Ukraine/Donbass : les FAN placées en alerte sur Donetsk | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos : désolation dans le Donbass – joie exprimée par l’immense foule en Crimée lors des célébrations de son rattachement à la Russie

 

 

Ukraine/Donbass : les FAN placées

en alerte sur Donetsk

 

Kiev persiste à refuser d’honorer ses engagements : le statut spécial sur les régions de l’Est du pays promulgué hier par Porochenko est une violation grossière des accords de Minsk, comme Moscou et les représentants de la Nouvelle Russie l’ont dénoncé à juste titre. Un an après le retour de la Crimée auprès de la Russie, par la volonté du peuple russe, le régime de Kiev poursuit sa descente aux enfers. Après avoir lancé une guerre meurtrière contre le peuple du Donbass, la dictature « proeuropéenne » s’apprête désormais à réprimer très durement toute contestation de sa politique ubuesque. Les « bataillons » de la garde nationale qui ont échoué face aux milices indépendantistes auront peut-être plus de succès face aux manifestants ukrainiens mécontents des privations, de l’appauvrissement, de la corruption, de la casse sociale et de la guerre que leur ont apportés les amis de BHL, d’Obama, de Soros et de Fabius.

 

 


  

Varsovie a accepté de modifier environ 300 chars T-72B ukrainiens aux normes de l’OTAN sur le modèle du PT-91 Twardy, version polonaise revalorisée du T-72M1. La Géorgie avait amélioré ses chars T-72M en utilisant, entre autres, le système de contrôle de tir du PT-91 polonais : le T-72SIM-1, qui n’avait pas surclassé les T-72BV russes en août 2008 sur le champ de bataille d’Ossétie.

 

De toute manière, il y a peu de chances que l’état-major ukrainien modifie sa façon déplorable de se comporter sur le terrain : les équipages de chars sont mal ou peu formés, les chefs de bataillons et de compagnies sont souvent inaptes au commandement, la doctrine d’emploi de blindés lourds par le commandement kiévien est la plupart du temps ubuesque. 300 chars modernisés sur le front du Donbass ne changeront rien au résultat final, ils permettront seulement de rallonger la guerre.

 

 

Les FAN en alerte

 

Depuis hier matin, l’artillerie ukrainienne semble avoir repris le cours de ses pilonnages sur les zones résidentielles de Donetsk et de sa banlieue, avec ses batteries d’obusiers de 122 et de 152 mm qui n’ont jamais été retirées. Cependant, les quartiers touchés par les salves avaient été évacués de leurs habitants, il n’y a donc pas eu de victimes.

 

En milieu de journée, on notait un pilonnage intense de la zone aéroportuaire et des quartiers adjacents par l’artillerie kiévienne. Depuis quelques jours, les accrochages sur l’ouest de Peski et vers Spartak se sont succédé, les forces ukrainiennes utilisant des mortiers de 82 et de 120, de même que leurs bitubes de 23 mm pour harceler les FAN. Sur l’ouest de Peski, une compagnie de Praviy Sektor (3— DUK) a essuyé des pertes ces dernières 24 heures : 5 paramilitaires sont à l’hôpital de Dniepropetrovsk suite aux accrochages.

 

Les forces de Nouvelle Russie ont été placées en alerte sur ce secteur depuis 48 heures. La zone sous tension s’étend du nord de Gorlovka jusqu’au sud-ouest de Donetsk, vers Marinka. Hier, sur le secteur de Spartak seulement, il y a eu une dizaine de tirs de mortiers, de lance-grenades automatiques, de canons antiaériens (ZU-23/2) et un missile antichar guidé a même été tiré par les Ukrainiens. Et la banlieue de Donetsk a été pilonnée 14 fois.

 

Plus au sud, vers le nord-est de Mariupol, dans le village de Telmanovskiy, quelques kilomètres à l’ouest de Granitnoe, des renforts motorisés ukrainiens sont arrivés hier et il semblerait qu’ils aient commencé à ratisser le secteur pour trouver des hommes en âge de se battre. On ne sait pas s’il s’agit d’une opération comparable aux rafles qui ont eu lieu dans certains quartiers de Mariupol dernièrement. L’unité employée pour cette opération pourrait être issue du « bataillon » d’Ivano-Frankivsk, qui opère sous l’autorité de l’unité néonazie « Azov » depuis plusieurs semaines. Sur la ligne de front, le secteur de Shirokino semble s’être stabilisé, même si la tension persiste et que l’on signale de temps en temps des accrochages.

 

 

Dans le paradis « proeuropéen »…

 

Le drame de Konstantinovka, qui a coûté la vie à une petite fille de 7 ans et demi et à sa tante et causé plusieurs blessés suite à la sortie de route d’un MT-LB conduit par un équipage ukrainien ivre, pourrait bien se reproduire dans les agglomérations occupées par les troupes kiéviennes. Le journaliste néerlandais Pieter Vaterdrinker du De Telegraaf s’est rendu dernièrement à Slaviansk, occupé par la soldatesque kiévienne et il y décrit le comportement d’une armée d’occupation à faire pâlir de honte les soudards du Grand Frédéric : des soldats ukrainiens en armes, ivres, errent la nuit comme le jour à travers l’agglomération, harcelant les gens, les menaçant, sans que quiconque puisse intervenir.

 

Kiev utilise l’arme de la faim contre le petit peuple du Donbass. Le régime « proeuropéen » n’a jamais considéré que les quelque 7 millions d’âmes que compte le Donbass puissent faire partie de l’Ukraine. La population de Donetsk, et des autres villes, est affamée par le blocus et ne survit que grâce à l’aide humanitaire que lui donne la Fédération de Russie. Kiev ne s’accroche au Donbass que pour des raisons liées à la prédation ultralibérale des oligarques et des lobbies mondialistes occidentaux (l’extraction du gaz de schiste notamment) et pour se conformer aux exigences géostratégiques de l’Alliance atlantique (la mise en place de bases militaires et de missiles tactiques sous le nez de la Russie).

 

La junte signe ses crimes : le conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur et député à la Rada (proche des milieux néobandéristes et néonazis) Anton Guerachchenko a qualifié de « positive » la vague de suicides d’anciens membres du parti des régions du président déchu Viktor Yanukovitch. Un an après le coup d’État antidémocratique, ses anciens proches restés en Ukraine semblent succomber à une curieuse « épidémie ». Depuis le mois de janvier, ils sont plusieurs à s’être suicidés. Les analystes font remarquer que ces décès ressemblent bien à des meurtres masqués sous des suicides (source).

 

Ce que nous expliquions précédemment quant à l’instrumentalisation des « bataillons » de la garde nationale se confirme : la junte utilise les formations de paramilitaires pour réprimer toute forme de protestation sociale. Hier, un groupe armé, non identifié, en tenue de camouflage a empêché le déroulement une manifestation contre l’augmentation du coût des transports publics dans la ville d’Odessa. Aujourd’hui, on se contente de bloquer les mécontents dans la rue, demain on leur tirera dessus sans sommations.

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 19 mars 2015.