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Résistance politique : Retrouver la voie hors du mensonge généralisé et institutionnalisé…

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Illustration : contrepoints.org


 

 

Résistance politique :

Retrouver la voie hors du mensonge généralisé et institutionnalisé…

 

« Dans un monde de mensonge permanent, dire la vérité est un acte révolutionnaire »

~ George Orwell ~

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas… C’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles… »

~ Sénèque ~

« Donne un cheval à l’homme qui dit la vérité, il en aura besoin pour s’enfuir. »

~ Proverbe arabe ~

 

 

Ces mensonges qui nous empêchent de vivre

 

 

Ces mensonges sont tellement énormes que nous y avons tous cru. Pourtant lorsque l’on décortique certains sujets, il n’y a aucune difficulté à détecter la supercherie.

 

La vie, notre vie nous est dictée. Tout le monde s’emploie, depuis notre petite enfance, à nous expliquer ce qu’est la vie, ce qui est possible et acceptable, ou pas. Parents, enseignants, médias, politiciens, la publicité, le monde du travail, les religions… tous nous transmettent et imposent LEUR vision de la vie, dans un cadre très restrictif.

 

 

Tout est faux

 

Il existe tellement de possibilités dans la vie pour chaque individu, que ces vérités toutes faites qu’on nous inculque depuis toujours sonnent comme des mensonges éhontés. Chaque mensonge a sa raison d’être, son objectif à servir.


La vie peut être une aventure passionnante. Nous avons le droit d’aspirer à une existence qui a du sens. Pour cela il est nécessaire de déconstruire les mensonges ancestraux qui nous interdisent de choisir notre vie :

 

 

— « Un bon diplôme c’est l’assurance d’une vie heureuse » : mensonge

 

Inutile de tourner autour du pot : c’est FAUX. Encore l’un de ces mensonges qui se perpétuent. Il n’y a qu’à regarder le tôt de suicide dans notre pays pour s’en convaincre : Le suicide en France.


Le bonheur ne dépend pas du niveau de revenus, pas non plus du niveau social, ni même des diplômes obtenus, et encore moins des bonnes notes à l’école.

 

Pourtant : les parents comme les enseignants et la société tout entière ne voient que par « l’éducation ». L’éducation scolaire formate les enfants en ne tenant pas compte de leurs besoins fondamentaux. C’est déjà la course aux résultats, l’individu doit être productif, le plus rapidement possible.

 

Le plus souvent, l’école, les diplômes puis la carrière professionnelle conduisent à une vie conformiste et sans véritable passion. Explorer la vie et rencontrer les gens, se laisser porter par ses aspirations, vivre ses passions, sublimer l’amour… Voilà quelques pistes d’envol pour un aller sans retour vers une vie heureuse.

 

 

— « Il faut travailler pour s’enrichir » : mensonge

 

Une idée trompeuse, totalement fausse. Dans cette société « modèle », le travail n’est pas valorisé. Les plus riches ne travaillent pas. Ils récoltent le fruit du travail de ceux qui sont au boulot tous les jours. Celui qui travaille honnêtement gagne de quoi vivre, payer ses factures, encore des factures et pas beaucoup plus.

 

En 2014, les seules entreprises du CAC 40 ont versé 56 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires. Dans le monde, c’est plus de 1 000 milliards de dollars qui sont ainsi distribués chaque année. Ces chiffres ne vous parlent pas ?

 

  • Pour la France cela équivaut à 2 000 euros par foyer.
  • On pourrait donner 137 dollars à chacun des 7,3 milliards d’habitants de la planète, enfants et vieillards compris.

 

C’est tout simplement énorme. Les riches investisseurs « aspirent » les fruits du monde du travail. Le mensonge est démasqué : l’homme est asservi par l’homme. Le travail n’apporte pas la richesse, votre travail enrichit les riches. Cette vie est une vie de servitude. Quand on a compris cela, alors on commence à se tourner davantage vers les choses essentielles de la vie. C’est là que réside la richesse.

 

 

— « La curiosité est un vilain défaut » : archi faux.

 

C’est même tout l’inverse : votre curiosité est une qualité essentielle. C’est elle qui permet de ne pas être soumis aux autres, de ne pas se ranger à leur avis « d’expert » les yeux fermés. C’est elle qui vous donne la soif d’apprendre et de comprendre, de rencontrer et connaître.

 

Nul doute que votre curiosité dérange. Elle dérange tellement que tout est mis en œuvre pour vous distraire de cette soif naturelle de savoir. La télévision est une cause évidente de l’abêtissement des gens.

 

Apprendre des choses, se documenter et s’informer constamment sur tout : c’est non seulement passionnant, mais c’est aussi et surtout vital dans ce monde impitoyable. Cela nous permet de garder notre libre arbitre en chaque occasion. C’est de notre liberté de penser, de raisonner qu’il s’agit. Préservons là, soyons le plus curieux possible.

 

 

— « Je dois regarder les infos pour comprendre le monde » : encore faux

 

Les principaux médias, français sont détenus par quatre grands groupes. Il s’agit de : LAGARDÈRE – BOUYGUES – DASSAULT – ROTSCHILD

 

Pensez-vous vraiment que ces gens possèdent la presse et la télévision pour nous informer vraiment. Quels intérêts ont-ils à dévoiler les coulisses du fonctionnement de la société et ces mensonges qui nous fabrique une fausse réalité ? Pourquoi alimenter le débat des inégalités sociales ?

 

Si la presse dans son ensemble n’était pas aux mains de quelques-uns, elle pourrait jouer son véritable rôle d’information. Elle serait alors ce « 4e pouvoir » qui fait tant trembler les gouvernements. Au lieu de cela, pour s’informer et comprendre le monde, il faut aller chercher l’information. Aller là où les choses sont dites. Entendre ceux qui ne défendent aucun autre intérêt que celui du bien commun. Très rapidement, on découvre un monde insoupçonné où tout ce qu’on nous a inculqué apparaît faux. Ces mensonges organisés ne tiennent pas la route.

 

 

— « Consommez pour être heureux » : toujours faux

 

Le matraquage publicitaire dont nous sommes victimes est puissant. C’est partout, tout le temps. On ne peut passer une journée sans avoir l’esprit polluer par message publicitaire. On nous pousse à acheter toujours plus de produits. Beaucoup d’entre eux nous empoisonnent. Qu’à cela ne tienne, on vous vend le poison puis le médicament qui va avec.

 

On nous vend une vie de servitude passée à travailler plus que de raison pour acheter, acheter et acheter encore. On y passe sa vie, on y laisse sa santé et ses illusions…

 

Avoir du temps pour soi est la véritable richesse. S’occuper de soi, de ses proches, écouter son cœur et faire ce qui nous passionne : c’est vivre.

 

 

— « Nous vivons en démocratie » : c’est on ne peut plus faux

 

Cela peut paraître insensé : le pays des droits de l’homme, la Révolution française… Ces événements si importants de notre histoire ont vu naître la République. Et pourtant, la supercherie est énorme, mais bien réelle. Penchons-nous de plus près sur la question :

 

Démocratie : du grec « démos » qui désigne l’ensemble des citoyens, le peuple – et du grec « kratos » celui qui gouverne, le pouvoir. La démocratie c’est le pouvoir au peuple. Si nous vivions en démocratie, les lois seraient écrites et votées par le peuple. Elles serviraient vraiment le peuple, au détriment des nantis.

 

Or, en France et ailleurs, nous procédons à un vote pour élire nos dirigeants. Ils viennent tous de la classe politique, on choisit nos maîtres. Autrement dit nous vivons en Oligarchie : du grec « oligos », un petit nombre et « arché », le commandement. Les lois sont écrites par une élite pour l’élite. Elles ne servent pas l’intérêt du peuple.

 

Vous le voyez, des affirmations couramment admises sont en fait totalement fausses quand on y regarde de plus près. Même si la supercherie est grossière, elle perdure. Heureusement certains ne sont pas dupes. Espérons qu’ils soient de plus en plus nombreux à ouvrir les yeux.

 

 

 

Par Mieux Vivre Autrement - mars 2015.


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Kropotkine, l'état parasitique

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Paroles à méditer !

*

Résistance politique : l’état parasitique…

Une analyse au scalpel datant de 1885 ! 

La décomposition des États

Par Pierre Kropotkine (*)

 

« Paroles d’un révolté », 1885

 



Note : Emphase rédactionnelle appliquée par nos soins.

 

Si la situation économique de l’Europe se résume par ces mots : chaos industriel et commercial et faillite de la production capitaliste — la situation politique se caractérise par ceux-ci : décomposition galopante et faillite prochaine des États.


Parcourez-les tous, depuis l’autocratie gendarmeresque de la Russie jusqu’à l’oligarchie bourgeoise de la Suisse, vous n’en trouverez pas un seul (à l’exclusion, peut-être, de la Suède et de la Norvège) qui ne marche pas à course accélérée vers la décomposition, et par suite, vers la révolution].


Vieillards impuissants, la peau ridée et les pieds chancelants, rongés de maladies constitutionnelles, incapables de s’assimiler les flots d’idées nouvelles, ils gaspillent le peu de forces qui leur restent, ils vivent aux dépens de leurs années déjà comptées, et ils accélèrent encore leur chute en s’entre-déchirant comme de vieilles grogneuses.

 

Une maladie incurable les ronge tous : c’est la maladie de la vieillesse, du déclin. L’État, cette organisation dans laquelle on laisse entre les mains de quelques-uns la gestion en bloc de toutes les affaires, de tous, cette forme de l’organisation humaine a fait son temps. L’humanité élabore déjà de nouveaux modes de groupement.

 

Après avoir atteint leur point culminant au dix-huitième siècle, les vieux États de l’Europe sont entrés aujourd’hui dans leur phase descendante ; ils tombent en décrépitude. Les peuples — surtout ceux de race latine, — aspirent déjà à la démolition de ce pouvoir qui ne fait qu’empêcher leur libre développement. Ils veulent l’autonomie des provinces, des communes, des groupements ouvriers liés entre eux, non plus par un pouvoir qui s’impose, mais par les liens des engagements mutuels, librement consentis.

 

C’est la phase historique dans laquelle nous entrons ; rien ne saurait en empêcher la réalisation.

 

Si les classes dirigeantes pouvaient avoir le sentiment de la position, certes, elles s’empresseraient de marcher au-devant de ces aspirations. Mais, vieillies dans les traditions, sans autre culte que celui de la grosse bourse, elles s’opposent de toutes leurs forces à ce nouveau courant d’idées. Et, fatalement, elles nous mènent vers une commotion violente. Les aspirations de l’humanité se feront jour, — mais au grondement du canon, à la crépitation de la mitrailleuse, à la lueur des incendies.

 

Lorsque, après la chute des institutions du moyen âge, les États naissants faisaient leur apparition en Europe et s’affermissaient, s’agrandissaient par la conquête, par la ruse, par l’assassinat, — ils ne s’ingéraient encore que dans un petit cercle des affaires humaines.

 

Aujourd’hui (1885), l’État est parvenu à s’immiscer dans toutes les manifestations de notre vie. Du berceau à la tombe, il nous étrangle dans ses bras. Tantôt comme État central, tantôt comme État province ou canton, tantôt comme État commune, il nous poursuit à chaque pas, il apparaît à chaque coin de rue, il nous impose, nous tient, nous harcèle.

 

Il légifère sur toutes nos actions. Il accumule des montagnes de lois et d’ordonnances dans lesquelles l’avocat le plus malin ne sait plus se retrouver. Il crée chaque jour de nouveaux rouages qu’il adapte gauchement à la vieille patraque rhabillée, et il en arrive à créer une machine si compliquée, si bâtarde, si obstructive, qu’elle révolte ceux-là mêmes qui se chargent de la faire marcher.

 

Il crée une armée d’employés, d’araignées aux doigts crochus, qui ne connaissent l’univers qu’à travers les sales vitres de leurs bureaux, ou par leurs paperasses au grimoire absurde ; — une bande noire qui n’a qu’une religion, — celle de l’écu, qu’un souci, celui de se raccrocher à un parti quelconque, noir, violet ou blanc, afin qu’il garantisse un maximum d’appointements pour un minimum de travail.

 

Les résultats — nous ne les connaissons que trop. Y a-t-il une seule branche de l’activité de l’État qui ne révolte ceux qui, malheureusement, ont à faire avec elle ? Une seule branche, dans laquelle l’État, après des siècles d’existence et de replâtrages, n’ait pas fait preuve de complète incapacité ?

 

Les sommes immenses et toujours croissantes que les États prélèvent sur les peuples ne leur suffisent jamais. L’État existe toujours aux dépens des générations futures ; il s’endette et partout il marche vers la ruine.

 

Les dettes publiques des États de l’Europe ont déjà atteint le chiffre immense, incroyable, de plus de cent milliards, cent mille millions de francs ! Si toutes les recettes des États étaient employées, jusqu’au dernier sou, pour couvrir ces dettes, elles ne suffiraient pas à les couvrir d’ici à quinze ans. Mais, loin de diminuer, ces dettes augmentent tous les jours. C’est dans la force des choses que les besoins des États dépassent toujours leurs moyens. L’État, forcément, cherche à étendre ses attributions ; chaque parti au pouvoir est obligé de créer de nouveaux emplois pour ses clients : c’est fatal.

 

Note de Résistance 71 : Gardons à l’esprit que ceci fut écrit en publié en 1885 !!…

 

Donc, les déficits et les dettes publiques vont et iront encore en croissant, même en temps de paix. Mais qu’il arrive une guerre quelconque, et immédiatement les dettes des États augmentent dans une proportion immense. C’est à n’en pas finir ; impossible de sortir de ce dédale.

 

Les États marchent à toute vapeur vers la ruine, la banqueroute ; et le jour n’est pas loin où les peuples, las de payer annuellement quatre milliards d’intérêts aux banquiers, prononceront la faillite des États et enverront ces banquiers bêcher la terre s’ils ont faim.

 

Qui dit « État » nécessairement dit « guerre ». L’État cherche et doit chercher à être fort, plus fort que ses voisins ; sinon, il sera un jouet dans leurs mains. Il cherche forcément à affaiblir, à appauvrir d’autres États pour leur imposer sa loi, sa politique, ses traités de commerce, pour s’enrichir à leurs dépens. La lutte pour la prépondérance, qui est la base de l’organisation économique bourgeoise, est aussi la base de l’organisation politique.

 

C’est pourquoi la guerre est devenue aujourd’hui la condition normale de l’Europe. Guerres prusso-danoise, prusso-autrichienne, franco-prussienne, guerre d’Orient, guerre en Afghanistan se succèdent sans interruption. De nouvelles guerres se préparent ; la Russie, l’Angleterre, la Prusse, le Danemark, sont prêts à déchaîner leurs armées et, sous peu, elles vont en venir aux mains. On a déjà des causes de guerre pour trente ans.

 

Or, la guerre — c’est le chômage, la crise, les impôts croissants, les dettes accumulées. Plus que ça. Chaque guerre est un échec moral pour les États. Après chaque guerre, les peuples s’aperçoivent que l’État fait preuve d’incapacité, même dans son attribution principale ; à peine sait-il organiser la défense du territoire ; même victorieux, il subit un échec. Voyez seulement la fermentation des idées qui est née de la guerre de 1871, aussi bien en Allemagne qu’en France ; voyez le mécontentement soulevé en Russie par la guerre d’Orient.

 

Les guerres et les armements tuent les États ; ils accélèrent leur faillite morale et économique. Encore une ou deux grandes guerres, ils donneront le coup de grâce à ces machines détraquées.

 

À côté de la guerre extérieure — la guerre intérieure.

Accepté par les peuples à la condition d’être le défenseur de tous et surtout des faibles contre les forts, l’État aujourd’hui est devenu la forteresse des riches contre les exploités, du propriétaire contre le prolétaire.

 

À quoi sert-elle, cette immense machine que nous nommons État ? — Est-ce à empêcher l’exploitation de l’ouvrier par le capitaliste, du paysan par le rentier ? Est-ce à nous assurer le travail ? À nous défendre de l’usurier ? À nous fournir la nourriture lorsque la femme n’a que de l’eau pour apaiser l’enfant qui pleure à son sein tari ?

Non, mille fois non ! L’État, — c’est la protection de l’exploitation, de la spéculation, de la propriété privée, — produit de la spoliation.

 

Le prolétaire, qui n’a que ses bras pour fortune, n’a rien à attendre de l’État ; il n’y trouvera qu’une organisation faite pour empêcher à tout prix son émancipation.

 

Tout pour le propriétaire fainéant, tout contre le prolétaire travailleur : l’instruction bourgeoise qui dès le bas âge corrompt l’enfant, en lui inculquant les préjugés anti-égalitaires ; l’Église qui trouble le cerveau de la femme ; la loi qui empêche l’échange des idées de solidarité et d’égalité ; l’argent, au besoin, pour corrompre celui qui se fait un apôtre de la solidarité des travailleurs ; la prison et la mitraille à discrétion pour fermer la bouche à ceux qui ne se laissent pas corrompre. Voilà l’État.

 

Cela durera-t-il ? Cela peut-il durer ? Évidemment non. Une classe entière de l’humanité, celle qui produit tout, ne peut pas toujours soutenir une organisation établie spécialement contre elle. Partout — sous la brutalité russe comme sous l’hypocrisie gambettiste —, le peuple mécontent se révolte. L’histoire de nos jours, c’est l’histoire de la lutte des gouvernants privilégiés contre les aspirations égalitaires des peuples. Cette lutte fait la principale préoccupation des gouvernants ; elle dicte leurs actes. Ce ne sont pas des principes, des considérations de bien public qui déterminent aujourd’hui l’apparition de telle loi ou de tel acte gouvernemental ; ce ne sont que des considérations de la lutte contre le peuple, pour la conservation du privilège.

 

Seule, cette lutte suffirait pour ébranler la plus forte organisation politique. Mais, lorsqu’elle s’opère dans des États qui marchent déjà, par suite de la fatalité historique, vers le déclin ; lorsque ces États roulent à toute vapeur vers la ruine et se déchirent, par-dessus le marché, les uns les autres ; lorsque, enfin, l’État tout-puissant se rend odieux à ceux mêmes qu’il protège — lorsque tant de causes concourent vers un but unique, alors l’issue de la lutte ne peut être mise en doute.

 

Le peuple, qui est la force, aura raison de ses oppresseurs ; la chute des États ne devient plus qu’une question de peu de temps, et le philosophe le plus tranquille entrevoit les lueurs d’une grande révolution qui s’annonce.

 

 


Par Pierre Kropotkine — « Paroles d’un révolté », 1885 — resistance71.wordpress.com – le 25 novembre 2014

 

(*) Pierre (Piotr) Alekseïevitch Kropotkine, né 9 décembre 1842 à Moscou et mort le 8 février 1921 à Dmitrov près de Moscou, est un géographe, explorateur, zoologiste, anthropologue, géologue et théoricien du communisme libertaire.

Il est l'un des plus grands penseurs de son temps et l'une des principales figures du mouvement anarchisteIl est l'auteur de nombreux ouvrages dont notamment : La Conquête du pain, L’Entraide, un facteur de l’évolution, Autour d'une vie (mémoires d'un révolutionnaire) et l’ÉthiqueLors de la Première Guerre mondiale, il est l’un des signataires du Manifeste des seize rassemblant les libertaires partisans de l'Union sacrée face à l'Allemagne. (Suite et source : Wikipédia)

 

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