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Belgique - Ce qu’il faut retenir de la polémique sur les cours philosophiques

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Dessin :  Pierre Kroll nous propose une solution…




Belgique - Ce qu’il faut retenir de la polémique

sur les cours philosophiques

 

Alors que la Cour constitutionnelle vient de se prononcer sur l’organisation des cours de religion et de morale, la rédaction du Soir avait organisé en janvier dernier un grand débat sur la question.

 

Ce jeudi, la Cour constitutionnelle a rendu un arrêt où elle considère que l’organisation des cours de religion dans l’enseignement officiel en Fédération Wallonie-Bruxelles ne respecte pas la Convention européenne des droits de l’Homme.

 

>>> Voir notre article « Peut-on être dispensé de cours de religion ? La Cour constitutionnelle dit oui »

 

 

Origine de la problématique

 

En 2013, les parents de Giulia, une élève au Lycée Jacqmain, à Bruxelles, ne souhaitaient pas que leur fille de 4e secondaire suive les cours de religion ou de morale non confessionnelle. Selon eux, cela revenait à choisir obligatoirement une orientation philosophique ou religieuse, ce qui « ressort du domaine privé ».


Au mois d’octobre, la Ville de Bruxelles a refusé de dispenser l’élève. Les parents ont alors inscrit « contre leur gré » leur fille au cours de morale, mais ils ont également saisi le Conseil d’État qui a déposé une question préjudicielle à la Cour constitutionnelle, dont l’arrêt vient d’être rendu en leur faveur.

 

 

Les débats du Soir

 

Après le tragique attentat survenu dans les locaux de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, le débat avait été relancé sur le maintien – ou la suppression – des cours de religion et morale dans l’enseignement officiel actuellement de deux heures par semaine. « Et si tout cela était de la faute des écoles ? » Certains accusaient les écoles de ne pas avoir enseigné le vivre ensemble correctement, tandis que d’autres pointaient du doigt la matière enseignée dans les cours de religion.

 

« Le problème, ce sont les extrémismes. Pas les religions. Ne faisons pas d’amalgame », s’était empressée de réagir Joëlle Milquet, ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles. 

 

Durant le mois de janvier, la rédaction du Soir avait organisé un grand débat sur la question, invitant Carlo De Pascale (animateur à la RTBF), Luc Pirson (président de la Fapeo), Delphine Chabbert (de la Ligue des familles), Étienne Michel (directeur général du Segec), Olivier Maingain (président du FDF), Ikram (élève de religion islamique à l’athénée Gatti de Gamond), Thomas Gillet (professeur de morale laïque à l’Inraci), Radouane Attiya (professeur de religion islamique à l’Athénée Rogier de Liège), Eliott Van Oeteren (élève de morale laïque à l’Athénée royal Jean Absil), Caroline Sägesser (docteure en histoire à l’ULB), Michel Desmedt (inspecteur de religion catholique), Christian Leclercq (président du CECP), Édouard Delruelle (professeur de philosophie politique à l’ULg), Joëlle Milquet (ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles, cdH) et Louis-Léon Christians (professeur de droit à l’UCL).

 

>>> Voir la vidéo du débat ici

 

La question du maintien de tels cours dans les écoles était au centre du débat. En voici un résumé.

 

Faut-il maintenir des cours de religion ou des cours de morale laïque à l’école ?

 

En France, il n’y en a plus depuis longtemps. Les avis de nos invités sont partagés : Carlo De Pascale, animateur culinaire à la RTBF se bat contre le principe de devoir choisir dans l’enseignement officiel. Luc Pirson, président de la Fapeo estime qu’un cours de citoyenneté ou d’histoire des religions est plus pertinent. Côté politique, Olivier Maingain propose de rendre le cours de religion optionnel en le remplaçant par un cours obligatoire sur nos valeurs communes.

 


Faut-il réunir tous les élèves plutôt que les séparer ?

 

Pour Christian Leclercq, président du CECP (enseignement des communes et des provinces), c’est une évidence : « Ces cours philosophiques sont dépassés et il est dommage qu’il ait fallu les événements de Charlie Hebdo pour arriver à cette réflexion. Je pense que, dans l’officiel, il faut effectivement rapidement changer une des deux heures de cours philosophiques en un cours commun. Le vivre ensemble commence par là. »


Remettre les cours de religion en question est une chose, mais pour les remplacer par quoi ?


« Nous poussons au remplacement de ces cours par deux heures de citoyenneté. On y mettrait l’histoire et le fait religieux, mais aussi on y replacerait l’élève comme citoyen de l’État, il y apprendrait son fonctionnement  », propose Luc Pirson, président de la Fapeo. Les uns parlent de cours de philosophie, d’autres d’éducation à la citoyenneté. Edouard Delruelle (ULg) tranche : « Dans les actuels cours philosophiques, on fait tout sauf de la philosophie, au contraire de la France. Citoyenneté ou philosophie ? Les droits, les devoirs, le droit subjectif, mais aussi la vraie philosophie, pas lire Kant dans le texte, mais l’esprit critique, apprendre à penser par soi-même. » À ce stade, on le sait, l’accord de gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles prévoit le remplacement d’une heure de cours confessionnel par une heure d’éducation à la citoyenneté dans l’officiel. Joëlle Milquet (CDH), ministre de l’Éducation : « Si ça doit évoluer vers 2 heures, on doit en discuter avec le PS. Je suis ouverte à cette discussion, mais ce n’est pas dans l’accord de gouvernement et l’article 24 de la Constitution dit qu’on doit donner des cours des différentes religions. »

 

 

>>> Le résumé complet à découvrir ici.

 

 

Supprimer les cours de religion : totalement ou partiellement ?

 

Pour rappel, l’accord de majorité PS-CDH bouclé l’été dernier prévoit de remplacer une des deux heures de cours de religion/morale par une heure de cours d’éveil à la citoyenneté, dans les écoles de l’enseignement officiel (et non le libre).

 

Quant au FDF, il avait envoyé un communiqué mi-janvier plaidant pour la suppression complète des deux heures de cours de religion/morale afin d’être remplacées par des cours de philosophie et de citoyenneté. L’objectif est de pallier « absence de valeurs liées au vivre en commun, un manque de connaissance des croyances de l’autre, une difficulté manifeste de dialogue ».

 

Pour Joëlle Milquet, il n’est pas question d’arriver à une suppression totale des heures de cours. « Je m’en tiens à l’accord de majorité. C’est déjà suffisamment difficile à respecter comme cela… », avait-elle déclaré.

 

Le récent arrêt rendu ce jeudi permet d’avancer un peu plus dans le débat : non, les cours de religion/morale ne doivent pas être obligatoires. Suite à cela, d’autres parents pourraient en effet être amenés à entamer les mêmes démarches que la famille de Giulia.

 

 

Par C. Ta. lesoir.be – le 12 mars 2015

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Comment glisser vers la dictature

Comment glisser vers la dictature | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : composition par Koter Info


Qu'est-ce qui choque le plus ?


Que l'Office des étrangers veuille forcer la porte des sans-papiers qui refusent de gentiment leur ouvrir ?


Ou que le secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, Theo Francken (N-VA), se penche sur cette demande ?


On hésite, mais dans tous les cas, ça fait froid dans le dos. Un frisson glacé, glaçant.


Il arrive en effet que la police locale, envoyée par l'Office des étrangers pour intercepter, à leur domicile, des personnes sans titre de séjour, trouve porte de bois.


Actuellement, le seul moyen d'entrer, pour les policiers, est de brandir un mandat de perquisition délivré par un juge d'instruction. Compliqué, inefficace, chronophage, juge l'Office des étrangers, qui voudrait qu'on modifie la loi sur la fonction de police. "On ne veut pas aller jusqu'à faire nous-mêmes les perquisitions", indiquait lundi Geert De Vulder, porte-parole de l'Office des étrangers, dans "De Standaard". Y aurait-il songé ?


Mais l'Office rêve quand même de se passer de l'avis d'un magistrat et de donner l'ordre, lui-même, aux policiers de pénétrer dans un domicile "avec l'intention d'arrêter une ou plusieurs personnes".


Au cabinet Francken, on confirme ne pas être insensible au "problème" soulevé par l'administration. Un groupe de travail se penche sur cette question, comme sur d'autres. "C'est prématuré de répondre. Aucune décision n'est prise. Il est très important que la réponse soit en accord avec les droits fondamentaux des gens", y insiste-t-on.


Vraiment ? Mais alors, il faut enterrer cette idée sans même l'examiner !


L'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme proclame, entre autres, le droit de toute personne au respect de sa vie privée et familiale et de son domicile.


L'article 15 de la Constitution belge stipule aussi que le domicile est inviolable. Que l'habitant soit présumé violeur, meurtrier ou… sans papiers.


Des restrictions à ce droit sont prévues par la loi : c'est un magistrat qui doit ordonner une perquisition, un mandat d'amener, un mandat d'arrêt.


Autoriser la police à agir sans l'intervention d'un juge, c'est donner le champ libre à un Etat policier. Cela fait froid dans le dos.


Si on commence avec les sans-papiers (qui ne sont pas des délinquants, ose-t-on répéter), on pourra poursuivre avec les chômeurs, les endettés, les pauvres… Leurs administrations ont aussi beaucoup de "problèmes".


Source du texte : LaLibre.be



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Puisque, jusqu'à présent, tout le monde trouve normal que l'UE (donc, la Belgique aussi) soutienne les pires crapules nazies en Ukraine et que les médias se taisent ou mentent sur le sujet, on ne s'étonnera pas de l'adoption d'une telle mesure chez nous !


Alors voici un sujet de réflexion à méditer :


Quand ils sont venus chercher les communistes,

Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas communiste.


Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,

Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas syndicaliste.


Quand ils sont venus chercher les juifs,

Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas juif.


Quand ils sont venus chercher les catholiques,

Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas catholique.


Puis ils sont venus me chercher,

Et il ne restait personne pour protester


Martin Niemöller, pasteur et théologien allemand.

(14 janvier 1892 - 6 mars 1984)


C'était mon coup de gueule du jour avant qu'ils ne viennent aussi m'arrêter pour me réduire au silence !


Duc

Koter Info's insight:


La dictature est déjà en marche, mais vous n'avez pas encore voulu regarder la réalité en face tant que vous le pouvez encore !


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