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COP21, réchauffement climatique, le FMI présente la facture

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COP21, réchauffement climatique,

le FMI présente la facture

 

 

Si pour l’instant le gouvernement français évite soigneusement le sujet, le FMI sort du bois. Ce qui ressort de son rapport publié fin mai et chiffré ces derniers jours indique qu’à part exiger une réduction de la population mondiale accusée de dérégler le climat de la planète, la COP21 doit également rendre acceptable une hausse massive des taxes sur l’énergie, solution idéale pour sauver la « bulle verte ».

 

Pour le FMI, c’est simple. Dans le langage orwellien du fonds, il s’agit de « réduire les subventions » à l’énergie. Pour elle, lorsqu’on intègre dans les prix de l’énergie les « vrais coûts » de la pollution, des dépenses de santé, des embouteillages et des dégâts climatiques qu’elle provoque, son coût réel augmente de 2 900 milliards de dollars. Le FMI propose donc de rétablir la vérité.

 

Les États sont sommés d’imposer au plus vite des taxes supplémentaires sur l’énergie qu’il faudrait empocher sous forme de TVA supplémentaire, de taxe au km, ou sous forme d’une taxe spécifique sur les émissions de CO2.

 

Cette pénalité permettra de réduire de 20 % les émissions de CO2 et de 50 % les décès précoces provoqués par la pollution, nous chante le FMI.

 

Plus précisément, la Belgique est par exemple accusée d’accorder « une subvention indue » de 9,43 milliards d’euros à l’énergie, c’est-à-dire de 1,9 % de son PIB. En Allemagne, il s’agit de 1,42 % et en France de 1,03 % du PIB.

 

Hors Union Européenne, ce sont les pays exploitant le charbon qui sont pointés du doigt, notamment l’Ukraine (60,73 %). Sans surprise, c’est la Chine qui est accusée d’accorder la subvention la plus massive à l’énergie bien qu’en proportion de son PIB, il ne s’agit que de 20,13 %.

 

La conclusion s’impose d’elle-même. Pour « sauver le climat », il faut arrêter la croissance dans les pays des BRICS et faire payer les autres. Concrètement, il s’agit d’imposer une taxe de 839 euros aux Belges, de 432 euros aux Français et 631 euros aux Allemands.

 

Alors qu’en Flandre (Belgique), on vient d’augmenter les prix de l’électricité de 8 % pour éponger la montagne de dette générée par les éoliennes, le FMI, affirme le journal flamand De Standaard, « plaide pour une TVA plus élevée sur l’électricité ».


En Belgique, La TVA sur l’électricité passera bel et bien de 6% à 21%, à partir du 1er septembre. (NDLR)

 

À part cette nouvelle manœuvre extortionniste pour maintenir en vie une « bulle » spéculative verte, il s’agit d’une mise à mort de l’économie réelle.

 

Car, en réalité, l’intensité de la consommation énergétique reste bien un des marqueurs d’un travail humain productif. En désignant la consommation énergétique comme l’ennemi à abattre, c’est la capacité de l’homme à investir dans des nouvelles technologies et donc la survie de l’humanité qui se trouve condamnée.

 

 

 

Par Karel Vereycken Solidarité & Progrès – le 23 juillet 2015.


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Libye : qui présentera « l’addition à MM. Sarkozy, Juppé et BHL ?

Libye : qui présentera « l’addition  à MM. Sarkozy, Juppé et BHL ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Libye : qui présentera « l’addition »

à MM. Sarkozy, Juppé et BHL ?

Par Bernard Lugan (*)  

 

Au mois de mars 2011, à l’issue d’une campagne médiatique d’une rare intensité initiée par BHL, Nicolas Sarkozy décida d’entrer en guerre contre le colonel Kadhafi avec lequel il était encore dans les meilleurs termes quelques mois auparavant.

 

Le 17 mars, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, arracha la résolution 1973[1] au Conseil de Sécurité de l’ONU, ce qui permit d’ouvrir les hostilités.

 

Le 19 mars, 19 avions français (chasseurs et ravitailleurs) lancèrent un raid de 2 h 30 au-dessus de la Libye. L’incompréhensible guerre franco-libyenne ou otano libyenne venait de débuter.

 

Les raisons de ce conflit aux conséquences à ce point dramatiques qu’une intervention internationale paraît aujourd’hui indispensable sont toujours aussi mystérieuses.

 

À l’époque, l’Élysée avança l’argument d’une action humanitaire destinée à « sauver la population de Benghazi ». Le mardi 16 décembre 2014, le président tchadien Idriss Deby donna une autre explication en déclarant qu’en entrant en guerre en Libye : « l’objectif de l’OTAN était d’assassiner Kadhafi. Cet objectif a été atteint » [2].

 

Quoi qu’il en soit de ses causes officielles ou officieuses, réelles ou supposées, étayées ou fantasmées, le résultat de cette guerre « pour la démocratie et les droits de l’homme », est catastrophique :

 

Les alliés islamistes du Qatar et de la Turquie ont pris le contrôle d’une partie des approvisionnements gaziers et pétroliers de l’Europe.

 

Daesh a lancé une entreprise de coagulation des milices islamistes. Celles qui lui ont fait allégeance contrôlent une partie de la Cyrénaïque et à l’ouest, elles sont sur la frontière tunisienne. Partout, elles font régner la terreur.

 

L’Égypte est directement menacée ainsi que la Tunisie et l’Algérie. Au sud, le Tchad et le Niger sont en première ligne alors qu’avec Boko Haram un second front islamiste s’est ouvert sur leurs frontières.

 

Les gangs islamomafieux déversent des dizaines de milliers de migrants sur les côtes européennes. Au lieu de les refouler, la marine italienne les récupère en mer pour les installer en Europe... d’où ils ne repartiront plus. Or, tout le monde sait que des terroristes se dissimulent parmi eux et qu’ils vont créer des cellules « dormantes » au sein de l’« espace Schengen ».

 

Face à ce désastre, comme s’ils étaient étrangers au chaos qu’ils provoquèrent, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé aspirent à la plus haute charge de l’État français. Quant à leur inspirateur guerrier, il continue à promener sa superbe et son échancrure de col sur les plateaux des télévisions...

 

 

 

Par Bernard Lugan (*) bernardlugan.blogspot.fr – le 18 février 2015

 

Bernard Lugan est un historien français spécialiste de l’Afrique. De 1972 à 1983, il enseigne à l’Université nationale du Rwanda, pays dans lequel il mène également des fouilles archéologiques. De 1984 à 2009, il est maître de conférences à l’université de Lyon III, où il assure différents cours autour de l’histoire de l’Afrique et de la francophonie. Il dispense également pendant cette période des conférences à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) ainsi qu’à l’École de guerre au sein du module « Histoire et géostratégie de la francophonie ». En 2009, il publie une histoire universelle de l’Afrique sous le titre Histoire de l’Afrique, des origines à nos jours… (Source Wikipédia)

 

 

Notes :

1)   Voir à ce sujet le texte de la conférence de presse d’Alain Juppé à New York (www.ambafrance-at.org).

2)   

2) Voir mon communiqué daté du 1 janvier 2015 dont le titre est « Le but de la guerre était-il d’assassiner le colonel Kadhafi ? ».

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