Des chercheurs découvrent le matériau naturel le plus solide au monde | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : crédits : Université de Portsmouth

 

 

Des chercheurs découvrent le matériau

naturel le plus solide au monde

Par Patricia Courand

 

La dent d’une patelle, ce gastéropode marin doté d’une coquille conique, est ni plus ni moins le matériau biologique le plus solide connu à ce jour, révèle une nouvelle étude.

 

Jusqu’ici, la soie d’araignée était considérée comme le matériau naturel le plus résistant au monde (lire « Des gilets pare-balles bientôt produits en soie d’araignée ? » sur le Figaro), plus solide que l’acier ou le kevlar. Mais la soie d’araignée vient d’être détrônée par un nouveau matériau biologique encore plus solide : les dents des patelles, ces gastéropodes marins dotés d’une coquille conique. Une découverte réalisée par des scientifiques britanniques de l’Université de Portsmouth.

 

De fait, la solidité de ses dents est précieuse pour la patelle : c’est grâce à ces dernières que la patelle peut « râper » efficacement la surface des rochers, afin d’en ôter les algues afin de se nourrir.

 

Pour parvenir à la conclusion que les dents de la patelle sont les structures biologiques les plus solides au monde, le professeur d’ingénierie Asa Barber (Université de Portsmouth. Royaume-Uni) et ses collègues ont analysé le comportement mécanique des dents de patelle à l’aide d’un microscope à force atomique, un outil permettant de visualiser la topographie de la surface d’un échantillon à l’échelle du nanomètre.

 

Au cours de ces travaux, ces scientifiques ont découvert le secret de la solidité des dents de la patelle : la présence en leur sein de goethite, un minéral qui se développe au fur et à mesure que la patelle grandit.

 

Cette découverte pourrait permettre la mise au point de nouveaux matériaux extrêmement résistants. En effet, en copiant la structure fibreuse des dents de patelles, il pourrait ainsi être possible de concevoir des structures très solides entrant dans la fabrication de voitures, d’avions ou encore de coques de bateaux.

 

Ces travaux ont été publiés le 18 février 2015 dans la revue Interface, sous le titre « Extreme strength observed in limpet teeth ».

 

 

 

Par Patricia Courand - journaldelascience.fr - le 19 février 2015