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Télécharger Chrome ? Qu’est ce que Google télécharge en plus sur votre ordinateur ?

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Illustration : logo Chrome & le Chrome-Voice Search : l’Analyseur de Recherche Audio Chrome

 

 Télécharger Chrome ?

Qu’est ce que Google télécharge

 en plus sur votre ordinateur ?

Par Alec Cope

 

« Ne cédez pas au Mal » – Google

 

Le 17 juin, Google s’est gardé d’annoncer (mais la nouvelle est tombée) que la DARPA (Agence pour les projets de recherche avancée de Défense) enregistre en douce les émissions audio sur tous les ordinateurs équipés de Chrome, le navigateur de Google.

 

Dans les faits, cela signifie que Google examine insidieusement votre vie privée, ce qui n’est pas surprenant, quand on considère l’article de We Are Change (WRC) à propos de la censure de Google.

 

Rick Falkvinge (fondateur du Parti Pirate), à partir du forum privé WRC, a rapporté comment il en est venu à comprendre la nouvelle politique de Google :

 

« Ça ressemblait simplement à un rapport d’erreur quelconque. » En démarrant Chrome, celui-ci téléchargeait des données. Suivies d’étranges informations de statuts qui comprenaient notamment des lignes Microphone : Oui et Captures audio autorisées : Oui.

 

Sans aucun consentement de la part de l’utilisateur, Google a téléchargé une boîte noire qui – selon eux –, raccordée au microphone, est activement à l’écoute de vos faits et gestes.

 

Sans entrer dans les détails, Falkvinge décrit le fonctionnement du logiciel libre et comment ce fonctionnement repose sur la transparence et l’innovation de nombreux programmeurs de logiciels (dont Debian) avant d’être lancé comme un produit fini. La transparence permet à l’utilisateur de savoir que le logiciel libre d’accès (open source) fait vraiment ce qu’il prétend faire.

 

Chromium, la version libre accès de Google Chrome, est censé fonctionner de la même façon. Seulement Google a détourné la nature de la transparence du libre accès, et évité le processus qui aurait empêché cette manœuvre de contournement.

 

Google a ainsi justifié son potentiel à vous espionner via votre ordinateur personnel en argumentant que cela en valait la peine, parce que désormais Ok, Google fonctionne ! À présent, quand vous prononcez certains mots clés, Chrome commence à rechercher des antécédents. Ceci doit-il pour autant se faire au prix de la confidentialité de votre vie privée ? De toute évidence, ce sont les serveurs de Google qui répondent à ce qui est dit avec votre ordinateur.

 

Ainsi, pour résumer, une boîte noire a été installée sur votre ordinateur, raccordée au serveur d’une société privée : dès à présent, il existe une potentialité fonctionnelle pour pratiquer des écoutes (indiscrètes et irrégulières) ; et Google n’avait aucune intention que quiconque le sache !

 

En définitive, Google a répondu à l’accusation, paraphrasant Falkvinge :


— 1) Oui, nous installons un logiciel d’écoutes téléphoniques sur votre ordinateur. Mais nous ne l’avons finalement pas réellement activé. Nous avons également tiré avantage de notre réputation de probité en entrant des lignes de codes dans ce logiciel en libre accès, pour installer cette boîte noire sur des millions d’ordinateurs ; mais jamais nous n’abuserions la confiance des utilisateurs en entrant un code actif d’écoutes téléphoniques. Nous l’avons déjà téléchargé sur votre ordinateur sans votre consentement et à votre insu. Vous pouvez vérifier ce code à l’heure actuelle, et vérifier que ce même code est inactif.


— 2) Oui, Chrome contourne l’ensemble du processus de vérification de code source en téléchargeant une boîte noire préinstallée sur les ordinateurs. Mais ce n’est pas notre objectif, vraiment pas. Nous sommes uniquement motivés par l’élaboration de Google Chrome, le bébé de Google. Dans cette optique, nous fournissons donc ce code dans le lot de logiciels précompilés, pour ceux qui veulent. Quiconque utilise notre code pour son compte personnel en prend aussi la responsabilité. Lorsque cela se produit sur un système d’exploitation type Debian, ce n’est pas du ressort de Google Chrome, mais de Debian Chromium. C’est entièrement la responsabilité de Debian.

 

— 3) Oui, nous avons délibérément caché ce module d’écoute aux usagers, mais c’est parce que nous considérons que cette démarche est comprise dans les fondements de l’expérience Google Chrome. Nous ne voulons pas montrer toutes les fonctionnalités que nous installons.

 

L’auteur (Falkvinge) explique que les options de configurations logicielles ne sont plus suffisantes pour se protéger contre ce type d’écoute, car ces options sont des programmes qui allument ou éteignent votre webcam/microphone, etc… Ici, l’auteur a le sentiment que la présence d’un interrupteur physique, qui couperait la connexion électrique à l’appareil, éviterait cela.

 

« C’est drôle pour moi de constater combien de gens étaient scandalisés quand ils ont su que la NSA allait à la pêche aux informations privées et, comparativement, de considérer le peu qui se dit lorsque Google tente d’installer discrètement encore plus de moyens de collecte de renseignements privés, voire intimes. »

 

En fait, beaucoup ont déjà goûté à l’aphasie avec sa rengaine répétitive. Par exemple : il n’espionne que quand vous dites : OK, Google (est-il pour autant nécessaire de tout écouter et tout savoir quand vous dites OK, Google ?), et ainsi de suite. En fin de compte, il y aura toujours une bonne part des usagers qui se fichent de savoir s’ils sont écoutés ou pas par les agences gouvernementales et autres nébuleuses.

 

Déjà, ce principe suivant lequel Google pratique effectivement les écoutes à l’insu total de ses utilisateurs, n’ayant eux-mêmes aucune idée que leur vie privée est passée au crible, démontre tout simplement le manque de compassion et l’absence de limites de Google.

 

Enfin, que vous choisissiez de supprimer Chrome au profit de serveurs plus respectueux de la vie privée, ou de ne rien faire, ou de vous documenter plus sur le sujet, quelle que soit l’option, une chose est claire : nous avons aussi le devoir de veiller à ce que ce type d’usurpation ne soit pas traité avec légèreté. On en apprend un peu plus sur ce qui se passe jour après jour, c’est une question de temps avant le point de rupture. J’espère vous y voir.

 

 

Liens :

 

Pour rebondir sur l’actualité de la réunion du Bilderberg récente et Google, voici 2 liens à faire passer à Alain Juppé qui n’est peut-être pas au courant des liens historiques entre Google et le DARPA (agence de l’armée américaine).

 

 

 

Par Alec Cope (wearechange.org) - traduit par Éric, relu par Hervé et Diane pour Le Saker francophone – le 20 juin 2015.


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France - Officiel : la censure de Google sur ordre de l’État peut commencer !

France - Officiel : la censure de Google sur ordre de l’État peut commencer ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


France - Officiel : la censure de Google

sur ordre de l’État peut commencer !

 

Un mois après le décret autorisant le blocage administratif des sites sur ordre du ministère de l’Intérieur, le Gouvernement a fait publier jeudi au Journal Officiel le décret « relatif au déréférencement des sites provoquant à des actes de terrorisme ou en faisant l’apologie et des sites diffusant des images et représentations de mineurs à caractère pornographique ».

 

Le texte permet à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) de notifier aux moteurs de recherche les sites accusés de relayer la propagande de terroristes, afin qu’ils soient déréférencés sur le champ, sans qu’un juge ne vérifier l’illégalité des sites en cause. Google et ses concurrents auront 48 heures pour prendre « toute mesure utile destinée à faire cesser le référencement de ces adresses », et devront le faire en respectant scrupuleusement « la confidentialité des données qui leur sont ainsi confiées ». Pas question, donc, de publier les ordres de censure.

 

Le décret prévoit que l’OLCTIC ait l’obligation de vérifier « au moins chaque trimestre que les adresses électroniques notifiées ont toujours un contenu présentant un caractère illicite », et de notifier les moteurs de recherche et annuaires de tout retrait d’un site de la liste, pour que son référencement soit rétabli. Les policiers rattachés au ministère de l’Intérieur se trouvent donc investis d’une mission parajudiciaire, au mépris des règles démocratiques de séparation des pouvoirs. 

 

Comme pour le blocage des sites, une personnalité issue de la CNIL aura la possibilité de contrôler la liste des sites censurés, pour repérer d’éventuels abus. En revanche, alors que le blocage s’accompagne d’une redirection vers un site du ministère de l’Intérieur qui fait explique le blocage et indique des voies de recours, rien n’est prévu pour s’opposer au déréférencement, à l’effet dévastateur. Les internautes n’ont plus même la connaissance du fait que le site existe. 

 

 

QUELS SITES TERRORISTES ?

 

Le déréférencement sur ordre policier des sites de propagande terroriste avait été introduit par un amendement surprise du Gouvernement présenté à la dernière minute, lors des débats sur la loi antiterrorisme de 2014. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait alors expliqué en séance que le dispositif proposé était identique à celui déjà prévu pour les sites d’argent en ligne, ce qui était mensonger. La loi sur les jeux d’argent en ligne prévoit que le déréférencement peut être ordonné par un magistrat, le président du TGI de Paris, et non directement par l’exécutif. De plus, les déréférencements de sites demandés au juge par l’ARJEL se fondent sur un élément objectif, l’absence d’homologation du site, alors que le déréférencement de sites de propagande terroriste se fonde sur une appréciation subjective.

 

Le terrorisme n’est pas une notion simple à appréhender juridiquement, et n’a d’ailleurs jamais fait l’objet d’un consensus au niveau international. En France, l’article 412-1 du Code pénal liste une série de crimes et de délits qui sont considérés comme des actes de terrorisme (meurtres, enlèvements, détournements d’avions, dégradations, vente d’armes, blanchiment d’argent), mais pour être qualifiés de « terroristes », ces actes doivent avoir été commis « intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». De quoi laisser beaucoup de marge d’interprétation.

 

Hélas, les événements récents consécutifs aux attentats de janvier 2015 à Paris ont rappelé que l’État avait une vision très large de l’apologie du terrorisme, au mépris de la liberté d’expression.

 

Et pendant ce temps, l’État paye pour référencer sa propre propagande antiterroriste sur Google.

 

 

 

Par Guillaume Champeau - numerama.com – le 5 mars 2015

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Terroriste du web = contestataire


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