du fond des âges et toujours actuelles. Je me souviens encore du temps où j’ai appris par cœur en latin une grande partie du poème matérialiste de Lucrèce, de rerum naturae…


On y puise la force de résister à l’imbécilité de technocrates asservis au capitalisme. C’est ce que nous démontre le député européen, Manolis Glezos, le résistant communiste qui, le 30 mai 1941, monta au sommet de l’Acropole en compagnie d’Apostolos Santas et déroba le drapeau nazi qui flottait sur la ville depuis l’entrée des troupes allemandes dans la ville le 27 avril 1941.  L’homme, un vieillard indomptable a répondu aux insultes de Martin Schultz, l’Allemand, en citant en grec ancien Euripe et Saint Thomas d’Aquin en latin

 

«Πρῶτον μὲν ἤρξω τοῦ λόγου ψευδῶς, ξένε, ζητῶν τύραννον ἐνθάδ᾽· οὐ γὰρ ἄρχεται ἑνὸς πρὸς ἀνδρὸς ἀλλ᾽ ἐλευθέρα πόλις. δῆμος δ᾽ ἀνάσσει διαδοχαῖσιν ἐν μέρει ἐνιαυσίαισιν, οὐχὶ τῷ πλούτῳ διδοὺς τὸ πλεῖστον ἀλλὰ χὠ πένης ἔχων ἴσον».

 

« Étranger, tu as débuté par une erreur, en cherchant un tyran dans ces lieux. Cette ville ne dépend pas d’un seul homme, elle est libre ; le peuple y commande à son tour, et les magistrats s’y renouvellent tous les ans ; la prépondérance n’y appartient pas à la richesse, et le pauvre y possède des droits égaux ».

 

EURIPIDE, LES SUPPLIANTES. Traduction française : M. ARTAUD.

 

 

« Timeo hominem unius libri » « Je crains l’homme d’un seul livre.

Saint Thomas d’Aquin


Parce qu’à travers le cas grec, l’Euro fait la preuve non seulement qu’il est l’institution chargée d’imposer une unique voie celle du néo-libéralisme, du marché, de l’exploitation des pauvres… Tout autre choix doit être écrasé fusse celui d’une social-démocratie des plus classiques. Quand il ne reste plus au peuple aucune alternative sur laquelle se prononcer, c’est la fin de la démocratie et de la liberté des citoyens.

 

J’ai envie d’ajouter ma propre citation celle que répétait obstinément le vieux Caton DELENDA EST CARTHAGO : il faut détruire Carthage, DELENDA EST EURO… IL FAUT DÉTRUIRE L’EURO…

 

 

 

Par histoireetsociete.wordpress.com – le 7 juillet 2015.