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Contre qui Obama s’apprête-t-il à fair la guerre en Europe ?

Contre qui Obama s’apprête-t-il à fair la guerre en Europe ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

Contre qui Obama s’apprête-t-il à faire

la guerre en Europe ?

Par Nikolai Bobkin (*)

 

La Maison-Blanche travaille actuellement à l’élaboration du budget pour l’année fiscale 2016 qui commence le 1er octobre 2015. La première ébauche de budget s’élève à 1800 milliards de dollars. Le Pentagone a déclaré que ce budget « ne sera efficace que si les Américains se sentent en sécurité à la maison et aussi à l’étranger, » ajoutant que « les événements géopolitiques de l’année passée n’ont fait que renforcer leur besoin d’une augmentation, contrairement aux dispositions actuelles. » Plusieurs milliards de dollars sont alloués à la stratégie de sécurité nationale du Président…

 

L’augmentation des dépenses se monterait à 38 milliards pour le programme de Défense, faisait ainsi grimper le montant total du budget militaire à la somme record de 561 milliards de dollars. Mais qui menace vraiment les USA ? Qui Obama s’apprête-t-il à aller combattre durant la dernière année de sa présidence avant son départ en 2016 ? Habituellement, les présidents US au cours de leur 2e mandat sont surnommés les lame ducks (canards boiteux). En l’occurrence, les Américains ont commencé très tôt à utiliser ce surnom pour Barack Obama. L’Amérique ne l’aime pas ; les récents sondages montrent que le nombre d’Américains qui pensent qu’Obama peut être utile à leur pays est en forte diminution. Le niveau d’impopularité d’Obama atteint des niveaux records. Le sondage indique que seuls 44 % des Américains soutiennent Obama. La plupart pensent que le président montre des signes de fatigue. Ils pensent aussi qu’il n’a pas de vision claire à long terme. Le Président n’est pas désorienté pour autant. Il affirme avoir largement de quoi faire dans les deux ans qui viennent, et explique que c’est un grand honneur d’être responsable de la plus formidable organisation au monde, à savoir, le gouvernement américain, son armée, et toutes les bonnes choses que les USA font dans le monde entier. En réalité, la liste de toutes ces bonnes choses résonne plus comme une liste de menaces que les États-Unis représentent pour le reste du monde.

 

Indépendamment de ce budget, Obama demande également 51 milliards de dollars pour financer les opérations liées aux conflits en Irak et en Syrie, ainsi que pour assurer la continuité de la présence militaire américaine en Afghanistan.

 

Pour la première fois, l’ébauche de budget inclut aussi un poste dédié aux dépenses destinées à exercer des pressions sur la Russie. Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que « Washington a annoncé la proposition par l’Administration Obama d’un budget pour 2016 incluant un montant de 640 millions de dollars pour l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, dans un but bien précis : « des activités pour contenir la pression russe. »  Si les États-Unis ont ajouté ce poste spécial pour une confrontation avec la Russie dans leur budget, c’est que la situation a fondamentalement changé. Nous n’avons jamais douté des velléités de confrontation de la part de la Maison-Blanche, qui joue actuellement au jeu inutile et vain des sanctions économiques. Mais ils envisagent maintenant des mesures financières subversives contre la Russie, ce qui ne fait qu’exacerber les tensions. Ces mesures montrent clairement que les États-Unis poursuivent des objectifs géopolitiques destinés à empêcher le processus naturel d’intégration au sein de l’ancienne URSS, et à séparer la Russie de l’Ukraine et des pays voisins. De notre point de vue, il parait clair que les initiatives de Washington conduisent les relations USA-Russie vers le mur, et que désormais, trouver un autre chemin prendra beaucoup de temps. Mais c’est le choix de l’administration US, et ils devront en supporter l’entière responsabilité. »

 

Comment Washington a-t-il prévu de protéger la sécurité de ses alliés et partenaires européens contre l’« agressivité de la Russie » ? Les USA ont prévu de fournir 51 millions de $ d’aide à la Géorgie et la Moldavie pour qu’ils fassent front devant la pression et l’agression de la Russie (aucun détail sur la façon dont cette somme sera répartie entre les deux pays). L’aide à l’Ukraine, destinée de la même façon à « contenir les actes d’agression de la Russie, » se monte à 117 millions de dollars. Kiev doit encore se débrouiller jusqu’à 2016. Le pays est au bord de la faillite, et n’a plus aucune marge de manœuvre financière.

 

Dans une interview donnée au journal allemand Die Welt, le président Poroshenko a admis que chaque jour de guerre coûtait entre 5 et 7 millions d’euros. Si Kiev continue à combattre contre son propre peuple pour servir les intérêts américains, les 117 millions de dollars ne paieront que 17 à 20 jours de combat. C’est la raison pour laquelle le président Poroshenko panique et entreprend tous ces voyages dans les pays occidentaux pour serrer des mains et demander des armes.

 

Le Président Petro Poroshenko a indiqué que les événements récents devraient encourager l’OTAN à « fournir davantage d’aide à l’Ukraine, y compris par l’approvisionnement en armements sophistiqués, pour lui permettre de se protéger et se défendre contre l’agresseur. » Jusqu’à aujourd’hui, l’administration US a refusé de fournir à Kiev des armes létales. (*)

 

Ashton B. Carter, le candidat du président Obama pour le poste de Secrétaire à la Défense, a expliqué au Sénat durant l’audition pour sa nomination qu’il envisageait d’augmenter l’assistance militaire américaine à l’Ukraine. « Nous devons aider l’Ukraine à se défendre, » a dit Carter en réponse aux questions du sénateur républicain de l’Arizona, John McCain, le président du comité qui soutient l’idée de fournir à l’Ukraine des armes létales. « Je suis favorable à l’idée de leur donner des armes, y compris des armes létales. »

 

La vision exposée par le candidat au poste de secrétaire à la Défense a provoqué un intense débat dans les capitales européennes. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier a annoncé que la fourniture d’armes létales ne ferait qu’augmenter le nombre de victimes. « Il n’y a pas de solution militaire à ce conflit – je parle de cela et de nos amis américains qui envisagent l’envoi d’armes. Cela va conduire tout au plus à davantage de morts, » a expliqué le ministre allemand. La fourniture d’armes américaines aux USA conduirait à une escalade de la violence et à une détérioration ultérieure des relations USA-Russie.

 

Il y a tout juste un an, il était impossible d’imaginer que les Américains transformeraient l’Ukraine en une ligne de front où ils provoqueraient une guerre civile comme ils l’ont fait déjà en Irak, en Syrie et en Afghanistan. À l’inverse d’autres crises organisées par Washington ces 25 dernières années, celle en Ukraine a été provoquée par Washington à la frontière avec la Russie. Elle est utilisée pour une confrontation avec Moscou et sert de prétexte à l’augmentation du budget militaire.

 

Les États-Unis ont prévu de dépenser 789 millions de $ pour renforcer la présence de l’OTAN et de ses partenaires en Europe. Cet argent sera dépensé pour des exercices de l’OTAN ainsi qu’en armement et en équipements. L’Europe devra dépenser encore plus dans le même domaine. Ashton Carter a rappelé que l’Europe était de la plus haute importance pour les États-Unis, et a demandé [aux pays] de l’OTAN d’augmenter leurs dépenses militaires : « Ils doivent dépenser plus pour leur propre défense, car leur défense, c’est aussi la nôtre, » a commenté Carter lors de son audition devant la Commission sénatoriale des armées. Une formule bien familière. Les Américains ont toujours préféré faire payer leurs alliés pour leurs propres objectifs géopolitiques, et laisser aux autres le soin de combattre à leur place.

 

Le secrétaire de l’OTAN, le général Jens Stoltenberg est fier de voir que les activités de l’OTAN ont été multipliées par cinq depuis le début de la crise ukrainienne il y a un an, mais tout cela ne nous amène pas vers une solution au conflit. La résolution pacifique de cette confrontation ne pourra se faire qu’au travers du dialogue, et non par des menaces contre la Russie ou par l’extension de l’OTAN toujours plus vers l’Est.

 

 

 

Par Nikolai Bobkin (*) - source : Strategic-Culturetraduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr – le 12 février 2015

http://ilfattoquotidiano.fr/contre-qui-obama-sapprete-t-il-a-faire-la-guerre-en-europe/#more-2821

 

 

(*) Nikolai Bobkin : chercheur au Centre d’études politiques et militaires de Moscou.

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Obama réarme

Obama réarme | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source photo  : lintegral.over-blog.com + E&R

 


 

Obama réarme

 

Alors que la presse atlantiste salue la nouvelle Doctrine US de sécurité nationale comme une volonté d’explorer d’abord des moyens non-militaires pour résoudre des conflits, Thierry Meyssan y a lu une profession de foi impérialiste et une déclaration de guerre au monde. Nos lecteurs pourront se reporter au document original, téléchargeable au bas de cette page, pour vérifier qui dit vrai.

 

Le président Obama vient de rendre publique sa Doctrine de sécurité nationale (National Security Strategy), un document qui explicite les ambitions de son pays et dont on attendait depuis longtemps la publication. Tout en maniant la « langue de bois », il y définit sa vision de l’impérialisme. En voici le décryptage :

 


A— Les huit entraves à la domination impériale

 

— Le premier obstacle, c’est la diminution des dépenses militaires. « La force n’est pas le premier choix des États-Unis, mais parfois leur choix nécessaire », aussi doivent-ils conserver leur écrasante supériorité en la matière [leur budget militaire est supérieur à celui de tous les autres États du monde cumulés] et doivent-ils cesser d’y faire des économies.

 

— Le second, c’est le danger interne de révolte armée. Depuis les attentats du 11 septembre, la peur du terrorisme a permis de développer la surveillance des citoyens. Ainsi, le Patriot Act a « protégé des individus vulnérables à des idéologies extrémistes susceptibles de les pousser à des attaques sur le sol » états-unien.

 

— Le troisième, c’est le terrorisme transnational que les États-Unis ont créé et qu’ils doivent sans cesse maîtriser. Afin que la lutte contre cette entrave ne soit pas détournée pour régler des comptes intérieurs, elle sera toujours accomplie dans un respect scrupuleux de la loi US [pas de la loi internationale puisque l’organisation du terrorisme est un crime international].


— Le quatrième, c’est le relèvement de la puissance russe et accessoirement les provocations de la République populaire démocratique de Corée, désignée sous le nom de Corée du Nord de manière à se souvenir que les États-Unis ne l’ont toujours pas vaincue et qu’ils peuvent toujours reprendre cette guerre.

 

— Le cinquième, c’est l’éventuelle accession de nouveaux États au statut de puissance nucléaire, ce qui leur permettrait de résister à Washington. L’opinion publique internationale pense ici à l’Iran, mais le président Obama pense en réalité à la Corée. Et peu importe qu’il n’ait jamais tenu ses promesses de dénucléarisation ni que l’OTAN serve à violer les engagements signés du Traité de non-prolifération.

 

— Le sixième, c’est l’évolution du climat qui pousse des populations à migrer et donc menace le statu quo.

 

— Le septième, c’est la remise en cause du contrôle exclusif des États-Unis sur les espaces communs.

 

D’abord, le cyberespace : les États-Unis étant à la fois propriétaires de l’Internet et disposant d’un système gigantesque d’écoutes illégales, ils ne s’attendaient pas à ce que certains utilisent ce mode de communication pour ne pas payer les redevances des brevets, droits d’auteur et autres droits des marques qui constituent aujourd’hui une rente, la première source de revenus.

 

Ensuite, l’espace : les États-Unis soutiennent le projet européen de Code de conduite sur les activités spatiales ce qui est un moyen d’échapper au projet russo-chinois de Traité d’interdiction de placement d’armes dans l’espace.

 

Enfin, l’air et la mer. Depuis la Charte de l’Atlantique, les États-Unis et le Royaume-Uni se sont autoproclamés police de l’air et des mers. Ils garantissent la libre circulation des marchandises et étendent ainsi leur thalassocratie.

 

— Le huitième, c’est le risque d’une épidémie. Depuis un an, les États-Unis ont mis en place avec une trentaine de leurs alliés le Global Health Security Agenda qui vise à détecter et contenir les épidémies aussi bien qu’à répondre au bioterrorisme.

 

 

B— Les objectifs économiques

 

En premier lieu, il s’agit de faire travailler les États-Uniens, non pas pour qu’ils puissent vivre avec un meilleur niveau de vie, mais pour qu’ils assurent la puissance économique du pays.

 

Deuxièmement, les États-Unis rencontrent un problème de sécurité énergétique non pas parce qu’ils auraient du mal à s’approvisionner — ils sont désormais excédentaires grâce au pétrole mexicain dont ils se sont discrètement emparés — mais parce que la Russie prétend suivre leur exemple en contrôlant le marché mondial du gaz.

 

Troisièmement, le leadership US en matières scientifiques et technologiques ne doit plus reposer sur l’immigration des cerveaux, qui tend à se raréfier, mais sur son propre système scolaire.

 

Quatrièmement, le nouvel ordre économique doit faire des États-Unis la première destination des investissements dans le monde. Dès lors tous leurs encouragements à développer les investissements ici ou là sont de pure forme.

 

Cinquièmement, les États-Unis doivent utiliser l’extrême pauvreté dans le monde pour imposer leurs produits.

 

 

C— L’idéologie

 

Les États-Unis sont irréprochables en matière de « Droits de l’homme ». Cette expression doit être comprise au sens anglo-saxon de protection des individus face à l’arbitraire des États, mais surtout pas au sens des Révolutionnaires français pour qui le premier « Droit de l’homme et du citoyen », ce n’est pas d’élire des dirigeants parmi les élites, c’est d’être son propre dirigeant.

 

L’Administration Obama a mit fin à la pratique de la torture et garantit les droits de ses prisonniers. Peu importe que les membres de la CIA ayant pratiqué des expériences sur des prisonniers ne soient pas poursuivis pour leurs crimes ni qu’aucune enquête n’ait été conduite sur les 80 000 personnes qui furent illégalement détenues en eaux internationales sur des bateaux de la Navy durant l’ère Bush. De même, on est prié de croire que la NSA ne collecte aucun renseignement pour réprimer des opinions politiques ni qu’elle transmette ses renseignements à l’Advocacy Center afin de favoriser les entreprises US lors des appels d’offres internationaux.

 

Les États-Unis défendent des principes universels : la liberté d’expression [sauf pour les télévisions serbes, irakiennes, libyennes et syriennes qu’ils ont détruites], la liberté de culte [mais pas la liberté de conscience] et de réunion, la capacité de choisir ses leaders de manière démocratique [sauf pour les Syriens qui ont élu Bachar el-Assad à 88 %], et le droit à une procédure et une justice équitable [mais uniquement en ce qui concerne le droit pénal chez les autres]. Ils défendent les communautés les plus vulnérables, telles les minorités ethniques et religieuses [mais ni les Yazidis ni les catholiques ou orthodoxes du Proche-Orient], les handicapés, les LGTB [uniquement parce que ça ne leur coûte rien], les personnes déplacées [sauf les Mexicains qui tentent de franchir la frontière] et les travailleurs migrants.

 

Les États-Unis soutiennent les démocraties émergentes, particulièrement après le printemps arabe. C’est pourquoi ils ont soutenu Al-Qaïda dans sa révolution contre la Jamahiriya arabe libyenne et le soutiennent encore contre la République arabe syrienne. Ils luttent également contre la corruption, sachant qu’ils n’ont rien à se reprocher puisque les membres du Congrès ne touchent pas d’argent en cachette pour modifier leurs votes, mais le déclarent sur un registre.

 

Les États-Unis continueront à subventionner des associations à l’étranger en choisissant leurs interlocuteurs de manière à pouvoir camoufler leurs coups d’État en « révolutions colorées ».

 

Enfin, les États-Unis s’attacheront à prévenir des massacres de masse [mais pas à ne pas en pratiquer eux-mêmes comme celui des 160 000 Libyens qu’ils avaient reçu mandat de protéger et qu’ils bombardèrent]. Pour ce faire, ils soutiendront la Cour pénale internationale [à la condition qu’elle ne poursuive pas de fonctionnaires US].

 

 

D— Le Nouvel ordre régional

 

— Extrême-Orient : Bien que la Chine soit en compétition avec les États-Unis, ils éviteront la confrontation et « chercheront à développer une relation constructive » avec Pékin. Néanmoins, comme on n’est jamais assez prudent, ils poursuivront le déplacement de leurs troupes vers l’Extrême-Orient et se préparent dès à présent à la Guerre mondiale.

 

— Europe : Les États-Unis continueront à s’appuyer sur l’Union européenne qu’ils ont imposée aux Européens, leur principal client. Ils ne manqueront pas d’utiliser l’UE, leur « partenaire indispensable », contre la Russie.

 

— Proche-Orient : Les États-Unis garantissent la survie de la colonie juive de Palestine. Pour ce faire, ils continueront à la doter d’une très importante avance technologique militaire. Surtout, ils poursuivront la construction d’une alliance militaire entre Israël, la Jordanie et les pays du Golfe conduits par l’Arabie saoudite, ce qui enterrera définitivement le mythe du conflit israélo-arabe.

 

— Afrique : Les États-Unis subventionneront de « Jeunes leaders » qu’ils aideront à être démocratiquement élus.

 

— Amérique latine : Les États-Unis lutteront pour la démocratie au Venezuela et à Cuba, qui persistent à leur résister.

 

 

E— Conclusion

 

Concluant son exposé, le président Obama souligne que ce programme ne pourra être accompli qu’en restaurant la coopération entre Républicains et Démocrates, ce qui est une manière de rappeler son projet d’augmentation des dépenses militaires.

 

Pour être comprise, la nouvelle Doctrine de sécurité nationale doit être replacée dans son contexte. En 2010, le président Obama avait abandonné la théorie de la « guerre préventive », c’est-à-dire le droit du plus fort de tuer qui bon lui semble. Cette fois-ci, il abandonne le projet de « remodelage du Moyen-Orient élargi ». Compte tenu des principes énoncés plus haut, on peut en conclure que les États-Unis vont repousser Daesh vers la Russie, qu’ils ne reconnaîtront finalement pas l’indépendance du Kurdistan irakien, et qu’ils confieront la sécurité d’Israël à la Jordanie et à l’Arabie saoudite et non pas à la Russie comme envisagé en 2012.

 

La Doctrine Obama restera dans l’Histoire comme le constat d’un échec et l’annonce d’une catastrophe : Washington abandonne son projet de réorganisation militaire et se lance à nouveau dans le développement de ses armées.

 

Au cours des 70 dernières années, le budget militaire du pays a toujours été en augmentation, sauf en 1991-95 lorsqu’ils pensaient conquérir le monde par la seule voie économique, et en 2013-14 lorsqu’ils prirent conscience de leur désorganisation. En effet, depuis plusieurs années, plus ils mettent d’argent dans leurs armées, moins celles-ci fonctionnent. Cependant personne n’a réussi à réformer le système ni Donald Rumsfeld ni Chuck Hagel. Par conséquent, il faudra toujours nourrir plus le Moloch, à la fois d’un point de vue budgétaire et en lui offrant des guerres à livrer.

 

 

>>> Voir le rapport en question ici :

National Security Strategy, USA 2015 (original en anglais)

 

 

 

Par E & R - voltairenet.org – le 9 février 2015


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