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Mobilisation déclarée en Transnistrie

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Mobilisation déclarée en Transnistrie

 

En un mot, la Transnistrie se prépare à une attaque de l’Ukraine pour faire la guerre.

 

Un nouveau conflit semble doucement bouillir. Maintenant c’est la Transnistrie, une bande de territoire et un État, la République moldave du Dniestr [en moldave, Република Молдовеняскэ Нистрянэ en roumain : Republica Moldovenească Nistreană, en russe : Приднестровская Молдавская Республика, en ukrainien : Придністровська Молдавська Республіка et abrégé en RMN ou PMR, déjà avec tous ces noms, on s’imagine que cela va être simple, NDT.].

 

Ses frontières sont la rivière Dniestr et de l’autre côté, l’Ukraine. En 1990, cette région déclare son indépendance et se sépare de la Moldavie, se trouvant de cette manière fortement étreinte par d’un côté la Moldavie et de l’autre l’Ukraine. Pour maintenir la paix et la sécurité dans cette zone, un commandement uni et trilatéral de forces de la paix, comprenant des soldats russes, moldaves et des unités transnistriennes, fut établi en 1992, avec l’ajout de 10 observateurs ukrainiens en 1998. L’Ukraine fut aussi une partie lors de nombreuses négociations au sujet de la Transnistrie, incluant les dernières de 2006.

 

Jusque là, tout va bien, mais depuis quelques jours, Kiev a annulé les accords de 1995 qu’elle avait avec la Russie, concernant le transit militaire russe vers Transnistrie à travers l’Ukraine. Avec la Moldavie n’y étant pas obligée, cela signifie que les unités du maintien de la paix russes sont de facto, emprisonnées. Le temps nous montrera si cette situation en est une sans issue, mais ces développements semblent extrêmement dangereux. Pour comprendre, un peu d’histoire.

 

Depuis l’époque soviétique, la Transnistrie est le lieu de résidence de trois groupes ethniques majeurs : les Moldaves, les Russes et les Ukrainiens, dont l’élément slave des Russes et des Ukrainiens constituent une large majorité d’à peu près 60 %. Ces gens parlent russe ou ukrainien ou les deux, depuis des temps immémoriaux, donc quand le Parlement Moldavie décida en 1989 que la langue officielle de la République serait le Roumain (le moldave) écrit en alphabet latin et que dans les 5 ans, tous les « non-Roumains » devaient avoir appris cette langue, cela créa un large sentiment d’insécurité auprès des russophones et ukrainophones de Transnistrie.

 

 

Par combattants-volontaires-de-la-resistance.com – le 20 juillet 2015.

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Ukraine/Donbass : le temps des grandes manœuvres

Ukraine/Donbass : le temps des grandes manœuvres | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : le temps des grandes manœuvres

 

L’OTAN continue de se renforcer dans les pays frontaliers de l’Ukraine : après les États baltes, voici des blindés américains en Roumanie, à quelques kilomètres seulement de la Moldavie et de la Transnistrie. Officiellement, il ne s’agit que de simples « manœuvres ». Cela ne trompe personne : Washington positionne des troupes, au cas où… le régime de Kiev viendrait à s’effondrer en raison de la situation catastrophique du pays, dont il est le seul responsable, et des règlements de comptes internes à la junte. De Washington à Kiev, les grandes manœuvres de caniveau pour savoir qui de Kolomoïsky ou de Porochenko l’emportera, ont commencé. Sur le front du Donbass, si l’augmentation de l’intensité des accrochages laisse légitimement penser qu’une offensive se prépare, pour le moment, une mise en alerte totale des forces de Nouvelle Russie n’est pas à l’ordre du jour. Les FAN sont aussi en manœuvres, elles s’entrainent chaque jour et par tous les temps.

 

 

 

 

La mort de Roman Voznik, député de la RPD, n’est pas due à un tir d’artillerie, comme nous le supposions précédemment, mais à un attentat à l’arme à feu commis de la part d’un groupe subversif kiévien (ou occidental) infiltré dans la ville de Donetsk. Jeudi 26 mars, moins d’une semaine après la tentative d’assassinat du lieutenant-colonel « Givi », commandant du bataillon « Somali », des tueurs ont frappé à nouveau au cœur de Donetsk entre 23 h et 23 h 15… Roman Voznik était également « Gypsy », le commandant du bataillon « Mirazh » et cela fait de lui le troisième officier supérieur à être visé en quelques jours, après Mozgovoï et Givi ! Comme le souligne Erwan Castel, qui est présent sur place, « nul doute que cela fait partie d’un programme d’assassinat visant à décapiter l’appareil militaire de la Novorossiya, au moment où les soupçons d’une prochaine offensive ukrainienne sont chaque jour un peu plus confirmés. »

 

Et cela alors qu’un groupe de partisans vient de se former dans la région de Nikolaev et que la résistance armée à la dictature de Kiev se renforce presque partout en Ukraine. À Odessa, vendredi soir, une très forte déflagration a eu lieu près des locaux d’une organisation soutenant la répression dans le Donbass. Des inconnus ont fait exploser un engin explosif sans faire de victime, juste des dégâts matériels dans l’enceinte du local visé.

 

La ligne allant au nord de Pervomaïsk à Lugansk reste toujours sous tension, comme si aucun cessez-le-feu n’avait été signé à Minsk. Pourtant, aucun changement notable n’est à signaler sur la ligne de contact, mis à part la confirmation que les forces de Kiev ont bien cédé un peu de terrain vers Stanitsa Luganskaya au nord de la Seversky Donets.

 

Sur Severodonetsk, au-delà de la ligne de front sur le secteur nord, on signale l’arrivée d’éléments de la 24e brigade mécanisée, une unité qui avait été pulvérisée lors des combats d’août dernier et qui semble avoir été reconstituée, du moins partiellement.

 

La pression est maintenue sur Spartak, Gorlovka et sur la zone ouest de l’aéroport de Donetsk de la part des forces de Kiev. Afin d’éviter de trop faire repérer leurs batteries par les observateurs de l’OSCE, les forces ukrainiennes utilisent le plus souvent leurs mortiers de 82 et de 120 mm. Les accrochages sur succèdent sur ces zones, de même que les survols de drones. Hier, lors d’un accrochage sur Gorlovka, un milicien a été tué et deux autres ont été blessés.

 

Toute la journée de samedi, les forces ukrainiennes ont tiré avec les canons de 125 de leurs chars lourds et des batteries de mortiers contre les positions républicaines au nord-ouest de Gorlovka.

 

 

Reconnaissance offensive sur Shirokino

 

En fin de journée de samedi, on apprenait qu’après moult accrochages depuis quelques jours, une compagnie motorisée d’« Azov » venait à passer à l’offensive sur la zone nord-ouest de Shirokino. Les FAN ont immédiatement été placées en alerte sur ce secteur. Il semblerait que des éléments de « Dnepr » (à confirmer dans le contexte de l’enquête du SBU sur cette unité) se soient joints à la compagnie d’« Azov ». L’attaque était appuyée par des tirs de mortiers de 120 et de 82.

 

 

 

 

En soirée, après avoir tenté de sonder les défenses républicaines, les éléments d’« Azov » se sont retirés, emportant leurs blessés et leurs morts avec eux. La ligne de défense dans Shirokino a parfaitement bien tenu. Ce soir, on signale un duel d’artillerie aux mortiers de 120.

 

 

 

 

Sur Mariupol, le « mur de l’Atlantique » local version Porochenko semble avoir quelques difficultés à être réalisé en bordure de mer. Des vents forts ont occasionné des marées plus importantes que d’habitude, à tel point que des tranchées et des bunkers ont été inondés… L’inénarrable Turchinov, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, n’est pas Rommel. Mais ça, on le savait déjà !

 

 

Grandes manœuvres de caniveau à Kiev

 

C’est la débandade de la junte au sein de l’opinion publique ukrainienne, un an seulement après le coup d’État du Maïdan. D’après l’Institut international de sociologie de Kiev (source), le Front populaire du Premier ministre Arseny Yatseniuk s’est effondré dans les sondages, il n’est plus qu’à 4 % (22,14 % aux élections législatives de l’année dernière). Petro Porochenko et son bloc présidentiel est en tête avec 16 %, suivi par le maire de Lviv Andriy Sądowy (10 %), Yulia Timochenko Patrie (7 %), le Block d’opposition (6,2 %) et Oleg Lyachko et son parti radical (5 %).

 

Qu’à cela ne tienne, le régime « proeuropéen » continue sur sa lancée criminogène et mortifère : quelque 900 officiers de l’armée ukrainienne ont été formés en Pologne pour une somme évaluée à plusieurs dizaines de milliers d’euros (sans plus de précisions). Il semblerait que ce soit l’Union européenne qui a financé cela.

 

Mais l’heure est grave pour le régime antidémocratique, mis en place par la corruption, la subversion, le crime et la violence il y a un peu plus d’un an. Washington pourrait cesser de soutenir le président Petro Porochenko et commencer à miser sur l’ex-gouverneur de Dniepropetrovsk, l’oligarque israélo-chyprioto-ukrainien Ihor Kolomoïsky, estiment les Deutsche Wirtschafts Nachrichten.


Aux États-Unis, les partisans de la ligne dure envers la Russie, tels que le sénateur néocon John McCain ou encore la très néocon Victoria Nuland du Département d’État, pourraient donner leurs préférences à Kolomoïsky, du moment que ce dernier est, selon Washington, leur meilleur partenaire dans la lutte contre la Russie, écrit le journal allemand. Plusieurs jours se sont écoulés depuis le limogeage de l’oligarque Kolomoïsky par Porochenko. Jusqu’à présent, il n’est pas clair si les Américains continuent de soutenir le président en place ou bien s’ils commencent à pencher pour Kolomoïsky.

 

En attendant, du côté des « bataillons » et autres nervis d’extrême droite, on en est encore aux négociations avec la présidence. Dmytro Yarosh semble vouloir se faire désirer pour accepter le poste offert par Porochenko au ministère de la Défense. Gerachenko, le fameux « conseiller » du ministère de l’Intérieur très proche des néonazis et des néobandéristes, et Boris Filatov, le bras droit de Kolomoïsky à Dniepropetrovsk, l’assistent dans ces tractations. Il entend bien négocier cher son ralliement, s’il se rallie… Même attitude du côté de Svoboda et de l’Assemblée nationale sociale – Patriotes ukrainiens qui voient l’occasion de peser sur l’avenir de l’Ukraine assujettie à l’hyperpuissance US, en jouant la carte collaborationniste à fond.

 

 

Volkssturm « proeuropéen »

 

 


 

Dans les semaines et les mois qui viennent, on devrait croiser dans les rangs des « bataillons » répressifs d’extrême droite de plus en plus d’adolescents et de jeunes gens recrutés, plus ou moins de force, dans les lycées, les universités et les écoles de formation. La plupart des jeunes chômeurs sont déjà intégrés dans ces « bataillons », de gré ou de force. Une campagne d’enrôlement est menée par des groupes extrémistes comme Praviy Sektor, les Patriotes ukrainiens ou encore l’UNA-UNSO, en coordination avec le ministère des Affaires intérieures. Plusieurs camps près de Lviv et Kiev sont déjà en mesure d’accueillir des centaines de ces « volontaires » pour les « former », les « endurcir » et en faire des tueurs au service des intérêts mondialistes.


Il s’agit de manipuler de jeunes esprits pour en faire de la chair à canon au moment où la nouvelle conscription ne donne pas les résultats escomptés (comme les précédentes). Ils sont de moins en moins nombreux dans l’Ukraine « proeuropéenne » à vouloir mourir pour les oligarques, Bruxelles ou Washington. Il faut donc bien trouver de quoi combler les vides occasionnés par les échecs successifs dans le Donbass. Cette campagne de recrutement est un signe qui ne trompe pas et qui rappelle la création du Volkssturm par le IIIe Reich à l’été 1944, au moment de l’opération Overlord en Normandie et de Bagration (l’offensive soviétique) sur le front de l’Est, juste après l’attentat contre Hitler. On connaît la suite…

 

 

Roumanie : les Yankees arrivent !

 

Porochenko et son homologue roumain, en accord avec Washington, veulent « dégeler » le conflit en Transnistrie, comme nous l’écrivions avant-hier. Aussi, il semble cohérent que les manœuvres de l’OTAN sous l’appellation d’Atlantic Resolve, qui se déroulent en moment des pays baltes à la Roumanie en passant par la Pologne, s’approchent un peu trop de la Moldavie.

 

Le 2nd Squadron du 2nd Stryker Cavalry Rgt. participe depuis le 24 mars à l’opération Atlantic Resolve au sud de la Roumanie, à deux pas de la Transnistrie. Il est accompagné d’éléments du 173 rd (Airborne) Brigade Special Troops Battalion, la même unité qui encadre en Galicie la formation d‘une partie des paramilitaires de Kiev. Le 2/2 Cav. (Cougars) est arrivé à la base aérienne Mihail Kogalniceanu le 20 mars dernier. Le 24 mars, les Roumains ont eu la surprise de voir défiler ce Squadron monté sur Strikers du 2e régiment de cavalerie US, arrivé sur place à partir de l’aéroport à la périphérie de la ville de Constanta Galati, situé à quelques kilomètres de la Moldavie et à non loin de la région d’Odessa.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse. info – le 29 mars 2015.

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L’ARMÉE UKRAINIENNE, LA TRANSNISTRIE, LES FORCES ARMÉES DE NOVOROSSIYA, UKRAINE - Entretien de Strelkov avec « Kolokol Russie

L’ARMÉE UKRAINIENNE, LA TRANSNISTRIE, LES FORCES ARMÉES DE NOVOROSSIYA, UKRAINE - Entretien de Strelkov avec « Kolokol Russie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


L’ARMÉE UKRAINIENNE, LA TRANSNISTRIE, LES FORCES ARMÉES DE NOVOROSSIYA, UKRAINE - Entretien de Strelkov avec « Kolokol Russie »

 

 

Igor Ivanovich a présenté sa vision sur la façon de résoudre le problème de la Transnistrie, de Novorossiya et de l’Ukraine, et son attitude envers les acteurs du Kremlin et envers Poutine personnellement, ainsi que son rôle dans l’histoire de la Russie. Strelkov a également levé le rideau sur son avenir politique.

 

Kolokol Russie (KR) : Igor Ivanovich, tout d’abord, nous aimerions connaître votre position sur la Transnistrie. C’est en ce moment le sujet d’actualité le plus urgent. Est-ce possible que la Russie soit trainée dans ce conflit avec la Moldavie et l’Ukraine ? Le scénario de l’Ossétie, par exemple, est-il possible ?

 

Igor Strelkov : Je vous l’ai déjà dit : ceci est une autre étape du plan qui vise à provoquer la Russie à s’impliquer directement dans des combats militaires, mais de façon à ce que notre pays se comporte selon le scénario proposé par l’ennemi. Je ne doute pas que, tôt ou tard, l’ennemi réussira à nous entraîner dans une guerre et essayera de nous forcer à capituler sur le front de la politique étrangère. Mais que notre Président capitule – Ca je ne le crois pas. La seule question est : où pourrait avoir lieu ce conflit ? La Transnistrie est à cet effet un tremplin idéal. Pour tout dire, cette zone est entourée par des pays directement hostiles à la Russie : l’Ukraine et la Moldavie. À ce propos, le fait que ces pays soient hostiles à nous est une réussite « exceptionnelle » de notre diplomatie et de notre politique étrangère. Ces « réussites » incluent le fait que la Transnistrie, qui est absolument prorusse et où, selon diverses estimations, 150 000 à 200 000 citoyens russes résident, est dans un blocus complet.

 

Il n’y a pas de connexion terrestre avec la Transnistrie, et les deux pays frontaliers à ce dernier fragment de l’Union soviétique sont intéressés à ce qu’il n’y ait pas de troupes russes, et même à ce qu’il n’y ait pas de Transnistrie du tout. En conséquence, la Russie devra agir de façon asymétrique si elle veut protéger son allié. Nous devons soit nous impliquer dans une guerre aérienne qui est extrêmement désavantageuse, vu que l’ennemi aura l’avantage d’utiliser sa défense aérienne basée au sol, soit essayer de forcer un corridor terrestre vers la Transnistrie. Cela sera immédiatement décrié comme une agression russe contre l’Ukraine et la Moldavie indépendantes. Tout ce qui arrive en Transnistrie est la conséquence de l’indécision, et, je dirais même du sabotage par certains individus dans le gouvernement Russe qui étaient déjà impliqués dans le problème ukrainien il y’a un an. Quand un corridor terrestre aurait pu être pris par un régiment ou une brigade afin de faire ce qui a été fait en Crimée, bien que limité seulement au territoire entre Kharkov et Odessa. Mais un an plus tard, nous nous trouvons maintenant dans une impasse. L’Ukraine est certainement prête pour la guerre et va évidemment attaquer la Transnistrie. Elle a développé ses défenses aériennes et préparé ses troupes.

 

KR : Et comment cela pourrait-il être accompli par l’Ukraine dans la légalité, vu que la Transnistrie fait officiellement partie de la Moldavie ?

 

I.S: Bien sûr, ce sera fait en accord avec la Moldavie. Toujours, chaque fois que je veux comprendre les actions de l’ennemi, je me demande comment j’aurais agi moi-même. J’aurais agi de la manière suivante : d’abord quelques provocations organisées à la frontière entre l’Ukraine et la Transnistrie, puis sous ce prétexte, la Moldavie pose un ultimatum à la Russie lui demandant de retirer ses soldats de la paix.

 

KR : Et si la Russie ne retire pas ses troupes ? Qu’arrive-t-il ensuite ?

 

I.S: Un autre ultimatum : demander de l’aide militaire à la Roumanie, etc. Tout dépend de leur compréhension de jusqu’où la Russie est prête à aller. Si elles estiment que la Russie n’est pas prête à défendre la Transnistrie par une voie militaire, ils vont immédiatement la détruire.

 

KR : Et pour l’instant, ils estiment que la Russie n’est pas prête à faire cela ?

 

I.S : Ils essaient d’avancer à petits pas. Comment ont-ils agi à Slavyansk ? Tout d’abord, ils ont tiré une salve d’armes. La Russie a gardé le silence ? Aha ! Utilisons donc plus de mortier ! Encore une fois, la Russie ne dit rien. Essayons l’artillerie. Encore une fois, la Russie est silencieuse. Essayons d’utiliser des armes chimiques. Et lançons du phosphore blanc ! Et puis, n’hésitons à bombarder la ville en utilisant de l’artillerie lourde. Ils ont compris que Moscou n’est pas prêt à réagir, alors allons de l’avant.

 

En Transnistrie, la même approche est suivie. J’ai déjà donné l’exemple de la grenouille qui est cuite lentement à feu doux. EIle ne réalise qu’on est en train de la cuire jusqu’à la fin, s’adapte à chaque phase, jusqu’à ce que finalement elle est cuite ! Le travail de créer ces provocations est maintenant mené par Mr Saakachvili – un homme qui crache sur l’Ukraine, sur Odessa, et sur la Russie.

 

KR : Pensez-vous que sa nomination était juste en relation au « projet Transnistrie » ?

 

I.S : Je pense que cela n’est pas un hasard ! Pour une raison ou une autre, il a n’a pas été nommé à Dniepropetrovsk, mais à Odessa. Comme on le sait, la région d’Odessa est à la frontière avec la Transnistrie.

 

KR : Quel est le but de ces actions ? Le but de retirer la Transnistrie à la Russie ? C’est pour se venger ?

 

I.S : Oui, ils n’ont aucune raison de prendre la Transnistrie ! C’est seulement un élément minime dans une grande situation géopolitique. Le but principal est de forcer Poutine à capituler. De lui faire perdre complètement sa crédibilité et son autorité. Ils l’ont amené, comme dans le vieux conte de fées, à une croisée de chemin : une route mène à la guerre ; l’autre route mène à la capitulation. Et la route de la capitulation mène également à une croisée de chemin – à nouveau vers la guerre et vers la capitulation. C’est tout le système ! Si la Russie s’était lancée dans un conflit direct avec l’Ukraine il y a un an, le pays et le Président lui-même auraient reçu un grand nombre de points négatifs dans l’économie et la politique, mais il y aurait eu un énorme plus, de Kharkov à Odessa ! La Russie aurait pu réintégrer des millions de citoyens russes ainsi que des territoires avec d’énormes ressources économiques… Et maintenant, plus d’un an plus tard, ces avantages sont déjà inexistants.

 

Maintenant, le nombre de points négatifs a dépassé les aspects positifs. Et plus nous essayons de négocier avec ceux qui sont par principe contre l’entente, et plus notre champ de manœuvre sera restreint avec le temps qui passe.

 

L’ennemi se renforce constamment, il voit notre indécision. Dans le monde capitaliste – le monde de ces prédateurs – c’est simple : si vous ne réagissez pas, tout agira contre vous – des ours polaires aux derniers cafards – chacun va essayer de prendre une part du gâteau.

 

Déjà la Moldavie réalise que la Russie n’est pas un réel « ours menaçant » et elle tente d’en prendre une bouchée.

 

Ensuite, l’insolence polonaise et l’impudence des États baltes ne peuvent qu’augmenter – au point que nous ne pourrons que reculer et essayer de négocier.

 

Maintenant, même si nous essayons d’assurer l’intégrité de la Transnistrie par la voie diplomatique, par exemple en disant que nous allons nous battre à cet effet, nous allons encore une fois tomber dans un piège. Vous rappelez-vous du « merveilleux » « plan Kozak » ; quand nous avons reconnu l’intégrité territoriale de la Moldavie ? De même, nous reconnaissons maintenant l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans le Donbass. Magnifique ! À présent, nous n’avons pas de base juridique pour y intervenir, sauf en conformité avec l’ancien accord avec la Moldavie. Et si demain le Parlement moldave décide de dénoncer cet accord, alors nous ne serons couverts d’aucune façon. Légalement, nous devrons retirer les troupes.

 

KR : Mais la Transnistrie se considère comme une république indépendante

 

I.S : Elle se considère ainsi, mais personne ne l’a reconnue. La Transnistrie est une république indépendante depuis longtemps (depuis 1992) et, contrairement à la RPD et à la RPL, il n’y avait jamais eu de négociations avec Chisinau sur la façon de continuer de faire partie de la Moldavie en échange contre l’obtention de « droits spéciaux ». Toutefois, la Russie a continué de considérer la Transnistrie comme appartenant à la Moldavie.

 

KR : Mais, si l’accord est abandonné par le Parlement moldave, alors la Russie pourrait en réponse reconnaître la Transnistrie, comme nous avions reconnu l’Ossétie du Sud. Est-ce possible ? Et comment cela affecterait la situation ?

 

I.S : Une reconnaissance est possible. Toutefois, si l’accord est rompu et que nous reconnaissons la Transnistrie comme un État indépendant, alors nous devrons nous battre !

 

KR : Oui, comme en Ossétie du Sud…

 

I.S : La seule différence est qu’en Transnistrie, nous n’avons rien de similaire au tunnel de Roksky pour relier la Russie avec le territoire. Nous avons seulement des couloirs aériens qu’on nous ne laissera pas utiliser. Par conséquent, comme je l’ai dit, il y a deux solutions pour la Russie : soit se battre soit se rendre.

 

KR : Et dans ce cas, un ordre peut être donné à l’Armée de Novorossiya d’attaquer ?

 

I.S : L’Armée de Novorossiya est trois fois plus petite que son adversaire. Pensez-vous que l’attaque a une chance de succès ?

 

KR : Il y a des rapports selon lesquels deux corps prêts au combat ont déjà été formés.

 

I.S : Si je prends un papier et écris dessus de former deux unités prêtes au combat, cela ne fera pas apparaitre deux unités prêtes au combat. Oui, l’armée de Novorossiya était plus prête au combat que le SBU durant l’automne passé, mais ce n’est plus le cas. Ils ont attendu, ont créé « Minsk-1 puis « Minsk-2 … L’Ukraine elle n’a pas perdu de temps. En outre, les ressources et les effectifs de l’Ukraine dépassent de loin les ressources du DonbassC’est juste que l’ennemi a beaucoup de gens stupides. Même si tous les résidents de Donetsk et de Lougansk avaient un char d’assaut, la population ne sera pas pour autant transformée en un corps de chars. Pour les militaires, cela est absolument évident.

 

KR : Y’aura-t-il un « Minsk-3″ sur la Transnistrie après les provocations dans cette région ? Afin de faire cuire la grenouille à feu doux et hypnotiser la Russie de plus belle ?

 

I.S : L’Ukraine est obsédée par la guerre. Comme un toxicomane qui est accro aux drogues dures, l’Ukraine ne peut pas ne pas se battre. C’est un cercle éternel : Elle se prépare au combat, provoque la Russie, est rebutée, se prépare à nouveau et provoque à nouveau. L’Ukraine ne peut pas exister en paix parce que toutes ses ressources sont destinées à la guerre. La victoire dans cette guerre est une chance minime que l’Ukraine a de survivre.

 

Ils ne peuvent pas geler la situation. Ils sont condamnés à se battre, car un gel conduit automatiquement à la suppression de la Junte de Kiev. Pour une raison simple : dès qu’il n’y a pas de dopage externe – sous la forme de l’ennemi extérieur Russe - des questions embarrassantes vont immédiatement commencer : pourquoi tout va si mal après la « révolution de la dignité » ? Seule une victoire totale peut assurer la survie de l’Ukraine comme un État, ou plutôt comme un pseudo-état. Alors, ils vont se battre, qu’importe combien de « Minsk » sont conclus avec eux.


Et je me demande aussi : Vladislav Sourkov (l’adjoint du président pour la CEI, – KR), est-il complètement stupide ? Probablement pas ! C’est quelqu’un d’intelligent et de talentueux. Alors, qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que c’est un rat ! Cela veut dire qu’il a formé la politique du pays d’une manière qui ne l’a jamais conduit au succès ! Il l’a développée puis l’a à plusieurs reprises relancée : « Minsk-1 a échoué, il lance « Minsk-2, le deuxième Minsk ne mène à rien ? Il va lancer un troisième ! Entre temps, les circonstances extérieures pour la Russie se détériorent avec chaque relance. Et je suis à cent pour cent sûr qu’il est bien conscient que tout cela est voué à l’échec. Mais ça lui est avantageux. À lui personnellement ou à son patron. Et qui est son patron ?

 

KR : ???

 

I.S : Comment est-il parvenu à l’administration présidentielle ? Rappelons-le, c’est à partir d’Alfa Group. Qui dirige Alfa Group ? Friedman, avec l’aide de qui les capitaux étrangers sont venus en Russie pendant la période des privatisations.

 

Maintenant, Sourkov et Friedman sont en excellents termes. La question se pose d’elle-même : pour qui travaillez-vous, Vladislav Yuryevich ? Pour le Président, ou peut-être pour quelqu’un d’autre ? La réponse, je pense, est évidente. Et ce n’est pas pour le Président.

 

 

 

PAR NAHIASANZO (Novoros News) - traduit et édité par Linda Kadd - slavyangrad.fr – le 7 juillet 2015.

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