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Massacre de Srebrenica : « Hommage aux victimes »

Massacre de Srebrenica : « Hommage aux victimes » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Mémorial Srebrenica-Potocari de cette « tuerie sans nom » en Bosnie. REUTERS/Dado Ruvic

 

 

Massacre de Srebrenica :

« Hommage aux victimes »

 

Le philosophe Daniel Salvatore Schiffer (*) adresse un hommage aux victimes du massacre des musulmans de Bosnie par les Serbes il y a vingt ans. Selon lui, rétablir la vérité est essentiel pour réconcilier les peuples déchirés des Balkans.

 

Ce 11 juillet 2015 voit la commémoration du vingtième anniversaire du massacre de Srebrenica : plus de 8 000 musulmans de Bosnie, hommes et adolescents confondus, y furent trucidés sans pitié, sous le regard atterré, mais impuissant de 400 « casques bleus » néerlandais, entre les 8 et 11 juillet 1995, par les forces militaires serbes, alors commandées par le tristement célèbre général Ratko Mladic, militaire ayant jadis appartenu à l’armée yougoslave, avant le démembrement de ce pays, elle-même. 

 

 

La pire atrocité depuis la Seconde Guerre mondiale

 

Cet abominable carnage, attesté par d’indéniables preuves matérielles, dont plusieurs charniers emplis de cadavres ensanglantés, est la pire des atrocités — on le sait désormais — que l’Europe ait connues depuis la Seconde Guerre mondiale : un acte d’une effarante barbarie, inconcevable pour toute raison humaine comme pour toute civilisation digne de ce nom, qui restera gravé telle une tache indélébile sur l’histoire séculaire des Serbes. 

 

Aussi est-ce un hommage empli de compassion, doublé d’un imprescriptible devoir de mémoire, que le monde libre et démocratique tient à adresser ces jours-ci, à juste titre, aux victimes, ainsi qu’aux membres encore vivants de leurs familles endeuillées, de cette tuerie sans nom. 

 

 

Srebrenica : massacre ou génocide ?

 

Mais, tout ceci étant dit et admis, reste cependant, tant sur le plan juridique que linguistique, sinon éthique et même philosophique, une énorme question, que l’Organisation des Nations-Unies (l’ONU) elle-même n’arrive pas à trancher de manière définitive, contrairement au Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie (le fameux TPIY), ainsi que l’a donné à voir, pas plus tard que ce 9 juillet 2015, le veto de la Russie sur la qualification, pour ce massacre, de « génocide ». 

 

Davantage : il n’est pas jusqu’à Rony Broman, ancien président d’une ONG aussi réputée que Médecins sans Frontières, et que l’on ne peut donc guère soupçonner d’une quelconque sympathie envers le régime serbe de ces sombres années-là, qui ne se soit refusé à utiliser objectivement, pour ces mêmes faits, aussi horribles soient-ils, le terme de « génocide » bien qu’il reconnaisse certes là, comme tout le monde, y compris les actuelles autorités de Belgrade (le président de Serbie, Tomislav Nikolic, et son Premier ministre, Alexandar Vucic), un indiscutable « crime de guerre » et même, pis encore, un effroyable « crime contre l’humanité » ! 

 

 

Le terme « génocide » n’est pas si évident

 

Explication : le terme de « génocide » signifierait qu’il y aurait eu une volonté expresse et délibérée, de la part des forces militaires et paramilitaires serbes, d’exterminer, d’éradiquer totalement, la population bosno-musulmane de Srebrenica ; or, seuls les hommes en âge de se battre y ont été alors tués ; les femmes, les enfants, les malades et les vieillards y ont été, quant à eux, épargnés et ont pu quitter ainsi, sains et saufs, la région. 

 

Entendons-nous : semblable mise au point, frappée au coin de la rigueur analytique, n’excuse certes en rien — la nuance, aussi bien conceptuelle que factuelle, est de taille — les Serbes, ni ne justifie ou ne minimise en rien, au niveau de leur réelle culpabilité, leurs impardonnables crimes ; prétendre le contraire serait faire preuve, en plus d’une patente mauvaise foi, du plus abject des révisionnismes, sinon des négationnismes, historiques ! 

 

 

Crimes serbes et crimes bosno-musulmans

 

Mais il existe encore un autre point à clarifier en cet épineux et douloureux dossier : c’est celui, concernant toutes les parties en cause (Serbes, Croates et musulmans) lors de ce terrifiant conflit qui ravagea l’ex-Yougoslavie, des criminels de guerre

 

Car une adéquate, précise et juste résolution de l’ONU devrait également condamner, là aussi pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité », les atrocités commises également par les forces militaires et paramilitaires bosno-musulmanes, alors sous la férule de Naser Oric. C’est, du reste, le général Philippe Morillon en personne, alors commandant en chef des troupes de la Force de protection des Nations unies (FORPRONU) sur place, qui l’atteste en un implacable « j’accuse », hélas trop peu entendu par le conformisme médiatique tout autant que l’antiserbisme ambiant : « Dans la nuit du Noël orthodoxe, nuit sacrée de janvier 1993, Naser Oric a mené des raids sur des villages serbes... Il y a eu des têtes coupées, des massacres abominables commis par les forces de Naser Oric dans tous les villages avoisinants », avait en effet eu le courage de déclarer, sans tabou ni langue de bois, ce haut-gradé français. 

 

 

Oric s’est rendu coupable des pires crimes

 

Ces villages serbes dont Morillon parle ici, je les ai moi-même parcourus en voiture, ainsi que je le relate dans mon livre intitulé Requiem pour l’Europe — Zagreb, Belgrade, Sarajevo (Éditions L’Âge d’Homme), au printemps 1993, le 21 mai très exactement. Ils ont pour tragique nom, répartis entre les petites villes de Zvornik et Bratunac, situées à proximité du fleuve Drina (frontière naturelle entre la Bosnie et la Serbie, que chanta naguère le grand écrivain serbe, prix Nobel de littérature, Ivo Andric) : Tekija, Milici, Staklar, Kravica, Nova Kasaba, Konjevic Polje, Jezestica, Silijkovici, Kajici, Ranca, Repovac et Cerska.

 

Oui, Philippe Morillon — je l’affirme ici haut et fort pour en avoir été l’un des rares témoins oculaires, fût-ce indirectement — a raison. Naser Oric et ses sanguinaires hommes, s’y sont rendus là coupables, eux aussi, des pires exactions à l’encontre des populations civiles serbes, innocentes : meurtres en tous genres, tortures, décapitations, pendaisons, viols de femmes, villages incendiés, hameaux rasés au sol, maisons pillées, églises dynamitées, cimetières saccagés, terre brulée, épuration ethnique. Bref : plus une âme qui vive en cette région alors désolée ; un pan d’enfer sur terre ; hallucinant ! 

 

Mais le pire, en cette déplorable histoire, c’est que, chose aussi inacceptable qu’indigne de la part du TPIY, instance juridique censée pourtant être aussi neutre qu’impartiale, ce même Naser Oric a été acquitté, quant à lui, pour ces non moins abominables crimes !  

 

 

Une fanatique « déclaration islamique »

 

Pis : Alija Izetbegovic, alors président des musulmans de Bosnie et auteur d’une très fondamentaliste Déclaration Islamique, publiée à Istanbul en 1970, n’a jamais été inquiété par ce même TPIY. Au contraire : il est mort de sa belle mort, en héros et même martyr, à Sarajevo ! 

 

Devrais-je donc pourtant rappeler ici ce que ce même Izetbegovic écrivait en cette funeste Déclaration Islamique ? Elle y stipule textuellement, niant là de manière flagrante les valeurs mêmes de nos sociétés laïques, qu’« il n’y a pas de paix ni de coexistence entre la religion islamique et les institutions sociales et politiques non islamiques ». Et encore, ces mots terribles, dans la droite ligne de l’intégrisme religieux le plus dangereux pour la sauvegarde de nos démocraties, sinon du sens de la fraternité entre les peuples : « Avant le droit de gouverner lui-même et son monde, l’islam exclut clairement le droit et la possibilité de la mise en œuvre d’une idéologie étrangère sur son territoire. Il n’y a donc pas de principe de gouvernement laïc, et l’État doit être l’expression et le soutien de concepts moraux de la religion. » Édifiante, cette étrange et contradictoire conception, aux dires du président bosniaque, de la tolérance, où tout humanisme se voit, a priori, exclu ! 

 

C’est tout cela, précisément, qui n’est pas juste, ni équitable ni équilibré, contraire à la vérité même des faits, ainsi que vient de le regretter la Russie en imposant son veto lors de cette résolution que l’ONU a tenté de faire voter, ce 9 juillet 2015, pour qualifier ce massacre de Sarajevo de « génocide »

 

Les guerres de l’ex-Yougoslavie ont été particulièrement ignobles, à tous points de vue, tant sur le plan moral qu’humain. 

 

 

Restituer les faits aux peuples des Balkans

 

Conclusion ? Aux philosophes et historiens épris d’honnêteté intellectuelle (ce mixte de ce que le grand sociologue allemand Max Weber nomma jadis, dans un essai intitulé Le Savant et le Politique, « l’éthique de conviction » et « l’éthique de responsabilité ») de rétablir donc, à ce douloureux et important sujet, la difficile, mais indispensable vérité, ainsi que je l’écrivis en une de mes précédentes tribunes : la cruelle, mais courageuse et nécessaire vérité si l’on veut réconcilier durablement, en profondeur et non pour les hypocrites besoins d’une louable, mais superficielle « bonne conscience », ces peuples trop longtemps déchirés, sinon par une ancestrale haine, du moins par le trop lourd et dramatique poids de l’Histoire au sein des Balkans. 

 

 

 

Par Daniel Salvatore Schiffer (*) — lexpress.fr – le 10 juillet 2015.

 

(*) Daniel Salvatore Schiffer est philosophe et auteur de Requiem pour l’Europe — Zagreb, Belgrade, Sarajevo (L’Âge d’Homme, 1993) et Critique de la déraison pure — La faillite intellectuelle des « nouveaux philosophes » et de leurs épigones (François Bourin Éditeur, 2010). À paraître en septembre 2015, aux Éditions du Rocher : Kosovo, pays de la mort honorable — Journal d’une guerre oubliée

 

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Israël exonère ses forces armées de crimes de guerre

Israël exonère ses forces armées de crimes de guerre | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : 28 juillet 2014 : dans le camps de réfugiés d'Aïda, en Cisjordanie, un mur porte les noms des enfants tués à Gaza depuis le début de l'offensive israélienne. AFP PHOTO/ MUSA AL SHAER - rfi.fr


 

 

Israël exonère ses forces armées

 de crimes de guerre

Par Jean Shaoul

 

L’enquête officielle d’Israël sur l’invasion meurtrière de la bande de Gaza l’année dernière a conclu de manière prévisible que la Force de défense d’Israël (IDF) n’a pas enfreint la loi israélienne ou internationale. Aucune accusation criminelle ni mesure disciplinaire ne viseront ceux qui ont mené des frappes aériennes contre des civils en recevant les condamnations du monde entier.

 

Le rapport de 250 pages publié par le ministère des Affaires étrangères d’Israël soutient que les mains d’Israël étaient propres, et que c’était le Hamas, le groupe militant palestinien qui gouverne la bande de Gaza, qui était responsable d’une grande partie des victimes civiles, parce que ses combattants étaient installés dans des maisons palestiniennes, des écoles, des mosquées ou des bâtiments des Nations Unies.

 

Le ministère des Affaires étrangères a également publié un rapport, une première pour l’armée israélienne, montrant une répartition du nombre de Palestiniens tués pendant cette guerre de 50 jours. Il affirme que 2125 Palestiniens ont été tués, dont 761 civils (36 pour cent), comprenant 369 enfants et 284 femmes. Ces chiffres sont beaucoup plus faibles que les estimations de l’ONU et d’autres sources crédibles qui mettent le nombre de civils tués à 1483 sur un total de 2205, dont 521 enfants et 283 femmes. En février dernier, le Hamas a déclaré à l’Associated Press que 400 de ses combattants avaient été tués, un chiffre bien inférieur à celui de l’IDF.

 

Les rapports proviennent d’un certain nombre d’enquêtes menées par Israël pour se disculper et contester des enquêtes de la Cour pénale internationale ou des Nations Unies sur d’éventuels crimes de guerre, car celles-ci n’enquêteront pas si Israël mène ses propres enquêtes criminelles. La police militaire, sur instructions du Bureau du procureur général militaire, a lancé 13 enquêtes criminelles, en classant neuf sous prétexte qu’il n’y avait aucune preuve d’actes répréhensibles. L’armée a également ouvert des enquêtes sur 85 plaintes à propos d’« incidents exceptionnels. »

 

Le choix du moment de la publication du rapport, qui affirme que l’armée israélienne avait mené une guerre défensive morale conforme au droit international et l’exonère de toute responsabilité pour les pertes civiles, n’est pas accidentel. Il intervient quelques jours avant la publication attendue des conclusions de l’enquête du Conseil des droits de l’homme (HCR) de l’ONU, à laquelle Israël a refusé de coopérer. Ces résultats vont à leur tour former la base de toute enquête de la Cour pénale internationale (CPI) saisie par les Palestiniens sur d’éventuels crimes de guerre.

 

Fondamentalement, dans la mesure où Israël considère tout à fait légitime la pratique de viser des habitations civiles, des bâtiments et des infrastructures ainsi que le carnage qui en résulte, cela signifie que ces pratiques deviendront la routine de ses guerres contre les Palestiniens et dans toute la région. Le consentement tacite de l’impérialisme américain et de ses alliés européens à une telle barbarie signifie que leurs guerres aussi cibleront les infrastructures civiles, conduisant au massacre systématique de peuples sans défense.

 

La semaine dernière, le procureur général de l’armée israélienne a publié un autre rapport qui lave l’IDF de sa responsabilité pour l’un des meurtres les plus flagrants de la guerre de Gaza : une attaque de missile qui a tué quatre enfants et blessé un certain nombre d’autres qui jouaient sur la plage de Gaza. Le bureau du procureur a dit que ce n’était qu’un « accident tragique » qui avait touché un camp militaire du Hamas. Cela a été contredit par des témoins oculaires, dont les journalistes internationaux, qui ont décrit le bâtiment ciblé comme une petite cabane de pêcheur délabrée, sans présence de militants.

 

Le Procureur général militaire a ordonné une enquête criminelle quelque cinq mois après l’incident, en déclarant : « Il y a des indices raisonnables laissant croire que l’attaque ne fut pas menée en conformité avec les règles qui incombent aux forces de Tsahal ».

 

De toute évidence, tuer de jeunes enfants est entièrement en conformité avec les règles de l’armée israélienne.

 

Israël et ses soutiens déploient beaucoup d’efforts pour contrer toute critique de sa conduite envers les Palestiniens. La semaine dernière, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a succombé à la pression et a enlevé Israël de la liste noire des forces armées officielles accusées de violations graves des droits de l’enfant.

 

Selon les responsables de l’ONU, Leila Zerrougui, l’envoyée spéciale de l’ONU pour les enfants dans les conflits armés, avait recommandé qu’Israël et le Hamas soient placés sur sa liste annuelle des « noms de la honte » des États et autres organisations qui recrutent, utilisent, tuent, mutilent ou commettent des actes de violence sexuelle contre les enfants, en citant la guerre de Gaza comme étant particulièrement préoccupante.

 

Si Israël y avait figuré, il aurait rejoint des forces non étatiques telles que l’État islamique, Boko Haram et les talibans en tant qu’auteur d’infractions graves aux droits de l’enfant.

 

Un autre rapport intitulé Fragmented Lives (Les vies fragmentées) du Bureau des Nations Unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA) a révélé qu’Israël a tué plus de Palestiniens en 2014 qu’à tout autre moment depuis la guerre de 1967 : 2314 Palestiniens ont été tués et 17 125 blessés en 2014, contre 39 morts et 3 964 blessés en 2013. Si la plupart se sont produits au cours de la guerre de Gaza, il y a eu aussi une forte augmentation du nombre de tués en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, où 58 Palestiniens ont été tués et 6 028 blessés. Ce fut le plus grand nombre de décès depuis 2007 et le plus grand nombre de blessures depuis 2005.

 

Les forces de sécurité d’Israël utilisent de plus en plus des balles réelles, ce qui a causé presque tous les décès et 18 pour cent des blessures. Le rapport a noté que les incidents où les violences des colons font des morts et des blessés palestiniens avaient également augmenté. Les autorités israéliennes ont maintenu en détention administrative jusqu’à 24 pour cent de Palestiniens de plus en 2014 qu’en 2013.

 

Les tentatives de l’élite dirigeante de blanchir ses crimes sont en contraste frappant avec les rapports de certains de ses propres soldats et des groupes de défense des droits de l’homme.

 

En mai, le groupe Briser le Silence, un groupe de soldats israéliens, a publié un rapport montrant comment les règles d’engagement laxistes d’Israël combinées aux tirs d’artillerie aveugles ont été un facteur majeur du grand nombre de victimes civiles et des destructions massives causées par la guerre de l’été dernier contre Gaza.

 

Le groupe des droits de l’homme Semelle avait déjà publié une enquête sur 70 frappes aériennes d’Israël sur des maisons à Gaza qui ont tué 606 personnes, dont 93 enfants de moins de cinq ans. Il a accusé Israël de violer le droit international humanitaire, et visait particulièrement la responsabilité des ministres, y compris le Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui a autorisé l’attaque des maisons.

 

En avril dernier, suite à une enquête de l’ONU dirigée par un général britannique à la retraite, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a tenu Israël pour responsable du bombardement de sept sites des Nations Unies, dont cinq écoles, utilisés comme abris civils pendant la guerre. 44 Palestiniens y sont morts et 227 autres ont été blessés. Il a condamné ces attaques « comme une question de la plus haute gravité » et a insisté sur « l’inviolabilité » des locaux des Nations Unies. En cédant à de fortes pressions de Tel-Aviv et de Washington, cependant, l’ONU a décidé de retarder sa publication jusqu’à ce qu’Israël ait achevé ses propres enquêtes.

 

 

 

Par Jean Shaoul - wsws.org – le 19 juin 2015

(Article original paru en anglais le 18 juin 2015)

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« Je suis Charlie » où es-tu ?

« Je suis Charlie » où es-tu ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : une victime innocente de plus pour le nouveau régime démocratique de Kiev tuée à un arrêt de bus.

 

 

« Je suis Charlie » où es-tu ?

Par Damir Marinovich 

 

Comment Kiev cherche à gagner les cœurs

 

Pouvez-vous imaginer ne pas pouvoir marcher dans la rue de votre ville natale parce que des forces punitives envoyées à partir de la capitale de votre pays bombardent votre maison et tuent vos parents et vos voisins ?

 

Pouvez-vous imaginer ne pas pouvoir protéger ou nourrir vos enfants, parce qu’un groupe de personnes qui a pris le pouvoir par un coup d’État armé a décidé de vous laisser mourir de faim ?


Pouvez-vous imaginer ne pas pouvoir recevoir votre retraite durement gagnée maintenant que le nouveau régime a décidé que vous êtes un sous-homme ?


Pouvez-vous imaginer de vous cacher dans un sous-sol pendant des mois, car vous ne savez pas où et quand les bombes vont tomber ?


Voici la vie quotidienne des habitants du Donbass. Depuis plus d’une semaine de nombreuses villes et villages du Donbass, en particulier Donetsk et Gorlovka, sont exposées à 24 heures sur 24 à des bombardements aveugles à partir des positions ukrainiennes. Rien qu’à Gorlovka, il y a eu plus de 30 civils tués au cours des derniers jours.


Cette vidéo a été prise à la suite d’un bombardement à un arrêt de bus qui a fait un mort et six blessés civils. Graham Philips, une fois de plus, a failli être tué lorsque plusieurs bombes ukrainiennes ont commencé à tomber. Pouvez-vous imaginer être dans les rues de Donetsk et vivre ces scènes surréalistes ?


Nous vous avons déjà montré une vidéo horrible de citoyens de Donetsk bombardés à un arrêt de bus.

 

Il est maintenant évident qu’après chaque défaite militaire (dans ce cas la perte de l’aéroport de Donetsk) arrive le châtiment de Kiev contre la population civile.


Frustrés, Porochenko et Iatseniouk manifestent leur colère et leur frustration en bombardant des zones civiles, écoles, installations de chauffage, mines et des usines chimiques et de traitement de l’eau. Leurs actions militaires ont tous les attributs de crimes de guerre tels que définis par le droit international.

 

Cependant, pas une seule fois ni Merkel, ni Hollande, ni Cameron ou tout autre homme d’État de l’UE, et surtout pas Obama et les faucons américains, n’ont critiqué Porochenko pour avoir violé la Convention de Genève ; pas un mot sur le bombardement aveugle des villes du Donbass dont le résultat a provoqué la mort d’innombrables innocents.

 

 

Honte à l’Europe ! Je suis Donbass !

 

 

 

 

Par Damir Marinovich - Traduit par Claude pour le Saker Francophone - le 21 janvier 2015

Source : Russia Insider 

 

 

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Véritable carnage à Gaza : un an après, rien n’a changé

Véritable carnage à Gaza : un an après, rien n’a changé | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Véritable carnage à Gaza :

Un an après, rien n’a changé

 

7 Juillet 2014, 7 juillet 2015 ! Un an déjà, un an a passé, un an s’est écoulé depuis le début de la nouvelle agression israélienne contre la bande de Gaza en juillet-août 2014-la troisième en cinq ans. C’est comme si c’était hier, un événement terrible en Palestine, un véritable carnage à Gaza, des crimes et des massacres israéliens contre des civils et des innocents.

 

Cette nouvelle attaque avait pour objectif de briser la volonté d’une population résistante, d’une population courageuse qui a résolu de défier le blocus, mais qui a surtout décidé de rester attachée à sa terre, en dépit de toutes les difficultés et des mesures atroces d’une occupation aveugle.

 

Je ne vais pas revenir dans cet article sur les événements tragiques de cette dernière offensive contre la population civile de Gaza, une offensive menée par une puissance militaire contre des enfants, des femmes, des personnes âgées, et des innocents, dans un territoire enfermé, isolé et soumis à un blocus inhumain, offensive qui a duré plus de 50 jours.

 

Je ne vais rappeler les pertes humaines de ce nouveau pilonnage – plus de 2 200 morts, parmi eux, 600 enfants, et 11 000 blessés, civils et enfants en majorité —, sans oublier la destruction massive de l’infrastructure civile de la bande de Gaza.

 

Je ne vais rappeler ce drame, parce que le monde entier le connaît, mais je veux seulement dire à ce monde que rien n’a changé dans notre région oubliée, un an après ce nouveau massacre contre nos civils.

 

Ces jours-ci, les Palestiniens en général, les habitants de Gaza en particulier et avec eux, tous les solidaires internationaux, commémorent le premier anniversaire de l’agression israélienne de l’été 2014.

 

Difficile d’oublier — et il sera difficile d’oublier, même après des années et des années —, difficile de sortir de nos mémoires ces images bouleversantes de 50 jours de bombes, de missiles et d’attaques sanglantes.

 

Il est impossible pour nous Palestiniens de Gaza d’oublier la guerre, les morts et les blessés, les maisons et les écoles détruites, les massacres, et les crimes commis par cette armée d’occupation, contre nos femmes et nos enfants, contre nos biens et nos structures, contre notre volonté et notre résistance, contre notre avenir et notre existence.

 

Un an après : aucun projet de reconstruction privé ou public n’a commencé dans les rues de Gaza qui témoignent de la barbarie subie pendant ces 50 jours. Partout, ce ne sont que ruines des maisons, des immeubles, des mosquées, des écoles, des stades, des usines ou des bâtiments détruits et visés par les bombardements israéliens.

 

Un an après : les attaques et les agressions se poursuivent jour et nuit provoquant la mort de civils et des dégâts importants. Et cela se poursuivra tant que ces crimes resteront impunis, et tant que cet état d’apartheid et d’occupation ne sera pas jugé pour les crimes de guerre commis contre les enfants de Gaza.

 

Un an après : rien n’a changé pour les sans-abris, plus de 10.000 habitants vivent toujours sous des tentes ou à côté des ruines de leurs maisons détruites dans des conditions très difficiles, aucune habitation n’a été réparée, à cause du maintien du blocus et de l’interdiction d’entrée, par ordre militaire israélien, des matériaux de construction.

 

Un an après : beaucoup d’événements se sont passé en Palestine, dans la région, et dans le monde, mais pour la population civile de cette région abandonnée : rien n’a changé.

 

Un an après : Gaza est toujours sous blocus, Gaza subit les bombardements et les raids israéliens, Gaza est plus que jamais une prison à ciel ouvert. Et l’armée de l’occupation interdit et attaque les flottilles de liberté internationales qui visent à briser ce blocus inhumain.

 

Un an après cette nouvelle offensive, la situation stagne, rien ne bouge. Pour plus de 1,8 million Gazaouis  toujours enfermés, cette situation reste très grave à tous les niveaux, surtout sur le plan humanitaire, malgré, partout dans le monde, la mobilisation internationale contre les crimes israéliens et malgré les promesses de reconstruction rapide.

 

Un an après, suite à leur résistance remarquable contre les armes de l’aviation, de la marine et la force terrestre israéliennes, rien ne semble différent pour les Palestiniens de Gaza, toujours à la recherche d’une solution politique et pas seulement humanitaire. Les passages et les frontières avec l’extérieur sont souvent fermés par ordre militaire israélien et les produits alimentaires et autres qui entrent à Gaza sont rares. Les autorités israéliennes ouvrent le seul passage commercial qui relie la bande de Gaza à l’extérieur deux ou trois fois par semaine pour permettre l’entrée de 300 camions et de quelques convois humanitaires. Parmi ces camions, 5 à 6  seulement contiennent des matériaux de construction, souvent destinés aux projets internationaux. Ce passage se ferme sous n’importe quel prétexte, par décision israélienne, sans prendre en considération les besoins énormes de la population civile.

 

Chaque foyer à Gaza n’a droit qu’à 8 heures d’électricité par jour, car la seule centrale électrique, qui a été détruite en juillet dernier, ne fonctionne pas, par manque de fioul et de carburant. Les conséquences sont dramatiques pour les hôpitaux, les centres médicaux, et les institutions éducatives.

 

L’armée israélienne viole presque tous les jours l’accord du cessez-le-feu et ne respecte pas la trêve. Souvent, les chars mènent des incursions dans la bande de Gaza. Les soldats contrôlent toujours les zones tampons sur les zones frontalières et tirent sur les paysans. La marine empêche l’extension de la zone de pêche et tire sur les pêcheurs palestiniens et leurs bateaux. Malgré la retenue des factions de Gaza, l’armée d’occupation poursuit ses provocations.

 

Les Palestiniens de Gaza craignent la reprise des attaques israéliennes à n’importe quel moment et sous n’importe quel prétexte, car la communauté internationale officielle qui a gardé un silence complice durant l’offensive israélienne de l’été dernier, n’exerce pas de pressions sur le gouvernement israélien afin qu’il lève le blocus imposé à la population depuis plus de 8 ans.

 

Les habitants de Gaza, épuisés à la fin de cette nouvelle agression, ont peur pour leurs enfants et leur avenir. Ils espèrent le début rapide des projets de reconstruction, notamment après les promesses internationales.

 

L’aspect le plus grave de toute cette situation difficile, aspect qui marque l’esprit de la majorité des habitants, est l’absence de perspectives pour ces gens qui ne voient aucun changement. C’est un sentiment horrible qui va influencer l’avenir de cette génération, surtout des jeunes.

 

Les Palestiniens de Gaza attendent, attendent. Ils attendent une ouverture, ils attendent la levée de ce blocus inhumain, imposé depuis plus de 8 ans, ils attendent une réelle réaction internationale qui mette fin à l’impunité de cet occupant. Ils attendent avec un courage à toute épreuve, une sérénité exemplaire et une volonté remarquable.

 

En attendant, à Gaza, la vie continue, ses habitants confiants et déterminés s’adaptent et montrent une patience extraordinaire, ils tiennent bon, persistent, patientent, résistent, restent à côté de leurs maisons détruites, mais surtout, ils continuent d’espérer, espérer un changement radical, une solution politique. Ils espèrent en un lendemain meilleur, un lendemain de liberté, de paix, mais, avant tout et surtout, un lendemain de justice.

 

 

 

Par Ziad Medoukh mondialisation.ca – le 7 juillet 2015.

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Vidéos. Ukraine - Guerre du Donbass : un combat fratricide refusé par la population

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3 vidéos sous-titrées en français



Ukraine - Guerre du Donbass :

un combat fratricide refusé par la population

 

Après la rupture d’une trêve fragile, les affrontements sanglants ont repris dans l’est de l’Ukraine entre les rebelles séparatistes et les forces armées par le régime de Kiev, ce dernier étant dans une situation de plus en plus inconfortable à en juger par le refus croissant de la population ukrainienne de s’engager dans ce combat fratricide et de participer à son cortège d’horreurs !


*

 

.

Viktoria Shilova est leader du mouvement ukrainien « Antiguerre », députée du conseil régional de la région de Dniepropetrovsk. Elle et son mouvement s’opposent à la mobilisation malgré les pressions, militent pour la fin du conflit et

accusent le pouvoir de crimes de guerre.

 

 *

 

.

NDLGazette : le chef de l’état-major des forces armées ukrainiennes, le général Viktor Muzhenko, a affirmé au cours d’un point presse, le jeudi 29 janvier que

« aucune troupe russe ne combat contre nous et les sanctions contre la Russie sont basées sur des mensonges » .


(voir l’article repris ici : http://sco.lt/8Mpe5Z)

 

 

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Ruslan Kotsaba est un journaliste ukrainien de la chaîne publique de télévision KANAL 112. Il est originaire de l’Ukraine de l’Ouest. Suite à l’annonce par le gouvernement de la énième vague de mobilisation, il s’insurge et lance un appel aux Ukrainiens.

 


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Les commentaires sont éloquents, il s’agit d’un combat fratricide et non pas d’une guerre de défense du territoire contre un agresseur étranger, pourquoi dans ces conditions les autorités en place à Kiev refusent elles toute discussion avec les séparatistes et privilégient elles l’affrontement violent contre leur propre population ?

 

Parce qu’elles obéissent à une volonté étrangère, celle des États-Unis en l’occurrence, de rattachement de l’Ukraine au bloc atlantiste dans une opposition frontale avec la Russie, à cette fin, il convient de briser toute tentative d’indépendance vis-à-vis d’un pouvoir central désormais dominé par l’Administration américaine.


L’actuel gouvernement états-unien est de facto responsable de cette guerre civile atroce à l’est de l’Europe, laquelle a pour but principal de servir les ambitions géostratégiques de la puissance américaine en divisant l’Europe et en réduisant la zone d’influence de la Russie.

 

 

Par Hieronymus - Agoravox TV - le 4 février 2015

Source des vidéos : Thalie Thalie

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