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Ukraine : où sont passées les « valeurs européennes » ?

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Ukraine : où sont passées les « valeurs européennes » ?

 

Mais où l’Europe a-t-elle la tête ? Alors qu’on joue les démocrates effarouchés envers les pays émergents et qu’on crie à la liberté d’expression, voilà qu’on accepte à nos portes... un régime ouvertement fasciste.

 

Notre amie l’économiste Natalia Vitrenko, ancienne députée du Parti socialiste progressiste d’Ukraine (PSPU), se trouve désormais, comme de nombreux opposants tels ceux du Parti communiste, dans le collimateur du gouvernement de Kiev.

 

Après avoir été « interrogée » par deux fois par le SBU (Service de sécurité militaire d’Ukraine), la voilà sur une liste noire où figurent des dizaines de milliers de citoyens catalogués comme traîtres et « ennemis du peuple », menacés avec leurs familles de représailles et donc de mort, par des milices néonazies devenues légion.

 

Présente aux premières heures de la révolution de Maïdan, Natalia Vitrenko s’était vite rendu compte de ses dérives fascistes. C’est alors qu’elle était venue en France (en février 2014) pour alerter les citoyens et les institutions européennes, via internet et depuis nos bureaux, ainsi qu’auprès des élus français et au Parlement de Strasbourg.

 

 

Retour officiel du nazisme

 

Avec Vladimir Marchenko, lui aussi ancien député du PSPU, elle a donc lancé un appel d’urgence le 16 avril 2015 à l’attention du président Porochenko :

 

«  La démocratie et les valeurs européennes que nous promettait l’Euromaïdan ont été oubliées et foulées au pied. L’essence même de ceux qui règnent aujourd’hui sur l’Ukraine est le nazisme, l’élimination physique des dissidents, la répression, l’intimidation des journalistes ainsi que la destruction sociale et économique de notre pays. »

 

Et d’ajouter :

 

«  Ces méthodes de lutte, qui ont fait deux millions de victimes civiles innocentes, notamment des femmes, des enfants et des vieillards, ont été examinées par le Tribunal international de Nuremberg sur les crimes de guerre (…) Les atrocités commises par des membres de l’OUN-UPA ont été mises en lumière lors des milliers de procès organisés à la fin de la Grande Guerre patriotique. »

 

Pourquoi des références historiques si extrêmes (pour lesquelles nos chefs d’État, en ce 70e anniversaire de la défaite contre le nazisme, n’ont pas lésiné en discours larmoyants) [1] ?

 

L’OUN-UPA (Organisation des nationalistes ukrainiens et Armée insurrectionnelle ukrainienne), ayant combattu l’Armée rouge durant la Seconde Guerre mondiale avec Stepan Bandera, collaborateur nazi et auteur de purges cruelles, vient d’être officiellement réhabilitée par le gouvernement ukrainien, en vertu d’une loi datant du 9 avril.

 

 Maintenant reconnue pour ses « combattants pour l’indépendance ukrainienne dans le XXe siècle », cette organisation verra accorder à ses membres des avantages sociaux exceptionnels.

 

Mais ce n’est pas tout : alors qu’une autre loi adoptée ce 9 avril renvoie dos à dos nazisme et communisme et interdit tout symbole « pro-soviétique », le président Porochenko (reçu depuis sans sourciller à l’Élysée) y allait de son révisionnisme, lors d’une cérémonie de commémoration devant un monument de guerre :

 

« Hitler et Staline ont commencé ensemble les combats sanglants de la Deuxième Guerre mondiale et ont par la suite essayé de diviser l’Europe. »

 

Rappelons que le 7 janvier dernier, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk (soutenu par la sous-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland) avait affirmé en direct sur la chaîne ARD, lors d’une visite en Allemagne (sans soulever aucune réaction de la part de la chancelière Merkel) :

« Nous nous souvenons encore bien de l’invasion soviétique en Ukraine et dans d’autres pays, notamment en Allemagne. »

 

 

Purges d’opposants

 

Pendant ce temps, alors qu’à chaque accident, assassinat ou disparition d’avion, un soin tout particulier est mis par nos médias à désigner Poutine, c’est dans l’indifférence générale que se succèdent les disparitions d’opposants ukrainiens.

 

Depuis janvier, neuf responsables ou militants politiques, pour la plupart liés au Parti des régions (le mouvement de l’ex-président Ianoukovytch), et deux journalistes s’étant attaqués à la propagande et la censure antirusse, ont ainsi été retrouvés tués ou « suicidés ». Les plus récents sont le député Oleg Kalashnikov et le journaliste-écrivain Oles Buzyna.

 

 

L’Europe complice

 

Mais c’est bien avant l’Euromaïdan que Natalia Vitrenko avait sonné l’alarme. En effet, le retour des mouvements néonazis et leur adoubement par le pouvoir sont un fléau qui date au moins de l’ère Iouchtchenko, devenu Président en 2004 à la faveur de la première révolution Orange et avec le soutien américain. L’économiste avait dû mener trois ans de combat judiciaire contre une première loi de réhabilitation de l’OUN-UPA, passée le 28 janvier 2010.

 

À cette époque, avec ses partisans, elle avait multiplié manifestations, conférences, publications, appels régionaux, nationaux et internationaux pour alerter contre cette menace. Puis, pendant les années Ianoukovytch, qui a délibérément fait monter le parti d’extrême droite Svoboda en vue de gagner le second tour des présidentielles 2015, l’Ukraine est devenue le théâtre de marches aux flambeaux nocturnes, destructions de monuments soviétiques, insultes contre les vétérans de la Grande Guerre patriotique, promotion médiatique des grands leaders historiques de l’OUN-UPA.

 

Leur idéologie ?

 

La nation est comme la nature, seuls les plus forts survivent ; l’Ukraine ne fut forgée que par le combat ; l’ennemi principal est Moscou.

 

Dans une interview à l’Executive Intelligence Review (EIR), Vitrenko écrit :

 

Dès le 1er décembre 2013, c’est-à-dire aux premiers jours de l’Euromaidan, on vit apparaître dans les manifestations les chiffres raciste et nazi 14 et 88, les drapeaux nazis rouge et brun, les swastikas, croix celtiques et portraits de collaborationnistes (...) Les leaders américains et européens ont visité Kiev régulièrement et ont tout vu de leurs propres yeux. Ils ont également reçu des informations de militants et d’organisations à l’intérieur de l’Ukraine.

 

Depuis, malgré les accords de Minsk (qui n’ont pas empêché les États-Unis d’envoyer des militaires pour former les armées ukrainiennes pourtant coupables d’exactions sanguinaires), on n’a toujours pas fait état de la nature fasciste de ce nouveau régime. Pourtant, ce dernier vient de nommer conseiller du chef d’état-major un certain Dmytro Iarosh, nouvellement élu député et chef du groupe paramilitaire et néonazi Pravy Sektor, qui a mené le coup d’État contre Ianoukovytch en février 2014.

 

Faites circuler l’appel pour soutenir Natalia Vitrenko.




Par Maëlle Mercier - solidariteetprogres.org - le 5 mai 2015.



Note : 

[1] Ce qui n’a pas empêché certains chefs d’État européens d’en bouder les commémorations russes.

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Vitrenko : arrêtons les purges et les assassinats politiques en Ukraine !

Vitrenko : arrêtons les purges et les assassinats politiques en Ukraine ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Natalia Vitrenko, économiste et dirigeante du Parti progressiste socialiste de l’Ukraine (PSPU). Crédit : S&P

 

 

 

Vitrenko : arrêtons les purges et les assassinats

politiques en Ukraine !

 

Suicides étranges et meurtres en série. Avec le soutien bienveillant de Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’État américaine aux Affaires eurasiatiques, le régime de Kiev, après avoir adopté des lois permettant la réhabilitation d’anciens collaborateurs avec le régime d’Hitler, se lance dans des purges sans précédent contre toute opposition au régime.

 

C’est dans ce contexte que nous publions ici l’appel lancé le 16 avril 2015 par le Dr Natalia Vitrenko et Vladimir Marchenko, deux anciens députés du Parti socialiste progressiste d’Ukraine (PSPU), au Président ukrainien Porochenko.

 

 

Appel de Vitrenko et Marchenko à Petro Poroshenko 

 

Garantissez le droit à la vie ou démissionnez !


La démocratie et les valeurs européennes que nous promettait l’Euromaidan ont été oubliées et piétinées. L’essence même de ceux qui règnent aujourd’hui sur l’Ukraine est le Nazisme, l’élimination physique des dissidents, la répression, l’intimidation des journalistes ainsi que la destruction sociale et économique de notre pays.

 

Nous disposons d’assez d’expérience politique, en tant qu’anciens parlementaires, pour évaluer le régime actuel. C’est avec regret que nous faisons le constat actuel, mais les faits nous amènent à défendre la justice.

 

Pour cela nous vous demandons : cessez d’appuyer le néonazisme, aussi bien en tant que politique qu’en tant qu’idéologie. Cessez d’ériger en héros des collaborateurs d’Hitler, c’est-à-dire de l’Organisation des nationalistes ukrainiens et l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (OUN-UPA), en tant que parti et en tant que combattants pour « L’indépendance d’Ukraine ».

 

Depuis plus d’un an, les grands médias, y compris votre Canal 5, ont caractérisé toute vision contraire à votre régime comme des vues séparatistes portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Ukraine et comme des menaces à la sécurité nationale.

 

Toute figure publique, scientifique, enseignant, journaliste, auteur ou simple citoyen ukrainien, qui s’engage à plaider pour l’intégrité de l’Ukraine, mais propose de fonder la protection du territoire sur la base d’autres principes politiques que vous, la majorité parlementaire et le gouvernement, est immédiatement estampillée comme ennemie du peuple, d’« ukrainophobe » et d’agent de Poutine. Des listes de « collaborateurs de séparatistes et de terroristes » sont dressées et circulent sur Internet.

 

Le service de sécurité ukrainien (SBU) et le ministère de l’Intérieur (MVD) répandent des mensonges à propos de gens qui ne leur conviennent pas, lancent des poursuites judiciaires à leur encontre, les jettent en prison et les poussent au suicide.

 

Parmi ces cas, de façon indiscutable : V. Semenyuk-Samsonenko, M. Chechetov, S. Melnik, A. Peklushenko, A. Bondarchuk, S. Dolgov, A. Mayevsky, D. Denisov et d’autres.

 

Le régime a également lancé la machine de propagande et de persécution contre Natalia Vitrenko et P. Symonenko.

 

Depuis quelques jours, l’Ukraine a été frappée par le meurtre d’opposants politiques au régime : le député Oleg Kalashnikov et le journaliste-écrivain Oles Buzyna. Ces meurtres ont été brutaux, provocateurs et sans ambiguïté, commis pour des raisons politiques.

Nous croyons que les horreurs que subit le peuple ukrainien sont liées aux activités des partis néonazis et au soutien que leur accorde le régime, c’est-à-dire les médias et les services de sécurité.

 

Les lois adoptées le 9 avril 2015 en Ukraine « Sur la commémoration perpétuelle de la victoire sur le Nazisme pendant la Deuxième Guerre mondiale (39-45) » ; « Sur la condamnation des régimes totalitaires communiste et national-socialiste (Nazi) en Ukraine et l’interdiction de leurs symboles » ; ainsi que « Sur le statut légal et les honneurs en mémoire des combattants pour l’indépendance ukrainienne au XXe siècle », ont qualifié de criminels les régimes de l’URSS et la République socialiste d’Ukraine (SSR) tout en glorifiant des collaborateurs d’Hitler de l’OUN-UPA. Ces derniers sont présentés comme des participants légitimes du mouvement de la libération de l’Ukraine, glorifiant par là même les méthodes qu’ils avaient employées pour combattre leurs adversaires politiques.

 

Ces méthodes de lutte, qui ont fait deux millions de victimes civiles innocentes, notamment des femmes, des enfants et des vieillards, ont été examinées par le Tribunal international de Nuremberg sur les crimes de guerre. Le monde entier a frémi lorsque la vérité fut révélée. Les atrocités commises par des membres de l’OUN-UPA ont été mises en lumière lors des milliers de procès organisés à la fin de la Grande Guerre patriotique. Ces crimes ont été jugés si monstrueux que même en 1991, lors de procédures de révision dans certains cas, toute réhabilitation de leurs auteurs fut jugée inappropriée.

 

Vous avez déjà reçu de notre part des lettres ouvertes vous demandant de ne pas signer les lois mentionnées ci-dessus, puisqu’en ce faisant vous allez diviser l’Ukraine et déclencher un mécanisme conduisant à l’élimination physique de millions d’Ukrainiens par des gangs pronazis armés jusqu’aux dents. Comme leurs prédécesseurs, ils justifieront leurs horreurs au nom du combat pour une Ukraine indépendante. Et ils considéreront le meurtre de l’écrivain et journaliste Oles Buzyna comme un « acte de grandeur », tout comme le meurtre de l’écrivain antifasciste Iaroslav Halan à Lviv, le 24 octobre 1949.

 

Petro Alexeyevich (Porochenko) ! Consultez notre Constitution et la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales, et informez-vous de vos obligations vis-à-vis des citoyens ukrainiens, la plus importante étant celle qui vous oblige à leur garantir le droit à la vie, à la sécurité et à l’inviolabilité de leur personne.

 

Le SBU et les agences du ministère de l’Intérieur, qui vous sont subordonnés, se doivent de respecter ces obligations, au lieu de mener la répression politique.

 

Nous vous demandons, personnellement, de remplir vos obligations constitutionnelles, sinon, de quitter la scène politique !

 

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 17 avril 2015

 

***

 

 

>>> NDLGazette :


Invitation particulière à regarder aussi la deuxième partie – vidéo de l’intervention de N. Vitrenko. En effet, elle établit un parallèle entre la propagande servie aujourd’hui en Ukraine et la manipulation de la conscience collective décrite dans le roman de George Orwell « 1984 ».

 

 

Ce parallélisme frappant entre la situation réelle de l’Ukraine actuelle et la description dépeinte dans le roman devrait faire réfléchir non seulement les Ukrainiens, mais aussi l’ensemble des Européens sur leur avenir !

 

 

 

Koter Info's curator insight, April 18, 2015 10:19 PM


SVP,  regardez également la 2ème vidéo qui établit un parallèle plus qu'effrayant entre la propagande actuelle et la manipulation de la conscience collective décrite dans le roman de George Orwell « 1984 ».


Il y a réellement matière à faire réfléchir l’ensemble des Européens sur leur avenir !

 


Koter Info's curator insight, April 18, 2015 11:20 PM


Si vous ne regardez pas cette vidéo, c'est certain, vous le regretterez plus tard, mais ... trop tard !


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Natalia Vitrenko : la politique d’austérité du FMI en Ukraine est une catastrophe

Natalia Vitrenko : la politique d’austérité du FMI en Ukraine est une catastrophe | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Natalia Vitrenko, ici à Paris le 24 février 2014 avec Jacques Cheminade, lors du lancement de sa tournée européenne. Crédit : Institut Schiller

 

 

Natalia Vitrenko : la politique d’austérité du FMI

en Ukraine est une catastrophe

 

Mme Natalia Vitrenko est économiste et fondatrice du Parti socialiste progressiste d’Ukraine (PSPU).

 

Dans les jours suivant le coup d’État en Ukraine, elle a effectué en février 2014 une tournée remarquée en Europe, en commençant par la France et le Parlement européen, pour alerter les populations occidentales sur les dangers de guerre civile associés à l’arrivée au pouvoir à Kiev de mouvements d’obédience néonazie. (Voir notre entretien VIDÉO.)

 

Mme Vitrenko est une des signataires de l’appel de l’Institut Schiller demandant que l’UE et les États-Unis trouvent le courage d’abandonner la géopolitique et s’engagent dans politique de paix par le développement mutuel avec les pays des BRICS.

 

Le Fonds monétaire international (FMI) a finalement donné son accord le 11 mars pour octroyer un crédit de 5 milliards de dollars à l’Ukraine, dans le cadre d’un accord portant sur 17,5 milliards de dollars au total sur les quatre ans à venir... à condition que la situation se stabilise.

 

Dans un entretien accordé par le Dr Natalia Vitrenko à Executive Intelligence Review (EIR) le 15 mars, celle-ci a expliqué que le programme du FMI ne permettra en aucune manière de contrer la dynamique de désindustrialisation engagée.

 

Vitrenko, une économiste et présidente du Parti progressiste socialiste d’Ukraine, a rappelé qu’il faudrait, selon des sources indépendantes, « 340 milliards de dollars pour remettre l’économie ukrainienne sur pied. On ne voit au lieu de cela que de petites doses, qui n’ont aucun effet. » (Du point de vue politique toutefois, l’aide alimente le sentiment anti-russe, qui est son principal objectif.)

 

Aujourd’hui, 35 % des usines sont à l’arrêt en Ukraine :

 

« 25 % d’entre elles ont perdu leur marché, et un autre 10 % n’existent tout simplement plus. En 2014, le PIB a chuté de 7 %. Dans les négociations avec le FMI, le gouvernement a présenté un scénario optimiste et un pessimiste. Dans le premier, on anticipe une chute supplémentaire du PIB de 5 % ; dans le second, c’est une chute de 11,5 %. Deux années de chute de ce type, c’est la catastrophe, avec un chômage de masse. »

 

Pour obtenir un prêt du FMI, la Rada suprême (le parlement) a dû voter huit lois imposant une austérité drastique :

 

1)  le déficit budgétaire de l’État doit être ramené à 4,1 % du PIB, alors qu’il s’élevait à 13,5 % en 2014. Mission impossible.


2)  le prix du gaz pour les ménages devra augmenter de 280 % en avril ; le prix de l’électricité augmentera en cinq étapes, pour atteindre 3,5 fois le niveau actuel.


3)  les retraites du secteur public seront lourdement amputées ; les prestations seront réduites de 15 % pour les retraités qui ont encore un travail ; tous devront travailler cinq ans de plus pour avoir droit à une pension complète.

 

Natalia Virenko accuse le gouvernement de violer l’article 22 de la Constitution, qui garantit un niveau minimal de subsistance pour la population.

 

Dans une vidéo postée sur son site, elle donne des statistiques éloquentes sur l’inflation au niveau des produits de base en 2014 : 40 % pour le sucre, 67 % pour les pommes, 260 % pour les œufs, 150 % pour le bœuf, 160 % pour les frais de chauffage, et 200 % pour le métro et les bus.

 

Alors que le commerce avec la Russie s’est effondré, les exportations tant vantées avec l’UE ont augmenté de seulement 1,5 % en 2014.

 

Vitrenko a lancé une sévère mise en garde dans son entretien avec EIR, déclarant que la politique de l’Occident non seulement conduit à la guerre avec la Russie, mais engendre aussi le désespoir chez des millions de gens, dont beaucoup sont armés :

 

« Toutes les catégories d’activité criminelle sont en hausse (…), le taux de mortalité également. L’Ukraine a été transformée en un camp de travail à bas salaire au centre de l’Europe, rempli de gens désespérés. »

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 1er avril 2015.


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Rester con ou savoir ?

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Voici un parallèle pertinent entre la propagande servie aujourd’hui dans vos médias et la manipulation de la conscience collective décrite dans le roman de George Orwell « 1984 ».

 

Ce parallélisme (entre la situation réelle actuelle et la description dépeinte dans le fameux roman) est tellement frappant que j'insiste énormément pour que vous regardiez absolument cette vidéo !


Honnêtement, cela devrait faire réfléchir l’ensemble des Européens sur leur avenir et faire en sorte que leur prochain vote soit plus intelligent et orienté vers la démocratie presque déjà perdue !

  


Duc



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Si vous ne regardez pas cette vidéo, c'est certain, vous le regretterez plus tard, mais ... trop tard !


Koter Info's curator insight, April 18, 2015 10:19 PM


SVP,  regardez également la 2ème vidéo qui établit un parallèle plus qu'effrayant entre la propagande actuelle et la manipulation de la conscience collective décrite dans le roman de George Orwell « 1984 ».


Il y a réellement matière à faire réfléchir l’ensemble des Européens sur leur avenir !

 


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Voulez-vous connaître la vérité ?

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Photo : Natalia Vitrenko, économiste et dirigeante du Parti progressiste socialiste de l’Ukraine (PSPU). Crédit : S&P

 

 

 

Vitrenko : arrêtons les purges et les assassinats

politiques en Ukraine !

 

Suicides étranges et meurtres en série. Avec le soutien bienveillant de Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’État américaine aux Affaires eurasiatiques, le régime de Kiev, après avoir adopté des lois permettant la réhabilitation d’anciens collaborateurs avec le régime d’Hitler, se lance dans des purges sans précédent contre toute opposition au régime.

 

C’est dans ce contexte que nous publions ici l’appel lancé le 16 avril 2015 par le Dr Natalia Vitrenko et Vladimir Marchenko, deux anciens députés du Parti socialiste progressiste d’Ukraine (PSPU), au Président ukrainien Porochenko.

 

 

Appel de Vitrenko et Marchenko à Petro Poroshenko 

 

Garantissez le droit à la vie ou démissionnez !


La démocratie et les valeurs européennes que nous promettait l’Euromaidan ont été oubliées et piétinées. L’essence même de ceux qui règnent aujourd’hui sur l’Ukraine est le Nazisme, l’élimination physique des dissidents, la répression, l’intimidation des journalistes ainsi que la destruction sociale et économique de notre pays.

 

Nous disposons d’assez d’expérience politique, en tant qu’anciens parlementaires, pour évaluer le régime actuel. C’est avec regret que nous faisons le constat actuel, mais les faits nous amènent à défendre la justice.

 

Pour cela nous vous demandons : cessez d’appuyer le néonazisme, aussi bien en tant que politique qu’en tant qu’idéologie. Cessez d’ériger en héros des collaborateurs d’Hitler, c’est-à-dire de l’Organisation des nationalistes ukrainiens et l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (OUN-UPA), en tant que parti et en tant que combattants pour « L’indépendance d’Ukraine ».

 

Depuis plus d’un an, les grands médias, y compris votre Canal 5, ont caractérisé toute vision contraire à votre régime comme des vues séparatistes portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Ukraine et comme des menaces à la sécurité nationale.

 

Toute figure publique, scientifique, enseignant, journaliste, auteur ou simple citoyen ukrainien, qui s’engage à plaider pour l’intégrité de l’Ukraine, mais propose de fonder la protection du territoire sur la base d’autres principes politiques que vous, la majorité parlementaire et le gouvernement, est immédiatement estampillée comme ennemie du peuple, d’« ukrainophobe » et d’agent de Poutine. Des listes de « collaborateurs de séparatistes et de terroristes » sont dressées et circulent sur Internet.

 

Le service de sécurité ukrainien (SBU) et le ministère de l’Intérieur (MVD) répandent des mensonges à propos de gens qui ne leur conviennent pas, lancent des poursuites judiciaires à leur encontre, les jettent en prison et les poussent au suicide.

 

Parmi ces cas, de façon indiscutable : V. Semenyuk-Samsonenko, M. Chechetov, S. Melnik, A. Peklushenko, A. Bondarchuk, S. Dolgov, A. Mayevsky, D. Denisov et d’autres.

 

Le régime a également lancé la machine de propagande et de persécution contre Natalia Vitrenko et P. Symonenko.

 

Depuis quelques jours, l’Ukraine a été frappée par le meurtre d’opposants politiques au régime : le député Oleg Kalashnikov et le journaliste-écrivain Oles Buzyna. Ces meurtres ont été brutaux, provocateurs et sans ambiguïté, commis pour des raisons politiques.

Nous croyons que les horreurs que subit le peuple ukrainien sont liées aux activités des partis néonazis et au soutien que leur accorde le régime, c’est-à-dire les médias et les services de sécurité.

 

Les lois adoptées le 9 avril 2015 en Ukraine « Sur la commémoration perpétuelle de la victoire sur le Nazisme pendant la Deuxième Guerre mondiale (39-45) » ; « Sur la condamnation des régimes totalitaires communiste et national-socialiste (Nazi) en Ukraine et l’interdiction de leurs symboles » ; ainsi que « Sur le statut légal et les honneurs en mémoire des combattants pour l’indépendance ukrainienne au XXe siècle », ont qualifié de criminels les régimes de l’URSS et la République socialiste d’Ukraine (SSR) tout en glorifiant des collaborateurs d’Hitler de l’OUN-UPA. Ces derniers sont présentés comme des participants légitimes du mouvement de la libération de l’Ukraine, glorifiant par là même les méthodes qu’ils avaient employées pour combattre leurs adversaires politiques.

 

Ces méthodes de lutte, qui ont fait deux millions de victimes civiles innocentes, notamment des femmes, des enfants et des vieillards, ont été examinées par le Tribunal international de Nuremberg sur les crimes de guerre. Le monde entier a frémi lorsque la vérité fut révélée. Les atrocités commises par des membres de l’OUN-UPA ont été mises en lumière lors des milliers de procès organisés à la fin de la Grande Guerre patriotique. Ces crimes ont été jugés si monstrueux que même en 1991, lors de procédures de révision dans certains cas, toute réhabilitation de leurs auteurs fut jugée inappropriée.

 

Vous avez déjà reçu de notre part des lettres ouvertes vous demandant de ne pas signer les lois mentionnées ci-dessus, puisqu’en ce faisant vous allez diviser l’Ukraine et déclencher un mécanisme conduisant à l’élimination physique de millions d’Ukrainiens par des gangs pronazis armés jusqu’aux dents.


Comme leurs prédécesseurs, ils justifieront leurs horreurs au nom du combat pour une Ukraine indépendante. Et ils considéreront le meurtre de l’écrivain et journaliste Oles Buzyna comme un « acte de grandeur », tout comme le meurtre de l’écrivain antifasciste Iaroslav Halan à Lviv, le 24 octobre 1949.

 

Petro Alexeyevich (Porochenko) ! Consultez notre Constitution et la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales, et informez-vous de vos obligations vis-à-vis des citoyens ukrainiens, la plus importante étant celle qui vous oblige à leur garantir le droit à la vie, à la sécurité et à l’inviolabilité de leur personne.

 

Le SBU et les agences du ministère de l’Intérieur, qui vous sont subordonnés, se doivent de respecter ces obligations, au lieu de mener la répression politique.

 

Nous vous demandons, personnellement, de remplir vos obligations constitutionnelles, sinon, de quitter la scène politique !

 

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 17 avril 2015

 

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Regardez aussi la deuxième partie – vidéo de l’intervention de N. Vitrenko.

En effet, elle établit un parallèle entre la propagande servie aujourd’hui en Ukraine et la manipulation de la conscience collective décrite dans le roman de George Orwell « 1984 ».

 

Ce parallélisme frappant entre la situation réelle de l’Ukraine actuelle et la description dépeinte dans le fameux roman devrait faire réfléchir non seulement les Ukrainiens, mais aussi l’ensemble des Européens sur leur avenir !

  


Duc


Koter Info's insight:


SVP,  regardez également la 2ème vidéo qui établit un parallèle plus qu'effrayant entre la propagande actuelle et la manipulation de la conscience collective décrite dans le roman de George Orwell « 1984 ».


Il y a réellement matière à faire réfléchir l’ensemble des Européens sur leur avenir !

 


Koter Info's curator insight, April 18, 2015 11:20 PM


Si vous ne regardez pas cette vidéo, c'est certain, vous le regretterez plus tard, mais ... trop tard !


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Ukraine : l’archétype de la femme slave et les créatures des ténèbres. Bonne fête, les femmes…

Ukraine : l’archétype de la femme slave et les créatures des ténèbres. Bonne fête, les femmes… | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

Ukraine : l’archétype de la femme slave et les créatures des ténèbres. Bonne fête, les femmes…

 Par Laurence Guillon (*)


Début mars, dans les pays de l’ex-URSS, c’est le début du printemps et le moment de la fête des femmes, le 8 mars, que tout le monde croyait en Russie internationale et qui est peu fêtée ailleurs. Le 8 mars remplace pour les Russes la fête des mères et celle des grands-mères, c’est aussi celle des épouses, des institutrices, des infirmières, des petites amies, des amies et des collègues, et tout homme rencontré ce jour-là s’empresse de vous la souhaiter si vous appartenez à ce qu’on n’appelle pas là bas le « sexe faible », mais le « beau sexe ». C’est le jour des bouquets de fleurs, des petits cadeaux et des coups de fil. En cette période, il me revient en mémoire un certain nombre de figures féminines ukrainiennes à qui on peut souhaiter une bonne fête avec chaleur et enthousiasme et d’autres non.

 

La femme russe à laquelle on souhaite le 8 mars est une femme insérée dans la société, une femme qui travaille la plupart du temps, dans tous les secteurs d’activité, avec plus ou moins de diligence et de compétence, du médecin à la paysanne, de l’institutrice à l’artiste-peintre, de la biologiste à l’ouvrière, selon toute la mythologie du féminisme communiste à l’origine de la fête. Mais cette professionnelle est restée, malgré les excès des premières années de l’expérience soviétique, imprégnée des vertus orthodoxes de la femme slave éternelle, comme on peut le constater dans les divers films soviétiques de la grande époque, comme la Ballade du Soldat ou Quand passent les cigognes. Professionnelle compétente ou pas, elle reste une fiancée, une mère, une sœur, une amie tendre, celle qui attend et console, qui espère et encourage, qui se dévoue, jusque dans l’héroïsme guerrier.

 

Ce qui n’empêche pas la Russie de compter de redoutables mégères et de tyranniques dragons, mais ce n’est pas là la figure idéale à laquelle on va porter les fleurs avec enthousiasme, même si on les lui porte quand même, parce que c’est la chef ou qu’on en a pitié…

 

 

La femme slave éternelle

 

En ce qui concerne l’Ukraine, nous porterons des fleurs avec enthousiasme à Elena Bondarenko, députée de la Rada ukrainienne qui répond entièrement à la définition : professionnelle compétente et courageuse, personnage politique, elle reste une femme, belle et humaine. Son appel qui date de plusieurs mois et qui avait été traduit par des bénévoles, n’avait pas été jugé digne d’attention par la presse occidentale à laquelle il était destiné, or c’était un appel au secours, une analyse précise de toutes les raisons qu’elle avait de voir en la junte de Kiev l’installation d’une dictature sanglante et téléguidée, à grands coups d’intox et de mensonge. « Tous ceux, dit-elle, qui appellent à la paix en Ukraine sont immédiatement inscrits par le gouvernement sur la liste des ennemis du peuple, comme ils le furent, par exemple, dans l’Allemagne des années 30-40 du siècle dernier ou au temps de la politique de McCarthy aux USA. » Elle explique avec précision les méthodes d’intimidation utilisées à son endroit ou à celui d’autres opposants, et évoque le bombardement du Donbass, et cela dès le début de l’affaire, car l’article d’Agoravox, daté de septembre est sorti longtemps après que les premières traductions eussent été proposées chez nous à des organes de presse qui n’ont pas daigné s’y intéresser.

 

Déclaration d’Elena Bondarenko, députée d’opposition au gouvernement de Kiev

 

 

Nous fleurirons de même Viktoria Shilova, leader du mouvement Antiguerre et députée du Conseil Régional de Dniepropetrovsk (où sévit le financier des bataillons néonazis, l’oligarque Kolomoïsky…) Elle affirme haut et fort son opposition aux crimes de guerre qui ensanglantent son pays et son refus de collaborer à la poursuite de cette boucherie. Elle le fait avec la précision d’une femme politique compétente qui connaît la question. Elle accuse clairement son gouvernement de crimes de guerre passibles d’un tribunal international, ce qui peut lui valoir de gros ennuis. Mais en femme saine et normale, elle n’aime pas la guerre, elle aime la vie. En femme de bon sens, elle voit la tromperie, le cynisme de gens qui massacrent toute une population en utilisant l’autre partie pour exécuter ses basses œuvres, sans la moindre considération pour cette chair à canon. Elle crie son indignation devant le massacre systématique des civils au Donbass : « faire la guerre en utilisant son propre peuple, c’est un crime. Qu’ils envoient leurs enfants là-bas se faire bombarder ! Leurs propres enfants se promènent en Europe et profitent de la vie, tandis que 40 cercueils d’enfants s’alignent déjà au Donbass, ils s’en fichent, ce ne sont pas leurs enfants ! » Et profère la vérité ultime de la situation : « Nous avons échangé un pouvoir de voleurs contre un pouvoir d’assassins ». Il faudrait lui donner largement la parole, mais personne chez nous n’en prend la peine.

 

 

 

Puis nous irons porter un bouquet à Natalia Vitrenko, fondatrice et présidente du parti socialiste progressiste d’Ukraine, qui nous donne une analyse si profonde de ce qui arrive à son pays et qui pourrait arriver bientôt au nôtre. Là encore, le sous-titrage de ses vidéos est dû à un travail bénévole, car cette femme si percutante et profonde, qui nous donne une analyse exhaustive de ce qui arrive à son pays, et qui menace aussi tous les autres, qui nous ouvre des perspectives sur l’énormité effrayante des implications, n’intéresse pas les spécialistes homologués du monde slave. En suivant pas à pas ses explications argumentées, nous voyons nettement comment tout cela s’est mis en place, comment dès le départ, la junte avait désigné son ennemi, avant même que la guerre eût été déclenchée dans le Donbass. Et avec quelles méthodes de gangsters. Et sur quel monde orwellien tout cela débouche.

 

 

 

 

 

Complimentons aussi la brillante et ironique juriste Tatiana Montian, qui donne un tableau si incisif et clair de l’entière situation, et que feraient bien d’écouter nos médias :

 

 

 

Enfin, n’oublions pas les femmes du Donbass, qui n’ont pas pris les armes pour concurrencer les hommes ou pour se donner des sensations fortes, mais pour défendre leur terre, leurs traditions, leur culture, leurs familles. Sur la photo ci-dessus, elles mettent un instant la guerre entre parenthèses pour participer à un concours de beauté et se rappeler une époque plus normale.


« Même dans mon treillis militaire, je n’oublie pas que je suis une femme. D’ailleurs, mes camarades me le rappellent souvent » dit l’une. Et l’autre : « Si la paix arrive enfin, j’irai avec mes enfants. J’essayerai d’être une bonne mère et de continuer à aider les gens ».

Que notre plus gros bouquet soit pour la « courageuse Macha », cette enfant de dix-sept ans, privée par la guerre de son père et de son petit ami, et qui se bat avec les forces de la Novorussie pour « aider ses frères » et venger les siens, Jeune femme en guerre, au Donbass. Il a fallu sans doute un sacré bombardement pour persuader une jeune femme avec un tel visage de prendre les armes !

 

 

 

 

Les créatures des ténèbres

 

En revanche, toute une série de femmes ukrainiennes n’auront pas droit à nos félicitations qui n’ont d’ailleurs pas lieu d’être, puisqu’elles sont orientées vers l’Occident qui, lui, ne fête pratiquement pas le 8 mars, et considère qu’on ne doit plus être ni homme ni femme, mais quelque chose d’indéfinissable et de protéiforme. Cette deuxième série de femmes, à défaut de nos bouquets et de nos félicitations, a toutes les faveurs de la presse et du milieu politique atlantiste.

 

La première à avoir suscité l’enthousiasme de la presse occidentale est Ioulia Timochenko, dont on pouvait déjà se méfier dès la première révolution orange. Une femme, dépourvue des moindres origines ethniques ukrainiennes, qui se croit obligée de coiffer une tresse postiche folklorique pour plaire au gogo nationaliste inspire d’emblée les pires soupçons aux mauvais esprits dont je suis. Son impudence, ses intrigues, son art de jouer sur les pires sentiments de la foule n’ont jamais déçu. Mais le summum de sa carrière d’aventurière est pour moi cette conversation téléphonique diffusée sur YouTube il y a déjà un an, c’est-à-dire bien avant le déclenchement de « l’opération antiterroriste » dans le Donbass qui fait tant de victimes civiles, et dont la presse occidentale avait minimisé la portée :

 

 

 

 

Le programme énoncé avec autant de grossièreté que de cynisme, l’extermination de 8 millions de russophones dans le Sud-Est, a été depuis largement mis-en-œuvre et n’est contrecarré que par l’héroïque résistance des populations visées.


Nous ne donnerons pas non plus de fleurs aux Femen éhontées et vociférantes, qui en ont déjà sur la tête et qui, après avoir profané une croix mémoriale consacrée aux victimes du goulag, en Ukraine, sont venues en France nous empoisonner l’existence avec la bénédiction de notre gouvernement, de nos médias et d’une partie de notre intelligentsia. Elles ont les hommages du public qu’elles méritent.

 

Nous ne ferons pas non plus de cadeaux à la petite paumée néonazie Vita Zaveroukha, qui a eu droit aux « honneurs » sur papier glacé du magazine Elle, dont la conception de la féminité libérée laisse un tantinet perplexe :

 

 

 

Et nous ne verserons pas de larmes de crocodile sur Nadia Savtchenko, volontaire du bataillon néonazi Aïdar, dont toute la physionomie revêche clame le peu d’humanité.

 

L’Occident préfère aux femmes intelligentes, sensibles, sensées et courageuses qui pourraient être pour toutes les autres un exemple à suivre, des aventurières sanguinaires, des viragos, des mégères, dont le modèle américain est celui de la carriériste ou de la combattante qui savent se conduire avec autant de brutalité et de grossièreté que les hommes et frapper l’adversaire entre les jambes.

Ces « femmes libérées » qui m’auraient fait peur, dans mon enfance, si je les avais vues dans un dessin animé, ces Cruella et ces sorcières, constituent l’essentiel du personnel politique féminin américain et européen, elles sont proposées comme modèles par les séries américaines diffusées sur nos écrans, elles hantent nos journaux, et tout est fait pour nous brouiller la cervelle et nous les présenter sous un jour favorable.


Est-il possible que nous ne fassions pas la différence ? Que nous ayons perdu à ce point tout discernement, tout bon sens et tout instinct de conservation ? Ou pour mieux dire, tout respect de nous-mêmes ?


Aux vraies femmes, les fleurs du 8 mars. Aux autres, les compliments des démons et des insensés qui les écoutent.

 

 

 

Par Laurence Guillon (*)Novorossia Vision – le 14 mars 2015

 

 

(*) Laurence Guillon : écrivain, retraitée de l’Education Nationale, traductrice occasionnelle, j’ai vécu 16 ans en Russie, où je me sentais parfaitement intégrée et j’ai dû revenir en France pour des raisons familiales. Je m’occupe de la page française de la revue orthodoxe russe « Thomas », « la Russie vue par les yeux de Thomas », je fais partie des administrateurs de la page Antimaydan France et Noworossya.info, pour lesquelles je traduis bénévolement afin de faire circuler des informations que la presse occidentale étouffe ou travestit.  (Source : Agoravox.fr)

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