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Ukraine : Paris prêt à participer à la privatisation des biens publics

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Ukraine : Paris prêt à participer à la

privatisation des biens publics

 

Faut-il encore des confirmations que la situation en Ukraine n’est qu’une mascarade colossale, et que ce n’est pas Poutine ni la Russie qui est responsable, mais « l’autre bord géopolitique » ! Les États-Unis sont en train de s’emparer de l’Ukraine et de ses ressources, et plusieurs pays occidentaux en sont les complices, dont la France… 285 ouvrages vont être privatisés, et tous pour l’enrichissement de qui en fait ? Peu de chance que cela soit celui de la population…

 

Le gouvernement ukrainien a adopté une liste des biens à privatiser dès 2015 qui comprend 285 ouvrages dont une trentaine de mines de charbon, y compris la mine Zassiadko de Donetsk.

 

La France est prête à participer à la privatisation des biens publics en Ukraine, a annoncé mercredi à Paris le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk à l’issue d’une rencontre avec son homologue français Manuel Valls.

 

« C’est l’investisseur dont l’économie ukrainienne a besoin », a indiqué M.Iatseniouk cité par son service de presse.

 

Selon lui, la France enverra des experts au Fonds des biens publics d’Ukraine « pour que la campagne de privatisation ukrainienne soit honnête et transparente ».

 

Les médias ukrainiens ont rapporté mercredi que le gouvernement du pays avait adopté une liste des biens publics à privatiser en 2015. La liste comprend 285 ouvrages dont une trentaine de mines de charbon, y compris la mine Zassiadko de Donetsk, l’une des plus grandes en Ukraine. Le cabinet des ministres entend également privatiser plusieurs ports maritimes et entreprises dont la privatisation a jusqu’ici été interdite.

 

La rencontre de MM.Valls et Iatseniouk a en outre porté sur la coopération dans la lutte contre la corruption. « Le gouvernement français a clairement indiqué qu’il était prêt à coopérer avec la justice ukrainienne dans la recherche des actifs illégaux que des responsables ukrainiens possèdent en France », a noté M.Iatseniouk.

 

MM.Valls et Iatseniouk se sont mis d’accord sur une visite des ministres français de l’Économie et de l’Agriculture en Ukraine. Selon le Premier ministre ukrainien, les investissements dans l’énergie et l’agroalimentaire sont les deux éléments principaux de la coopération économique ukraino-française.

 

La France accueillera à l’automne une conférence consacrée au potentiel d’investissement ukrainien. Le président français François Hollande et le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk sont parvenus mercredi à une entente à ce sujet. L’Ukraine compte en outre organiser de telles conférences aux États-Unis et en Allemagne. (Source : Sputniknews)

 


Et vu que les rappels sont toujours très utiles, voici celui concernant le rôle des USA dans les événements en Ukraine, à faire tourner auprès de tous ceux qui croient encore la version officielle :

 

  • Le 20 novembre 2013, la veille du refus par le gouvernement ukrainien de signer l’accord d’association avec l’Union Européenne, le député Oleg Tsarov dénonçait à la Rada (le Parlement ukrainien) l’ingérence des États-Unis via leur ambassade à Kiev, les accusant de travailler au déclenchement d’une guerre civile en Ukraine, notamment par le biais des TechCamps. Les TechCamps sont « des sessions de formation à l’utilisation de réseaux sociaux au service de l’action, autrement dit d’agitprop, en faveur du déclenchement de révolutions colorées. Elles font partie de l’initiative « Société Civile 2.0 » du Département d’État américain qui en finance une grande partie ». La même technique a été utilisée pour le déclenchement des printemps arabes organisés par les États-Unis suivant un article du New York Times.


 

 

— 1  Depuis l’indépendance de l’Ukraine, en 1991, les États-Unis financent des groupes politiques pro-européens en Ukraine par l’intermédiaire d’ONG comme la Fondation Carnegie. La diplomate américaine Victoria Nuland, représentante du Bureau des Affaires Européennes et Eurasiennes à Washington, indique que ce financement a dépassé 5 milliards de dollars depuis 1991. (Source : Wikipedia).


— 2  En janvier 2014, un agent US a affirmé que le coup d’État a été fomenté par les USA et l’UE.


— 3  En avril 2014, il était expliqué que les États-Unis misaient sur une guerre civile en Ukraine pour rejeter sur la Russie la responsabilité pour leur propre échec dans la région, suivant Rostislav Ichtchenko, président du Centre d’analyse et de prévision systémiques.


— 4  Avril 2014 toujours : La visite du chef de la CIA à Kiev. Suivant le journaliste américain Georges Mapp : « » il est fort probable que la CIA soit non seulement impliquée dans les manifestations, mais qu’elle les ait directement orchestrées et dirigées depuis le début ».


— 5  L’Ukraine avait plus à perdre à rejoindre l’UE que de rester partenaire privilégiée de la Russie, notamment avec ses liens commerciaux.


— 6  Fin novembre 2013, l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch a refusé de signer le moindre accord pour que son pays rejoigne l’Union Européenne, suite à cela, Ianoukovitch est tombé et a dû fuir le pays. Cet accord sera signé en octobre 2014 avec le nouveau gouvernement. Il ne faut pas oublier que systématiquement, l’élargissement de l’UE est encouragé et largement aidé par les États-Unis dans une stratégie appelée « stratégie des chaines » expliquée ici. La conférence complète (à voir absolument) étant proposée sur cette page.


— 7  En 2010, le secrétaire général de l’OTAN félicitait Ianoukovitch pour son élection à la tête de l’Ukraine, les États-Unis le soutenaient donc à ce moment-là, sauf qu’il a refusé de rejoindre l’UE…


— 8  Mai 2014, un article du Figaro explique que 400 mercenaires américains appartenant à Academi sont à l’œuvre en Ukraine aux côtés de la police du pays pour traquer les séparatistes prorusses. Ces mercenaires sont extrêmement dangereux et agissent suivant les intérêts des États-Unis sont impliqués dans de nombreuses affaires louches comme des coups d’État. Ils sont intervenus entre autres en Irak, en Afghanistan, en Bosnie. En Ukraine, il s’agissait bien d’un coup d’État, et les ex-blackwater n’y étaient pas étrangers, une nouvelle fois…


— 9  Actuellement, les États-Unis continuent de soutenir l’Ukraine en envoyant 300 formateurs militaires, car il faut bien apprendre aux soldats restants, ceux qui n’ont pas encore déserté à se servir des armes américaines qui leur sont envoyées et qu’ils ne sauraient pas utiliser sans une quelconque formation. Si des armes ont déjà été livrées, ce n’était pas de manière officielle, les États-Unis sont en train d’officialiser cela. Ce qui est couillon, c’est que les armes que les USA envoient en Ukraine, elles sont revendues en Syrie… Quant aux déserteurs, le parlement ukrainien autorise à tirer sur ceux-ci.


— 10  Si en France il est capital de lutter contre le racisme, le fait que des néonazis soient au pouvoir en Ukraine ne dérange personne, surtout si ceux-ci vont dans le sens des intérêts américains. Même BHL est allé les soutenir, faisant fi des craintes de la part des rabbins juifs ukrainiens qui parlaient de quitter le pays.


Et ce ne sont que quelques faits parmi beaucoup d’autres qui montrent que si renversement du pouvoir il y a eu, non seulement Poutine n’aurait rien eu à gagner avec celui-ci, mais qu’au contraire, cela aurait été « tout bénef » pour les États-Unis. Les États-Unis VEULENT un nouveau conflit qui serait un minimum salvateur pour leur économie, puisque financièrement ils sont dans une situation apocalyptique, et que cette nation n’existe que par la guerre : sur 239 années d’existence, 220 années de conflits.

 

La guerre ne sera pas évitable puisque les États-Unis ne le souhaitent pas. Quant à la Russie, ils subissent toujours plus de sanctions qui sont contre-productives puisque les montants que l’EU a perdu en n’exportant plus en Russie se comptent en milliards.


Depuis, qu’avons-nous pu constater ?


 

.


À l’heure actuelle tout n’est plus que propagande, l’ennemi ultime étant Poutine, et systématiquement, il faut défendre et soutenir l’Ukraine avec son gouvernement à la botte des États-Unis. L’ensemble de « l’empire » soutient maintenant une bande de néonazis sans dénoncer le moins du monde les mensonges autour, ce qui n’est plus une surprise de toute manière venant des États-Unis qui n’hésitent pas à menacer pour atteindre leurs buts, ils ont déjà un sacré passif dans le domaine :

 


.

Pour rappel également, les États-Unis ont refusé d’interdire la glorification du nazisme à l’ONU, ça, c’était le petit plus…



>>> Alors, c’est toujours Vladimir Poutine le dangereux et le responsable de la situation en Ukraine ?

 

 

 

Par lesmoutonsenrages.fr – le 13 mai 2015.

***


>>> NDLGazette : en complément à ce qui précède : 

 

Voir également l’article intitulé : «  Ukraine : Areva signe un contrat pour la fourniture d’uranium, au grand dam de Westinghouse » ici

 

ainsi que :

La Seconde Guerre mondiale organisée par les ploutocrates anglo-américains (I/II) - Par Valentin KATASONOV(*) ici

 

La Seconde Guerre mondiale organisée par les ploutocrates anglo-américains (II/II) - Par Valentin KATASONOV(*) ici

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Putsch de Kiev, l’aveu

Putsch de Kiev, l’aveu | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Image : mondialisation.ca 


 

Putsch de Kiev, l’aveu

Par Philippe Grasset

 

Dans une interview qu’il a donnée à Fareed Zakaria, de CNN (voir l’extrait impliqué sur le DVD de CNN le 31 janvier 2015, le président Obama glisse un membre de phrase qui constitue une reconnaissance du rôle proéminent joué par les USA dans le changement de direction politique en Ukraine en février 2014, ce qu’on peut nommer « coup d’État » ou plus justement « putsch ».


Le membre de phrase est le suivant :


« … et dès lors que Mr Poutine prit sa décision concernant la Crimée et l’Ukraine – non pas selon un projet de grande stratégie, mais parce qu’il avait été pris de court par les protestations du Maïdan suivies de la fuite de Ianoukovitch après que nous ayons arrangé un accord de transition de gouvernement en Ukraine »

 

On remarquera une certaine prudence dans la phrase, qui implique qu’elle a sans guère de doute été préparée. Le « We » indique évidemment les USA – parce que « what else ? » lorsque le président des USA est aussi représentatif de la psychologie et de la politique de l’exceptionnalisme US ?

Mais ses porte-paroles, si quelqu’un aux USA avait l’idée sacrilège de les interroger sur ces quelques mots, pourraient toujours arguer qu’il s’agit de l’UE et des USA, pour poser un maquillage convenable sur le propos d’Obama.

Ce serait alors faire référence à l’accord de l’UE seule (les trois ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, de France et de Pologne) de la nuit du 21 février 2014 qui assurait, non pas une « transition du pouvoir », mais une accélération du processus vers une nouvelle élection présidentielle, entre ces trois ministres (l’UE) d’une part, et d’autre part Ianoukovitch et l’opposition ukrainienne.


À ce moment, il n’était pas question que Ianoukovitch quittât le pays puisqu’il restait, selon sa propre signature de l’accord, président en fonction jusqu’à de nouvelles élections en décembre 2014. À ce moment encore, les USA ne soutenaient guère cet accord puisqu’ils avaient d’autres projets en tête…


Effectivement, l’accord fut prestement transformé en chiffon de papier par les réactions des manifestations du Maïdan, entièrement contrôlées par les troupes des ultranationalistes/néonazis (Pravy Sektor et le reste), et sans guère de doute des supplétifs étrangers, le tout sous contrôle tactique et financier des USA et de divers autres acteurs comme George Soros (voir l’aveu de Soros à cet égard le 27 mai 2014).


C’est alors, avec l’accord-UE transformé en chiffon de papier et le pouvoir assuré de facto par la rue contrôlée par les extrémistes et leurs soutiens divers, qu’eut lieu cet « accord » dont parle Obama, qui revient évidemment à une prise de pouvoir par la force. À ce moment, Ianoukovitch, qui était menacé d’être liquidé physiquement, quitta Kiev puis l’Ukraine pour la Russie.

 

Par contre, un aspect très particulier et très surprenant de la déclaration d’Obama, qui pourrait se révéler aller peut-être plus loin que ce qui concerne le « coup d’État » de Kiev, c’est l’affirmation selon laquelle avant cet événement Moscou ne se doutait absolument de rien, – « non pas selon un projet de grande stratégie, mais parce qu’il [Poutine] avait été pris de court… ». C’est une étrange déclaration du point de vue de la narrative, parce qu’elle met en cause non plus des circonstances, mais le fondement de l’actuel jugement US sur le comportement de la Russie, accusée de poursuivre des projets d’expansionnisme débridé au moins depuis la guerre contre la Géorgie de 2008.


Comment concilier cette accusation de la narrative anti-poutinienne avec le comportement que décrit Obama d’un complet détachement des Russes, qui n’ont pourtant jamais manqué de sources de renseignement en Ukraine, par rapport au déroulement des événements en Ukraine jusqu’à la prise de pouvoir de février 2014 ? … Il est vrai qu’on ne peut être assuré du jeu qu’Obama joue lui-même par rapport, non seulement à Poutine, mais à divers centres de pouvoir US, dont certains ont mené des actions subversives en Ukraine de leur propre initiative et sans en informer le président.


Autrement dit, cet aspect-là de la remarque d’Obama laisse ouverte une autre perspective dans l’imbroglio des positions des uns et des autres par rapport aux événements d’Ukraine.

 

Nous ne revenons pas sur les circonstances qui menèrent à ces événements des 21-22 février 2014, où l’UE assure une responsabilité opérationnelle totale par son attitude lors des négociations des 18-19 novembre 2013 avec Ianoukovitch. Robert Bridge s’en charge dans Russia Today le 1er février 2015.  (Bien entendu, si des stations et des sites russes mettent en évidence la remarque d’Obama, la presse-Système reste pour l’instant muette sur ce propos...

Peut-être même ne l’a-t-elle pas remarquée, tant la façon qu’emploie Obama pour le dire implique une sorte de légitimité quasi divine des USA d’intervenir dans les affaires d’un pays théoriquement souverain. Cette « légitimité quasi divine » dispense de toute question oiseuse.)

 

À la fin du rappel qu’il fait, Bridge termine par ces considérations sur le propos d’Obama :


« Au lieu de s’opposer à Obama sur la question de savoir si la politique menée par les États-Unis et l’OTAN en Europe de l’Est – qui, en plus d’avoir pour effet d’étendre inexorablement l’influence de ces derniers vers l’est, de plus en plus près de la frontière de la Russie, exclut la participation de la Russie au bouclier de défense antimissile des États-Unis – ont grandement contribué à la détérioration des relations entre la Russie et les États-Unis, Zakaria agite seulement la carotte de « l’agresseur russe « sous le nez d’Obama qui, bien entendu, accuse Poutine de tous les problèmes, tout en admettant quelque chose d’incroyable et de parfaitement crédible à la fois.

 

Obama a dit à Zakaria de CNN que Washington « avait arrangé un accord de transition de gouvernement en Ukraine « dans la foulée des sanglantes « manifestations du Maïdan suivies de la fuite de Ianoukovitch. » Les déclarations truculentes de Nuland nous avaient certes appris, l’année dernière, tout ce que nous avions besoin de savoir sur la soi-disant transition démocratique en Ukraine, mais c’est tout autre chose d’entendre le président américain lui-même reconnaître cet « accord « .

 

 Les éminences grises de Washington sont tellement habituées à négocier des « accords « politiques dans l’exercice de leurs activités soi-disant démocratiques dans les zones de guerre lointaines comme l’Afghanistan, l’Irak et la Libye, qu’ils en viennent maintenant à employer la même stratégie dans des États souverains qui vivent des luttes internes.


La véritable tragédie d’un tel scénario n’est pas tant qu’il puisse se produire, mais que les États-Unis, et le peuple ukrainien croient, semble-t-il, qu’une invasion étrangère perpétrée par de purs opportunistes sur leur territoire soit démocratique ou puisse conduire de quelle que manière que ce soit à la démocratie. »

 

Bridge omet de signaler la plus importante intervention d’une personnalité US quasi officielle dans le sens de la déconstruction de la narrative US, que nous avons présentée, développée et commentée à plusieurs reprises : celle du directeur de Stratfor, George Friedman, dans son interview à Kommersant de décembre 2014, où Friedman, lui, ne mâche pas ses mots à la Obama, – « La Russie définit l’événement qui a eu lieu au début de cette année [en février 2014] comme un coup d’État organisé par les USA. Et en vérité, ce fut le coup [d’État] le plus flagrant dans l’Histoire », etc. (Voir successivement le 22 décembre 2014, le 21 janvier 2014, le 22 janvier 2015 [entièreté de l’interview de Kommersant présenté par nous en traduction française], le même 22 janvier 2015, comme commentaire de l’interview complet.)

 

Reste à considérer les causes possibles de ces divers « aveux », sans pour autant écarter la possibilité que d’autres éléments éventuellement à venir forcent à modifier le jugement.

Concernant Friedman, nous écrivions le 22 janvier 2015 : « Pour Friedman, il s’agit d’habiller le fait que les USA n’ont rien vu venir précisément en Ukraine, où la crise a été déclenchée par l’intransigeance de l’UE en novembre 2013. Néanmoins, les USA subventionnaient toutes les initiatives de subversion avec des acteurs divers proclamant la nécessité d’un changement de régime (Nuland, ONG diverses, etc.) – comme ils font d’ailleurs dans tous les pays d’une certaine importance, d’une façon ou l’autre, nous dirions en mode quasiment automatisé.


Ensuite, l’enchaînement des événements a évidemment suscité les habituelles réactions des différents acteurs US et Système en place (CIA, néocons, pseudo-ONG, Soros & cie), et la poussée de déstabilisation passant par le putsch de février 2014 Maidan-CIA qui liquida en 12 heures l’accord signé entre tous les partenaires politiques ukrainiens et les trois ministres des Affaires étrangères européens (France, Allemagne, Pologne). Il n’y a dans ces circonstances aucune manœuvre, aucune pensée fut-elle géopolitique, mais simplement la poussée continuelle de la surpuissance produisant désordre, illégalité, déstabilisation, tout cela criblé des complots divers des acteurs du spectacle.

 

Le travail de Friedman est, au contraire, de fournir le sur-mesure qui, après coup, donnera du sens à tout cela, de façon à habiller la politique des USA (politique Système) d’une cohérence qui justifie effectivement d’identifier la chose comme une « politique étrangère ». Cette démarche renvoie aux habituels habillages pseudo-intellectuels construits après-coup pour continuer à donner une apparence de sérieux, de réalisme et de cynisme impérial, à un extraordinaire désordre de conception et d’action... »

 

Dans le cas d’Obama, qui relaie et poursuit Friedman en habillant l’« aveu » du manteau des principes faussaires de l’américanisme, notre interprétation est qu’il s’agit quasiment d’une démarche visant à satisfaire l’hybris de l’exceptionnalisme US.

Ce que nous dit finalement Obama, en mesurant ses mots pour pouvoir retraiter s’il y avait une insistance trop grande sur cette observation de la part d’un chicaneur irresponsable de la presse-Système (hypothèse pour la chronique des occasions écartées, parce que pour ce qu’il faut en attendre…), c’est simplement que les USA, avec l’ivresse de leur exceptionnalisme, ont toute la légitimité du monde pour intervenir où bon leur semble et de la façon qu’ils jugent appropriée.


La remarque d’Obama faite « en passant », qui ne soulève aucun intérêt particulier chez l’intervieweur tant c’est l’évidence même, relève de la transcendance même qui nimbe, selon leurs psychologies complètement enfiévrées, toute la politique nihiliste et tous les actes de désordre des USA. Friedman, bien plus brutalement et ouvertement, ne disait pas autre chose.

 

Les USA, leur président en tête, sont enfermés, verrouillés, absolument détachés de toutes les vérités du monde dans la bulle hermétique que constitue leur foi absolue dans leur exceptionnalisme. Nous avons affaire à l’expression d’une religion, et nul ne s’étonnera que l’on qualifie cette religion de « fondamentaliste » – bien plus qu’aucune autre, certes. Il s’agit de la foi assurée, certaine, tranquille, exprimée sur un ton mesuré ou cynique (selon qu’il s’agit d’Obama ou de Friedman), qui se pare de l’objectivité et de la raison.


Cette foi dépasse les USA eux-mêmes, même si elle s’attache à en chanter la gloire ; elle est devenue la traduction directe (politique Système) de la surpuissance du Système dont tous ces acteurs et toutes ces entités suivent sans le moindre doute ni la moindre conscience de la chose les consignes impératives et nécessairement peintes des couleurs de la vertu.

 

 

Par Philippe Grasset (Dedefensa) Traduction des parties en anglais : Dominique Muselet, relu par jj pour le Saker Francophone - le 2 février 2015


Koter Info's insight:


Petit à petit, mais tout ce que je dénonce finit par être officiellement confirmé, comme d'habitude et comme pour les autres affaires dénoncées par "La Gazette" qui avait toujours raison.  -  Duc


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