Grande-Bretagne – l’amant maudit d’Adolf Hitler (II) | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

De gauche à droite :

1) Peace bluff

2) Le général Gerd Von Rundstedt

3) Je ne vois aucune raison de continuer cette guerre. A. Hitler (William Shirer, The Rise and Fall of the Third Reich

4) Fribourg après des bombardements alliés, mai 1940

5) Centre de Coventry, R-U après un raid aérien allemand, novembre 1940

6) Une partie de Hambourg en ruine en 1946. Cela prit des années pour reconstruire Hambourg et d’autres villes allemandes dévastées par les bombardements alliés de la Seconde Guerre mondiale.

7) Dresde à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

8) Le bombardement des villes civiles avait comme conséquence la destruction et la perte de vies humaines dans tous les pays belligérants. Il est extrêmement difficile de déterminer quel côté fut le premier à lancer de telles attaques. Mais évidemment les bombes britanniques causèrent le plus de victimes et le plus de dévastation.

 

 

Grande-Bretagne –

l’amant maudit d’Adolf Hitler (II)

Par Nikolay STARIKOV (*)

 

Partie I

 

Deux semaines après l’attaque déloyale de la Grande-Bretagne sur la Marine Française, le monde discutait déjà d’un événement très différent. Le 19 juillet 1940, Adolf Hitler monta à la tribune du Reichstag allemand. Dans ce hall étaient assis non seulement les membres du Parlement allemand, mais aussi des généraux, les chefs des SS, et des diplomates – la crème du troisième Reich. Tous ont ardemment écouté leur Führer. Et de quoi parlait-il ? Du brillant succès de l’armée allemande qui avait écrasé la France à une vitesse incroyable. Mais ensuite Hitler continua de parler… de paix.

 

Pas de l’idée abstraite qu’est « la paix dans le monde, », mais d’une paix particulière entre les puissances mondiales qui incarnaient cet idéal. Hitler, un anglophile, était au sommet de sa gloire quand il fit son appel à la paix à la Grande-Bretagne. Le vainqueur offrait la paix au vaincu. Le discours de Hitler, qui était traduit en anglais par un interprète pendant qu’il parlait, a fait le tour du monde.

 

De Grande-Bretagne, je ne perçois qu’un seul cri, qui n’est pas le cri des masses, mais des politiciens. On crie à la continuation de la guerre ! J’ignore si ces politiciens se font une idée exacte de ce que sera cette future continuation de la guerre. Ils déclarent en tout cas qu’ils continueront cette guerre — au besoin des bases du Canada — si l’Angleterre en tant que telle devait succomber. Je ne crois guère quant à moi que le peuple anglais ira là-bas. Vraisemblablement, seuls ces messieurs intéressés par la continuation de leur guerre se retireront au Canada. Le peuple, j’en ai bien peur, devra rester en Grande-Bretagne et… verra certainement la guerre d’un autre œil que leurs soi-disant dirigeants ne la verront du Canada.

 

Croyez-moi, messieurs, je ressens un profond dégoût à l’égard de ces politiciens sans scrupules qui détruisent des nations. J’ai presque le cœur gros de penser que le destin m’a élu pour asséner le coup de grâce aux structures que ces hommes ont déjà vouées à la ruine… M. Churchill… naturellement sera déjà au Canada, là où la fortune et les enfants des principales personnes qui veulent la guerre ont été déjà envoyés. Mais pour des millions d’autres gens, ce sera le début d’atroces souffrances. M. Churchill devrait peut-être, pour une fois, me croire quand je prédis qu’un grand empire sera détruit un empire qu’il n’a jamais été dans mes intentions de détruire ou même de léser

 

En cette heure je me sens tenu en conscience d’adresser une nouvelle fois un appel à la raison et au bon sens en Grande-Bretagne autant qu’ailleurs. Je me considère en mesure de faire cet appel puisque je ne suis pas le vaincu demandant des faveurs, mais le vainqueur parlant au nom de la raison.

 

Le 22 juillet 1940, le ministre des Affaires étrangères britannique, Lord Halifax, fit un discours rejetant l’appel à la paix de Hitler. Ce pays tellement idolâtré par Adolf Hitler, cette puissance du monde, cette alliance qu’il a considérée comme particulièrement prometteuse et utile à l’Allemagne, avait une fois encore repoussé sa main tendue. C’était une impasse. Pas pour l’État allemand, qui avait payé un si petit prix pour devenir si puissant. C’était une impasse pour le politicien Adolf Hitler, qui désirait ardemment détruire le communisme et établir un nouvel ordre mondial, mais qui avait à la place signé un traité de paix avec les bolcheviques et luttait contre ceux qui avaient construit un empire exemplaire bien avant qu’il ait été né. Un empire que Hitler lui-même avait toujours idéalisé. « J’admire les Anglais. Comme colonisateurs, ce qu’ils ont accompli est sans précédent, » a noté le Führer dans un de ses maints rapports au sujet des vertus du colonialisme britannique.

 

Mais qu’en est-il de l’Opération Lion de Mer ? Qu’en est-il de l’impitoyable bombardement de Londres ? Qu’en est-il de la bataille d’Angleterre qui se déroula dans les airs ? Tout cela ne peut-il pas être vu comme la preuve du combat anglais contre les nazis et du désir de Hitler de conquérir les Îles britanniques ?

Non. Ces « combats » ne constituaient qu’un petit épisode si l’on compare avec le drame sanglant qui s’ensuivit dans l’Est.

 

Commençons par le commencement. Le 13 juillet 1940, six jours avant son discours de « paix » au Reichstag, le Führer a publié la Directive no. 16 : « pour développer des plans contre les Anglais. » Cette directive débutait par la déclaration suivante : « L’Angleterre, malgré sa situation militaire désespérée, n’a jusqu’ici montré aucune volonté de parvenir à un compromis. »[1] Conscients de l’attitude respectueuse de Hitler envers les Anglais et son hésitation extrême à les combattre, les généraux allemands n’ont pas mis beaucoup d’efforts dans la rédaction de l’Opération Lion de Mer. Ils étaient persuadés que les troupes allemandes ne débarqueraient jamais en Angleterre. Le général allemand Gerd von Rundstedt a indiqué aux enquêteurs des Alliés en 1945 que « l’invasion proposée de l’Angleterre n’avait aucun sens, parce que les bateaux nécessaires n’étaient pas disponibles… Nous avons considéré la chose comme une sorte de jeu… J’ai le sentiment que le Führer n’a jamais vraiment voulu envahir l’Angleterre. »[2] Son collègue, le général Günther Blumentritt, a également affirmé que les généraux allemands considéraient l’Opération Lion de Mer comme un bluff. [3] La preuve de ceci était la décision de Hitler de dissoudre 50 divisions et d’en transférer 25 autres aux corps de paix.[4]

 

En août 1940, le journaliste américain William Shirer arriva sur les rivages de la Manche et ne trouva là-bas aucun signe de préparation à une quelconque invasion des Îles britanniques. [5] Même les dates limites de Hitler pour préparer l’armée allemande à attaquer l’Angleterre ont été repoussées du 15 septembre au 21, puis au 24, et finalement au 12 octobre. Mais au lieu d’un ordre de débarquement, un document très différent apparut ce même jour : « Le Führer a décidé qu’à partir de maintenant et jusqu’au printemps, les préparations pour l’Opération Lion de Mer seront maintenues dans l’unique but de maintenir une pression politique et militaire sur l’Angleterre. »[6]


Ainsi sous quel angle devrions-nous considérer la fameuse bataille d’Angleterre ? Pourquoi Hitler a-t-il donné l’ordre de commencer le bombardement des Îles britanniques ? Afin de mieux comprendre la stratégie de Hitler, comprenons d’abord ses objectifs. Il n’a aucun désir de combattre l’Angleterre, mais l’Empire britannique refuse de signer un traité de paix. Qu’est supposé faire le chef de l’Allemagne dans une telle situation ? Accepter les conditions anglaises (ce qui serait une concession stupide et totalement inacceptable pour un vainqueur) ou essayer de les persuader de faire la paix.

 

Mais il voulait seulement les persuader, pas les écraser ni les détruire. Puisque même si les troupes allemandes débarquaient avec succès sur les rivages anglais, ce serait peu utile à Hitler. Si les îles étaient occupées, la famille royale et les aristocrates de Grande-Bretagne sauteraient aussitôt sur les vaisseaux de guerre et se dirigeraient vers le Canada, sans se rendre ou signer un traité de paix. Que faire alors ? La guerre qui se profilait serait sans fin pour l’Allemagne, parce que, comme nous l’avons dit, les Allemands n’avaient pratiquement pas de marine.

 

Qu’est-ce que cela leur apporterait d’occuper l’Angleterre ? Rien du tout. Mais Hitler s’accrocha à l’espoir qu’en faisant tout un spectacle de ses préparations à l’invasion des rives britanniques et qu’en insistant sur les horreurs d’une guerre sur le sol anglais, il pourrait pousser les dirigeants britanniques à accepter un compromis paisible. Si seulement il pouvait employer bombes et bluffs pour montrer aux Anglais que leur obstination aurait de graves conséquences ! Dans ce but, il débuterait l’Opération Lion de Mer par une attaque aérienne sur les Îles britanniques – il lancerait ainsi la bataille d’Angleterre.

 

Nous sommes toujours fascinés par les mythes et les stéréotypes. Demandez à n’importe qui – qui fut le premier à bombarder des villes pleines de civils ? Et on vous répondra — « les nazis. » Mais en fait, les premières bombes – qui ont atterri sur des civils et non des cibles – n’ont pas été lâchées par les avions allemands, mais par les Anglais. Le 11 mai 1940, juste après être devenu Premier ministre, Winston Churchill a commandé le bombardement de la ville allemande de Fribourg (dans la province de Baden). Ce ne fut pas avant le 10 juillet 1940 que les avions allemands menèrent leur premier raid aérien sur le sol anglais. Cette date marqua le début de la bataille d’Angleterre.

 

Durant la majeure partie de la bataille d’Angleterre, les pilotes allemands attaquaient les cibles militaires ennemies. Mais les Anglais alternaient les raids contre les objectifs militaires et les frappes aériennes sur les villes allemandes. Les 25, 26 et 29 août, les avions britanniques bombardèrent Berlin. Le 4 septembre 1940, Adolf Hitler s’exprima depuis sa capitale assiégée à ce propos, il parla notamment de cette campagne aérienne, « … À chaque fois qu’ils voient une lumière, les Anglais lâchent une bombe… sur les zones résidentielles, les fermes et les villages. Depuis trois mois je n’ai pas répondu à cela parce que je croyais qu’une telle folie ne durerait pas. M. Churchill a pris ça comme un signe de faiblesse. Nous devons maintenant répondre nuit après nuit. »[7]

 

Ce n’est qu’à partir du 7 septembre que les avions allemands commencèrent à faire des raids réguliers sur Londres. Ceci est encore une preuve claire que Hitler ne projetait pas une invasion des Îles britanniques. Autrement, ne pas se concentrer sur l’annihilation des forces aériennes anglaises et se contenter de représailles sur des civils était totalement idiot. Si les chefs allemands prévoyaient d’occuper l’Angleterre, ils n’auraient pas bombardé la capitale britannique – au lieu de cela ils auraient détruit les terrains d’aviation et les installations militaires qui auraient entravé une éventuelle invasion.

 

Un fait reste donc indéniable : le dirigeant de l’Allemagne mène une guerre timide contre la Grande-Bretagne, se contentant de répondre par des contre-attaques. Ce n’est pas de cette façon que l’on gagne une guerre. Mais Hitler ne projetait pas de gagner cette guerre, il souhaitait y mettre un terme !

 

À quel point ces raids aériens allemands étaient-ils mortels et terrifiants ? Selon les nombres officiels, pendant la Bataille d’Angleterre 842 personnes furent tuées à Londres et 2.347 furent blessées.[8] La plus tristement célèbre attaque aérienne allemande sur la ville anglaise de Coventry le 14 novembre 1940 fit 568 morts.

 

Évidemment la mort de tout être humain est une tragédie, mais ces nombres ne semblent pas si élevés quand on les compare aux millions de victimes russes, chinoises, yougoslaves et polonaises de la Deuxième Guerre mondiale. Le même sentiment se fait ressentir quand on s’intéresse à la réelle contribution des Anglais à la défaite de l’Allemagne nazie. Au cours de toute la Deuxième Guerre mondiale, l’Angleterre a perdu 388.000 personnes, dont 62.000 civils. [9] Cela signifie que seulement 62.000 non-combattants britanniques furent victimes des bombes allemandes durant la guerre. Donc, est-ce beaucoup ou pas beaucoup ? Tout est relatif.

 

Le territoire français occupé par les Allemands n’était pas la cible principale des avions alliés. Pour cette raison, les bombes britanniques et américaines ont tué seulement 30.000 personnes là-bas en quatre ans (de l’été 1940 à l’été 1944). Mais après l’invasion de la Normandie, les avions britanniques et américains ont commencé à bombarder les villes et les villages français bien plus fréquemment, afin de mettre en déroute les forces allemandes. En conséquence, pendant les trois mois de l’été 1944, alors que les Allemands étaient repoussés hors de la France, 20.000 Français de plus furent tués (sur 50.000 au total) par des bombes larguées par leurs « libérateurs ». [10]

 

Mais le nombre de civils allemands tués durant des bombardements est encore enveloppé de mystère. Personne ne peut donner un chiffre définitif. Car celui-ci est trop effroyable. Si l’Allemagne avait gagné la Deuxième Guerre mondiale, alors Churchill, Roosevelt et les chefs des forces aériennes alliées auraient été certains d’avoir une place sur le banc des accusés, mais également une condamnation à mort pour leurs centaines de milliers de victimes. Mais l’histoire est écrite par les vainqueurs. Par conséquent, d’autres criminels furent jugés pour d’autres crimes à Nuremberg, alors que ceux qui ont rasé des villes allemandes entières avec tous leurs habitants pouvaient prendre leur retraite en paix

 

Hambourg fut la première victime de la stratégie de guerre aérienne de la Grande-Bretagne. L’opération Gomorrhe a commencé la nuit du 24 juillet 1943. Les Anglais avaient déjà lancé des attaques sur les villes allemandes. Mais cette nouvelle campagne aérienne était emplie de nouveautés : le nombre de bombardiers (700) et le nombre étonnant de bombes incendiaires qui furent lâchées sur la ville. Ainsi, un nouveau et terrible phénomène apparut dans l’histoire de l’humanité – la tempête de feu.

 

Quand un grand nombre de petits feux sont concentrés dans un même endroit, ils chauffent très rapidement l’air jusqu’à une telle température que l’air plus frais alentour est aspiré, comme dans une cheminée, vers la source de chaleur. La différence de températures atteignit 600-1.000 degrés, formant ainsi des tornades jamais vues dans la nature, où les différences de températures ne dépassent pas 20-30 degrés. De l’air chaud parcourait les rues à toute vitesse, transportant des étincelles, des petits morceaux de bois ardents, mettant le feu à de nouveaux bâtiments et incinérant littéralement n’importe qui se trouvant sur son chemin. Il n’y avait aucune manière d’arrêter ce cyclone de flammes. Le feu fit rage dans la ville pendant encore plusieurs jours, et une colonne de fumée de six kilomètres s’était levée !

 

Des bombes au phosphore furent également employées contre les habitants de Hambourg. Les particules de phosphore se collent à la peau et ne peuvent pas être éteintes parce qu’elles s’enflamment au contact de l’air. Les habitants de la ville furent brûlés vivants et personne ne pouvait rien faire pour les aider. Selon des témoins oculaires, la chaussée bouillonnait, du sucre stocké dans les entrepôts de la ville bouillait, et les fenêtres en verre des tramways avaient fondu. Des civils innocents furent brûlés vivants, réduits à l’état de cendres, ou suffoquèrent à cause du gaz toxique pendant qu’ils essayaient de se protéger des bombes dans le sous-sol de leurs maisons. Aussitôt que ces feux étaient éteints, un nouveau raid aérien arrivait, et puis un autre. En une semaine, 55.000 résidents de Hambourg moururent dans des attaques aériennes, ce qui correspond à peu près au nombre de personnes tuées en Angleterre tout au long de la guerre. [11]

 

Êtes-vous déjà allés à Hambourg ? Si vous y allez, vous pourriez vous demander pourquoi il ne reste rien de la vieille ville hanséatique. Et si vous demandez, on vous répondra que 13 kilomètres carrés du centre de la ville historique ont été complètement incinérés ; 27.000 bâtiments résidentiels et 7.000 bâtiments publics ont été détruits, y compris quelques monuments antiques de culture et d’architecture ; et que 750.000 personnes sur les deux millions d’habitants de Hambourg se retrouvèrent à la rue.

 

Mais c’était juste le commencement. La deuxième tempête de feu de l’histoire de l’humanité a été créée dans la ville de Cassel le 22 octobre 1943. Cette nuit-là, 10.000 habitants sur les 250.000 de cette ville périrent. Cassel serait suivi de Nuremberg, de Leipzig, et de beaucoup d’autres villes. Soixante-et-une villes allemandes, pour une population totale de 25 millions de personnes, subirent des dommages colossaux, huit millions de personnes ont été laissées sans-abri, et environ 600.000 furent tuées. Parmi eux se trouvaient beaucoup d’enfants, de personnes âgées, et de femmes, mais très peu d’hommes. Après tout, la plupart de ceux-ci étaient au front…

 

La pire tempête de feu se produisit à Dresde à cause des bombardiers britanniques et américains. Les avions britanniques ont effectué leur premier raid dans la nuit du 13 février 1945. Le matin suivant la ville embrasée fut soumise à une deuxième offensive – cette fois courtoisie de l’Armée de l’Air américaine. Au total, 1.300 bombardiers ont participé, ayant pour résultat une tempête de feu d’une ampleur sans précédent. Dresde fut rasée de la carte. Jadis considérée comme l’une des villes les plus belles d’Allemagne, c’est aujourd’hui une ville presque exempte de charme architectural. Il ne fut jamais possible d’établir définitivement le nombre de victimes qui moururent : selon diverses estimations, entre 60.000 et 100.000 personnes périrent dans cet enfer ardent. Regardez la date de ce raid et demandez-vous, pourquoi, deux mois avant la fin de la guerre, quand l’issue était déjà décidée, était-il nécessaire de perpétrer un tel carnage dans une ville sans cibles militaires ou usine d’armes ? Était-ce un accident ? Une erreur ? Rappelez-vous qui a lâché des bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki pendant les derniers jours de la Seconde Guerre mondiale. Ces criminels n’ont jamais été punis non plus.

À suivre…

 

 

 

Par Nikolay STARIKOV (*) (orientalreview.org) — traduit par Corentin Dumas pour Réseau International


 

(*) Nikolai Starikov est un économiste, historien et écrivain socio-politique. (source : http://nstarikov.blogspot.be).



NOTES :

[1] Peter Fleming. Operation Sea Lion: Hitler’s Plot to Invade England. Pg. 15.

[2] William Shirer. The Rise and Fall of the Third Reich. Pg. 761.

[3] Ibid.

[4] A. J. P. Taylor. Vtoraya Mirovaya Voina // Vtoraya Mirovaya Voina: Dva Vzglyada. Pg. 423.

[5] William Shirer. The Rise and Fall of the Third Reich. Pg. 761.

[6] Ibid. Pg. 774.

[7] William Shirer. The Rise and Fall of the Third Reich. Pg. 779.

[8] Ibid. Pg. 780.

[9] Alan Bullock. Hitler and Stalin: Parallel Lives. Pg. 983.

[10] Charles de Gaulle. Voennye Memuary. Edinstvo. 1940–1942. Pg. 189–190.

[11] Janusz Piekalkiewicz The Air War, 1939-1945. Harrisburg, Pa. : Historical Times Inc., 1985. Pg. 288.