Billet d’humeur politique : cyclone sur le Vanuatu | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo et schéma  :

- le vent a sans doute soufflé à plus de 300 km/h dans la nuit de vendredi à samedi au plus fort du cyclone – Crédits photo : Handout/Reuters - lefigaro.fr - la photo est prise depuis la plage de Mélé avec en arrière-plan l’îlot d’Hideaway… 

- Sur cette courbe (Ryan) indiquant l’énergie des cyclones dans l’hémisphère nord, le réchauffement prétendu anthropique n’y est pour rien. L’énergie des cyclones est en baisse au contraire. Cdt E.

 


Billet d’humeur politique : cyclone sur le Vanuatu

 

Durant mon séjour au Vanuatu qui remonte maintenant à 15 années en arrière, j’ai vécu trois cyclones et deux dépressions tropicales. J’en garde un souvenir toujours vivant tant la peur est irraisonnée et intense, aussi intense que les vents et les précipitations.


Il y eut d’abord Susan début 1998 un beau truc de catégorie 5 qui étêta pas mal de banians et déracina des tamanus peut-être centenaires. Les pluies dévastèrent un grand nombre de ponts et ruinèrent par endroits les pistes durablement. Le mouillage de plaisance de Port-Vila fut dévasté : 85 voiliers coulèrent dans les fonds séparant l’îlot d’Erakor de la ville. Ils n’ont jamais été récupérés, car la profondeur y atteint plus d’une centaine de mètres. Les bidonvilles éparpillés dans la forêt jouxtant la ville de Port-Vila furent mis au jour et on s’aperçut de la misère dans laquelle vivaient les migrants des autres îles de l’archipel traités comme des parias par les natifs du coin. Il faut dire que dans ce pays surprenant l’entente n’est pas toujours bien huilée entre tribus… Les vents de plus de 240 km/h déversèrent au sol un mélange d’eau de pluie et d’eau de mer. Le sel défolia tous les arbres plus encore que le vent ou la pluie, aussi efficace que l’agent Orange. Le patron de la banque d’Hawaï retrouva des poissons dans son bureau au cinquième étage du building sur le front de mer, la grande baie vitrée de son luxueux office avait explosé sous la pression du vent combiné à la pluie.

 

L’année suivante, en janvier 1999 ce fut Dany, seulement force 4 avec des vents d’un peu plus de 200 km/h, mais moins de pluie. Les dégâts furent donc moins importants et enfin en janvier 2000 ce fut Paula, force 4 également, mais avec des précipitations tellement abondantes, plus de 700 litres d’eau par mètre carré en 12 heures que les dégâts furent beaucoup plus importants que ceux prévus par les services météo du Pacifique Sud. Des pans entiers de routes furent rayés de la carte. Des ponts pourtant en béton et apparemment solides disparurent, emportés au loin ou dans la mer par des flots gigantesques. La piste de l’aéroport de Bauerfield fut transformée en lagune avec près de deux mètres d’eau glauque et toute l’électronique et les éclairages de la piste furent endommagés, un spectacle de désolation. Il n’y eut aucune liaison aérienne possible pendant dix jours.

 

Le Vanuatu, comme les Fiji ou les Salomon est un habitué des cyclones, il y en a plusieurs chaque année et presque au moins un dévastateur.


Cependant la fréquence et surtout l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes a tendance à diminuer depuis une quinzaine d’années et ce phénomène ne s’observe pas seulement dans le Pacifique Sud, mais également dans d’autres zones de cet océan et plus encore dans l’Atlantique Nord.


Quant aux tornades tant médiatisées qui s’abattent sur le Middle West américain, la tendance est aussi à la baisse.

 

On est donc étonné de lire dans les colonnes « électroniques » du Figaro la déclaration tonitruante et péremptoire de François Hollande :

 

« Cette tragédie démontre une fois de plus, l’urgence de lutter contre les dérèglements climatiques » - François Hollande et d’ajouter :

 

« Samedi, tout en assurant que la France répondrait favorablement aux demandes d’aide du Vanuatu, François Hollande a indiqué que « cette tragédie démontrait, une fois de plus, l’urgence de lutter contre les dérèglements climatiques et d’aider les pays les plus vulnérables à y faire face. » Avant d’ajouter : « La France est plus que jamais déterminée à obtenir un accord ambitieux lors de la Conférence sur le climat qui aura lieu à Paris en décembre prochain. »

 

On comprend donc que cet événement a donné une occasion à François Hollande pour préparer les esprits au grand Concile de l’Église de Scientologie Climatique qui se tiendra à Paris en décembre prochain avec Mademoiselle Royal comme grande Prêtresse. La méthode Coué alimentant la peur séculaire des catastrophes naturelles – ça remonte à la Bible – c’est payant. S’il pouvait y avoir une invasion de criquets dans le Sud-Ouest de la France ce printemps ou un tsunami sur les plages du Languedoc puisque le dérèglement climatique favorise aussi les tsunamis (dixit Hollande), ce serait parfait !

 

>>> Confirmation : c’est le changement climatique !!!

 

Le président du Vanuatu, Baldwin Lonsdale, a estimé lundi que le changement climatique avait « contribué » à la puissance dévastatrice du cyclone Pam. L’ouragan a rasé des villages entiers de l’archipel et fait « six morts et plus de 30 blessés » à Port Vila.

 

L’ampleur de la catastrophe restait très difficile à évaluer, plus de 48 heures après le passage de Pam, cyclone de catégorie 5, la plus élevée, avec des rafales de vent ayant dépassé les 320 km/h.

 

M. Lonsdale a fait état de « six morts confirmés et plus de 30 blessés seulement » dans la capitale. Mais les autorités, qui ont décrété l’état d’urgence samedi, redoutent un bilan plus lourd.

 

L’ONU a pour sa part évoqué la mort non confirmée de 44 personnes dans cet archipel du Pacifique Sud aux 80 îles, l’un des pays les plus pauvres au monde, où commencent à atterrir des avions militaires étrangers chargés de nourriture et de matériel de secours.

 

 

Par jacqueshenry.wordpress.com – le 16 mars 2015.