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Les révélations très gênantes de Wikileaks sur le Traité Transatlantique (TAFTA)

Les révélations très gênantes de Wikileaks sur le Traité Transatlantique (TAFTA) | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Julian Assange

 

 

Les révélations très gênantes de Wikileaks sur

le Traité Transatlantique (TAFTA)

 

Nombre des récentes révélations de Wikileaks ont trait à l’accord commercial controversé en cours de négociation à huis clos à Bruxelles entre les États-Unis, l’Union européenne et 23 autres pays [source].

 

Les fuites révèlent que le traité, mis en place dans le plus grand secret, cherche à saper « les gouvernements impliqués dans le traité » en soutenant les entreprises multinationales au détriment des entreprises et institutions locales [source]. C’est précisément ce que nous dénonçons également dans nos colonnes. Les révélations de Wikileaks confortent – hélas – nos craintes. 

 

Wikileaks révèle également que l’accord doit rester secret pendant cinq ans à l’issue de sa finalisation.

 

L’accord fait partie de la stratégie « trinité T-traité » :

 

• le Partenariat Trans-Pacifique (TPP),

Tisa,

• le Partenariat du commerce et de l’investissement transatlantique (TTIP).

 

Il complète les deux autres accords commerciaux mondiaux concernant les biens et les investissements, qui sont tous en cours de négociation, toujours dans le plus grand secret. Tisa est considéré comme l’élément le plus important des trois.

 

Le professeur de droit, Jane Kelsey, de l’Université d’Auckland, souligne que le traité sur le commerce vise à limiter les capacités des gouvernements à régir les règlements nationaux et qu’il donne une liberté sans précédent aux sociétés multinationales. L’objectif de ce traité semble être de privatiser tous les services à l’échelle mondiale. Selon les fuites, les gouvernements doivent renoncer à leur droit de choisir les fournisseurs de services locaux dans des domaines comme la radiodiffusion, l’éducation, l’électricité et l’assainissement. « Les gouvernements doivent renoncer à leur droit d’accorder des préférences aux fournisseurs locaux de services ». Cet objectif est primordial pour libéraliser les échanges dans tous les services, notamment les services bancaires, l’e-commerce, la santé, le transport ou encore le conseil. 

 

Les réformes envisagées touchent également toutes les prérogatives des gouvernements nationaux, telles que les « administrations centrales, régionales ou locales et les autorités. »

 

Un tel degré de libéralisation modifie la relation entre les entreprises et leurs consommateurs, selon Jane Kelsey. Les fournisseurs de services en provenance de pays tiers ne rendraient plus compte aux pays dans lesquels ils opèrent. Mais pour autant ces entreprises ne seraient pas responsables de la fourniture des prestations sociales.

 

Un autre élément important du traité est une règle limitant les gouvernements dans leur contrôle des mouvements transfrontaliers de capitaux, y compris tout ce qui touche à des services ou des entrées de capitaux. Et ce sans aucune responsabilité sur les déficits de la balance nationale des paiements.

 

Cette dernière fuite intervient quelques semaines après que WikiLeaks a publié 17 autres documents secrets liés à cet accord commercial très controversé.

 

Dans le même temps, Julian Assange, fondateur de Wikileaks, demandait l’asile politique à la France. Mais la France qui accueille des milliers de clandestins par jour, n’a plus de place pour une personne telle qu’Assange qui combat pour la transparence des informations et le respect du citoyen. Notre gouvernement, qui a accueilli et protégé il n’y a pas si longtemps des terroristes et des assassins (l’ayatollah Khomeini ou Cesare Battisti), a refusé d’accueillir Julian Assange. La honte !


Tout cela est bien triste, et reflète la descente aux enfers de notre pays.

 

 

 

Par Georges Gourdin (rédacteur en chef de Nice-Provence) - nice-provence.info – le 7 juillet 2015.

oliviersc's comment, November 12, 2015 11:21 AM
It is from July 2015...
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Wikileaks : la France rejette une demande d’asile de Julian Assange

Wikileaks : la France rejette une demande d’asile de Julian Assange | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration : w12.fr


 

 

Wikileaks : la France rejette

une demande d’asile de Julian Assange

 

La France a rejeté vendredi une demande d’asile du fondateur de Wikileaks, l’Australien Julian Assange, reclus depuis trois ans à l’ambassade d’Équateur à Londres, une semaine après la révélation via son site internet d’un espionnage américain des présidents français.

 

« Compte tenu des éléments juridiques et de la situation matérielle de M. Assange, la France ne peut pas donner suite à sa demande » d’asile, a indiqué l’Élysée dans un communiqué.

 

« La situation de M. Assange ne présente pas de danger immédiat », a aussi fait valoir la présidence, en soulignant que le fondateur de Wikileaks « fait en outre l’objet d’un mandat d’arrêt européen ».

 

Julian Assange a exprimé le souhait d’obtenir l’asile en France dans une lettre adressée jeudi au président François Hollande et publiée vendredi dans le quotidien français Le Monde.

 

« Seule la France se trouve aujourd’hui en mesure de m’offrir la protection nécessaire contre, et exclusivement contre, les persécutions politiques dont je fais aujourd’hui l’objet », écrit-il dans cette missive où il se décrit comme « un journaliste poursuivi et menacé de mort par les autorités » américaines « du fait de (ses) activités professionnelles ».

 

« Je n’ai jamais été formellement accusé d’un délit ou d’un crime de droit commun, nulle part dans le monde, y compris en Suède et au Royaume-Uni », fait-il valoir.

 

Le fondateur de Wikileaks, 44 ans depuis ce vendredi, vit reclus depuis trois ans dans l’ambassade d’Équateur en Grande-Bretagne pour échapper à une demande d’extradition vers la Suède, où deux femmes l’accusent d’agression sexuelle et viol, ce qu’il a toujours démenti.

 

Sa demande d’asile intervient après la révélation la semaine dernière de la mise sur écoute de présidents français pendant plusieurs années par l’agence du renseignement américain NSA.

 

Cet espionnage en règle a visé, au moins de 2006 à 2012, le socialiste François Hollande et ses deux prédécesseurs de droite, Nicolas Sarkozy (2007-2012) et Jacques Chirac (1995-2007), d’après des documents de Wikileaks publiés par le quotidien Libération et le site d’information Mediapart.

 


— « Geste humanitaire » —

 

« L’ampleur du scandale et les réactions qui ont suivi nos dernières révélations ont confirmé le bien-fondé de notre démarche (...) Ces révélations ont été faites au péril de notre vie » , argumente Julian Assange.

 

« En m’accueillant, la France accomplirait un geste humanitaire, mais aussi probablement symbolique, envoyant un encouragement à tous les journalistes et lanceurs d’alerte qui, de par le monde, risquent leur vie au quotidien pour permettre à leurs concitoyens de faire un pas de plus pour la vérité », estime-t-il.

 

L’idée d’accorder l’asile au fondateur de Wikileaks a été relancée en France par cette affaire des écoutes « présidentielles ». Elle est défendue en ce moment par une pétition d’une trentaine de personnalités aussi diverses que l’économiste Thomas Piketty, le cinéaste Jacques Audiard, les acteurs Vincent Cassel et Mathieu Kassovitz ou encore l’ex-footballeur Éric Cantona.

 

Électron libre du gouvernement socialiste, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, a elle-même affirmé le 26 juin qu’elle « ne serait pas choquée » d’un tel accueil, exclu un jour auparavant par le Premier ministre Manuel Valls pour qui cette question « ne se posait pas ».


Julian Assange fait d’ailleurs explicitement référence dans sa requête à Mme Taubira : « Elle a ouvert une voie qui, je l’espère, ne se refermera pas ».

 

À l’appui de sa requête, Julian Assange revendique ses « liens » personnels avec la France. « De 2007 jusqu’à la perte de ma liberté en 2010, j’y ai résidé (...) Mon plus jeune enfant et sa mère sont Français. Je n’ai pas pu les voir depuis maintenant cinq ans », écrit-il.

 

Le fondateur de Wikileaks s’épanche aussi sur sa réclusion forcée au sein de l’ambassade équatorienne à Londres avec « cinq mètres carrés et demi pour (ses) usages privatifs », privé d’« accès à l’air libre », « de toute possibilité de (se) rendre à un hôpital » ou de « faire de l’exercice ».


« Ma vie est aujourd’hui en danger, M. le Président, et mon intégrité, physique comme psychologique, est, chaque jour qui passe, un peu plus menacée », plaide-t-il dans sa lettre.

 

 

 

Par lalibre.be (AFP) – le 3 juillet 2015.

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L’économie française ciblée par la NSA

L’économie française ciblée  par la NSA | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Photo : Pierre Moscovici et François Baroin - © Charles Platiau Source: Reuters

 

 

L’économie française ciblée  par la NSA

 

Comme prévu, WikiLeaks a révélé de nouveaux documents sur l’étendue de la surveillance de la NSA. Deux anciens ministres de l’économie, François Baroin et Pierre Moscovici, auraient été espionnés, selon des informations révélées par Mediapart.

 

WikiLeaks aurait révélé cinq rapports de l’Agence nationale de sécurité (NSA) montrant que des responsables et diplomates ont été espionnés entre 2004 et 2012, en particulier Pierre Moscovici et François Baroin lors de leur passage au ministère de l’Économie.

 

Ainsi, toutes les informations pertinentes concernant les pratiques commerciales françaises, les relations entre Paris et les grandes institutions financières internationales, l’approche des questions liées aux réunions des G8 et G20 ou encore les pourparlers de contrats étrangers impliquant la France étaient ainsi méthodiquement espionnées, puis rapportées dans des documents de synthèses.

 

En savoir plus : De nouveaux documents de Wikileaks sur l’espionnage américain en France à paraître en début de semaine

 

Tous les documents d’importance ainsi recueillis étaient ensuite partagés avec les Administrations américaines concernées par la teneur des informations : département du Commerce, département de l’Énergie, département de la Sécurité intérieure, agence de renseignement de la Défense, Réserve fédérale, Trésor et même commandement des forces américaines en Europe.

 

Les documents que Médiapart et Libération ont pu consulter indiquent par exemple que la NSA était particulièrement friande des renseignements sur des appels d’offres impliquant des entreprises américaines. Mais ce n’est pas tout, une partie de ces informations hautement sensibles auraient également été partagées avec leurs alliés les plus proches comme la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

 

Jamais la révélation d’un espionnage économique de la France de cette ampleur n’avait été vérifiée, d’autant plus commandité par l’appareil exécutif d’une nation alliée.

 

L’ampleur de ces révélations pourrait bien changer la donne dans les négociations autour du Tafta, le traité de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis, dont la prochaine réunion est prévue mi-juillet, à Bruxelles.

 

 

 

Par francais.rt.com – le 29 juin 2015.

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Partenariat transpacifique : WikiLeaks promet 100.000 dollars à qui divulguera le traité

Partenariat transpacifique : WikiLeaks promet 100.000 dollars à qui divulguera le traité | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : © AP Photo/ FABRICE COFFRINI

 

Partenariat transpacifique :

WikiLeaks promet 100.000 dollars

à qui divulguera le traité

 

 

C’est un sujet capital et récurent sur ce blog, le TAFTA, que certains connaissent plutôt sous le nom de TTIP, Traité transatlantique, ou tout simplement « Nouvel ordre mondial », trois petits mots qui font penser à la théorie du complot, et pourtant, une simple réalité relativement aisée à prouver. Si tous nous devrions nous battre contre ce TAFTA qui n’est ni humain, ni prometteur pour notre avenir comme pour celui de nos enfants, il reste un sujet particulièrement délicat que les médias n’abordent que trop peu, un tabou absolu. Les négociations restent secrètes, enfermées dans un bureau à Bruxelles, et les États-Unis ont tout fait pour que rien ne filtre, les journalistes n’y ont pas accès, les politiques non plus, rien ne doit approcher, ni appareil photo, ni bloc-note, rien qui puisse alerter les foules sur ce qu’il en est exactement.

 

Voilà pourquoi un hameçon est lancé aujourd’hui par Wikileaks, celui qui divulguera le contenu du traité TPP sera récompensé de 100 000 euros, une somme bien moindre quand on sait quels en sont les véritables risques : prison, traque sur d’autres continents, voire pire… Snowden en sait quelque chose…

 

***

 


Les négociations sur le Partenariat transpacifique (TPP) sont toujours menées dans le plus grand secret par plusieurs pays riverains

de l’océan Pacifique.

 

WikiLeaks, site internet lanceur d’alerte connu pour avoir divulgué différents documents sensibles, propose 100.000 dollars de récompense à tout internaute qui sera capable de divulguer le contenu de l’Accord de partenariat transpacifique (TPP). L’association a lancé une campagne de financement participatif sur Internet à l’attention des personnes préoccupées par l’opacité des négociations.

 

« L’heure de la transparence a sonné pour le TPP. Stop aux secrets. Stop aux excuses », a écrit Julian Assange, cofondateur du site internet.

 

D’après lui, « le traité a pour but de créer un nouveau régime juridique international qui permettra à des multinationales de court-circuiter les tribunaux nationaux, de fuir leurs responsabilités dans la protection de l’environnement, de surveiller Internet pour le compte de l’industrie du divertissement, de restreindre la disponibilité des médicaments génériques abordables et de limiter drastiquement la souveraineté de chaque pays ».

 

Le traité contient 29 chapitres, dont trois ont déjà été obtenus puis publiés. WikiLeaks attend donc les 26 chapitres restants. 

 

L’accord de Partenariat transpacifique doit réunir 12 pays qui représentent 40 % du PIB mondial (États-Unis, Japon, Canada, Mexique, Australie, Nouvelle-Zélande, Pérou, Chili, Vietnam, Malaisie, Singapour et Brunei) en vue d’intégrer les économies des régions Asie et Pacifique et d’y créer une zone de libre-échange. Selon les experts, ce projet pourrait devenir un concurrent de l’APEC.

 

Brunei, le Chili, la Nouvelle-Zélande et Singapour ont signé un traité de partenariat transpacifique en 2005. Les négociations avec les États-Unis et d’autres pays souhaitant adhérer au Partenariat transpacifique n’ont toujours pas abouti.

 

Le TPP a déjà été accusé d’opacité par le passé. L’écrivain et journaliste canadien Cory Doctorow a écrit sur son blog Boing Boing en mai dernier : « si le libre-échange veut avoir un avenir, cet avenir doit résider dans la transparence et la légitimité qu’induit la transparence ».

 

 

 

Par fr.sputniknews.comlesmoutonsenrages.fr - le 3 juin 2015.

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WikiLeaks ne dort jamais : nouvelles révélations sur l’espionnage de Dilma Rousseff par la NSA

WikiLeaks ne dort jamais : nouvelles révélations sur l’espionnage de Dilma Rousseff par la NSA | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Dilma Rousseff et Barack Obama à Washington - Source : Reuters

 

 

WikiLeaks ne dort jamais : nouvelles révélations sur l’espionnage de Dilma Rousseff par la NSA

 

D’après de nouvelles révélations de WikiLeaks, l’Agence nationale de la sécurité américaine a mis sur écoute les téléphones de 29 hauts fonctionnaires du gouvernement brésilien ainsi que de ceux en charge de l’économie.

 

WikiLeaks, le site qui révèle au grand jour des fuites d’informations secrètes, a publié samedi de nouveaux témoignages sur les programmes d’espionnage menés par les Américains qui ciblaient, cette fois-là, 29 fonctionnaires clés du Brésil. La liste comprend non seulement les numéros de la présidente Dilma Rousseff, mais aussi celui de son assistant, de son secrétaire, de son chef du personnel et même celui de son avion présidentiel.

 

Les ministres brésiliens des Finances et le gouverneur de la Banque centrale du Brésil font également partie de la liste, comme l’indiquent les nouvelles publications.

 

Parmi les cibles économiques de la NSA, il y avait Nelson Henrique Barbosa Filho, le ministre du Plan, du Budget et de la Gestion, et Antonio Palocci, le chef actuel du personnel, qui avait travaillé comme ministre des Finances sous la présidence Lula.

 

Cependant, il n’y a aucune information sur la période durant laquelle les écoutes ont été mises en place par la NSA, ainsi on ne peut pas dire avec certitude si les services américains de renseignement ont espionné le Brésil dans le passé ou bien s’ils le font toujours à présent.

 

« Notre publication d’aujourd’hui montre que les États-Unis ont un long chemin à parcourir pour prouver que leur surveillance sur les gouvernements « amis » est terminée. Washington n’a pas seulement ciblé la présidente Rousseff, mais aussi les figures clés du gouvernement dont elle parle chaque jour », lit-on dans le commentaire de Julian Assange, rédacteur en chef de WikiLeaks.

 

Les derniers rapports de Wikileaks interviennent juste quelques jours après la visite de la présidente aux États-Unis qui avait pour but de mettre fin au refroidissement des relations entre les deux pays causées par un autre scandale d’espionnage qui a eu lieu en 2013.

 

Le réchauffement récent des relations entre les États-Unis et le Brésil fait suite au sommet des Amériques au Panama qui s’est tenu en avril dernier, où le président Barack Obama a assuré à son homologue brésilienne que les Américains n’allaient plus espionner les leaders « amis ». Ces nouvelles révélations poursuivent une série de récentes dénonciations sur l’espionnage des Américains sur les hauts fonctionnaires de différents pays.

 

Le 1er juillet, Wikileaks a révélé que la NSA avait procédé aux écoutes téléphoniques de responsables allemands. En juin dernier, le site internet avait dévoilé le contenu de documents top secret de la NSA indiquant que les services de renseignement américains avaient espionné et écouté les conversations officielles et personnelles des trois derniers présidents de la République française : Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ainsi que les ministres français et allemands de l’Économie.

 

 

 

Par francais.rt.com – le 4 juillet 2015.

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Wikileaks révèle des documents secrets sur un traité qui menace l’ensemble des services publics

Wikileaks révèle des documents secrets sur un traité qui menace l’ensemble des services publics | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration : beforeitsnews.com


 

Wikileaks révèle des documents secrets

sur un traité qui menace l’ensemble

des services publics

 

Il y a un an, Basta ! vous parlait de Tisa (Trade in Services Agreement), cet accord de libre-échange sur le commerce des services. Le petit-frère du traité de libre-échange Tafta (NDLGazette TAFTA = TTIP) est en négociation depuis 2012 hors du cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). 52 pays sont autour de la table, dont les États-Unis, toute l’Union européenne et d’autres puissances économiques comme le Japon, la Turquie, le Canada, l’Australie ou le Mexique [1]. Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine n’en font pas partie.

 

Ce nouveau traité de libéralisation est discuté en toute opacité. Avant juin 2014, il était resté presque secret. Seules des fuites avaient permis d’en percevoir l’ampleur et les dangers. Wikileaks vient de révéler à nouveau des documents clé des négociations en cours. Dont l’avant-projet d’avril 2015 qui va servir de base au prochain round de discussions, qui aura lieu la semaine prochaine.

 

 

Plus de régulation possible

 

Que dit cet avant-projet ? Il confirme l’objectif de Tisa : démanteler les barrières aux échanges concernant tous les services. Ce qui comprend les transports, télécommunications, services financiers, mais touche aussi à l’eau et l’éducation par exemple. « « Services » inclut tous les services de tous les secteurs excepté les services fournis dans l’exercice de l’autorité gouvernementale », précise le texte en préambule. Ce terme d’« autorité gouvernementale » peut-il sauver les services publics ? Pas du tout. « L’avant-projet de Tisa utilise comme définition de « services publics » celle de l’OMC et des précédents accords sur le commerce. Selon cette définition, l’exercice de l’autorité gouvernementale réfère en fait à très peu de secteurs : la justice, l’armée, la police, la diplomatie. Des services fondamentaux comme la santé, l’éducation ou l’eau sont considérés comme des services économiques, donc ouverts au marché », explique à Basta ! Rosa Pavanelli, secrétaire générale de l’Internationale des services publics (ISP).

 

Plus loin, le document de travail indique : « Les parties accordent immédiatement et inconditionnellement aux fournisseurs de services de tout autre pays partie un traitement aussi favorable que celui accordé aux fournisseurs de services de son propre pays. » Ce qui signifierait par exemple que tout soutien financier apporté aux services publics d’un pays devrait être ouvert à une entreprise privée venue d’un autre pays. Quelques garde-fous sont bien proposés. Ils semblent pourtant bien maigres face aux enjeux : des exceptions sont prévues par exemple pour la protection de l’ordre public, de la santé ou des données personnelles.

 

« L’accord va empêcher les gouvernements de mettre en place des régulations si celles-ci entravent les activités et les profits des grandes industries des services », s’est inquiétée l’Internationale des services publics après ces dernières révélations. « L’ISP a appelé à plusieurs reprises à la publication des résultats des discussions après chaque round, pour assurer la démocratie des négociations et que le public sache ce qui est discuté en son nom. » Encore une fois, les citoyens sont tributaires de la bonne volonté de lanceurs d’alerte pour avoir une idée de ce qui se négocie dans leur dos. Et qui a pourtant trait à l’avenir des services publics de plus de cinquante pays.

 

 

 

Par Rachel Knaebel - bastamag.net – le 3 juillet 2015.

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2006-2012 : Hollande, Sarkozy et Chirac écoutés

2006-2012 : Hollande, Sarkozy et Chirac écoutés | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

- Les trois présidents français écoutés par la NSA © DR

- Le siège de la NSA dans le Maryland. © Reuters

 

2006-2012 : Hollande, Sarkozy et Chirac écoutés

 

Au-delà des trois chefs d’État français, des ministres, des hauts fonctionnaires, des parlementaires et des diplomates ont été surveillés téléphoniquement pendant près d’une décennie par les services secrets américains, selon des documents obtenus par WikiLeaks.

 

Les États-Unis ont placé la République sur écoute. Les présidents François Hollande, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, ainsi que de nombreux ministres, des hauts fonctionnaires, des parlementaires ou des diplomates, ont été écoutés directement ou par ricochet pendant près d’une décennie par les services secrets américains, selon des documents confidentiels de la National Security Agency (NSA) obtenus par WikiLeaks (lire aussi notre version en anglais de cet article).

 

D’après des notes de synthèse de la NSA auxquelles Mediapart et Libération ont eu accès, en collaboration avec WikiLeaks, dans le cadre de l’opération Espionnage Élysée, les interceptions se sont étalées de 2006 à 2012 – mais rien ne dit qu’elles n’ont pas commencé plus tôt et ne se sont pas poursuivies depuis. Toutes classifiées « top secret », ces notes détaillent les dessous d’un espionnage obsessionnel de la France par les États-Unis sur des questions diplomatiques, de politique locale ou économique de tous ordres.

 

Que les États-Unis écoutent les principaux dirigeants d’un pays allié comme la France relève pour certains du secret de polichinelle. L’information est désormais prouvée par des documents issus du cœur de l’appareil d’État américain.

 

Surtout, les éléments que nous rendons publics à partir d’aujourd’hui (voir ici l’analyse des documents) révèlent l’ampleur jusqu’ici insoupçonnée de l’espionnage états-unien, réalisé en dehors de tout cadre judiciaire et de tout réel contrôle. Car ce ne sont pas seulement les présidents de la République successifs qui ont été écoutés ces dernières années, mais toutes les strates de la puissance publique qui ont été, à un moment ou à un autre, la cible des États-Unis, qu’il s’agisse de directeurs d’administration, de ministres, de conseillers présidentiels et ministériels, de diplomates, de porte-parole. Au sein même de l’Élysée, par exemple, de très nombreuses lignes téléphoniques (fixes ou portables) ont été branchées.

 

Déjà passablement écornée par les révélations de l’ancien agent Edward Snowden, l’image de la NSA et, avec elle, des États-Unis ne devrait pas sortir grandie de ces nouvelles révélations, qui jettent une lumière crue sur les pratiques agressives et déloyales de la première puissance mondiale à l’encontre d’un pays normalement considéré comme « ami ».

Du moins, en façade. 

 

Contactée, la NSA n’a pas souhaité faire de commentaire.

 

Comme ses deux prédécesseurs de droite, l’actuel président socialiste François Hollande n’a pas échappé à la curiosité des grandes oreilles de Washington. Un rapport du 22 mai 2012 de la NSA fait ainsi explicitement référence à une conversation tenue quatre jours plus tôt entre le président fraîchement élu et son Premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault. La conversation porte sur la volonté de François Hollande d’organiser des « consultations secrètes » avec l’opposition allemande, concernant l’éventualité d’une sortie de la Grèce de la zone euro – un sujet toujours d’actualité.

 

Les analystes de la NSA évoquent dans le même document l’existence de « précédents rapports » concernant des entretiens passés au sujet de la chancelière Angela Merkel. Ce qui laisse donc supposer que les interceptions américaines du président français ont bel et bien été monnaie courante.

 

À l’Élysée, on indiquait mardi 23 juin que, sans avoir conservé la trace de cette conversation, celle-ci est « tout à fait crédible ». Mais sur le fond, la présidence de la République n’a souhaité faire aucun commentaire à ce stade. Dans l’entourage du président, on précise toutefois qu’en amont de la rencontre entre François Hollande et Barack Obama, le 11 février 2014 à Washington, puis lors de cette entrevue, « l’engagement a été pris de ne plus pratiquer d’écoutes indifférenciées des services de l’État d’un pays allié ».

 

Le directeur général de LR (ex-UMP), Frédéric Péchenard, a communiqué l’information à Nicolas Sarkozy, qui « ne souhaite pas réagir pour l’instant ».

 

Comme pour la plupart des documents obtenus par WikiLeaks, le rapport de mai 2012 de la NSA ciblant François Hollande est surmonté de nombreuses initiales qui, une fois décryptées, donnent la mesure du caractère ultrasensible des données désormais publiques. Estampillées « top secret » (TS), ces notes traitent de renseignements obtenus par des interceptions de signaux électroniques (SI pour SIGINT, soit « signal intelligence ») et ne doivent sous aucun prétexte être partagées avec un pays étranger (NF pour NOFORN, soit « no foreigner »).

 

La note Hollande est également accompagnée, comme pour de nombreuses autres, de la mention « unconventional », une catégorie particulière dans la nomenclature de la NSA qui correspond aux opérations non conventionnelles.

 

Toujours dans cette même note Hollande figure une petite mention supplémentaire, qui est tout sauf anodine : « Foreign Satellite ». Cela signifie que l’interception téléphonique a été opérée par du matériel non américain. Tous les regards se portent aujourd’hui, sans qu’il soit possible d’en avoir la certitude absolue, vers des antennes satellites allemandes.

 

La presse a en effet plusieurs fois fait état ces derniers mois de la sous-traitance par les services secrets allemands (le BND) de l’espionnage américain, ce qui a provoqué une forte indignation en Allemagne et l’ouverture d’une enquête parlementaire qui cherche précisément le type de documents que WikiLeaks a obtenus.

 

En dehors de l’actuel chef de l’État français, d’autres hautes personnalités françaises ont été écoutées. D’après les documents en notre possession, sur lesquels nous reviendrons dans les prochains jours, les anciens présidents Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, l’ancien ministre socialiste de l’économie Pierre Moscovici (aujourd’hui commissaire européen) ou l’ex-ambassadeur de France à Washington Pierre Vimont ont ainsi été espionnés.

 

Il faut dire que l’appétit de renseignements des États-Unis pour la France relève de la boulimie. Un autre document confidentiel de la NSA, rédigé sous la présidence Sarkozy (2007-2012), révèle quant à lui la liste des cibles françaises définies par les États-Unis. Sont concernés, pêle-mêle : le portable personnel du président de l’époque, Nicolas Sarkozy, ceux du conseiller diplomatique Jean-David Levitte, du secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant, du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bernard Valero, de l’ancien ministre Jean-Pierre Jouyet (aujourd’hui secrétaire général de l’Élysée), celui d’un responsable du Quai d’Orsay non identifié, ou du ministre du Commerce extérieur Pierre Lellouche.

 

Pour Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Élysée et ex-ministre de l’Intérieur, « cette pratique est scandaleuse ». « Le gouvernement français doit réagir comme il se doit. Au minimum, cela nécessite une explication au plus haut niveau, un engagement absolu à mettre un terme à ces pratiques. Nous nous acheminons vers un monde qui est extrêmement préoccupant, où plus personne n’a plus d’intimité, de confidentialité », se plaint ce proche de Nicolas Sarkozy.

« Si les Américains ont écouté Merkel, on ne voit pas pourquoi les autres n’auraient pas été écoutés », commente Frédéric Péchenard, ancien patron de la police nationale et actuel directeur général des républicains. « Mais si l’on veut être capables de se défendre, il faut que nos services soient à la hauteur. Il nous faut des moyens techniques humains et juridiques plus efficaces. Être espionné par ceux qui sont censés être nos amis, ça peut poser un problème d’ordre diplomatique », précise-t-il.

 

« Moi qui étais un grand ami de l’Amérique, je le suis de moins en moins », réagit pour sa part le député Pierre Lellouche auprès de Mediapart. « Je ne suis pas surpris. Ça ne m’étonne pas d’avoir été écouté lorsque j’étais au commerce extérieur, ça intéresse beaucoup les Américains, l’espionnage industriel. On a tout le temps ce genre de conversations. C’est d’ailleurs l’argument qu’on nous rétorque en ce moment dans le cadre de la loi sur le renseignement : on est écouté par tout le monde, pourquoi s’empêcher de nous écouter ? On s’écoute de partout. Malheureusement, je le dirai à l’Assemblée nationale, on est dans un imperium global sur le plan économique, où les États-Unis n’hésitent pas à mettre en réseaux la CIA, la NSA, mais aussi la justice américaine, qui ensuite fait des saisines. Je le dénonce sans arrêt », ajoute-t-il.

 

D’après les documents de la NSA, les lignes fixes des conseillers africains en poste à l’Élysée et les numéros des… standards des ministères de l’Agriculture et des Finances sont également visés. On trouve encore dans la liste des cibles l’antenne du Centre de transmission gouvernemental (CTG) situé à l’Élysée. Celui-ci est chargé d’assurer, à l’abri du « secret défense », la permanence des liaisons gouvernementales et tout particulièrement celles du chef de l’État et du Premier ministre. Un autre numéro, référencé sous l’intitulé « FR VIP AIRCRAFT REL », renvoie après vérification à une ligne de la flotte aérienne du gouvernement, l’Etec, qui dépend de l’armée de l’air.

 

Au-delà du scandale que peut susciter aujourd’hui cet espionnage américain, la facilité avec laquelle les États-Unis paraissent pouvoir intercepter la moindre conversation des plus hauts dirigeants français interroge aujourd’hui la faiblesse des capacités de contre-ingérence des services de renseignement français. À ce propos, l’Élysée a coutume de rappeler que sur les questions diplomatiques et militaires, il n’y a jamais eu de fuite, quelle qu’elle soit, précisant que s’agissant des sujets les plus sensibles, toutes les précautions sont prises. Jusqu’à preuve du contraire.

 

 

 

Par FABRICE ARFI ET JÉRÔME HOURDEAUX ET JULIAN ASSANGE (WIKILEAKS) - mediapart.fr - le 23 juin 2015.

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