Oradour-sur-Glane en 1944, c’était les SS ukrainiens | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Oradour-sur-Glane en 1944,

c’était les SS ukrainiens !

 De la SS Galicie au Praviy Sector.


L’histoire se répète, mais avec l'aval de la France !


Il est simplement terrifiant de voir comment, 70 ans plus tard, le nazisme renait en pleine Europe, mais cette fois avec l’aval de l’UE qui manipule à des fins purement économiques les idéologies les plus sombres en dénaturant le Bien et le Mal.

 

L’histoire ne se répète pas, elle bafouille. Ce constat avait été formulé par Bruno Gollnisch, député FN, à l’occasion du retour de la Crimée dans le giron russe. Si juste soit-il, je pense ceci dit qu’il est des exceptions qui confirment la règle. Ce que l’on appelle aujourd’hui le Praviy Sector est un remake parfait de la Division SS Galicie dont la création fut annoncée le 28 avril 1943.


L’histoire, hélas, se répète.

 

Voici quelques faits que je me permets de reprendre, un article rigoureusement documenté publié sur le site les-crises.fr d’Olivier Berruyer à l’appui (cf. L’UPA en action et les massacres de la Volhynie). L’année 1942 fut marquée par la création de l’UPA bandériste qui se garantit très vite le soutien de milliers de paysans ukrainiens. C’est à partir de cette date que commencèrent les purges anti-polonaises entreprises dans « l’ancienne partie orientale de la Deuxième République de Pologne ». Celles-ci suivirent les déportations d’intellectuels et d’ecclésiastiques organisées par la NKVD et le fameux massacre de Katyn (1940) perpétré contre près de 4 000 officiers polonais.

 

Quoiqu’injustifiables et particulièrement révélateurs de la cruauté que fut celle de la NKVD, ces déportations et ce massacre ne sauraient être comparés aux traitements indicibles que subirent TOUS les Polonais de la Galicie et de la Volhynie entre 1942 et 1944.

 

Aux horreurs commises par l’UPA bandériste s’ajoutèrent, dès avril 1943, celles de la Division SS Galicie (25.000 hommes recrutés). Le bref conflit d’influences qui opposa ces deux courants fut vite dépassé par l’envoi des UPI dans les rangs de la SS Galicie qui dispensa leur formation. Il faut rappeler et souligner que cette dernière était directement issue de la Waffen-SS et s’inspira par conséquent et de son idéologie, et de son expérience militaire. Comme l’alter ego a parfois tendance à en faire plus que l’ego, la barbarie qui caractérisa l’UPA et la SS Galicie faisait pâlir les Allemands. En voici une illustration exhaustive tirée du même document : « Un autre problème est la spécificité des massacres des couples mixtes. En effet les bourreaux obligeaient le conjoint ukrainien à assassiner son propre conjoint polonais. Ce type de barbarie n’a jamais été relevé dans le cas des couples polono-russes ni celui de couples germano-juifs ».

 

Notons qu’après la guerre, les collabos ukrainiens jouirent du soutien (indirect) du Vatican qui obtint l’envoi des prisonniers de guerre galiciens dans des camps italiens. Le Saint-Siège motiva sa décision de la façon suivante : ces gens-là (les SS Galicie et leurs auxiliaires de l’UPA) étaient de « bons catholiques de tradition anticommuniste ». Cette prise de position est en réalité assez peu étonnante si l’on connait l’épisode de la « route des rats » tracée par l’évêque autrichien Alois Hudal avec l’aval (quoique jamais reconnu officiellement) de Rome.

 

70 ans plus tard, le nazisme d’inspiration galicienne redresse l’échine. Je vous renvoie à l’interview de Bogdan Boutkevitch, journaliste ukrainien, qui sur hromadske.tv tint un discours pour le peu inimaginable. J’ai moi-même pris la peine de visualiser cette intervention dans sa version originale, en ukrainien. En voici un extrait : « Le Donbass est une région dépressive (…). En ce qui concerne la région de Donetsk dans son ensemble, il y a 4 millions de personnes dont une bonne partie est inutile (Boutkevitch emploie bien le terme « nepotrebe » qui se traduit strictement par « inutile »). De manière générale, le Donbass doit être utilisé comme une ressource (…), car il convient avant tout de songer aux intérêts nationaux ukrainiens. Comment le faire… (petite pause) Si cruel que cela puisse paraitre, il faudrait tuer 1,5 million de personnes (…). »

 

Ces propos repris, je préciserai cependant que Boutkevitch est ultérieurement revenu sur son intervention en affirmant avoir appelé à tuer les « terroristes » à l’œuvre dans la région et simplement estimé qu’il y avait 1,5 million de personnes « inutiles »… parce qu’elles ne pourraient jamais trouver de travail (or, même à supposer que l’original avait été coupé, le passage portant sur les éléments dits « inutiles » se concrétise dans l’original par un autre argument : « ces gens-là ne veulent pas travailler »). Qu’aurait-on dit d’un journaliste français ou russe si celui-ci avait dit, dans le meilleur des cas, que « les habitants de telle région sont inutiles parce que ce sont des chômeurs professionnels » ?

 

Qui plus est, si Boutkevitch a quand même tenté de se justifier, il n’y a eu aucune réaction de la part de ses collègues de la chaîne hromodske.tv, à savoir de la journaliste qui avait réalisé l’interview.

 

On peut bien entendu considérer que le cas de ce journaliste est un cas isolé. Formellement, oui. En revanche, la tactique adoptée par la junte de Kiev vont dans le sens de son intervention : pilonnage absolument inutile des maisons, recours à l’utilisation de gaz toxique dans le Donbass (fait notamment avéré lors de la prise du mont Saour-Mogila), recours aux bombes à phosphore blanc (des échantillons de terre seront prochainement envoyés aux experts occidentaux), tentatives récurrentes de faire obstacle aux convois humanitaires.

 

Et maintenant, je vous laisse apprécier un détail particulièrement croustillant : le mont Saour-Mogila a été pris par le bataillon Azov. Ses insignes sont exactement ceux du Wolfsangel (littéralement, la rune du loup) qui appartenait au Das Reich.


Le même Das Reich qui mit à feu et à sang Oradour-sur-Glane, le même qui orchestra le carnage de Montpezat-de-Quercy.


Du reste, faut-il s’en étonner sachant que le drapeau rouge et noir du Praviy Sector reprend les couleurs de l’UPA précédemment mentionnée, c’est-à-dire de l’armée insurrectionnelle ukrainienne à l’origine des purges ethniques de 1943 ?

 

Faut-il également s’étonner du fait que même selon Human Rights Watch, une ONG dont le siège se trouve à New York, rien qu’en juillet près de 1.150 civils ont été tués dans les régions de Lougansk et Donetsk ?

 

Et après tout cela, on nous rabâche les oreilles en parlant d’agression russe et de démocratie (embryonnaire) à Kiev, obligé de faire face aux « terroristes prorusses ».


Le Parlement européen condamne Svoboda en 2012 comme extrémiste (judéophobe avant tout) pour deux ans plus tard en faire un parti démocratique allié de l’UE.


On parle de la Shoah pour justifier, parallèlement, les agissements du Praviy Sector.


On passe sous silence le massacre d’Odessa tout comme on passe sous silence les conclusions tirées suite à l’analyse des boîtes noires du Boeing 777 et qui ont été publiées sur globalresearch, un site canadien et non pas russe.

 

Il est simplement terrifiant de voir comment, 70 ans plus tard, le nazisme renait en pleine Europe, mais cette fois avec l’aval de l’UE qui manipule à des fins purement économiques les idéologies les plus sombres en dénaturant le Bien et le Mal.

 

 

 

Par Françoise Compoint (professeur de philosophie) - La Voix de la Russie – le 14 août 2014