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Véritable carnage à Gaza : un an après, rien n’a changé

Véritable carnage à Gaza : un an après, rien n’a changé | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Véritable carnage à Gaza :

Un an après, rien n’a changé

 

7 Juillet 2014, 7 juillet 2015 ! Un an déjà, un an a passé, un an s’est écoulé depuis le début de la nouvelle agression israélienne contre la bande de Gaza en juillet-août 2014-la troisième en cinq ans. C’est comme si c’était hier, un événement terrible en Palestine, un véritable carnage à Gaza, des crimes et des massacres israéliens contre des civils et des innocents.

 

Cette nouvelle attaque avait pour objectif de briser la volonté d’une population résistante, d’une population courageuse qui a résolu de défier le blocus, mais qui a surtout décidé de rester attachée à sa terre, en dépit de toutes les difficultés et des mesures atroces d’une occupation aveugle.

 

Je ne vais pas revenir dans cet article sur les événements tragiques de cette dernière offensive contre la population civile de Gaza, une offensive menée par une puissance militaire contre des enfants, des femmes, des personnes âgées, et des innocents, dans un territoire enfermé, isolé et soumis à un blocus inhumain, offensive qui a duré plus de 50 jours.

 

Je ne vais rappeler les pertes humaines de ce nouveau pilonnage – plus de 2 200 morts, parmi eux, 600 enfants, et 11 000 blessés, civils et enfants en majorité —, sans oublier la destruction massive de l’infrastructure civile de la bande de Gaza.

 

Je ne vais rappeler ce drame, parce que le monde entier le connaît, mais je veux seulement dire à ce monde que rien n’a changé dans notre région oubliée, un an après ce nouveau massacre contre nos civils.

 

Ces jours-ci, les Palestiniens en général, les habitants de Gaza en particulier et avec eux, tous les solidaires internationaux, commémorent le premier anniversaire de l’agression israélienne de l’été 2014.

 

Difficile d’oublier — et il sera difficile d’oublier, même après des années et des années —, difficile de sortir de nos mémoires ces images bouleversantes de 50 jours de bombes, de missiles et d’attaques sanglantes.

 

Il est impossible pour nous Palestiniens de Gaza d’oublier la guerre, les morts et les blessés, les maisons et les écoles détruites, les massacres, et les crimes commis par cette armée d’occupation, contre nos femmes et nos enfants, contre nos biens et nos structures, contre notre volonté et notre résistance, contre notre avenir et notre existence.

 

Un an après : aucun projet de reconstruction privé ou public n’a commencé dans les rues de Gaza qui témoignent de la barbarie subie pendant ces 50 jours. Partout, ce ne sont que ruines des maisons, des immeubles, des mosquées, des écoles, des stades, des usines ou des bâtiments détruits et visés par les bombardements israéliens.

 

Un an après : les attaques et les agressions se poursuivent jour et nuit provoquant la mort de civils et des dégâts importants. Et cela se poursuivra tant que ces crimes resteront impunis, et tant que cet état d’apartheid et d’occupation ne sera pas jugé pour les crimes de guerre commis contre les enfants de Gaza.

 

Un an après : rien n’a changé pour les sans-abris, plus de 10.000 habitants vivent toujours sous des tentes ou à côté des ruines de leurs maisons détruites dans des conditions très difficiles, aucune habitation n’a été réparée, à cause du maintien du blocus et de l’interdiction d’entrée, par ordre militaire israélien, des matériaux de construction.

 

Un an après : beaucoup d’événements se sont passé en Palestine, dans la région, et dans le monde, mais pour la population civile de cette région abandonnée : rien n’a changé.

 

Un an après : Gaza est toujours sous blocus, Gaza subit les bombardements et les raids israéliens, Gaza est plus que jamais une prison à ciel ouvert. Et l’armée de l’occupation interdit et attaque les flottilles de liberté internationales qui visent à briser ce blocus inhumain.

 

Un an après cette nouvelle offensive, la situation stagne, rien ne bouge. Pour plus de 1,8 million Gazaouis  toujours enfermés, cette situation reste très grave à tous les niveaux, surtout sur le plan humanitaire, malgré, partout dans le monde, la mobilisation internationale contre les crimes israéliens et malgré les promesses de reconstruction rapide.

 

Un an après, suite à leur résistance remarquable contre les armes de l’aviation, de la marine et la force terrestre israéliennes, rien ne semble différent pour les Palestiniens de Gaza, toujours à la recherche d’une solution politique et pas seulement humanitaire. Les passages et les frontières avec l’extérieur sont souvent fermés par ordre militaire israélien et les produits alimentaires et autres qui entrent à Gaza sont rares. Les autorités israéliennes ouvrent le seul passage commercial qui relie la bande de Gaza à l’extérieur deux ou trois fois par semaine pour permettre l’entrée de 300 camions et de quelques convois humanitaires. Parmi ces camions, 5 à 6  seulement contiennent des matériaux de construction, souvent destinés aux projets internationaux. Ce passage se ferme sous n’importe quel prétexte, par décision israélienne, sans prendre en considération les besoins énormes de la population civile.

 

Chaque foyer à Gaza n’a droit qu’à 8 heures d’électricité par jour, car la seule centrale électrique, qui a été détruite en juillet dernier, ne fonctionne pas, par manque de fioul et de carburant. Les conséquences sont dramatiques pour les hôpitaux, les centres médicaux, et les institutions éducatives.

 

L’armée israélienne viole presque tous les jours l’accord du cessez-le-feu et ne respecte pas la trêve. Souvent, les chars mènent des incursions dans la bande de Gaza. Les soldats contrôlent toujours les zones tampons sur les zones frontalières et tirent sur les paysans. La marine empêche l’extension de la zone de pêche et tire sur les pêcheurs palestiniens et leurs bateaux. Malgré la retenue des factions de Gaza, l’armée d’occupation poursuit ses provocations.

 

Les Palestiniens de Gaza craignent la reprise des attaques israéliennes à n’importe quel moment et sous n’importe quel prétexte, car la communauté internationale officielle qui a gardé un silence complice durant l’offensive israélienne de l’été dernier, n’exerce pas de pressions sur le gouvernement israélien afin qu’il lève le blocus imposé à la population depuis plus de 8 ans.

 

Les habitants de Gaza, épuisés à la fin de cette nouvelle agression, ont peur pour leurs enfants et leur avenir. Ils espèrent le début rapide des projets de reconstruction, notamment après les promesses internationales.

 

L’aspect le plus grave de toute cette situation difficile, aspect qui marque l’esprit de la majorité des habitants, est l’absence de perspectives pour ces gens qui ne voient aucun changement. C’est un sentiment horrible qui va influencer l’avenir de cette génération, surtout des jeunes.

 

Les Palestiniens de Gaza attendent, attendent. Ils attendent une ouverture, ils attendent la levée de ce blocus inhumain, imposé depuis plus de 8 ans, ils attendent une réelle réaction internationale qui mette fin à l’impunité de cet occupant. Ils attendent avec un courage à toute épreuve, une sérénité exemplaire et une volonté remarquable.

 

En attendant, à Gaza, la vie continue, ses habitants confiants et déterminés s’adaptent et montrent une patience extraordinaire, ils tiennent bon, persistent, patientent, résistent, restent à côté de leurs maisons détruites, mais surtout, ils continuent d’espérer, espérer un changement radical, une solution politique. Ils espèrent en un lendemain meilleur, un lendemain de liberté, de paix, mais, avant tout et surtout, un lendemain de justice.

 

 

 

Par Ziad Medoukh mondialisation.ca – le 7 juillet 2015.

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Ukraine/Donbass : carnage à Konstantinovka, les forces de Kiev tirent à vue sur des civils

Ukraine/Donbass : carnage à Konstantinovka, les forces de Kiev tirent à vue sur des civils | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : carnage à Konstantinovka,

les forces de Kiev tirent à vue sur des civils

 

Konstantinovka est sous couvre-feu, la ville est quadrillée et on a même tiré sur une foule désarmée hier soir et dans la nuit. Les exactions des troupes kiéviennes ont poussé la population à bout et le blindé qui a foncé dans la foule hier après-midi fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase de vodka frelatée dont se régalent les soudards de Porochenko. La ville, à 30 km au nord de Donetsk, est en ébullition. Mais tout est fait, dans le camp occidental, pour que la guerre perdure et avec elle ses cohortes de crimes, de destructions, de malheurs individuels et collectifs. D’ici peu, les combats à grande échelle reprendront. Sans espoir pour Kiev de remporter la partie, mais avec la ferme intention pour Washington de gagner du temps en espérant un éventuel « changement » à Moscou. À défaut, l’hyperpuissance US et ses larbins abandonneront l’Ukraine déchirée et meurtrie à son triste sort, comme ils le firent pour le Vietnam, l’Irak, la Somalie, l’Afghanistan, la Libye et bien d’autres pays encore.

 

Le respect du cessez-le-feu et des accords de Minsk sur le terrain n’est pas de l’intérêt de Kiev qui serait, de facto, obligé de lancer les réformes constitutionnelles permettant de reconnaître une large autonomie du Donbass, une fédéralisation qui pourrait s’étendre rapidement à d’autres régions comme Kharkov ou Dniepropetrovsk. De plus, le « parti de la guerre », majoritaire à la Rada, dispose d’un énorme moyen de pression avec les « bataillons » de paramilitaires (dont une partie est justement placée en retrait du front et peut intervenir rapidement sur la capitale) pour empêcher toute forme d’apaisement dans la région. Enfin, il n’est pas du goût des Américains de voir se réaliser une fédéralisation même partielle du pays, ce qui serait un obstacle majeur à l’atlantisation de l’Ukraine et à son assujettissement à l’hyperpuissance US.



Le point de la situation en Ukraine par Xavier Moreau


« Le but de Washington est de maintenir en Ukraine le plus longtemps possible la guerre, même s’il n’y a aucun espoir pour Kiev de l’emporter militairement et même si Kiev risque, dans le cas d’une nouvelle offensive, de perdre Mariupol »

 

 

 

 

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Remarquables observations du géopolitologue Slobodan Despot au sujet de la guerre en Ukraine, le 13 mars, lors de l’émission Ce soir ou jamais ! face à un Raphaël Glucksmann arrogant et prétentieux (source).


 

 

 

 

Konstantinovka sous la botte

 

La nuit fut particulièrement tendue à Konstantinovka (plus de 30 km au nord de Donetsk), suite aux événements tragiques d’hier en fin d’après-midi quand un blindé ukrainien, conduit par un équipage ivre, a foncé sur des civils en plein centre-ville, occasionnant plusieurs blessés et deux morts, une mère et sa fillette. Les soldats ivres ont été rapidement évacués vers Kramatorsk par les forces ukrainiennes ; l’état-major kiévien a reconnu leur état d’ébriété, mais se retranche derrière l’enquête en cours pour ne pas avoir à les sanctionner.

Dans la nuit, les échauffourées de la soirée se sont progressivement transformées en émeute, alors que l’on pouvait penser que la foule semblait se calmer. Des tirs et des explosions ont été entendus une partie de la nuit, de même que des bruits de véhicules chenillés. Des renforts de la garde nationale ont été dépêchés sur place afin de sécuriser le centre-ville et les abords des casernements des forces ukrainiennes. On évoque un « bataillon » de 300 paramilitaires.

 

 

 

 

Nos sources concernant ces événements sont assez parcellaires, mais nous avons néanmoins réussi à savoir qu’une opération de ratissage des paramilitaires ukrainiens a été lancée dans la soirée. Il y aurait même eu des tirs à vue contre des civils de la part des forces kiéviennes. Au moins deux blessés seraient à déplorer. D’ailleurs, Anton Gerashchenko, collaborateur du ministre de l’Intérieur Arsen Avakov et proche des milieux néobandéristes et néonazis, n’y est pas allé par quatre chemins le soir même des événements : « Si quelqu’un dans Kostyantynivka [Konstantinovka, NDLR] s’oppose aux lois et aux autorités ukrainiennes en utilisant cet accident, nous allons d’abord faire un coup de semonce, puis nous devrons tirer pour tuer. Nous n’aurons pas le temps de prévenir, ce sera tirer pour tuer immédiatement », a-t-il annoncé. En droit international, cela s’appelle un crime de guerre, voire un crime contre l’Humanité. On attend encore les réprobations de la « Communauté internationale » et de toutes les pleureuses bienpensantes habituelles…

 

 


 

 

Selon Vyacheslav Abroskin, chef de la police kiévienne pour la région de Donetsk (du moins les zones sous occupation kiévienne), plusieurs résidents locaux ont été raflés et sont désormais détenus dans un centre de rétention. Des patrouilles ont parcouru les rues de l’agglomération toute la nuit, avec des véhicules blindés, un hélicoptère et des équipes cynophiles. Les forces kiéviennes sont désormais en état d’alerte dans la ville.

 

À Mariupol, aujourd’hui, ce sont des paramilitaires du « bataillon » de défense territoriale d’Ivano-Frankivsk qui se sont illustrés en provoquant une bagarre dans leurs rangs à cause de l’emploi de la langue russe par certaines nouvelles recrues…

 

La population est à bout, poussée à l’extrême par la soldatesque kiévienne composée pour l’essentiel de soudards et de nervis politisés qui semblent avoir droit de vie et de mort sur les populations qui leur sont soumises. Les forces ukrainiennes se comportent dans cette ville de la même manière qu’à Debaltsevo : comme si elles se trouvaient dans un territoire occupé. Les témoignages abondent en ce sens concernant Debaltsevo et Konstantinovka. La situation est d’ailleurs comparable à Severodonetsk-Lisichansk, à Slaviansk-Kramatorsk à Artemovsk, à Volnovakha et bien entendu à Mariupol. Et toutes ces agglomérations sont majoritairement acquises à la rébellion. Il s’agit donc pour Kiev de tout tenter pour assujettir les populations de ces villes d’une façon ou d’une autre. Nous sommes dans une logique de provocation constante, qui vise à justifier le maintien de la guerre dans le Donbass auprès d’une opinion publique ukrainienne de plus en plus fragilisée.

 

 

 

Opération de sécurisation des forces de Nouvelle Russie à Makeevka, à l’est immédiat de Donetsk, où des groupes subversifs kiéviens auraient été signalés. Plusieurs sources font état d’un déploiement d’infanteries accompagné de blindés, y compris des chars lourds.

 

 

 

 


  

Par Jacques Frère NationsPresse.info – le 17 mars 2015

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Ukraine/Donbass : carnage à Gorlovka et de nouveaux combats dans Marinka

Ukraine/Donbass : carnage à Gorlovka et de nouveaux combats dans Marinka | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : carnage à Gorlovka et de nouveaux combats dans Marinka

 

La Russie a été maintenue à l’écart du sommet du G7 parce qu’elle refuse de cautionner le massacre des populations russophones du Donbass par un régime criminogène imposé par la violence, le mensonge et la corruption. Un régime qui jouera bientôt ses dernières cartes, justement dans le Donbass, alors que son économie s’est écroulée, que les caisses sont vides et que le mécontentement couve dans les foyers ukrainiens et même dans les rangs de son armée. Pour l’heure, ce régime multiplie les exactions contre les populations civiles, notamment des secteurs de Donetsk et de Gorlovka, mais aussi ailleurs, dans le but de pousser Moscou à la faute, à intervenir directement militairement.

 

 

 

 

Carnage à Gorlovka

 

Les tirs d’artillerie contre Gorlovka sont désormais incessants. La grande ville du Donbass au nord de Donetsk a été pilonnée toute la journée, avec de courtes pauses. Les frappes à l’artillerie lourde touchent essentiellement le nord et l’ouest de l’agglomération. Certains tirs ont même eu lieu au moyen de munitions incendiaires. Les destructions sont importantes et il y a de très nombreux blessés et même des morts (5 tués et 24 blessés selon le dernier bilan, sans doute plus). Selon Russia Today, le pilonnage ukrainien a également tué 14 combattants républicains et en aurait blessé 86.

 

Au nord-ouest de l’agglomération, les forces de Kiev continuent d’améliorer leurs fortifications. Vers Dzerzhynsk et même vers Konstantinovka, des bunkers, des abris souterrains et des tranchées aménagées ont vu le jour ces dernières semaines.

 

 

Combats dans Marinka

 

  

 

 

Si Donetsk, la nuit dernière, fut relativement calme, comme ce matin, on notera plusieurs frappes de contre-batterie de l’artillerie républicaines qui ont dû jouer sur cette accalmie. Ce soir, les pilonnages, essentiellement dans la zone aéroportuaire, reprennent. À 21 h (heure locale), on signalait des tirs de mortiers de 120 sur l’aéroport à partir de positions ukrainiennes sur Opytnoe.

 

 

 

  

Dans la matinée, de nouveaux affrontements de moyenne intensité ont eu lieu dans et aux abords de Marinka, avec l’emploi de chars, de batteries lourdes et de mortiers. Informations venant en premier lieu de la partie ukrainienne, mais confirmées dans l’après-midi sur la page Facebook d’Igor Strelkov.

 

Vers 10 h 25, on percevait distinctement de Donetsk des explosions de plus en plus intenses au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient.

 

Entre Marinka et Alexandrovka (juste à l’est) de sévères accrochages étaient signalés une quinzaine de minutes plus tard, puis vers 11 h 20 on signalait des frappes et des duels d’artillerie au moyen d’automoteurs de 122 (et sans doute aussi de 152). Puis, de nouveau, de violents combats étaient signalés, cette fois au centre de Marinka, alors que vers 1 h plusieurs salves de Grad avaient été aperçues sur zone. En début d’après-midi, des comptes-rendus faisaient état du contrôle par la milice du croisement de routes au centre de Marinka en direction de Krasnogorovka près des étangs.

 

Vers 14 h 35, plusieurs signalements de « colonnes de chars approchant d’Aleksandrovka et de Petrovka » étaient notés du côté ukrainien. Et les réseaux sociaux signalaient des pertes parmi la compagnie du « bataillon Kiev-1 », sans plus de précisions.

 

Hier, les éléments de la 28e brigade mécanisée avec la compagnie de ce qui reste du « bataillon Kiev-1 » de la garde nationale ont reçu des renforts de la 95e brigade aéromobile (reconstituée), menés par le commandant Vasil Yurіyovich dit « Gіlka ». Il n’en fallait pas plus pour comprendre qu’une nouvelle attaque sur l’ouest de Donetsk était en préparation ; une nouvelle provocation, surtout au moment du G7.

 

Selon Yevgeniy Deydey, commandant de « Kiev-1 », les FAN auraient tenté de pénétrer vers le centre-ville avec 6 chars lourds et 4 BTR. Un compte-rendu peu convainquant et très lacunaire, au regard du déploiement d’artillerie de part et d’autre et de l’intensité des combats constatée sur place. En milieu d’après-midi, des médias pro-Kiev signalaient des routes détruites près de Marinka et le blocage de l’entrée ouest du bourg.

 

Une accalmie dans les combats était confirmée vers 14 h 20 (15 mn avant le signalement de la colonne de chars de la milice par la partie kiévienne…), alors que des vols de drones étaient signalés sur zone.

 

Il semblerait que la milice ait réussi à prendre pied au cœur du bourg. Selon certains rapports, les troupes ukrainiennes auraient perdu plusieurs dizaines de combattants. Maintenant, la ligne de front se situerait en plein centre-ville.

 

 

 


 

La tension ne faiblit pas, sur l’ensemble de la ligne de front allant du sud de Donetsk jusqu’à la mer d’Azov, mais rien de notable n’est à signaler depuis 24 heures voir plus. Si les forces de Kiev ont intensifié leurs pilonnages d’artillerie, cela n’empêche pas les troupes républicaines de riposter et même de réaliser quelques opérations très localisées. Dernièrement, une section ukrainienne de la 72e brigade a été mise en déroute à l’ouest de Bela Kamenka dans le secteur de Telmanovo.

 

 

Vers l’effondrement ?

 

Kiev et les Américains ont tout intérêt à préparer le terrain pour le sommet de l’Union européenne et à présenter la Russie comme un agresseur. La situation très préoccupante en ce moment dans le Donbass va en ce sens : en reprenant les frappes d’artillerie, massivement et à l’aveuglette, le commandement kiévien obéît à une logique politique, dictée par l’Administration Obama et par les plus russophobes des gouvernements de pays membres de l’Union européenne.

 

À écouter la propagande de la junte, une reconquête imminente se préparerait dans le Donbass. Dans les faits, on peut tout de même s’interroger, puisque tout porte à croire que nous sommes bien plus en présence d’une tentative de provoquer la Russie et de saboter les négociations en cours, tout en donnant aux agresseurs occidentaux une raison d’obtenir une extension des sanctions.

 

Car si les forces ukrainiennes attaquent massivement, à n’en pas douter elles vont prendre un risque énorme, tant stratégiquement que tactiquement. L’armée kiévienne survivra-t-elle à une quatrième défaite après Ilovaïsk à l’été 2014, l’aéroport de Donetsk, en janvier 2015 et Debaltsevo en mars ?

 

D’autant que le temps est compté, puisque l’économie ukrainienne s’est quasiment effondrée et se trouve pratiquement en état de défaut. Natalya Jaresko, la diplomate américaine à passeport ukrainien qui fait office de ministre des Finances, a dernièrement reconnu que l’État n’avait pas les ressources financières nécessaires pour faire face à l’indexation des salaires et des pensions. Dans le même temps, le ministère de la Défense et celui des Affaires intérieures pompent avidement 80 % du budget pour leurs très nombreux contrats (achats d’armements, financement de la logistique de guerre, « conseillers »…) et leurs multiples mobilisations.

 

De facto, le lancement d’une offensive à grande échelle apparaît désormais pour le régime la seule et dernière option qui reste pour dissimuler l’effondrement total, non seulement de la politique ukrainienne US, mais aussi de l’ensemble du projet d’Ukraine « proeuropéenne ». Une nouvelle défaite militaire serait donc moins humiliante qu’un écroulement total de cet édifice mal ficelé qu’est le régime de Kiev issu du coup d’État du Maïdan.

 

 

 

Par Jacques Frère NationsPresse.info – le 8 juin 2015.

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