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Ukraine/Donbass : premier bilan du désastre de Debaltsevo

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Ukraine/Donbass : premier bilan

du désastre de Debaltsevo

 

« Les troupes sont sorties avec leurs armes, il y a eu un nombre limité de victimes. Ce n’est pas une humiliation, c’est un retrait », affirmait-on jeudi de source diplomatique française au sujet de la débâcle de Debaltsevo. Ce qui démontre que le Quai d’Orsay est sans doute bien plus à la ramasse que ne l’est le régime de Kiev et ce n’est pas peu dire. Porochenko a décidé de sacrifier quelques 5.000 de ses hommes de troupe avec leurs matériels et leurs armements. Il lui sera désormais difficile de cacher cette défaite à son peuple. D’ailleurs, son extrême droite lui demande déjà des comptes. L’après-Debaltsevo risque de se passer à Kiev.

 

Un commandement opérationnel pour les unités de paramilitaires d’extrême droite va être mis en place à Dniepropetrovsk, fief de l’oligarque véreux Ihor Kolomoisky et fourrier des bandes armées néobandéristes et néonazies. L’état-major de cette structure devrait comprendre les principaux chefaillons des « bataillons » déjà existants, dont Dmytro Yarosh et Semen Semenchenko. Il semblerait que nous soyons en présence de la mise en place d’une structure concurrente au commandement opérationnel de Kiev qui dirige l’ensemble des unités de l’armée et de la garde nationale sur le front du Donbass. L’après-Debaltsevo risque d’être cocasse, question complication de la chaîne de commandement…

 

 


 

 

 

 

Les chars lourds des FAN ont attaqué une colonne ukrainienne qui s’enfuyait et un détachement blindé qui tentait de contre-attaquer.

 

Sur Debaltsevo, les opérations de nettoyage sont terminées. Il s’agit désormais de récupérer les armements et matériels abandonnés et de ramasser les cadavres. Les forces ukrainiennes auraient finalement perdu jusqu’à 5.000 combattants. Il reste encore dans l’ancien saillant quelques poches très réduites qui finiront bien par être à leur tour éradiquées d’ici la fin de la semaine.

 

Le carrefour routier et ferroviaire n’est plus que ruines et désolations. Tout est à reconstruire et les forces républicaines s’attachent tout d’abord à porter assistance aux civils qui sont restés sur place.

 

 

 

 

À la veille de l’offensive sur la poche, les unités ukrainiennes identifiées étaient les suivantes (liste non exhaustive) :

 

— 1er bataillon de la 128e brigade mécanisé de montagne, avec en plus une batterie antichar mixte (canons de MT/T-12 de 100 mm et missiles guidés Shturm sur MT-LB) et une compagnie de commandement et de soutien

— Un bataillon de la 30e brigade d’infanterie mécanisée avec en plus une compagnie de commandement et de soutien

— Le dernier bataillon encore opérationnel de la 25e brigade de parachutistes

— 11e « bataillon Kievian Rus » (3 compagnies de paramilitaires)

— 13e « bataillon Tchernigov-1″ (3 compagnies de paramilitaires)

— 25e « bataillon Kiyevskaya Rus » (3 compagnies de paramilitaires)

— 40e « bataillon Kryvbas » (3 compagnies de paramilitaires)

— Une compagnie du 8e régiment spetsnaz, une autre du 3e et une compagnie de la 101e brigade de la Garde

— Un bataillon renforcé de la 17e brigade de chars (avec notamment une compagnie de T-64BM Bulat)

— Une compagnie du 2— DUK (Praviy Sektor)

— Bataillon spécial « Svityaz » (3 compagnies d’infanterie)

— « Bataillon » spécial de police « Lviv » (soit 2 compagnies de paramilitaires)

— « Bataillon Dudaev » (2 ou 3 compagnies de volontaires islamistes tchétchènes)

— Au moins trois bataillons d’artillerie tractée (122 D-30, 152 D-20 et 152 MSTA-B)

— Au moins un bataillon de lance-roquettes multiples BM-21 Grad

— Un nombre indéterminé d’unités de services, de soutien, de logistique et du génie.

 

Auxquels nous ajoutons au moins une batterie lourde 2S19 MTSA-S et deux sections de lance-roquettes multiples BM-27 Uragan, retirées juste avant l’offensive et repositionnées sur Artemovsk.

 

 

Ce qui a finalement réussi à sortir du chaudron, non sans mal (liste non exhaustive) : 10 chars (principalement des T-64BV, soit une compagnie), une quarantaine de BMP, BTR, MT-LB (soit un bataillon d’infanterie mécanisé), une dizaine d’automoteurs d’artillerie 2S1 de 122 et des BM-21 soit une batterie d’artillerie mixte) avec un PC d’artillerie quasi complet, une dizaine de BRDM-2 (soit une compagnie de reconnaissance) et plusieurs dizaines de véhicules divers (camions, SUV, pick-up…).

 

 

 

Les grandes villes sous les tirs massifs de l’artillerie de Kiev

 

 

 

Le saillant rayé de la carte, les forces de Kiev en profitent désormais pour se venger sur les agglomérations des secteurs de Donetsk et de Gorlovka. Dans la matinée, des tirs massifs de l’artillerie lourde kiévienne ont recommencé contre la ville de Donetsk et sur Peski (où une attaque kiévienne a même eu lieu), Makeevka et bien entendu Gorlovka.

 

Même constat sur Enakievo, à l’est d’Uglegorsk.

Sur Starobeshevo, les positions de la milice ont été soumises à des tirs nourris de mortiers.

 

Toute la journée, on a signalé sur Mariupol et sur Volnovakha plus au nord, des mouvements de véhicules blindés et d’artillerie.

 

Dans le secteur est et nord-est de Mariupol, des combats périodiques sont signalés et les affrontements ont sérieusement baissé d’intensité depuis hier sr la ligne de contact, notamment sur Shirokino.

 

Selon plusieurs sources, les éléments du « bataillon Dnepr-1 » qui occupent la zone de Pavlopol auraient demandé au commandement ukrainien sur Mariupol des engins de dépannages lourds pour certains de leurs blindés.

 

Il semblerait que l’agglomération de Shirokino aurait subi dans la journée des tirs d’artillerie en provenance de petits navires de surface de la marine ukrainienne.

 

Les forces de Nouvelle Russie se sont renforcées vers Novoazovsk, à l’est de Shirokino, sans doute dans le but de mener prochainement une reconnaissance offensive en direction de Mariupol afin d’éloigner le petit bourg de la ligne de front.

 

« Azov » a maintenu un détachement sur place, mais aucune attaque majeure n’est signalée pour cette journée, juste quelques tirs de mortiers et des accrochages sporadiques. Le village est toujours sous le contrôle des forces républicaines.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 19 février 2015

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France - Moins de liberté pour moins de sécurité : le triste bilan de Valls-Cazeneuve

France - Moins de liberté pour moins de sécurité : le triste bilan de Valls-Cazeneuve | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


France - Moins de liberté pour moins de sécurité :

le triste bilan de Valls-Cazeneuve

Par Nicolas Bourgoin (*)  

 

Qui eut cru que la France de 2015 offrirait un tel tableau : plus d’une centaine de procédures pour « apologie de terrorisme », des dizaines de personnes – dont des enfants et des individus handicapés mentaux ou simplement en état d’ébriété – condamnés à de la prison ferme en comparution immédiate. Rappels à l’ordre, surveillance, délation, arrestations et garde à vue pour avoir eu le seul tort d’exprimer une opinion dissidente. Cette hystérie collective rappelle étrangement la chasse aux quenelliers de l’année passée où plusieurs centaines de personnes avaient perdu leur emploi.

 

Jamais aucun gouvernement n’aura contribué à ce point à faire reculer les libertés publiques : 2 lois antiterroristes en moins de 3 ans, dont l’une qui instaure un délit d’opinion inédit dans le droit pénal français, une jurisprudence qui lamine le droit à l’expression publique et artistique, une loi de programmation militaire qui légalise la surveillance d’Internet… les verrous protecteurs de la vie privée des citoyens sautent les uns après les autres. Les réseaux sociaux sont une cible privilégiée du zèle intrusif de l’État qui a hissé la France au rang de championne du monde de la censure de tweets en 2014.  Quant à Facebook, il doit faire face à une demande d’informations de la part du gouvernement en hausse exponentielle (plus 45 % en un an), plaçant notre pays au quatrième rang mondial des plus grands demandeurs (après les États-Unis, l’Inde et l’Allemagne).

 

L’utilité de cette surenchère sécuritaire ? Vraisemblablement nulle, aucune des personnes inquiétées n’ayant selon toute vraisemblance la moindre intention de commettre un quelconque attentat. Pas plus que la promulgation de la dernière loi antiterroriste – sans doute la plus liberticide jamais votée – n’a pu prévenir la fusillade de Charlie Hebdo, cette chasse aux sorcières ne fera diminuer le risque d’attentat.

 

Cette absurdité est représentative de la politique suivie par le ministère de l’Intérieur : entièrement mobilisé sur le front d’un risque qui fait moins de 10 victimes par an, il tourne le dos à la lutte contre l’insécurité réelle qui concerne des centaines de milliers de personnes. Dès lors, on ne s’étonnera pas que les chiffres de la délinquance soient chaque année plus mauvais. Nous l’avions constaté en 2013 et 2014 ne fait pas exception.

 

Quasiment tous les signaux sont au rouge : d’après les chiffres de l’ONDRP, les agressions contre les personnes ont cru respectivement de 4,5 % et 8,6 % (selon les zones rurales de la gendarmerie ou urbaines de la police) pour dépasser le demi-million par an (plus de 10 % pour les viols). Mention spéciale pour les coups et violences ayant entraîné la mort qui progressent de 40 % en moyenne. Pour ce qui est des atteintes aux biens, les escroqueries économiques et financières augmentent de 4,4 % et 7,9 %, selon les zones rurales ou urbaines. En zone police, les cambriolages dans les résidences secondaires ont bondi de plus de 41 %, soit plus de 1 200 faits supplémentaires constatés en un an. Excepté la baisse des vols avec violence en zone police (-9,4 %), tous les types de violences augmentent dans les tableaux statistiques des deux forces de sécurité, notamment les violences non crapuleuses.

 

Les menaces et chantages ne cessent également de progresser (de 4,3 % ou 12,3 % suivant les zones). La palme des plus mauvais résultats revenant à Paris avec une augmentation des atteintes aux biens de plus de 10 % en un an.


Ce bilan peu glorieux montre, si besoin était, que le gouvernement pratique davantage une politique d’ordre que de sécurité. Moralisme républicain et catéchisme laïciste sur fond de lutte obsessionnelle contre le racisme et l’antisémitisme ont pris le pas sur le combat contre la délinquance qui devrait pourtant être la tâche principale du ministère de l’Intérieur.

 

Entièrement mobilisé par sa (re) conquête d’une légitimité de gauche perdue dans sa conversion au libéralisme, le gouvernement a recours à la bonne vieille stratégie de la panique morale : agiter des menaces en partie fictives ou en tout cas médiatiquement grossies pour ensuite les conjurer par la force répressive. Les adeptes de la quenelle, les femmes voilées, les pseudo-djihadistes du NET, les nationalistes, les dissidents et tous les déserteurs de la mobilisation générale contre le terrorisme font les frais de cette manipulation qui, à défaut de faire reculer la délinquance réelle, fait reculer la liberté et la sécurité. Exercice politiquement facile mais socialement coûteux : victime collatérale abandonnée à son sort, le peuple français ne peut que connaître une hausse continue de l’insécurité réelle.

 

 

 

Par Nicolas Bourgoin (*) - bourgoinblog.wordpress.com - le 30 janvier 2015

 

 

(*) Nicolas Bourgoin, né à Paris, est démographe, docteur de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et enseignant-chercheur. Il est l’auteur de quatre ouvrages : La révolution sécuritaire (1976-2012) aux Éditions Champ Social (2013), La République contre les libertés. Le virage autoritaire de la gauche libérale (Paris, L’Harmattan, 2015), Le suicide en prison (Paris, L’Harmattan, 1994) et Les chiffres du crime. Statistiques criminelles et contrôle social (Paris, L’Harmattan, 2008).

Babar03's curator insight, January 31, 2015 4:47 AM

Cette article nous parle des crimes qui se passent en France et qui peuvent se passer dans d'autre pays. La relation que l'on peut faire avec la cybercriminalité est que, le transfert d'information s'effectue de plus en plus rapidement.