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La Gazette des campus de LLN et de WSL-UCL ainsi que diverses infos intéressantes visant la vérité ou l'autre vérité (qui que ce soit qui la dise, mais sans forcément prôner l'auteur).  -  Duc
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Bouleversant, mais réel !

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A Thessalonique, un retraité grec, abattu de n'avoir pas pu percevoir ses 120 euros pour un problème administratif, pleure d'épuisement, assis sur le trottoir, ses papiers en vrac près de lui.


Les retraités dépourvus de carte de crédit devaient patienter pendant des heures devant certaines succursales ouvertes pour obtenir un versement de 120 euros pour passer la semaine.


SAKIS MITROLIDIS/AFP


Koter Info's insight:


Jolie la solidarité européenne, non ?


Bon week-end !  - Duc


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Espagne - Et pendant ce temps, les expulsions continuent…

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Espagne - Et pendant ce temps,

les expulsions continuent…

 

L’euphorie suscitée par les succès électoraux des candidates progressistes aux mairies de Barcelone et Madrid ferait presque oublier les drames quotidiens liés à la crise économique.

 

Ce matin, les policiers ont expulsé Carmen de chez elle. Cette Madrilène, mère de trois enfants, n’arrivait plus à rembourser le prêt que lui avait octroyé un établissement de crédit pour la rénovation sa maison. Après la perte de son emploi, il lui était devenu impossible de faire face au taux d’intérêt très élevé (29 %) et aux délais de remboursement très courts.

 

Ces dernières années, elle recevait l’aide de l’Assemblée populaire de son quartier qui avait réussi, jusqu’à aujourd’hui, à retarder l’expulsion au moyen de recours judiciaires et administratifs.

 

Les plateformes anti-expulsions, quant à elles, avaient prévu de tenter d’empêcher la police d’agir. Mais les forces de l’ordre s’y attendaient et avaient déployé un cordon de véhicules autour du périmètre. Seuls les membres des plateformes qui avaient passé la nuit chez Carmen eurent l’occasion de bloquer l’expulsion. Sans succès. Quatorze d’entre eux furent arrêtés pour résistance passive et désobéissance aux autorités.

 

 

 

Par espagneencrise.net – le 2 juin 2015.

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Belgique - Les demandes de bourses d’études explosent

Belgique - Les demandes de bourses d’études explosent | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : © BELGA

 

Belgique - Les demandes de

bourses d’études explosent

 

Le nombre de demandes de bourses d’études a explosé ces dernières années, passant de 36.331 pour l’année scolaire 2002-2003 à 47.251 en 2012-2013, soit une augmentation de 30 % en une dizaine d’années, peut-on lire dans l’édition dominicale de la Dernière Heure.

 

Pour beaucoup, la cause de cette montée en flèche est toute trouvée. « La crise économique qui frappe notre pays y est pour beaucoup.


De moins en moins de parents ont la possibilité de financer intégralement les études de leurs enfants. C’est pourquoi ils se tournent vers les pouvoirs publics pour demander de l’aide », explique Corinne Martin, présidente de la Fédération des étudiants francophones (Fef).

 

Entre 2002 et 2013, le montant total alloué aux bourses par la Fédération Wallonie-Bruxelles a par ailleurs doublé, passant de près de 20 millions d’euros à 38 millions. Plus d’un quart des bénéficiaires habitent la province de Hainaut. Arrivent ensuite Bruxelles et Liège, respectivement en deuxième et troisième place.

 

 

Par levif.be – le 22 février 2015

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La « lettre ouverte » d’Alexis Tsipras aux citoyens allemands sur ce qu’on ne leur a jamais dit sur la dette grecque

La « lettre ouverte » d’Alexis Tsipras aux citoyens allemands sur ce qu’on ne leur a jamais dit sur la dette grecque | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


La « lettre ouverte » d’Alexis Tsipras aux citoyens allemands sur ce qu’on ne leur a jamais dit

sur la dette grecque

 

Alexis Tsipras, le nouveau premier ministre de la Grèce, a envoyé ce courrier au journal allemand Handelsblatt :

 

« Chers lecteurs de Handelsblatt,

 

Je sais d’avance que la plupart d’entre vous ont probablement une opinion déjà formée sur le contenu de cette lettre. Je vous invite, cependant, à la lire sans préjugés. Les préjugés n’ont jamais été un bon conseiller, et encore moins à un moment où la crise économique les renforce, en entretenant l’intolérance, le nationalisme, l’obscurantisme, et même la violence.

 

Avec cette lettre ouverte, je souhaite vous exposer un récit différent de celui qui vous a été fait au sujet de la Grèce depuis 2010. Et je tiens aussi et surtout à exposer avec franchise les projets et les objectifs de SYRIZA, si le 26 janvier par le choix des électeurs devient le nouveau gouvernement grec.

 

En 2010, l’État grec a cessé d’être en mesure de servir sa dette. Malheureusement, les dirigeants européens ont décidé de faire croire que ce problème pourrait être surmonté par l’octroi du plus grand prêt jamais consenti à un État, sous condition que certaines mesures budgétaires seraient appliquées, alors que celles-ci, manifestement, ne pouvaient que diminuer le revenu national destiné au remboursement des nouveaux et anciens prêts. Un problème de faillite a été donc traité comme s’il s’agissait d’un problème de liquidité. En d’autres termes, l’attitude adoptée, était celle du mauvais banquier qui, au lieu d’admettre que le prêt accordé à la société en faillite a « sauté », il lui accorde des prêts supplémentaires, prétextant que les anciennes dettes restent servies et prolonge ainsi la faillite à perpétuité.

 

Il s’agissait pourtant d’une question de bon sens de voir que l’application de la doctrine « extend and pretend » [étendre les maturités de la dette et prétendre que payer les intérêts ne pose aucun problème] dans le cas de mon pays aboutirait à une tragédie.

 

Qu’au lieu de stabiliser la Grèce, l’application de ce dogme installerait une crise autoalimentée qui sape les fondations de l’UE.

 

Notre parti, et moi-même, nous nous sommes opposés à l’accord de prêt de mai 2010, non pas parce que l’Allemagne et nos autres partenaires ne nous ont pas donné assez d’argent, mais parce que vous nous avez donné beaucoup plus d’argent que ce qu’il fallait et que nous pouvions accepter. De l’argent qui par ailleurs ne pouvait ni aider le peuple grec puisqu’il disparaissait aussitôt dans le trou noir du service de la dette ni arrêter l’alourdissement continu de celle-ci, obligeant de la sorte nos partenaires à prolonger ce fardeau à perpétuité aux frais des citoyens.

 

Et cette vérité était bien connue par les gouvernants allemands, mais ils n’ont jamais voulu vous la dévoiler.

 

Et en effet, et avant même que la première année ne se soit écoulée et depuis 2011, nos prévisions ont été vérifiées. L’enchaînement des nouveaux prêts aux réductions drastiques des dépenses a non seulement échoué à dompter la dette, mais il a par surcroît puni les citoyens les plus faibles, en transformant les citoyens ordinaires qui avaient un emploi et un toit à des chômeurs sans-abri qui ont tout perdu, de plus, leur dignité.

 

L’effondrement des revenus a conduit à la faillite de milliers d’entreprises, augmentant ainsi le pouvoir oligopolistique des entreprises qui ont survécu. De ce fait, les prix diminuaient moins que les revenus tandis que les dettes, publiques et privées, ne cessaient de s’alourdir. Dans ce contexte, où le déficit d’espoir a dépassé tous les autres déficits « l’œuf du serpent » n’a pas mis longtemps pour éclore – et les néonazis ont commencé à patrouiller les quartiers en semant la haine.

 

Malgré son échec manifeste, la logique de « extend and pretend » continue à s’appliquer systématiquement encore aujourd’hui. Le deuxième accord de prêt de 2012 a ajouté une charge supplémentaire sur les épaules affaiblies de l’État grec, en réduisant les fonds de pension, en donnant un nouvel élan à la récession, en finançant aussi une nouvelle kleptocratie avec l’argent de nos partenaires.

 

Des commentateurs sérieux ont parlé récemment de stabilité et même de croissance à propos de mon pays pour « prouver » que les politiques appliquées ont été efficaces. Aucune analyse sérieuse ne soutient cette « réalité » virtuelle. L’augmentation récente de 0,7 % du revenu national réel ne marque pas la fin de la récession, mais sa poursuite, puisqu’elle a été réalisée dans une période d’inflation de 1,8 %, ce qui signifie que (en euros) le revenu national a continué de baisser. Simplement, il diminue moins que la moyenne des prix – tandis que les dettes augmentent.

 

Cet effort de mobilisation des « statistiques grecques », pour démontrer que l’application de la politique de la troïka est efficace en Grèce, est outrageant pour tous les Européens qui ont enfin le droit de connaître la vérité.

 

Et la vérité est que la dette publique grecque ne peut pas être honorée tant que l’économie sociale grecque se trouve en situation de simulation de noyade budgétaire (fiscal waterboarding).

 

En outre, persévérer dans ces politiques misanthropes et sans issue, dans le refus de reconnaître une simple question d’arithmétique, coûte au contribuable allemand et condamne en même temps un peuple fier à l’indignité. Et le pire : de ce fait, les Grecs se retournent contre les Allemands, les Allemands contre les Grecs, et l’idée d’une Europe Unie Démocratique est offensée cruellement.

 

L’Allemagne, et plus particulièrement le contribuable allemand qui travaille dur n’a rien à craindre d’un gouvernement SYRIZA. Au contraire. Notre objectif n’est pas d’entrer en conflit avec nos partenaires. Notre objectif n’est pas d’obtenir des prêts supplémentaires ou un blanc-seing pour de nouveaux déficits. Notre objectif est la stabilité économique, des budgets primaires équilibrés et, bien sûr, la cessation des saignées fiscales opérées sur les contribuables depuis quatre ans par un accord de prêt inadéquat aussi bien pour la Grèce que pour l’Allemagne. Nous exigerons la fin de l’application du dogme « extend and pretend » non pas contre le peuple allemand, mais pour le bénéfice de nous tous.

 

Je sais, chers lecteurs, que derrière les demandes d’une « stricte application des accords » se cache la peur que « si nous laissons les Grecs de faire ce qu’ils veulent, ils vont refaire le même coup ». Je comprends cette inquiétude. Mais ce n’était pas SYRIZA qui a érigé en institutions dans mon pays la collusion des intérêts privés et la kleptocratie qui feignent de se soucier de l’observation « des accords » et des réformes puisque celles-ci ne les affectent pas, comme le démontrent les quatre dernières années des réformes engagées par le gouvernement Samaras sous la direction de la troïka.

 

Nous, nous sommes prêts à entrer en conflit avec ce système afin de promouvoir des réformes radicales au niveau du fonctionnement de l’État, en établissant la transparence de l’administration publique, la méritocratie, la justice fiscale, la lutte contre le blanchissement d’argent. Ce sont ces réformes que nous soumettons à l’appréciation des nos citoyens aux prochaines élections.

 

Notre objectif est la mise en place d’un New Deal pour l’ensemble de la zone euro qui permettra aux Grecs comme à l’ensemble des peuples européens de respirer, de créer, de vivre avec dignité. Avec une dette publique socialement viable. Avec une croissance qui est stimulée par des investissements publics financés – seul moyen de sortir de la crise – et non pas par la recette échouée de l’austérité qui ne fait que recycler la récession. En renforçant la cohésion sociale, la Solidarité et la Démocratie.

 

Le 25 janvier en Grèce, une nouvelle opportunité surgit pour l’Europe. Ne ratons pas cette chance ».

 

(Traduction:Vassiliki Papadaki) Les mots mis en italique l’ont été par moi.

 

***


Mathématiques sur les taux d’intérêt

 

Quelle que soit la manière dont on analyse son projet politique, cette lettre n’est pas le fruit d’un imbécile en matière économique. La position de Tsipras est tout à fait exacte.  Et bien que je sois en désaccord avec de nombreux points sur le projet économique de SYRIZA, il n’y a pas un seul point dans ce courrier sur lequel je pourrais être en désaccord.

 

Une règle simple en économie est que ce qui ne peut pas être remboursé ne sera pas remboursé.  Et un simple calcul mathématique montre qu’il est matériellement impossible de rembourser cette dette.

 

Malheureusement, la Grèce doit convaincre 17 autres pays européens de renégocier sa dette. L’Allemagne et la Finlande on dit non.  Et les règles de l’Eurozone impliquent que chaque pays doit donner son accord.

 

 

La Sanction mathématique

 

Il n’y a pas que les calculs sur les taux d’intérêt qui posent problème pour la Grèce.  D’autres conflits se sont ouverts.

La Grèce s’oppose à des sanctions sur la Russie, une position avec laquelle j’adhère fondamentalement.  Les sanctions créent inévitablement des dommages des deux côtés.

 

Malheureusement, tout comme avec les règles de l’Eurozone, les sanctions européennes ne peuvent être adoptées qu’à l’unanimité.  Concernant les sanctions, 1 vote sur les 28 membres (un nombre plus important que pour l’Eurozone) peut bloquer tout le processus.  Ce vote est un levier considérable, particulièrement lorsque les 27 autres pays veulent obtenir quelque chose de vous. Et que seront-ils prêts à offrir en échange ?

 

Est-ce que ces situations seront résolues par du bon sens ou par un conflit ?


S’il y avait deux parties impliquées, elles pourraient s’entendre.  Mais est-ce que 19 ou 28 gouvernements différents en Europe pourront se mettre d’accord sur exactement la même chose ?

Permettez-moi d’être sceptique.

 

 

Par Mike « Mish » Shedlock - 24hgold.com – le 30 janvier 2015

Source : Mike « Mish » Shedlock :

http://globaleconomicanalysis.blogspot.com


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Pétition : Non à l’austérité, Oui à la démocratie !

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Pétition : Non à l’austérité,

Oui à la démocratie !

Par Altersummit

 

En juin 2015, la Grèce se trouve à un carrefour. Elle doit choisir entre la poursuite des programmes d’ajustement macroéconomique imposés par ses créanciers ou briser les chaînes de sa dette. Cinq ans après le début des programmes d’ajustement, le pays reste plongé dans une grave crise économique, sociale, démocratique et écologique. La boîte noire de la dette n’a pas été ouverte.

 

À ce jour, aucune autorité, grecque ou internationale, n’a cherché à faire la lumière sur les causes et les modalités d’assujettissement de la Grèce au régime de la Troïka. La dette, au nom de laquelle rien n’a été épargné à la population, reste le dogme au nom duquel est imposé un programme d’ajustement néolibéral qui s’accompagne de la plus profonde et la plus longue récession jamais connue en Europe en temps de paix.

 

Dans la continuité de la semaine d’action européenne en soutien avec la Grèce, nous appelons, d’ici au 5 juillet, à « voter » symboliquement contre l’ultimatum des créanciers, en signant et en faisant signer l’appel ci-dessous, et en organisant des votations citoyennes symboliques et rassemblements ou manifestations.

 

À Bruxelles,

une grande manifestation est prévue

vendredi 3 juillet 18 h 30

à la gare Centrale !

Soyons nombreux et nombreuses !

 

 

>>> Participez à la pétition lancée

par Altersummit ici

 

 

 

Par Altersummit - cadtm.org – le 30 juin 2015.

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États-Unis. La révolte des étudiants endettés

États-Unis. La révolte des étudiants endettés | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : UCLA - Getty Images/Imeh Akpanudosen

 

États-Unis. La révolte des étudiants endettés

 

La dette étudiante atteint 1 300 Mds$. Une bombe à retardement qui menace toute l’économie américaine. Beaucoup ne peuvent plus rembourser.

 

Lorsqu’elle pense à l’avenir, Joanie Evans a la gorge qui se noue. Dans un mois, lorsqu’elle sortira de l’université de Californie, elle n’aura pas le loisir de fêter ses diplômes. « Je dois trouver du travail ! » Issue d’un milieu très modeste, cette jeune femme de 24 ans a dû contracter un prêt de 170 000 $ (155 000 €) pour financer ses études de gestion et de sciences politiques. À partir de septembre, elle devra rembourser… 1 500 $ par mois ! « Je peux prétendre à un emploi payé 50 000 $ par an. Ce n’est pas beaucoup, vu le prix de mes études ! » Au stress de devoir trouver un travail s’ajoute la déprime ressentie face à un avenir grisâtre. « Je sais que pendant dix ans, je vais vivre chez ma grand-mère. Je n’achèterai pas de maison, je n’aurai pas d’enfant… »

 

Joanie fait partie de cette génération

sacrifiée sur l’autel du profit.

 

Comme elle, 41 millions d’Américains ont souscrit un prêt pour payer leurs études, de 33 000 $ en moyenne. Mais, alors que les salaires ont stagné depuis trente ans, les frais de scolarité, eux, ont explosé : + 1120 % depuis 1978. « Le gouvernement fédéral garantit les prêts des étudiants, et ils sont accordés selon le coût des études. Les universités ne sont donc pas encouragées à économiser. Même les écoles publiques font exploser leurs coûts », explique Judah Bellin, spécialiste de l’éducation au Manhattan Institute. « Les présidents se paient des salaires mirobolants, ils ont construit des campus luxueux, alors que les subventions de l’État ont fondu dans le même temps. »

 

Forcés d’embarquer dans ce train délirant, un tiers des emprunteurs est en retard de paiement. Et la colère monte. « Les jeunes refusent de sacrifier leur vie », s’emporte Ann Larson, l’une des responsables du récent mouvement Strike Debt (Grève de la dette, en français), lancé par des anciens d’Occupy Wall Street. Avec leur appui, plusieurs dizaines d’étudiants dont l’université a brutalement fermé au milieu de leurs études refusent de rembourser leurs prêts. Reçus mercredi à la Maison-Blanche, ils ont encore réclamé l’annulation de leur dette. « Si nous y arrivons, cela créera un précédent. Nous sommes à l’aube d’un mouvement… »

 

Conscient de l’urgence du problème, Barack Obama multiplie les mesures pour alléger le fardeau des anciens étudiants, comme le programme Pay as you earn, qui permet de limiter les remboursements à 10 % des revenus. « De la poudre aux yeux ! s’agace Judah Bellin. On prend l’argent sur les impôts, et cela ne règle en rien le problème de fond, qui est celui de l’explosion des coûts. Mais personne n’ose s’y attaquer. Les lobbys des universités sont puissants. » Et de nombreux diplômés chômeurs ou sous-employés restent au bord de la route. « La vérité, c’est qu’on fait des profits sur le dos des plus pauvres. Chaque année, les intérêts de la dette rapportent 43 Mds$ à l’État ! » s’emporte Josh Hoxie, directeur de l’Institut pour les études politiques de Boston.

 

Refuser de payer, est-ce la solution ? « Ça risque d’être pire pour beaucoup », redoute Judah Bellin. Une vingtaine d’États retirent leur licence de travail à ceux (infirmières, agents immobiliers…) qui ne remboursent pas, et le Montana, l’Iowa, le Tennessee leur confisquent carrément leur permis de conduire, achevant de les jeter au fond du trou. De nombreux économistes redoutent une crise économique à terme. Car une génération endettée, c’est une génération… qui ne consomme plus.

 


« Évitez Harvard, devenez plombier »

Michael Bloomberg, ex-maire de New York

 

« Évitez Harvard, devenez plombier ». Ce conseil du milliardaire et ex-maire de New York Michael Bloomberg à la jeunesse américaine en a fait réfléchir plus d’un. En effet, les coûts de scolarité se sont littéralement envolés, pas seulement dans les prestigieux établissements privés. Si des études à Princeton ou Harvard coûtent 50 000 à 70 000 $ par an (soit 44 000 à 62 000 €), sans compter les frais de nourriture et de logement, les universités publiques réclament au minimum 9 000 $ annuels (8 000 €), même les moins bien classées.

 

Bloomberg a fait ses calculs : un plombier, aux États-Unis, est nettement mieux loti qu’un bibliothécaire : à salaire égal (49 000 $ par an, soit 44 000 €), l’un sera rémunéré pendant son apprentissage, quand l’autre devra payer au minimum 34 000 $ (30 000 €) sa formation, sans même la garantie de trouver un emploi.

 

 

 

Par Géraldine Woessner, New York (États-Unis) - etudiant.aujourdhui.fr – le 26 mai 2015.

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Le naufrage américain !

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Le naufrage américain !

Par Charles Sannat (*)

 

Voici un article consacré à la misère américaine, car évidemment si les chiffres du chômage sont faux, cela veut dire que la réalité sociale doit nous montrer à un moment ou à un autre que ces chiffres sont faux. Eh bien oui, la réalité sociale aux USA est désastreuse.

 

Ne croyez pas que je fasse de l’antiaméricanisme primaire. J’adore les États-Unis mythiques de mon enfance. J’adore la ruée vers l’ouest et les chercheurs d’or ! J’adore ce peuple épris de liberté, ce peuple de cow-boys habitué aux grands espaces, souvent attachants, parfois un peu trop adolescent par rapport à nous autres, issus des vieilles nations européennes. Pourtant, j’ai beau aimer cette Amérique mythique, elle a disparu un 11 septembre 2001 dans les décombres des Twin Towers.

 

Depuis, nous contemplons le lent naufrage américain. Je ne m’en réjouis pas, je constate. Je constate qu’un pays qui faisait rêver fait peur désormais. Je constate qu’un pays qui était porteur d’un rêve et porteur d’espérance pour ses habitants et tous ceux qui souhaitaient le devenir s’est transformé en enfer social pour tous.

 

Vous avez plus de 45 millions d’Américains qui ne peuvent manger que grâce aux Food Stamps qui sont des « timbres de nourriture », c’est-à-dire l’équivalent des soupes populaires modernes, mais cela évite les images de longues files d’attente pour un bol de soupe.

 

En réalité, depuis plus de 35 mois maintenant le nombre de bénéficiaires ne descend pas en dessous des 46 millions… C’est une autre statistique, nettement moins commentée, mais pourtant particulièrement révélatrice de la société américaine et de sa nouvelle réalité.

 

Mais ce n’est pas tout. Au détour de la presse américaine – mais encore faut-il simplement aller la lire –, les articles sont nombreux à traiter du problème des « homeless », les sans-abris, ici ou là. Les gens ne peuvent plus se loger, restent prisonniers des grandes villes entretenant l’illusoire espoir de jours meilleurs et de retour à l’emploi. Tous les jours, ils s’enfoncent un peu plus dans la pauvreté, tous les jours les pouvoirs politiques locaux tentent de « nettoyer » les centres-villes pour cacher cette misère que l’on ne saurait voir ! Je vous ai sélectionné deux articles. Une sélection totalement arbitraire si ce n’est qu’elle concerne les deux plus grandes villes américaines, des villes qu’en France nous « connaissons » bien même ceux qui n’y sont jamais allés. Ce sont Los Angeles et New York !

 

 

New York : nombre record de 60 000 personnes sans domicile fixe

 

Il s’agit dans ce cas d’un article du Nouvel Obs que vous pourrez aller lire en entier sur le site dont je vous donne le lien ci-dessous. Voilà ce que l’on apprend :

 

« New York est connue pour ses multimillionnaires et ses tours de luxe aux loyers exorbitants, mais la plus grande ville américaine vient aussi de battre un nouveau record, celui de 60 000 personnes sans domicile fixe.

 

Cette nuit, 60 352 personnes vont dormir dans les refuges de la ville, dont plus de 25 000 enfants, affirmait mardi la coalition pour les SDF (Coalition for the homeless) sur son site Internet.

 

C’est 11 % de plus qu’en janvier 2014, comparé aux 53 615 personnes SDF hébergées par la ville en janvier 2014, selon le site.

 

Les familles représentent les quatre cinquièmes de cette population SDF. »

 

Alors vous savez, je ne suis qu’un obscur petit économiste d’en bas, mais mes grands-parents m’ont légué un sacré vieux bon sens de paysan, et lorsque l’on me parle de plein emploi et de chômage qui baisse d’un côté, mais que de l’autre les faits me montrent une augmentation évidente, palpable, mesurable, quantifiable de la misère et de la pauvreté, j’aimerais que l’on explique comment un tel paradoxe est possible dans l’une des plus grandes villes des États-Unis… Certes New York est une ville très chère, comme Londres, mais pas plus cher aujourd’hui qu’hier, et surtout ce phénomène de sans-abris est valable partout aux USA et de façon générale partout dans le monde, car en France, le nombre de SDF aussi augmente, cependant notre taux de chômage lui aussi augmente, il y a donc bien le respect de la logique économique de base à savoir qu’il ne peut pas y avoir plus de travail et plus de misère en même temps !

 

 

Nette augmentation des camps de sans-abris à la périphérie de Los Angeles !

 

C’est un article en provenance directe du Los Angeles Times, qui est un journal local parfaitement respectable, nous expliquant que le service en charge des sans-abris a reçu 767 appels au sujet des campements de rue en 2014, soit une hausse de 60 % par rapport aux 479 signalements de campements de 2013.

 

Aux USA, les villages de tentes et les nouveaux bidonvilles ne sont pas une légende. C’est devenu une réalité, là encore attestée par des chiffres incontestables. Simplement, on préfère se contenter de répéter doctement les dernières statistiques de l’emploi US qui sont « meilleures que prévu » plutôt que de tenter d’analyser avec objectivité la réalité des faits.

 

Cela peut se comprendre.

 

 

Il fallait sauver le soldat confiance !

 

Voilà le postulat de base du plus grand mensonge autour du mirage d’une prospérité économique.

 

Il n’y a pas de prospérité économique aux États-Unis, il y a un mirage tenant sur des monceaux de dettes (5 400 milliards de dollars pour l’industrie du gaz de schiste), un monceau de fausse monnaie imprimée à tout va par la Banque centrale américaine, la FED, et des statistiques erronées.

 

Pour les chiffres, il fallait faire croire aux Américains que tout allait s’arranger en espérant provoquer un « choc de confiance » salutaire capable de relancer la croissance.

 

Ce faisant, les autorités monétaires et économiques pensaient que la crise était une crise de confiance. Ils ont donc monté la confiance au cric, et la croissance pourtant n’est pas repartie. Pourquoi ? Parce que cette crise économique n’est pas une crise de confiance, mais une crise de système et de modèle. Erreur d’appréciation funeste qui me fait dire que, loin d’être finie, la crise – que nous faisons tout pour mettre sous le tapis sans rien régler des véritables causes – va nous revenir assez logiquement dans les gencives. Quand ? Impossible de le dire, mais peu importe, l’important c’est de se préparer à affronter un monde où l’on peut être durablement exclu du travail et donc du logement…

 

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

 

 

 

Par Charles SANNAT (*) - lecontrarien.com – le 5 février 2015

Source 1 Nouvel Obs ici

 

Source 2 Los Angeles Times ici

 

(*) Charles SANNAT est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques.

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