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La Gazette des campus de LLN et de WSL-UCL ainsi que diverses infos intéressantes visant la vérité ou l'autre vérité (qui que ce soit qui la dise, mais sans forcément prôner l'auteur).  -  Duc
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Députés italiens et hongrois attendus en Crimée : Kiev menace de réagir

Députés italiens et hongrois attendus en Crimée : Kiev menace de réagir | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : © Sputnik. Andrei Iglov

 

Députés italiens et hongrois

attendus en Crimée :

Kiev menace de réagir

 

 

Une délégation de parlementaires italiens et hongrois et plusieurs hommes politiques européens envisagent de se rendre en Crimée, dans le sillage des parlementaires français. 

 

L’Ukraine réagira si une autre délégation de parlementaires étrangers se rend en Crimée, a déclaré mercredi à Kiev la porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères Mariana Betsa.

 

« Si cette visite a lieu contrairement à la législation ukrainienne et aux normes du droit international, il y aura sans doute une réaction et des conséquences », a indiqué Mme Betsa lors d’un point presse.


Une dizaine de députés du Mouvement 5 étoiles italiens, le sénateur du parti conservateur Ligue du Nord Sergio Divina et plusieurs autres hommes politiques, ainsi que des députés hongrois, envisagent de se rendre en Crimée.

 

Dix députés français ont séjourné les 23 et 24 juillet derniers dans l’ex-péninsule ukrainienne de Crimée, qui est redevenue russe en mars 2014 suite à un référendum. Ils ont rencontré des dirigeants locaux à Yalta, Simferopol et Sébastopol, provoquant l’ire de Kiev. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a dénoncé un « manque de respect à l’égard de la souveraineté ukrainienne » et a prévenu que ces parlementaires français seraient interdits d’entrée en Ukraine.

 

Le parlementaire ukrainien Guéorgui Logvinski (Front populaire) a accusé les députés français d’avoir négocié « avec les occupants » et « violé la frontière ukrainienne » avant de menacer de les traduire en justice.


« Ils ont trop voyagé. Ces Français risquent de 5 à 8 ans de prison » selon le Code pénal ukrainien, a-t-il déclaré sur Facebook. Le Parquet général d’Ukraine a lancé une enquête suite au séjour de la délégation française en Crimée, sur l’initiative de M.Logvinski.

 

La diplomatie française a estimé quant à elle que la visite des parlementaires en Crimée était contraire aux normes du droit international.


L’analyste politique ukrainien Oleg Soskine est même allé jusqu’à proposer de tirer sur l’ambassade de France à Kiev.

 

« Il y a des milliers de Français en Ukraine. S’ils veulent tous avoir des problèmes, ils peuvent encore aller en Crimée. L’ambassade française pourrait alors être attaquée aux lance-grenades ou lance-roquettes. Les gens peuvent prendre le contrôle de cette ambassade. Les gens pourraient ne plus tolérer l’insolence de ces Français qui se permettent de le faire. C’est comme si le groupe Etat islamique occupait la Champagne en France et commençait à y produire du vin mousseux avec les moudjahidines », a déclaré M.Soskine à la chaîne de télévision russe Dojd.

 



Les analystes politiques russes sont moins catégoriques que leurs collègues ukrainiens.

 

« L’Ukraine est actuellement un État policier où une junte contrôle la population au moyen de la censure et de la terreur. Malheureusement, le gouvernement français soutient cette junte au lieu de soutenir le choix libre des habitants de la Crimée et du Donbass. Les autorités françaises sont obligées de censurer les médias pour empêcher que les Français apprennent la vérité. Cette courte visite de parlementaires perce le blocus de l’information, lutte contre la censure. Elle revêt ainsi une grande importance. La vérité, c’est comme de l’eau. Il faut boucher tous les trous. S’il reste un trou, la vérité va passer. Et les Français verront que la plupart des Criméens souhaitent faire partie de la Russie », a indiqué Sergueï Markov, membre de la Chambre civile de Russie, à la chaîne Dojd.

 

Selon lui, les menaces de Kiev témoignent d’un manque de liberté en Ukraine. « Je viens de rentrer de Crimée. La Crimée est libre. Nous savons que les chaînes de télévision russes sont interdites en Ukraine qui est un État policier. Tandis qu’en Crimée, qui a quitté l’Ukraine, on peut regarder n’importe quelle chaîne ukrainienne. J’y ai regardé les émissions d’actualité ukrainiennes tous les jours », a déclaré M.Markine.

 

 

Par fr.sputniknews.com – le 29 juillet 2015.

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COP21, réchauffement climatique, le FMI présente la facture

COP21, réchauffement climatique, le FMI présente la facture | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


COP21, réchauffement climatique,

le FMI présente la facture

 

 

Si pour l’instant le gouvernement français évite soigneusement le sujet, le FMI sort du bois. Ce qui ressort de son rapport publié fin mai et chiffré ces derniers jours indique qu’à part exiger une réduction de la population mondiale accusée de dérégler le climat de la planète, la COP21 doit également rendre acceptable une hausse massive des taxes sur l’énergie, solution idéale pour sauver la « bulle verte ».

 

Pour le FMI, c’est simple. Dans le langage orwellien du fonds, il s’agit de « réduire les subventions » à l’énergie. Pour elle, lorsqu’on intègre dans les prix de l’énergie les « vrais coûts » de la pollution, des dépenses de santé, des embouteillages et des dégâts climatiques qu’elle provoque, son coût réel augmente de 2 900 milliards de dollars. Le FMI propose donc de rétablir la vérité.

 

Les États sont sommés d’imposer au plus vite des taxes supplémentaires sur l’énergie qu’il faudrait empocher sous forme de TVA supplémentaire, de taxe au km, ou sous forme d’une taxe spécifique sur les émissions de CO2.

 

Cette pénalité permettra de réduire de 20 % les émissions de CO2 et de 50 % les décès précoces provoqués par la pollution, nous chante le FMI.

 

Plus précisément, la Belgique est par exemple accusée d’accorder « une subvention indue » de 9,43 milliards d’euros à l’énergie, c’est-à-dire de 1,9 % de son PIB. En Allemagne, il s’agit de 1,42 % et en France de 1,03 % du PIB.

 

Hors Union Européenne, ce sont les pays exploitant le charbon qui sont pointés du doigt, notamment l’Ukraine (60,73 %). Sans surprise, c’est la Chine qui est accusée d’accorder la subvention la plus massive à l’énergie bien qu’en proportion de son PIB, il ne s’agit que de 20,13 %.

 

La conclusion s’impose d’elle-même. Pour « sauver le climat », il faut arrêter la croissance dans les pays des BRICS et faire payer les autres. Concrètement, il s’agit d’imposer une taxe de 839 euros aux Belges, de 432 euros aux Français et 631 euros aux Allemands.

 

Alors qu’en Flandre (Belgique), on vient d’augmenter les prix de l’électricité de 8 % pour éponger la montagne de dette générée par les éoliennes, le FMI, affirme le journal flamand De Standaard, « plaide pour une TVA plus élevée sur l’électricité ».


En Belgique, La TVA sur l’électricité passera bel et bien de 6% à 21%, à partir du 1er septembre. (NDLR)

 

À part cette nouvelle manœuvre extortionniste pour maintenir en vie une « bulle » spéculative verte, il s’agit d’une mise à mort de l’économie réelle.

 

Car, en réalité, l’intensité de la consommation énergétique reste bien un des marqueurs d’un travail humain productif. En désignant la consommation énergétique comme l’ennemi à abattre, c’est la capacité de l’homme à investir dans des nouvelles technologies et donc la survie de l’humanité qui se trouve condamnée.

 

 

 

Par Karel Vereycken Solidarité & Progrès – le 23 juillet 2015.


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Ukraine/Donbass - Donetsk : comment passer de la démilitarisation à la paix ?

Ukraine/Donbass - Donetsk : comment passer de la démilitarisation à la paix ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : à Donetsk, le 22 juillet à 6 h 30 du matin un immeuble d’habitation de 9 étages a été touché par un obus et trois appartements sont détruits.

 

 

Donetsk : comment passer de la

démilitarisation à la paix ?

 

Alors que les combattants ont unilatéralement retiré leurs forces à 3 km de la ligne de combat, ce qui a été fixé par l’OSCE, l’armée ukrainienne, qui se trouve officiellement obligée de s’aligner, continue à bombarder le Donbass. Pourquoi la démilitarisation ne conduit pas automatiquement à la paix ? Voici quelques éléments.

 

Lors de la réunion du groupe de contact, il a été convenu de retirer, de part et d’autre, les tanks et les calibres de moins de 100 mm à 3 km de la ligne de front. Le texte de l’accord est plus ou moins posé, mais les faits tardent toujours à rattraper les mots.

 

Car ces derniers temps, la tendance ukrainienne semble plutôt sur la ligne opposée, loin du pacifisme comme l’affirme le Président lui-même. Poroshenko annonce en effet la présence de 64 000 soldats dans la zone de combat, alors qu’il en comptait 60 000 au début du mois

 

Pour leur part, les forces de la République populaire de Donetsk annoncent avoir terminé le retrait de leurs forces, sous contrôle de l’OSCE. Ce qui concerne 8 tanks et 222 blindés. Seules les zones dans lesquelles les tirs continuent n’ont pas été désarmées.

 

Et lorsque l’on regarde l’activité des forces ukrainiennes ces derniers temps, l’on est en droit d’avoir quelques doutes « raisonnables » quant à leur volonté pacifique.

 

À Donetsk, le 22 juillet à 6 h 30 du matin un immeuble d’habitation de 9 étages a été touché par un obus et trois appartements sont détruits. Heureusement, on ne compte pas de blessés. Ce qui est assez miraculeux vu son état après l’attaque.


 

>>> Vidéo - Et voici la douce musique du cessez-le-feu à Donetsk toujours, le 21 juillet au matin (à 1 min 40 s vous entendez l’explosion d’un obus).

 

Autre exemple dans la République populaire de Lugansk. Le village de Krutaya Gora a été attaqué par trois fois aux missiles antichars le 21 juillet à 16 h 20. Alors que la république de Lugansk affirme avoir terminé le retrait des tanks et calibres inférieurs à 100 mm dès le 20 juillet.

 

Vous trouverez une grande quantité de vidéos et de photos sur les combats en juillet ici.

 

Les combattants de Donetsk et Lugansk (et leurs conseillers) pensent ainsi forcer l’Ukraine à finir la guerre. S’appuyant sur l’idée qu’une mauvaise paix est toujours meilleure que n’importe quelle guerre. Soit. Espérons.

 

Toutefois, plusieurs remarques.

 

  • La paix ne peut être conclue qu’entre les parties impliquées dans un combat. Or, les accords de Minsk concernent l’Ukraine et les combattants du Donbass. Reste-t-il encore une seule personne pour réellement penser que l’enjeu est là ?


  • En appeler de la sorte à la morale ou à l’éthique qui forcerait Kiev à se conformer aux accords de Minsk laisse perplexe. Lorsque l’on voit la manière dont la population civile est traitée dans la zone de conflit, il est difficile de trouver où le nouveau pouvoir ukrainien a bien pu cacher son sens moral et éthique.


  • La question du cessez-le-feu ne règle pas l’impasse fondamentale dans laquelle se trouvent tant la Russie que les États-Unis : comment faire table rase du passé, des crimes, des horreurs pour restaurer un vivre ensemble entre des groupes sociaux qui ne le veulent plus ? Le tout, évidemment, sans changer le régime à Kiev.


  • À jouer ce rôle, la Russie renvoie une image qui devient assez peu favorable. Voir, par exemple, les termes employés par le blogueur ukrainien d’opposition Yurasumy qui critique l’élite russe pour le dénigrement qu’elle exprime envers la population ukrainienne.

 

Bref, la paix peut-elle être imposée par un acteur - subalterne du jeu - seulement en recourant au pacifisme ? L’avenir le dira. C’est en tout cas à espérer pour la population. Rappelons toutefois qu’il faut être très grand pour avoir les pieds sur terre et la tête dans les nuages...

 

 

 

Par Karine Bechet-Golovko - russiepolitics.blogspot.ru – le 22 juillet 2015.

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ALERTE INFO !! - L’OTAN FRANCHIT LE RUBICON !

ALERTE INFO !! - L’OTAN FRANCHIT LE RUBICON ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



ALERTE INFO - L’OTAN FRANCHIT LOURDEMENT LA LIGNE ROUGE DÉFINIE PAR MOSCOU AU-DELÀ DE LAQUELLE LA RUSSIE AVAIT PRÉVENU QU’ELLE SORTIRAIT DE SA POSITION DE PASSIVITÉ.

 

 

En toute discrétion, la Rada, Parlement ukrainien vient de voter une loi qui autorise l’OTAN à faire entrer son arsenal nucléaire et l’entreposer en Ukraine.


Une telle loi n’a pas pu être votée sans que Washington ne l’ait demandé expressément !

 

Cette décision extrêmement dangereuse qui rend un affrontement nucléaire entre l’OTAN et la Russie imminent et inévitable ne pouvait pas être la seule initiative de Kiev, mais bien le résultat d’un plan d’attaque nucléaire du Pentagone contre la Russie !

 

Ceci constitue la principale menace que la Russie a définie comme suffisamment grave pour la considérer comme une provocation extrêmement dangereuse qui pourrait justifier de sa part d’intervenir militairement contre… et de manière préventive !

 

Il est évident que nous nous dirigeons droit dans un affrontement nucléaire planétaire dans les plus brefs délais désormais !

 Erwan Castel

 

***

 

L’OTAN FRANCHIT LE RUBICON !

 

Le Parlement ukrainien (Rada) a autorisé le déploiement d’armes nucléaires (de l’OTAN) sur son territoire. Cette décision qui n’est, n’en doutons pas, que l’exécution d’un ordre donné par Washington à ses laquais de Kiev, constitue un franchissement grave et intentionnel de la ligne rouge définie par le Kremlin, mais aussi par le Droit et les traités internationaux.

 

Si officiellement, Kiev n’est pas intégré dans l’Organisation agressive de l’OTAN (pas plus que dans l’Union Européenne), le Nouvel Ordre Mondial imposant la politique du fait accompli, impose ici de facto ce pays dans sa stratégie agressive antirusse.


Aide financière, conseillers militaires, livraisons de matériels et probablement d’armes létales, déploiement de sociétés militaires privées, assistance dans le domaine logistique ou du renseignement, participation commune à des exercices militaires aux USA ou en Ukraine, etc. L’Ukraine est donc « de facto » intégrée à la machine de guerre étasunienne occupant l’Europe.

 

Jusqu’à présent, Kiev et Washington agitaient l’ATO, cette « opération spéciale antiterroriste » menée dans le Donbass, comme prétexte à l’assistance militaire occidentale, mais cette décision d’ouvrir le territoire de Kiev à des bases de missiles nucléaires, donc forcément de l’OTAN et même probablement étasuniens, constitue une nouvelle escalade gravissime, et une provocation belliciste inacceptable par le Kremlin, car clairement dirigée contre la Fédération de Russie.

 

Cette décision que nos journaleux occidentaux officiels se sont bien gardés de commenter est une rupture grave et intentionnelle de l’équilibre stratégique défini par les traités concernant la « non-prolifération nucléaire » en général et l’Ukraine en particulier ou en 1994, la Russie, la Grande-Bretagne, États-Unis et la France avaient signé un traité renonçant à la présence d’armes nucléaires sur son territoire.

 

Ce silence des médias occidentaux, à lui seul, en dit long sur la gravité de cette décision de la Rada... Les forces armées russes légitimement se préparent au pire sur leur territoire national (et cela en revanche n’échappe pas à la propagande de guerre qui ose dénoncer les manœuvres russes en Russie !)

 

Si le mensonge aveugle les consciences et étouffe la vérité, soyons sûrs que demain l’Histoire saura juger les événements qui se déroulent aujourd’hui en Ukraine, pour notre plus grande honte...

 

 

Par Erwan Castel

facebook.com/groups/defenserussieliberte via Martino Gerber  (informarexresistere.fr)

le 15 juillet 2015



Koter Info's insight:


Guerre nucléaire demain  ?


En plus du merdier général actuel, demain "la" guerre nucléaire via un affrontement entre l’OTAN et la Russie ?


Mais une guerre nucléaire à nos portes et avec quelles conséquences pour nos "pommes" de l'UE (dont les USA disent "I fuck Europe !") ?


Peut-on être plus clair ?


Et VOUS dans cette histoire, surtout ceux qui n'en ont rien eu à cirer jusqu'à aujourd'hui et qui croient encore stupidement pouvoir échapper aux séquelles d'un tel événement nucléaire ?


Mon oeil !!!!!


Va-t-on revivre "le" rapport de force du passé, comme à Cuba, ou cela va-t-il exploser prochainement sous votre indifférence générale si traditionnelle ?


Mais où êtes-vous pour l'instant alors qu'il faudrait vous faire entendre ? Ah oui, belle excuse, en congés, c'est-à-dire au moment toujours choisi par nos gouvernants pour faire leurs coups fourrés !


Mais il est vrai que je ne suis qu'un con d' "alerteur" (dit conspirationniste) que nos médias "vendus" vont décrier, cependant, ces faits graves et effectifs se déroulent réellement sous votre nez si passif !


Je voudrais tant avoir aussi tort que raison, à la fois pour sauver nos fesses et à la fois pour punir tous ces égocentriques indifférents à tout qui n'ont jamais réagi, ce, alors qu'il était encore temps de le faire en protestant en masse partout !


Le futur nous apprendra la suite et ... bonnes vacances !


Duc

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Ukraine : Porochenko envisage un référendum pour éviter la fédéralisation

Ukraine : Porochenko envisage un référendum pour éviter la fédéralisation | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : © Sputnik. Mikhail Markiv

 

 

Ukraine : Porochenko envisage un

référendum pour éviter la fédéralisation

 

L’Ukraine n’admettra jamais d’être fédéralisée, et s’il le faut, un référendum sera organisé dans le pays pour permettre aux citoyens de dire « non », a déclaré dimanche soir le président ukrainien Piotr Porochenko dans une interview accordée à la chaîne télévisée 1+1.

 

« L’Ukraine ne le permettra jamais et s’il le faut, j’organiserai un référendum sur ce problème, s’il le faut, j’obtiendrai le soutien de mon peuple qui est prêt à réaliser aujourd’hui des démarches résolues pour faire régner la paix en Ukraine », a martelé le chef de l’État ukrainien.

 

M. Porochenko a accusé la Russie de vouloir imposer à l’Ukraine la forme d’un État fédéral.

 

Suite au renversement du régime du président Viktor Ianoukovitch en février 2014, les habitants de plusieurs districts des régions ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk ont refusé de reconnaître les nouvelles autorités du pays et exigé la fédéralisation du pays. Des hommes politiques étrangers ont eux aussi soutenu cette idée.

 

Toutefois, Kiev a rejeté cette proposition et lancé une opération militaire d’envergure dans le sud-est de l’Ukraine. Les habitants des régions de Donetsk et Lougansk ont proclamé l’indépendance de leurs nouvelles « Républiques populaires » DNR et LNR. Les deux républiques ont plus tard déclaré qu’elles ne réclamaient plus la fédéralisation, mais souhaitaient quitter l’Ukraine.

 

  

Par fr.sputniknews.com – le 13 juillet 2015.

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Vidéo (+18) - Ukraine : 7 minutes de vérité sur le drame vécu par le peuple du Donbass

Vidéo (+18) - Ukraine : 7 minutes de vérité sur le drame vécu par le peuple du Donbass | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : capture d’écran de la vidéo ci-dessous

 

 

Vidéo (+18) - Ukraine : 7 minutes de vérité sur le drame vécu par le peuple du Donbass

 

 


 

Prenez quelques minutes de votre temps pour regarder cette vidéo. Ainsi, vous réaliserez ce qu’endure ce peuple russophone d’Ukraine qui a rejeté le diktat imposé par Kiev et a exercé son droit à l’autodétermination, mais à quel prix ?

 

Et pourtant, tout cela se passe dans la totale indifférence des peuples d’Europe et de leurs dirigeants ! Au contraire, l’Union Européenne soutient le gouvernement de Kiev qui assassine sans remords une partie de son peuple.

 

 

Vidéo ajoutée par John Sommers sur YouTube le 22 juin 2015

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En Ukraine, les militaires américains apprennent eux aussi à « combattre contre les forces russes »

En Ukraine, les militaires américains apprennent eux aussi à « combattre contre les forces russes » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : les soldats américains de la 173e brigade aéroportée - Source : Reuters

 

En Ukraine, les militaires américains

apprennent eux aussi à « combattre

contre les forces russes »

 

Les instructeurs américains qui entraînent actuellement les forces armées ukrainiennes ont reconnu que cet entraînement était mutuel, soulignant qu’ils apprenaient eux aussi les techniques de combat des soldats russes.

 

« Cette formation est une formation conjointe », a expliqué au Wall Street Journal le chef de l’état-major de l’armée américaine, le général Ray Odierno, en visite sur la base d’exercices militaires près du Lvov, dans l’ouest de l’Ukraine. Il a avoué que l’armée ukrainienne donnait elle aussi des leçons importantes aux forces américaines même si ces dernières sont venues en Ukraine pour optimiser l’entraînement des soldats ukrainiens.

 

Le général a déclaré aux soldats de la 173e brigade aéroportée américaine, présents sur la base, qu’il était important d’apprendre « comment combattent les Russes et les miliciens », rapporte encore le Wall Street Journal.

 

Les instructeurs américains ont également expliqué que la Garde nationale ukrainienne disposait d’une bonne expérience dans les combats intenses menés contre des troupes bien armées, comme ceux qui impliquent un « feu intense d’artillerie par les forces russes ». Ce type de combat est en revanche quasi-inconnu des militaires américains.

 

« Nous n’avons pas fait face à quelque chose de pareil depuis longtemps », a justifié le général Odierno.

 

Alors que les militaires américains affirment que les forces de Kiev ont combattu les troupes russes dans les régions de Donetsk et de Lougansk, l’administration du président russe et le ministère russe de la Défense ont souligné fermement et à plusieurs reprises que Moscou n’avait jamais envoyé ses troupes dans l’est de l’Ukraine.

 

Cependant, Kiev et l’OTAN continuent d’accuser le Kremlin de soutenir militairement les milices populaires dans le Donbass, sans pour autant fournir de preuves substantielles d’une telle éventualité.

 

Les manœuvres conjointes des forces militaires ukrainiennes et américaines ont été décidées par le président ukrainien Petro Porochenko et le vice-président américain Joe Biden au début du printemps. La formation dispensée par les parachutistes américains de la 173e brigade aéroportée, entamée le 17 avril, doit durer 24 semaines et permettre à près de 900 militaires de plusieurs unités de la Garde nationale ukrainienne d’optimiser leurs connaissances du combat.

 

 

 

Par francais.rt.com – le 10 juillet 2015.

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Un tiers des Ukrainiens au-dessous du seuil de pauvreté

Un tiers des Ukrainiens au-dessous du seuil de pauvreté | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : © AP Photo / Dmitry Lovetsky

 

 

Un tiers des Ukrainiens au-dessous

du seuil de pauvreté

 

Encore un exploit de l’UE, celui d’avoir livré ce malheureux pays aux appétits des États-Unis et à leur folie otanesque, la guerre civile devenue enfer pour les pauvres et les familles et source de rentabilité pour les oligarques entretenant des bandes fascistes. Un phénomène comparable à celui qui a été créé en Asie centrale, en Irak, en Libye, sera-t-il le sort de l’Europe ? …

 

 

Un tiers des Ukrainiens vivra sous le seuil de pauvreté à la fin de l’année.

 

Le taux de pauvreté en Ukraine devrait atteindre 32 % en 2015, selon une étude conjointe menée par l’ONU en vertu de ses objectifs de développement du Millénaire (ODM), Ptoukha Institut de démographie et d’études sociales de la National Academy of Sciences à Kiev et le Ministère ukrainien du Développement économique.

 

Pendant une longue période, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté en Ukraine a progressivement diminué. Toutefois, en raison du conflit dans l’est du pays ce nombre devrait encore augmenter.

 

La guerre dans le Donbass a mis l’économie ukrainienne à genoux. Une partie importante de la population est devenue plus pauvre en raison de la flambée de l’inflation et la perte d’emplois provoquées par la guerre, selon l’étude.

 

Les familles avec enfants sont le groupe le plus vulnérable, le plus grand et le segment le plus pauvre de la société. Un tiers des ménages avec enfants vivent actuellement au-dessous du seuil de pauvreté. Tous les enfants augmentent les chances d’un ménage pauvre de 17 p. 100 ; 42 pour cent des familles avec trois enfants ou plus vivent en dessous du seuil de pauvreté, selon l’étude.

 

Fitch Ratings Inc. a prédit que la hryvnia, monnaie de l’Ukraine, sera dévalorisée de 97 pour cent par rapport à 2014.

 

Pendant ce temps, la Banque mondiale a prédit que l’économie ukrainienne va diminuer de près de 8 % en 2015.

 

 

 

Par histoireetsociete.wordpress.com – le 8 juillet 2015.


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L’Union Européenne déclare la guerre à la Russie

L’Union Européenne déclare la guerre à la Russie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : lemondealenversblog.com


 

L’Union Européenne déclare

la guerre à la Russie

 

L’Union Européenne déclare la guerre aux médias russes. Pour ce faire, un plan d’action sera dressé par Mogherini.

 

Les témoignages des experts internationaux qui voient de leurs propres yeux ce qui se passe au Donbass ainsi que les reportages des correspondants russes sur place contredisent les déclarations des politiciens et des journalistes occidentaux qui parlent de la présence imaginaire de l’armée russe ou de l’agression des forces de la résistance. Les populations aux USA et en Union Européenne s’interrogent de plus en plus sur ce que les médias leur fournissent à la place des faits concrets. Bruxelles, en voyant que la guerre d’information qu’elle a déclenchée ne se passe pas comme prévu, jette des forces nouvelles dans le combat qu’elle mène sur cet axe. Ainsi, elle a chargé la chef de la diplomatie européenne Mogherini de superviser le nouveau programme d’envergure pour contrecarrer le travail des médias russes.

 

Au terme des 3 mois à venir, il est prévu de recruter des équipes, de former des journalistes et de mettre en place tout un programme pour faire front aux chaines de télévision, des radios et des journaux russes. Le document du Conseil Européen qui en comporte les détails a été classé « top secret », seulement quelques informations sur son contenu ont fuité dans les médias.

 

« Lors de la rencontre au sommet du 19 au 20 mars, les leaders européens chargeront la haute représentante Mogherini de préparer pour le prochain sommet de juin un plan d’action pour défendre la liberté des médias et les valeurs européennes en Russie » — rapporte l’agence Reuters.

 

Le sens de cette formule en apparence anodine qui est la « propagation des valeurs européennes » réside dans la figure emblématique de Federica Mogherini. La chef de la diplomatie de l’Union Européenne a déjà raconté comment il fallait travailler avec la société civile russe.

 

« Nous travaillons sur la mise en place d’une stratégie de communication pour faire face à la propagande en langue russe » – a déclaré le 19 janvier dernier la haute représentante de l’Union Européenne pour la politique extérieure et la sécurité Federica Mogherini.

 

Il est prévu de lancer toute une chaine de diffusion en continu avec des programmes quotidiens. Cette diffusion se fera en langue russe. « Ce projet de lancement d’une chaine européenne en langue russe est déjà soutenu par la Pologne, la Suède, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Lituanie, la Grande-Bretagne. Les diplomates se rendent compte qu’ils sont en train de perdre la guerre d’information contre la Russie » — remarque Time.

 

Remarque importante, ce débarquement informationnel s’est avéré urgent en voyant que l’information venant des journalistes russes qui décrivent la situation en Ukraine, notamment des envoyés spéciaux de la chaine « Russie » qui ont depuis toujours été majoritaires au Donbass, se faisait diffuser trop largement. Les rédacteurs européens luttent contre cela en récupérant ce qui est réalisé par les autres, mais en leur donnant leur propre sens.

 

« Ouglégorsk, ville située à quelque 50 km de Donetsk a été une cité de plus que les séparatistes ont réduite à néant », – a déclaré le 30 janvier 2015 le présentateur de la chaine de télévision allemande ZDF, en montrant les séquences du reportage d’Evguéni Poddubny montrant les pilonnages de la ville par les forces du régime kiévien.

ZDF a utilisé un extrait du reportage réalisé par Evguéni Poddubny pour la chaîne « la Russie ». C’est son équipe de tournage qui s’est retrouvée prise avec les FAN dans des pilonnages lorsque l’armée ukrainienne était en train d’anéantir la ville.

 

L’original porte le titre : « Les officiers et le chef de la République Populaire de Donetsk pris dans des pilonnages ».

 

La chaine allemande ZDF n’a pas daigné ni s’expliquer ni s’excuser après la révélation de cette tricherie.

 

« L’Occident a peur de la vérité, car on a beau accuser les chaînes russes, il faut se rendre à l’évidence que ce sont elles qui diffusent la vérité. Il se peut que cette vérité dérange du fait de révéler les horreurs que l’Ukraine est en train de commettre en tuant ses propres concitoyens. Néanmoins, ce sont ces faits documentaires qui agissent sur le public de manière puissante » – a noté un expert militaire et le rédacteur en chef de la revue « Action défensive nationale » Igor Korotchenko.

 

C’est cette action puissante qu’on a cherché à empêcher lors du Forum mondial à Davos en janvier 2015. Lorsqu’avant l’intervention de Petro Porochenko, les activistes avaient déployé les banderoles « Le fascisme ne passera pas » et « Souvenez-vous d’Odessa », ils se sont fait interpeller par les forces de l’ordre. Les principaux médias européens n’en ont pas publié un seul mot.

 

C’est la chaine Russia Today qui a en parlé. Cette même chaine qui s’est vue interdire à Londres la mise en place des panneaux publicitaires et contre laquelle OfCOM, régulateur des médias britanniques, a déployé toute une campagne sous prétexte de lutter contre la propagande russe.

 

« La direction de la chaine a été convoquée après que cette dernière a été reconnue coupable de violation des normes de la radiotélévision britannique. Elle a été avertie de la révocation possible de sa licence en cas de récidive » — ont déclaré les fonctionnaires britanniques.

 

« Très prochainement les USA, la Grande-Bretagne et une partie de l’Europe évoqueront la fermeture de ces sources d’information. Ils pourront procéder de différentes façons : par exemple, en neutralisant des chaines télévisées diffusées par satellites et ainsi de suite. Ce n’est qu’un début de l’offensive informationnelle menée par l’Occident » – met en garde le journaliste, écrivain et militant Giulietto Chiesa.

 

Le principal champ de bataille reste toujours la question du rattachement de la Crimée à la Russie où le blackout médiatique commence tout juste à être percé. Ainsi, le 12 mars 2015 le centre de presse de l’agence internationale « Russia Today » vient d’être inauguré à Simferopol.

 

« Nous relions ce centre à Moscou, Berlin, Londres, Doubaï, Delhi et tous les autres centres de presse que nous avons dans le monde. Grâce à la technologie de nos jours, nous avons la possibilité de le relayer à n’importe quel endroit dans le monde, même ceux où nous ne disposons pas de centre de presse. Ainsi, toute personne au monde peut interroger les habitants de la Crimée pour leur demander s’ils veulent réellement rester en Russie ou pas. De cette façon nous arrivons à briser le blackout médiatique qu’on voudrait bâtir autour de la Crimée », – a déclaré lors de l’inauguration du centre de presse le directeur général de la « Russia Today » Dimitri Kisselev.

 

Selon les experts, l’offensive occidentale ne se limitera pas à la création d’une seule chaine. Le Sénat américain a déjà débattu le financement de trois chaines d’emblée qui diffuseront prochainement en langue russe en Estonie, Lettonie et Lituanie.

 

 

 

Par fr.awdnews.com – le 6 juillet 2015.

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Un tribunal international pour le crash du Boeing MH17 à Donetsk ou l’ouverture du bal des hypocrites

Un tribunal international pour le crash du Boeing MH17 à Donetsk ou l’ouverture du bal des hypocrites | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Un tribunal international pour

le crash du Boeing MH17 à Donetsk

ou l’ouverture du bal des hypocrites

 

 

Le 17 juillet 2014, l’avion de la Malaysian Airlines et ses 298 passagers s’écrase dans la région de Donetsk, au plein milieu du champ de bataille, trajet que lui a fait suivre le contrôleur aérien de Dniepropetrovsk et en baissant significativement sa hauteur de vol, aujourd’hui cette personne est partie très loin et très longtemps en vacances.

 

Alors que les experts internationaux ne se sont pas pressés sur le terrain et ont laissé détruire les éléments de preuve, la Hollande demande la création d’un Tribunal international pour mener l’enquête. Plus d’un an après les faits. Pourtant une Commission internationale d’enquête existe. Des rapports divers et variés ont été publiés. Mais les conclusions ne semblent pas satisfaire. Il faut donc ne prendre aucun risque et lancer la justice politique internationale. Puisque personne ne s’intéresse à ce qui s’est passé. L’intérêt est le potentiel de capitalisation politique de l’évènement. Et il est conséquent.

 

Rappelons que ce crash est plus que surprenant et soulève beaucoup de questions. Nous avions alors traité en détail ces aspects ici :


Comment un avion de ligne peut survoler une zone de guerre sans que les autorités internationales de l’aviation civile ne l’interdisent ?


Pourquoi le contrôleur aérien ukrainien a-t-il fait dévier et baisser la route de cet avion pour le faire passer à portée de tir juste sur le champ de bataille où l’aviation militaire ukrainienne bombarde Donetsk et ses environs ?


Comment l’avion a-t-il été abattu, par un avion de guerre ukrainien aperçu à proximité avant le crash, par un système de missile et alors lancé par qui ?

 

Bref beaucoup de questions auxquelles les enquêteurs internationaux, donc indépendants et compétents, ne se sont pas pressés de répondre. Ne se sont tellement pas pressés qu’ils n’y ont toujours pas répondus.

 

Ce qui a laissé le champ libre à la spéculation et aux accusations gratuites. Le grand classique : la Russie est responsable, voire V. Poutine aurait lui-même tiré depuis le Kremlin, qui sait ? En tout cas si la Maison-Blanche accusait directement la Russie alors que les corps n’avaient pas encore eu le temps de refroidir, elle est rapidement revenue sur ses accusations pour ensuite la blanchir. Seule évidemment l’Ukraine, que tout semble impliquer, continue à soutenir l’improbable, mais c’est déjà une caractéristique de son mode de gouvernance

 

Pendant ce temps là, rappelons que la communauté internationale laisse les corps pourrir en pleine chaleur, les experts n’arrivent pas et les instances internationales intiment aux combattants de Donetsk de ne toucher à rien pour ne pas « gêner » l’enquête, laissant l’armée ukrainienne continuer à bombarder la zone et détruisant d’autant les preuves.

 

Finalement, les combattants font comme ils peuvent, par souci sanitaire et humain, ils récupèrent les corps, les répertorient et les placent au froid. Quand finalement les experts arrivent, l’armée ukrainienne reprend les bombardements pour les empêcher d’accéder au lieu du crash, bloque leurs déplacements, empêche le travail. Les débris restent sur place jusqu’en novembre, date à laquelle un miracle se produit et des experts hollandais trouvent le temps de se rendre sur place pour en rapatrient quelques morceaux.

 

Toujours pas de résultats des boîtes noires, pourtant déclarées en bon état. Et tellement en bon état que le pouvoir ukrainien, sans rien révéler de ce qui a été trouvé, a commencé hors présence des experts internationaux, de travailler sur les boîtes noires. Ce qui n’a dérangé personne, sauf le ministère des Affaires étrangères russe qui a demandé, en vain, des explications et la diffusion de l’information recueillie.

 

Sans plus entrer dans les détails, il apparaît clairement que non seulement l’enquête n’est pas sérieuse, mais que manifestement elle n’intéresse pas beaucoup ceux qui sont censés la mener.

 

Dans le silence persistant de la Commission internationale, différentes versions sont avancées. La Russie et les autorités du Donbass avancent deux versions principales, à savoir que le Boeing a été descendu soit par un avion militaire ukrainien qui volait à proximité à ce moment-là, comme l’ont affirmé des témoins sur les lieux, soit par un tir de missiles BUK ukrainien, qui ont été localisé dans la zone.

 

L’Ukraine accuse et la Russie et les combattants, selon les situations, d’avoir descendu le Boeing avec le système de missile BUK, qui n’est plus exploité en Russie depuis longtemps et a été remplacé par un système plus moderne et que les combattants ne sont pas en mesure de manœuvrer et, selon leurs dires ne possèdent pas.

 

Les Malaisiens expliquent qu’il n’y a pas eu d’erreur de l’équipage ni de défauts majeurs dans l’appareil.

 

Et la « commission indépendante » qu’ils mirent en place, dans son volumineux rapport de 584 pages, ne s’est pas plus prononcée sur l’origine du crash. Le terrain est trop glissant. 

 

La question est à ce point délicate, que la Commission d’enquête internationale a elle-même éludé la réponse dans son rapport intermédiaire de septembre 2014, dans lequel, avec le plus grand sérieux, elle explique que le Boeing est tombé, a explosé en vol suite à un facteur extérieur. C’est beau, c’est grand. 

 

Et maintenant, alors que nous attendons tous avec une impatience difficilement contenue, le chef-d’œuvre, que dis-je, le parangon de l’enquête internationale compétente et indépendante, qui doit arriver à maturité pour octobre 2015 et être présenté à nos yeux ébahis, que proposent les Hollandais : la création d’un tribunal pénal international sous l’égide de l’ONU, qui serait le seul à même de mener l’enquête.

 

Et là tout de suite, des questions surgissent : qu’est-ce qu’ils ont fait pendant plus d’un an si « seul » un Tribunal international peut mener l’enquête ? Pourquoi maintenant alors que le rapport final doit être présenté à l’automne, ou n’y a-t-il pas de rapport définitif ? 

 

Car pour être clair, dans le cas présent, un Tribunal international n’apportera strictement rien en terme de justice et d’équité. Pourquoi ?

 

  • La Commission internationale a déjà récupéré tout ce qu’elle pouvait/voulait, a déjà laissé pourrir le reste des preuves sur place. En matière de preuves, rien de plus ne pourra être fait par ce Tribunal. Si la Commission est incapable de le faire, il faut affirmer son incompétence technique et l’échec des experts internationaux et hollandais qui se sont rendus sur place.


  • L’indépendance de la Commission est censée être garantie par la pluralité de nationalité des membres qui la composent, à savoir des représentants de l’Ukraine, de la Malaisie, de la Hollande, de la Russie, de la Grande-Bretagne et des États-Unis. Si un Tribunal doit être plus « indépendant », il faudrait alors tout d’abord enfin reconnaître la partialité de la Commission internationale et son échec éthique cette fois.

 

Donc, techniquement rien ne justifie la création d’un Tribunal international. Sauf à déplacer le problème sur un autre plan. Les différents pays, à l’exception de l’Ukraine évidemment, ont reconnu que la Russie n’était pas responsable du crash de l’avion. Or, ici, l’on peut reposer la question sous un autre angle, comme cela est d’ailleurs déjà le cas, puisque les Hollandais affirment déjà :

 

« la Russie sera obligée soit de céder, soit d’utiliser son droit de véto en risquant de se montrer comme l’obstacle principal de la justice dans le cas d’un crime de masse de civils innocents ».

 

Et moi qui pensais, naïvement, que, à ce jour, l’obstacle essentiel à la réparation du drame subi par 300 personnes innocentes était l’incompétence, plus ou moins volontaire, de cette Commission, le fait de ne pas avoir envoyé les experts de suite, le fait de ne pas avoir sécurisé immédiatement le périmètre pour l’enquête, le fait de n’avoir pas ramené tout de suite l’intégralité des morceaux de l’avion pour le reconstituer et visualiser la manière dont la carcasse fut touchée. Et également la faute de l’armée ukrainienne qui bombardait la zone. Mais non je me trompais. C’est quand même la faute de la Russie, ce pays qui devient de suite un État terroriste sans avoir même tiré.

 

Peu importe. Car notre cher ami continue sa diatribe en précisant que l’on pourra alors faire d’une pierre deux coup et ainsi en 2016 les pays de l’UE auront un fondement pour exiger le renforcement des sanctions contre la Russie. Il semblerait qu’il ait ainsi dévoilé le véritable but de l’enquête internationale, et même de la création d’un Tribunal : juger la Russie pour la condamner. D’une manière ou d’une autre. En fait, peu importe la manière.

 

Donc, si l’on revient sur terre un instant. La Commission d’enquête internationale est en échec pour des raisons tenant tout autant à son manque de volonté de mener à bien une enquête indépendante, qu’à son incapacité à s’extraire des conflits politiques. Pour sortir de l’impasse et faire semblant de garder la face, ces incompétents exigent la création d’un Tribunal international, devant faire le sale travail à leur place, alors que leur rapport définitif est attendu dans quelques mois. Sans que la procédure ait encore débuté devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie est déjà sommée de donner un accord en blanc, car le futur mandat de l’hypothétique tribunal n’est pas délimité, et ce sous peine d’un renforcement des sanctions.

 

L’on peut en effet imaginer l’indépendance et l’objectivité de cette Commission internationale.

 

Autrement dit, le grand bal des hypocrites est ouvert. Chacun peut y participer. Mais dépêchez-vous, les invités sont nombreux, il risque de ne pas y avoir assez de place pour tout le monde. 

 

 

 

Par Karine Bechet-Golovko  - russiepolitics.blogspot.ru – le 25 juin 2015.

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Ukraine : un haut gradé de l'armée passe du côté des insurgés du Donbass

Ukraine : un haut gradé de l'armée passe du côté des insurgés du Donbass | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : © Photo. Life News

 

 

Ukraine : un haut gradé de l'armée passe du côté des insurgés du Donbass

 

Un vent de panique a soufflé lundi sur Kiev, un haut gradé de l'armée ukrainienne étant passé du côté de la république populaire autoproclamée de Donetsk (DNR), de plus, il ne s'agit pas d'un simple général, mais d'un ancien assistant du ministre ukrainien de la Défense.

 

"Je suis major général des forces armées de l'Ukraine, Alexandre Kolomïets. Mon dernier poste a été celui d'assistant du ministre ukrainien de la Défense et de principal analyste militaire", a déclaré devant les journalistes l'officier, ajoutant que, par le passé, il avait été, pendant 19 ans, commissaire militaire de la région de Donetsk.

 

M.Kolomïets est venu à Donetsk avec sa famille, rapporte l'agence d'information locale.

Porteur d'information, cet ancien haut gradé de l'armée ukrainienne parle de l'exode de militaires ukrainiens de Kiev vers le Donbass. Selon lui, nombreux sont ceux qui pensent à rejoindre les forces d'autodéfense de Donetsk.

 

"Le moral de l'armée ukrainienne est au plus bas, officiers et généraux se rendant compte du caractère criminel de la politique du pouvoir en place à Kiev et ne voulant pas combattre", a indiqué M.Kolomïets.

 

À signaler que ce n'est pas le premier cas, loin de là, de passage d'officiers et de fonctionnaires ukrainiens du côté des insurgés. Auparavant, l'ex-dirigeant de la douane de Lougansk, Oleg Tchernooussov, ainsi que les frères Alexeï et Iouri Mirochnitchenko, employés, respectivement, du Service de renseignement extérieur de l'Ukraine et de l'ambassade ukrainienne à Paris, avaient déménagé à Lougansk en raison de leur désaccord avec la politique de Kiev.

 

 

Par fr.sputniknews.com – le 22 juin 2015.


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Vidéo - Ukraine - Qui sont les terroristes selon les habitants bombardés ?

Vidéo - Ukraine - Qui sont les terroristes selon les habitants bombardés ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos : captures d’écran de la vidéo ci-dessous

 

 

Vidéo - Ukraine - Qui sont les terroristes

selon les habitants bombardés ?

 

 

La Web TV d’opposition ukrainienne « Kanal 17 », fondée par d’anciens journalistes de chaînes progouvernementales licenciés à cause de leur « indiscipline », a réalisé entre autres ce reportage sur le récent pilonnage de la banlieue de Gorlovka. Quelles que soient les préférences des habitants quant au futur statut du Donbass, ils ont tous un point commun : ils sont tous révoltés contre la politique de destruction et de chaos, contre les crimes du gouvernement de Kiev mis au pouvoir après le coup d’État de janvier 2014 et qui avait initié officiellement la guerre civile quelques mois plus tard.

 

(Note : Kanal 17 n’est pas une chaîne opérée par les insurgés, mais par l’opposition ukrainienne existant encore du côté ouest).

 

 

>>> Voir la vidéo ici

 

 

Vidéo ajoutée par Vincent Parlier sur YouTube le 12 juin 2015.


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Le rêve américain : du G1 + supplétifs, à Bilderberg

Le rêve américain : du G1 + supplétifs, à Bilderberg | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Le rêve américain : du G1 + supplétifs,

à Bilderberg

 

«...WikiLeaks a publié, au moment opportun, l’annexe sur les soins de santé de la version provisoire et secrète du chapitre du PTP portant sur la Transparence, de pair avec la position de négociation de chaque pays. Pas étonnant que la version préliminaire soit secrète. Et l’accord n’a rien de transparent ; il s’agit carrément d’un braquage flagrant des autorités sanitaires nationales par les grandes sociétés pharmaceutiques.

 

Pour résumer, ces trois mégas accords (PTP, TTIP et ACS) représentent le modèle absolu de ce qu’on pourrait poliment décrire comme une gouvernance d’entreprise mondiale, qui fait saliver Bilderberg. Les perdants : les États-nations et le concept même de démocratie occidentale. Les gagnants : les mégamultinationales... »

 

 

 

Quel est le lien entre le sommet du G7 en Allemagne, la visite du président Poutine en Italie, la réunion du groupe Bilderberg en Autriche et les négociations en cours à Washington à propos de l’accord de libre-échange TTIP [Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement] USA-UE ?

 

 

Commençons par le sommet du G7 dans les Alpes bavaroises (qui est davantage un G1 avec ses supplétifs), au cours duquel le président des USA, Barack Obama, s’est vanté de ses exploits inspirés par les néocons tout en sommant l’UE d’étendre bientôt ses sanctions contre la Russie, même si elles font plus mal à l’UE ravagée par l’austérité qu’à la Russie.

Sans surprise, la chancelière allemande Merkel et le président français François Hollande se sont dégonflés, même après que la realpolitik les eut contraints à parler à la Russie et à conclure avec elle l’accord Minsk-2.

 

Le compteur de l’hypocrisie avait déjà explosé avec fracas dans les Alpes bavaroises lorsque Donald Tusk, président du Conseil européen, ancien premier ministre de Pologne et belliciste russophobe notoire a annoncé, dans son allocution prédînatoire : « Nous aurions tous préféré voir la Russie à la table du forum. Mais notre groupe fait plus que partager des intérêts politiques ou économiques. C’est d’abord et avant tout une communauté de valeurs, ce qui explique pourquoi la Russie n’est pas parmi nous. »

 

C’est donc de cela qu’il s’agit, des valeurs du monde civilisé par opposition à l’agression russe.

 

Le G1 et ses partenaires mineurs du monde civilisé ne peuvent donc débattre du risque qu’ils courent collectivement de déclencher une guerre nucléaire sur le sol européen à propos d’un Banderastan installé à Kiev, pardon, de l’agression russe.

 

Dans les coulisses, toutefois, les choses étaient plus croustillantes. Les factions pro-Washington ont imputé à l’Allemagne le rejet de l’Occident par la Russie au profit de la Chine, tandis que loin des Alpes bavaroises, les adultes au sein de l’UE en rejetaient le blâme sur Washington.

 

Ce qui est plus croustillant encore, c’est l’opinion à contre-courant de celle du milieu politique qui se dégage parmi les puissants Maîtres de l’Univers du monde des affaires aux USA. C’est qu’ils craignent que dans les deux ou trois prochaines années, la France aille s’allier de nouveau avec la Russie (les précédents historiques ne manquent pas). Ils pointent aussi du doigt l’Allemagne comme étant le problème principal (encore !), de peur que Berlin ne force Washington à s’engager dans une Mitteleuropa prussienne que les USA ont tout fait pour empêcher en participant à deux guerres mondiales.

 

Du côté des Russes, du président Poutine et du ministre des Affaires étrangères Lavrov jusqu’au bas de la hiérarchie, un consensus se dégage, à savoir qu’il ne sert à rien de discuter de quoi que ce soit de substantiel devant l’inaptitude intellectuelle pathétique (sinon la stupidité néoconservatrice) démontrée par les décideurs et les conseillers de l’administration-évitons-les conneries Obama. Quant à ses partenaires vassalisés (des laquais de l’UE pour la plupart), ces simples supplétifs de Washington n’ont pas la moindre importance.

 

Il serait illusoire de croire que les défenseurs des valeurs du monde civilisé vont proposer autre chose que des Mac Jobs à la très vaste majorité des citoyens des pays du G7, qui survivent à peine comme otages du turbo capitalisme des drogués de la finance qui ne profite qu’au un pour cent. C’est beaucoup plus facile de pointer du doigt le proverbial bouc émissaire russe et d’y aller à fond dans la rhétorique de la peur et de la guerre distillée par l’OTAN.

 

La dame de fer Merkel a également trouvé le temps de pontifier à propos du changement climatique, en invitant tout le monde à investir dans une économie mondiale sobre en carbone. Rares sont ceux qui ont remarqué que la date butoir de la décarbonisation complète a été fixée à la fin du XXIe siècle, lorsque la planète sera en très, très mauvaise posture.

 

 


Achtung ! Bilderberg !

 

La novlangue d’Obama à saveur néoconservatrice continue de statuer que la Russie rêve de reconstituer l’empire soviétique. Comparons cela à ce que le président Poutine dit à l’Europe.

 

La semaine dernière, Poutine a trouvé le temps d’accorder une entrevue au Corriere della Sera de Milan à 2 heures du matin. L’entrevue a été publiée pendant que le spectacle se poursuivait dans les Alpes bavaroises et avant la visite de Poutine en Italie le 10 juin. Les intérêts géopolitiques de la Russie et les relations entre les USA et la Russie y sont présentés avec force détails.

 

Ainsi Poutine était persona non grata au sommet du G1 + supplétifs ? Qu’à cela ne tienne ! En Italie, il a visité l’Expo de Milan et a rencontré le Premier ministre Renzi et le pape François. Il n’a pas manqué de rappeler les liens économiques et politiques privilégiés entre l’Italie et la Russie, la présence de 400 sociétés italiennes en Russie et le million de touristes russes qui se rendent en Italie chaque année.

 

Fait décisif, il a abordé la question du consensus, en disant que la Russie représentait un autre point de vue comme membre du G8, mais que maintenant, les autres puissances ne jugent plus bon d’en tenir compte. Bref, il est impossible d’avoir une discussion entre adultes avec Obama et ses amis.

 

Puis, au moment crucial, directement de Berlin où il faisait valoir ses qualités exceptionnelles en matière de politique étrangère, Jeb Bush, le frère du destructeur de l’Irak Debeliou Bush, d’une manière parfaitement réglée par ses conseillers néocons, a déclaré que Poutine est une brute et a incité l’Europe à lutter contre (devinez quoi ?) l’agression russe.

 

La brume de rhétorique couvrant ce dont il a été véritablement question dans les Alpes bavaroises a commencé à se dissiper dès qu’on a entendu le chœur du Bilderberg, les véritables maîtres de la musique, se mettre au diapason en vue de sa réunion de jeudi [11 juin, NDT] à l’Interalpen-Hotel Tyrol en Autriche, soit trois jours à peine après le sommet du G1 + supplétifs.

 

Si l’on fait abstraction des conspirations possibles, on pourrait définir Bilderberg comme un groupe ultra secret de l’élite des lobbyistes comprenant des politiciens, des patrons du monde des affaires étasunien, des représentants de l’UE, des capitaines d’industrie, des chefs de services secrets et des têtes couronnées européennes, qui forme annuellement une sorte de groupe de réflexion et élabore des politiques visant à promouvoir la mondialisation et toutes les questions cruciales liées à l’atlantisme en général. Appelons cela le festival de la parole oraculaire des Maîtres atlantistes qui comptent dans l’Univers.

 

Pour clarifier les choses (il faut dire que ce groupe n’est pas très porté sur la transparence), vous trouverez la liste des membres du comité directeur ici et ce qui sera discuté en Autriche ici.

 

La question de l’agression russe est naturellement abordée (on n’a que faire de l’Ukraine en déliquescence, l’important, c’est d’empêcher la Russie de commercer avec l’Europe).

 

La question de la Syrie est naturellement abordée (la partition du pays en fait, car le califat est déjà une réalité en cette ère post Sykes-Picot).

 

La question de l’Iran est naturellement abordée (faisons des affaires avec eux, en achetant leurs ressources énergétiques et en les soudoyant pour qu’ils rejoignent notre club).

 

Mais la question cruciale demeure le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), ce prétendu libre-échange entre les USA et l’UE. Ce n’est pas pour rien que pratiquement tous les principaux lobbyistes du monde des affaires et de la finance, favorables au TTIP se retrouvent sous le même toit autrichien.

 

Ce n’est pas un hasard non plus que Bilderberg démarre une journée avant que le Congrès des USA ne débatte du pouvoir présidentiel de négociation accélérée en matière de commerce [fast-track en anglais, NDT].

 

 

WikiLeaks et une tonne de BRICS

 

C’est ici qu’entre en scène WikiLeaks qui, dans un monde plus juste, serait un sérieux empêcheur de tourner en rond.

 

Le pouvoir de négociation accélérée incombant au président des USA se prolongerait pour une période de six ans, rien de moins. Le prochain locataire de la Maison-Blanche en serait donc investi aussi, qui pourrait aussi bien être la Terminatrice Hillary Hillarator que Jeb-Poutine est une brute-Bush.

 

Ce pouvoir présidentiel de négocier des accords douteux concerne non seulement le TTIP, mais aussi le Partenariat transpacifique (PTP) et l’Accord sur le commerce des services (ACS).

 

WikiLeaks a publié, au moment opportun, l’annexe sur les soins de santé de la version provisoire et secrète du chapitre du PTP portant sur la Transparence, de pair avec la position de négociation de chaque pays. Pas étonnant que la version préliminaire soit secrète. Et l’accord n’a rien de transparent ; il s’agit carrément d’un braquage flagrant des autorités sanitaires nationales par les grandes sociétés pharmaceutiques.

 

Pour résumer, ces trois mégas accords (PTP, TTIP et ACS) représentent le modèle absolu de ce qu’on pourrait poliment décrire comme une gouvernance d’entreprise mondiale, qui fait saliver Bilderberg. Les perdants : les États-nations et le concept même de démocratie occidentale. Les gagnants : les mégamultinationales.

 

Julian Assange, dans une déclaration, a tapé dans le mille en peu de mots : « C’est une erreur de croire que le PTP est un traité distinct. Il existe en réalité trois méga-accords conjoints, soit l’ACS, le PTP et le TTIP qui, stratégiquement, s’emboîtent pour former un grand traité unifié, qui partage le monde entre l’Occident et ce qui reste. Ce grand traité est décrit par le Pentagone comme le cœur économique du pivot vers l’Asie de l’armée des USA. Ses architectes ne visent rien de moins que se saisir du cours de l’histoire. Le grand traité prend forme dans le secret le plus absolu, parce qu’en plus de ses ambitions géostratégiques inadmissibles au débat, il verrouille en place une nouvelle forme de corporatisme transnational agressif, qui n’a pas vraiment la cote auprès du public. »

 

Voilà le véritable programme atlantiste dont les touches finales se mettent en place dans l’arc formé du G1 + supplétifs et de Bilderberg (attendez-vous à de nombreux appels décisifs entre l’Autriche et Washington ce vendredi). C’est l’OTAN version commerciale. C’est le pivot vers l’Asie en excluant la Russie et la Chine. C’est l’Occident contre le reste du monde.

 

 

 

Passons maintenant à la riposte. Pendant que le spectacle se poursuivait dans les Alpes bavaroises, le premier forum parlementaire des BRICS se déroulait à Moscou, en prévision du sommet des BRICS qui aura lieu à Oufa le mois prochain.

 

Les néocons (avec Obama en laisse) s’obstinent à croire à leur illusion que la Russie est maintenant isolée du reste du monde à la suite de l’imposition de leurs sanctions. Depuis, Moscou a signé d’importants contrats économiques et stratégiques avec au moins vingt pays. Le mois prochain, la Russie tiendra le sommet des BRICS (pays qui regroupent 45 % de la population mondiale, dont le PIB équivaut à celui de l’UE et qui dépassera bientôt celui du G7) et le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, au cours duquel l’Inde et le Pakistan seront acceptés comme membres à part entière.

 

Le G1 + supplétifs ? Bilderberg ? Dégagez ! C’est que vous n’êtes plus le seul divertissement en ville, dans aucune ville.

 

 

 

Par Pepe Escobar (Russia Today) – traduit par Daniel, relu par jj pour Le Saker francophone – le 11 juin 2015

 

 

Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan : How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009) et le petit dernier, Empire of Chaos (Nimble Books).

 

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Vidéo - Il faut arrêter d’être le « dindon de la farce » des Américains !

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Photos :

- Conférence de presse à l’issue de la visite de la délégation française en Crimée.

- Thierry Mariani : le but de ce voyage en Crimée est de découvrir la situation réelle sur place

- L’hôtel du ministre ukrainien des Affaires étrangères, source : wikipedia

- Les parlementaires français qui ont visité la Crimée seront interdits d’entrée en Ukraine, a annoncé le ministre ukrainien des Affaires étrangères (alterinfo.net

 

 

Vidéo - Il faut arrêter d’être le

« dindon de la farce »

des Américains !

 

Ne boudons pas notre plaisir. Nous pouvons même pousser un petit cocorico à la suite de la visite de nos parlementaires en Crimée. De tous les pays belliqueux de l’OTAN, la France est le seul à voir une partie de ses représentants nationaux oser accomplir ce geste hautement symbolique. Cette visite en rappelle une autre, celle effectuée en Syrie en février dernier par quatre autres députés français. Dans les deux cas, l’exécutif français a désapprouvé, mais pouvait-il ne pas le faire, compte tenu des choix qu’il a pris dans la conduite de sa politique extérieure ?

 

Ces deux visites montrent que la France a encore des résistants de poids, mais soulignent quelque chose de particulièrement surprenant. Comment, en effet, des élus de la République ont-ils pu rester dans l’ignorance de la réalité pour ce qui concerne la situation par rapport à la Russie ? S’ils ont pris le risque de braver les condamnations officielles, c’est que, d’une certaine manière, ils doutaient de la véracité des fables véhiculées par les médias.

 

Cependant, pour que nous en soyons là où nous sommes aujourd’hui, c’est que, au départ, ils y ont un peu cru, alors que les mensonges étaient d’une telle absurdité que n’importe quelle personne un tant soit peu informée les aurait immédiatement perçus comme la plus éhontée des propagandes de guerre. La seule explication, c’est que, en matière d’information, les parlementaires sont logés à la même enseigne que le citoyen lambda. Et le seul remède, serait qu’ils fassent comme tout le monde, aller chercher ailleurs que dans leurs journaux favoris les informations qui sortent du cadre des potins mondains.  RI

 

 

***

 

 

Lors de la conférence de presse à l’issue de la visite de la délégation française en Crimée, les députés français ont appelé les dirigeants européens à restaurer la coopération avec la Russie dans les plus brefs délais.

.

Vidéo - la conférence de presse de la

délégation française à Moscou


 


Le député de la 14e circonscription de Paris Claude Goasguen a fortement critiqué la conduite des décideurs français et européens qui suivent docilement les recommandations des États-Unis.

 

« Il y a toujours un dindon de la farce. Les Européens perdent beaucoup d’argent à cause des sanctions. Mais les Américains y gagnent beaucoup. Ce sont les Américains qui bénéficient le plus des sanctions, mais les Européens, ils perdent tout. En France, on dit que nous sommes les dindons de la farce », a-t-il précisé.

 

Selon les estimations, les pertes économiques de l’UE par les sanctions imposées à la Russie atteignent 0.2 % du PIB européen. Cette somme s’élève à 300 millions d’euros. Mais d’après le plan de Jean-Claude Junker, la même somme doit être investie en économie européenne cette année. C’est pour cette raison que les trois députés qui ont pris part à la conférence de presse – Thierry Mariani, Claude Goasguen et Yves Pozzo di Borgo – sont persuadés qu’il faut arrêter d’être le « dindon de la farce »  des Américains, et restaurer la coopération avec la Russie.

 

Thierry Mariani : « Au moment où on lève le blocus à Cuba, on accepte un autre blocus en Europe »

 

Les députés européens sont arrivés jeudi 23 juillet à Moscou, pour se rendre ensuite en Crimée. Il s’agit du premier déplacement d’une délégation significative d’hommes politiques et de parlementaires européens sur la péninsule, qui a été rattachée à la Russie en 2014 suite à un référendum populaire, après l’introduction des sanctions contre la Russie.

 

 

En Crimée, on a pris plus de deux millions de gens en otage

 

Lors de la conférence de presse, Thiery Mariani a déclaré qu’il ne fallait pas attendre « qu’un président américain en fin de mandat décide de faire un geste pour lever ce blocus », en faisant le parallèle avec l’embargo cubain, récemment levé par Washington. En Crimée plus de deux millions de personnes ne peuvent pas se rendre en Europe parce que les ambassades ne veulent pas leur donner de visas.

 

« Chacun sait très bien qu’aujourd’hui, la situation qui fait que la Crimée est redevenue russe est durable. Donc on va faire quoi ? Pendant 60 ans on va ignorer deux millions de personnes ? » a-t-il questionné.

 

 

La métaphore artistique de Thierry Mariani

 

Les députés ont aussi mis en évidence que les Européens se font une fausse impression de la situation en Crimée. La majorité d’entre eux estiment que la Russie est l’agresseur, mais cela n’est pas vrai.

 

« L’opinion publique c’est un peu comme l’impressionnisme. C’est un tableau qui se fait par de petites touches », a souligné Thiery Mariani. Mais les médias européens noircissent ces derniers temps l’image de la Russie. Par exemple, tous les défilés militaires russes sont un « signe d’agression », même celui du 9 mai, tandis que les défilés militaires français sont qualifiés de « sympathiques ».

 

Toute la délégation est persuadée qu’on peut changer cette image d’agresseur de la Russie en Europe, en racontant ce qu’ils ont vu en Crimée. « Je pense que nos témoignages doivent donner un autre son de cloche », a dit Mariani, car l’Europe a besoin de la Russie, même dans la lutte contre le terrorisme.

 

« Même si les États-Unis avaient voulu que la guerre éclate, cette guerre n’a pas éclatée », a déclaré Claude Goasguen.

 

http://francais.rt.com/international/4814-conference-presse-delegation

 

 

 

Par reseauinternational.net – le 26 juillet 2015.

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Mobilisation déclarée en Transnistrie

Mobilisation déclarée en Transnistrie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Mobilisation déclarée en Transnistrie

 

En un mot, la Transnistrie se prépare à une attaque de l’Ukraine pour faire la guerre.

 

Un nouveau conflit semble doucement bouillir. Maintenant c’est la Transnistrie, une bande de territoire et un État, la République moldave du Dniestr [en moldave, Република Молдовеняскэ Нистрянэ en roumain : Republica Moldovenească Nistreană, en russe : Приднестровская Молдавская Республика, en ukrainien : Придністровська Молдавська Республіка et abrégé en RMN ou PMR, déjà avec tous ces noms, on s’imagine que cela va être simple, NDT.].

 

Ses frontières sont la rivière Dniestr et de l’autre côté, l’Ukraine. En 1990, cette région déclare son indépendance et se sépare de la Moldavie, se trouvant de cette manière fortement étreinte par d’un côté la Moldavie et de l’autre l’Ukraine. Pour maintenir la paix et la sécurité dans cette zone, un commandement uni et trilatéral de forces de la paix, comprenant des soldats russes, moldaves et des unités transnistriennes, fut établi en 1992, avec l’ajout de 10 observateurs ukrainiens en 1998. L’Ukraine fut aussi une partie lors de nombreuses négociations au sujet de la Transnistrie, incluant les dernières de 2006.

 

Jusque là, tout va bien, mais depuis quelques jours, Kiev a annulé les accords de 1995 qu’elle avait avec la Russie, concernant le transit militaire russe vers Transnistrie à travers l’Ukraine. Avec la Moldavie n’y étant pas obligée, cela signifie que les unités du maintien de la paix russes sont de facto, emprisonnées. Le temps nous montrera si cette situation en est une sans issue, mais ces développements semblent extrêmement dangereux. Pour comprendre, un peu d’histoire.

 

Depuis l’époque soviétique, la Transnistrie est le lieu de résidence de trois groupes ethniques majeurs : les Moldaves, les Russes et les Ukrainiens, dont l’élément slave des Russes et des Ukrainiens constituent une large majorité d’à peu près 60 %. Ces gens parlent russe ou ukrainien ou les deux, depuis des temps immémoriaux, donc quand le Parlement Moldavie décida en 1989 que la langue officielle de la République serait le Roumain (le moldave) écrit en alphabet latin et que dans les 5 ans, tous les « non-Roumains » devaient avoir appris cette langue, cela créa un large sentiment d’insécurité auprès des russophones et ukrainophones de Transnistrie.

 

 

Par combattants-volontaires-de-la-resistance.com – le 20 juillet 2015.

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Gérard Depardieu blacklisté en Ukraine

Gérard Depardieu blacklisté en Ukraine | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Belga

 

 

Gérard Depardieu blacklisté en Ukraine

 

L’Ukraine a décidé d’inscrire l’acteur français, désormais citoyen russe, sur liste noire…

 

Il semblerait que Gérard Depardieu ait trop crié son amour pour la Russie

 

Alors que les tensions entre la Russie et l’Ukraine sont toujours palpables, l’acteur français, devenu citoyen russe en janvier 2013, vient d’être inscrit sur liste noire en Ukraine. Selon Ouest-France, qui cite le journal russe Vesti, l’interprète de Cyrano de Bergerac est considéré par le pays comme une « menace pour la sécurité nationale ». Résultat : son nom et ses films sont à présent interdits à la diffusion, que ce soit dans les médias ukrainiens ou dans les salles de cinéma.

 

 

Hostile au régime de Kiev ?

 

D’après le quotidien régional, Gérard Depardieu figure sur une liste de 600 noms, créée par le ministère de la Culture ukrainien. Depuis le début du mois de juillet, ce dernier s’attelle à recenser les personnalités artistiques du monde entier réputées pour leur hostilité au régime de Kiev.

 

L’acteur, qui n’a jamais caché ses relations étroites avec le président russe Vladimir Poutine, essaie pourtant de ne pas prendre parti dans le conflit russo-ukrainien. Interrogé à ce sujet lors du dernier festival de Cannes, Gérard Depardieu avait ainsi déclaré : « Je n’ai ni la prétention de connaître les choses ni celle d’être le porte-parole de quoi que ce soit. Je n’aime pas la guerre, les conflits et les morts que ça engendre. Mais tout ça n’est pas de mon ressort (…) Personne ne comprend rien à l’Ukraine », avait-il expliqué lors de la conférence de presse de la présentation de Valley of Love.

 

Mais en août 2013, le comédien s’était montré un peu moins prudent lors du Festival de cinéma Baltic Pearl, à Riga (Lettonie) : « J’aime la Russie et l’Ukraine, qui fait partie de la Russie », lançait-il. Des paroles qui, visiblement, n’ont pas été oubliées…

 

Notons que Gérard Depardieu n’est pas le seul acteur blacklisté en Ukraine : Steven Seagal, Emir Kusturica ainsi que le réalisateur américain Oliver Stone sont également persona non grata dans le pays.

 

 

 

Par lesoir.be – le 21 juillet 2015.

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Démonstration de force : les fascistes du secteur droit prêts à envoyer 19 bataillons sur Kiev

Démonstration de force : les fascistes du secteur droit prêts à envoyer 19 bataillons sur Kiev | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : membres du groupe radical d’extrême droite. (Reuters/Valentyn Ogirenko)

 

 

Démonstration de force : les fascistes

du secteur droit prêts à envoyer

19 bataillons sur Kiev

 

 

Le Secteur droit a menacé de déployer tous leurs bataillons armés et entraînés – « si nécessaire » – pour convaincre le gouvernement de Kiev de se plier à leurs exigences, alors que l’affrontement armé entre les autorités et les nationalistes continue en Ukraine occidentale.

 

« Dans la zone de conflit [Donbass région], nous avons deux bataillons, mais nous avons 18 ou 19 bataillons de réserve répartis à travers toute l’Ukraine » a déclaré le porte-parole du secteur droit, Artem Skoropadsky lors d’une conférence de presse à Kiev.

 

« Ils sont entraînés, ils sont prêts à être envoyés sur le front, » a déclaré le porte-parole. « Mais si nous le devons, nous pouvons déployer les bataillons de réserve n’importe où nous voulons. »

 

« Nous pouvons envoyer tous les bataillons sur l’administration présidentielle et le ministère de l’intérieur, a précisé Skoropadsky menaçant, en ajoutant que toutes les unités sont prêtes à agir si les autorités ukrainiennes décident de chercher une confrontation armée avec les nationalistes radicaux.

 

Pendant ce temps les combattants du secteur droit, qui participaient à l’« opération dite antiterroriste » ont quitté leurs positions dans la région de Donetsk orientale du pays et sont retournés à leurs « bases », selon un autre porte-parole de secteur, droit Andrey Sharaskin sur le 112 de l’Ukraine canal. En ce qui concerne les « bataillons de réserve », Sharaskin a affirmé que « plus 10 000 militants ont été mobilisés à travers l’Ukraine » à cause des tensions avec les autorités.

 

http://rt.com/news/273253-ukraine-nationalist-battalions-threat/

 

Les nationalistes ont déjà commencé la mise en place de postes de contrôle à la périphérie de Kiev, pour tenter d’empêcher que d’éventuels renforts ne passent à Moukatchevo, où un groupe de militants refusent toujours de se rendre à la suite des affrontements de samedi. Pendant ce temps des informations ont filtré disant que les autorités étaient aussi en train de déployer des unités supplémentaires près des camps d’entraînement de secteur droit et de leurs bases, afin de les bloquer au cas où les nationalistes mettaient leurs menaces à exécution et essayaient de déployer les forces ailleurs dans le pays.

 

Pendant ce temps, le leader de l’organisation extrémiste, Dmitry Yarosh, au lieu de commander à ses troupes de déposer les armes et de laisser les autorités enquêter sur la fusillade mortelle de samedi à Moukatchevo, il a appelé les militants « à » poursuivre les protestations d’une durée indéterminée jusqu’à ce que les coupables de la tragédie soient arrêtés.

 

« Nos frères ont agi dans le cadre de l’autodéfense nécessaire » a déclaré Yarosh, blâmant les autorités sur le violent l’incident.

 

 

  

Dans l’ensemble, l’organisation a publié une liste de cinq exigences que les autorités doivent remplir pour éviter l’escalade : tout d’abord, ils exigent la démission de Avakov (ministre de l’Intérieur) ; deuxièmement – la poursuite des autorités locales dans la région des Carpates ; une action en justice séparée contre le responsable local Mikhail Lanya et son « gang » ; et enfin le secteur du droit exige la libération de ceux qu’ils appellent « prisonniers du nouveau régime. »

 

Les activistes du secteur droit organisent des manifestations dans 17 villes dans diverses régions de l’Ukraine pour soutenir la brigade radicale, qu’ils présentent comme des héros qui affrontent les autorités corrompues et qui ont agi en légitime défense. « Les manifestations ont été annoncées à Kiev, Dnepropetrovsk, Odessa, Zaporozhye, Ternopol, Mariupol, Kherson, Kramatorsk, Poltava et d’autres villes de l’Ukraine », dit la déclaration sur le site Web de l’organisation.

 

Le samedi, jusqu’à deux douzaines de combattants lourdement armés portant uniformes de camouflage et les insignes du secteur droit se sont engagées dans conflit avec les autorités locales, les propriétaires d’entreprise et la police. Alors qu’ils tentaient de fuir la scène, les membres de gangs tiraient avec des kalachnikovs et des mitrailleuses lourdes montées sur leurs véhicules, mais aussi avec des lance-grenades. Après la fusillade, les forces de sécurité ukrainienne ont déclaré que trois attaquants ont été tués et un total de 10 personnes, dont cinq policiers, ont été blessés.

 

Le groupe s’est réfugié dans les bois à la périphérie de Moukatchevo et ils ont jusqu’à présent refusé de se rendre et de déposer les armes sans ordre de Yarosh, tout en menaçant d’ouvrir le feu si les autorités se déplacent vers eux.

 

 

 

 

 

Alors que les autorités affirment que deux des combattants s’étaient rendus dimanche soir, le groupe insiste sur le fait que c’est purement pour sauver leur vie, puisqu’ils avaient été blessés et avaient besoin d’hospitalisation. En même temps, des informations disent que le groupe a échappé à l’encerclement après s’être débarrassé de leurs blessés.

 

« Il y n’y aura aucun raid [le repaire du secteur droit], parce qu’il n’y a rien à prendre d’assaut, », a déclaré Vassili Gubal, le gouverneur de la région de Zakarpatia. « Les membres armés du secteur droit se trouvent, à l’heure actuelle dans un emplacement inconnu. »

 

« Ils n’ont pas cédé leurs armes et ne se rendent pas à la police, » a ajouté le gouverneur.

 

L’OSCE spécial Monitoring Mission (SMM) qui est arrivé à Moukatchevo pour rencontrer les autorités et observer les opérations de l’UDF a souligné que Kiev accroît ses troupes dans la région des Carpates.

 

« Un convoi de Forces armées ukrainiennes se déplaçant vers Mukachevo, composé de 11 TTB, deux camions chargés de soldats et un camion-citerne, » a déclaré un communiqué.

 

En se rendant à Moukatchevo, le SMM a observé des mesures de sécurité accrues, y compris plusieurs points de contrôle de police.

 

« À un tel point de contrôle, au nord de Moukatchevo, environ 2 km de la scène présumée de l’incident, le SMM a vu le Service sécurité d’Ukraine (SBU) qui arrivait, avec 10 fourgons blindés et deux minibus, » a dit. Le SMM.

 

Ils ont ajouté, que police a livré un cadavre à l’hôpital tandis que l’UDF a escorté deux « personnes sérieusement blessées ».

 

Selon SMM, trois civils et trois policiers qui avaient été admis samedi sont déjà sortis.

http://youtu.be/hexRskhproc

 

Comme les radicaux nationalistes multiplient les manifestations à travers l’Ukraine, le Président Poroshenko a convoqué un Cabinet de guerre lundi et les « événements à Mukachevo seront le principal sujet traité.

 

 

 

Par rt.com/news – traduit par histoireetsociete.wordpress.com – le 13 juillet 2015.

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Ukraine, à la frontière hongroise, les néonazis refusent de déposer les armes…

Ukraine, à la frontière hongroise, les néonazis refusent de déposer les armes… | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Carte : images.frompo.com

 

 

Ukraine, à la frontière hongroise, les néonazis refusent de déposer les armes…

 

Les événements dont il est question n’ont pas lieu à l’est, dans le Donbass ou même à Kharkow ou le sud-est à Odessa, traditionnelle zone d’affrontement, mais dans l’ouest à la limite de la frontière avec la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne, dans la zone dite des Carpates où se font jour aussi des tendances séparatistes des Ruthènes vers la Hongrie. Mais ce qui apparaît dans cette histoire c’est le rôle joué partout par les voyous nazis d’extrême droite avec leur chef au gouvernement. Ces voyous se battent avec les oligarques locaux et la police corrompue à leur solde pour le contrôle de la contrebande de marchandise, mais aussi les passeurs d’hommes vers l’UE.

 

Les Militants du secteur droit ukrainien, bloqués à la périphérie de Moukatchevo après des affrontements meurtriers avec la police, refusent de déposer les armes sans les ordres de leur chef. Les civils de la zone ont été évacués, toutes les négociations ont jusqu’à présent échoué.

 

SWAT police et des unités spéciales de la garde nationale, ainsi que les agents de Service de sécurité (SBU) de l’Ukraine ont sécurisé la zone et le blocus des membres du groupe de droit secteur ultra nationaliste de l’Ukraine à la périphérie de Moukatchevo, qui se trouve très près des frontières hongroises et slovaques.

 

 

 

 


 

La suite de l’article : ici


 

 

Par histoireetsociete.wordpress.com – le 12 juillet 2015.

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La Russie utilisera son propre système de paiement par carte d’ici la fin de 2015

La Russie utilisera son propre système de paiement par carte d’ici la fin de 2015 | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

  

La Russie utilisera son propre système

de paiement par carte d’ici la fin de 2015

 

La Russie devrait passer à la carte de paiement nationale d’ici la fin de 2015, a déclaré le président Poutine, ajoutant que le pays avait besoin de changer la donne, alors que 90 pour cent des Russes utilisent des cartes de paiement étrangères, tels que Visa ou MasterCard.

 

« Nous lançons nos propres systèmes de paiement national cette année, » a déclaré le Président Poutine.

 

« Au moins 97 pour cent des clients en Russie ont une MasterCard ou une Visa », a déclaré M. Poutine. « Est-ce une situation normale ? Non ! » a-t-il ajouté.

 

Il a ajouté que l’économie était utilisée comme une arme politique. Voilà pourquoi la Russie doit prendre des mesures, mais cela ne signifie pas que la Russie va construire un mur le long de ses frontières, a-t-il dit.

 

« Nous allons utiliser tous les instruments de coopération avec tous les pays — les États-Unis, l’UE et les pays asiatiques », a-t-il dit, ajoutant que « Moscou développe avant tout des relations avec ceux qui veulent coopérer avec nous. »

 

« Les pays BRICS veulent cette coopération, ce sont des pays puissants, avec des perspectives de développement stratégique, ce sont les futurs dirigeants du monde et de l’économie mondiale. »

 

En mai la Vice-présidente de la Banque Centrale, Olga Skorobogatovala, a précisé que le système de paiement national de la Russie entrera en service d’ici la fin de 2015.

 

En mars 2014, Visa et MasterCard ont suspendu leurs services à un certain nombre de banques russes (SMP Banque, InvestCapitalBank, Rossiya et Sobinbank), dans le cadre des sanctions occidentales liées à la crise en Ukraine. La Russie a réagi en concevant son propre système national de paiement, sous le contrôle de la Banque centrale de Russie.

 

 

Par rt.com - echelledejacob.blogspot.be - le 11 juillet 2015.

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À l’heure grecque : pourquoi ne pas supprimer le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ?

À l’heure grecque : pourquoi ne pas supprimer le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


À l’heure grecque : pourquoi ne pas supprimer

le « droit des peuples

à disposer d’eux-mêmes » ?

Par Robert Charvin

 

 

L’indépendance des peuples, leur droit à disposer d’eux-mêmes, l’égale souveraineté des États font l’objet d’une contestation de fait de plus en plus vive de la part des puissances occidentales.

 

On a en mémoire les prétentions du « national-socialisme » et son « Ost-politique » visant à transformer les peuples européens écrasés militairement en colonies pour que l’Allemagne ait une main-d’œuvre, des terres et des ressources minières à bas prix, au nom de la supériorité de la race aryenne et de « l’espace vital » allemand : la souveraineté des États était purement et simplement niée.

 

On se souvient de l’hostilité au temps de la « décolonisation » au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, c’est-à-dire lorsque les mouvements de libération nationale voulaient en finir avec une domination directe exercée par quelques États européens, au nom d’une « mission civilisatrice » qui n’en finissait pas et qui générait un racisme institutionnalisé.

 

Jusqu’à la veille des indépendances, la pensée dominante, en France par exemple, considérait que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, principe fondamental de la Charte des Nations Unies, n’était qu’une disposition « politique » sans valeur juridique positive ni force contraignante.

 

Les États colonisateurs, la France en particulier, invoquaient leur souveraineté dans les affaires coloniales et l’exception de compétence réservée contre toute intervention de l’ONU. Ils allaient jusqu’à refuser de communiquer les renseignements sur l’évolution des « territoires non autonomes » en violation de l’article 73 de la Charte [1].

 

En tout état de cause, lorsque le principe de souveraineté protégeait les colonisateurs contre les indépendances, il était « sacralisé » ! Il servait à neutraliser le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes qui n’était, selon les puissances européennes, qu’une condamnation a posteriori de la volonté de conquête de l’Allemagne nazie contre les autres pays européens.

 

1. Aujourd’hui on constate que les grands États occidentaux, avec plus ou moins de retenue, refusent toute souveraineté aux peuples et aux États qui manifestent leur insoumission à une dominance qui est celle, avant tout, de pouvoirs privés (banques, firmes transnationales) qui n’ont pourtant aucune légitimité et aucun titre à exercer leur hégémonie.

 

Ces pouvoirs publics et privés occidentaux ne supportent aucun contre-pouvoir : ils applaudissent à l’exercice démocratique des élections et même aux « révolutions » seulement lorsqu’ils s’inscrivent dans la mouvance du système néolibéral.

 

Tous les « drapeaux » politiques sont tolérés pourvu qu’ils confortent l’espace financier et économique ouvert aux intérêts privés dominants : il peut s’agir du Qatar, de l’Arabie saoudite, quasi-féodaux et plus ou moins salafistes, de la Colombie des trafiquants de stupéfiants, de la Lettonie ou de la Hongrie qui malmènent les droits des minorités. Cette « diversité » n’a aucune importance : les responsables de ces pays savent parfaitement signer des contrats « rentables » pour eux-mêmes et pour l’oligarchie planétaire. Cette capacité basique est jugée suffisante !

 

Par contre, tous les moyens sont utilisés pour détruire les forces qui ne jouent pas suffisamment le jeu du néolibéralisme. Soit pour les empêcher d’accéder au pouvoir politique de leur pays, soit pour les liquider (et avec eux, s’il le faut, l’État) s’ils y sont. C’est ainsi que la Grèce de Syrisa est menacée.

 

Leur conception de la démocratie est très restrictive : elle ne concerne pas les droits économiques et sociaux ; elle est favorable au principe du pluralisme tout en marginalisant, par tous les moyens, ceux qu’elle considère comme « extrémistes », variables selon les circonstances ; elle se fait la championne de la liberté d’expression dont elle fixe cependant des limites (en France, par exemple, on applaudit vivement à « Charlie », mais on assassine certaines émissions dérangeantes de radio ou de télévision et le droit à l’information est sous le contrôle strict de quelques oligarques). La démocratie à l’occidentale est en réalité surtout celle du bavardage : l’impact recherché est une canalisation « soft » vers une pensée unique !

 

À défaut, on multiplie des « coups procéduraux », les blocages financiers, les sanctions de toutes natures. Ce que subit la Grèce de Syrisa en est une illustration : celle des Colonels et de la droite associée au Parti socialiste bénéficiait au contraire de toutes les indulgences, comme aujourd’hui la Hongrie de Orban ou la Lettonie, spécialiste en maltraitance des minorités, malgré les obligations de principe des membres de l’Union Européenne.

 

Enfin, on répugne de moins en moins à utiliser la violence et la force armée pour réaliser des coups d’État sous couverture « populaire ».

 

Le pouvoir néolibéral, à tous les niveaux, n’accepte pas son éventuelle remise en cause : les enjeux sont en effet devenus gigantesques.

 

Il n’entend pas dissoudre l’État : celui-ci joue un rôle d’auxiliaire des pouvoirs privés très utile. Sauf bien sûr, si l’État les perturbe ; dans ce cas, ils n’hésitent pas à le casser, lui préférant le chaos dont ils pourront, au moins partiellement, tirer profit. C’est le cas en Irak, en Libye, en Syrie, au Yémen.

 

Il sait aussi le faire imploser en créant des micro-États peu viables, comme ce fut le cas pour la Yougoslavie. À l’époque de l’abaissement des frontières, de l’intensification des relations transnationales, ce n’est pas le moindre des paradoxes que de voir augmenter le nombre d’États, souvent artificiels, comme le Kosovo, par exemple !

 

Ce pouvoir néolibéral global dont le cœur est étasunien a les moyens financiers d’organiser la subversion à l’intérieur des États et de transformer les inévitables conflits internes en guerre civile rapidement internationalisée, comme en Ukraine.

 

Il apparaît très ambigu dans la guerre contre Daech et son Califat, médiatiquement mis au premier plan, mais qu’il semble vouloir instrumentaliser (par exemple, contre Damas) tout en le combattant... avec modération : les Islamistes ont le mérite de participer à la destruction des États et de leurs frontières[2] !

 

Les institutions régionales participent aussi de ce bouleversement de l’ordre international. Les États-Unis ont ainsi réussi à subordonner le Canada et à exploiter le Mexique dans une structure commune ; l’Union Européenne a permis de ligoter ses États membres, imposant, quelles que soient les réactions politiques (en France en 2005, par exemple), une logique néolibérale à tous. La souveraineté de la Grèce, par exemple, n’est qu’une formule creuse, même si le Président Hollande prend la précaution hypocrite de rappeler qu’il « respecte » la démocratie grecque, sans pour autant en tirer la moindre conséquence politique !

 

2. Malgré cette pratique sans retenue, la pensée néolibérale reste honteuse

 

Dans les années 1930-1940, les courants autoritaires qui s’exprimaient dans toute l’Europe, et pas seulement en Allemagne, s’opposaient frontalement aux courants progressistes.

 

L’Espagne républicaine a été agressée par les armées allemandes et italiennes en soutien aux rebelles franquistes au mépris le plus absolu de la souveraineté de l’État espagnol.

 

Une fois vaincues, les forces progressistes étaient éliminées au nom de principes marqués de radicalité totalitaire.

 

Aujourd’hui, les dominants néolibéraux sont handicapés par leur faux démocratisme et leur pseudo « droitdel’hommisme ». Ils s’efforcent donc de conjuguer la poursuite de leurs intérêts par tous les moyens en les enveloppant de doctrines et de discours « humanistes », qui ont aussi l’avantage de contribuer à « tuer le politique » dans l’opinion[3] ! Ils avancent masqués.

 

Toutes les violations de la souveraineté, par des résolutions du Conseil de Sécurité, comme par les grandes puissances occidentales intervenant unilatéralement, s’appuient formellement et sans complexe sur un rappel approximatif du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de l’égale souveraineté des États consacrés par la Charte des Nations Unies.

 

Un certain droit humanitaire annihile le droit international général dont la Charte est le noyau dur et unifie les règles applicables aussi bien aux conflits internes qu’aux affrontements internationaux.

 

Les juristes de Cour, proches des ministères et de l’OTAN, inventent successivement, selon l’air du temps, ce qu’ils voudraient être de nouvelles normes, parfaitement adaptées aux intérêts d’une « globale gouvernance » de type occidentalolibéral.

 

Le professeur Mario Bettati, par exemple, qui a été conseiller du ministre des Affaires Étrangères, B. Kouchner, n’a cessé de militer, dans tous les cénacles de juristes « officiels » en faveur du « droit d’ingérence », première mouture de l’interventionnisme occidental anti-souveraineté, puis de la « responsabilité de protéger », seconde mouture « rafraîchissant » un droit d’ingérence largement discrédité, notamment dans les pays du Sud. Et de dénoncer la Russie (pour la Tchétchénie), la Chine (pour le Tibet) ou la Birmanie (ce qui ne coûte rien à personne), dans le droit fil de la stratégie de l’OTAN.

 

Pour M. Bettati et consort (notamment l’Organisation internationale de la Francophonie qui a oublié sa raison d’être originaire), la légitimité des « guerres justes » (concept archaïque et nocif) ne peut être limitée par une légalité « dépassée » : on feint, dans la doctrine occidentale dominante (dont les acteurs sont médiatiquement et professionnellement privilégiés), de croire à une philanthropie internationale incarnée par le seul Occident. Il s’agirait « d’épargner la douleur de l’injustice, le scandale de l’impunité, la révolte de la dignité bafouée » (sic) [4].

 

Cependant, cette « responsabilité de protéger » implique qu’une puissance tierce (ou une alliance politico-militaire comme l’OTAN) soit mieux à même d’assurer la protection des populations civiles que l’État directement responsable de ses citoyens.

 

Pourtant, de nombreuses questions sans réponse se posent :

 

• Seuls les États puissants sont en mesure d’user de cette pseudo nouvelle norme.

 

• La logique universaliste qui sous-tend le droit international et le principe établi de l’égale souveraineté des États est balayée au profit de certains « super » États s’autoproclamant champions de l’humanitaire.

 

• Il y a déformalisation (d’origine étasunienne) du droit en raison de la confusion avec une morale internationale, proche de celle du XIXe siècle.

 

• Il y a impossibilité de déterminer un seuil de déclenchement de la responsabilité de protéger : de vagues rapports de l’ONU financés par des Fondations occidentales seront-ils décisifs et garants de « l’objectivité » de leur appel à intervention (par exemple les Comités Tchétchénie, Human Rights Watch, ou l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme basé à Londres) ? La pratique des « deux poids, deux mesures » a toujours été flagrante en la matière.

 

Si toutes ces objections sont récusées, la logique occidentale voudrait que le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et celui de la souveraineté soit purement et simplement abrogé à la suite d’une révision explicite de la Charte des Nations Unies. Mais, le monde occidental ne peut se permettre de proposer des mesures aussi transparentes. Toute sa stratégie est basée sur l’occultation du réel et la manipulation des opinions. L’hégémonie de ses élites et l’absence de tout contrôle effectif sur elles doivent être dissimulées grâce à l’usage de procédures sophistiquées et de fictions juridiques.

 

La Nation souveraine et l’État indépendant, qui n’ont pas encore épuisé leur rôle historique, doivent néanmoins ne pas constituer un handicap pour le processus de mondialisation : les mondialisés, qu’ils soient grecs ou autres, doivent se soumettre de fait aux mondialisateurs étasuniens ou européens.

 

Ces mondialisateurs politico-affairistes sont dans l’obligation de tricher avec les citoyens de leurs pays, avec l’opinion dans les relations internationales, tout en séduisant par divers moyens une intelligentsia aux ordres pour renouveler les doctrines légitimatrices[5].

 

Ces tricheurs poursuivent donc leur travail de destruction de facto (et non de jure) de la souveraineté nationale, comme le démontre l’exemple grec, après tant d’autres événements de même nature, tout en lui rendant hommage... pour la forme.

 

 

 

Par Robert CHARVIN - Investig’Action – le 9 juillet 2015

 

Robert CHARVIN Professeur Emérite à l’Université de Nice - Sophia-Antipolis

 

 

 

Notes :

[1] Voir F. Luchaire. Droit d’Outre-Mer. PUF. 1959, p. 53. Et avant l’indépendance des colonies, l’argument du gouvernement français et de certains juristes était que l’indépendance juridique ne pouvait régler le problème du sous-développement, « au contraire, elle en complique les solutions » ! (p. 52), écrit François Luchaire. 


[2] Il convient de rappeler concernant le Moyen-Orient que les frontières étatiques en cours de bouleversement ont été édifiées au début du XX° siècle par les États européens, utilisant le nationalisme arabe contre l’Islamisme de l’Empire Ottoman ! Il y a par ailleurs longtemps que les États-Unis pactisent avec les Frères Musulmans, puis avec les Talibans. 


[3] Tous les problèmes sont prétendument évalués par les gouvernements occidentaux et leurs médias à l’aune des droits de l’homme, ce qui fausse profondément la réalité politique : c’est par exemple que la question israélo-palestinienne, de type colonial, est pervertie en un problème essentiellement humanitaire ! 


[4] Cf. Allocution de M. Bettati à l’ouverture du Colloque se la Société Française « pour » le droit international. La responsabilité de protéger. Pédone. 2008, p. 14. La préface de J.P. Cot, éphémère ministre de la Coopération de P. Mauroy, est plus réservée, ce qui n’est guère surprenant. 


[5] Cette intelligentsia qui délibérément se refuse à savoir, largement médiatisée, constate cependant que le monde change ce qui dispenserait de vouloir le changer, mais oblige à changer les idées et les concepts que l’on porte sur lui. Ces intellectuels assurent un service volontaire (gratifiant) en tant qu’auxiliaires des classes dirigeantes : ils en perdent la capacité à comprendre le monde qu’ils sont censés déchiffrer. Fonctionnant en vase clos, ils font la navette entre les petits mondes interconnectés de la politique, des médias et des idées, en ignorant leur ignorance. Comprendre le monde pour le transformer n’est pas leur préoccupation : ce n’est plus un produit mode. Quoiqu’il se passe, y compris si l’on étouffe le peuple grec, après bien d’autres, ces intellectuels éminents ne « s’occupent que de la météo du jour et bloquent l’aiguille au beau fixe ». Voir J.P. Garnier et L. Janover. La pensée aveugle. Éditions Spendler. 1993.


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L’ARMÉE UKRAINIENNE, LA TRANSNISTRIE, LES FORCES ARMÉES DE NOVOROSSIYA, UKRAINE - Entretien de Strelkov avec « Kolokol Russie

L’ARMÉE UKRAINIENNE, LA TRANSNISTRIE, LES FORCES ARMÉES DE NOVOROSSIYA, UKRAINE - Entretien de Strelkov avec « Kolokol Russie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


L’ARMÉE UKRAINIENNE, LA TRANSNISTRIE, LES FORCES ARMÉES DE NOVOROSSIYA, UKRAINE - Entretien de Strelkov avec « Kolokol Russie »

 

 

Igor Ivanovich a présenté sa vision sur la façon de résoudre le problème de la Transnistrie, de Novorossiya et de l’Ukraine, et son attitude envers les acteurs du Kremlin et envers Poutine personnellement, ainsi que son rôle dans l’histoire de la Russie. Strelkov a également levé le rideau sur son avenir politique.

 

Kolokol Russie (KR) : Igor Ivanovich, tout d’abord, nous aimerions connaître votre position sur la Transnistrie. C’est en ce moment le sujet d’actualité le plus urgent. Est-ce possible que la Russie soit trainée dans ce conflit avec la Moldavie et l’Ukraine ? Le scénario de l’Ossétie, par exemple, est-il possible ?

 

Igor Strelkov : Je vous l’ai déjà dit : ceci est une autre étape du plan qui vise à provoquer la Russie à s’impliquer directement dans des combats militaires, mais de façon à ce que notre pays se comporte selon le scénario proposé par l’ennemi. Je ne doute pas que, tôt ou tard, l’ennemi réussira à nous entraîner dans une guerre et essayera de nous forcer à capituler sur le front de la politique étrangère. Mais que notre Président capitule – Ca je ne le crois pas. La seule question est : où pourrait avoir lieu ce conflit ? La Transnistrie est à cet effet un tremplin idéal. Pour tout dire, cette zone est entourée par des pays directement hostiles à la Russie : l’Ukraine et la Moldavie. À ce propos, le fait que ces pays soient hostiles à nous est une réussite « exceptionnelle » de notre diplomatie et de notre politique étrangère. Ces « réussites » incluent le fait que la Transnistrie, qui est absolument prorusse et où, selon diverses estimations, 150 000 à 200 000 citoyens russes résident, est dans un blocus complet.

 

Il n’y a pas de connexion terrestre avec la Transnistrie, et les deux pays frontaliers à ce dernier fragment de l’Union soviétique sont intéressés à ce qu’il n’y ait pas de troupes russes, et même à ce qu’il n’y ait pas de Transnistrie du tout. En conséquence, la Russie devra agir de façon asymétrique si elle veut protéger son allié. Nous devons soit nous impliquer dans une guerre aérienne qui est extrêmement désavantageuse, vu que l’ennemi aura l’avantage d’utiliser sa défense aérienne basée au sol, soit essayer de forcer un corridor terrestre vers la Transnistrie. Cela sera immédiatement décrié comme une agression russe contre l’Ukraine et la Moldavie indépendantes. Tout ce qui arrive en Transnistrie est la conséquence de l’indécision, et, je dirais même du sabotage par certains individus dans le gouvernement Russe qui étaient déjà impliqués dans le problème ukrainien il y’a un an. Quand un corridor terrestre aurait pu être pris par un régiment ou une brigade afin de faire ce qui a été fait en Crimée, bien que limité seulement au territoire entre Kharkov et Odessa. Mais un an plus tard, nous nous trouvons maintenant dans une impasse. L’Ukraine est certainement prête pour la guerre et va évidemment attaquer la Transnistrie. Elle a développé ses défenses aériennes et préparé ses troupes.

 

KR : Et comment cela pourrait-il être accompli par l’Ukraine dans la légalité, vu que la Transnistrie fait officiellement partie de la Moldavie ?

 

I.S: Bien sûr, ce sera fait en accord avec la Moldavie. Toujours, chaque fois que je veux comprendre les actions de l’ennemi, je me demande comment j’aurais agi moi-même. J’aurais agi de la manière suivante : d’abord quelques provocations organisées à la frontière entre l’Ukraine et la Transnistrie, puis sous ce prétexte, la Moldavie pose un ultimatum à la Russie lui demandant de retirer ses soldats de la paix.

 

KR : Et si la Russie ne retire pas ses troupes ? Qu’arrive-t-il ensuite ?

 

I.S: Un autre ultimatum : demander de l’aide militaire à la Roumanie, etc. Tout dépend de leur compréhension de jusqu’où la Russie est prête à aller. Si elles estiment que la Russie n’est pas prête à défendre la Transnistrie par une voie militaire, ils vont immédiatement la détruire.

 

KR : Et pour l’instant, ils estiment que la Russie n’est pas prête à faire cela ?

 

I.S : Ils essaient d’avancer à petits pas. Comment ont-ils agi à Slavyansk ? Tout d’abord, ils ont tiré une salve d’armes. La Russie a gardé le silence ? Aha ! Utilisons donc plus de mortier ! Encore une fois, la Russie ne dit rien. Essayons l’artillerie. Encore une fois, la Russie est silencieuse. Essayons d’utiliser des armes chimiques. Et lançons du phosphore blanc ! Et puis, n’hésitons à bombarder la ville en utilisant de l’artillerie lourde. Ils ont compris que Moscou n’est pas prêt à réagir, alors allons de l’avant.

 

En Transnistrie, la même approche est suivie. J’ai déjà donné l’exemple de la grenouille qui est cuite lentement à feu doux. EIle ne réalise qu’on est en train de la cuire jusqu’à la fin, s’adapte à chaque phase, jusqu’à ce que finalement elle est cuite ! Le travail de créer ces provocations est maintenant mené par Mr Saakachvili – un homme qui crache sur l’Ukraine, sur Odessa, et sur la Russie.

 

KR : Pensez-vous que sa nomination était juste en relation au « projet Transnistrie » ?

 

I.S : Je pense que cela n’est pas un hasard ! Pour une raison ou une autre, il a n’a pas été nommé à Dniepropetrovsk, mais à Odessa. Comme on le sait, la région d’Odessa est à la frontière avec la Transnistrie.

 

KR : Quel est le but de ces actions ? Le but de retirer la Transnistrie à la Russie ? C’est pour se venger ?

 

I.S : Oui, ils n’ont aucune raison de prendre la Transnistrie ! C’est seulement un élément minime dans une grande situation géopolitique. Le but principal est de forcer Poutine à capituler. De lui faire perdre complètement sa crédibilité et son autorité. Ils l’ont amené, comme dans le vieux conte de fées, à une croisée de chemin : une route mène à la guerre ; l’autre route mène à la capitulation. Et la route de la capitulation mène également à une croisée de chemin – à nouveau vers la guerre et vers la capitulation. C’est tout le système ! Si la Russie s’était lancée dans un conflit direct avec l’Ukraine il y a un an, le pays et le Président lui-même auraient reçu un grand nombre de points négatifs dans l’économie et la politique, mais il y aurait eu un énorme plus, de Kharkov à Odessa ! La Russie aurait pu réintégrer des millions de citoyens russes ainsi que des territoires avec d’énormes ressources économiques… Et maintenant, plus d’un an plus tard, ces avantages sont déjà inexistants.

 

Maintenant, le nombre de points négatifs a dépassé les aspects positifs. Et plus nous essayons de négocier avec ceux qui sont par principe contre l’entente, et plus notre champ de manœuvre sera restreint avec le temps qui passe.

 

L’ennemi se renforce constamment, il voit notre indécision. Dans le monde capitaliste – le monde de ces prédateurs – c’est simple : si vous ne réagissez pas, tout agira contre vous – des ours polaires aux derniers cafards – chacun va essayer de prendre une part du gâteau.

 

Déjà la Moldavie réalise que la Russie n’est pas un réel « ours menaçant » et elle tente d’en prendre une bouchée.

 

Ensuite, l’insolence polonaise et l’impudence des États baltes ne peuvent qu’augmenter – au point que nous ne pourrons que reculer et essayer de négocier.

 

Maintenant, même si nous essayons d’assurer l’intégrité de la Transnistrie par la voie diplomatique, par exemple en disant que nous allons nous battre à cet effet, nous allons encore une fois tomber dans un piège. Vous rappelez-vous du « merveilleux » « plan Kozak » ; quand nous avons reconnu l’intégrité territoriale de la Moldavie ? De même, nous reconnaissons maintenant l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans le Donbass. Magnifique ! À présent, nous n’avons pas de base juridique pour y intervenir, sauf en conformité avec l’ancien accord avec la Moldavie. Et si demain le Parlement moldave décide de dénoncer cet accord, alors nous ne serons couverts d’aucune façon. Légalement, nous devrons retirer les troupes.

 

KR : Mais la Transnistrie se considère comme une république indépendante

 

I.S : Elle se considère ainsi, mais personne ne l’a reconnue. La Transnistrie est une république indépendante depuis longtemps (depuis 1992) et, contrairement à la RPD et à la RPL, il n’y avait jamais eu de négociations avec Chisinau sur la façon de continuer de faire partie de la Moldavie en échange contre l’obtention de « droits spéciaux ». Toutefois, la Russie a continué de considérer la Transnistrie comme appartenant à la Moldavie.

 

KR : Mais, si l’accord est abandonné par le Parlement moldave, alors la Russie pourrait en réponse reconnaître la Transnistrie, comme nous avions reconnu l’Ossétie du Sud. Est-ce possible ? Et comment cela affecterait la situation ?

 

I.S : Une reconnaissance est possible. Toutefois, si l’accord est rompu et que nous reconnaissons la Transnistrie comme un État indépendant, alors nous devrons nous battre !

 

KR : Oui, comme en Ossétie du Sud…

 

I.S : La seule différence est qu’en Transnistrie, nous n’avons rien de similaire au tunnel de Roksky pour relier la Russie avec le territoire. Nous avons seulement des couloirs aériens qu’on nous ne laissera pas utiliser. Par conséquent, comme je l’ai dit, il y a deux solutions pour la Russie : soit se battre soit se rendre.

 

KR : Et dans ce cas, un ordre peut être donné à l’Armée de Novorossiya d’attaquer ?

 

I.S : L’Armée de Novorossiya est trois fois plus petite que son adversaire. Pensez-vous que l’attaque a une chance de succès ?

 

KR : Il y a des rapports selon lesquels deux corps prêts au combat ont déjà été formés.

 

I.S : Si je prends un papier et écris dessus de former deux unités prêtes au combat, cela ne fera pas apparaitre deux unités prêtes au combat. Oui, l’armée de Novorossiya était plus prête au combat que le SBU durant l’automne passé, mais ce n’est plus le cas. Ils ont attendu, ont créé « Minsk-1 puis « Minsk-2 … L’Ukraine elle n’a pas perdu de temps. En outre, les ressources et les effectifs de l’Ukraine dépassent de loin les ressources du DonbassC’est juste que l’ennemi a beaucoup de gens stupides. Même si tous les résidents de Donetsk et de Lougansk avaient un char d’assaut, la population ne sera pas pour autant transformée en un corps de chars. Pour les militaires, cela est absolument évident.

 

KR : Y’aura-t-il un « Minsk-3″ sur la Transnistrie après les provocations dans cette région ? Afin de faire cuire la grenouille à feu doux et hypnotiser la Russie de plus belle ?

 

I.S : L’Ukraine est obsédée par la guerre. Comme un toxicomane qui est accro aux drogues dures, l’Ukraine ne peut pas ne pas se battre. C’est un cercle éternel : Elle se prépare au combat, provoque la Russie, est rebutée, se prépare à nouveau et provoque à nouveau. L’Ukraine ne peut pas exister en paix parce que toutes ses ressources sont destinées à la guerre. La victoire dans cette guerre est une chance minime que l’Ukraine a de survivre.

 

Ils ne peuvent pas geler la situation. Ils sont condamnés à se battre, car un gel conduit automatiquement à la suppression de la Junte de Kiev. Pour une raison simple : dès qu’il n’y a pas de dopage externe – sous la forme de l’ennemi extérieur Russe - des questions embarrassantes vont immédiatement commencer : pourquoi tout va si mal après la « révolution de la dignité » ? Seule une victoire totale peut assurer la survie de l’Ukraine comme un État, ou plutôt comme un pseudo-état. Alors, ils vont se battre, qu’importe combien de « Minsk » sont conclus avec eux.


Et je me demande aussi : Vladislav Sourkov (l’adjoint du président pour la CEI, – KR), est-il complètement stupide ? Probablement pas ! C’est quelqu’un d’intelligent et de talentueux. Alors, qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que c’est un rat ! Cela veut dire qu’il a formé la politique du pays d’une manière qui ne l’a jamais conduit au succès ! Il l’a développée puis l’a à plusieurs reprises relancée : « Minsk-1 a échoué, il lance « Minsk-2, le deuxième Minsk ne mène à rien ? Il va lancer un troisième ! Entre temps, les circonstances extérieures pour la Russie se détériorent avec chaque relance. Et je suis à cent pour cent sûr qu’il est bien conscient que tout cela est voué à l’échec. Mais ça lui est avantageux. À lui personnellement ou à son patron. Et qui est son patron ?

 

KR : ???

 

I.S : Comment est-il parvenu à l’administration présidentielle ? Rappelons-le, c’est à partir d’Alfa Group. Qui dirige Alfa Group ? Friedman, avec l’aide de qui les capitaux étrangers sont venus en Russie pendant la période des privatisations.

 

Maintenant, Sourkov et Friedman sont en excellents termes. La question se pose d’elle-même : pour qui travaillez-vous, Vladislav Yuryevich ? Pour le Président, ou peut-être pour quelqu’un d’autre ? La réponse, je pense, est évidente. Et ce n’est pas pour le Président.

 

 

 

PAR NAHIASANZO (Novoros News) - traduit et édité par Linda Kadd - slavyangrad.fr – le 7 juillet 2015.

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La construction de l’Union Européenne : une organisation libérale au service du capitalisme

La construction de l’Union Européenne :  une organisation libérale au service  du capitalisme | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


La construction de l’Union Européenne :

une organisation libérale au service

 du capitalisme

 

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les pays capitalistes se retrouvent dans une situation économique extrêmement compliquée, avec un fort endettement et des pays à reconstruire matériellement et économiquement. Parce qu’ils devaient rééquilibrer leurs comptes, ils ont fait appel aux États-Unis, qui, ayant tiré très bon compte de la guerre, proposent aux pays européens le plan Marshall, plan d’aide économique, soit de prêt. Le plan est confié à l’OECE (Organisation européenne de coopération économique), qui vise à organiser une coopération économique durable entre pays européens, et exécuter un programme commun de relèvement, l’Economis Cooperation administration, mais également Export-import Bank. Dix-sept pays d’Europe reçoivent ainsi des prêts à travers le Plan Marshall.

 

Les États-Unis, grâce à celui-ci, s’imposent comme régulateur de l’économie en Europe et comme garant d’un impérialisme économique. Ils vont également veiller à empêcher la montée de tout mouvement communiste à l’ouest de l’Allemagne, notamment dans les pays comme la France, où le Parti communiste, au sortir de la guerre, s’est largement renforcé. Les libéraux européens avancent dans le même temps l’idée d’une communauté économique, visant à créer des États-Unis d’Europe sur un modèle étasunien.

 


Ainsi, en 1951, se tient la mise en écrit du traité de Paris sur la CECA (Communauté économique du charbon et de l’acier). Celle-ci vise à mettre en œuvre un marché commun du charbon et de l’acier, en supprimant les droits de douane et les restrictions entravant la libre circulation des marchandises, et en supprimant les aides et subventions accordées aux productions nationales. Ce premier traité signe l’avancée du libéralisme économique, soit le recul du pouvoir de l’État sur les productions économiques, ainsi que l’avancée de la suprématie de l’industrie capitaliste sur la production, soit la dérégulation de la production. Les pays concernés par ce traité sont la RFA, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et la France.

 

Les libéraux ne s’intéressent pas seulement aux domaines industriels, mais visent également à joindre à cette union économique une union politique et militaire, face à l’alliance de pays socialistes que constitue le Pacte de Varsovie.

 

En effet, l’idée d’une protection militaire européenne s’éveille également. Suite au déclenchement de la guerre de Corée en 1950, Jean Monnet prend l’initiative de proposer la CED (Communauté européenne de défense), qui serait une armée européenne dans laquelle serait, bien entendu, réintégrée l’armée ouest-allemande, permettant sa remilitarisation face à la montée en puissance des États socialistes, notamment de la RDA.

 

Mais la construction d’une armée européenne se serait également accompagnée d’une communauté politique européenne (CPE), qui serait une fédération des États européens sur le modèle étasunien. Ces deux idées sont finalement abandonnées. 
Cependant, dès 1955, en réponse au Pacte de Varsovie, de nouveaux projets sont impulsés, notamment l’Euratom et le CEEA, projet d’énergie atomique. La communauté européenne devient alors le support, pour les pays européens, de la lutte contre l’Union Soviétique et ses alliés, sur le plan économique avec le libre-échange, mais également par la dissuasion atomique.

 

Le Traité de Rome du 25 mars 1957 vient confirmer la construction d’une coopération économique, mais surtout politique avec la CEE. Le traité a d’abord comme particularité de ne pas avoir de limite temporelle, à la différence de la CECA qui avait une limite de 50 ans. Le Traité de Rome n’a pas non plus de procédure de retrait. Il est également couplé à l’association des territoires dits d’outre-mer (en réalité des colonies), qui garantit la coopération commerciale (zone de libre-échange) entre ceux-ci et chacun des États de la CEE, et la coopération financière avec la FED, celle-ci étant un outil du néo-colonialisme. Il faut souligner qu’en 1957, un certain nombre des anciennes colonies ont conquis par la lutte leur indépendance. Le traité élargit la coopération dans la quasi-totalité des domaines économiques (hormis les domaines publics), qui sont soumis au marché commun, c’est-à-dire à l’union douanière, où les droits de douane sont abolis.

 

Le Traité de Rome institue des pouvoirs supranationaux qui touchent notamment les transports, l’agriculture et les politiques commerciales. La Commission européenne veille à la mise en place des objectifs du traité, le Conseil européen est le pouvoir décisionnel, et le Parlement européen a une fonction consultative.

 

En 1979, le Conseil européen prend la décision de créer le SME (Système monétaire européen), notamment grâce au Fonds européen de coopération monétaire. En effet, l’ERT (table ronde des industriels européens) pousse la CEE à introduire une monnaie unique qui permettrait d’enlever les barrières tarifaires entre les pays, l’un des derniers obstacles à la libéralisation européenne.


L’Union européenne la fixe alors comme objectif dans l’accord de Maastricht de 1991. Depuis 1985, l’abolition des contrôles aux frontières communes est mise en place grâce à l’accord Schengen, qui prévoyait la suppression des contrôles aux frontières et à l’intérieur de l’union. Cependant, l’accord de Schengen prévoit également le renforcement du pouvoir des institutions européennes, en élargissant leurs domaines de compétence, notamment la politique étrangère et la recherche, envisageant donc une union politique, soit l’approfondissement de la gouvernance européenne au détriment de l’autodétermination des peuples et de la souveraineté nationale.
 Celle-ci est scellée au traité de Lisbonne, signé en 2007, prévoyant la mise en application d’une constitution européenne, et renforce l’indépendance de l’Union européenne à l’égard des États.


La gouvernance de l’Union européenne s’affirme verticalement, avec des décisions qui ne sont pas coopératives, mais bien autoritaires : elles ne s’établissent pas d’égal à égal, mais constituent un pouvoir supranational surplombant la souveraineté nationale.

 

Au-delà de ça, elle se base sur des inégalités et la compétition. En effet, l’UE institutionnalise les mécanismes de coopération, mais fige les relations entre les pays européens.
 Elle n’est pas une force de paix comme le prouve son programme d’énergie atomique (EURATOM), son rôle dans la désintégration de la Yougoslavie et la guerre civile qui s’en est suivie, ou encore son intervention impérialiste en Ukraine qui produit aujourd’hui une situation catastrophique.

 

 

 

Par Saskia - Investig’Action – le 4 juillet 2015.

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SYRIZA : SUR LE GÂTEAU DE QUI ? Négocier, mais pourquoi ?

SYRIZA : SUR LE GÂTEAU DE QUI ? Négocier, mais pourquoi ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


SYRIZA : SUR LE GÂTEAU DE QUI ?

Négocier, mais pourquoi ?

Par Auran Derien

 

Ils ne se décident pas à sortir du goulag européen. Pourquoi ? Les solutions alternatives existent et ils ont « promis » de rester au service du peuple. Hormis la réponse claire et précise que formulerait une victime des révolutions de couleur — personne ne désobéit aux ordres donnés par les complices de l’empire sous peine de mort pour lui et les siens —, il se peut aussi que Syriza incarne la cerise sur le gâteau pour tous les membres de la zone euro.

 

Ils font le spectacle, balbutient des phrases toutes faites, expriment des sentiments convenus, avec une intonation d’acteurs. Ils rencontrent les fonctionnaires européens, ces figures hautaines dont on a pu constater, il y a peu, à quel point chacun est rempli de courage. Pendant ce temps, les responsables placés à la tête des autres pays européens ainsi qu’à la Commission sont tranquilles pour poursuivre le programme d’affaiblissement de l’Europe, obsession des fanatiques anglo-saxons depuis l’époque napoléonienne. 

 

 

Négocier, mais pourquoi ?

 

La descente aux enfers de la population grecque est connue. Le PIB a chuté de quasi 25 % en 8 ans, ce qui rappelle à quel point les efforts pour se hausser sont difficiles alors que les responsables de la finance détruisent tout en un clin d’œil. Les dépenses publiques, depuis la crise de 2007, ont baissé de plus de 18 % alors que les recettes fiscales ont cru de 2,5 %. La dette publique a évolué très raisonnablement, elle a à peine cru d’environ 20 % sur la même période, et l’excédent primaire, calcul demandé par les usuriers, a débuté en 2011 et ne cesse de se confirmer. Tout cela est bien meilleur que les résultats affichés par la plupart des autres pays de la zone euro.

 

À telle enseigne que le satrape placé à la tête du Mécanisme Européen de Stabilité (MES), Klaus Regling, affirmait l’an dernier (en avril 2014) qu’il n’y avait aucun problème pour le renouvellement de la dette grecque sur les 10 prochaines années.

 

 

La dette grecque 

 

Jusqu’à plus ample informé, elle est détenue à 40 % au moins par le M.E.S. de l’Union Européenne, le reste est entre les mains du FMI et des pays de l’Union. En période de hautes eaux, grâce à la création monétaire forcenée des « faux-monnayeurs », les taux d’intérêt sont négatifs, le poids global des intérêts est donc faible et l’amortissement s’étale sur un délai très long, presque une génération (25 ans).

 

Toutefois les usuriers, qu’ils soient privés ou publics, veulent des esclaves pour l’éternité. La dette, c’est le contrôle facile sur l’humanité, surtout lorsque la monnaie ne coûte rien à produire. Pour obtenir les clauses favorables du paiement des intérêts à partir de la dixième année après le début du prêt, et un délai d’exemption avant ce premier versement, il faut remplir des conditions : imposer des hausses de TVA, impôt uniquement payé par les ménages résidents, que l’on appauvrit au passage ; éliminer les retraites puisque le bétail doit travailler jusqu’à son dernier souffle, contrairement à ceux qui possèdent la richesse ; privatiser au profit des « faux-monnayeurs », à qui il suffit d’émettre des dollars (ou des euros) pour acheter ce que bon leur semble. Or, Syriza s’est prosterné devant ces idoles. Il a augmenté la TVA sur certains produits, réduit les retraites — supprimé la retraite anticipée — vendu des infrastructures, le port du Pirée, les chemins de fer, les aéroports. Les financiers ne sont pas satisfaits ? Ou est-ce un scénario pour duper ?

 

 

L’obsession de la révolution permanente

 

De même que l’empire et ses affidés européens ont détruit les régimes arabes trop stables et indépendants, de même ils éliminent ceux qui ne leur conviennent pas en Europe. Le remplacement en Allemagne a commencé avec les guerres mondiales. En France, il a suivi le départ de De Gaulle. En Italie, le pouvoir de Berlusconi a été délogé au profit d’horreurs pires encore. En Espagne, le niveau dans lequel se meut le pouvoir est tellement répugnant que les élites d’Amérique latine ont fait peur à l’ancien responsable Felipe Gonzalez, qui a fui le Vénézuéla, sous les huées d’une population chaque jour plus lucide. Il y a peu, l’empire US s’en est pris à l’Ukraine, et désormais l’abcès de fixation se trouve en Grèce, spectacle qui permet de faire marcher les autres pays au rythme du Bilderberg

 

On ne saurait passer sous silence le chantage de Goldman Sachs placé à la tête de la BCE, Mario Draghi, dont le programme d’émission de monnaie est une horreur pour la population, mais un cadeau fantastique à tous ceux qui spéculent.

 

Malgré des concessions, le spectacle grec continue. On cache ainsi la destruction de l’Europe, et l’ampleur donnée aux négociations servira à montrer aux éventuels « inconformes » d’autres pays qu’il n’y a aucune chance de changer quoi que ce soit sur le fond. Quelques points de détail sont susceptibles de modification, mais l’essentiel doit être décidé par les chargés de mission du bien en soi qui, depuis la guerre de Sécession aux États-Unis, ont montré leur aptitude à répandre ce bien sur la terre

 

Le sociologue James Petras a rappelé opportunément que Syriza a reconnu la légitimité de la dette externe d’un montant approximatif de 350 billions de dollars, alors qu’elle trouve sa source dans des escroqueries financières habituelles. Le parti a déclaré qu’il voulait la rembourser. Syriza a affirmé sa volonté de rester dans l’Union Européenne et la zone euro. Il a passé un accord avec un parti favorable aux infamies de l’OTAN. Le ministre de la Défense a offert à l’organisation de nouvelles bases, en particulier sur l’île de Carpathos. Il a pompeusement proposé de créer un espace de défense avec Chypre et Israël.

 

Dans le même mouvement, la Turquie est agitée par les agents habituels du chaos, la Macédoine est mise en ébullition avec un plan qui a déjà fonctionné dans les Balkans et en Ukraine, et tout pays européen est susceptible de connaître les mêmes soulèvements organisés par les démons de l’ombre. Après que la TVA, les retraites, les biens publics, tout le programme de pillage de la Grèce aura été réussi, viendra le tour des autres parties, du moins pour ce qu’il en reste, car la France et l’Allemagne ont déjà quasi tout donné.

 

 

Syriza sera-t-il finalement un leurre de plus ? 

 

Sa fonction serait-elle d’attirer les mécontents vers de pseudo contestataires qui, en réalité, se prosternent sur l’essentiel ? Avec Syriza, les alternatives sont éliminées par fragmentation de l’opposition. En même temps, il permet de peaufiner la liquidation de l’Europe, désormais offerte en prime aux populations venant du vaste monde. 

 

 

 

Par Auran Derien - metamag.fr - le 22 juin 2015.

http://metamag.fr/metamag-3018-SYRIZA--SUR-LE-GÂTEAU-DE-QUI-.html

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LE PAPE FRANÇOIS RÉSISTE AUX PRESSIONS DE WASHINGTON

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LE PAPE FRANÇOIS RÉSISTE AUX

PRESSIONS DE WASHINGTON

 

 

Comment ne pas parler de cette visite historique du président Vladimir Poutine au Vatican ? Ce n’est pas la première fois que le président Poutine rencontre le pape François, mais c’est la première fois dans un contexte aussi explosif.

 

Washington et ses alliés accusent ce Président d’être le grand responsable des guerres, particulièrement en Ukraine et au Moyen-Orient. Si nous tenons pour acquis le message que nous livre la presse officielle dont Washington est le maitre d‘œuvre, nous comprendrons que c’est l’Occident qui fait tout pour qu’il n’y ait pas de guerres alors que Poutine ne cesse de menacer d’invasion les pays pacifiques de l’Europe. À les entendre, Poutine est une menace terrible, véritable épée de Damoclès, suspendue au-dessus de tous ces pays qui ne veulent que la paix. Comment, en pareille circonstance, ne pas déployer tous les moyens et les forces nécessaires pour faire entendre raison à ce Président menaçant et envahisseur ? D’où suit, évidemment, l’armement le plus complet de tous ces peuples par l’envoi d’armes les plus sophistiquées et d’instructeurs militaires pour assurer leur formation à la guerre.

 

On parle de transport en Europe d’armements lourds et de préparatifs pour une guerre en Europe. Du 26 septembre au 6 novembre, l’OTAN et Washington réaliseront le plus important exercice militaire depuis la fin de la guerre froide.

 

« Il se déroulera en Italie, Espagne et Portugal du 28 septembre au 6 novembre, avec des unités terrestres, aériennes et navales et avec des forces spéciales de 33 pays (28 OTAN plus 5 alliés) : plus de 35mille militaires, 200 avions, 50 navires de guerre. Y participeront aussi les industries militaires de 15 pays pour évaluer de quelles autres armes a besoin l’OTAN. »

 

Cette mise en scène avec tout ce qu’elle comporte de conditionnement et manipulation de l’opinion publique risque de perdre beaucoup de crédibilité avec cette visite du président Poutine au pape François. Ce dernier sera en contact direct avec le principal accusé de l’Occident et entendra la version non censurée de ce dernier. Il y a risque à ce que le pape François décode la manœuvre et découvre le caractère guerrier et manipulateur de cet Occident.

 

Cette situation explique toutes les initiatives, prises par les représentants de cet Occident auprès du Vatican, pour que le pape ne reçoive pas Poutine. Ces initiatives, de toute évidence, n’ont pas donné les résultats escomptés. D’autres initiatives furent prises pour encadrer de plus près cette rencontre. Les conseils et consignes ne manquèrent pas pour que le pape ne se laisse pas tromper. Rien n’y fit. Le pape a reçu le président Poutine et la rencontre s’est réalisée à huit-clos avec la seule présence des deux traducteurs, choisis par chacun des interlocuteurs.

 

Il importe de rappeler que le pape François ne s’était pas compromis avec Washington et l’Occident sur la question de l’Ukraine et que cela les inquiétait déjà beaucoup. Habituellement, cette collaboration du Vatican avec ses partenaires occidentaux allait de soi, mais voilà que ce pape François veut en savoir plus et que sa porte est ouverte à ceux qui peuvent lui donner de première main l’information la plus ample sur ce qui se passe dans le monde. En cela, cette rencontre du pape François avec le président Poutine est vraiment historique. Le pape s’affirme comme indépendant et souverain par rapport à Washington.

 

Conscient des pressions exercées sur lui et auxquelles il a su résister, le pape François a accueilli comme prévu le président Poutine au Vatican. Après les photos et les salutations d’usage, les deux hommes se sont retirés dans une pièce à part pour aborder les grands et graves problèmes qui interpellent notre monde.

 

La réalité est que les deux hommes sont sortis avec le sourire, après plus de 50 minutes de dialogue. Il ne fait aucun doute que le président Poutine, a exprimé son point de vue et remis les pendules à l’heure quant au conflit en Ukraine. Il aura rappelé que l’actuel gouvernement est le résultat d’un coup d’État préparé de longue main par Washington et l’OTAN. Il aura également précisé que l’actuel conflit met en cause le gouvernement de Kiev avec une partie de la population ukrainienne qui est de souche et de culture russes. Ces derniers n’ont pas accepté ce changement inconstitutionnel du gouvernement. Depuis, ils sont la cible d’attaques qui ont fait à ce jour plus de 6 000 morts et de mesures législatives qui les privent de leurs droits les plus fondamentaux. La langue russe ne fait plus partie du décor législatif et les pensions destinées aux personnes âgées et en nécessité de subsistance ont été éliminées. Une occasion, tout indiquée, pour rappeler au pape François, ses propos lors de sa visite récente en Bosnie-Serbie. Une approche avec laquelle il ne peut qu’être entièrement d’accord.

 

« La coexistence de trois communautés, les Serbes orthodoxes, les musulmans bosniaques et les Croates catholiques, « témoigne au monde entier que la collaboration entre diverses ethnies et religions en vue du bien commun est possible », a-t-il dit dans son premier discours de la journée. »

 

Déjà, le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Vatican avait évoqué cet aspect dans un document préparatoire à cette visite.

 

« Il est nécessaire d’assurer une égalité fondamentale entre tous les citoyens et entre toutes les classes sociales, culturelles et politiques qui font partie de ce pays, de telle manière que tous se sentent des citoyens avec une identité spécifique, indépendamment du nombre. (Traduction de l’auteur)

 

Les accords de Minsk insistent pour que le gouvernement de Kiev aborde cette question avec les populations du Donbass, de manière à en arriver à une nouvelle constitution qui saura leur reconnaître tous leurs droits dans une Ukraine remodelée. Il faut noter que sur ce point, gouvernement de Kiev, non seulement, il n’a rien fait, mais il a durci les mesures législatives à l’endroit de ces populations.

 

Le président Poutine aura certainement mis l’accent sur le fait que le conflit en Ukraine n’est pas un conflit entre la Russie et l’Ukraine, mais entre le gouvernement de Kiev, sous tutelle de Washington, et les populations de source russe du Donbass.

 

Il ne fait pas de doute que le pape François a eu une oreille attentive aux divers propos du président Poutine et que ce dernier en a fait tout autant.

 

Je vois comme un symbole prophétique la remise au Président Poutine du médaillon de l’Ange de la paix qui vainc toutes les guerres. Chacun peut, évidemment, avoir sa petite idée sur le sujet, mais dans mon cas, je vois dans ce président, pas tout à fait comme les autres, une figure qui transcende ce monde du mensonge, de la tromperie et d’ambition de conquêtes et de domination dans lequel nous vivons. Je pense que le pape François a vu en Poutine un homme sincère, qui veut vraiment la paix et qui agit pour faciliter l’émergence d’un monde multipolaire et multicentrique.

  

Un moment historique qui marque l’affranchissement du pape François de l’autorité dominante de Washington et de ses politiques dans le monde. Dans cette rencontre, il se révèle davantage comme le pasteur d’une Église, patrimoine d’humanité que comme un chef d’État au service de politiques douteuses.

 

 

 

Par Oscar Fortin - humanisme.blogspot.be – le 17 juin 2015.

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Vidéo - Ukraine - Pourquoi Poutine ne reconnait pas la DPR et la LPR comme États souverains

Vidéo - Ukraine - Pourquoi Poutine ne reconnait pas la DPR et la LPR comme États souverains | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Vidéo - Pourquoi Poutine ne reconnait pas

la DPR (*) et la LPR (**) comme États souverains

 

Grâce à mon génial ami Tatzhit Mikhaïlovitch, je peux, encore une fois, partager avec vous la version sous-titrée d’une déclaration vidéo d’importance cruciale faite par Nicolas Starikov. Les hourras patriotes [ultranationalistes russes, NDT] vont être furieux, mais beaucoup d’entre vous apprécieront la sophistication de la stratégie de Starikov (bon, en fait de Poutine).

 

Régalez-vous !

 

le Saker

 

Vidéo de Nicolas Starikov sous-titrée en français - traduction des sous-titres : Claude Rodier

 

 

>>> Voir la vidéo

« Nicolas Starikov Pourquoi Poutine ne reconnait pas D/LPR comme états souverains (fr-ang-all) » ici

 

 

 

Transcription

 

Avant de parler de ce qui va se passer, je suggère que nous nous mettions d’accord pour dire que les sentiments n’interviennent pas ici. Parce que nous allons parler de choses sérieuses et que les émotions ne pourraient être qu’un obstacle.

 

Permettez-moi de préciser par écrit un certain nombre de choses… Qu’ont fait nos adversaires géopolitiques pendant des siècles ? Ils ont une technique particulière, regardez :

 

L’Inde, année 1949. Nos « partenaires » anglais, grâce à l’URSS qui a gagné la Seconde Guerre mondiale, sont poussés hors du pays.

Oui, le peuple indien réclame son indépendance, mais il aurait pu la réclamer un autre siècle, s’il n’y avait eu les chars soviétiques à Berlin – et, encore plus important, les chars soviétiques dans la Corée voisine.

 

Dans ces conditions, il fallait que l’Angleterre et les autres puissances coloniales montrent qu’elles sont pour la liberté et l’égalité. Elles ont donc « libéré » l’Inde.

 

Alors, que font-elles ? Elles divisent l’Inde en deux parties. Elles créent le Pakistan. Pour ceux qui ne le savent pas, le Pakistan n’avait jamais existé auparavant, c’est un État artificiel.

 

Le nom même de « Pakistan » a été inventé par des étudiants indiens – à Londres, bien sûr. Le pays a été déchiré en deux selon l’appartenance religieuse :

Les hindous vont en « Inde », les musulmans vont au « Pakistan ». Donc, les gens sont déplacés, tragédie nationale…

 

Que s’est-il réellement passé ? L’Inde s’est libérée – ils ont créé l’anti-Inde. Et on l’a appelée le Pakistan. Ainsi, quand ils perdent le contrôle d’un pays, ils créent un contrepoids.

 

Puis ils les ont facilement dressés l’un contre l’autre, ils ont soutenu des organisations terroristes, et ainsi de suite. Le Pakistan est un foyer de [terrorisme islamique], même maintenant, l’Inde a ses terroristes locaux et ses séparatistes aussi…

 

Je montre ceci une fois encore : quand un territoire glisse hors de leur contrôle, ils créent un contrepoids. Inde – anti-Inde.

 


La même année, 1949, la Chine est en proie à une guerre civile de trois ans. En 1945, les Japonais sont chassés, ils ont discuté pendant un an, et commencé à se battre.

 

L’URSS soutient le président Mao, les États-Unis soutiennent Chang Kaï-chek. Mao gagne. Que font les Américains ?

 

Ils font l’anti-Chine. Ils évacuent le reste des hommes de Chang Kaï-chek, les protègent avec leur marine, et créent Taiwan… Sur l’île de Formose. Chine – anti-Chine.

 

Il y a beaucoup d’autres exemples très similaires, je ne veux pas approfondir maintenant…

 


La Russie, les élections de 2011. Qu’ont-ils fait ?

Navalny, les protestations-Bolotnaya, les « bandes blanches » partout, la discorde dans tous les partis politiques – la Russie est au bord d’un coup d’État…

Le tout se termine positivement – Poutine [a été démocratiquement élu] président. Ils ont perdu leur influence en Russie. Que font-ils ? Ils créent l’anti-Russie.

 

Où ? En Ukraine. Dès que Poutine est devenu président, dès qu’ils ont réalisé qu’ils ne peuvent pas déstabiliser le pays de l’intérieur, ils ont commencé à créer l’anti-Russie en Ukraine.

 

Mais, vous savez, ils utilisent les principes du « marché libre ». Contrôlé par eux, oui, mais quand même « libre ». Ainsi, ils avaient l’intention d’utiliser les élections [ukrainiennes] de 2015 et de les rendre « libres ».

 

Mais, vous le savez nous leur avons forcé la main, Ianoukovitch a refusé de signer l’Accord d’association avec l’Europe, alors ils ont dû y aller en faisant un coup illégal, sanglant, à la place – blâmer la Russie pour cela, et créer l’anti-Russie.

 

Alors, quelles sont les perspectives ? Comme partout ailleurs. Ils créent un contrepoids, lui donnent de l’argent, des armes, et finalement – le forcent à attaquer.

 

Ainsi, après le coup d’État, ils ont commencé à préparer l’Ukraine à faire une guerre avec la Russie. Est-elle plus faible ? Bien sûr. Mais ce n’est pas un petit État, il a une population de plus de 40 millions d’habitants !

 

Si les USA les arment et les endoctrinent assez, cela pourrait très bien fonctionner. Et il est important de comprendre qu’ils n’ont pas besoin que l’Ukraine gagne, ils ont juste besoin de la guerre.

 

Plus il y aura de Russes et d’Ukrainiens qui s’éliminent entre eux – mieux c’est pour les Américains, c’est ce qu’ils veulent.

 

Que peut faire la Russie ? En Ukraine, des forces apparaissent qui ne veulent pas que ce scénario se produise – la RPD et la RPL.

Ainsi, l’Ukraine a été faite anti-Russie, et les RPD et RPL sont anti-anti-Russie.

 

Mais ils sont apparus de leur propre chef – c’est important. Nous les soutenons cependant, parce que tant qu’ils existent, ils empêchent l’Ukraine [ d’attaquer la Russie].

 

Tant que les gens du Donbass se battent pour changer le cours de l’Ukraine, elle ne peut attaquer la Russie.

 

Et c’est exactement ce qui se passe. Oui, le régime de Kiev hurle que la Russie est l’agresseur, que les troupes russes ont envahi – mais ils n’ont pas déclaré la guerre ou la loi martiale, ils n’ont pas rompu leurs relations diplomatiques.

Ils ont même, selon une logique bien orwellienne, acheté [au rabais] du charbon et de l’électricité à leurs « envahisseurs ».

 

Pouvez-vous imaginer l’URSS acheter du charbon de la Ruhr à Hitler pendant la guerre ? Bien sûr que non.

 

 

Maintenant, résumons cela – sans émotion. Si nous ne nous opposons pas aux plans américains pour faire de l’Ukraine une anti-Russie, alors quelque chose arrivera certainement contre la Russie.

 

 


Avec l’avance d’ISIS à travers l’Asie centrale, nous avons deux fronts, de la même manière qu’ils étaient en place dans les années 1930 – le Japon avançant à travers la Mongolie, et Hitler à travers la Pologne.

 

Par ailleurs, pendant longtemps il était prévu que la Pologne serait son allié sur la route de Moscou – mais ensuite les plans ont été changés, pour ainsi dire.

 

Donc, si nous trahissons les RPD /RPL, si elles sont détruites militairement – le plan américain sera mis en action.

 

La chute de Donetsk et Lugansk signifierait ensuite la Russie, dans les 5 ans ou plus. Une attaque directe, ou une sorte de conflit frontalier. Ils ont l’excuse parfaite – « Rendez la Crimée » [au diable sa population] ! »

 

Et l’Occident va soutenir cette excuse. Ainsi, dans son intérêt [géopolitique], même sans tenir compte des obligations morales de notre nation – de l’appui à nos frères, aux opprimés, etc.

Sans émotion, de façon purement pragmatique, la Russie ne peut pas jeter Donetsk et Lugansk aux loups, pour ces raisons.

 


Maintenant, une autre question très importante : la Russie peut-elle reconnaître officiellement ces territoires ?

 

Si nous le faisons, le scénario [anti-Russie] sera mis en action : l’Ukraine va dire – ce sont maintenant des États séparés, nous allons traiter avec eux plus tard, nous devons d’abord nous occuper de leurs maîtres en Russie et reprendre la Crimée !

 

Aussi, si la RPD et la RPL se séparent de la Russie, tout ce scénario américain redevient viable.

 

Donc, même si cette opinion est impopulaire, dans l’intérêt commun du monde russe [de tous les pays slaves], les RPD et RPL doivent continuer à faire partie de l’Ukraine.

Elles empêchent l’Ukraine d’être entraînée dans une guerre avec la Russie.

 

C’est de la que proviennent les déclarations de notre ministre des Affaires étrangères à propos de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, voilà pourquoi nous continuons à essayer de les amener à régler les choses par voie de négociation

 

Parce que les Américains ne font pas une bonne affaire financièrement, d’ailleurs. Nous devons soutenir Donetsk et Lugansk – 2-3 millions de personnes, et ils doivent soutenir le reste de l’Ukraine – 40 millions.

 

Donc, ceux qui comprennent les règles de ce jeu savent ce qu’il faut faire, pas les têtes brûlées de nos patriotes.

 

Telle est la différence entre un commandant sur le terrain, qui doit prendre un objectif spécifique, et le général en charge, qui doit gagner la guerre dans son ensemble, sans se concentrer sur un point particulier.

 

Actuellement, les RPD /RPL ne se battent pas seulement pour leurs intérêts – elles se battent pour la vie de 40 millions d’Ukrainiens qui, si RPD /LPR perdaient, seraient envoyés pour combattre la Russie et mourraient par centaines de milliers, voire de millions.

 

Ainsi, Donetsk et Lugansk protègent le monde russe dans son ensemble – l’Ukraine et la Russie. Donc, nous ne pourrons jamais les « trahir » [les laisser être vaincus] – ce serait nous trahir nous-mêmes.

Tout comme nier à la Crimée le droit à la réunification le serait [nous trahir nous-mêmes] – cela conduirait en quelques mois à des émeutes à Moscou.

 

Donc, lorsque vous essayez de comprendre les actions géopolitiques – ne laissez pas votre jugement être basé sur les émotions.

 

Le Président du Bélarus s’envole à Kiev – pas d’émotions, calculez pourquoi. Il dit quelque chose sur le dollar – même chose. Si vous essayez de comprendre ce qui se passe dans RPD /RPL en étant basé sur les émotions, vous n’y arriverez pas.

 

 

 

Par le Saker original (thesaker.is) - lesakerfrancophone.net – le 14 juin 2015.



NDLGazette : 

(*) DPR = Donetsk People's Republic 

(**) LPR = Lugansk People's Republic

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