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100+ festivals annulés en France la culture victime de l’austérité

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100+ festivals annulés en France :

la culture victime de l’austérité

 

Plus d’une centaine de festivals ont été supprimés ou annulés en France en 2015, conséquence principalement des baisses de subventions à la culture, cible privilégiée des mesures d’austérité. Mais certains festivals, notamment dans le milieu des musiques électroniques, ont été annulés par décision purement arbitraire de la part d’élus qui voient les cultures alternatives d’un mauvais œil.

 

 

Festivals annulés en masse : la culture victime de la rigueur

 

La baisse des dotations aux collectivités locales a eu un effet de bord drastique sur les budgets alloués aux salles, associations et festivals. Conséquence : de plus en plus de structures ont du mal à joindre les deux bouts, et le nombre de festivals supprimés ou annulés ne cesse d’augmenter. Pour en mesurer l’ampleur, Emeline Jersol, médiatrice culturelle du Nord, tient un registre des « festivals, structures et associations supprimés/annulés depuis mars 2014 » à travers une carte interactive nommée « Cartocrise – culture française tu te meurs ». Au 8 mai 2015, la carte comptait déjà 195 points…

 

Les élections municipales et départementales de 2014 ont également joué un rôle, certaines mairies et conseils départementaux décidant de ne pas renouveler les autorisations ou les budgets alloués aux évènements qui leur déplaisent. Les structures et festivals « alternatifs » ont ainsi particulièrement souffert des nombreux basculements de majorités locales à droite.

 

 

Historique et répression de la scène électronique alternative

 

Parmi les évènements annulés, les festivals de musiques électroniques occupent une place particulière. Le mouvement tekno underground est réprimé depuis les années 90 en France et les premières lois anti-rave party apparaissent en 1995, sous les ministres de l’Intérieur Charles Pasqua puis Jean-Louis Debré. Cette répression, soutenue par les discothèques, entraine paradoxalement une multiplication des free party (fêtes libres) clandestines, réunissant des personnes lassées ou non attirées par les soirées conformistes des boites de nuit, aux sonorités commerciales et aux prix excessifs. À la même époque, se multiplient les labels (tel que Audiogenic), les associations (telles que Technopol et Technoplus), les artistes et les disquaires adeptes de sonorités alternatives et de fêtes libres en dehors des boites de nuit et des formats standardisés.

 

Le mouvement se politise également, et de nombreuses soirées et structures mettent en avant des valeurs affichées de solidarité, de liberté, de pacifisme, de nomadisme ou d’écologie. De nouveaux courants musicaux apparaissent dans les free, plus rapides et plus brutaux, éloignés des beats originaux de la house et même de l’acid diffusée dans les grandes raves londoniennes, précurseurs européens de la scène tekno underground.

 

Les premiers sound system electro furent en effet anglais (notamment les Spiral Tribe). Fuyant la très sévère répression mise en place par le gouvernement britannique, ils parcoururent l’Europe à partir de 1993 et popularisèrent le mouvement travellers, les grandes raves party et leurs musiques associées (tribe, hardtek, hardcore…).

 

En 2001, l’amendement Mariani visant à encadrer le mouvement tekno français ajoute à l’arsenal répressif et popularise, au final, encore plus le mouvement auprès des jeunes, qui y voient l’un des principaux mouvements contre-culturels.

 

Aujourd’hui, les raves et les free continuent de sonoriser les campagnes et les montagnes françaises, jouant souvent au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. Des saisies de matériel ont lieu régulièrement, mettant à mal les sound system et les associations.

 

 

La France n’aime pas la psy-trance

 

En parallèle aux rave party et aux courants inspirés des Spiral Tribe, une nouvelle famille de musiques électronique vit le jour dans les années 90 à Londres : la trance psychédélique. Inspirée de la trance goa indienne des années 80, la scène psy-trance fut également durement réprimée par le Criminal Justice Bill anglais. Elle se développa donc rapidement en dehors des frontières anglaises, principalement en Allemagne, en Israël, au Japon et en France.

 

Aujourd’hui, on retrouve la psy-trance et ses dérivés (full-on, dark, progressive…) dans des soirées autant légales que sauvages, mais également dans des grands festivals internationaux en Suisse, en Hongrie, au Portugal ou au Brésil. Bien que moins radical et « jusqu’au-boutiste » que le mouvement tekno, le mouvement psy-trance affiche généralement des valeurs écologistes et « peace and love » en référence à ses influences indiennes.

 

En France, deux festivals de psy-trance auraient dû avoir lieu en 2015 : le Hadra Trance Festival et le World Trance Festival. Malheureusement pour les fans du genre, les autorités locales en ont décidé autrement. Après 4 ans passés dans les belles montagnes du Vercors, la nouvelle municipalité de la ville de Lans-en-Vercors a décidé en 2014 de ne pas reconduire le festival Hadra en 2015, malgré le professionnalisme reconnu des organisateurs, l’écoresponsabilité du festival et le succès de l’évènement, devenu une manifestation culturelle phare de la région Rhône-Alpes. L’ancien maire et son équipe municipale venaient y faire un tour tous les ans, sourire aux lèvres, recevant généralement un accueil chaleureux des festivaliers.

 

Plus surprenant encore, la Mairie de Blaye les Mines a décidé le 7 juin dernier d’annuler la tenue du World Trance Festival, qui devait avoir lieu dans seulement 1 mois dans la région Midi-Pyrénées. Un choc pour les festivaliers, mais surtout une situation très délicate pour l’association organisatrice, qui avait obtenu toutes les autorisations administratives, ainsi que tous les professionnels engagés depuis un an sur le projet. 50 artistes internationaux et nationaux étaient attendus pour 3 jours de festival en plein air. Une pétition « Stop à la répression événementielle et musicale » a été lancée, et l’affaire va être portée en justice.

 

Nous vous souhaitons à toutes et tous, malgré tout, une très belle saison de festivals !

 

 

Par mrmondialisation.org – le 11 juin 2015

 

Sources :

http://www.lemonde.fr/culture/article/2015/03/15/une-centaine-de-festivals-annules-en-france_4593829_3246.html

https://www.change.org/p/administrations-minist%C3%A8re-de-la-culture-municipalit%C3%A9s-indignez-vous

https://www.facebook.com/events/897481630266543/permalink/1074963789184992/

http://www.vacarme.org/article2447.html

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L'UE s'ouvre à la culture des OGM

L'UE s'ouvre à la culture des OGM | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


L’Union européenne (UE) a ouvert la porte à la culture des organismes génétiquement modifiés (OGM).


Aucune autorisation ne sera toutefois donnée avant 2015 et les États pourront interdire les semences sur tout ou partie de leur territoire, a annoncé jeudi la Commission européenne.


Un «accord de principe» a été trouvé dans la nuit entre la présidence italienne de l’UE et le Parlement sur les règles régissant les autorisations de mise en culture. Il doit encore être formellement approuvé par les États et par un vote du Parlement européen en commission le 15 décembre, puis en plénière en janvier 2015, a confirmé l’eurodéputée libérale belge Frédérique Ries.


La décision était attendue par les grands groupes du secteur. Quatre maïs OGM, dont les emblématiques MON810 de Monsanto et TC1507 du groupe Pioneer, ont reçu un avis favorable de l’EFSA, l’autorité pour la sécurité alimentaire, et attendent la publication de l’autorisation de culture. Quatre autres sont en attente, précise-t-on à la Commission.


«La délivrance des autorisations ne se fera pas demain ni après-demain. Il faut attendre la mise en application de la nouvelle réglementation», a expliqué le porte-parole à la Santé, Enrico Brivio.


Si rien ne vient entraver le processus, l’accord de principe trouvé jeudi doit être avalisé par la commission de l’environnement du Parlement européen le 15 décembre, puis par le conseil des ministres de l’environnement le 17 décembre afin de pouvoir être soumis au vote du Parlement européen lors de la session plénière de janvier 2015. Les États auront alors un mois pour le valider formellement.


«Rien ne se passera avant mars-avril, trop tard pour les semailles, ce qui renvoie les premières mises en culture à 2016», a-t-on souligné de source européenne.



Un cheval de Troie ?


Les premières cultures devraient concerner un petit nombre de pays. Le MON810, seul OGM actuellement autorisé dans l’UE, est cultivé dans trois États: 110.000 hectares en Espagne, 9.000 au Portugal et 3.000 en République tchèque.


Dix-neuf États se sont par ailleurs opposés à la demande de culture du TC1507.


Les États rétifs aux OGM pourront invoquer des raisons socio-économiques, environnementales ou liées à l’utilisation des terres agricoles, a-t-on précisé. La liste de ces motifs figurera dans l’accord final.


Mais cette renationalisation des autorisations de culture risque d’être un cheval de Troie pour les OGM au sein de l’UE, a déploré l’eurodéputé belge Bart Staes (Groen).


«Il s’agit d’une victoire à la Pyrrhus», a indiqué l’élu vert français José Bové. «Cette évolution sur le court terme permettra à des multinationales comme Monsanto d’utiliser les faiblesses juridiques et d’attaquer les interdictions nationales devant l’OMC, voire devant des tribunaux arbitraux si les accords bilatéraux de libre-échange comme le TTIP étaient finalisés», a-t-il soutenu.


Frédérique Ries s’est pour sa part félicitée d’avoir obtenu gain de cause sur deux points essentiels: la coexistence des cultures traditionnelles ou bio avec des cultures OGM et la possibilité pour les États membres d’invoquer une multitude de critères, dont l’impact sur l’environnement, pour interdire la culture d’OGM sur leur territoire.


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