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Ukraine/Donbass : les néonazis font monter la pression contre le régime de Kiev

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Ukraine/Donbass : les néonazis font monter

la pression contre le régime de Kiev

 

Profitant d’une très relative accalmie sur le front du Donbass, Praviy Sektor et toute la mouvance néobandériste et néonazie ukrainienne font monter la pression contre le régime de Porochenko. Dans l’Ukraine « proeuropéenne », la liberté d’information n’existe pas et la liberté de penser est limitée à sa portion congrue. Porochenko, le potentat kiévien, assure vouloir lutter contre la propagande russe et interdire toute forme de média contestant la politique menée en Ukraine depuis le coup de force du Maïdan, il y a plus d’un an. Il faut cacher la véritable nature de l’épine dorsale des putschistes pro-occidentaux, il faut mentir au peuple et aux opinions des pays membres de l’Union européenne. Mais, comme disait l’autre, les faits sont têtus. En attendant la reprise des combats à grande échelle, la guerre de l’information bat son plein et les luttes intestines au cœur du pouvoir kiévien n’en finissent pas. Pas sûr que le camp du maître de Kiev en ressorte indemne…

 

 

 

 

 

La plupart des attaques des forces de Kiev signalées ces dernières 48 heures ont été enregistrées contre les positions républicaines sur et aux abords de l’aéroport de Donetsk, près de Gorlovka, sur Shirokino. À la périphérie de la Krymskoe, sur le nord-ouest de Lugansk au niveau de la Seversky Donets et vers Stanitsa Luganskaya, on signale des escarmouches périodiques, de même que des tirs de mortiers en provenance des lignes tenues par les forces de Kiev. La situation sur la « Piste Bahmutka » s’est aggravée, ces dernières 24 heures, après plusieurs nouvelles provocations de la partie ukrainienne contre les positions républicaines qui se sont soldées, du côté des assaillants, par un char endommagé, deux véhicules blindés détruits et environ 15 soldats tués et blessés. Du côté des FAN, on ne signale que quatre blessés légers. Ce matin encore, près de Krymskoe, un affrontement a eu lieu, accompagné de salves d’artillerie.

 

Au nord-ouest de Gorlovka, le village de Maïorsk est toujours contrôlé par l’armée de Nouvelle Russie, et des mouvements de chars ukrainiens T-64BV ont été signalés depuis le 31 mars. Il est probable que les troupes ukrainiennes repositionnent leurs matériels lourds en vue d’une attaque.

 

Sur Donetsk, après une accalmie relative ces derniers jours, plusieurs salves de gros calibre ont été signalées vers 20 h 10 dans le quartier Petrovsky, alors que près de Opytnoe, au nord-ouest immédiat de l’aéroport, un accrochage avait lieu.

 

Le secteur le plus préoccupant reste finalement le village de Shirokino, à l’est de Mariupol, où les éléments de l’unité néonazie « Azov » tiennent des positions retranchées à quelque 200 m à l’ouest de la petite agglomération côtière. Ce matin, un peu après 6 h, heure locale, des tirs de mortiers de 82 mm, de RPG et d’armes de petit calibre ont été enregistrés, puis plus tard on signalait des salves de mortiers de 120 sur des positions ukrainiennes en périphérie de Shirokino, au sud-ouest.

 

 

 

 

 

 

Du rififi chez les nazbroks…

 

 

 

 

Les tractations entre le pouvoir kiévien et les paramilitaires extrémistes de Praviy Sektor pour que ces derniers soient officiellement reconnus comme une « brigade de choc » trainent en palabres : cela n’est pas du goût du « Führer » de Secteur droit, Dmytro Yarosh, qui a fait monter la pression ces derniers jours. Comme le gouvernement de Kiev cherche désormais à intégrer les « bataillons » de Praviy Sektor et ceux se revendiquant du néobandérisme dans les forces armées officielles du pays, le commandement opérationnel ukrainien avait donné jusqu’au 27 mars aux unités non incorporées dans la garde nationale (essentiellement des compagnies DUK et le « bataillon OUN ») de quitter la ligne de front.

 

Or, ni « OUN » ni les compagnies DUK n’ont pour le moment bougé. Artyom Skoropadsky, porte-parole de Praviy Sektor, a affirmé qu’ils n’avaient « aucune intention d’obéir à l’ordre » donné par Kiev… « Ils enlèvent notre droit à la guerre » (sic), a déclaré Artyom Lutsak, le chef de la compagnie 8— DUK. « Neutraliser les forces de bénévoles est une trahison », a-t-il renchéri.

 

 

 

 

Comme promis par la présidence kiévienne, Skoropadsky a insisté sur le fait que Praviy Sektor ne devait pas être dissous dans la masse des unités des forces de Kiev, mais devrait disposer désormais de sa propre structure indépendante sous la forme d’une « brigade de choc ». Et d’assurer crânement : « Ils ne peuvent pas prendre de mesures contre nous. Que pouvaient-ils faire ? L’armée ne peut pas lutter contre Secteur droit, ce serait absurde. Secteur droit a un énorme pouvoir ! » Un « pouvoir » sans doute garanti par l’influence de « conseillers » très spéciaux venus d’outre-Atlantique. C’est en ce sens que le « Führer » de Praviy Sektor, Dmytro Yarosh, dit être prêt à « obéir à la direction militaire de l’Ukraine » et pas autrement.

 

Pourtant, il semblerait que le commandement ukrainien n’ait pas besoin d’unités de paramilitaires supplémentaires et surtout pas d’une « brigade » d’irréguliers bénéficiant des moyens de l’armée. Le 26 mars, Oleg Sushinsky, porte-parole pour le « secteur M » (zone opérationnelle de Mariupol pour les forces de Kiev), a estimé qu’il y avait « déjà beaucoup de bataillons du gouvernement servant à Mariupol », et que les paramilitaires de Secteur droit n’étaient pas nécessaires. « Ils veulent se battre. Mais ils ne peuvent pas le faire à leur façon. Il y a des civils, et puis il y a des soldats. S’ils se considèrent professionnels, qu’ils s’intègrent officiellement ! »

 

Praviy Sektor prétend disposer de « 15 bataillons de réserve déployés à travers l’Ukraine », selon les rodomontades de Yarosh. Dans les faits, les « bataillons » en question ne sont que des compagnies affaiblies, voire des demi-compagnies, en plus du « bataillon OUN » qui ne rassemblerait que 120 paramilitaires, pas même une compagnie selon les normes de l’OTAN (source).

 

À cela, il faut ajouter quelques centaines d’activistes de Secteur droit déjà intégrés au sein de formations reconnues de la garde nationale et dans l’armée. Au total et au grand maximum, il y aurait moins de 3.000 paramilitaires affilés de près ou de loin à Secteur droit et non pas 10.000 comme claironné par Yarosh et ses sbires. Si les forces du régime de Kiev ne peuvent pas mâter Yarosh et ses nervis, alors comment pourraient-elles venir à bout des rebelles du Donbass ?

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 4 avril 2015.

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Ukraine/Donbass : émeutes, chaos et rationnement de la nourriture à Kiev

Ukraine/Donbass : émeutes, chaos et rationnement de la nourriture à Kiev | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : les magasins ukrainiens limitent désormais la vente de certaines catégories d’aliments (sucre, huile, farine, sarrasin…) : le rêve « proeuropéen » au quotidien

 

 

 Ukraine/Donbass : émeutes, chaos

et rationnement de la nourriture à Kiev

 

Un an après le coup d’État, l’Ukraine est en morceaux, son économie est exsangue, les denrées sont désormais rationnées, son unité nationale n’est plus qu’une vue de l’esprit, les libertés y sont quotidiennement bafouées, voire inexistantes, et l’arbitraire est devenu une forme de gouvernance occidentalisée. La guerre fait rage dans le Donbass et la débâcle de Debaltsevo, où encore quelque 1.500 soldats et paramilitaires ukrainiens sont portés disparus, est un avant-goût de ce que sera l’Ukraine demain. Les stratèges états-uniens veulent faire de ce pays un champ de bataille contre la puissance russe. Pour l’instant, ils s’y sont cassé les dents, mais ils entendent bien utiliser les extrémistes pour parvenir à leurs fins. Pour l’heure, les nostalgiques de la collaboration avec l’Allemagne hitlérienne occupent la rue et menacent.

 

 

 

 

Une manifestation antigouvernementale dans le centre de Kiev a dégénéré en émeute, ce mercredi après-midi. Environ un millier de nervis d’extrême droite, se réclamant majoritairement de Praviy Sektor, ont affronté des éléments de la garde nationale déployés au centre-ville, à coup de cocktails Molotov. Plusieurs bâtiments ont été attaqués dont celui du bureau du Procureur général de l’Ukraine.


Le désordre a atteint aussi l’aéroport de Borispol, où un groupe de paramilitaires ukrainiens, se faisant appeler « Bataillon de la fraternité », a menacé de suspendre les liaisons aériennes avec les pays de l’Union européenne. Cette contestation intervient dans le contexte de la commémoration du putsch pro-occidental de l’année dernière qui a amené au pouvoir un régime antidémocratique et totalitaire porté à bouts de bras par les États-Unis et leurs alliés occidentaux. Elle intervient aussi après la débâcle militaire de Debaltsevo et alors que le pouvoir d’achat des Ukrainiens s’écroule et que la contestation gronde de toutes parts.

 

La brusque chute de la hryvnia s’est répercutée sur le niveau de salaire des Ukrainiens de sorte que leur salaire minimum n’atteint même pas les 43 dollars… Certains Ukrainiens touchent à présent moins que les habitants du Bangladesh, du Ghana, de la Zambie, de la Gambie ou du Tchad où le salaire minimum se monte à 51 dollars. Le gouvernement ukrainien ne promet pas d’élever le salaire avant décembre 2015 (source).

 

Les commerces se sont vus imposer un rationnement des produits de base après la chute de la hryvnia, ce qui a créé un vent de panique et amené les gens à stocker de la nourriture. Il est bien plus facile de faire la guerre que de tenter de remettre de l’ordre dans l’économie du pays et de répondre aux aspirations du peuple. Voilà où a mené la « révolution » du Maïdan !

 


Guerre américaine en Ukraine

 

Il semblerait que les USA aient lancé un programme de soutien militaire direct au régime de Kiev. C’est ce que craint Aleksandr Zakharchenko, le président de la République populaire de Donetsk, et c’est ce qu’il semblerait au regard des manœuvres de l’OTAN dans les pays baltes, de l’annonce de l’arrivée d’« instructeurs » américains, britanniques et aussi canadiens sur le sol ukrainien et des mouvements inquiétants d’avions gros porteurs américains sur les aéroports de Kiev, de Kharkov et de Dniepropetrovsk ces derniers jours. Et c’est le néonazi notoire Andriy Paruby, Premier vice-président de la Verkhovna Rada, qui a été chargé d’aller quémander encore plus d’armes à Washington, considérant que l’aide des États-Unis « est cruciale ».

 

Comme elles manquent sérieusement de volontaires et que les mobilisations forcées ne donnent pas les résultats escomptés, les autorités ukrainiennes envisagent la possibilité de recruter parmi les prisonniers incarcérés pour remplir les rangs de leurs « bataillons » répressifs. Une information donnée aux médias kiéviens par le président du Service pénitentiaire de l’État ukrainien, Volodymyr Palagnyuk. Au printemps dernier, déjà, une grande partie des repris de justice avaient été libérés pour être incorporés dans des unités répressives comme les « bataillons » « Donbass », Dnepr-1 » , « Shakhtarsk » ou encore « Azov ».

 

Des violeurs, des assassins, des crapules des bas fonds de la Galicie, des psychopathes en tous genres deviendront bientôt des frères d’armes d’autres crapules, violeurs, psychopathes et assassins d’unités aussi glorieuses qu’« Azov » ou Dnepr-1″. Et ce ne sont pas les femmes abusées sexuellement par les soudards de l’unité à la rune du loup (« Azov ») dans le village occupé de Rozonovka qui témoigneront du contraire…

Cette méthode qui consiste à employer la lie de la société pour des missions exclusivement répressives contre des populations civiles rappelle étrangement le recrutement d’une partie des unités dites « de police » ou dépendantes des Hohöre-SS und Polizeiführer chargés de la « sécurité » sur les arrières du front de l’Est de 1941 à 1944 comme le SS-Sonderbataillon « Dirlewanger » et le Bataillon 500 de sinistre mémoire.

 

 

 

 

 

Sous les tirs de la trêve

 

Vladimir Kononov, le ministre de la Défense de la République populaire de Donetsk a été la cible de tirs d’un ZU-23/2 ukrainien sur la zone aéroportuaire de Donetsk, alors qu’il menait une inspection liée au respect du cessez-le-feu. Il n’a pas été blessé et a pu s’éloigner du site à bord d’un blindé.

 

Alors que les tirs d’artillerie continuent contre les grandes agglomérations du Donbass de la part des forces ukrainiennes qui refusent d’appliquer les accords de Minsk, les petites unités de saboteurs kiéviens sont devenues une menace quotidienne pour les forces républicaines, surtout sur le secteur de Donetsk. Dernièrement, un nouveau groupe subversif de trois individus a été neutralisé : des résidents locaux qui œuvraient « pour l’argent ».

 

Plusieurs groupes subversifs mobiles agissent autour de la ville de Donetsk, dans des véhicules banalisés, des camions, des fourgonnettes et même dans les ambulances. Disposant d’explosifs, de mortiers de 82, de lance-roquettes antichars, ils s’en prennent le plus souvent à des cibles civiles, parfois militaires. Aujourd’hui, une explosion a eu lieu dans un commerce du centre-ville de Donetsk ? Il pourrait s’agir de l’action d’un de ces petits commandos.

 

Gros point chaud de ces dernières 96 heures : l’est de Mariupol, avec les villages de Shirokino et de Sahankha. Hier, deux miliciens ont été blessés et trois se sont retrouvés en état de choc. Ce matin, d’autres ont été admis à l’hôpital de Novoazovsk pour des blessures mineures, des suites des affrontements d’hier.

 

Si l’on en croit les comptes-rendus alarmistes, des observateurs kiéviens (qui voient une nouvelle invasion russe chaque jour), les forces républicaines qui avaient été déployées du secteur est de Mariupol sur le chaudron, semblent être retournées à leurs bases de départ. À l’est de Shirokino, les FAN disposent désormais d’un groupement tactique équivalent à un bataillon mécanisé, renforcé d’une compagnie de chars lourds, d’une batterie de BM-21 Grad et d’au moins deux batteries d’obusiers. Ce groupement, vers Novoazovsk, est suffisamment loin de la ligne de contact pour respecter les accords signés à Minsk.

 

En milieu de matinée, on signalait un accrochage sur Sahankha, impliquant des chars républicains de type T-72 et au moins une batterie d’artillerie mécanisée. Et vers 17 h (heure locale), des tirs de mortiers ont été signalés sur Shirokino, en plus d’un accrochage près de la localité. Et en début de soirée, sur Shirokino une section de chars des forces républicaines a affronté une autre section de chars ukrainienne accompagnée d’éléments d’« Azov ». Dans la journée, un camion-citerne des FAN aurait été détruit, de même qu’un ZU-23/2.


Au nord de ce secteur du front sud, plusieurs groupes tactiques équivalents à une ou deux compagnies renforcées de blindés et d’une section de chars, ont été placés en alerte au cas où les forces de Kiev tenteraient un contournement par Pavlopol.

 

90 % des militaires ukrainiens, après le retour du Donbass, ont des symptômes de troubles mentaux, d’après une responsable des services psychologiques à Lviv, Oksana Nakonechna. Et d’ajouter que les combattants qui reviennent de la zone de guerre ne présentent pas immédiatement de stress post-traumatique, il peut y avoir un décalage d’un mois avant de diagnostiquer une pathologie. Les conséquences du coup d’État du Maïdan n’ont pas fini de marquer profondément et pour longtemps la société ukrainienne.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 25 février 2015

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Ukraine/Donbass : le temps des grandes manœuvres

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Ukraine/Donbass : le temps des grandes manœuvres

 

L’OTAN continue de se renforcer dans les pays frontaliers de l’Ukraine : après les États baltes, voici des blindés américains en Roumanie, à quelques kilomètres seulement de la Moldavie et de la Transnistrie. Officiellement, il ne s’agit que de simples « manœuvres ». Cela ne trompe personne : Washington positionne des troupes, au cas où… le régime de Kiev viendrait à s’effondrer en raison de la situation catastrophique du pays, dont il est le seul responsable, et des règlements de comptes internes à la junte. De Washington à Kiev, les grandes manœuvres de caniveau pour savoir qui de Kolomoïsky ou de Porochenko l’emportera, ont commencé. Sur le front du Donbass, si l’augmentation de l’intensité des accrochages laisse légitimement penser qu’une offensive se prépare, pour le moment, une mise en alerte totale des forces de Nouvelle Russie n’est pas à l’ordre du jour. Les FAN sont aussi en manœuvres, elles s’entrainent chaque jour et par tous les temps.

 

 

 

 

La mort de Roman Voznik, député de la RPD, n’est pas due à un tir d’artillerie, comme nous le supposions précédemment, mais à un attentat à l’arme à feu commis de la part d’un groupe subversif kiévien (ou occidental) infiltré dans la ville de Donetsk. Jeudi 26 mars, moins d’une semaine après la tentative d’assassinat du lieutenant-colonel « Givi », commandant du bataillon « Somali », des tueurs ont frappé à nouveau au cœur de Donetsk entre 23 h et 23 h 15… Roman Voznik était également « Gypsy », le commandant du bataillon « Mirazh » et cela fait de lui le troisième officier supérieur à être visé en quelques jours, après Mozgovoï et Givi ! Comme le souligne Erwan Castel, qui est présent sur place, « nul doute que cela fait partie d’un programme d’assassinat visant à décapiter l’appareil militaire de la Novorossiya, au moment où les soupçons d’une prochaine offensive ukrainienne sont chaque jour un peu plus confirmés. »

 

Et cela alors qu’un groupe de partisans vient de se former dans la région de Nikolaev et que la résistance armée à la dictature de Kiev se renforce presque partout en Ukraine. À Odessa, vendredi soir, une très forte déflagration a eu lieu près des locaux d’une organisation soutenant la répression dans le Donbass. Des inconnus ont fait exploser un engin explosif sans faire de victime, juste des dégâts matériels dans l’enceinte du local visé.

 

La ligne allant au nord de Pervomaïsk à Lugansk reste toujours sous tension, comme si aucun cessez-le-feu n’avait été signé à Minsk. Pourtant, aucun changement notable n’est à signaler sur la ligne de contact, mis à part la confirmation que les forces de Kiev ont bien cédé un peu de terrain vers Stanitsa Luganskaya au nord de la Seversky Donets.

 

Sur Severodonetsk, au-delà de la ligne de front sur le secteur nord, on signale l’arrivée d’éléments de la 24e brigade mécanisée, une unité qui avait été pulvérisée lors des combats d’août dernier et qui semble avoir été reconstituée, du moins partiellement.

 

La pression est maintenue sur Spartak, Gorlovka et sur la zone ouest de l’aéroport de Donetsk de la part des forces de Kiev. Afin d’éviter de trop faire repérer leurs batteries par les observateurs de l’OSCE, les forces ukrainiennes utilisent le plus souvent leurs mortiers de 82 et de 120 mm. Les accrochages sur succèdent sur ces zones, de même que les survols de drones. Hier, lors d’un accrochage sur Gorlovka, un milicien a été tué et deux autres ont été blessés.

 

Toute la journée de samedi, les forces ukrainiennes ont tiré avec les canons de 125 de leurs chars lourds et des batteries de mortiers contre les positions républicaines au nord-ouest de Gorlovka.

 

 

Reconnaissance offensive sur Shirokino

 

En fin de journée de samedi, on apprenait qu’après moult accrochages depuis quelques jours, une compagnie motorisée d’« Azov » venait à passer à l’offensive sur la zone nord-ouest de Shirokino. Les FAN ont immédiatement été placées en alerte sur ce secteur. Il semblerait que des éléments de « Dnepr » (à confirmer dans le contexte de l’enquête du SBU sur cette unité) se soient joints à la compagnie d’« Azov ». L’attaque était appuyée par des tirs de mortiers de 120 et de 82.

 

 

 

 

En soirée, après avoir tenté de sonder les défenses républicaines, les éléments d’« Azov » se sont retirés, emportant leurs blessés et leurs morts avec eux. La ligne de défense dans Shirokino a parfaitement bien tenu. Ce soir, on signale un duel d’artillerie aux mortiers de 120.

 

 

 

 

Sur Mariupol, le « mur de l’Atlantique » local version Porochenko semble avoir quelques difficultés à être réalisé en bordure de mer. Des vents forts ont occasionné des marées plus importantes que d’habitude, à tel point que des tranchées et des bunkers ont été inondés… L’inénarrable Turchinov, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, n’est pas Rommel. Mais ça, on le savait déjà !

 

 

Grandes manœuvres de caniveau à Kiev

 

C’est la débandade de la junte au sein de l’opinion publique ukrainienne, un an seulement après le coup d’État du Maïdan. D’après l’Institut international de sociologie de Kiev (source), le Front populaire du Premier ministre Arseny Yatseniuk s’est effondré dans les sondages, il n’est plus qu’à 4 % (22,14 % aux élections législatives de l’année dernière). Petro Porochenko et son bloc présidentiel est en tête avec 16 %, suivi par le maire de Lviv Andriy Sądowy (10 %), Yulia Timochenko Patrie (7 %), le Block d’opposition (6,2 %) et Oleg Lyachko et son parti radical (5 %).

 

Qu’à cela ne tienne, le régime « proeuropéen » continue sur sa lancée criminogène et mortifère : quelque 900 officiers de l’armée ukrainienne ont été formés en Pologne pour une somme évaluée à plusieurs dizaines de milliers d’euros (sans plus de précisions). Il semblerait que ce soit l’Union européenne qui a financé cela.

 

Mais l’heure est grave pour le régime antidémocratique, mis en place par la corruption, la subversion, le crime et la violence il y a un peu plus d’un an. Washington pourrait cesser de soutenir le président Petro Porochenko et commencer à miser sur l’ex-gouverneur de Dniepropetrovsk, l’oligarque israélo-chyprioto-ukrainien Ihor Kolomoïsky, estiment les Deutsche Wirtschafts Nachrichten.


Aux États-Unis, les partisans de la ligne dure envers la Russie, tels que le sénateur néocon John McCain ou encore la très néocon Victoria Nuland du Département d’État, pourraient donner leurs préférences à Kolomoïsky, du moment que ce dernier est, selon Washington, leur meilleur partenaire dans la lutte contre la Russie, écrit le journal allemand. Plusieurs jours se sont écoulés depuis le limogeage de l’oligarque Kolomoïsky par Porochenko. Jusqu’à présent, il n’est pas clair si les Américains continuent de soutenir le président en place ou bien s’ils commencent à pencher pour Kolomoïsky.

 

En attendant, du côté des « bataillons » et autres nervis d’extrême droite, on en est encore aux négociations avec la présidence. Dmytro Yarosh semble vouloir se faire désirer pour accepter le poste offert par Porochenko au ministère de la Défense. Gerachenko, le fameux « conseiller » du ministère de l’Intérieur très proche des néonazis et des néobandéristes, et Boris Filatov, le bras droit de Kolomoïsky à Dniepropetrovsk, l’assistent dans ces tractations. Il entend bien négocier cher son ralliement, s’il se rallie… Même attitude du côté de Svoboda et de l’Assemblée nationale sociale – Patriotes ukrainiens qui voient l’occasion de peser sur l’avenir de l’Ukraine assujettie à l’hyperpuissance US, en jouant la carte collaborationniste à fond.

 

 

Volkssturm « proeuropéen »

 

 


 

Dans les semaines et les mois qui viennent, on devrait croiser dans les rangs des « bataillons » répressifs d’extrême droite de plus en plus d’adolescents et de jeunes gens recrutés, plus ou moins de force, dans les lycées, les universités et les écoles de formation. La plupart des jeunes chômeurs sont déjà intégrés dans ces « bataillons », de gré ou de force. Une campagne d’enrôlement est menée par des groupes extrémistes comme Praviy Sektor, les Patriotes ukrainiens ou encore l’UNA-UNSO, en coordination avec le ministère des Affaires intérieures. Plusieurs camps près de Lviv et Kiev sont déjà en mesure d’accueillir des centaines de ces « volontaires » pour les « former », les « endurcir » et en faire des tueurs au service des intérêts mondialistes.


Il s’agit de manipuler de jeunes esprits pour en faire de la chair à canon au moment où la nouvelle conscription ne donne pas les résultats escomptés (comme les précédentes). Ils sont de moins en moins nombreux dans l’Ukraine « proeuropéenne » à vouloir mourir pour les oligarques, Bruxelles ou Washington. Il faut donc bien trouver de quoi combler les vides occasionnés par les échecs successifs dans le Donbass. Cette campagne de recrutement est un signe qui ne trompe pas et qui rappelle la création du Volkssturm par le IIIe Reich à l’été 1944, au moment de l’opération Overlord en Normandie et de Bagration (l’offensive soviétique) sur le front de l’Est, juste après l’attentat contre Hitler. On connaît la suite…

 

 

Roumanie : les Yankees arrivent !

 

Porochenko et son homologue roumain, en accord avec Washington, veulent « dégeler » le conflit en Transnistrie, comme nous l’écrivions avant-hier. Aussi, il semble cohérent que les manœuvres de l’OTAN sous l’appellation d’Atlantic Resolve, qui se déroulent en moment des pays baltes à la Roumanie en passant par la Pologne, s’approchent un peu trop de la Moldavie.

 

Le 2nd Squadron du 2nd Stryker Cavalry Rgt. participe depuis le 24 mars à l’opération Atlantic Resolve au sud de la Roumanie, à deux pas de la Transnistrie. Il est accompagné d’éléments du 173 rd (Airborne) Brigade Special Troops Battalion, la même unité qui encadre en Galicie la formation d‘une partie des paramilitaires de Kiev. Le 2/2 Cav. (Cougars) est arrivé à la base aérienne Mihail Kogalniceanu le 20 mars dernier. Le 24 mars, les Roumains ont eu la surprise de voir défiler ce Squadron monté sur Strikers du 2e régiment de cavalerie US, arrivé sur place à partir de l’aéroport à la périphérie de la ville de Constanta Galati, situé à quelques kilomètres de la Moldavie et à non loin de la région d’Odessa.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse. info – le 29 mars 2015.

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