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La Gazette des campus de LLN et de WSL-UCL ainsi que diverses infos intéressantes visant la vérité ou l'autre vérité (qui que ce soit qui la dise, mais sans forcément prôner l'auteur).  -  Duc
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LE VENT N’EST PAS ÉCOLOGIQUE !

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Source dessin : patrimoine-environnement.fr

 

 

LE VENT N’EST PAS ÉCOLOGIQUE !

 

Une éolienne récente de puissance 2 mégawatts (MW) mesure environ 150 m de haut en bout de pale (environ 100 m pour le mât) et sa durée de vie est de 20 ans. Sa construction nécessite 425 mètres cubes (m3) de béton et 40 tonnes d’acier. Le poids total des matériaux de construction atteint presque 1 200 tonnes. (Rotor [moyeu et pales] 50 T, nacelle 90 T, mât 180 T, fondation 800 T). Des « composites » entrent dans la fabrication des pales (3 fois 7 tonnes, soit 21 tonnes par hélice), des métaux (dont le cuivre) et des « terres rares » composent la nacelle et le générateur, ainsi que 300 à 400 litres d’huile de lubrification et de refroidissement.

 

En étant optimiste, son facteur de charge, en moyenne en France, est de 23 % (temps de fonctionnement en équivalent pleine puissance), soit environ 2 000 heures par an. (Un an = 8 760 heures)

Sur sa durée de vie, cette éolienne produira donc 80 gigawattheures. (2 MW x 20 ans x 2 000 h/an = 80.000 MWh = 80 gigawattheures) 

 

Or, la durée de vie d’un réacteur nucléaire EPR de 1 650 MW est de 60 ans (minimum prévu). Sa construction nécessite 85.000 m3 de béton et 40.000 tonnes d’acier. Son facteur de charge prévu est de 85 %, soit environ 7 500 heures/an. 

 

Pendant sa durée de fonctionnement, ce réacteur produira donc au minimum… 9 000 fois plus que l’éolienne (742.500 GWh). En d’autres termes, il faudrait 9 000 éoliennes de 2 MW pour produire autant d’électricité que l’EPR, mais de manière beaucoup plus erratique puisqu’il n’y a pas toujours du vent, et pas forcément corrélé avec le besoin.

 

Ainsi, chaque GWh produit par une éolienne de 2 MW nécessite environ 0,2 m3 de béton et 0,5 tonne d’acier tandis qu’un réacteur nucléaire de 1 650 MW n’en nécessite respectivement que… 0,12 m3 (soit presque deux fois moins de béton) et 0,05 tonne (soit.. 10 fois moins d’acier) ! 

 

Qui a dit que produire de l’électricité avec du vent était écologique et minimisait l’impact sur la nature ?

 

 

Par Michel Gay - metamag.fr – le 10 avril 2015.

http://metamag.fr/metamag-2820-LE-VENT-N-EST-PAS-ÉCOLOGIQUE-.html

Koter Info's insight:


Cela ne signifie pas que le nucléaire soit souhaitable, mais il faut appeler un chat un chat et cesser de clamer des conneries gratuites à "tous vents" !


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LLN - Le cuivre de la piscine

LLN - Le cuivre de la piscine | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Pour désinfecter l'eau de baignade, la piscine du Centre sportif de Blocry n'utilise pas du chlore mais une solution à base de cuivre et d'argent. En principe, c'est moins nocif pour le personnel technique et les nageurs. Mais du coup, il y a trop de cuivre dans les égouts de Louvain-la-Neuve et à la station d'épuration de Wavre. Le Centre sportif essaie désormais de récupérer le cuivre à la source.


Le problème est apparu en 2013 lors de la remise en route de la station d'épuration de la vallée de la Dyle à Wavre. Le taux de cuivre mesuré dans les boues d'épuration était trop élevé, au-dessus des normes tolérées pour l'épandage agricole de ces boues. Du coup, l'Intercommunale du Brabant wallon (IBW) a dû se résoudre à incinérer ces boues plutôt que de les valoriser en agriculture. Il a fallu quelques mois de recherche et d'analyse pour identifier l'origine de cette pollution : les piscines du Centre sportif de Blocry à Louvain-la-Neuve.


Pour désinfecter les eaux de baignade, le Blocry utilise un système électrolytique à base de cuivre et d'argent, censé comporter des avantages par rapport au chlore. "L'efficacité bactéricide est sans doute plus faible que le chlore, mais néanmoins suffisante, estime Marc Jeanmoye, le directeur du Centre sportif. Et c'est une solution moins agressive pour les nageurs (ndlr : 400 000 par an) et pour le personnel de la piscine". Au départ, la technique paraissait même avantageuse sur un plan environnemental. Le chlore, en effet, impose un renouvellement périodique de l'eau et de l'air pour éliminer les déchets de chlorasine, ce qui entraîne des rejets de gaz dans l'atmosphère et augmente la consommation d'énergie pour chauffer la piscine.


C'était un peu trop beau... D'après le rapport réalisé en 2013 par le Centre d'expertise en traitement et gestion de l'eau (Cebedeau), "le rejet de la piscine de Louvain-la-Neuve contient beaucoup de cuivre, nettement plus que la concentration limite autorisée pour un rejet en égout (...) La masse de cuivre déversée dans le réseau d'égouttage est considérable, près de 6,5 kg en deux jours. Extrapolée sur une année civile, la charge atteint 330 kg de cuivre par an, sur la base de 2 purges de nettoyage des filtres par semaine."


D'après l'IBW, ce sont ces rejets dans les égouts de Louvain-la-Neuve qui expliquent le forte teneur en cuivre dans les boues de la station d'épuration de Wavre. "En 2013, nous avons régulièrement dépassé la norme de 600 mg par kilo admis par les pouvoirs publics pour l'épandage agricole, explique Vincent Gooris, directeur adjoint du département Assainissement de l'IBW. Dans un premier temps, les boues polluées ont été incinérées. En 2014, nous sommes parvenus à redescendre sous la norme en mélangeant plusieurs types de boue afin de diminuer le taux de cuivre."


Mais en juin 2014, l'IBW a mis le Centre sportif de Blocry en demeure de trouver une solution pour diminuer ses rejets de cuivre dans les égouts. "Nous avons provisoirement conçu un système de récupération du cuivre à la source, explique Marc Jeanmoye. Lors du nettoyage des filtres de nos piscines, l’eau du lavage est conservée dans un bac tampon, où le cuivre se dépose au fond du récipient par décantation accélérée. Nous récupérons ainsi plusieurs centaines de litres d'eau très chargées en cuivre, qui ne partent plus à l'égout."


Malheureusement, la manipulation entraîne plusieurs heures de travail supplémentaires pour le personnel d'entretien de la piscine et n'est pas économiquement viable à long terme. "Nous avons entamé une recherche en collaboration avec l'UCL pour trouver une solution plus durable", ajoute Marc Jeanmoye.


D'après les premières mesures, ce dispositif provisoire réduirait de 30 % les rejets en cuivre dans les égouts de Louvain-la-Neuve. Et l'IBW confirme de son côté que les taux dans les boues de la station d'épuration de Wavre sont retombés à des niveaux acceptables.


François Louis

Source : RTBF

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LEC : les LED ont-elles déjà leurs successeurs ?

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Photo : les LED, qui ont elles-mêmes succédé aux ampoules à incandescence et aux lampes fluocompactes, seront-elles bientôt remplacées par des cellules électrochimiques électroluminescentes (LEC) ? © Akimbomidget, CC, by-sa 2.5

 

 

 LEC : les LED ont-elles déjà leurs successeurs ?

Par Nathalie Mayer

 

Lampes fluocompactes, LED, Oled : dans le secteur de l’éclairage, l’innovation va galopante. Une équipe internationale de chercheurs propose aujourd’hui de s’intéresser à la prochaine génération des technologies d’éclairage : celle des cellules électrochimiques électroluminescentes (LEC).

 

D’une efficacité redoutable (jusqu’à 300 lumens par watt en laboratoire contre un maximum de 70 lm/W pour les lampes fluocompactes et pas plus de 20 lm/W pour les lampes à incandescence de nos grands-parents) et d’une durée de vie exceptionnelle (jusqu’à 100.000 heures alors que les lampes fluocompactes durent au maximum 15.000 heures et les lampes à incandescence pas plus de 1.000 heures), les LED apparaissent aujourd’hui comme des sources d’éclairage idéales. Selon l’Ademe, elles devraient s’imposer dans nos foyers dans moins de 5 ans.

 

Pourtant, les LED présentent également quelques défauts. Leur processus de fabrication, par exemple, est relativement énergivore. Car les LED sont des systèmes multicouches complexes dont les méthodes de production nécessitent un vide poussé et de hautes températures. Elles doivent également être protégées de toute exposition à l’air et à l’eau.


De ce point de vue, les cellules électrochimiques électroluminescentes (LEC) sont des dispositifs beaucoup plus simples. Elles ne comportent qu’une seule couche de matériau actif qui peut être travaillé en solution dans des conditions ambiantes et leurs électrodes peuvent être réalisées à base de matériaux simples comme l’aluminium.

 

Si, malgré cela, les LEC n’ont pas jusqu’alors attiré l’attention sur elles, c’est que leur durée de vie reste relativement courte. Un défaut que des chercheurs des universités de Bâle et de Valence pourraient bien être sur le point de surmonter. Dans un article publié récemment dans le journal Chemical Science, ils annoncent avoir conçu des LEC à base de composés moléculaires stabilisés par des anneaux aromatiques dont la durée de vie sous forme de film mince est supérieure à 2.500 heures. « Ce n’est qu’un premier pas. Nous pouvons faire beaucoup mieux », assure Edwin Constable, professeur à l’université de Bâle.

 

 

Des anneaux aromatiques inspirés des fleurs

 

Les métaux de transition, qui peuvent former des ions d’une grande variété, sont des matériaux de choix pour la constitution de la couche active de LEC. Après application d’une polarisation, les charges présentes dans la couche active se déplacent vers les électrodes. Elles s’accumulent aux interfaces et provoquent ainsi une importante baisse de potentiel et la formation de zones fortement dopées. L’émission de lumière a lieu dans la zone intrinsèque située entre les zones dopées.


Le ruthénium, un métal de transition de deuxième série est le premier des métaux de transition à avoir été utilisé pour la fabrication de LEC. Celles-ci n’étaient susceptibles d’émettre que dans le rouge ou l’orange. Elles étaient surtout très instables dans des conditions normales d’utilisation. Opter pour un métal de transition de troisième série comme l’iridium a permis aux chercheurs des universités de Bâle et de Valence d’améliorer la stabilité du système et de choisir la couleur d’émission lumineuse grâce à la formation de structures originales. Et l’équipe envisage déjà de remplacer l’iridium par des métaux d’usage courant et beaucoup plus abondants comme le cuivre.

 

Pour assurer une durée de vie élargie à leurs LEC, les chercheurs des universités de Bâle et de Valence ont donc mis au point des complexes métalliques enrichis d’anneaux aromatiques. Ceux-ci s’organisent entre eux pour former une coque protectrice, un peu comme une fleur dont les pétales se referment sur son cœur pendant la nuit. Une structure qui rend le complexe particulièrement stable et qui permet également de choisir la couleur de la lumière émise selon les composants moléculaires sélectionnés. De quoi faire un pas de plus vers la conception de systèmes émetteurs de lumière blanche. 

 

 

Par Nathalie Mayer - Futura-Sciences – le 14 mars 2015

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