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Ukraine/Donbass : les forces de Kiev bloquées sur la ligne de contact

Ukraine/Donbass : les forces de Kiev bloquées sur la ligne de contact | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : les forces de Kiev

bloquées sur la ligne de contact

 

L’Ukraine risque de se retrouver en défaut de paiement au mois de juillet, estiment les analystes de l’agence Goldman Sachs. Les contribuables américains et surtout de l’Union européenne doivent donc s’attendre à mettre la main à la poche pour combler les vides abyssaux des caisses de la junte. Pour l’heure, les États-Unis ont confirmé qu’ils allaient positionner 250 chars en Europe orientale pour « contrer la menace russe ». Dans le même temps, on apprend que les jihadistes salafistes de l’Émirat du Caucase (proches de la nébuleuse al-Qaïda) qui tentent de mettre à feu et à sang le Caucase du Nord viennent de faire allégeance à l’État islamique. La stratégie US de « containment » de la Russie se poursuit, alors que des émeutes sans précédent se déroulent à Erevan, la capitale de l’Arménie qui a le tord de s’être allié avec la Russie.

 

Dans ce contexte de tensions accrues, la cote de popularité du président russe, Vladimir Poutine, auprès de ses compatriotes bat tous les records, en atteignant 89 %, selon un sondage réalisé courant juin. Sur le terrain, les affrontements se poursuivent sans que la ligne de front ne soit modifiée d’un iota. Les forces de Kiev sont bloquées sur la ligne de contact, elles semblent incapables d’opérer le moindre début de percée en dépit des efforts et des moyens déployés.

 

Vers Poltava, hier, l’autoroute Kharkov – Kiev a été coupée pendant plusieurs heures suite à l’explosion d’un camion de munitions (voir la vidéo ici). 

Pour l’heure, les enquêteurs ne se prononcent pas quant à savoir s’il s’agit d’un accident ou d’un acte de sabotage.

 

D’une manière générale, les forces ukrainiennes semblent incapables de surclasser les capacités dont disposent les forces de Nouvelle Russie sur la ligne de front, en dépit de leur indéniable supériorité en artillerie. La plupart du temps, les forces de Kiev peinent à rivaliser avec leurs adversaires indépendantistes, même lorsqu’elles sont supérieures en nombre comme sur la ligne Marinka – Krasnogorovka ou vers Shirokino et le nord-ouest de Lugansk, dans la mesure où les FAN affichent une motivation, une préparation et un aguerrissement qui s’avèrent souvent être de bien meilleure qualité.

 

La situation opérationnelle sur la partie nord du front du Donbass, au-delà de la ligne Pervomaïsk – Lugansk, reste très tendue : les accrochages continuent de succéder aux duels d’artillerie. Dans la zone placée sous la responsabilité de la brigade « Prizrak », le point fort 31 est l’objet d’un harcèlement constant des forces de Kiev qui bénéficient d’une hauteur dominant tout le secteur sur la cote 175.9 (voir ci-dessous). Les villages de Frunze et de Sokolniki sont constamment attaqués. Dans la journée, on notait que la situation sur la « Piste Bahmutka » s’était quelque peu stabilisée, par rapport aux derniers jours. L’intensité des combats n’a pourtant pas baissé : uniquement pour la période se situant entre minuit et 13 h (heure locale) aujourd’hui, les pertes des FAN étaient de 12 blessés, une dizaine de véhicules blindés et des chars légèrement endommagés ; les Ukrainiens ont eu 5 tués, 12 blessés, au moins trois obusiers D-30, un char lourd et deux BRDM détruits.

 

 

Il se prépare visiblement quelque chose contre Gorlovka. Le renseignement des forces armées de Nouvelle Russie a enregistré d’inquiétants mouvements de matériels lourds et de personnels des forces de Kiev ces dernières heures. Une batterie d’obusiers tractés de 122 mm D-30 a été signalée dans le village de Novgorodskoe (à quelques kilomètres seulement du sud-ouest de Gorlovka) et vers Chasov Yar (à 22 km au nord-ouest de Gorlovka près d’Artemovsk) au moins deux batteries de lance-roquettes multiples BM-21 Grad sont signalées de même que des lanceurs de missiles sol-air Osa-M. À Konstantinovka, on a remarqué l’arrivée de 30 soldats ukrainiens issus du centre de formation pour les snipers.

 

De plus, le reliquat de paramilitaires issus du « bataillon Tornado » (dissous) serait en ce moment cantonné vers Slaviansk. On évoque le chiffre de 270 individus. Ils pourraient être rapidement adjoints à des formations telles qu’« Azov » ou « Dnepr-1 ».

 

Sur le secteur géographique de Donetsk, on note une intensification des attaques à l’ouest de la capitale du Donbass, notamment de la part des éléments mécanisés de la 28e brigade du lieutenant-colonel Vyacheslav Leszczynski qui n’hésitent pas à frapper régulièrement les zones résidentielles pour faire pression sur les civils, occasionnant de très nombreuses victimes. Durant la journée, les observateurs de l’OSCE ont également enregistré le renforcement de tranchées sur les positions ukrainiennes au nord-ouest de Donetsk et la présence importante de troupes kiéviennes dans la région. En outre, au nord de Donetsk, il a été noté des mouvements de T-64 et de T-72. De tous les secteurs sensibles (Spartak, Peski…), la ligne Marinka – Krasnogorovka reste la plus intense question accrochages et tirs d’artillerie.

 

 

  

Sur l’extrême sud de la ligne de front, les combats à l’ouest immédiat de Shirokino se poursuivent eux aussi, à tel point que la petite agglomération côtière n’a presque plus un seul bâtiment intact. Pas moins de 12 habitations ont été détruites dans la zone de Sakhanka suite aux pilonnages d’artillerie des Ukrainiens.

 

C’est surtout à partir de positions près de Sopino et de Sartana que l’artillerie lourde ukrainienne appuie les tentatives d’incursion des groupes du « régiment » de néonazis « Azov », des mercenaires islamistes tchétchènes et des éléments de ce qui reste de « Donbass ». Le bilan définitif de l’attaque républicaine aux mortiers de 120 d’une position fortifiée d’« Azov » à quelques centaines de mètres à l’ouest de Shirokino le 21 juin se solde par 10 tués et une vingtaine de blessés du côté des paramilitaires néonazis.

 

Dans la matinée, ce même « régiment » reconnaissait d’autres pertes, sans doute des suites des accrochages de la nuit dernière : « Depuis hier soir la situation s’est aggravée considérablement sur Shirokino, reconnaît son service de presse. Les attaques qui ont commencé dans la soirée du 24 juin ont repris aujourd’hui après minuit. (…) à partir de 1 h jusqu’à 3 h, nos postes près de Shirokino ont été attaqués avec des armes légères et des mortiers de 120 mm. Nous avons des pertes. » L’unité néonazie accuse les forces républicaines de pilonner ses positions au moyen d’obusiers de 122, de 152 et de Grad-P.

 

Pour se protéger des tirs de contre-batterie des forces républicaines, les éléments d’« Azov » utilisent comme casernements des structures civiles, y compris des écoles. Ainsi l’école n° 61 à Mariupol est en ce moment occupée par une section de ces paramilitaires dont la tactique défensive consiste à se cacher derrière la population civile.

 

Le 31e convoi humanitaire affrété par la Fédération de Russie vient d’arriver dans le Donbass. Plus de 100 véhicules ont ainsi amené plus de 1.000 tonnes de nourriture et de médicaments, y compris de l’insuline et des désinfectants médicaux.

 

 

 

Par Jacques Frère NationsPresse.info – le 25 juin 2015.

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Ukraine/Donbass : une possible attaque en préparation contre Donetsk

Ukraine/Donbass : une possible attaque en préparation contre Donetsk | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : une possible attaque

en préparation contre Donetsk

 

La situation en première ligne s’est aggravée, depuis que les forces de Kiev ont très sérieusement intensifié leurs frappes d’artillerie contre les agglomérations de Donetsk et de Gorlovka, entre autres. Les puissances occidentales qui soutiennent en dépit du bon sens le régime criminogène de Kiev semblent de plus en plus conscientes qu’il n’y a pas de sortie de crise envisageable sans une défaite militaire des forces ukrainiennes. D’ailleurs, du côté de l’Union européenne, comme des États-Unis, on estime si ces forces devaient lancer une nouvelle offensive contre les forces républicaines dans le Donbass, elles seraient une fois de plus condamnées à être étrillées. Aussi, les manœuvres diplomatiques de ces derniers jours ne servent finalement qu’à donner du temps à Kiev pour se renforcer encore plus, se préparer au choc de cet été, avant que Washington ne se trouve une sortie de ce guêpier.

 

Le redéploiement d’une partie des batteries lourdes, jusqu’alors retirées selon les accords de Minsk, est en cours, comme leur renforcement du côté du camp kiévien. Ainsi, à Kramatorsk, on signale l’arrivée d’au moins une batterie Uragan, une autre de BM-21 Grad et jusqu’à 15 automoteurs d’artillerie vers Pavlograd, sans compter un bataillon d’une vingtaine de chars et plusieurs obusiers tractés. À Melitopol (environ 160 km à l’ouest de Mariupol), une batterie complète de lanceurs BM-27 Uragan avec ses camions chargeurs montés sur ZIL-235LM, a été aperçue il y a deux jours faisant mouvement vers Mariupol. De plus, les observateurs de l’OSCE ont constaté qu’un certain nombre de batteries de l’artillerie lourde ukrainienne (des obusiers de 152 et des lanceurs Grad) avaient disparu des entrepôts dans lesquelles elles avaient été remisées conformément aux accords de Minsk.

 

 

Augmentation des pertes sur le front nord

 

Le commandement opérationnel ukrainien croit avoir capturé « la » preuve de la présence militaire russe en Nouvelle Russie : deux « soldats russes » ayant appartenu, dit-il, à l’unité spéciale du GRU de Togliatti, auraient été capturés vivants et blessés. Il s’agit vraisemblablement d’anciens militaires russes qui se sont portés volontaires pour aller défendre les gens du Donbass contre l’agression kiévienne, comme tant d’autres l’ont fait. Ou peut-être pas : seulement des miliciens du Donbass qui défendaient leurs familles, leur terre, leur identité. Les deux hommes auraient été capturés vers Schachtye. Une prise de guerre revendiquée par le chef du SBU, l’Américano-Ukrainien Valentin Nalyvaychenko, un proche de l’extrême droite néobandériste. C’est dire le niveau de crédibilité d’une telle information. Cette dernière fera son petit effet au sein des rédactions de la presse servile occidentale, un temps, puis le conflit reprendra son cours…

 

Sur la partie nord du front du Donbass, au-delà de Pervomaïsk et de Lugansk, la guerre d’usure se poursuit : les accrochages se succèdent aux frappes d’artillerie et aux tentatives d’infiltrations de groupes de saboteurs kiéviens. Au moins une batterie d’automoteurs d’artillerie vient d’être positionnée sur la périphérie nord de Makarovo (à 11 km au nord-est de Lugansk). Sur le secteur au nord de Lugansk, vers Schashtye et Stanitsa Luganskaya, ce sont les éléments d’un bataillon mécanisé de la 92e brigade, le 8e régiment spetsnaz et ce qui reste du « bataillon Aydar » (officiellement retiré des effectifs) qui tiennent les positions.

 

Le nombre d’attaques a constamment augmenté depuis 48 à 72 heures, tout comme l’intensité des tirs d’artillerie. Ces dernières 48 heures, les Ukrainiens ont eu une cinquantaine de blessés et au moins 6 tués, 4 BTR, 1 BMP et 1 BRDM-2 détruits. Quant aux forces républicaines, sur l’ensemble de la ligne se situant au nord d’une ligne allant de Pervomaïsk à Lugansk, une vingtaine de leurs combattants ont été blessés, 1 BMP et un char lourd ont été détruits et 2 BRDM-2 endommagés. Ces données ne sont pas exhaustives.

 

La zone au nord-nord-est de Pervomaïsk a reçu des renforts de la brigade « Prizrak » d’Alekseï Mozgovoi, notamment pour tenir les positions face à Zolotoe. Et c’est justement au sud immédiat de cette agglomération, qu’aujourd’hui, une patrouille ukrainienne motorisée a roulé sur une mine, faisant un blessé parmi l’équipage du véhicule.

 

Depuis quelques jours, les accrochages se sont intensifiés et les forces républicaines ont dû faire évacuer nombre de leurs blessés vers les hôpitaux d’Alchevsk et de Stakhanov. En face, les pertes semblent plus importantes et les évacuations sanitaires sont permanentes.

 

Sur le secteur nord-ouest de Gorlovka, au niveau de Maïorsk, les échanges de tirs deviennent plus intenses depuis 48 heures. La nuit dernière, plusieurs accrochages de moyenne intensité ont encore eu lieu dans ce secteur.

 

 

Une attaque contre Donetsk en préparation ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au cours des deux derniers jours, les combats ont fortement augmenté en nombre d’attaques dans la zone de l’aéroport de Donetsk, en plus d’une nette hausse de la concentration de véhicules militaires ukrainiens sur Peski et Opytnoe, villages à l’ouest de l’aéroport, ce qui pourrait peut-être signifier une attaque d’envergure en préparation.

 

Depuis, la nuit du 16 au 17 mai, le quartier de l’aéroport de Donetsk est soumis à des tirs massifs de l’artillerie ukrainienne. Cette nuit fut très agitée et pour la première fois depuis des semaines, on a signalé des frappes de lance-roquettes multiples. Il y a eu plusieurs blessés et au moins 1 civil a été tué.

 

Hier soir, vers 0 h 30, la banlieue ouest et nord de Donetsk a été frappée par des salves de 122 et de 152 mm à partir d’Opytnoe, de Tonenkoe, d’Avdeevka. Une heure avant, plusieurs accrochages d’une rare intensité avaient touché le secteur de Peski, comme la veille.

 

Vers 18 h, en fin de journée d’hier, plusieurs accrochages avaient eu préalablement lieu sur ces secteurs, les forces ukrainiennes ont même tiré des obus de 152 contre l’aéroport de Donetsk, contre le centre commercial « Metro » qui jouxte la zone aéroportuaire et sur la zone du pont Putilovsky au nord qui avoisine le secteur tenu par les troupes de Kiev au sud-est d’Avdeevka. De plus, les troupes de Kiev utilisent aussi de façon régulière leurs chars lourds pour faire feu sur les positions républicaines à partir des villages au nord-ouest et à l’ouest de Donetsk.

 

Pour parfaire le dispositif d’assaut ukrainien, et afin de maintenir une certaine confidentialité sur leurs mouvements de troupes et leurs positions, les forces de Kiev ont décidé de chasser une partie des civils qui restaient encore dans les villages à proximité de la ligne de contact. Ce sont les paramilitaires extrémistes d’« Azov », de « Dnepr-1 » et de Praviy Sektor (DUK) qui sont chargés de ce nettoyage qui s’accompagne le plus souvent de brutalités gratuites et de pillage. Ainsi, dans le village de Marinka (ouest de Donetsk), plusieurs habitations ont dernièrement été vidées de leurs occupants légitimes et mises à sac. Aussi, il est plus facile désormais pour l’occupant de camoufler son artillerie lourde au sein de structures civiles, y compris près des écoles et des jardins d’enfants.

 

 

Pression au sud-est de Donetsk et au nord-est de Mariupol

 

Sur Peredovoe, à environ 20 km à l’est de Volnovakha, plusieurs batteries de lance-roquettes multiples Grad et Uragan sont arrivées en renforts ces derniers jours. À cela s’ajoute la venue très prochaine de batteries de 152 Giatsint-B de la 55e brigade d’artillerie remise en conditions de combat depuis la chute de la poche de Debaltsevo.

 

La tension dans la zone géographique se situant entre Donetsk et Mariupol ne cesse de croitre, comme si les forces de Kiev préparaient un assaut dans ce secteur. C’est à cet endroit que se situe la zone la plus étroite (15 à 20 km) de la ligne de front avec la frontière russe, une percée réussie de la part des forces ukrainiennes mettrait immanquablement en difficultés des FAN. Ainsi, dans la zone de Starobeshevo, au sud-est de Donetsk, la localité de Belokamenka a été pilonnée à plusieurs reprises par des batteries de mortiers de 120, et même des tirs de BMP-1 Grom.

 

Aussi, les forces républicaines ont dû opérer des frappes de contre-batterie. Le secteur est tenu, entre autres, par le 1er bataillon d’infanterie « Vikings » (vidéo) des forces de Nouvelle Russie. L’unité comprend trois compagnies d’infanterie portées sur BMP, MT-LB et BTR-80, une compagnie de chars T-72B1V et T-64BV et une compagnie de commandement et de logistique (avec une section de reconnaissance sur BRDM-2).

 

 

 

 

 

Sur le secteur de Granitnoe et de Pavlopol, on signale d’intenses accrochages à l’arme légère depuis 48 heures, appuyés par des tirs de mortiers de 82. Les défenses républicaines s’appuient sur les méandres du cours d’eau que forme le petit fleuve Kalmius. Cette coupure humide profite autant à la partie républicaine qu’ukrainienne.

Dans cette zone, à 5 km à l’intérieur de la ligne de front (vers Kulykovo), une compagnie du « bataillon Dnepr-1 » (une autre compagnie de cette unité se trouve vers Peski à l’ouest de Donetsk), prétend avoir « trouvé », suite à des repérages aériens avec un mini drone, une section de Strela-10M2, version améliorée en électronique du Strela-10M (SA-13 Gopher)… Et on cherche encore comment, avec ces images, les fins limiers de « Dnepr-1″ ont pu conclure qu’il s’agit bien de la version M2 du Strela-10.

 

 

 

 

 

Plus au sud, sur Shirokino, les accrochages semblent s’intensifier de jour comme de nuit. La nuit précédente, la mission d’observation de l’OSCE a bien été obligée de reconnaître que plusieurs maisons avaient été touchées par des tirs ukrainiens, certaines brûlaient. Sur zone, les forces de Nouvelle Russie ne peuvent utiliser leur artillerie lourde remisée au 3e échelon, comme le stipulent les accords de Minsk.

 

En revanche, une batterie de mortiers 2B9 Vasilek de 82 mm leur sert de section d’appui-feu contre les attaques des forces de Kiev. Dans la journée du 18 mai, les forces ukrainiennes ont attaqué vers midi les positions républicaines, soutenues par 3 chars lourds. L’attaque a pu être repoussée, et au moins un char a été détruit. Dans l’après-midi, le calme est revenu avec l’arrivée de représentants de la mission de surveillance de l’OSCE. En fin de journée, vers 18 h 30, les forces de Kiev se sont plaintes d’avoir subi des tirs d’artillerie « de gros calibre », trois de leurs combattants auraient été blessés.

 

 

 

 

 

 

Les islamistes tchétchènes du « bataillon Dudayev », affilé à Praviy Sektor, viennent d’être placés sous le commandement opérationnel du « régiment » de néonazis « Azov » devant Shirokino. Ils tiennent le secteur sud-ouest près de Berdyanskoe, à quelques centaines de mètres du village côtier. Cette passation de commandement est destinée à accroître l’efficacité et la cohérence opérationnelles des éléments kiéviens positionnés devant Shirokino et elle est aussi motivée par la présence d’islamistes tchétchènes dans les rangs d’« Azov ».

 

 

L’atlantisation à marche forcée

 

La « formation » de la garde nationale et autres unités de l’armée ukrainienne en Galicie ne se déroule pas forcément comme prévu. Outre les ravages commis par des GI’s de la 173e aéroportée qui se comportent comme en pays conquis auprès de la population locale, on apprend par les médias locaux que des centaines de soldats ukrainiens se sont mutinés lundi sur le polygone de Yavoriv, près de Lviv, qui accueille des exercices ukraino-américains, en réclamant de les équiper en uniformes et chaussures militaires adéquats.

 

Le porte-parole de l’état-major général des forces kiéviennes Vladislav Seleznev a déclaré lundi que les soldats ne seraient pas punis pour leur mutinerie et que 5.000 uniformes seraient livrés à cette unité le 20 mai (source). Pour aller envoyer ses troufions se faire trouer la peau pour les mondialistes et les oligarques, le régime « proeuropéen » n’a même pas pensé à leur trouver des chaussures convenables. Pitoyable !

 

Il ne lui suffisait pas d’avoir rempli son gouvernement de commissaires politiques étrangers de l’OTAN et du FMI (imposés de l’extérieur plutôt que choisis). Maintenant, le milliardaire et président ukrainien, Petro Porochenko, a nommé comme « conseillers » plusieurs politiciens étrangers, parmi lesquels le sénateur néoconservateur américain John McCain, membre de l’aile la plus extrémiste du parti républicain et qui, lors du putsch du Maïdan, fut filmé à maintes reprises en train d’inciter à l’émeute depuis la tribune de la place de l’Indépendance à Kiev. L’individu s’est affiché aux côtés d’extrémistes admirateurs des collaborateurs du IIIe Reich comme Oleh Tyahnybok et maintenant il insiste auprès de la Maison-Blanche afin que les États-Unis envoient de grandes quantités d’armes au régime kiévien pour aller massacrer quelque 7 millions de personnes dans le Donbass et faire dégénérer ce conflit en une guerre régionale avec la Russie voire plus.

 

 

 

Par Jacques Frère NationsPresse.info – le 19 mai 2015.

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Ukraine/Donbass : carnage à Konstantinovka, les forces de Kiev tirent à vue sur des civils

Ukraine/Donbass : carnage à Konstantinovka, les forces de Kiev tirent à vue sur des civils | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : carnage à Konstantinovka,

les forces de Kiev tirent à vue sur des civils

 

Konstantinovka est sous couvre-feu, la ville est quadrillée et on a même tiré sur une foule désarmée hier soir et dans la nuit. Les exactions des troupes kiéviennes ont poussé la population à bout et le blindé qui a foncé dans la foule hier après-midi fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase de vodka frelatée dont se régalent les soudards de Porochenko. La ville, à 30 km au nord de Donetsk, est en ébullition. Mais tout est fait, dans le camp occidental, pour que la guerre perdure et avec elle ses cohortes de crimes, de destructions, de malheurs individuels et collectifs. D’ici peu, les combats à grande échelle reprendront. Sans espoir pour Kiev de remporter la partie, mais avec la ferme intention pour Washington de gagner du temps en espérant un éventuel « changement » à Moscou. À défaut, l’hyperpuissance US et ses larbins abandonneront l’Ukraine déchirée et meurtrie à son triste sort, comme ils le firent pour le Vietnam, l’Irak, la Somalie, l’Afghanistan, la Libye et bien d’autres pays encore.

 

Le respect du cessez-le-feu et des accords de Minsk sur le terrain n’est pas de l’intérêt de Kiev qui serait, de facto, obligé de lancer les réformes constitutionnelles permettant de reconnaître une large autonomie du Donbass, une fédéralisation qui pourrait s’étendre rapidement à d’autres régions comme Kharkov ou Dniepropetrovsk. De plus, le « parti de la guerre », majoritaire à la Rada, dispose d’un énorme moyen de pression avec les « bataillons » de paramilitaires (dont une partie est justement placée en retrait du front et peut intervenir rapidement sur la capitale) pour empêcher toute forme d’apaisement dans la région. Enfin, il n’est pas du goût des Américains de voir se réaliser une fédéralisation même partielle du pays, ce qui serait un obstacle majeur à l’atlantisation de l’Ukraine et à son assujettissement à l’hyperpuissance US.



Le point de la situation en Ukraine par Xavier Moreau


« Le but de Washington est de maintenir en Ukraine le plus longtemps possible la guerre, même s’il n’y a aucun espoir pour Kiev de l’emporter militairement et même si Kiev risque, dans le cas d’une nouvelle offensive, de perdre Mariupol »

 

 

 

 

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Remarquables observations du géopolitologue Slobodan Despot au sujet de la guerre en Ukraine, le 13 mars, lors de l’émission Ce soir ou jamais ! face à un Raphaël Glucksmann arrogant et prétentieux (source).


 

 

 

 

Konstantinovka sous la botte

 

La nuit fut particulièrement tendue à Konstantinovka (plus de 30 km au nord de Donetsk), suite aux événements tragiques d’hier en fin d’après-midi quand un blindé ukrainien, conduit par un équipage ivre, a foncé sur des civils en plein centre-ville, occasionnant plusieurs blessés et deux morts, une mère et sa fillette. Les soldats ivres ont été rapidement évacués vers Kramatorsk par les forces ukrainiennes ; l’état-major kiévien a reconnu leur état d’ébriété, mais se retranche derrière l’enquête en cours pour ne pas avoir à les sanctionner.

Dans la nuit, les échauffourées de la soirée se sont progressivement transformées en émeute, alors que l’on pouvait penser que la foule semblait se calmer. Des tirs et des explosions ont été entendus une partie de la nuit, de même que des bruits de véhicules chenillés. Des renforts de la garde nationale ont été dépêchés sur place afin de sécuriser le centre-ville et les abords des casernements des forces ukrainiennes. On évoque un « bataillon » de 300 paramilitaires.

 

 

 

 

Nos sources concernant ces événements sont assez parcellaires, mais nous avons néanmoins réussi à savoir qu’une opération de ratissage des paramilitaires ukrainiens a été lancée dans la soirée. Il y aurait même eu des tirs à vue contre des civils de la part des forces kiéviennes. Au moins deux blessés seraient à déplorer. D’ailleurs, Anton Gerashchenko, collaborateur du ministre de l’Intérieur Arsen Avakov et proche des milieux néobandéristes et néonazis, n’y est pas allé par quatre chemins le soir même des événements : « Si quelqu’un dans Kostyantynivka [Konstantinovka, NDLR] s’oppose aux lois et aux autorités ukrainiennes en utilisant cet accident, nous allons d’abord faire un coup de semonce, puis nous devrons tirer pour tuer. Nous n’aurons pas le temps de prévenir, ce sera tirer pour tuer immédiatement », a-t-il annoncé. En droit international, cela s’appelle un crime de guerre, voire un crime contre l’Humanité. On attend encore les réprobations de la « Communauté internationale » et de toutes les pleureuses bienpensantes habituelles…

 

 


 

 

Selon Vyacheslav Abroskin, chef de la police kiévienne pour la région de Donetsk (du moins les zones sous occupation kiévienne), plusieurs résidents locaux ont été raflés et sont désormais détenus dans un centre de rétention. Des patrouilles ont parcouru les rues de l’agglomération toute la nuit, avec des véhicules blindés, un hélicoptère et des équipes cynophiles. Les forces kiéviennes sont désormais en état d’alerte dans la ville.

 

À Mariupol, aujourd’hui, ce sont des paramilitaires du « bataillon » de défense territoriale d’Ivano-Frankivsk qui se sont illustrés en provoquant une bagarre dans leurs rangs à cause de l’emploi de la langue russe par certaines nouvelles recrues…

 

La population est à bout, poussée à l’extrême par la soldatesque kiévienne composée pour l’essentiel de soudards et de nervis politisés qui semblent avoir droit de vie et de mort sur les populations qui leur sont soumises. Les forces ukrainiennes se comportent dans cette ville de la même manière qu’à Debaltsevo : comme si elles se trouvaient dans un territoire occupé. Les témoignages abondent en ce sens concernant Debaltsevo et Konstantinovka. La situation est d’ailleurs comparable à Severodonetsk-Lisichansk, à Slaviansk-Kramatorsk à Artemovsk, à Volnovakha et bien entendu à Mariupol. Et toutes ces agglomérations sont majoritairement acquises à la rébellion. Il s’agit donc pour Kiev de tout tenter pour assujettir les populations de ces villes d’une façon ou d’une autre. Nous sommes dans une logique de provocation constante, qui vise à justifier le maintien de la guerre dans le Donbass auprès d’une opinion publique ukrainienne de plus en plus fragilisée.

 

 

 

Opération de sécurisation des forces de Nouvelle Russie à Makeevka, à l’est immédiat de Donetsk, où des groupes subversifs kiéviens auraient été signalés. Plusieurs sources font état d’un déploiement d’infanteries accompagné de blindés, y compris des chars lourds.

 

 

 

 


  

Par Jacques Frère NationsPresse.info – le 17 mars 2015

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Ukraine/Donbass : le bras de fer avant la tempête

Ukraine/Donbass : le bras de fer avant la tempête | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : le bras de fer

avant la tempête

 

Kiev compte sur l’option militaire afin d’éviter un effondrement inéluctable. Cet été sera encore très chaud dans les steppes du Donbass, et si la situation globale pour toute la ligne de front est maintenant statique, il ne fait aucun doute que les préparatifs pour la grande offensive vont bon train. Nous considérions, lors des attaques et contre-attaques sur Marinka, il y a un peu plus d’une semaine, que cette offensive tant attendue avait débuté. L’état de la situation militaire sur la ligne de front, même statique, nous donne toujours raison. L’offensive d’été des forces de Kiev a bien commencé, mais le front ne bouge pas pour autant… pour le moment. Une tension savamment entretenue par les forces de Kiev afin de faire prolonger les sanctions contre la Russie. D’ailleurs, aujourd’hui, les pays membres de l’Union européenne ont affiché un « consensus » pour prolonger lesdites sanctions jusqu’à fin janvier 2016.

 

 

Élu, il y a un an avec 54,7 % des voix, le potentat de Kiev, l’oligarque Porochenko, n’en aurait plus que 13,6 %, selon les derniers sondages. L’heure est donc à la mobilisation totale des forces ukrainiennes pour maintenir une tension énorme sur les républiques du Donbass afin de conserver tant bien que mal le régime en place. Mais les esprits ne sont plus au sacrifice, ni pour les oligarques ni pour « l’Europe ».

 

Par exemple, dans la région de Kharkov, la cinquième vague de mobilisation n’a recueilli que 54,3 % des effectifs prévus. En raison de ces mauvais résultats, de nombreux commissaires militaires ont été sanctionnés. Partout en Ukraine on refuse d’être engagé dans une guerre perdue d’avance et très meurtrière (on évoque plus de 10.000 tués dans les rangs des forces de Kiev depuis le début du conflit). Mais sur le terrain, les commandements militaires continuent d’obéir aux ordres, jusqu’à sacrifier inutilement leurs troupes.

 

 

Kiev cherche à impliquer l’OTAN

directement dans le conflit

 

Après les récentes tentatives visant à modifier à leur avantage la ligne de front près de Marinka, à l’ouest immédiat de Donetsk, les forces de Kiev maintiennent une énorme pression vers Volnovakha-Elenovka (sud de Donetsk), sur l’aéroport, sur Spartak, sur Gorlovka, sur la partie nord de l’ancien chaudron de Debaltsevo, sur la ligne allant de Pervomaïsk à Lugansk et, bien entendu, sur l’est de Mariupol. Une pression qui s’agrège aux préparatifs offensifs que le régime de Porochenko ne cherche même plus à cacher des observateurs de l’OSCE.

 

Les forces ukrainiennes tenteront donc d’ici peu de faire bouger les lignes du front par de nouvelles attaques en force, mais il y a fort à parier que ce seront certainement les dernières tentatives de l’emporter sur les forces indépendantistes : comme le soulignait très récemment Erwan Castel, qui est sur place, du côté de la junte les ressources tant militaires (humainement et matériellement) que politiques arrivent à épuisement et, surtout, la lassitude de ce conflit fratricide, très meurtrier et totalement inutile, gagne non seulement les troupes mais aussi et surtout l’arrière.

 

Et de conclure : « L’ultime chance pour Kiev de survivre à sa propre folie est d’entraîner l’OTAN dans la guerre et de lui passer le relais… » (source).

 

Déjà en Géorgie, le dictateur atlantiste Mikhaïl Saakachvili, qui vient d’être nommé gouverneur d’Odessa, en jetant de l’huile sur le feu en Ossétie du Sud, avait tenté à l’été 2008 d’entraîner l’OTAN dans une guerre contre la Russie.

 

Pour ce qui est des forces républicaines, les moyens alignés semblent insuffisants pour une contre-attaque d’envergure. Nous reprenons l’analyse qu’a faite Erwan Castel quant aux capacités offensives des FAN.

 

Même si elles disposent d’unités d’artillerie capables de saturer un secteur fermé (comme un chaudron par exemple) les FAN manquent d’une force blindée importante et d’une aviation d’attaque au sol permettant une offensive large et profonde du front.

 

Les combats pour reprendre des localités seront forcément coûteux en hommes, en temps et en munitions, avec la présence délicate à gérer d’une population civile imbriquée. C’est le cas de Mariupol, véritable « Festung » (forteresse en allemand) organisé par Kiev (certains parlent de 2.000 hommes retranchés sur des lignes disposant de bunkers et couvertes par des champs de mines) qui a le désavantage de présenter une population prise en otage. Une attaque frontale serait suicidaire tant pour les forces républicaines que pour la population. Aussi seul un enveloppement de ce port stratégique est envisageable, mais à moins d’un nouvel effondrement de l’armée de Kiev, cela risque de demande du temps et des moyens importants.

 

 

 

 

 

Le bras de fer continue

 

Pour l’heure, nous en sommes encore au bras de fer entre belligérants. La zone la plus au nord de la ligne de front, au-delà de l’axe Pervomaîsk – Lugansk, connaît toujours une intense activité, tant en accrochages qu’en tirs d’artillerie de tous calibres. Dans la journée, on apprenait la mort d’un paramilitaire de la compagnie d’« Aydar » qui tient le secteur de Novoaydar.

 

 

L’artillerie lourde ukrainienne sur l’ensemble de la ligne de front a encore été sérieusement renforcée ces derniers jours, surtout avec l’arrivée de nouvelles batteries, notamment des automoteurs. Ainsi, vers Artemovsk une batterie de 152 mm 2S5 Giatsint-S a été repérée par le renseignement des FAN de même qu’une nouvelle batterie de BM-21 Grad. L’accumulation de moyens lourds, notamment en artillerie, sur cette partie nord du front du Donbass est certainement due à une préparation d’attaque destinée à leurrer l’effort principal de l’offensive ukrainienne (même limitée) contre le nord-ouest et le sud-est de Donetsk. En maintenant une importante pression sur le nord de l’ancien chaudron de Debaltsevo, les forces de Kiev espèrent ainsi immobiliser une grande partie des troupes mécanisées des FAN qui pourraient se porter vers Gorlovka ou Volnovakha.

 

On note aussi, depuis le début du mois de juin, une nette intensification de l’activité des DRG républicains sur les arrières des unités de Kiev : repérages, renseignements, embuscades, sabotages… rien n’est épargné aux forces d’occupation de la part de ces petits groupes très mobiles et très efficaces.

 

 

 

 

  

La grande ville de Donetsk continue de vivre sous les tirs d’artillerie concentrés, notamment contre les quartiers nord et ouest. Ces frappes sont essentiellement dues aux 3 batteries de 6 obusiers chacune de 152 mm 2A65 MSTA-B du 2e bataillon de la 55e brigade d’artillerie situées entre Kurakhovo et Marinka. Un bataillon commandé par Maksim Zakalskiy qui est récemment apparu sur une des chaînes de la télévision ukrainienne.

 

Pour le seul secteur de Donetsk, du 6 au 12 juin, pas moins de 24 personnes ont été tuées, 6 femmes et 18 hommes. 18 ont été hospitalisées avec des blessures de gravité variable, 15 civils et 3 soldats.

 

Un récent rapport de la mission spéciale de l’OSCE en Ukraine affirme que depuis le week-end passé, les pilonnages d’artillerie et les affrontements dans la zone de l’aéroport de Donetsk ont augmenté. En fin d’après-midi, une frappe de roquettes de 300 mm tirées d’une batterie BM-30 Smerch près de Kurakhovo, à environ 30 km de Donetsk, a touché le quartier Kuibyshev, causant une énorme déflagration dans une usine. Les dégâts semblent énormes et il y aurait de nombreuses victimes. Il y aurait aussi eu un tir de missile tactique OTR-21 Tochka-U sur le même secteur.

 

 

 


 

 

 

  

Sur l’ensemble de la ligne de front de la République populaire de Donetsk, la situation est très tendue. Les combats se poursuivent dans les zones de l’aéroport de Donetsk et à l’est immédiat de Marinka, tenu pour l’essentiel par les troupes de la brigade « Pyatnaska » qui vient d’être admise au sein de la garde républicaine de Donetsk.

 

 

 

 

  

Cette nuit encore, comme hier, de violents affrontements ont eu lieu vers Marinka-Krasnogorovka, la partie ukrainienne accusant ce matin les FAN d’avoir « tenté » un assaut avec une trentaine de combattants contre ses lignes. Face aux FAN, ce sont des éléments du « bataillon Dnepr-1 » et de ce qui reste de « Kiev-1 », en plus d’un bataillon de la 28e brigade mécanisée qui tiennent les positions retranchées. Une dizaine de soldats de cette unité auraient été blessés cette nuit lors d’un énième accrochage. Ce matin, à l’aube, une nouvelle reconnaissance en force ukrainienne a été stoppée par les hommes de la « Pyatnaska ».

 

« Sur le front ouest, note Erwan Castel, le secteur de Marinka devient un enjeu de plus en plus important, à la fois porte d’entrée ouest de Donetsk et verrou nord de la ligne de front entre la cité rebelle et Mariupol. Dans cette région parsemée de bornes industrielles, les forces kiéviennes accumulent depuis plusieurs semaines des moyens lourds, notamment en artillerie et blindés. Par ailleurs, l’énergie déployée par Kiev pour conserver Marinka contredit leurs déclarations récentes où cette petite ville en lisière de Donetsk, était décrite comme un « objectif secondaire » ».

 

Selon le renseignement militaire républicain, ces dernières 48 heures on note une activité soutenue à l’hôpital central du district de Volnovakha concernant des évacuations sanitaires de combattants de la 72e brigade mécanisée. L’intensité des derniers accrochages entre le sud de Donetsk et le nord-est de Mariupol, là où est entre autres positionnée la 72e, est à l’origine de cette situation inquiétante pour les forces de Kiev. Ce soir, on notait l’arrivée de deux sections de blindés ukrainiens devant les positions républicaines de Dokuchaevsk en provenance de Berezovoe, à 3 ou 4 km plus à l’ouest… La nuit risque d’être encore agitée.

 

 

 

 

  

Shirokino reste un point extrêmement chaud, alors que la ligne de front refuse obstinément de bouger. Chaque jour, on décompte plusieurs frappes de batteries d’artillerie, les FAN ripostant sans engager leurs moyens lourds et, bien entendu, plusieurs accrochages d’intensité variable. Samedi dernier, autour de 17 h, les durs affrontements qui se poursuivent sur Shirokino ont causé la mort d’un sniper du « bataillon Donbass » : Vladimir Dmitrievitch Pobedinskiy dit « Krot » (taupe) semble avoir été victime d’un tir de « counter sniping » républicain…

 

 

Les néonazis d’« Azov » sur la sellette

 

 

  

Grosse fâcherie entre le boucher de Kiev et son chef de la police politique (SBU), Valentin Nalivaïtchenko, un individu qui possède un passeport US et qui entretient une proximité douteuse avec la mouvance néonazie et néobandériste de Galicie. L’administration présidentielle a ainsi interdit au chef du SBU de quitter le pays : alors que ce dernier prévoyait une visite aux USA, il a été invité à se présenter au parquet pour s’expliquer au sujet de l’incendie d’une envergure sans précédent qui a frappé un site de réserves d’hydrocarbures près de Kiev. Selon Sputnik, Nalivaïtchenko a promis de s’y rendre, mais seulement avec le soutien des forces d’élite du SBU.

 

Un Nalivaïtchenko qui disposait jusqu’alors du soutien sans faille des faucons américains, comme McCain. Il n’est pas certain que cela continue ainsi.

 

En effet, le sénateur néoconservateur John McCain a demandé à ce que le Service de sécurité de l’Ukraine présente des preuves d’une prétendue implication de la Russie dans le conflit en Ukraine. Demande surprenante quand on sait que Washington a, à plusieurs reprises, affirmé avoir ces « preuves », mais n’a jamais été en mesure de les rendre publiques. De plus, il s’avère que le président du Comité des services armés du Sénat américain, McCain himself, a demandé à plusieurs reprises que son pays fournisse des armes défensives pour renforcer la sécurité du régime de Kiev, sur la base d’une prétendue « invasion russe » (source). Sommes-nous à la veille d’un retournement de veste très opportuniste du côté des pires va-t-en-guerre russophobes US ?

 

Une question qui mérite réflexion, en effet, quand on sait qu’à l’occasion des discussions sur les crédits de la défense US pour l’année 2016, la Chambre des représentants a approuvé des amendements destinés à bloquer tout transfert financier et militaire en direction, notamment, du groupe de paramilitaires néonazis « Azov », affilié à la garde nationale ukrainienne.

 

Les élus américains refusent de fournir des missiles antiaériens portables de dernière génération, comme les États-Unis en avaient fourni aux Taliban dans les années 80 pour lutter contre l’occupation soviétique de l’Afghanistan, armes qui ont été retournées contre leurs fournisseurs après. Un armement, du reste, bien inutile puisque les forces de Nouvelle Russie ne disposent pas d’hélicoptères et que leur aviation est symbolique (2 ou 3 appareils tout au plus).

 

 

 

 

 

 

La réaction de la partie ukrainienne a été hystérique. Le conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur, Anton Gerashchenko, lui aussi proche de la mouvance néonazie et néobandériste a même menacé d’enquêter sur les élus américains à l’origine de ces décisions, leur reprochant des accointances « communistes » et « pro-russes » (sic).

 

Du côté de Moscou, le ministère des Affaires étrangères s’est contenté de rappeler certaines vérités affligeantes : « Il a fallu plus d’un an au Congrès américain pour voir que ce groupe représentait un ramassis de nazis arborant les symboles des troupes SS et se comportant comme des punisseurs sur un territoire occupé. Mieux vaut tard que jamais. La prochaine étape logique serait de reconnaître que le coup d’État de Kiev de l’an dernier, soutenu activement par Washington, a été commis par ces mêmes énergumènes nazis. Il est évident que les unités de la garde nationale ukrainienne ne se distinguent en rien d’« Azov ». Les crimes sanglants des nationalistes ukrainiens, qui ont brûlé vif des habitants d’Odessa et continuent de tuer des femmes et des enfants dans le Donbass, parlent d’eux-mêmes depuis longtemps. La question est seulement de savoir quand Washington acceptera de le voir » (source).

 

 

 

 

 

 

Bruits de bottes atlantistes des

pays baltes à la Transnistrie

 

Le Pentagone a lancé une opération de « containment » militaire contre la Fédération de Russie en prépositionnant d’énormes stocks de matériels et armements lourds dans les pays membres de l’OTAN (ou proches de l’Alliance) à proximité de la Russie (États baltes, Pologne…). À l’annonce de cette opération, Moscou a mis en garde Washington, qu’en cas d’installation de troupes et d’unités en permanence à ses frontières, le Kremlin répliquera dans des proportions similaires. Le ministre de la Défense de la Fédération de Russie, Sergeï Shoïgu, a demandé aux forces armées russes de se préparer à une éventuelle confrontation contre les forces de Kiev, voire contre l’OTAN.

 

La création de dépôts de matériels militaires et de stocks de munitions est courante avant le déclenchement d’une agression armée, et cela permet à l’État agresseur de limiter les dépenses inhérentes à la logistique, tout en maintenant des troupes prêtes à passer à l’action (voir plus ici). C’est de cette manière que la Wehrmacht, au printemps 1941, avait préparé le plan Barbarossa d’invasion de l’Union soviétique.

 

Le site hongrois Karpathir, lié à la communauté hongroise en Transcarpatie, a publié il y a quelques jours des photos prises par un garde-frontière, montrant une colonne de véhicules militaires américains passant le poste-frontière de Záhony le 9 juin à midi du côté hongrois. Ce convoi spécial venait d’Ukraine : plusieurs camions HEMTT de transport logistique, des camions tactiques lourds à mobilité élargie, des Humvees, des citernes. Depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, ce type de convoi militaire semble fréquent aux frontières de l’Ukraine avec des pays membres de l’OTAN comme la Roumanie, la Pologne et la Hongrie.

 

Dans le même esprit, la décision de Kiev de déployer des systèmes de défense antiaérienne S-300PMU-1 dans la région d’Odessa menace directement les avions russes en dehors et en Transnistrie. Selon Stratfor, société états-unienne privée de renseignement liée à la CIA, cela augmente les risques d’une confrontation militaire entre la Russie et l’Occident. Bien que les batteries S-300PMU1 utilisées par l’Ukraine soient largement obsolètes, et que les militaires les servant aient à l’évidence une formation insuffisante pour les rendre quelque peu efficaces, il n’en demeure pas moins que de telles armes déployées dans la partie occidentale de la région d’Odessa s’avèrent problématiques en raison de la présence d’un contingent de quelque 1.400 soldats russes de maintien de la paix en Transnistrie.

 

Cette mission de paix avait été établie dans la région conformément à l’accord de cessez-le-feu de 1992 suite à la guerre de Transnistrie de 1990-1992. Nul doute que Moscou saura répondre avec mesure à cette énième provocation de la junte et de ses soutiens atlantistes.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 17 juin 2015.

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Ukraine/Donbass : nuit d’enfer à Donetsk

Ukraine/Donbass : nuit d’enfer à Donetsk | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : nuit d’enfer à Donetsk

 

Alors que la plupart des célébrations du 1er mai ont été interdites en Ukraine « proeuropéenne », sous les applaudissements des professionnels de la désinformation occidentale, un début d’offensive kiévienne est signalé depuis cette nuit sur la capitale du Donbass, Donetsk. La République populaire de Donetsk demande une enquête de la mission de l’OSCE sur ce déchainement de fer et de feu, à moins d’une semaine des commémorations patriotiques des 70 ans la victoire sur l’Allemagne hitlérienne. Gageons que cette enquête n’aura jamais lieu, d’ailleurs Washington ne le permettra jamais.

 

L’intensité des attaques ukrainiennes est en nette augmentation depuis 48 heures, essentiellement sur la zone de Donetsk. Dans les secteurs nord et nord-ouest de la capitale du Donbass, de même que près de l’aéroport, on note une forte augmentation des tirs d’artillerie sur la ligne de front, de même qu’un accroissement des attaques terrestres des forces de Kiev.

 

Toute la nuit, le secteur de Yasinuvata a été soumis à un pilonnage intense, pour l’essentiel au moyen de mortiers de 120 mm. Et le summum des attaques a eu lieu vers minuit, essentiellement au sud-est d’Avdeevka et sur Spartak (y compris la zone du pont Putilovsky). Les forces ukrainiennes ont pilonné une partie de la ville de Donetsk avec des batteries de 122 et de 152 et des automoteurs lourds de 203 mm. La plupart des batteries ont été identifiées comme positionnées vers Opytnoe au nord de l’aéroport et sur Avdeevka. Les FAN ont riposté par plusieurs tirs de contre-batterie.

 

Désormais, une partie des habitants de Donetsk sont retournés dormir dans les caves.

 

Ce matin, les dégâts étaient importants et on comptait de nombreux blessés du côté des civils et même un tué.

 

 

En tout, cette nuit, six miliciens ont été blessés.

 

Le calme est revenu au cours de la nuit et dans la journée les attaques avaient pratiquement cessé, vers 17 h à Donetsk on notait un cessez-le-feu relatif, alors que sur Spartak la tension restait vive.

 

Ce soir, les forces de Nouvelle Russie sont en état d’alerte maximale et certaines unités sont prêtes à rejoindre les premières lignes, y compris les batteries lourdes remisées à l’arrière depuis les accords de Minsk.


À l’heure où nous bouclons, on signale une importante arrivée de renforts à l’est de Mariupol, vers Shirokino, y compris en artillerie lourde. Il est possible que la prochaine attaque se déroule sur cette zone.



Par Jacques Frère - NationsPresse.info - le 3 mai 2015.

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Ukraine/Donbass : intensification des combats à l’est de Mariupol

Ukraine/Donbass : intensification des combats à l’est de Mariupol | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Ukraine/Donbass : intensification des combats

à l’est de Mariupol

 

L’Union européenne n’est pas prête à renforcer les sanctions contre la Russie, le front occidental se lézarde. Pourtant Jean-Claude Juncker se verrait bien grand chef d’une armée européiste, à condition d’avoir le feu vert de Washington, ce qui n’est pas gagné. Sur place, le front semble se calmer quelque peu et une partie des armements lourds des forces de Kiev auraient, enfin, été éloignés de la ligne de feu. Mais pas partout, car le régime « proeuropéen » refuse clairement de retirer l’ensemble de ses batteries, comme l’y oblige l’accord de Minsk. À l’est de Mariupol, en revanche, l’intensité des combats ne baisse pas, elle aurait plutôt tendance à croître.

 

Comme les États baltes, la Pologne, le Royaume-Uni est en guerre contre la Russie, par Ukraine interposée. Le pays de Sa gracieuse majesté prévoit d’envoyer des équipements et du matériel militaire en Ukraine pour l’armée de Porochenko, d’un montant de 850 000 £. (Environ 1,3 million de dollars). Parmi les fournitures militaires, on trouve 2.000 casques en kevlar, 150 systèmes de vision nocturne, 200 navigateurs GPS, 220 ordinateurs portables et 1.000 kits de première urgence.

 

 

 

 

Mis à part à l’est de Mariupol, sur l’ensemble de la ligne de contact l’intensité des accrochages diminue sérieusement depuis deux jours.

 

 

 

 

 

 

 

Hier, nous évoquions la forte probabilité d’une augmentation de l’intensification des combats à l’est de Mariupol, du fait de l’arrivée sur zone de renforts d’« Azov ». Ce matin, les médias kiéviens se plaignaient que les forces républicaines avaient attaqué à l’AGS-17 et au mortier des positions vers Shirokino. L’attaque aurait débuté vers 9 h 30, heure locale, contre des positions tenues par une compagnie du « bataillon Donbass ». L’accrochage a été confirmé par l’ex-commandant de « Donbass » Konstantin Grishin dit Semen Semenchenko.

 

À 11 h 30, on signalait que le village était pilonné aux mortiers lourds de 120, plusieurs maisons étaient en feu. Dans la mesure où la petite agglomération est en secteur indépendantiste, il ne s’agit bien évidemment pas d’une attaque républicaine, mais bien d’une tentative d’infiltration ukrainienne. Les forces de Kiev cherchent à profiter de l’éloignement des batteries lourdes des FAN conformément aux accords de Minsk pour prendre l’avantage.

  

 

  

Vers 16 h (heure locale), sur Shirokino, on notait encore plusieurs accrochages impliquant des paramilitaires de « Donbass » et des militaires ukrainiens contre les positions républicaines. Il y aurait eu des blessés du côté des forces de Kiev, mais aucun de « Donbass », semble-t-il. Un char lourd T-64BV aurait été engagé par les FAN pour repousser l’assaut.

 

En fait, ces accrochages interviennent au moment où une compagnie d’« Azov » (et sans doute d’autres unités) monte en ligne afin de renforcer les positions kiéviennes à l’ouest de Shirokino. Les FAN ont utilisé des mini drones civils, au cours des dernières 24 heures, afin d’observer ces mouvements de troupes inquiétants sur l’ouest de Shirokino, vers Mirnoe, Volodarskoe, Nikolaevka, Grigorevka et Berdyanskoe. Selon le renseignement militaire républicain, un grand nombre de batteries d’artillerie ukrainiennes n’ont toujours pas été déplacées sur le secteur.

 

 

 

À la demande de la police politique, le SBU, intégralement contrôlée par la CIA, une centaine de médias russes vont être interdits en Ukraine. Dans ce pays soumis à l’arbitraire « proeuropéen », les libertés avancent…

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 9 mars 2015

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