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Steinmeier et Schmidt somment les États-Unis de cesser d’aggraver la guerre en Ukraine

Steinmeier et Schmidt somment les États-Unis de cesser d’aggraver la guerre en Ukraine | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : l’ancien chancelier Helmut Schmidt (à gauche) et le ministre allemand des Affaires étrangères Franck-Walter Steinmaier ont fait savoir à quel point ils s’inquiètent du bellicisme de Washington.

Crédit : AP

 

 

Steinmeier et Schmidt somment les États-Unis de cesser d’aggraver la guerre en Ukraine

 

 

Deux personnalités allemandes de renom, de même qu’un éventuel candidat démocrate à la présidence des États-Unis, ont fait un pas en avant pour combler le vide politique dans la région transatlantique, et créer les conditions d’un changement brutal de politique afin d’échapper à une guerre mondiale et à une catastrophe économique de grande ampleur.

 

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a d’abord prononcé un discours puissant contre l’escalade militaire, lors d’une conférence au Center for Strategic and International Studies (CSIS) de Washington.

 

Sa dénonciation, en des termes diplomatiques, mais sans équivoque, des plans du gouvernement d’Obama de faire parvenir des armes létales au régime de Kiev est sans précédent. Aucun ministre allemand des Affaires étrangères n’avait osé, dans la période récente, critiquer aussi ouvertement la politique étrangère et de sécurité des États-Unis, en particulier dans une enceinte aussi notable que le siège social du CSIS.

 

Steinmeier avait rencontré la journée précédente son homologue John Kerry, ainsi que la conseillère d’Obama à la sécurité nationale Susan Rice, et il ne fait aucun doute qu’il a été encore plus explicite dans ces discussions privées.

 

Steinmeier a débuté son discours en résumant la gravité de la situation stratégique actuelle, en faisant remarquer que nous sommes confrontés à une multitude de crises dont la densité et la violence semblent être sans précédent pour une personne de sa génération.

Sur la situation ukrainienne, il a déclaré :

 

« Nous devons porter notre regard au-delà de ce conflit et penser à notre future relation avec Moscou. Ceci signifie que nous ne devons pas cesser nos contacts avec la Russie, et utiliser les derniers canaux de communication pour prévoir une sortie de crise et, pour l’avenir, préparer la voie pour une relation de coopération améliorée. »

 

Le ministre a rejeté de manière explicite l’envoi d’armes à l’Ukraine, prévenant que ceci conduirait à une escalade de la crise, échappant à tout contrôle :

 

« Je comprends que beaucoup d’entre vous, beaucoup d’experts, appellent à une solution plus rapide, et par conséquent fondée sur l’action militaire. (…) Mais connaissant la genèse et la structure du conflit, il est évident selon moi que les alternatives à notre approche qui sont discutées peuvent faire accroître le nombre de victimes, étendre la zone de conflit et conduire le conflit vers une nouvelle phase plus tendue. Peut-être jusqu’à un point de non-retour. Il n’y aucune garantie pour que notre approche, l’approche de Normandie, nous conduise au succès. Mais je suis sûr qu’il n’y aucune garantie de succès pour les autres approches qui sont discutées. J’ai bien peur que ce soit même le contraire qui se produise. (…)


Pour nous en Europe, a-t-il ajouté, la Russie restera toujours notre plus grand voisin. (…) Personne n’ignore que la confiance vis-à-vis de la Russie est à son point le plus bas. Il faut toutefois trouver une nouvelle base pour rétablir le contact, même si cela doit prendre des années ou des décennies. »

 

Cette intervention de Steinmeier contre l’envoi d’armes en Ukraine a été renforcée par celle de l’ancien Chancelier Helmut Schmidt, qui a déclaré lors d’un entretien dans le quotidien Bild-Zeitung du 12 mars que toute escalade du conflit en Ukraine pourrait même conduire à une véritable guerre « chaude ». Schmidt a également dénoncé l’élargissement de l’OTAN et de l’UE vers l’est, un processus qui remonte selon lui au Traité de Maastricht du début des années 1990. « Nous ne sommes pas obligés d’aimer la politique de Poutine, a-t-il fait remarquer, mais il faut la comprendre dans son contexte historique et la prendre au sérieux. »

 

L’homme politique américain Lyndon LaRouche a souligné l’importance de ces prises de position de la part de deux hauts responsables allemands, car « elles peuvent changer le cours de l’histoire à un moment où la question qui se trouve sur la table est celle de la guerre ou de la paix, du chaos ou de la prospérité ».

 

Ajoutons à cela le fait que l’ancien gouverneur du Maryland, Martin O’Malley, un candidat pressenti pour la prochaine campagne présidentielle américaine a réussi à faire du rétablissement de Glass-Steagall un sujet de campagne reconnu par les médias.

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 17 mars 2015.

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Made in USA - Le viol comme arme de guerre

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Photo : Colorado Springs – L’Eldorado des violeurs de l’US Air Force

 

 

Made in USA - Le viol comme arme de guerre

Par Felicity Arbuthnot (*)

 

« C’est vraiment un comportement du XIXe siècle : au XXIe siècle, on n’envahit pas un autre pays sous un faux prétexte dans ses propres intérêts. »  (le Secrétaire d’État John Kerry lors d’une rencontre avec la presse, le 2 mars 2014)

 

De nombreux textes professionnels de psychologie sont clairs et nets : « La projection est un mécanisme de défense qui consiste à attribuer aux autres ses propres caractéristiques ou sentiments inacceptables. »

 

Et aussi :

 

« La projection se manifeste chez les personnes normales surtout dans des moments de crise personnelle ou politique, mais on la rencontre le plus souvent chez des personnes névrotiques ou psychotiques qui fonctionnent à un niveau primaire et souffrent de troubles de la personnalité narcissiques ou au comportement limite », explique Wikipédia.

 

Gardant cela à l’esprit, il vaut la peine de revenir sur l’attaque de la Libye et sur l’affirmation de Susan Rice, à l’époque ambassadrice des États-Unis à l’ONU, en 2011, selon laquelle le gouvernement libyen distribuait du Viagra à ses troupes et leur donnait l’instruction d’utiliser le viol comme arme pour susciter la terreur.

 

Mais antiwar.com a rapporté qu’on avait pu apprendre sur MSNBC [chaîne TV d’information en continu, NDT] que « des employés de l’armée et des services secrets avaient dit qu’il n’y avait aucun élément à l’appui des affirmations de Rice. Effectivement, de nombreux rapports faisaient état du viol comme arme, mais aucun de ces rapports ne mentionnait la Libye. »

 

Plusieurs diplomates ont critiqué le manque de preuves de Rice et ont suggéré qu’elle tentait « de convaincre les sceptiques que le conflit en Libye n’était pas seulement une guerre civile normale, mais que c’était beaucoup plus grave, une guerre dans laquelle Kadhafi n’hésitait pas à pousser ses troupes aux actes les plus terribles. »

 

Cette histoire a rappelé les innombrables mensonges racontés à propos de l’attaque lancée en 1991 par les États-Unis contre l’Irak, notamment l’histoire des soldats irakiens qui condamnaient à mort des bébés prématurés parce qu’ils volaient les couveuses. Naturellement, l’histoire avait été concoctée par une agence de publicité, Hill & Knowlton Strategies Inc., qui passait alors pour la plus grande agence au monde, et qui avait été mandatée par le gouvernement koweïtien.

 

En larmes, Nayirah, une aide-infirmière, avait apporté un témoignage, qui avait frappé le monde d’horreur. Mais il s’est avéré qu’elle était la fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington, et qu’elle n’était ni une aide ni un témoin au Koweït. Naturellement, Amnesty International a soutenu cette fiction, ce qui lui a causé une perte de crédibilité durable. Mais, grâce à ça, comme deux décennies plus tard en Libye, le sort de l’Irak était scellé.

 

L’ambassadrice états-unienne Susan Rice et la conseillère en politique étrangère Samantha Power ont le mérite d’avoir convaincu le président Obama d’intervenir. À la fin avril, Rice a aussi fait pression pour une intervention en Syrie et a prétendu que le président Assad demandait le soutien de l’Iran pour réprimer les citoyens syriens. Et elle l’a promis : « Les États-Unis continueront à intervenir pour la démocratie et le respect des droits humains et des droits universels que tous les êtres humains méritent, en Syrie et dans le monde entier. » (Guardian, 29 April 2011)

 

Quand on regarde l’état de ruines apocalyptiques dans lequel sont plongées des vies humaines et des pays entiers après les interventions non sollicitées des États-Unis pour garantir la démocratie, les droits humains et les droits universels, il y en a certainement quelques-uns qui ne font pas que pleurer en silence.

 

Amnesty, peut-être grillé, n’a pas seulement mis en question l’absurdité du Viagra en Libye, mais l’a nié catégoriquement. Selon Donatella Rovera, leur responsable pour les crises, qui a passé trois mois en Libye au début de la crise : « Nous n’avons trouvé absolument aucune preuve, ni la moindre victime de viol, ni médecin, qui saurait quelque chose sur des viols. »

 

Liesel Gerntholtz, responsable des droits des femmes auprès de Human Rights Watch, qui a aussi enquêté sur les allégations de viol, a déclaré : « Nous n’étions pas en mesure de trouver des preuves. »

La Secrétaire d’État américaine veni, vidi, vici de l’époque, Hillary Clinton, a pour sa part déclaré qu’elle était profondément préoccupée et que « le viol, l’intimidation physique, le harcèlement sexuel et ce qu’on nomme ‹tests de virginité› n’ont pas eu lieu seulement en Libye, mais dans toute la région. » Ce qui a semble-t-il ouvert la voie à de nouveaux pillages à travers toute l’Afrique, sous prétexte de démocratie, de droits humains, etc.

 

Luis Moreno-Ocampo, procureur à la Cour internationale de justice, est intervenu à son tour avec obéissance pour communiquer à la presse « … des informations selon lesquelles une politique de viol systématique a été pratiquée en Libye contre les opposants au régime. Visiblement, cela a été utile à celui-ci (le colonel Kadhafi) pour condamner les personnes. » Il serait bienvenu d’émettre quelques doutes quant à l’impartialité et à la précision des preuves de la CIJ.

 

Une semaine après le début des bombardements sur la Libye, en mars 2011, Eman al-Obeidy a fait irruption dans un hôtel de Tripoli et a raconté aux journalistes étrangers qu’elle avait été violée. Les porte-parole du gouvernement ont soutenu qu’elle avait des problèmes psychiques, qu’elle était ivre, qu’elle était une voleuse et une prostituée et qu’elle serait inculpée pour diffamation. Le monde en a fait des gorges chaudes.

 

En juin 2011, Mme al-Obeidy se trouvait aux États-Unis, à Boulder, au Colorado, où elle a obtenu le droit d’asile en un temps record avec l’aide de Hillary, selon des informations états-uniennes.

 

En novembre 2014, Mme al-Obeidy, connue maintenant sous le nom d’Eman Ali, a été arrêtée pour violation de sa mesure de probation et de son sursis. C’était sa troisième incarcération. Une plainte affirmait que ses tests aux opiacés et à l’alcool étaient positifs. Le sursis portait sur un fait présumé qui se serait produit dans un bar de Boulder, où al-Obeidy avait été accusée d’avoir renversé son verre sur un client puis d’avoir lancé le verre. Le procès a été fixé au 17 février, il est possible que son statut de réfugiée lui soit retiré.

 

Mais revenons à la projection. Il est maintenant de notoriété publique que le Pentagone a distribué du Viagra au troupes états-uniennes depuis 1998. En une année, 50 millions de dollars ont été dépensés pour garder les troupes, disons, en érection : « Le coût aurait suffi, en gros, pour deux jets Harrier pour le corps de marines ou 45 missiles de croisière Tomahawk… »

 

Jusqu’en 2014, les frais extraordinaires pour ravitailler l’armée en articles pour farces et attrapes ont atteint la somme astronomique de 504 816 $, prélevés sur les impôts des contribuables. Et 17 000 $ ont encore été dépensés pour des moyens supplémentaires destinés à améliorer les érections.

 

Le Washington Free Beacon a évalué que « … le montant dépensé l’an dernier par le Pentagone pour le Viagra a offert 80 770 heures, 33 minutes et 36 secondes de performance sexuelle, étant admis que les érections ne durent pas plus de quatre heures, selon les recommandations des médecins. »

 

C’est sûrement tout à fait par hasard que Joachim Hagopian a publié le 14 février, le jour de la Saint Valentin, un article intitulé « Attaques sexuelles dans l’armée états-unienne – il y a plus de violeurs à l’Académie des Forces de l’air que dans toute autre université en Amérique… »

 

Une enquête de 2012 a révélé un nombre sans précédent de plus de « 26 000 incidents de contacts sexuels non désirés, qui ont été signalés par des hommes et des femmes dans l’armée ». En outre, « … un autre officier de haut rang, chargé de la réduction des agressions, a lui-même fait l’objet d’une plainte et d’une enquête ».

L’US Air Force à Colorado Springs, écrit Hagopian « compte plus de violeurs sur le campus que toute autre université dans le pays ».

 

Mais il semble que les planificateurs de l’armée états-unienne sont vraiment obsédés par les fonctions sexuelles et corporelles. En 1994, ils ont envisagé d’utiliser des phéromones (un stimulant hormonal) contre les troupes ennemies « … pour transformer les adversaires en amoureux transis et passionnés qui se rueraient les uns sur les autres ».

 

« Pendant que les adversaires sont occupés à faire l’amour plutôt que la guerre… », les meilleurs gars d’Amérique peuvent les tailler en pièces. Cette idiotie militaire avait été baptisée la bombe gay.


On a aussi rêvé de submerger l’ennemi de produits provoquant l’halitose (mauvaise haleine), les flatulences et les nausées. Une obsession des fonctions corporelles règne indubitablement dans l’armée, officiellement et inofficiellement.

 

La projection « … se manifeste plus fréquemment… chez des personnalités fonctionnant à un niveau primaire. » En effet. Et quand on pense que Saddam Hussein, comme le colonel Kadhafi, ont été traités de fous par de tels types…

 

 


Par Felicity Arbuthnot (*)- traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone - le 18 février 2015 – Source saker allemand

 

 

(*) Felicity Arbuthnot est une journaliste spécialiste de l’Irak. Coauteur avec Nikki van der Gaag, de la série Baghdad in the Great City pour le World Almanac books, elle a aussi dirigé des recherches pour deux documentaires qui ont reçu des prix sur l’Irak : John Pilger’s Paying the Price : Killing the Children of Iraq et Denis Halliday Returns pour RTE (Ireland.) (Source : fasozinfo.wordpress.com)

Felicity Arbuthnot est une journaliste spécialisée dans les questions sociales et environnementales, possédant des connaissances particulières de l’Irak, un pays dont elle a visité plus de trente fois depuis la guerre du Golfe de 1991. Elle est une Journaliste bien connue (Al Ahram, Jordanien Times, Sunday Herald,...) qui milite contre les sanctions… (cfr. brusselstribunal.org)


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