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Ukraine / Donbass : un front stabilisé mais toujours sous tension

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Ukraine / Donbass : un front stabilisé

mais toujours sous tension


Les témoignages émouvants, et accablants pour la junte, sur ce qu’ont enduré les civils du Donbass dans la poche de Debaltsevo commencent à être diffusés. Des mois de privations, d’humiliations, de tueries, d’arrestations arbitraires, de tueries, de pilonnages à l’artillerie lourde, rien n’a été épargné à ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces personnes âgées soumises à l’arbitraire d’un régime totalitaire soutenu par les mondialistes. Et ce régime de Kiev continue de frapper avec son artillerie lourde les zones résidentielles des grandes villes du Donbass. Les escarmouches et les frappes d’artillerie (surtout ukrainiennes) se succèdent à certains endroits de la ligne de front. Le secteur nord de Debaltsevo-Gorlovka, de même que l’est de Mariupol sont désormais les deux zones où l’intensité des combats ne faiblit pas. Après l’explosion de Kharkov, les investigations hasardeuses et la propagande de la police politique kiévienne semblent mener tout droit, au fil des heures, à… Kiev !

 

 

 

 

 

Le nombre total de personnes déplacées en Ukraine des suites de la guerre faite par le régime de Kiev aux populations du Donbass s’élevait à 1.042.100 personnes, selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. En outre, il y aurait désormais 268.300 Ukrainiens demandeurs d’asile et 406.000 qui seraient réfugiées dans d’autres pays, dont la Russie. Voilà un des aspects du bilan humain d’un régime criminogène issu du coup d’État du Maïdan, un an après sa prise de fonctions.

 

 

Attentat de Kharkov : l’incohérence totale de la version de Kiev

 

Les partisans de Kharkov démentent toute implication dans l’attentat d’hier contre une manifestation d’extrême droite. Ils accusent le ministre des Affaires intérieures de l’Ukraine, Arsen Avakov, d’avoir monté le coup dans afin de lancer une opération antiterroriste dans la région de Kharkov.


Quatre victimes de l’explosion nécessitent encore des soins intensifs à l’hôpital de la ville. Un adolescent de 15 ans est mort aux urgences.


Avec l’affaire de Kharkov c’est toute la crédibilité du SBU, et par delà de l’antenne de la CIA qui est implantée dans les locaux de la police politique de la junte, qui est sur la sellette.

 

La seule vidéo que l’on connaisse de l’explosion a été mise en ligne sur Internet par Igor Rassokha, un agent du… SBU ! L’individu s’était fait connaître en organisant une unité paramilitaire au cours de l’été dernier destinée à éliminer physiquement toute personne soupçonnée de tendances « séparatistes » (comprendre : tous les opposants au régime de Kiev).


En un temps record (une heure après l’explosion, selon Markiyan Lubkivsky, responsable des relations publiques et conseiller du chef du SBU, l’Ukraino-américain Valentyn Nalyvaichenko), quatre personnes ont été arrêtées, mais leur identité n’a pas été révélée, alors que le secrétaire du Conseil national de défense et de sécurité, Oleksandr Turchinov, prétend que ces individus ont été « formés à Belgorod » en Russie. Le SBU affirme avoir saisi lors de perquisitions un RPO Shmel (photo). Des photos de ces investigations ont été prises de nuit de toute évidence, alors que les faits annoncés par le régime dateraient du début d’après-midi. Y-aurait-il eu des arrestations préventives de nuit ?

 

 

 

 

 

Autre fait troublant, plusieurs députés d’extrême droite à la Rada, dont des néonazis notoires, ont immédiatement appelé à l’arrestation du maire de Kharkov, qui n’a jamais montré d’enthousiasme pour la junte. Des élus plus ou moins liés politiquement et financièrement au maître de Dniepropetrovsk, Ihor Kolomoisky, ce qui met en relief l’éternelle rivalité entre Kharkov et Dniepropetrovsk.

 

De surcroît, Arsen Avakov, le ministre des Affaires intérieures de l’Ukraine, n’est pas étranger aux mesures d’intimidation contre Guennady Kernes depuis plus d’un an. Avacov, qui parraine nombre d’unité paramilitaires d’extrême droite, voue une haine farouche à Kernes depuis qu’il a perdu la course à la mairie en 2010. Il y a même eu une tentative d’assassinat contre Kernes en avril 2014 (voir ici).

 

De plus, Kernes ayant des origines hébraïques, c’est une occasion en or pour l’extrême droite néobandériste et néonazie de se payer un juif, alors qu’ils ne le peuvent pas s’en prendre à Kolomoisky qui les tient par l’argent. D’ailleurs, depuis juin dernier, le député néonazi Ihor Mosiychuk, un des plus menaçants contre Kernes, est interdit de séjour dans l’oblast de Dniepropetrovsk suite à des propos antisémites.


Enfin, sans en apporter la preuve, Petro Porochenko a déclaré hier que le SBU avait évité une attaque terroriste similaire à Odessa, alors que, comme par grand hasard, un des instigateurs du massacre d’Odessa au printemps dernier, qui avait coûté la vie à une soixantaine d’opposants au Maïdan, a été tué dimanche à Kharkov.


Cet attentat permet désormais de justifier plusieurs vagues d’arrestations d’opposants ou présumés tels à travers tout le pays, de faire pression contre les rares médias qui ne sont pas encore totalement aux ordres et de placer Kharkov encore un peu plus sous tutelle répressive. Il permet aussi au régime de faire momentanément oublier l’humiliation de Debaltsevo et de mobiliser le bon peuple pour poursuivre sa guerre contre les populations du Donbass.

 

 

 

 

 

Accrochages sur la ligne de front

 

 

 

 

 

Alors que les accrochages se multiplient sur la ligne Pervomaïsk – Lugansk, au sud de la vallée de la Seversky Donets, samedi et dimanche, des affrontements ont eu lieu au nord de l’ancienne poche de Debaltsevo en direction d’Artemovsk et au nord de Gorlovka (zone ouest des réservoirs). Sur cette zone, les forces ukrainiennes, renforcées par les éléments issus du chaudron, tentent de faire barrage à la poussée des forces républicaines.



Le secteur est et nord-est de Mariupol reste particulièrement actif question combats.


Dimanche, plusieurs accrochages ont eu lieu au niveau de la ligne Shirokino-Sakhanka. Des tirs de mortiers de 120 du « bataillon Azov » ont touché plusieurs secteurs du village de Shirokino toujours tenu par les milices. Lors d’un accrochage, plusieurs combattants de Kiev ont été éliminés (tués ou blessés) et un blindé aurait été détruit. Deux combattants républicains ont été blessés dans les combats.

 

Ce matin, à partir de 5h00 (heure locale), les frappes de mortiers lourds à partir de Sopino (3 km plus à l’ouest) se sont répétées, un milicien a été tué et deux autres ont été blessés.

 

Dans le même secteur, le 3e bataillon « Phoenix » de la 79e brigade aéromobile aurait été touché par des tirs de mortiers en provenance de positions républicaines sur Shirokino. Des sources ukrainiennes affirment que la milice a prétendument attaqué la localité de Sakhanka (3 km au nord-est de Shirokino).

 

Et pour justifier son incapacité à prendre le contrôle d’un village aussi modeste que Shirokino, le service de propagande d’ « Azov » affirme qu’au cours des derniers jours environ 350 combattants, 15 camions de fret, 20 véhicules blindés, dont six chars, seraient arrivés de Russie. Il s’agit en fait de troupes républicaines redéployées, après l’éradication du chaudron de Debaltsevo.

 

 

Une armée de bras cassés et de mercenaires

 

Selon plusieurs combattants ukrainiens du « bataillon Tchernigov » qui ont réussis à s’échapper du chaudron, toute la population de Debaltsevo et de ses alentours était hostile aux forces kiéviennes. Il faut reconnaître que la soldatesque kiévienne n’a pas fait de gros efforts pour se faire accepter par les civils, pratiquant une véritable politique d’occupation comparable à celle vécue de 1941 à 1943 dans la région.

 

 

 

 

 

 

D’autant que ces combattants ukrainiens se sont avérés être de très mauvais soldats. Outre les tirs fratricides qui auraient été la cause, dans certains secteurs, d’environ la moitié des victimes, on apprend progressivement par les réseaux sociaux, mais aussi la presse occidentale et même une partie des médias kiéviens, que l’armée de Porochenko ressemble plus, par certains aspects, à une bande de soudards enfouraillés digne des « grandes compagnies » du Moyen-âge qu’autre chose.

 

Si l’encadrement et le commandement des forces spéciales et des unités de parachutistes et de l’aéromobile s’avèrent être relativement bien formés et disciplinés, le recrutement issu du Maïdan serait souvent «à risque» : les soldats professionnels sont très souvent confrontés à des recrues mal formées, très indisciplinées, n’ayant aucun sens du respect de la hiérarchie et des consignes de base.

 

Beaucoup utilisent leurs téléphones mobiles pour signaler leurs positions sur les réseaux sociaux (VK – contrôlé par les services russes !, Facebook, Twitter…), à leurs proches, pour donner volontairement ou non des précisions tactiques sur leur unité à tel ou tel copain, sur les opérations en cours et même sur les positions précises de leurs cantonnements. Des détails naturellement utilisés à bon escient par les forces républicaines qui sont à l’écoute… Voilà donc (entre autres) pourquoi, les frappes de l’artillerie des FAN ces derniers mois étaient particulièrement précises.

 

Les pires, sont les ex membres des bandes armées du Maïdan, souvent formés idéologiquement et refusant toute autorité, car ils se savent intouchables. Leurs chefaillons sont à la tête de l’État kiévien ou dans les couloirs du régime « proeuropéen ». Un coup de téléphone à Dmytro Yaroch et hop !, on enterre tel acte de brigandage, tel refus d’obtempérer en première ligne ou encore tel abandon de poste.

 

Au regard de tout cela, on comprend mieux pourquoi l’armée du boucher de Kiev accumule échecs sur débandades depuis plus de 9 mois.

 

Pour tenter de remédier au problème, l’ex pasteur baptiste Turchinov entend faire monter en ligne des unités composées essentiellement de combattants étrangers. Mais il ne sera pas facile de les rendre discrètes… Néanmoins, il y aurait, à ce jour, trois bataillons de Tchétchènes islamistes dans le Donbass du côté des forces ukrainiennes, d’après une déclaration faite par le co-fondateur de l’amicale Ukraine-Itshkérie, Ahmed Alikhadjiyev, à Kiev lors d’un rassemblement.

 

À noter qu’ « Azov » sort un peu du lot. Mais la raison est simple : l’unité répressive se revendiquant ouvertement du néonazisme (Assemblée nationale sociale/Patriotes ukrainiens) est strictement encadrée par des « contractors » occidentaux, géorgiens et même des anciens combattants islamistes de Tchétchénie. D’ailleurs, le renforcement récent de cet encadrement de professionnels était une des conditions de l’accroissement et la consolidation de cette unité de la garde nationale qui a le titre de « régiment » alors qu’il ne s’agit que d’un bataillon renforcé.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 23 février 2015

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Ukraine/Donbass : l’enfer dans le chaudron de Debaltsevo

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Ukraine/Donbass :

l’enfer dans le chaudron de Debaltsevo

 

Il y a urgence à Kiev : John Kerry débarque la semaine prochaine. Le régime est tenu en échec sur le front du Donbass et contesté à sa base : la 4e conscription forcée fait un flop, même dans l’ouest, et à Kiev les manifestations de paramilitaires hostiles à Porochenko se multiplient. Pour les forces ukrainiennes prises au piège dans le chaudron de Debaltsevo, il n’y a pas d’autre alternative que de se rendre ou mourir. Les combats d’aujourd’hui sont soit des barouds d’honneur, soit des affrontements désespérés. Aucun secours digne de ce nom n’est venu de Kiev pour ces hommes enfermés dans une logique de guerre dont seuls les prédateurs mondialistes ont le secret. Déjà, les FAN préparent d’autres opérations : Dzerzhynsk, Artomovsk, Lisichansk, Volnovakha, Mariupol, pour ne citer que ces agglomérations. Elles doivent elles aussi être libérées, bientôt, très bientôt.

 

Dans les autres secteurs du front, on assiste essentiellement à des affrontements de positions, principalement via des duels d’artillerie, alors que l’armée ukrainienne continue de pilonner massivement les agglomérations les plus importantes pour augmenter les pertes parmi la population civile.

 

Sur Pospasna, au nord-est de la poche de Debaltsevo, les forces de la brigade « Prizrak » de Mozgovoi sont, une fois de plus, engagées dans d’intenses combats de rues pour reprendre la ville. Depuis ce matin, les affrontements se poursuivent, les forces républicaines étant appuyées par plusieurs batteries positionnées vers Pervomaïsk. Les quartiers les plus à l’est de Popasna seraient atteints, mais le centre-ville est totalement verrouillé. En fait seules les premières rues à l’est de la ville seraient contrôlées par les FAN. De plus, les Ukrainiens auraient reçu des renforts conséquents depuis deux jours.

 

La prise de Pospana menacerait directement Artemovsk, plus à l’ouest, et de facto, permettrait aux FAN de bousculer une grande partie du dispositif ukrainien sur le front nord.

 

On signale plusieurs accrochages d’une intensité variable au niveau des positions des cosaques vers Krasny Pakhar et Trotskoe, au nord-est du chaudron. Les forces de Kiev cherchent à maintenir ouverte cette poche.

 

 

Un chaudron en ébullition

 

 

  • Quelques images des combats dans le chaudron de Debaltsevo et d’autres sur le quotidien des civils soumis aux pilonnages d’artillerie de la junte pro-Europe et haine

 

 

 

 

La situation dans la poche de Debaltsevo, après deux journées et deux nuits d’affrontements sans précédent, est confuse. Les forces de Kiev ont perdu beaucoup de positions, d’hommes, de matériels, une partie d’entre elles semble désorganisée, alors que d’autres éléments résistent. Deux gros points de résistance fortifiés se situent légèrement plus au sud : sur les bourgs de Bulavinskoe et d’Ilyinka – Olhovatka. Ces secteurs serviront de replis aux troupes qui se trouvent encore plus au sud quand les FAN décideront de pousser plus avant leur avantage dans ce secteur de la poche. Au sud-est, les combats hier sur Nikishino ont été particulièrement intenses. Le bataillon « Août » aurait eu des pertes sévères. Les troupes de Kiev ont été contraintes d’abandonner leurs positions à l’ouest de Nikishino (20 km de Debaltsevo).

 

Les forces de Nouvelle Russie ont réussi à bloquer partiellement l’autoroute M03 entre Artemovsk et Debaltsevo, mais le chaudron n’est toujours pas refermé hermétiquement. Deux colonnes de ravitaillement carburant – munitions ont été empêchées par les FAN d’atteindre Debaltsevo dans la journée ; alors que trois convois sanitaires ukrainiens ont pu rejoindre Artemovsk cours de cette même journée. Les FAN laissent partir les éclopés, pour ne pas avoir à en soigner de trop lors de la prise totale du chaudron.

 

Selon le ministère de la Défense de la RPD, les forces ukrainiennes ont perdu dans les combats de ces derniers jours un millier d’hommes (tués, blessés, capturés). On note que plusieurs dizaines de prisonniers, dont plusieurs officiers ukrainiens, ont été capturés ou se sont rendus d’eux-mêmes. Du côté des FAN, on estime les pertes à quelque 300 hommes (tués, blessés). Les forces républicaines auraient engagé une quinzaine de chars lourds (T-64BV et T-72B1V), en plus de dizaines de véhicules blindés et plusieurs batteries d’artillerie dont un bataillon de BM-21). Les combats sont visiblement nettement plus intenses que ceux qui permirent la libération totale de l’aéroport de Donetsk il y a quelques semaines.

 

Konstantin Grishin dit Semen Semenchenko est vivant, finalement, mais néanmoins dans un triste état. Hier, lors d’une tentative de son « bataillon » (une compagnie renforcée en tout) de porter secours au « bataillon Svityaz » sur Uglegorsk, la colonne a été touchée de plein fouet par une salve de BM-21 Grad de l’artillerie républicaine. 11 autres paramilitaires ont été blessés, 4 évacués sur Kharkov, et le reste est à l’hôpital d’Artemovsk. Semenchenko aurait une commotion cérébrale, selon sa page Facebook personnelle, son état aurait empiré. Il aurait eu les côtes brisées et des éclats de shrapnels (roquette de 122 mm de BM-21) auraient percé son poumon gauche. Les deux paramilitaires qui l’accompagnaient dans le véhicule sont morts.

 

 


 

Uglegorsk est aujourd’hui libérée, du moins en partie puisque plusieurs sources font état de contre-attaques localisées de la part de groupes tactiques ukrainiens.

 

Les combats se concentrent désormais sur l’agglomération de Debaltsevo et la zone sud du chaudron.

 

La seconde moitié de la nuit, la situation dans Debaltsevo était relativement calme. Autour de 9 h 30 (heure locale) les combats ont recommencé, augmentant d’heure en heure en intensité. Les FAN contrôlent le nord-est et le sud-est de cette agglomération, mais le reste est encore aux mains des Ukrainiens.

 

Les forces ukrainiennes semblent s’être regroupées en partie sur le secteur central de la poche, avec en prime une partie de l’agglomération de Debaltsevo, pour tenter de donner un coup d’arrêt à la progression des forces républicaines. La plupart de ce qui reste de leurs batteries d’artillerie s’y trouvent. Vers 15 h, heure locale, plusieurs salves de BM-27 Uragan ont frappé l’agglomération de Bryanka (sud immédiat de Stakhanov), à partir de ces positions au nord-ouest de Debaltsevo.

 

 

  

On note aussi que des munitions américaines (obus de mortiers de 120 notamment, mais aussi des obus de 155 pour M109A1 sur Gorlovka – Les Ukrainiens auraient-ils des M109 ? -) ont été découvertes sur les positions ukrainiennes prises par les forces républicaines. Une preuve de plus de l’engagement militaire US contre les populations du Donbass.

 

Alors que deux groupes tactiques de la 3e brigade d’infanterie motorisée de Gorlovka sont engagés contre la poche de Debaltsevo, un troisième groupe continue de positionner ses forces dans la partie sud-est de Dzerzhynsk, afin de consolider les bases d’une future attaque en règle de la localité.



Comme Gorlovka, l’agglomération de Donetsk continue d’endurer les frappes de l’artillerie lourde ukrainienne.

 

 

Frappes prioritaires sur la logistique et les postes de commandement ukrainiens 

Plus au sud du front du Donbass, près du bourg de Trudovskoe (7 km à l’ouest de Volnovakha) une reconnaissance offensive républicaine s’est heurtée, dans la journée, à un point fortifié des forces de Kiev. On n’en sait pas plus pour le moment sur cette opération.

 

L’artillerie lourde des forces républicaines s’en prend désormais en priorité aux centres de commandement et de logistique de 2e et de 3e échelons des troupes de Kiev (dépôts de carburants, de munitions, postes de commandement, ateliers de campagne…). L’apparition, ces derniers jours vers Makeevka, de moyens d’artillerie extrêmement puissants comme ces quelques lanceurs Smerch (roquettes de 300 mm) et automoteurs 2S7 Pion (obusiers de 203 mm) aux couleurs des FAN pourrait expliquer ces frappes précises et destructrices depuis 72 heures qui portent un coup terrible aux capacités des forces ukrainiennes. Nous savions, depuis l’été dernier, que les FAN disposaient de quelques Uragan et Smerch pris aux forces de Kiev et jusqu’alors placés en réserve stratégique. À l’évidence, ils viennent d’être engagés avec une efficacité redoutable. Ainsi, une importante base logistique ukrainienne à Kalchik-Zarya (district de Volodarsky à 15 km au nord de Mariupol) a été frappée de plein fouet vers 4 h 30 par l’artillerie de Nouvelle Russie. Les pertes seraient importantes. Plusieurs sources signalaient en outre la présence d’au moins une batterie Smerch ukrainienne sur zone. Dernièrement, au sud-ouest de Gorlovka, c’est un autre centre logistique de l’armée ukrainienne qui avait été détruit de la sorte.

 

 

L’arrière des forces de Kiev progressivement déstabilisé

 

L’action des groupes de partisans sur les arrières des forces de Kiev ne faiblit pas, elle aurait même tendance à s’accentuer. La dernière date de ce début d’après-midi, quand une importante déflagration a eu lieu dans un camp militaire près du village de Krasnyy Chaban dans l’oblast de Kherson. Selon les premiers éléments diffusés, 10 paramilitaires du « bataillon Ternopil » de la garde nationale auraient été tués (Kiev parle de 6 tués), 11 seraient blessés et il y aurait 10 disparus. Un dépôt de munitions aurait été touché, Kiev évoque une erreur de manipulation de grenade, ce qui ne correspond nullement aux dégâts très importants évoqués par le ministère de la Défense de Kiev.

 

L’extrême droite paramilitaire s’agite : elle demande désormais la démission du Président de l’Ukraine, Petro Porochenko. Ceux qui se définissent comme étant la « Chambre des soldats volontaires du peuple » ont tenu une réunion sur la Place de l’Indépendance (Maidan) dans le centre de Kiev. Quelque 500 individus, pour la plupart vêtus de tenues militaires, entendaient ainsi dénoncer, selon eux, le manque de moyens alloués à la guerre dans le Donbass. Une manifestation qui fait suite à l’annonce de la dissolution d’« Aydar ». Ces chiens de garde du régime pro-US, ardents défenseurs du « parti de la guerre » au sein de la junte (Yatsenyuk, Turchinov), commencent à montrer les dents contre celui qu’ils sont censés défendre. La venue très prochainement du chef de la diplomatie US à Kiev permettra, à n’en pas douter, de donner une feuille de route détaillée à ces laquais du mondialisme pour les mois à venir.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 1er février 2015

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Ukraine/Donbass : Debaltsevo libérée !

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Ukraine/Donbass : Debaltsevo est libérée !

 

Le réduit de la ville de Debaltsevo est tombé. Toutes nos sources fiables, y compris le colonel Igor Strelkov, le confirment. Il ne reste dans l’agglomération martyre que quelques îlots épars de résistance qu’il faut désormais nettoyer. Les troupes de Kiev qui ne veulent pas se rendre tentent de sortir du chaudron de leur propre chef, sans équipement. La ville est dévastée, plus rien ne fonctionne, tout est à reconstruire. C’est une victoire totale et sans appel pour les forces libératrices de Nouvelle Russie.

 

 

Alors que Donetsk connaît encore de tirs nourris de l’artillerie lourde de Kiev, que plusieurs attaques ont été signalées contre l’aéroport, toutes repoussées, un nouveau Stalingrad est en train de s’achever au cœur du Donbass, à Debaltsevo. Après les encerclements de l’été dernier, tout d’abord au niveau des frontières avec la Russie, puis sur Ilovaïsk, c’est maintenant au tour du chaudron de Debaltsevo de tomber. Kiev voulait faire de ce nœud routier et ferroviaire un point d’ancrage pour une offensive devant mettre à bas les forces de Nouvelle Russie.


Aujourd’hui, ce sont ces dernières qui mettent à genoux quelque 8 à 10.000 combattants du régime kiévien. Porochenko et toute la clique « proeuropéenne » ont décidé d’abandonner leurs troupes dans cet encerclement, de les sacrifier sur l’autel du mondialisme. Plus au sud, à l’est de Mariupol, l’aventure des paramilitaires néonazis d’« Azov » commence à sentir le sapin.


Le petit bourg de Shirokino, inconnu jusqu’alors, sera vraisemblablement demain un exemple dans les écoles militaires en ce qui concerne les tactiques de combat de rue et de coup d’arrêt à la progression d’une force nettement supérieure en nombre et en moyens. À 1 contre 4, les forces de Nouvelle Russie tiennent tête et marquent même des points face aux troupes de la junte. Après Debaltsevo, c’est sur Shirokino que les attentions vont se concentrer.

 

 


Debaltsevo : la garde kiévienne se rend !

  

 


 

On signale encore d’intenses combats vers Logvinovo, où une colonne des troupes ukrainiennes a tenté de s’échapper du chaudron hier. De même des accrochages sont signalés sur Nizhne Lozovoe, village tenu au nord de la poche par les forces kiéviennes.

 

Vers midi, deux sections d’infanterie mécanisée, appuyées par une section de chars lourds et de l’artillerie, tentaient une fois de plus de forcer le verrou de Logvinovo pour porter secours aux forces ukrainiennes dans Debaltsevo.

 

On note aussi des accrochages sur le pourtour du chaudron, comme hier quand les troupes ukrainiennes ont tiré au mortier de 120 depuis Mius contre des positions de la milice sur Fachevka, faisant des blessés.

 

 

 

Mais l’essentiel des combats, aujourd’hui, était au cœur de Debaltsevo. Les forces de la RPL tenaient ce matin fermement le secteur nord de la ville, alors que des groupes tactiques d’infanterie appuyés par des blindés et de l’artillerie ont progressé toute la journée au centre de l’agglomération transformée en camp retranché. Les forces indépendantistes doivent nettoyer la zone maison par maison, sous-sol par sous-sol, étage par étage, rue par rue. Les forces de Kiev, à bout de souffle, continuent de résister tant bien que mal, mais beaucoup se rendent. Sur unian.net (média contrôlé par Kolomoisky), un officier de la 128e brigade a confirmé que Debaltsevo était encerclé depuis 5 jours déjà, contrairement aux allégations des officiels de Kiev.

 

 

 

 

 

 


 

En cours d’après-midi, on apprenait que Debaltsevo était à 80 % sous le contrôle des forces de Nouvelle Russie, les troupes ukrainiennes occupant seulement la partie ouest de la ville. Andriy Lisenko, le porte-parole du commandement ukrainien, admettait en cours de journée que « sur la périphérie de Debaltsevo, les combats étaient acharnés ». Plus de 420 combattants ukrainiens se sont rendus (vidéo ci-dessous) depuis hier, dont plusieurs dizaines d’entre eux appartiennent à la 101e brigade, celle de la garde de Kiev, qui habituellement protège l’état-major général et les bâtiments officiels. Cette reddition est un symbole fort de cette guerre du Donbass.

 

 

 

 

 

 

La poursuite des combats dans Chernukhino, légèrement plus au sud-est, est aussi particulièrement acharnée, alors que seul le centre du bourg est entre les mains des troupes ukrainiennes. Ces dernières sont dans un état lamentable. Le peu de combattants qui restent du 25e « bataillon Kiyevskaya Rus » seraient à bouts de forces, à court de vivres, d’eau et de munitions, beaucoup d’entre eux seraient blessés. Ils ont tenté de tenir le quartier de la gare et se sont repliés vers l’ouest de la ville. Il ne leur reste que de choisir entre se rendre ou mourir. Le 40e « bataillon Krivbass » est dans une situation similaire. Plusieurs nids de résistance de ce qui reste de l’unité sont complètement entourés et soumis à des tirs d’artillerie continus. Quant au « bataillon » d’islamistes tchétchènes, il n’en resterait qu’une poignée de combattants, dont beaucoup de blessés là encore.

 

 

 

 

 

Une source locale annonce la prise du bâtiment de la police au centre de Debaltsevo par les FAN. En outre, selon des rapports non confirmés, les forces de Kiev se seraient en partie repliées vers le sud du chaudron depuis hier soir. De petits groupes ont tenté d’évacuer les blessés avec des camions Ural et des blindés d’infanterie, mais l’une des colonnes a été prise dans une embuscade.

 

 

Mariupol / Shirokino : la revanche des Ossètes

 

La compagnie du « bataillon Donbass », encerclée dans Shirokino, est en train de se faire tailler en pièces, alors que la compagnie « Scythe » d’« Azov » s’avère incapable de percer au cœur du bourg, se limitant à tenir les collines à l’ouest. Le bataillon « Phoenix » de la 79e brigade aéromobile a été engagé avec une unité de commandos marine pour soutenir « Azov » qui a beaucoup souffert des combats de ces dernières 72 heures. Depuis hier soir, une contre-attaque des FAN, occasionnant de violents combats au cœur du bourg, aurait permis de déloger du centre-ville les quelques éléments ukrainiens qui s’y accrochaient.

 

Un KrAZ Spartan de l’unité de reconnaissance du « bataillon Azov » a été capturé près de Shirokino (avec d’autres armements) par des volontaires ossètes qui se battent dans les rangs des FAN. Des volontaires qui ont des comptes à régler avec ces paramilitaires néonazis, dont certains s’étaient engagés dans les rangs de l’armée du dictateur géorgien Saakachvili qui voulait nettoyer ethniquement le petit peuple ossète, ce qui avait obligé la Russie à intervenir militairement.

 

 

Inquiétant renforcement des néonazis

 

Plusieurs sources généralement fiables assurent que Poroschenko aurait mis sa famille à l’abri depuis plusieurs jours. Le potentat de Kiev craint un coup de force appuyé par les nervis de Praviy Sektor, alors que la contestation croît dans l’Ukraine béhachélisée. Tout ce petit monde aurait pris l’avion pour Londres (le lieu est à confirmer). L’extrême droite néonazie et néobandériste lui aurait signifié un ultimatum : reprendre les hostilités en dépit de la signature des accords de Minsk ou bien subir le « même sort que Kadhafi ».

 

La question de l’existence de « bataillons » de paramilitaires d’extrême droite commence à devenir problématique pour la junte. Certaines de ces unités peuvent servir d’armée privée à quelques oligarques comme Ihor Kolomoisky qui en a financé plus d’une. Même chose pour le « parti de la guerre » (Turchinov et Yatseniuy) qui travaille ouvertement pour les intérêts des Américains.

 

Beaucoup de ces bataillons semblent être dirigés par des opportunistes qui ne reculeraient devant rien pour de l’argent. D’ailleurs, il y a quelques semaines, Yaroch a vendu la mèche en affirmant que ces paramilitaires étaient grassement payés par rapport aux troupes régulières de Kiev. De plus, certaines unités, notamment dans le chaudron, ont été utilisées pour empêcher que des soldats ukrainiens se rendent aux forces de Nouvelle Russie, un peu comme furent employées les unités de sécurité des SS sur les arrières du front de l’Est à partir de l’été 1943.

 

Outre Dmytro Yarosh, qui ne contrôle plus grand-chose de son lit d’hôpital et dont les éléments de Secteur droit ont fondu comme neige au soleil depuis la débâcle de l’été dernier et jusqu’à maintenant (il n’y aurait plus d’un seul « bataillon » opérationnel, le 5— DUK, se revendiquant du Praviy Sektor sur le front), on peut citer Yuri Bereza et son « Dnepr-1 » (mal reconstitué et épuré de facto des éléments les plus radicaux), « Donbass » de Konstantin Grishin dit Semen Semenchenko, lui aussi hospitalisé, et enfin le « régiment Azov » à l’effectif d’un bataillon renforcé du Führer des Patriotes ukrainiens Andriy Biletsky. « OUN » a été mis en réserve et serait en cours de reconstitution après le désastre de la bataille de l’aéroport de Donetsk. « Aydar » n’existe plus que sur le papier et ses éléments ayant réchappé aux combats sur la Seversky Donets, au nord et au nord-ouest de Lugansk, sont passés en mode contestation et font le pied de grue devant les bâtiments officiels de la junte (Défense, Présidence et Intérieur notamment).

 

Tous ces chefaillons belliqueux sont naturellement des élus de la Rada depuis l’automne dernier, et œuvrent assez loin du front d’une manière générale.

 

« Dnepr-1 », assez mal reconstitué depuis son passage à la moulinette indépendantiste dans la poche d’Ilovaïsk (où son chef Bereza s’était enfui en laissant sur place ses hommes…) se compose de trois compagnies tout au plus, dont deux de combat (soit 300/400 hommes). Il est en ce moment en première ligne au nord-est de Mariupol, face aux forces républicaines vers Pavlopol. L’unité manque de moyens en artillerie d’appui (mortiers), en blindés légers et en effectifs. De plus, son encadrement est très faible.

 

« Donbass » a eu beaucoup de mal a retourner sur le front du Donbass en raison de problèmes politiques : Semenchenko ayant pris la grosse tête après avoir retiré sa cagoule légendaire et s’être fait trouer l’arrière-train par un de ses hommes vers Ilovaisk juste avant l’offensive d’août, s’est vu mettre à l’écart à l’automne dernier. L’unité a été tout de même reconstituée bon an mal an en janvier et se composait lors de sa montée en ligne de deux compagnies de combat, d’une troisième de commandement, de soutien et de logistique à laquelle on avait rajouté une section antichar sur KrAZ Cougar (300 hommes tout au plus). Soit en tout à peu près 45 % des effectifs et des moyens dont le « bataillon Donbass » disposait à l’été dernier. Aujourd’hui, « Donbass » est divisé en deux : une partie au nord de la poche de Debaltsevo, sur la M03 ; une autre sur Shirokino à l’est de Mariupol. L’unité ne semble plus opérationnelle ou du moins est dans l’état de son chefaillon légendaire : en petits morceaux.

 

Reste « Azov » qui se prend pour un « régiment ». Après avoir été le parent pauvre des unités répressives politisées, le « bataillon Azov » s’est vu attribuer, à partir de fin décembre, des effectifs et des moyens inédits. L’unité dirigée officiellement par Biletsky a ainsi été achetée par le pouvoir afin que celle-ci ne se retourne pas trop vite contre la junte au profit de Kolomoisky. « Azov » disposerait de trois compagnies de combat, dont une mécanisée (BTR-3, BTR-4E, BTR-80…), une sur KrAZ Raptor et Kamaz revalorisés et une dernière sur pickup L200 (entre autres). De plus « Azov » dispose d’une compagnie d’appui avec, notamment, une section de 4 mortiers lourds de 120 mm Sani et une section de ZU-23/2 sur camions. À cela s’ajoutent une compagnie de commandement et une autre de logistique. L’unité dispose en outre d’une section renforcée de KrAZ Cougar et Spartan (avec poste antichar). Certaines de ses sections d’infanterie sont armées du fusil d’assaut Tavor TAR-21 de production israélo-ukrainienne (munitions 5,56 x 45 OTAN), en remplacement des AK-74 et AKM (le contrat date de 2008).

 

L’unité « Azov » a les effectifs et la puissance opérationnelle comparable à ce qu’était « Donbass » en juillet dernier. On peut ajouter que cette unité est très largement encadrée de « contractors » de pays membres de l’OTAN, de mercenaires géorgiens et d’islamistes tchétchènes. En tout, cela représente 800 à 900 hommes. Ces moyens alloués à cette unité de combat ouvertement néonazie par le régime de Kiev semblent avoir sérieusement calmé Biletsky et affaiblirait Yaroch.

 

Il est bien évident que l’engagement, depuis une semaine, du « régiment Azov » à l’est de Mariupol, au contact direct des milices, et les combats qui se déroulent en ce moment sur Shirokino, sont un test grandeur nature sur la fiabilité de l’unité. Si Biletsky échoue, son bataillon subira le sort de « Donbass », s’il réussit, il sera intégré aux forces armées de l’Ukraine. L’attaque de la semaine dernière avait été supervisée par Oleksandr Turchinov en personne (en tenue de campagne, le ridicule ne tuant pas !), le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine, ci-devant pasteur baptiste et très introduit dans les milieux américains. Un Turchinov que d’aucuns croient savoir qu’il pourrait fomenter un putsch contre Porochenko.

 

Dans tous les cas, c’est bingo pour le régime putschiste qui ne se maintient en place que par la corruption, le mensonge et le crime. On remarquera, tout de même qu’Andriy Biletsky prend bien soin de ne pas trop s’approcher des premières lignes… Il supervise les opérations, fait sa com » sur Internet et laisse la tactique et la stratégie à l’encadrement anglophone d’« Azov ».

 

De surcroît, le ministère de la Défense du Canada prévoit d’envoyer une unité en Ukraine, afin d’encadrer les forces répressives du régime de Kiev. L’US Army prévoit, quant à elle, d’y envoyer carrément un bataillon complet. Ces militaires devant instruire au préalable et en tout premier lieu les paramilitaires de ce type de formation très marquée politiquement.

 

Nous sommes donc bien en présence d’un renforcement de moyens répressifs alloués à des paramilitaires dont l’idéologie ne fait aucun doute quant à son très haut potentiel criminogène.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 17 février 2015

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La Russie, ultime recours avant la Chute ?

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Photo : Nikita Mikhalkov, cinéaste russe

 

La Russie, ultime recours avant la Chute ?

 

L’EUROPE EST UN HOSPICE, ET MERKEL EST

LE SEUL HOMME ENCORE VALIDE

 

Interview donnée à Russia 24 le 30 janvier 2015. 

 

Regardez les visages de Turchinov, Porochenko, Iatseniouk, de cette dame pas très équilibrée qui voulait utiliser l’arme atomique. [Probablement une des hystériques qui officie au Département d’État US, note du Saker Francophone]

 

C’est un comportement de gens instables et sans racines.


Vous connaissez ce jeu dans les foires, où vous visez des têtes, et elles se mettent à bouger dans tous les sens ? C’est à ce jeu que me fait penser tout ce qui vient de ce gouvernement. On en arrive à de l’absurdité totale.


On prétend que les gens se sont brûlés eux-mêmes à Odessa. On argumente avec des chiffres invraisemblables. On dit qu’Auschwitz a été libéré par les Ukrainiens. On affirme sérieusement que le Front ukrainien [1] a libéré ce camp… et ainsi de suite.


Imaginez un clochard à moitié fou qui marmonne des trucs en pleine rue, ou un enfant de deux ans qui babille. Vous les prendriez au sérieux, vous essaieriez de leur répondre ? Non, vous vous contenteriez d’écouter, de sourire et de hausser les épaules.

 

Que peut-on répondre à quelqu’un qui affirme que l’URSS a envahi l’Ukraine et l’Allemagne, comme l’a dit l’un des dirigeants les plus importants d’Ukraine [Iatseniouk, Premier ministre, aux médias allemands, comme l’on sait], un grand pays dont les relations avec la Russie sont historiquement difficiles et multiformes ?

 


— Ces gens qui ont ouvert la boîte de Pandore, ont-ils conscience de ce qu’ils font ?

 

Ils agissent consciemment, mais ils ne sont pas certains de la façon dont tout cela va finir. Il ne s’agit pas de la Libye, de la Géorgie, ni de l’ancienne Ukraine. Et la situation leur réserve déjà bien des surprises. Le pays fait défaut, et l’argent, qui devrait aider la population qui souffre de la crise, est simplement volé ; le gaz est volé ; un oligarque vend à sa propre armée des gilets pare-balles pour trois fois leur prix : ils vivent dans une réalité parallèle. Je suis sûr qu’ils agissent sans penser un instant à leur pays, sans imaginer les conséquences. À chaque instant, ils se retournent pour vérifier que l’Oncle Sam est bien là, pour les soutenir au cas où. Ils en arrivent à des actions complètement insensées. Plus incroyable encore, inconsciemment, ils sont de plus en plus terrifiés en réalisant la façon dont tout cela pourrait finir pour eux.

 

J’ai entendu une histoire incroyable. Une personne s’est rendue à une conférence internationale, pas à la tribune, mais dans les couloirs, pour essayer de montrer aux Européens des photos du Donbass. Personne n’a regardé. Ils détournaient le regard. L’un d’eux a même simplement fermé les yeux. Pour éviter d’avoir à réagir. Un tel manque de responsabilité... c’est vraiment comme dans la mafia sicilienne [eux au moins étaient des hommes d’honneur, note du Saker Francophone], je ne vois rien, je n’entends rien, donc ça n’existe pas. Parce que si je vois, il faudra que je réagisse. Et comment ferais-je, si je regarde ces photos, pour continuer à prétendre qu’ils se sont brûlés eux-mêmes, ou bien que les miliciens brûlent les maisons de leurs propres voisins et de leurs familles ?

 

C’est tout l’infantilisme de cette Europe gavée et lâche, qui n’est plus rien d’autre aujourd’hui qu’une colonie. Ils ne comprennent pas, ils ont vécu les cinquante dernières années à l’abri du parapluie nucléaire américain. Ils ont créé une communauté, en s’imaginant qu’avec vingt-huit vieillards on peut fabriquer un jeune homme. Sans comprendre que ce qu’ils ont créé n’est qu’un hospice, avec des toilettes bien chauffées, des pantoufles confortables, le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner, tout va très bien, et puis… boum !

Paris. Et après ? Je suis Charlie ? Qu’est-ce que c’est « Je suis Charlie » ? La liberté d’expression ? « Nous sommes un pays libre, nous avons des caricatures depuis le XVIIe siècle ». Et alors ? « Alors on peut le faire. » Non, vous ne pouvez pas [ou alors, caricaturez aussi les puissants, note du Saker Francophone].

 

Qu’est-ce que la démocratie pour vous ? La protection contre ceux qui vous gavent, ou la permission à eux donnée de vous gaver ? Quand les gens défilent ensemble, en serrant les coudes, contre le terrorisme, cela signifie qu’ils défendent le droit d’insulter les sentiments religieux, sacrés, d’autres personnes. Ce double standard, il se paye avec du sang. Si vous jetez ou si vous brûlez le Coran, vous payez, c’est votre affaire, et c’est votre droit.

 

Ilyin a dit : « Nous avons besoin de vivre pour quelque chose au nom de quoi nous sommes prêts à mourir. » Ces gens acceptent de mourir pour le prophète Mohamed. Vous acceptez de mourir pour un dessin ? Vraiment ? OK, alors ne vous plaignez pas.


Le résultat : en Afrique, en Asie, des chrétiens paient pour ça, et ce sont des gens qui n’ont rien à voir avec toute cette histoire ! À cause de ça, on tue et on brûle des églises dans d’autres pays. C’est de la provocation globalisée.

 

L’infantilisme : c’est la perte du sens du danger qui existe quand on insulte un autre être humain. C’est un conflit de civilisation, et pas seulement un conflit entre des Arabes et des Européens.

 

L’Europe est repue, endormie, et ne sait pas quoi faire à présent. Tous les leaders européens en parlent, mais il ne reste qu’un seul homme valide : c’est Merkel. Les autres sont des eunuques. Ils ne sont rien du tout. Qui sont-ils ? Assument-ils ce qu’ils disent ? Sont-ils capables de dire « oui » [aux US sûrement, note du Saker Francophone] et « non » ? Sont-ils responsables de leurs actes ? Peuvent-ils défendre leurs concitoyens ? Ramener l’ordre ? Ils s’agrippent les uns aux autres pour démontrer leur solidarité. Solidarité pour quoi ?

De toute façon, vous y passerez, puisque vous ne pouvez pas comprendre qu’il existe des choses pour lesquelles on accepte de mourir. Trois à dix personnes ont commis des meurtres, et vingt, trente, quarante, cinquante millions glorifient leurs noms. Et dans le vaste monde musulman, ils passent pour des saints. Il va falloir que vous compreniez ça.

 

Il existe un autre danger, et à mon avis c’est le plus grand danger. Les États-Unis : un pays dépourvu de toute peur quant à la guerre. Ils n’ont jamais eu à combattre des ennemis sur leur propre territoire.

 

— J’aimerais vous interroger sur ce sujet. Il y a aujourd’hui une grande peur relativement à la guerre. Je redoute de le dire, car c’est comme si le fait d’en parler concrétisait la menace. La guerre semble se concrétiser quand les gens se mettent à la croire possible, quand ils se mettent à y penser, de plus en plus souvent. D’un côté, je voudrais vous demander comment faire pour cesser d’y penser, mais de l’autre, si on n’y pense pas, alors on devient inconscient du danger. Comment peut-on réagir à ce spectacle télévisé quotidien de la guerre qui vient ?

 

C’est une Fenêtre Overton [2] : on implante dans les consciences la croyance qu’il n’y a rien de mal à ce qu’un garçon vive avec un garçon, une fille avec une fille ; pourquoi donc un enfant aurait-il besoin d’un père et d’une mère ? Il suffit d’un parent numéro 1 et d’un parent numéro 2. – « Mais vous êtes fou, et pourquoi pas le cannibalisme ? » – « Il y a des tribus qui pratiquent le cannibalisme… au fond, quand il n’y a plus rien à manger… et puis la personne est morte de toute façon. » – « Vous êtes fou ? »non, non, non… on ne fait que parler, nous sommes des scientifiques, nous sommes compétents pour parler de tout. »

 

Cela consiste à implanter dans la conscience une possibilité, qui ensuite tend à être perçue comme quelque chose d’inévitable. Et c’est très dangereux. C’est une guerre hybride idéologique, une guerre de communication, où les armes sont plus destructrices que des bombes atomiques, parce qu’elles détruisent le subconscient des individus et le transforment en une non-conscience. C’est effrayant.

 

Quand l’Amérique envoie ses soldats en Libye, en Afrique, en Corée, au Viêt Nam, ce qui revient c’est un cercueil. Une tragédie familiale. Un garçon est tué, les parents pleurent, on donne à la famille une médaille, il est enterré recouvert d’un drapeau américain – rien de tout cela n’a quoi que ce soit à voir avec l’expérience de la guerre.

 

Quand elle a lieu sur votre propre territoire, la moindre chose fait la guerre : le soldat, l’enfant, une femme, un rouge à lèvres, un cendrier, un verre, un crayon, une bague, un banc, les forêts et les champs. Brûlé par le soleil 2 [3] parle de cela. De Dieu dans la guerre. Une petite araignée est dans le viseur, le tireur essaye de l’enlever avant de tirer, il prend une balle dans la tête, une souris se met à courir, il tombe et renverse une lampe à pétrole, le pétrole se répand, et la souris déplace les morceaux de verre avec sa queue, un rayon de soleil frappe les morceaux de verre, et la forteresse, que nul n’était parvenu à conquérir en deux années de guerre, explose. La moindre chose fait la guerre. C’est le sens métaphysique de la présence de Dieu dans le conflit. Un peuple ne pourra jamais comprendre ce qu’est la guerre s’il ne l’a jamais connue comme présence d’un agresseur étranger sur son propre territoire.

 

C’est ce qui est le plus effrayant. Et vous me demandez comment chasser de telles pensées ? On ne devrait pas les chasser, sinon notre vulnérabilité face au réel sera encore plus effrayante. Enfin, il faut comprendre que c’est là l’ultime frontière : là, nous n’avons plus nulle part où aller. Aujourd’hui, nous sommes le seul pays [la Russie] qui peut encore dire « non » à ce monde d’agression. Le seul. Les autres se tiennent derrière nous, non pas parce que nous allons les défendre, mais parce que, plus que tout autre, nous possédons l’expérience pluriséculaire de la défense de notre patrie. Et c’est une chose sacrée. Il ne s’agit pas de quantité de bombes et de canons. C’est le fait de se sentir combattant jusque dans la moelle épinière.

 

Regardez les nombreux pays qui ont été détruits par des sanctions. D’abord ils résistent calmement, puis ils acceptent, et se disent que peut-être ce n’est pas plus mal, et alors on leur rend un peu de ce qu’on leur a volé.

 

Mais qu’en est-il de nous ? Si nous ne recevons que de légères tapes sur la tête, nous engraissons et devenons paresseux, mais dès qu’on vient se frotter à nous plus méchamment, notre réaction change du tout au tout : « Quoi ? Comment ? », et on sort la trique, car c’est le sentiment intime du bon droit, qui est la base de toute victoire. Alors, nous nous sentons bien.

 

Si on parle de la Crimée… Tous ces doutes sur la question de savoir si la Crimée nous appartient… Elle nous a toujours appartenu ! Quand on coupait le pays en morceaux, à Belovezhkaya Pusha [4], Eltsine aurait eu l’occasion de négocier ça, au moins : « Bon, les pays baltes, je peux comprendre. Mais, l’Ukraine, les gars, vous rigolez… » Et on a envoyé un télégramme à Gorbatchev pour lui annoncer qu’il n’était plus président. « Kravtchuk [5], écoute, rends-nous la Crimée. 1956. C’est à nous. Quand on divorce, ça se passe comme ça : rends-moi les affaires de ma mère, et prends tout le reste ! »

 

Il fallait le faire. Je suis absolument certain que si nous étions restés sans rien faire, en Crimée, les combats auraient été cent fois plus cruels qu’au Donbass.

 

 

 

Par Nikita Mikhalkov - traduit de l’anglais par Philippe Cappelle relu par jj pour le Saker Francophone - le 30 janvier 2015 - Source (en anglais) FortRuss


Nikita Sergueievich Mikhalkov est un acteur et réalisateur soviétique et russe. Il dirige l’Union cinématographique russe (activité controversée qui lui vaut beaucoup d’inimitiés dans son propre pays).

 

Notes :

[1] : pendant la Grande Guerre patriotique, l’Armée rouge était répartie en Fronts ou groupes d’armées, désignés par le lieu de leur activité militaire. L’appellation Front d’Ukraine n’a donc rien à voir avec l’appartenance ethnique, si l’on peut dire, des soldats qui y servaient, n’en déplaise à la diplomatie polonaise, qui s’est surpassée avec cette incongruité.

[2] : modèle d’ingénierie sociale développé dans les années 1990 par le sociologue américain Joseph P. Overton. Selon sa théorie, une fenêtre est l’ensemble des idées susceptibles d’être acceptées à un moment donné, et que la parole publique peut formuler ouvertement sans passer pour extrémiste.

http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2014_10_03/Overton-comment-accepter-linacceptable-8835/?slide-1]

[3] : film de Mikhalkov (1994)

[4] : à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, lieu où se tinrent d’importantes négociations en vue de l’éclatement de l’URSS.

[5] Leonid Kravtchuk, premier président de l’Ukraine indépendante.

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