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Le milliardaire américain qui finance une nouvelle organisation chrétienne sioniste anti-iranienne

Le milliardaire américain qui finance une nouvelle organisation chrétienne sioniste anti-iranienne | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : le milliardaire Paul.E Singer

 

 

Le milliardaire américain qui finance une nouvelle organisation chrétienne sioniste anti-iranienne

Par Eli Clifton (*)

 

Une nouvelle organisation du groupe The Philos Project, centrée sur la promotion de « l’engagement chrétien au Moyen-Orient », est apparue sur la scène politique américaine en début de mars « parrainée » sur Twitter dans les termes suivants : « L’Iran est connu pour soutenir le terrorisme. L’Iran veut la bombe nucléaire. Qu’est-ce qui pourrait déraper ? Arrêter l’Iran ». Un rapide coup d’œil sur le site Internet révèle les clichés agitant les peurs à propos des ambitions nucléaires iraniennes.

 

Une rubrique publiée la vieille du jour du discours de Netanyahou devant le Congrès par le directeur du groupe, Robert Nicholson, avertissait que « l’Iran veut s’emparer du Moyen-Orient » parce qu’« ils se souviennent de l’empire — et le veulent de nouveau ». Et « Les Iraniens se considèrent comme ceux qui mettront fin à l’histoire » parce que « l’Iran prépare son passage à travers le Moyen-Orient en tuant et en mutilant afin d’imposer son hégémonie militaire sur ses ennemis ».

 

Plus étrange encore, Dan Senor, l’ancien porte-parole de la Coalition de l’Autorité Provisoire (CPA) en Irak, de triste mémoire, est un des membres du groupe et s’est fait l’avocat d’Israël avec son livre « Une Nation en devenir : histoire du miracle économique israélien ». Il est le cofondateur avec Bill Kristol de Foreign Initiative Policy, le descendant du Project for a New American Century (PNAC)Projet pour un nouveau siècle américainqui fit tant pour entraîner l’invasion de l’Irak (et indirectement mettre sur pied la CPA).

 

Qui est derrière The Philos Project ? Entité qui n’est pas enregistrée dans l’État de New York. Qui paie les factures ? Le nom du site enregistré en mai dernier offre le premier indice. Une femme « Michèle Packman » est donnée sur la liste des « enregistrés ». Elle est la directrice des opérations et des ressources humaines de la famille Singer et la Fondation Paul E. Singer est le noyau dur du Project Philos sur le site de Jewish Funders Network International Conference (Conférence Internationale du Réseau des Donateurs Juifs), évènement qui doit se tenir en mai prochain à Tel-Aviv.

 

Paul Singer, directeur de la Republican Jewish Coalition (Coalition des Juifs Républicains) finance largement tous les groupes ayant une position dure sur l’Iran. Entre 2008 et 2011, il a alloué 3.6 millions de dollars à Defense for Democracies, un think tank néo — conservatrice extrémiste dont les membres ont réclamé des « sanctions écrasantes », « une guerre économique » et le bombardement de l’Iran. Il a aussi soutenu l’American Entreprise Institute qui, avec Richard Perle et Danielle Pletka, ont conduit la charge contre l’Irak et n’ont pas été moins agressifs envers l’Iran. Par ailleurs, Singer a soutenu le Jewish Institute for National Security Affairs dont le directeur Michael Makovsky a, récemment, comparé Obama à Neville Chamberlain.

 

Le Philos Project aime à se considérer comme le porte-parole des chrétiens persécutés alors qu’il appuie, en même temps, l’agenda pro-israélien agressif d’un milliardaire juif. Paul Singer et ses employés veulent faire croire que leurs options politiques néoconservatrices sont partagées par les composantes les plus diverses de l’opinion, notamment par les chrétiens qu’il avertit des desseins impériaux de l’Iran et des dangers qu’il y aurait de signer un accord sur le nucléaire avec cet État.

  


Par Eli Clifton (*) (revue de presse : lobelog.com) - traduction et synthèse : Xavière Jardez pour france-irak-actualite.com – le 23 mars 2015.


(*) Eli Clifton est un journaliste du Investigative Fund du Nation Insitute qui concentre ses activités sur l’étude du financement de la politique étrangère US.


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BHL a trouvé une blonde pour faire le « printemps » en Algérie

BHL a trouvé une blonde pour faire le « printemps » en Algérie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Soumeya Abdelatif - flickr.com


 

BHL a trouvé une blonde pour faire

le « printemps » en Algérie.


Par Jacques-Marie BOURGET (*)

 

La Tunisie s’est remise sur pieds par la vertu d’un peuple qui a su se montrer exemplaire, la Libye reste brisée et en état de chaos, l’Égypte est à nouveau sous les verrous d’une dictature militaire. Pourtant les néoconservateurs — américains et européens — eux qui ont installé sur ces terres arabes les tréteaux de la tragédie, ne sont pas encore à bout de souffle. Ils n’ont pas renoncé et en veulent encore plus.

 

Avec pour fanal Bernard-Henri Lévy, le ludion qui leur sert de tête de gondole, le syndicat des « néocons » n’observe pas de relâche, et prépare ses nouvelles guerres.

 

Avec de l’argent qui vient du Qatar, et les idées de Washington — validées à Tel-Aviv — ouvrir un nouveau chantier de « révolution » est possible. Les deux prochains objectifs ? Provoquer un « printemps algérien ». Et que cette besogne ne vienne pas freiner un autre atelier en cours, recoller une Libye en morceaux et confier le pouvoir à des islamistes « acceptables ». C’est-à-dire des djihadistes discrets aux barbes biens taillées. Au lecteur sceptique, je recommande la lecture des souvenirs d’Hillary Clinton « Hard Choices », les programmes, celui qui a raté et ceux à venir sont imprimés à l’intérieur.

 

Comme un chien pour trouver la truffe, il suffit de suivre BHL pour savoir où les choses doivent se passer. Bêtement, en novembre dernier, il s’est fait coincer en Tunisie. Par des citoyens qui ne veulent plus entendre parler de lui alors qu’il festoyait avec Wahid Burshan, un Américano-Libyen, un pion de la CIA programmé pour contrôler le futur pouvoir sur le trône de Kadhafi. Chassé et devenu plus discret, le philosophe en creux a alors fréquenté les acteurs réunis à Genève pour une fantasmatique « réconciliation nationale » en Libye. La démocratie n’a pas de prix et les bonnes affaires, celles de demain, pas davantage. Le bonus d’être riche — comme notre ami BHL qui porte si bien le plus beau décolleté de Paris — c’est que l’on n’a pas à travailler. Avec du temps libre pour imaginer la mort que l’on peut provoquer chez les autres. Outre refaire la Libye à l’aide de leur super glue, BHL et ses amis visent un autre grand chantier, colossal, démolir l’Algérie et la reconstruire façon Hollywood.

 

Sur le pays des « martyrs » BHL ne cache plus ses idées. Lors d’un colloque tenu en avril 2012 à Marseille, notre nouveau Fanon, notre théoricien de la liberté a détaillé les rêves de son clan. Pour un pays, l’Algérie, qui donc, selon le mari d’Ariel : « n’est pas un pays arabe ni islamique, mais un pays juif et français, sur un plan culturel ». Ajoutant que pour sauver son destin, celui tracé par BHL et son orchestre, l’Algérie devra passer par la case « printemps » (1). Voilà donc la feuille de route, l’agenda marouflé croco de celui qui tire sa fortune d’un vieux commerce de bois d’Afrique.

 

C’est une règle connue, les soldats, les gendarmes et policiers, les agents de l’ordre avancent toujours par deux. Dans sa mission, celle de rendre le monde meilleur, BHL a trouvé une âme sœur. Tant mieux, Soumeya Abdelatif est séduisante et blonde et riche. Cette égérie, qui se présente comme « médecin algérien », partage beaucoup de qualités de son ami BHL. Comme lui, elle n’est pas philosophe, comme lui elle dort dans des draps de soie, comme lui elle adore la démocratie selon Bush, sur le modèle de l’Irak. Officiellement, l’élégante qui habite Paris, est vice-présidente de l’Institut Robert Schuman. Marquons un petit stop sur ce Schuman qui avec Jean Monnet est présenté comme le « père de l’Europe », et remarquons que si Monnet n’a été qu’un agent américain, le grand Robert s’est fait remarquer en figurant sur la liste des ministres du maréchal Pétain. C’est dire que l’Institut Schuman n’est que le relais des volontés américaines pour l’Europe.

 

Pour mieux cadrer la photo de notre bienfaitrice et maîtresse en démocratie, un petit recul s’impose. Soumeya, la princesse Europe, est née en Algérie d’un père qui tenait une pharmacie dans une petite ville des hauts-plateaux. Mais c’est à Alger que notre fleur va s’épanouir, en devenant une intime de Bouteflika. Si convainquant que la rumeur algéroise prétendait que la muse était capable de faire nommer ou révoquer les ambassadeurs... Miracle de la pharmacie, le papa va vite se retrouver à la tête d’une jolie fortune, avec confortable bateau en Espagne et biens immobiliers en France.

 

Médecin plus douée pour l’anatomie que la physiologie, Soumeya pratique peu l’art d’Hippocrate. Elle y préfère la diplomatie qui est souvent celle d’hypocrites. La diplomatie et l’art militaire, on la retrouve à Paris suivant le cursus de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale (IHDN), avec la crème française des penseurs de guerres, mais aussi quelques barbouzes. Elle n’est pas dépaysée puisqu’en Algérie elle compte de bons amis au sein des services secrets, le DRS. Dans le Journal Officiel de la République Française du 18 janvier 2005 on peut lire l’arrêté qui précise la qualité de l’ancienne auditrice, Soumeya.

 

Son destin est désormais l’Europe, le dialogue Nord-Sud, la paix et le développement. Et l’Institut Schuman est satisfait de mettre en devanture une militante venue d’une riche diversité.

 

Outre les ballades sur les hippodromes, comme lors du Grand Prix de l’Arc de Triomphe, le destin du monde est vraiment le job de Soumeya. Assez vite elle devient un joli poisson dans l’aquarium de Thierry de Montbrial qui, lui aussi, lutte pour le monde libre, c’est-à-dire américain. L’élégant Thierry est un pilier du groupe de Bildenberg, club fermé de maitres de la planète, ceux qui comptent dans l’axe du bien, le politico-financier. Faut-il préciser que ce « club » a été créé pour imposer les choix de Washington à l’Europe. Désormais, Soumeya orne aussi les barnums mondiaux organisés par Montbrial, elle est sur toutes les photos. Ça fait joli. Un de ces forums est le World Policy Conference, un lieu où l’on imagine le monde idéal, selon Goldman -Sachs. Des hommes et des femmes qui se réunissent plus facilement à Monaco qu’à Roubaix.

 

C’est lors d’un de ces colloques de Soumeya rencontre le professeur Abdul Latif Abdulla Al-Meer, un économiste spécialisé dans la direction des banques islamiques du Qatar. Ce savant va ouvrir les portes des palais de Doha à Soumeya. Bientôt, à l’invitation d’Hassan Ben Jassem, dit HBJ, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la dictature qatarie, l’homme le plus riche du monde, Soumeya prendra l’habitude de passer quelques vacances au Maroc. Même si, aujourd’hui, le furieux HBJ n’est plus au pouvoir, notre médecin algérien reste personna très grata à Doha. Ce qui fait une recrue supplémentaire pour la dream team, l’équipe du Qatar façon hand-ball, pour refaçonner le monde. Faut-il spécifier que BHL est l’avant-centre de cette équipe ?

 

Pour le dialogue, la paix et la compréhension, la réconciliation, notre héroïne se dépense, d’Abidjan à Crans-Montana, il faut que ce monde apprenne enfin à vivre. Normal pour une vice-présidente chargée du « dialogue Nord-Sud pour les pays arabes et la Méditerranée ». Quand, selon l’aveu fait par BHL à Marseille, les propriétaires du « printemps arabe » décident de cibler l’Algérie, Soumeya joue à domicile. Elle a gardé une solide relation avec Saïd Bouteflika, « Monsieur frère » qui, sauf éclats de voix, ne peut refuser grand-chose à la jolie « toubiba ».


Et voilà que ses amis européens lancent un raid sur l’Algérie, l’idée de tenir des colloques comme on tient une arme. L’un d’eux, prévu à Oran, a pour but de « définir et formaliser une éducation interculturelle à la Citoyenneté démocratique active et aux Droits de l’homme en réponse aux défis du XXIe siècle ».


L’affaire n’est pas mince, elle a surtout pour objectif de démontrer aux Algériens qu’ils sont loin d’avoir atteint les standards philosophiques convenables, ceux établis par Bush ou son ami Richard Perle. Qu’ils doivent donc faire un effort. Du genre « printemps ». Mais les colloques ne suffisant pas et les activistes européens mettent le grand braquet. Cette fois on promet à toute association qui se formerait en Algérie sur le thème de « la défense des droits de l’homme », une subvention de 50 à 150 000 euros. L’annonce de cette ingérence étrangère fait pas mal de bruit dans la presse d’Alger trop stupide pour comprendre le message altruiste. Heureusement Soumeya a des amis à Alger, et BHL le ministre français des Affaires étranges, en a aussi. Au palais présidentiel le révolutionnaire sans révolution compte même quelques oreilles. Le malheureux Saïd, le frère du Président, est sommé de se montrer poli, et de parcourir le catalogue de bienfaits promis par BHL, Soumeya et leurs amis. Et c’est sous leur pression que les Algériens ont exigé du nouveau pouvoir tunisien qu’il laisse un strapontin de ministre aux religieux d’Ennahdha.

 

Hélas en Algérie, le « printemps » rêvé par le BHL team, ne pourra pas bénéficier de l’effet de surprise. La mécanique qui a prévalu pour la Tunisie, l’Égypte et la Libye est éventée. Quelle est-elle ? Par le biais des réseaux sociaux, on utilise et canalise la juste et saine colère d’un peuple désespéré. On la fait monter en puissance, on l’assiste. Quand les révolutionnaires, les vrais, les premiers et authentiques, mettent à bas le régime, les agents d’influence, les voleurs de révolte, débarquent pour mettre en place de vrais amis à eux. Par exemple des Frères Musulmans, des hommes sûrs qui feront couler le pétrole vers les bons barils (2). La mécanique a fonctionné en Tunisie, mais les citoyens ont repris la parole. Elle a marché en Égypte, jusqu’au coup d’État de Sissi qui a emprisonné l’américano-égyptien Morsi. Elle marchera demain en Libye si la coalition qui agit sous logo BHL — financée par le Qatar — parvient à établir ses barbus au pouvoir.

 

L’Algérie reste un os charnu. La presse y est globalement libre, les élections sont crédibles. Il est facile de parler de gérontocratie, mais pas de dictature. Reste la corruption, les luttes des clans pour le pouvoir, le poids des services de renseignement et celui du club des généraux. Des réalités qui obscurcissent l’image de l’Algérie. À tel point que, si demain Doha et son équipe américaine parvenaient à placer au pouvoir Abassi Madani, le gourou du Front Islamique, l’Europe et l’Amérique trouveraient-là un fantastique progrès démocratique.

 

 

 

Par Jacques-Marie BOURGET (*) - legrandsoir.info - le 6 février 2015

 

Notes :

(1) https://www.youtube.com/watch?v=CEbO2TyB-wI

(2) « La face cachée de la Révolution tunisienne » Mezri Haddad, éditions Apopsix

 

 

(*) Jacques-Marie Bourget est un écrivain et journaliste français.

Il est rédacteur en chef de Mondafrique.com après avoir dirigé La Lettre du Sud.

Après avoir collaboré à la Nouvelle Revue Française alors dirigée par Jean Paulhan, il a travaillé comme grand reporter pour des titres comme L’Aurore, Le Canard enchaîné, L’Express, VSD, Paris Match, Bakchich... (Source Wikipédia)


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