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Ingérence dans les affaires intérieures de la France

Ingérence dans les affaires intérieures de la France | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration : cabinet-primaudit.com


 

Ingérence dans les affaires

intérieures de la France

 

Ils n’en peuvent plus de colère au « Time of Israël » qui répercute largement les réactions de Roger Cukierman, patron du Crif, la deuxième ambassade de Tel-Aviv à Paris. Et de dérouler les dernières déclarations de l’impétrant.

 

« L’attitude française envers Israël va à l’encontre de l’atmosphère amicale créée lors de la visite du président français François Hollande en Israël et à Ramallah » (…)

 

« Si les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Japon s’opposent ou s’abstiennent dans des votes hostiles à Israël, la France est la seule puissance démocratique à voter en faveur de ces résolutions. »

 

« Je regrette le zèle de votre ministère (ministère français des Affaires étrangères, NDLR) à soutenir des attitudes anti-Israël, y compris à l’UNESCO, sur des questions religieuses qui sont particulièrement sensibles », ajoute Roger Cuckierman qui note ce que le CRIF perçoit comme des « attitudes anti-israéliennes » au Conseil de sécurité où la France propose une résolution qui imposerait « une limite de temps aux négociations entre Israël et les Palestiniens ». Et le porte-parole de Tel-Aviv, Roger Cukierman de se plaindre de la réception, au mois de mars dernier, de Salah Hamouri — citoyen franco-palestinien — au ministère français des Affaires étrangères.

 

Le gouvernement israélien affiche une particularité exceptionnelle dans le monde : il dispose dans une capitale, Paris, de deux ambassades : la représentation officielle de Tel-Aviv et le Crif chargé de la propagande et de la mise en demeure de ceux qui ne s’alignent pas sur la politique de M. Netanyahu.

 

Il convient de rappeler à M. Cukierman, au Crif et à son employeur que la France est un pays souverain appliquant une directive des Nations unies interdisant l’ingérence dans le fonctionnement et les prises de position d’un pays, sauf en cas de cataclysme humanitaire. Par contre, l’attitude systématique du Crif représente un risque majeur pour les Juifs de France : ils se trouvent ainsi comme engagés globalement dans ces prises de position alors qu’ils sont très loin de les partager.

 

Une chose est l’antisémitisme, un délit, autre chose la légitime critique du gouvernement israélien. Un gouvernement raciste et extrémiste, cela se combat. C’est l’honneur de tous les Justes de ce pays.

 

 

 

Par José Fort, journaliste à l’Humanité – josefort.over-blog.com - le 4 juin 2015

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Les USA et les Saoud au secours de Daech et Al Qaeda au Yémen

Les USA et les Saoud au secours de Daech et Al Qaeda au Yémen | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : les terroristes du Front al Nosra lié à Al Qaeda attaquent la ville d’‪‎Idlib avec des missiles TOW livrés par les USA.

 

 

 

Les USA et les Saoud au secours

de Daech et Al Qaeda au Yémen

Par Bahar Kimyongur (*)

 

En Syrie, les forces saoudiennes attaquent sur 2 fronts : le Nord et le Sud.

 

Au Nord, la ville loyaliste et majoritairement sunnite d’Idlib est encerclée par des milices liées à Al Qaeda. Ces milices utilisent des armes américaines notamment des missiles TOW pour venir à bout de la résistance de l’armée syrienne et des forces populaires qui défendent leur ville et leurs terres. L’un des commandants Al Qaeda de l’opération d’Idleb est un cheikh saoudien dénommé Abdallah al Mouhaisni.

 

Au Sud, c’est la ville antique de Bosra al Cham au cœur de laquelle trône un amphithéâtre romain, qui vient de tomber aux mains d’une coalition de groupes djihadistes pilotés par le Front al Nosra, filière d’Al Qaeda en Syrie.

 

Alors que le commandement US se gargarise de discours antiterroristes, aucun avion de l’Axe US/UE/CCG (1) n’a été aperçu dans le ciel syrien au-dessus d’Idlib ou de Bosra al Cham.

 

Comme le révèle la dépêche Reuters du 23 mars dernier signée Tom Perry, les armées occidentales ont même intensifié leurs livraisons d’armes à Al Qaeda sur le Front Sud. C’est par la frontière jordano-syrienne que ces armes, pour la plupart offertes par l’Arabie saoudite, le plus grand importateur d’armes au monde, parviennent à la coalition anti-Assad du Front Sud. Israël n’est pas en reste puisque des sources officielles reconnaissent désormais fournir de l’aide aux forces anti-Assad, dont Al Qaeda dans le Mont Bental sur le plateau du Golan (Yaroslav Trofimov, Wall Street Journal, 12 mars 2015).

 

Ainsi donc, nos belles âmes occidentales éprises d’art et de raffinement, celles-là même qui se lamentent des destructions des musées et du patrimoine de l’Orient par les djihadistes de Daech ont offert à al Qaeda, Bosra al Cham, une ville antique classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

 



En Irak, les USA sentent qu’ils perdent pied dans la résistance contre Daech. Forces kurdes, chiites et sunnites appuyées par le voisin et allié iranien ont réussi à former une alliance antiterroriste qui porte ses fruits.

 

Plusieurs villes et villages des provinces de Salaheddine et Anbar ont ainsi pu être libérés de la présence terroriste. Craignant cette unité supra-ethnique et supra-confessionnelle, l’aviation US a bombardé cette nuit les positions de Daech dans la ville de Tikrit par crainte de perdre pied dans ce pays devenu allié de l’Iran.

 

Cette intervention US à Tikrit a été conspuée par les milices chiites qui rejettent toute forme d’alliance avec Washington.

 

Certains miliciens liés à l’Armée du Mahdi de Moqtada Sadr et aux Brigades du Hezbollah irakien ont même décidé de se retirer des combats.

 

Sur le front de Tikrit, il y a donc non pas assistance comme le laissent entendre de nombreux analystes mainstream, mais concurrence entre l’Iran et les USA, un peu comme celle qui exista entre l’Armée soviétique et les troupes du général Patton face à l’Empire hitlérien.

 

Par hostilité atavique envers l’Iran, les Saoud ont longtemps encouragé Daech. Aujourd’hui, la dynastie wahhabite cultive l’attentisme avec une crainte grandissante face au prestige accumulé par Téhéran parmi les populations de Syrie et d’Irak vivant sous le joug de Daech.

 



C’est finalement au Yémen, leur arrière-cour, que les Saoud ont décidé de lancer leurs bombardiers contre la résistance anti-Daech.

 

Naguère terrain d’affrontement entre marxistes et panarabes d’une part et forces réactionnaires pro-Saoud d’autre part, le Yémen est aujourd’hui le théâtre d’une guerre entre les milices houthistes d’inspiration chiite d’une part.

 

Ces derniers jours, les milices houthistes d’Ansar Allah ont mené une avancée spectaculaire vers Aden, la grande ville du Sud du Yémen où s’est refugié le président déchu et agent soudien Abd Rabbo Mansour Hadi.

 

Contrairement à ce qu’affirment les médias occidentaux, les milices houthistes ne mènent pas une politique confessionnaliste, mais remplissent une mission patriotique.

 

Malgré leur identité confessionnelle, ils cultivent une vision panislamique et panarabe, gagnant ainsi de la sympathie d’une large frange de l’armée nationale yéménite, y compris de la Garde républicaine et de nombreuses tribus sunnites, ce qui explique leur incroyable progression.

 

Alors que Daech a massacré près de 200 chiites dans une quadruple attaque kamikaze visant les mosquées vendredi dernier, alors qu’Al Qaeda dans la Péninsule arabique (AQPA) massacre à tour de bras, cette nuit, le régime wahhabite a lancé une opération militaire aérienne contre les forces rebelles du Yémen.

 

Ce n’est pas le ministre saoudien de la Défense, le prince Mohammed Bin Salman ou le Roi d’Arabie saoudite Salman Ben Abdel Aziz qui a annoncé l’entrée en guerre de son pays contre la souveraineté du Yémen, mais l’ambassadeur saoudien à Washington. Le scénario est digne d’un film arabe de série B.

 

Pour l’heure, les médias arabes, notamment Al Mayadeen, parlent d’une vingtaine de civils yéménites massacrés par les bombardements saoudiens.

 

Du temps du héros tiers-mondiste égyptien Jamal Abdel Nasser, le régime collabo et décadent des Saoud combattait les forces de gauche arabes (marxistes, nationalistes, panarabes) avec l’appui US.

 

Après avoir détruit les derniers vestiges du socialisme arabe, les Saoud s’en prennent à présent aux seules forces de résistance panarabes encore debout, du Hezbollah libanais à Ansar Allah yéménite en passant par le Baas syrien.

 

Dans un article alarmiste paru dans le Washington Post le 23 novembre 2012, la secrétaire d’Etat US de l’ère Bush Condoleezza Rice qualifiait l’Iran de « Karl Marx d’aujourd’hui ».

 

Si l’Iran équivaut à Marx comme l’affirme la fauconne de l’impérialisme US, le régime des Saoud, lui, incarne depuis sa création en 1744 la contre-révolution et la tyrannie d’Adolphe Tiers, le fossoyeur de la Commune de Paris.

 

 

Par Bahar Kimyongür (*) Investig’Action / michelcollon.info – le 26 mars 2015

Note :

(1) CCG : Conseil de coopération du Golfe. Alliance regroupant les 6 pétromonarchies du Golfe.

 

(*) Bahar Kimyongür, né le 28 avril 1974 à Berchem-Sainte-Agathe, est un militant politique belge issu d’une famille arabe alaouite originaire de Turquie, mais aux racines syriennes... (Source Wikipédia)

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État islamique : Destruction d’« idoles » au musée de Mossoul

État islamique : Destruction d’« idoles »  au musée de Mossoul | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo (extraite de la vidéo ci-dessous) : destruction de statues mésopotamiennes par l’État islamique

 

État islamique : Destruction d’« idoles »

au musée de Mossoul

 

Par Gilles Munier (*)

 

La vidéo mise en ligne par l’État islamique montrant des djihadistes détruisant des statues antiques et découpant un taureau ailé assyrien m’a accablé.

 

J’ai visité le musée et les sites archéologiques de la région – Ninive, Hatra, Khorsabad, Nimrod — à plusieurs reprises à la fin des années 90. À l’époque, il était quasiment fermé. Pendant la Première guerre du Golfe, l’armée irakienne avait monté la garde autour du bâtiment pour le protéger des risques de pillage. De nombreuses pièces archéologiques avaient été mises en sécurité. Sur les sites de Hatra et de Nimrod, j’avais vu des statues et des coupoles de temples détériorées par des tirs de missiles ou des passages du mur du son à faible altitude.

 

Dans mon Guide de l’Irak, publié en 2000* (photos de Erick Bonnier), j’écrivais à propos du musée :

 

« … les statues monumentales et les collections d’objets présentées égalent celles des grands musées occidentaux parmi les statues des dieux, les plus intéressantes pour les passionnés d’histoire religieuse sont celles de Marân, Martân et Bar-Marîn », c’est-à-dire, en araméen ancien : « Notre-Seigneur, Notre-Dame et le Fils-de-nos-Deux-Seigneurs ».

 

Ces trois divinités du panthéon hatréen pourraient avoir inspiré la Trinité chrétienne. Leurs statues provenaient du temple de Shamash, le dieu soleil assyrien.

 

Du temps où le royaume arabe de Hatra resplendissait, des Bédouins venaient de toute l’Arabie pour effectuer à l’intérieur du temple de Shamash des rites de circumambulation, comme le font aujourd’hui les musulmans autour de la Qaaba, à La Mecque.

 

Aujourd’hui, on ne voit pas en quoi l’existence d’anciennes « idoles » mésopotamiennes exposées dans des vitrines a de gênant. Les statues du musée de Mossoul ne menacent pas les musulmans. Il ne viendrait à l’idée de personne de les adorer. Leur destruction avait un sens à l’époque du Prophète Muhammad et de la conversion de populations païennes à l’islam, mais le fait qu’elles aient été adorées il y a 7 000 ans, bien avant la Révélation du Coran, fait partie d’une histoire qui ne peut être gommée.

 

Quant au taureau ailé découpé à la scie mécanique, qui selon mes souvenirs se trouve sous le tombeau du prophète Jonas, et qui faisait partie d’une entrée du palais d’Asarhaddon (681-669 av. J.-C.), fils d’Assourbanipal, il suffisait de le recouvrir de terre pour le cacher à la vue de la population.

 

La directrice générale de l’UNESCO a demandé jeudi dernier la convocation d’une réunion de crise du Conseil de sécurité des Nations unies pour protéger le patrimoine archéologique irakien. C’est bien, mais un peu tard. Il eut mieux valu qu’elle s’en préoccupe sérieusement dès la Première guerre du Golfe… Depuis, il y a eu les pillages organisés du musée de Bagdad (avril 2003) et de nombreux sites laissés à l’abandon, ou occupés comme par hasard par les troupes américaines (Ur et Babylone, par exemple).

 

Outre les destructions imbéciles effectuées par l’État islamique : quid des dégâts provoqués sur certains sites par les bombardements actuels de la coalition américaine ? Il y a fort à parier que les opérations qui seront lancées pour reconquérir Mossoul, annoncées pour le printemps prochain, détruiront en grande partie la ville. L’UNESCO va-t-elle demander aux Occidentaux et à leurs alliés de sauvegarder les édifices religieux anciens, ou les ruines de Ninive si des combats s’y déroulent ? J’en doute.


 

 

 

Par Gilles Munier (*) - france-irak-actualite.com - le 27 février 2015,

* « Guide de l’Irak », Jean Picollec Editeur (Paris)

* « Irak, an illustrated history », Interlink Group (États-Unis)

  

(*) Gilles Munier, né le 9 novembre 1944 à Reims et vivant à Rennes, est - depuis 1986 - le secrétaire général de l'association Amitiés franco-irakiennes, fondée par l'orientaliste Jacques Berque… (Source : Wikipédia)

 

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Les apprentis sorciers du vivant : que devient l’éthique ?

Les apprentis sorciers du vivant : que devient l’éthique ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Les apprentis sorciers du vivant :

que devient l’éthique ?

 

« La science a fait de nous des dieux avant même que nous méritions d’être des hommes. »  Jean Rostand (biologiste)

 

Un scoop ! La première femme a accouché avec une implantation d’un utérus et donné naissance à un bébé bien portant. Avant cette prouesse médicale, d’autres tentatives de greffes avaient été faites, avec des utérus provenant de donneuses vivantes ou non, mais s’étaient soldées par des échecs. La première, en Arabie saoudite en 2000, avait échoué au bout de trois mois. Une autre en Turquie en 2011 eut le même sort.

 

Pour l’équipe médicale qui l’a mis au monde, c’est la concrétisation de quinze années de recherche. Pour les femmes nées sans utérus, c’est l’espoir de pouvoir un jour porter un enfant. En annonçant, le 3 octobre, la naissance du premier bébé après greffe d’utérus dans la revue The Lancet, Matts Brännström (université de Göteborg, Suède) et ses collègues ont ouvert un nouveau champ dans le domaine de l’assistance médicale à la procréation (AMP) et de la transplantation. (…) Une transplantation est le seul traitement envisageable pour des stérilités d’origine utérine. Absence congénitale de cet organe (comme dans le syndrome de Rokitansky-Küster-Hauser, qui toucherait environ une femme sur 4 500), ablation chirurgicale notamment après un accouchement compliqué d’hémorragie, ou encore utérus non fonctionnel : des dizaines de milliers de femmes aux États-Unis, des milliers en France, sont potentiellement concernées. (1)

 

 

Les hommes « enceints » c’est pour demain !

 

Rien dit-on, ne doit arrêter le progrès !  Au nom de la science et d’un vertige prométhéen qui fait fi des barrières éthiques, beaucoup de scientifiques pensent que l’homme peut aussi porter une gestation. Les représentations naturelles sont mises au défi. On peut greffer un utérus à l’homme ! La théorie du Genre recevrait, si cette technique s’avérait possible, une brillante et dangereuse confirmation.

 

« Une perspective stupéfiante qui risque d’ici quelques années, de faire voler en éclats nos représentations de la maternité et de la reproduction. Ne serait-ce qu’au niveau légal, il est dit que la mère au sens strict du terme « c’est celle qui accouche ». Or, si l’on ne modifie pas la loi, l’homme qui accouche serait donc une mère… Tel est le titre provocateur d’une publication qui nous informe « que cela est possible ».

 

Personne ne s’était posé la question de savoir si l’on pouvait greffer un utérus à un homme, ce qui lui permettrait de pouvoir lui aussi porter des enfants. Une idée révolutionnaire qui soulèverait forcément de nombreuses questions éthiques, mais à l’époque où nombreux sont ceux qui luttent pour l’égalité des sexes, cette éventualité ne serait pas dénuée de sens. 0ui, c’est possible, un homme pourrait tomber « enceint », (mais si on lui greffait un utérus et s’il recevait une supplémentation hormonale dans les premières semaines de grossesse avant que le placenta ne prenne le relais). Les médecins interrogés s’empressent tout de même d’ajouter qu’ils se l’interdiront pour des raisons déontologiques. » (2)

 

Henri Joyeux, chirurgien cancérologue, président de « Familles de France » déclare :

 

« On pourra greffer un utérus à un homme dans la mesure où on sait le faire à une femme. » Henri Joyeux a expliqué : « Je suis chirurgien ! Sachez que l’on peut vous greffer un utérus, sachez que vous pourrez avoir des bébés. Pas de problème. Donc on pourra greffer un utérus à un homme dans la mesure où on sait le faire à une femme. Il n’y a aucun problème. » « Monsieur pourra avoir un bébé. » « Avec des hormones, Monsieur pourra avoir un bébé, mais, la seule chose, ça sera une grossesse où l’accouchement se fera par césarienne obligatoire parce que ça ne passe pas d’accord. » « On peut même lui greffer l’utérus de sa propre maman à sa fille. On n’est pas obligé d’aller chercher une Ukrainienne (…). » (3)

 

 

Futur : utérus artificiel, est-ce ainsi que les bébés naîtront ?

 

Rien ne doit s’ » opposer une science débridée, sous peine d’être traité de rétrograde qui bloque le train fou de la science ! Toujours dans le même ordre. Des scientifiques pensent à révolutionner la nature depuis que le monde est monde. Les équipes scientifiques rivalisent d’ingéniosité en tournant le dos aux fondamentaux de la société : un père une mère et des enfants. Le jour où des embryons humains pourront se développer hors du ventre maternel, on pourra enfanter sans grossesse. Les recherches sont encore loin d’aboutir, mais les questions éthiques se posent déjà.

 

« Sur le principe d’une longue fécondation in vitro, le fœtus grandirait pendant neuf mois dans des « couveuses » recréant l’univers utérin. Déjà en 1932, dans Le Meilleur des mondes, l’écrivain britannique Aldous Huxley en parlait : « Bref, une vraie fabrique à bébés ! Cette pure fiction faisait pourtant écho aux travaux d’un généticien anglais, John Haldane, inventeur, neuf ans plus tôt, du mot « ectogenèse », qui désigne le fait de concevoir des enfants en dehors de l’utérus féminin. Près d’un siècle plus tard, des chercheurs travaillent toujours sur l’idée d’un caisson artificiel, capable d’accueillir des cellules et de faire grandir hors du corps d’une femme un embryon, puis un fœtus, neuf mois durant. » (4)

 

« Lors d’une FIV, on sait déjà faire vivre des embryons à l’extérieur d’une femme jusqu’au cinquième jour, explique Henri Atlan, biologiste, ancien membre du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé et auteur du livre L’Utérus artificiel (2007). En couveuse, on sait aussi maintenir en vie des enfants prématurés à partir de vingt-quatre semaines. Reste à mettre au point la machine qui fera le lien entre les deux, pendant les six mois restants. »(4)

 

Ainsi, dès 1997, le chercheur japonais Yoshinori Kuwabara avait réussi à placer des fœtus de chèvre dans une cuve. Les animaux se sont développés trois semaines dans une sorte de liquide amniotique de synthèse. (…) Le placenta est un organe complexe, qui évolue au cours de la grossesse. Il est donc impossible pour l’instant de l’imiter. Mais des essais sont en cours pour fabriquer un liquide amniotique artificiel qui permettrait à des fœtus d’être viables, avant le seuil des 24 semaines à partir duquel on sait maintenir un prématuré en vie » (4).

 

 « En février 2013, une nouvelle étape a été franchie. Le chirurgien américain George Mychaliska est parvenu à faire vivre dans des cuves artificielles des fœtus de chèvre ayant d’abord grandi in utero. « Je pense que cet exploit sera bientôt réalisable avec des fœtus humains, annonce Thomas Shaffer, chercheur américain et inventeur du liquide amniotique artificiel, en 1997. Mais, d’ici moins de cinq ans, tout cela sera sûrement possible. À condition que la Food and Drug Administration, l’agence américaine qui autorise les médicaments, nous donne son accord. » (4)

 

Car, au-delà du défi technique, ces études sur l’utérus artificiel, encore à leurs balbutiements, soulèvent des questions d’ordre législatif, éthique et sociétal. Pour Henri Atlan, une chose est sûre : « L’utérus artificiel, s’il voit le jour, rendra la procréation de plus en plus médicalisée et la parentalité de moins en moins biologique. Il mettra aussi l’homme et la femme sur un nouveau terrain d’égalité, puisqu’aucun des deux ne portera l’enfant ! Attention, ajoute-t-il, cela ne sera sans doute pas possible avant cinquante ou cent ans. » (4)

 

Ainsi, des bébés viendraient au monde sans passer un seul instant dans le ventre de leur mère : est-ce une fable futuriste ou une réalité scientifique ? Marie Mandy revient sur les fondements de la maternité, ses mythes et ses phantasmes. S’il s’agit d’avancées considérables en matière de procréation (sauver les prématurés, aider les femmes sans utérus…), cela soulève beaucoup de questions d’ordre bioéthique : qui seront les parents ? Qui pourrait y avoir recours ? Une histoire qui interroge la valeur de la vie et le pouvoir de la science.

 

Cette prouesse médicale divise : il y a d’un côté ceux qui perçoivent les utérus artificiels comme purement thérapeutiques, c’est-à-dire des utérus qui permettraient à des femmes stériles ou ayant subi une hystérectomie d’enfanter, et d’un autre côté ceux qui y voient des dérives et des problèmes moraux et éthiques graves. Aujourd’hui, on peut implanter dans nos corps des dispositifs pour éviter la souffrance, atténuer les symptômes de maladies, voire restaurer certaines aptitudes. Demain, il serait possible de s’en servir pour améliorer nos performances physiques et intellectuelles. L’homme et la société n’en seraient-ils pas transformés, à tout jamais ? » (5)

 

 

Les bébés à la carte

 

Mieux encore, non contents de bousculer les fondamentaux millénaires de la procréation, des apprentis sorciers nous promettent outre la connaissance du sexe dès le premier mois de grossesse, la possibilité de choisir à l’avance le bébé souhaité :

 

« Taille, sexe, couleur des yeux : une méthode proposant aux parents de sélectionner des traits spécifiques pour leurs enfants a été brevetée aux États-Unis. Après cinq ans d’attente, la société 23andMe a réussi à faire breveter une méthode de sélection des gamètes des donneurs basée sur des calculs génétiques réalisés par ordinateur. Une méthode proposant aux parents de choisir certains traits spécifiques chez leurs enfants à naître a été brevetée. Il est clair que sélectionner des enfants de la manière préconisée par la méthode brevetée par la société 23andMe est hautement discutable sur le plan éthique », écrivent les quatre auteurs d’un commentaire publié jeudi 3 octobre par la revue Genetics in Medicine. » (6)

 

« La méthode décrite dans la demande de brevet prévoyait de sélectionner les donneurs d’ovules ou de spermes de manière à améliorer les chances de produire un bébé ressemblant aux caractéristiques souhaitées par le couple bénéficiaire (…) Si cette perspective fait rêver ceux qui souhaitent s’affranchir de notre condition humaine imparfaite, limitée et mortelle, elle en inquiète d’autres… Peut-on concevoir une humanité élargie incluant les animaux et les machines ? Quelle place restera-t-il à cet humain, ni animal ni machine, revendiquant sa complexité et son intériorité comme attributs de sa liberté ? (…)» (6)

 

Apparemment on y va sans garde-fous éthiques. Pour Laurent Alexandre : les dirigeants de Google veulent changer le monde et l’humanité… Google affiche un intérêt grandissant pour la biologie, la génétique ou encore la médecine. Pour Laurent Alexandre, chirurgien-urologue, l’ambition des dirigeants de Google est la suivante : « Changer le monde et l’humanité. »

 

Leur programme d’intelligence artificielle a été confié au chef de file du courant transhumaniste, Ray Kurzweil. Pourquoi le transhumanisme ? Parce que la définition de cette « idéologie » est la suivante : « Utiliser toutes les Nbic pour tuer la mort et augmenter les capacités intellectuelles de l’homme, puis d’interfacer notre cerveau avec l’intelligence artificielle. » Et selon Ray Kurzweil, l’intelligence artificielle pourrait dépasser l’intelligence humaine en 2029 et « en 2045 elle sera 1 milliard de fois plus puissante que les 8 milliards de cerveaux humains réunis. » (7)

 

 

Qu’est-ce que l’homme ?

 

En définitive, que reste-t-il de l’humanité ? Pour le philosophe Jean-Michel Besnier, par sa nature prométhéenne, l’homme veut se réaliser au-delà de ce qui lui a été donné, et la technique est un moyen d’y parvenir. L’évènement détonateur correspond sans doute à la découverte de l’ADN et aux techniques de numérisation. (…)

 

La troisième révolution industrielle bouscule nos repères traditionnels. Elle remet en cause des notions aussi classiques que l’État, le marché, l’entreprise, la démocratie représentative, et jusqu’à la vie elle-même, qui pourrait bientôt triompher de la mort…

 

Qu’est-ce que l’homme ? Des siècles de réflexion sur l’homme paraissent désormais périmés. Aristote le définissait comme un animal raisonnable. (…) Aujourd’hui, la place de l’homme et son statut unique sont malmenés de toutes parts : les sciences de la vie, en particulier avec la biologie moléculaire puis à présent la biologie de synthèse, l’ont réduit à un phénomène naturel pouvant être décrit par une série de relations de cause à effet, d’interactions de nature physico-chimiques. Même le libre arbitre -qui semblait son apanage – ne serait qu’une illusion réductible à une suite prévisible de réactions que les dernières découvertes de la neurobiologie tentent de décrypter ». (8)

 

« Il existe comme une convergence des approches scientifiques pour dissoudre l’homme dans la nature. Il y a comme une jouissance des scientifiques à faire de l’homme un animal comme les autres. (…) Au fond, aujourd’hui l’homme est tantôt animalisé – il apparaît comme un être de pulsion – tantôt ramené au rang de machine – une mécanique bien huilée pourrait expliquer son fonctionnement. Pour sortir de cette oscillation entre la bête et le robot, les technoprophètes qui se disent post-humanistes annoncent une évolution radicale. Selon eux, l’homme a fait son temps et il doit à présent confier à la technologie le soin de l’augmenter et de le transformer. Toutes ces réflexions soulignent le caractère dramatique de la question de l’homme, aujourd’hui. Pour ma part, je pense que ce qui demeure le privilège paradoxal de l’homme c’est qu’à la différence des animaux, il est conscient de sa fragilité. Il se déshumanise en l’oubliant. » (8)

 

 

Où allons-nous sans garde-fous ?

 

Autant de questions qui dérangent. Dans un colloque ayant pour thème « L’espèce humaine peut-elle se domestiquer elle-même ? » l’ex-directeur général de l’UNESCO, M. Matsuura, a posé la problématique de la condition humaine en termes d’enjeu scientifique, et d’enjeu éthique : « Pour la première fois de son histoire, l’humanité va donc devoir prendre des décisions politiques, de nature normative et législative, au sujet de notre espèce et de son avenir. Elle ne pourra le faire sans élaborer les principes d’une éthique qui doit devenir l’affaire de tous. Car les sciences et les techniques ne sont pas par elles-mêmes porteuses de solutions aux questions qu’elles suscitent. » (9)

 

Où s’arrête l’humain ? Où commence le cyborg ?  Où est la paternité ? Que veulent dire les mots parents, père, mère ?  La question reste posée, car en l’absence d’une éthique et d’une définition claire de ce que c’est que l’humain, en l’absence d’une éthique de la vie à la fois philosophique et/ou religieuse le mythe prométhéen ne peut être contenu sans justement une éthique à toute épreuve. Il pourrait amener l’humanité à une dérive de tous les dangers. À trop jouer avec le feu, on risque de perdre ce qui est notre patrimoine le plus précieux notre humanité au profit d’une chimère. Comme l’écrit Nietzsche dans « Ainsi parlait Zarathoustra » : « L’homme est une corde tendue entre la bête et le Surhumain, – une corde sur l’abîme. Il est dangereux de passer de l’autre côté, dangereux de rester en route, dangereux de regarder en arrière » Triste fin pour le surhomme !

 

 

 

Par le Professeur Chems Eddine Chitour (École Polytechnique  Alger) - mondialisation.ca – le 25 mai 2015

 

Notes/Références

1. Sandrine Cabut : Greffe d’utérus : la France sur les rangs Le Monde 13.10.2014

2. http://rmc.bfmtv.com/emission/les-hommes-enceints-c-est-pour-demain-le-fil-d-ariane-du-2801-860102.html

3. http://www.chirurgieesthetiquefrance.fr/video-greffer-un-uterus-a-un-homme-cest-possible-henri-joyeux-lcp/

 4 http://www.leparisien.fr/magazine/grand-angle/futur-uterus-artificiel-est-ce-ainsi-que-les-bebes-naitront-02-09-2013-

5. http://iatranshumanisme.com/2015/03/22/luterus-artificiel/

6.http://tempsreel.nouvelobs.com/a-retenir/20131003.OBS9745/bientot-des-bebes-a-la-carte.html 03-10-2013

7. http://iatranshumanisme.com/2015/05/02/laurent-alexandre-les-dirigeants-de-google-veulent-changer-le-monde-et-lhumanite/

8.http://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/20120116.OBS8861/restons-conscients-de-notre-fragilite.html

9. http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/160668-la-destinee-humaine-a-l-epreuve-des-apprentis-sorciers.html

 

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VIDÉO. Une course-poursuite avec une tortue géante d’Aldabra

VIDÉO. Une course-poursuite avec une tortue géante d’Aldabra | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

VIDÉO. Une course-poursuite avec

une tortue géante d’Aldabra

 

 

>>> Voir la vidéo ici


 

Voici la course poursuite la plus lente que vous n’ayez jamais vue. Alors que l’explorateur Paul Rose et son cameraman sont aux Seychelles, pour les besoins d’un tournage pour National Geographic, ils tombent sur un couple de tortues géantes d’Aldabra en train de s’accoupler.

 

C’est sur l’île de l’Assomption que la rencontre s’est produite. Réputée pour être une région tranquille, elle attire pourtant depuis quelques jours l’attention du monde entier. Pourquoi ? Parce que c’est à cet endroit que la course-poursuite la plus lente jamais vue a eu lieu entre une tortue mâle de 250 kilos et le journaliste.

 

 

Le mâle agacé d’avoir été dérangé pendant l’accouplement

 

Ce qui a interpellé Paul Rose, c’est une sorte de grognements provenant des buissons. Après avoir découvert qu’il s’agissait finalement d’un couple de tortues géantes d’Aldabra, lui et son cameraman ont été pris en chasse par le mâle agacé d’avoir été dérangé.

 

Il faut préciser que lors de la saison des amours, il devient dangereux de déranger les tortues pendant leur accouplement, car elles sont très agressives. À tel point que malgré leur lenteur, celles-ci n’hésitent pas à « pourchasser » leur ennemi.

 

L’atoll d’Aldabra est un site protégé et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

La vidéo publiée le 19 mars sur YouTube, par National Geographic, a déjà atteint 4.448.656 vues à ce jour.

 

 

Par Manon Gabriel - Le HuffPost – le 24 mars 2015.

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La Belgique unie par la frite

La Belgique unie par la frite | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Les autorités francophones et germanophones de Belgique ont décidé d'unir leurs efforts à ceux de leurs homologues flamandes pour défendre la «frite belge» et la faire inscrire par l'UNESCO au patrimoine culturel de l'humanité, ont-elles annoncé mercredi.


La Flandre, la région néerlandophone du nord du royaume où vivent quelque 6 des 11 millions de Belges, a inscrit depuis un an à la liste de son «patrimoine immatériel» le très populaire plat de pommes de terre cuites dans de l'huile de friture.


La Communauté Wallonie-Bruxelles, l'instance politique qui représente les quelque 4,5 millions de francophones, ainsi que la petite Communauté germanophone, qui rassemble les 70 000 personnes parlant l'allemand dans l'est du pays, «s'apprêtent à faire de même», a indiqué le ministre wallon de l'Agriculture, René Collin, cité par l'agence Belga.


Cette annonce intervient à quelques jours du lancement de la quatrième «semaine de la frite», qui aura lieu du 1er au 7 décembre et au cours de laquelle des «cornets de frites» seront distribués gratuitement dans les friteries, fritkots (en néerlandais) et autres baraques à frites du royaume.


Le site semainedelafrite.be invite les Belges, sous le slogan «Tous ensemble pour notre frite belge!», à signer une pétition pour que leur met préféré rejoigne les cuisines françaises et mexicaines, notamment, parmi les spécialités culinaires classées par l'UNESCO, et que la frite belge rentre ainsi «dans l'Histoire».


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