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Macédoine : offensive terroriste albanomafieuse sur Kumanovo

Macédoine : offensive terroriste albanomafieuse sur Kumanovo | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Carte : la Macédoine - berthoalain.com

Photo : Ramush Haradinaj, nettoyeur ethnique du Kosovo, chef de clan mafieux, narcotrafiquant et précieux allié des Américains et de l’Union européenne. Il joue un rôle essentiel dans ces derniers événements de Macédoine.

 

Macédoine : offensive terroriste albanomafieuse

sur Kumanovo

 

Près de 15 ans après la guerre du Kosovo, qui a vu une épuration ethnique sans précédent contre les Serbes de souche à la faveur d’une majorité albanophone oppressante soutenue par les Américains et leurs alliés, voilà que la guerre reprend dans les Balkans. Les bandes armées panalbanaises, proches de l’idéologie ethniciste du Balli Kombetar et alliées aux clans mafieux albanais, viennent de passer à l’attaque, avec le soutien tacite de Washington. L’objectif et de déstabiliser une grande partie des Balkans afin d’accélérer l’adhésion de la Macédoine et du Monténégro à l’OTAN et empêcher le gazoduc russe de passer par cette région en contournant l’Ukraine. En Europe, une nouvelle guerre commence, à 2 heures de vol de Paris.

 

Plusieurs quartiers de Kumanovo ont été touchés ces derniers jours par l’offensive terroriste des bandes panalbanaises sur le nord de la Macédoine. Au total, une quarantaine d’hommes armés ont fait irruption dans la deuxième ville du pays, et y ont semé la terreur pendant plusieurs heures avant d’en être progressivement extirpés par les forces spéciales macédoniennes.

 

Les Macédoniens sont ainsi remerciés de leur reconnaissance de cet état fantoche qu’est le Kosovo par un de leurs gouvernements précédents. À noter que l’actuel président macédonien était à Moscou le 9 mai… C’est sans doute là qu’il faut chercher l’origine de cette offensive terroriste, les bandes armées albanaises ayant une propension à faire les basses besognes de l’Oncle Sam.

 

La situation est loin d’être stabilisée et les ambassades de Grande-Bretagne et d’Allemagne demandent à leurs concitoyens de ne pas aller dans la zone des combats. L’opposition « pro-occidentale » (sic) prépare déjà de nouvelles manifestations à Skopje et dans d’autres villes du pays pour soutenir ces criminels.

 

En fait, c’est l’ensemble de l’espace slave orthodoxe des Balkans qui semble visé. Les forces de sécurité du Monténégro ont subi ces jours derniers deux attaques par des « éléments non identifiés » et le gouvernement en place a dénoncé les bandes armées panAlbanaises comme pouvant être à l’origine de ces attaques. De plus, un policier serbe a été tué à Zvornik (Republika Srpska) par un wahhabite (lui-même liquidé). Et un hélicoptère de la mission de l’Union européenne au Kosovo (Eulex) s’est écrasé mardi sur l’aéroport de Pristina…

 

 

Le grand retour de l’UCK

 

Les opérations en cours en Macédoine dépassent largement le maintien de l’ordre. Outre quelque 28 policiers tués et une quarantaine de blessés, 14 terroristes albanais ont été liquidés et 30 arrêtés, selon les chiffres qui nous sont parvenus (mais il ne s’agit pas d’un bilan définitif). Les autres se sont repliés dans les collines avoisinantes. Il se murmure que certains, de l’autre côté de la frontière, ont rejoint la ville serbe à majorité albanaise de Presevo…

 

Alors que l’UCK-M (l’UCK macédonienne d’Ali Ahmeti) devait être démantelée depuis les accords d’Ohrid en 2001, lors du premier conflit entre l’État macédonien et les bandes armées islamomafieuses panalbanaises venues du Kosovo occupé, il apparait clairement aujourd’hui que des structures armées, de quelques centaines de combattants tout au plus, ont été maintenues en l’état du côté du territoire du Kosovo et en Albanie avec la complicité de la KFOR, des États-Unis, de l’Union européenne et même de l’ONU.

 

Dans quel but ? Déstabiliser, sur ordre et au moment choisi, la région pour satisfaire les velléités géopolitiques de leurs maîtres d’outre-Atlantique.

 

 

 

 

Depuis plus de 10 ans, au Kosovo comme en pays gheg (Albanie du Nord), des camps d’entrainement et des bases logistiques sont tolérés par l’OTAN (qui occupe la province serbe et dont l’Albanie est membre) à des fins peu avouables, en même temps que l’on tolère des laboratoires clandestins de transformations de la morphine-base en héroïne pour la mafia albanaise.

 

Il semblerait que ces groupes armés représentent tout au plus un petit millier de combattants à l’heure actuelle, légèrement armés, mais possédant sans doute quelques systèmes portables sol-air américains Stingers et d’anciens SA-7.

 

À Kumanovo, sur la trentaine de terroristes arrêtés, 18 venaient du Kosovo, 11 de Macédoine, 1 d’Albanie et un autre d’Allemagne. Les trois commandants de l’UCK, qui ont été arrêtés en Macédoine, étaient connus des services de sécurité serbes. Adem Shehu avait participé à la liquidation des non-Albanais à Pristina et Leskovac, Mirsad Ndrecaj est un proche collaborateur de l’ancien chef de l’UCK Ramush Haradinaj.

 

En juin 1999, Shehu était un des commandants de l’UCK pour la zone opérationnelle Lab, à la tête de la Brigade 153 opérant sur Pristina – Leskovac. Mirsad Ndrecaj, né à Suva Reka, était le bras droit de Ramush Haradinaj comme commandant de la brigade 132 de l’UCK. À l’arrivée de la KFOR et de la MINUK au Kosovo, il avait pris la tête d’une unité spéciale appelée « Rivière du mal », dont les membres ont commis des assassinats de masse et des actes de barbarie contre des non-Albanais à Djakovica, en toute impunité.

 

 

 

 

Derrière ces bandes armées commandées par un certain Fadilj Fejzulahi, liquidé il y a trois jours lors des combats, se trouve un personnage très important pour Washington : Ramush Haradinaj. Ancien commandant des escadrons de la mort de l’UCK, au Kosovo, Haradinaj avait une spécialité : étrangler les prisonniers serbes avec un fil de fer. Il a fait un bref passage au Tribunal de La Haye qui l’a vite libéré. Haradinaj n’a pas hésité à faire assassiner ses 12 témoins à charge… Puis, il a été propulsé Premier ministre de l’entité albano-kosovare, avant de tomber en disgrâce et d’être relégué au second plan. Pas pour tout le monde : l’individu est le chef d’un clan gheg qui a la haute main sur une partie de la mafia albanaise et du trafic de drogue passant par les Balkans. C’est aussi un pion essentiel de la politique du Département d’État dans la région, d’où son blanchiment judiciaire à La Haye en dépit des charges accablantes…

 

 

 

La ville de Kumanovo a été délibérément choisie pour sa composition ethnique : lors du dernier recensement, on avait 63 746 Macédoniens ; 27 290 Albanais ; 9 062 Serbes ; 4 256 Roms ; 292 Turcs ; 147 Valaques ; 20 Bosniaques (musulmans de Bosnie) et 671 « autres ». À noter que les Serbes et les Slavo-Macédoniens sont très proches ethniquement, culturellement et religieusement.

 

 

 

Le Grand Jeu dans les Balkans

 

Dans la foulée de ces événements, quelque 700 Albanais vivant en Macédoine se sont réfugiés sur le territoire serbe, dans la vallée de Presevo-Medveda-Bujanovac à majorité albanophone. Ce déplacement fait bien évidemment partie du projet visant à déstabiliser la Serbie. « Le comble, commente Yves Bataille, la Serbie les laisse passer ! »

 

L’opération de Kumanovo ressemble à un coup de semonce pour intimider les Macédoniens par rapport à un passage potentiel du gazoduc russe, c’est une évidence. « Oui, mais il n’y a pas que ça, précise le géopolitologue Yves Bataille qui vit à Belgrade.

 

Il existe un bras de fer secret entre les États-Unis et la Russie dans la région. Aucun des pays touchés par les troubles récents n’est membre de l’OTAN. Les États-Unis et leurs valets veulent accélérer l’adhésion de la Macédoine et du Monténégro à l’OTAN, d’où l’intérêt d’y provoquer des troubles.

 

En Serbie une majorité est contre un assujettissement à l’Alliance et en Bosnie, la Republika Srpska bloque cette adhésion. » D’ailleurs, Milorad Dodik, son président, était à Moscou le 9 mai. Les musulmans de Bosnie, et les Croates dans une certaine mesure, y sont favorables, mais il faut l’accord des deux composantes de cet « État » fabriqué à Dayton pour valider toute adhésion de cette sorte.

 

Et d’ajouter : « Il est évident qu’une adhésion à l’OTAN bloquerait le gazoduc russe. L’OTAN présente toujours l’adhésion à son carcan comme un désir des entités concernées, mais ce n’est pas vrai… »

 

Dès l’annonce du début des affrontements, une certaine presse occidentale s’est déchaînée pour soutenir les bandes armées albanaises. Ainsi, le New York Times a accusé le gouvernement macédonien de ne pas être « démocratique » (sic). Comme lors des guerres en ex-Yougoslavie dans les années 1990, la méthode consiste à fomenter des troubles civils et armés qui provoquent des morts et des blessés, puis d’accuser le gouvernement en place d’en être responsable, puis d’exiger un « changement » de régime, un coup d’État.

 

Washington et ses alliés reprochent au président macédonien Gjorge Ivanov son rapprochement avec Moscou et d’avoir assisté au défilé du 9 mai.

 

Il s’agit aussi de s’en prendre au passage prévu du gazoduc de remplacement de South Stream qui transitera par la Grèce et la Macédoine pour traverser la Serbie, la Hongrie, etc. Des pays qui ne sont considérés depuis quelque temps comme moins assujettis à l’hyperpuissance US.

 

Les Albanais représentent près de 25 % de la population de la Macédoine. C’est la conséquence d’une forte natalité et d’une immigration incontrôlée. Après le démembrement de la Yougoslavie, leurs représentants ont demandé et obtenu le bilinguisme et une université exclusivement albanaise à Tetovo. En modifiant les circonscriptions électorales, les accords d’Ohrid imposés par Washington et Bruxelles leur ont attribué des pouvoirs supplémentaires et ils ont pris les commandes de plusieurs villes comme Gostivar et Struga où, en 5 ans, ils ont éliminé les Slavo-Macédoniens de tous les postes de responsabilité.

 

Pour Yves bataille, les indices se multiplient, qui semblent indiquer l’ouverture par Washington et ses alliés « d’un nouveau front balkanique si leur volonté de séparer et d’opposer l’élément slave et/ou orthodoxe de la région (il y a aussi les Grecs) à la Russie ne réussit pas. Les informations répandues par la presse sont en ce moment délibérément édulcorées et en dessous de la réalité… »

 

Ajoutons pour terminer qu’en France et au sein des pays membres de l’Union européenne, ceux qui soutiennent les « nationalistes » dits « ukrainiens » sont les mêmes qui soutenaient hier l’UCK au Kosovo et qui appuient les revendications des bandes armées panAlbanaises en Macédoine et ailleurs aujourd’hui. On retrouve ce type d’individus y compris au sein de l’extrême droite la plus radicale et cela, par pure haine du monde chrétien slave orthodoxe. Ils choisiront toujours les minarets de Mehmet Pacha aux clochers de Saint-Sava. Il n’y a donc rien à attendre de ces gens-là pour qui l’hypocrisie et la mauvaise foi sont des vertus cardinales.

_______

On ira suivre l’actualité, avec profit, sur la page Facebook d’Yves Bataille, qui a le mérite d’être claire, précise et concise et qui s’appuie sur des sources fiables qui ne sont pas relayées dans la grosse presse.

 

 

 

Par Roland MacheferNationsPresse.info – le 13 mai 2015.

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Ukraine/Donbass : explosions à Kharkov et préparation d‘une attaque de Kiev à l’est de Mariupol

Ukraine/Donbass : explosions à Kharkov et préparation d‘une attaque de Kiev à l’est de Mariupol | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : explosions à Kharkov et préparation d‘une attaque de Kiev à l’est de Mariupol

 

Washington augmente son budget de propagande et s’apprête à lancer un vaste programme de soutien militaire au régime dictatorial ukrainien qui s’inscrira dans le cadre des activités de l’OTAN en Ukraine. Hier, la Verkhovna Rada a adopté une loi qui permet d’augmenter à 250.000 le nombre de soldats et de paramilitaires qui pourraient être engagés dans le Donbass et sur l’ensemble du territoire du pays. C’est une véritable course à la guerre régionale que l’hyperpuissance US et ses alliés mènent en ce moment. Une course qui se traduit sur le terrain par un refus obstiné de la partie ukrainienne de retirer de la ligne de front son armement lourd comme les accords de Minsk l’y obligent. Pire : il faut s’attendre dans les heures qui viennent à une attaque en force sur Shirokino, à l’est de Mariupol.

 

Le commandant de l’US Army en Europe, le général américain Ben Hodges croit savoir que 12.000 « soldats russes » issus des troupes régulières opèrent dans l’est de l’Ukraine avec « des conseillers, des techniciens et des troupes de combats ». L’officier général s’avère incapable de fournir la moindre preuve de ce qu’il avance. Et pour illustrer cette propagande de guerre, Ukraine Today (pendant local d’USA Today) ne trouve pas mieux que des images de troupes… ukrainiennes à diffuser !

 

 

 

 

En riposte du côté de Moscou, Konstantin Kosachev, chef de la commission des affaires étrangères à la Douma, a déclaré que la Fédération de la Russie pouvait être amenée à reconnaître les républiques sécessionnistes du Donbass si d’autres options échouaient. Ce qui signifierait que lesdites républiques, une fois reconnues, pourraient être amenées à demander officiellement l’aide de Moscou pour se protéger de l’agression occidentale.

 

 

Accalmie relative et préparation d’attaque à l’est de Mariupol

 

Sur la ligne de front, alors que le retrait des armements lourds des FAN vient de s’achever, que ceux des forces de Kiev sont à peine entamés, les principaux points chauds se concentrent à l’est et au nord-est de Mariupol, notamment sur le village côtier de Shirokino ; mais aussi l’aéroport de Donetsk, où les forces de Kiev harcèlent constamment les forces républicaines, empêchant ainsi les opérations de déblaiement ; et le secteur nord-ouest de Lugansk où les reconnaissances offensives sectorisées des troupes ukrainiennes se succèdent entre les accrochages et les salves de mortiers.

 

Plusieurs observateurs sur Severodonetsk (sous le contrôle de forces ukrainiennes) ont signalé des colonnes de renforts se dirigeant en direction du sud-est, vers Krymskoe. Cela confirme que de nouvelles rotations sont en cours du côté de Kiev. On note justement qu’au nord de la Seversky Donets, plusieurs unités sont arrivées récemment, y compris deux batteries de lance-roquettes multiples de 220 Uragan. Il y a trois jours, les forces ukrainiennes ont quitté le poste de contrôle n° 37, à l’est immédiat de Krymskoe juste au nord de la Seversky Donets. Légèrement plus au sud, les 29 et 31 toujours tenus par les forces républicaines, subissent un harcèlement constant.

 

Une délégation de la mission de l’OSCE s’est une nouvelle fois retrouvée sous des tirs de chars de l’armée ukrainienne alors qu’elle se trouvait sur l’aéroport de Donetsk.

 

Quelques heures plus tard, à l’ouest de Peski, c’est un accident de la route impliquant un SUV de l’OSCE et un Hummer ukrainien qui a bien failli dégénérer, les paramilitaires dans le véhicule de fabrication américaine étant particulièrement agressifs. Gageons que l’OSCE ne tiendra pas rigueur à Kiev de ces comportements inacceptables envers ses représentants. Que n’aurait-on entendu si les FAN avaient agi de la sorte ?

 

 


 

 

Sur l’est de Mariupol, les accrochages et les tirs au mortier de 120 se succèdent sur Shirokino et on annonce des renforts pour la compagnie d’« Azov » présente à l’ouest du village. Il faut donc s’attendre dans les heures qui viennent à un regain de tension sur ce secteur déjà très agité. D’ailleurs, on note depuis 72 heures, des renforcements inquiétants de batteries lourdes ukrainiennes sur Mariupol même.

 

 


 

 

Explosions à Kharkov

 

 

 

Alors que l’enquête est au point mort concernant l’attentat du 6 mars contre une manifestation d’extrême droite qui a fait trois morts et une bonne dizaine de blessés, voilà que la ville a été une nouvelle fois secouée dans la journée par deux explosions.

 

Ce matin, le mini van d’Andriy Angolenko et de sa femme a explosé au centre-ville de Kharkov. Les deux occupants sont actuellement hospitalisés. Il ne reste quasiment plus rien du Volkswagen Transporter blanc du chef du « bataillon » de la garde nationale « Sloboda ». Les « partisans de Kharkov » ont démenti leur implication dans ce nouvel attentat. Habituellement, ils revendiquent toujours leurs actions. Ils avaient aussi démenti être à l’origine de l’attentat d’il y a douze jours.

 

Puis, toujours à Kharkov, vers 14 h, une autre voiture a pris feu et a explosé. Plusieurs heures après, Anton Gerashchenko, député et membre du conseil du ministère des Affaires intérieures, indiquait sur sa page Facebook que la seconde exposition était due à des « problèmes techniques » avec « une vieille Audi »… Étrange manière de conclure une enquête, alors que, sur place, le SBU et les forces spéciales avaient été dépêchées en urgence.

 

Règlement de comptes entre factions d’extrême droite ou action des partisans ? Les deux hypothèses sont tout à fait plausibles dans la mesure où les « partisans de Kharkov » sont très actifs en ce moment et les heurts entre les diverses factions extrémistes se démultiplient ces derniers temps.

 

Pour notre part, nous pencherons vers la seconde hypothèse, dans la mesure où, à chaque attentat organisé par les « partisans », ces derniers n’ont jamais manqué d’en revendiquer la paternité. De plus, la tension entre anciens alliés extrémistes de droite semble être à son comble en ce moment. La scène pathétique à la Rada avec Oleg Lyachko s’en prenant physiquement à Sergiy Melnychuk, et Igor Mosiychuk menaçant ce dernier de son point et prenant partie pour Lyachko (il a au moins la reconnaissance du ventre puisque ce néonazi a été élu grâce à Lyachko) est l’illustration médiatique la plus visible de cette guerre des clans qui fait rage.

 

La même bande d’excités radicaux vient d’imposer à la Rada une minute de silence à la mémoire de Roman Choukhevytch, agent terroriste de l’Abwehr, organisateur de pogroms, chef de l’armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) en 1943-1944, collaborateur du IIIe Reich de 1941 à 1943 et chef de Kompanie au Schuma-Bataillon 201, unité d’extermination des juifs et des opposants sous contrôle du service de sécurité des SS en 1941-1942.

 

Le Parlement ukrainien a fait du 14 octobre, jour de la création de l’UPA, la Journée du Défenseur de l’Ukraine. Il s’agit d’une réhabilitation officielle du collaborationnisme avec le Reich hitlérien et une banalisation de la Shoah. Où sont donc nos ligues de vertu si promptes à dénoncer ceux qui ne pensent pas comme elles ?

 

 

Odessa : la menace Strelkov

 

Alerte à Odessa ! Selon le blogueur Bertrand Rivière, ce serait la panique totale sur les réseaux sociaux pro-Kiev : la rumeur circule que le colonel Girkin, dit Igor Strelkov, serait en route pour Odessa. Ce qui ne semble pas être le cas… En revanche, les partisans, eux, sont bien en place.

 

 

 

Ces derniers temps, la résistance se développe de façon importante dans le port de la mer Noire. Cela oblige les forces de Kiev à resserrer la pression militaire et paramilitaire sur la population.

 

La liberté de la presse n’existe plus en Ukraine « proeuropéenne », pas plus que dans l’Union européenne. Le journaliste britannique Graham Phillips a été arrêté à l’aéroport d’Heathrow de Londres en raison de son activité professionnelle de journaliste reporter sur le territoire de la Nouvelle Russie. Il a été soumis pendant quatre heures à un interrogatoire serré. Il lui est reproché d’avoir reçu la Médaille de la Nouvelle Russie et de s’être rendu à Moscou. Il revenait en Grande-Bretagne pour y voir sa famille et y passer des vacances. Il y a quelques jours, le Foreign Office lui a envoyé une lettre, dans laquelle il lui était fortement recommandé de quitter le Donbass. En réponse, Phillips affirma qu’il était fier de son pays, mais qu’il avait « honte » de la position britannique concernant les événements en Ukraine.

 

Le 24 novembre, Graham Phillips avait été blessé près du village de Peski à l’ouest de Donetsk. Un éclat d’obus l’avait atteint sous son gilet pare-balles et pénétré dans son dos, près du rein ; le journaliste s’était alors rendu à l’hôpital par ses propres moyens sans demander d’aide.

 

Et, comme de bien entendu, Reporters sans frontières n’a que faire de ces atteintes intolérables à la liberté d’informer. Il faut toujours rappeler que RSF avait approuvé le bombardement par l’OTAN au printemps 1999 de la RTS, la radio télévision serbe, tuant et blessant plusieurs journalistes.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 6 mars 2015

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