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Vidéo - Il faut arrêter d’être le « dindon de la farce » des Américains !

Vidéo - Il faut arrêter d’être le « dindon de la farce » des Américains ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

- Conférence de presse à l’issue de la visite de la délégation française en Crimée.

- Thierry Mariani : le but de ce voyage en Crimée est de découvrir la situation réelle sur place

- L’hôtel du ministre ukrainien des Affaires étrangères, source : wikipedia

- Les parlementaires français qui ont visité la Crimée seront interdits d’entrée en Ukraine, a annoncé le ministre ukrainien des Affaires étrangères (alterinfo.net

 

 

Vidéo - Il faut arrêter d’être le

« dindon de la farce »

des Américains !

 

Ne boudons pas notre plaisir. Nous pouvons même pousser un petit cocorico à la suite de la visite de nos parlementaires en Crimée. De tous les pays belliqueux de l’OTAN, la France est le seul à voir une partie de ses représentants nationaux oser accomplir ce geste hautement symbolique. Cette visite en rappelle une autre, celle effectuée en Syrie en février dernier par quatre autres députés français. Dans les deux cas, l’exécutif français a désapprouvé, mais pouvait-il ne pas le faire, compte tenu des choix qu’il a pris dans la conduite de sa politique extérieure ?

 

Ces deux visites montrent que la France a encore des résistants de poids, mais soulignent quelque chose de particulièrement surprenant. Comment, en effet, des élus de la République ont-ils pu rester dans l’ignorance de la réalité pour ce qui concerne la situation par rapport à la Russie ? S’ils ont pris le risque de braver les condamnations officielles, c’est que, d’une certaine manière, ils doutaient de la véracité des fables véhiculées par les médias.

 

Cependant, pour que nous en soyons là où nous sommes aujourd’hui, c’est que, au départ, ils y ont un peu cru, alors que les mensonges étaient d’une telle absurdité que n’importe quelle personne un tant soit peu informée les aurait immédiatement perçus comme la plus éhontée des propagandes de guerre. La seule explication, c’est que, en matière d’information, les parlementaires sont logés à la même enseigne que le citoyen lambda. Et le seul remède, serait qu’ils fassent comme tout le monde, aller chercher ailleurs que dans leurs journaux favoris les informations qui sortent du cadre des potins mondains.  RI

 

 

***

 

 

Lors de la conférence de presse à l’issue de la visite de la délégation française en Crimée, les députés français ont appelé les dirigeants européens à restaurer la coopération avec la Russie dans les plus brefs délais.

.

Vidéo - la conférence de presse de la

délégation française à Moscou


 


Le député de la 14e circonscription de Paris Claude Goasguen a fortement critiqué la conduite des décideurs français et européens qui suivent docilement les recommandations des États-Unis.

 

« Il y a toujours un dindon de la farce. Les Européens perdent beaucoup d’argent à cause des sanctions. Mais les Américains y gagnent beaucoup. Ce sont les Américains qui bénéficient le plus des sanctions, mais les Européens, ils perdent tout. En France, on dit que nous sommes les dindons de la farce », a-t-il précisé.

 

Selon les estimations, les pertes économiques de l’UE par les sanctions imposées à la Russie atteignent 0.2 % du PIB européen. Cette somme s’élève à 300 millions d’euros. Mais d’après le plan de Jean-Claude Junker, la même somme doit être investie en économie européenne cette année. C’est pour cette raison que les trois députés qui ont pris part à la conférence de presse – Thierry Mariani, Claude Goasguen et Yves Pozzo di Borgo – sont persuadés qu’il faut arrêter d’être le « dindon de la farce »  des Américains, et restaurer la coopération avec la Russie.

 

Thierry Mariani : « Au moment où on lève le blocus à Cuba, on accepte un autre blocus en Europe »

 

Les députés européens sont arrivés jeudi 23 juillet à Moscou, pour se rendre ensuite en Crimée. Il s’agit du premier déplacement d’une délégation significative d’hommes politiques et de parlementaires européens sur la péninsule, qui a été rattachée à la Russie en 2014 suite à un référendum populaire, après l’introduction des sanctions contre la Russie.

 

 

En Crimée, on a pris plus de deux millions de gens en otage

 

Lors de la conférence de presse, Thiery Mariani a déclaré qu’il ne fallait pas attendre « qu’un président américain en fin de mandat décide de faire un geste pour lever ce blocus », en faisant le parallèle avec l’embargo cubain, récemment levé par Washington. En Crimée plus de deux millions de personnes ne peuvent pas se rendre en Europe parce que les ambassades ne veulent pas leur donner de visas.

 

« Chacun sait très bien qu’aujourd’hui, la situation qui fait que la Crimée est redevenue russe est durable. Donc on va faire quoi ? Pendant 60 ans on va ignorer deux millions de personnes ? » a-t-il questionné.

 

 

La métaphore artistique de Thierry Mariani

 

Les députés ont aussi mis en évidence que les Européens se font une fausse impression de la situation en Crimée. La majorité d’entre eux estiment que la Russie est l’agresseur, mais cela n’est pas vrai.

 

« L’opinion publique c’est un peu comme l’impressionnisme. C’est un tableau qui se fait par de petites touches », a souligné Thiery Mariani. Mais les médias européens noircissent ces derniers temps l’image de la Russie. Par exemple, tous les défilés militaires russes sont un « signe d’agression », même celui du 9 mai, tandis que les défilés militaires français sont qualifiés de « sympathiques ».

 

Toute la délégation est persuadée qu’on peut changer cette image d’agresseur de la Russie en Europe, en racontant ce qu’ils ont vu en Crimée. « Je pense que nos témoignages doivent donner un autre son de cloche », a dit Mariani, car l’Europe a besoin de la Russie, même dans la lutte contre le terrorisme.

 

« Même si les États-Unis avaient voulu que la guerre éclate, cette guerre n’a pas éclatée », a déclaré Claude Goasguen.

 

http://francais.rt.com/international/4814-conference-presse-delegation

 

 

 

Par reseauinternational.net – le 26 juillet 2015.

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France - Thierry Mariani en visite en Crimée : « La position du quai d’Orsay n’est pas la nôtre »

France - Thierry Mariani en visite en Crimée : « La position du quai d’Orsay n’est pas la nôtre » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

Thierry Mariani - Claude Goasguen, Yannick Moreau, Yves Pozzo di Borgo - Jacques Myard

— « Quai d’Orsay » : l’hôtel du ministre des Affaires étrangères côté jardins, source : Wikipédia


 

 

France - Thierry Mariani en visite en Crimée :

« La position du quai d’Orsay

n’est pas la nôtre »

 

Le ministère français des Affaires étrangères n’approuve pas la visite des députés français en Crimée, et la considère comme une infraction au droit international.

 

« Il s’agit de l’initiative personnelle de parlementaires. Nous la regrettons fortement. Un tel déplacement en Crimée constitue en effet une violation du droit international », a indiqué le porte-parole du ministère Romain Nadal.

 

Dix membres de l’Assemblée nationale et du Sénat, dont notamment Claude Goasguen, Yannick Moreau, Yves Pozzo di Borgo, vont se rendre à partir de mercredi et jusqu’à samedi en Russie puis en Crimée, avec le député des Français de l’étranger Thierry Mariani à leur tête.

 

C’est la première fois qu’une délégation significative d’hommes politiques et de parlementaires européens visitent la péninsule rattachée à la Russie, depuis l’introduction des sanctions.

 

D’après Thierry Mariani, des rencontres avec le président de la Douma Sergueï Narychkine en Russie, ainsi qu’avec les autorités locales à Yalta et Sébastopol sont au menu.


La délégation comprend des parlementaires « qui veulent y voir plus clair dans la situation, avoir des informations et parler à la population » pour se faire une opinion, et d’autres qui « reconnaissent les faits historiques, car pour [eux] l’adhésion de la Crimée est un fait étayé par le référendum et conforme à la réalité historique », a souligné le député interrogé par Kommersant.

 

Le parlementaire a refusé d’annuler ce déplacement même face à la réprobation montrée par le ministère des Affaires étrangères.

 

« Il y a eu des échanges durs entre le ministre, moi-même et Jacques Myard [qui fait également partie de la délégation] », a raconté Thierry Mariani, interrogé par RT France. « Mais nous avons rappelé au ministre à la fois que nous étions contre la politique des sanctions contre la Russie, que les parlementaires français étaient libres de leurs déplacements et que nous maintenions ce voyage ».

 

« C’est la position officielle de la France et du gouvernement, mais ce n’est pas notre position », a ajouté le député.

 

Leonid Sloutski, député russe et chef de la Commission parlementaire en charge des affaires des anciennes républiques soviétiques a déclaré que la visite de cette délégation était une nouvelle étape dans le dialogue russo-européen en ce qui concerne la Crimée.

 

La Crimée a tenu un référendum en mars 2014, lors duquel 96 % des électeurs ont voté pour la sécession de l’Ukraine et son rattachement à la Russie. Les États-Unis et l’UE n’ont pas reconnu les résultats de ce référendum et ont accusé la Russie d’annexion de la Crimée. Ils ont alors imposé des sanctions économiques contre la Russie et la Crimée. 

 

 

Par francais.rt.com – le 22 juillet 2015.


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Une brèche dans la formidable muraille antirusse du Système

Une brèche dans la formidable muraille antirusse du Système | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration : fr.dreamstime.com 

 

 

Une brèche dans la formidable muraille

antirusse du Système

 

La muraille antirusse établie par le système de la communication au niveau le plus officiel et pour le compte du bloc BAO (NDLGazette : bloc américaniste occidentaliste), est à la fois formidable et immensément vulnérable. Formidable, parce qu’elle s’appuie sur toute la puissance du système de la communication dans sa fonction-Système, avec l’emprisonnement de l’esprit dans l’impératif orwello-pavlovien du déterminisme-narrativiste ; immensément vulnérable parce que ce formidable édifice est constitué d’une énorme quantité de sable et bâti sur le même sable de la narrative qui, au contact d’une vérité de situation, peut brusquement se dissoudre et emporter la muraille et ses fondations dans une dissolution mortelle.

 

Dans ce contexte, le fait de pratiquer une brèche visible, publique, affirmée dans ce mur de sable constitue un acte qui pourrait être très-important, dont les conséquences peuvent effectivement entraîner l’énorme aggloméré de ce sable incontrôlable dans des conséquences vertigineuses à la manière d’un tourbillon, qui auraient le potentiel de détricoter presque instantanément certaines parties de cet édifice faussaire, type-Potemkine postmoderne, jusqu’à menacer le tout dans un grand élan de désordre...

 

Pour l’instant, l’initiative suscite d’abord quelques signes de ce qui pourrait devenir effectivement un désordre vertueux, du type de l’hyperdésordre ; la situation est caractérisée par l’impuissance totale des autorités-Système qui lancent en vain, sans d’ailleurs vraiment insister, leurs injonctions aux fauteurs de brèche, lesquels répondent par l’indifférence ou la raillerie à peine dissimulée.

 

... En d’autres termes que certains de nos lecteurs pourraient trouver plus clairs, mais qui prennent tout leur poids à la lumière de l’interprétation que nous avons donnée, les deux initiatives, d’une part d’un groupe de dix parlementaires français en visite officielle et ès-qualité en Crimée, d’autre part d’un groupe transnational formé au Parlement Européen (PE), « Pour un nouveau dialogue avec la Russie », d’effectuer un voyage officiel à Moscou en septembre-octobre, constituent les deux faces du même événement dont il est nécessaire de souligner sinon l’importance dans tous les cas l’intérêt.

 

Par ailleurs, l’évènement permet de mesurer l’importance nouvelle que pourraient affirmer les parlementaires nationaux et européens, en agissant de facto, du point de vue de la communication, comme des censeurs indirects, mais impitoyables de la politique-Système antirusse suivie par les autorités nationales et les institutions européennes. Ces initiatives sont d’autant plus fortes et pertinentes que personne, absolument personne n’est capable de donner une justification sensée et argumentée de la politique antirusse absurde suivie par l’Europe et ses États-membres ; l’évidence suffit à cet égard, dans le sens où il existe une impasse intellectuelle totale pour justifier le politiquement injustifiable, pour argumenter à propos de ce qui ne peut l’être puisque le fondement est fait de ce sable faussaire (la narrative).

 

Les positions officielles sont verrouillées sur des affirmations de principe qui ne reposent sur aucune démonstration qu’elles aient quelque correspondance que ce soit avec les principes dont elles prétendent dépendre. Elles sont entièrement élaborées sur la narrative en cours depuis novembre 2013/février 2014 dont l’évidence montre la complète distorsion, à un point où cette narrative crée un déterminisme de la pensée (« déterminisme-narrativiste ») qui, dans un mouvement de cercle vicieux, oblige à une réaffirmation constante de ces positions officielles faussaires. Cette rhétorique effectivement verrouillée a la même puissance et la même vulnérabilité que la muraille antirusse évoquée en tête de ce commentaire.

 

• On passe rapidement en revue, pour les informations de base, sur les deux initiatives auxquelles nous nous référons. La première est effectivement en train de se réaliser, puisqu’il s’agit du voyage en Crimée des dix parlementaires français. Divers textes apparaissent sur les sites officiels russes, qui font naturellement une grande publicité à ce voyage, dont celui-ci, de Sputnik.News le 24 juillet 2015 : « Nicolas Sarkozy, chef du parti Les Républicains et ex-président français, approuve complètement la visite des représentants de son parti en Crimée, rappelle le député de l’Assemblée nationale Claude Goasguen, dont les propos sont rapportés vendredi 24 juillet par le quotidien « Vzgliad ». « Bien sûr. Nicolas Sarkozy a même été très enthousiaste à ce sujet », confirme le membre des Républicains, comme pratiquement tous ceux qui font partie de la délégation française»

 

Le chef de la délégation du parlement français en Crimée, Thierry Mariani, a déclaré jeudi qu’il ne voyait aucune raison de maintenir les sanctions européennes contre la Russie. Le député a rappelé que le but de ce déplacement était de « voir de nos propres yeux » ce qui se passait en Crimée. Thierry Mariani pense que si le référendum n’avait pas eu lieu en Crimée en mars 2014, la région aurait pu connaître le même sort que le Donbass aujourd’hui. Par ailleurs, les députés français jugent inacceptable le refus de délivrer des visas Schengen aux habitants de Crimée. »

 

L’avion de la délégation française a atterri jeudi à l’aéroport de Simferopol. Thierry Mariani a noté que les députés avaient subi des pressions en raison de ce voyage en Crimée, mais que cela ne représentait « pas un grave problème ». La délégation comprend 10 députés et sénateurs français qui rencontreront les représentants des autorités locales, les habitants et les touristes sur la côte. Huit d’entre eux font partie des Républicains (anciennement UMP), et sont accompagnés par un représentant du centre et de la gauche. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a réagi de manière hostile à cette visite en Crimée et préconisé aux députés de s’abstenir de se rendre dans la péninsule. »

 

Pour ce qui est de l’initiative venue du PE, on se trouve devant une extension intéressante du mouvement « officiel » de contestation de la position officielle du bloc BAO/section Europe. Dans ce cas, le cadre du PE a son intérêt, dans la mesure où il favorise la perception d’une parcellisation dans le sens du désordre des comportements de ce qui est au départ une stricte représentation-Système des diverses politiques en cours. Le PE est, de loin, l’institution la plus intéressante dans son évolution potentielle, pour refléter et exprimer le désordre grandissant qui touche les élites-Système et les directions politiques par rapport à une situation européenne en déliquescence accélérée.

 

L’initiative exposée ici va évidemment dans le sens de l’accentuation de ce désordre, même si les Russes l’utilisent à l’avantage de leur politique, en espérant (vainement, à notre sens) qu’elle participera à une remise en ordre de la politique européenne à leur égard.

 

Voici quelques indictions sur l’initiative (de Sputnik.News du 23 juillet 2015 : « Un groupe de travail « Pour un nouveau dialogue avec la Russie » au sein du Parlement européen se rendra en Russie en septembre-octobre, selon la dirigeante du groupe Nadine Morano. Une demande officielle d’organiser la visite de la délégation a été envoyée à la Douma d’État par l’intermédiaire de l’ambassadeur de la Fédération de Russie à Paris, Alexandre Orlov, selon le journal du groupe médiatique russe RBC. D’après Mme Morano, ni l’ambassade de France en Russie, ni le parlement russe n’ont pour le moment répondu à cette demande. Le groupe de travail plurinational « Pour un nouveau dialogue avec la Russie » a été créé au sein du Parlement européen fin juin. Il compte des députés français ainsi que des députés italiens comme par exemple Elisabetta Gardini qui représente le parti de Silvio Berlusconi « Forza Italia », sans oublier des représentants du Royaume-Uni, de l’Allemagne et du Portugal»

 

Bien entendu, pour apprécier ces divers évènements selon leur aspect le plus intéressant, il faut faire abstraction de tous les éventuels calculs intérieurs [de politique intérieure] des personnalités en cause, quels que soient les jugements [bons ou mauvais] qu’on porte sur elles, des appartenances partisanes, etc. Par exemple, ces initiatives doivent être appréciées à une lumière différente [selon des références différentes] d’initiatives qui viendraient des seuls rassemblements eurosceptiques qui ont dans leur position courante une composante antiSystème constante.

 

Il s’agit de considérer ces initiatives comme venant du cœur des organisations politiques du Système, et observer qu’elles portent une tendance très nette qu’on peut alors identifier comme antiSystème, – et c’est bien en cela qu’elles sont porteuses de désordre, – désordre vertueux puisqu’antiSystème, cela va de soi. En les rassemblant comme nous le faisons, on peut avancer l’hypothèse de « la brèche », c’est-à-dire qu’il pourrait s’agir non pas d’un [de deux] événement [s] isolé [s], mais d’un événement qui aurait la capacité de produire une dynamique suscitant d’autres évènements de cette sorte et inaugurant un flux déstabilisateur faisant apparaître la fragilité du sable dont est composée la formidable muraille antirusse.

 

Tout cela étant considéré du point de vue du Système, il n’en est pas moins intéressant – cette fois en tenant compte des personnalités impliquées, – d’observer que ce sont des parlementaires français qui sont à la pointe de ces évènements. C’est d’une certaine façon un paradoxe, puisque l’on sait que, dans la Vème République, la représentation parlementaire, qu’elle soit nationale ou européenne, joue un rôle réduit au seul législatif, et encore d’une manière passive, pour laisser toute sa liberté à l’exécutif, particulièrement sur les questions dépendant du domaine régalien ou équivalent. Mais l’on sait bien à quoi est réduite la Vème République dans le chef de son exécutif, avec un président de la trempe de notre président-poire : une complète inversion, presque stupéfiante à force d’affirmation négative d’elle-même. On peut alors établir un rapport entre ce fait de la dégénérescence catastrophique de l’exécutif, et le rôle soudain très-activiste de milieux parlementaires français, en complète rupture avec la tradition de la Vème République.

 

Il y a une sorte de phénomène de compensation, qui nous fait réaliser la puissance potentielle que conserve cette Constitution qui est construite selon une logique principielle, autour du fait régalien. Cette observation n’implique pas pour l’instant, dans tous les cas dans le cadre de ce commentaire, qu’on doive tirer des conclusions sur l’évolution de la situation politique française ; elle implique le constat que la dimension régalienne et l’activité opérationnelle qu’elle inspire disposent d’une réelle résilience à l’intérieur du Système, malgré les pressions du Système. Cela n’est pas une surprise après tout, puisque cette dimension a la force structurelle du principe, mais il n’est nullement désagréable d’en avoir une confirmation dans le seul cours de l’évolution politique assez courante, avec ses écarts et ses accidents, mais aussi et soudain, avec ses possibilités de production de nouvelles dynamiques avec une dimension antiSystème.

 

 

 

Par Philippe Grasset - dedefensa.org – le 24 juillet 2015.

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