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En Ukraine, les militaires américains apprennent eux aussi à « combattre contre les forces russes »

En Ukraine, les militaires américains apprennent eux aussi à « combattre contre les forces russes » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : les soldats américains de la 173e brigade aéroportée - Source : Reuters

 

En Ukraine, les militaires américains

apprennent eux aussi à « combattre

contre les forces russes »

 

Les instructeurs américains qui entraînent actuellement les forces armées ukrainiennes ont reconnu que cet entraînement était mutuel, soulignant qu’ils apprenaient eux aussi les techniques de combat des soldats russes.

 

« Cette formation est une formation conjointe », a expliqué au Wall Street Journal le chef de l’état-major de l’armée américaine, le général Ray Odierno, en visite sur la base d’exercices militaires près du Lvov, dans l’ouest de l’Ukraine. Il a avoué que l’armée ukrainienne donnait elle aussi des leçons importantes aux forces américaines même si ces dernières sont venues en Ukraine pour optimiser l’entraînement des soldats ukrainiens.

 

Le général a déclaré aux soldats de la 173e brigade aéroportée américaine, présents sur la base, qu’il était important d’apprendre « comment combattent les Russes et les miliciens », rapporte encore le Wall Street Journal.

 

Les instructeurs américains ont également expliqué que la Garde nationale ukrainienne disposait d’une bonne expérience dans les combats intenses menés contre des troupes bien armées, comme ceux qui impliquent un « feu intense d’artillerie par les forces russes ». Ce type de combat est en revanche quasi-inconnu des militaires américains.

 

« Nous n’avons pas fait face à quelque chose de pareil depuis longtemps », a justifié le général Odierno.

 

Alors que les militaires américains affirment que les forces de Kiev ont combattu les troupes russes dans les régions de Donetsk et de Lougansk, l’administration du président russe et le ministère russe de la Défense ont souligné fermement et à plusieurs reprises que Moscou n’avait jamais envoyé ses troupes dans l’est de l’Ukraine.

 

Cependant, Kiev et l’OTAN continuent d’accuser le Kremlin de soutenir militairement les milices populaires dans le Donbass, sans pour autant fournir de preuves substantielles d’une telle éventualité.

 

Les manœuvres conjointes des forces militaires ukrainiennes et américaines ont été décidées par le président ukrainien Petro Porochenko et le vice-président américain Joe Biden au début du printemps. La formation dispensée par les parachutistes américains de la 173e brigade aéroportée, entamée le 17 avril, doit durer 24 semaines et permettre à près de 900 militaires de plusieurs unités de la Garde nationale ukrainienne d’optimiser leurs connaissances du combat.

 

 

 

Par francais.rt.com – le 10 juillet 2015.

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Merci à Tsipras !

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Merci à Tsipras !


 

Pourquoi nous avons vibré devant la vision d’Athènes hier soir : 

 

Pour ne pas vibrer, il aurait fallu avoir la sécheresse d’un blanchisseur de milliards luxembourgeois : ou, comme dit le pape, « une confiance grossière et naïve dans la bonté des dirigeants de l’économie ou les mécanismes sacralisés du modèle économique dominant ». À 61,31 % des suffrages, les citoyens grecs ont dit OKI (non) au diktat de ce qu’on appelle « les créanciers », et qui ne sont qu’une partie du casino financier mondial : casino qui joue les Vertus Comptables alors qu’il est le cirque du cynisme ! (en ayant notamment poussé les précédents dirigeants grecs à la faute depuis plus de dix ans). 

 

Nos télévisions ont montré, sur la place Syntagma noire de monde, des dizaines de milliers de citoyens grecs fêtant leur acte de bravade et de fierté. Beaucoup chantaient les hymnes de combat de 1944.  

Une dame déclarait à l’envoyée spéciale de BFM : « Le symbole de l’Europe est le Parthénon, et le Parthénon n’est pas une banque. C’est un temple... »

 

Cette boutade dit que l’acte posé par les Grecs le 5 juillet 2015 a valeur de symbole – au moins pour ceux des Européens qui ont encore le sens du symbole.  

 

Elle dit aussi qu’une Europe qui remplace les temples (toute forme de transcendance) par les banques (toute forme de spéculation) ne mérite pas d’exister. 

 

Or c’est l’Europe que nous subissons depuis que son but* initial affiché, le rapprochement des peuples, a été remplacé par le libéralisme économique sous sa forme la plus absurde, mais la plus acharnée : ses servants parlent maintenant de nous imposer un super-gouvernement fédéral,  cf Jean Quatremer dans Libération ce matin. Ce ne serait que le super-outil libéral des banques, dans la main de Washington. 

 

Politiciens de carrière, ou salariés des « médias d’encadrement » comme dit Habermas, il fallait voir hier soir leurs têtes ! Perdant ses nerfs, Éric Brunet (auteur en 2012 du livre Pourquoi Sarko va gagner) insultait les citoyens grecs, voleurs qui font de la peine à la grande gentille Finance... Eric Woerth leur reprochait de « faire un saut dans l’inconnu »... Geoffroy Didier décrivait un paysage imaginaire d’où étaient absents le casino spéculatif et la technocratie financière... Tout ça pour faire oublier que leur patron Sarkozy, la semaine dernière, avait commis une bourde (de plus) en vitupérant l’idée de faire un référendum : comme si un non-Grec, politicien battu en France, pouvait se permettre d’injurier une consultation populaire organisée en Grèce par le chef d’un gouvernement grec, que les Grecs allaient plébisciter à 61,31 % ! Bravo Sarko, t’es vraiment l’empereur. « Père La Violette dit-nous donc/ Où-c’qu’est ta Marie-Louise ? / Tu l’sais bien tu n’diras pas qu’non/ Tu nous l’avais promise/ mais je n’la voyons pas Nicolas / Sais-tu qu’ça nous défrise ? ».** 

 

Ce qui s’est passé en Grèce étant une consultation populaire, Sarko qui se prend pour Napoléon devrait se garder d’en injurier le principe.

 

Or il le fait. C’est un aveu. En fait de Napoléon IV, Sarko le battu de 2012 (et battu par qui !) n’est que l’un des clones de la classe politique euraméricaine : une classe politique qui a abdiqué la politique en s’inféodant à la machine bruxelloise.

 

L’UE n’est démocratique qu’en théorie. En réalité c’est un engrenage. M. Juncker l’a avoué : « pas de démocratie contre la construction européenne ». L’engrenage exigeait l’élargissement continuel de l’UE (dont la seule « identité » consiste à s’élargir). On*** a donc fait entrer la Grèce dans la zone euro, où elle n’aurait jamais dû entrer. Cette faute de l’UE ayant des conséquences graves, l’engrenage exigea ensuite que le peuple grec la paie de sa poche et de sa peau. 

 

Ce peuple vient de dire non, avec un courage que les servants de l’UE qualifient d’inconscience

 

Maintenant, l’UE est devant un dilemme.

 

Ou bien elle prend acte de ce non et entre dans le débat que demande Athènes. C’est ce qu’elle voulait surtout éviter : un débat politique, portant sur le fond du problème et sur le sens des choses.

Ou bien elle expulse la Grèce de la zone euro... 

 

La première hypothèse révulse les technocrates financiers : revenir au politique serait, disent-ils, contraire au progrès sociétal.

 

La seconde hypothèse exaspère les Américains. Une Grèce sortie de l’Euroland ne serait-elle pas tentée par le Diable ? La NSA a entendu parler du projet (très rentable pour les Grecs) de vente du port de Thessalonique aux Russes... Or Washington impose son duel avec Moscou à l’UE, incapable de discerner son propre intérêt géopolitique.

 

Technocratie ultralibérale, tyrannique envers les citoyens, mais docile à la finance et à l’allié (?) étatsunien, l’UE - monstre froid - se retrouve forcée aujourd’hui d’avouer ce qu’elle est.

 

Rien que pour cela, on peut dire merci à Tsipras. 

 

 

 

Par Patrice de Plunkett - plunkett.hautetfort.com – le 6 juillet 2015

 

 

Notes :

* Les anti-européens diront plutôt "son prétexte". Schuman croyait au but : mais derrière lui il y avait Monnet, l’Américain, pour qui le but allégué n’était qu’un prétexte. Time is Monnet, disait de Gaulle. 

 

** Chanson anti-bonapartiste de 1815. « Nicolas » et « père La Violette »  étaient des surnoms donnés à Napoléon ; la violette était devenue le signe de ralliement des bonapartistes sous la première Restauration. Geoffroy Didier et son parèdre Guillaume Peltier (« la Droite forte ») ont donc eu l’idée mirobolante de donner le nom de « Fête de la violette » à leur rallye annuel de sarko-nostalgiques. L’édition 2015 a eu lieu hier ; Sarko l’a honorée de sa présence, et a prononcé un discours sur lequel ironise la presse de ce matin. « Parlez-nous de Lui, grand-mère, parlez-nous de Lui... » 


***  Ceux qui aujourd’hui hurlent contre le référendum grec. 

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La non-invasion russe provoque l’inquiétude dans les capitales européennes

La non-invasion russe provoque l’inquiétude dans les capitales européennes | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


La non-invasion russe provoque l’inquiétude dans

les capitales européennes

Par Rob Slane

 

Les tensions au sein des États baltes et de la Pologne ont atteint leur paroxysme ces jours derniers alors qu’il est devenu de plus en plus évident que les Russes n’avaient aucun plan d’aucune sorte pour attaquer l’un ou l’autre de ces pays. Pendant l’année écoulée, la Pologne, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie ont lancé un crescendo d’avertissements concernant une invasion russe, et ont tenté de convaincre le reste du monde qu’il devait prendre des mesures radicales afin d’empêcher le président Vladimir Poutine de mener à bien son projet de recréer l’Union soviétique, cette fois de Vladivostok à Johannesburg.

 

Cependant, malgré ces alertes répétées d’un péril imminent, les Russes n’ont pas encore pointé le bout de leur nez, et semblent même soutenir qu’ils ont mieux à faire de leur temps. Pas plus tard que la semaine passée, Monsieur Poutine a déclaré lors d’une interview avec le quotidien italien Il Corriere della Sera que l’idée d’attaquer un pays de l’OTAN ne pouvait se trouver que « dans le cauchemar d’une personne dérangée ».

 

Ce refus d’envahir a causé une grande consternation à Varsovie, Riga et Tallinn, mais il a porté un coup particulièrement rude à la présidente lituanienne Dalia Grybauskaité, qui avait multiplié les déclarations concernant cette menace et avait placé le pays en mode panique pendant quelque temps. Au début de l’année, et en prévision de l’invasion imminente, le gouvernement de Vilnius a sorti une brochure d’information publique de 100 pages – Comment agir dans des situations extrêmes ou des situations de guerre ? – qui prodiguait des conseils aux citoyens pour survivre à l’invasion russe, et qui comprenait des chapitres sur l’organisation de la résistance civile et comment agir dans une situation de champ de bataille.

 

Un porte-parole du ministre de la Défense Juozas Olekas, qui avait présenté la brochure en janvier, était clairement irrité par la réponse russe :

 

« On s’est donné tout ce mal pour publier une brochure disant ce qu’il fallait faire quand ils nous envahiraient, et voilà qu’ils n’ont même pas la politesse élémentaire de venir nous envahir, a-t-il déclaré. C’est tellement typique des Russes. On ne peut pas leur faire confiance pour quoi que ce soit. »

 

Il a poursuivi en précisant que le pays fournissait maintenant des conseils aux citoyens sur la manière d’agir en cas de non-invasion russe, et une deuxième brochure – Comment agir dans des situations normales ou en cas de paix ? – est déjà en cours de préparation, au cas où les Russes mettraient à exécution leurs menaces de ne pas envahir. La nouvelle brochure devrait fournir des conseils aux Lituaniens sur la manière de gérer l’idée selon laquelle leur pays ne serait pas si important que ça aux yeux des Russes, après tout, et elle devrait contenir un certain nombre d’autres choses à partir desquelles les gens pourraient se monter le bourrichon contre la Russie, de manière à se détourner des problèmes domestiques au sein même du pays.

 

À Varsovie, où l’hostilité envers la Russie s’est amplifiée grâce à un programme gouvernemental de conscientisation active, un porte-parole du gouvernement, qui souhaitait garder l’anonymat, a fait la déclaration suivante :

 

« La Russie a envahi l’Ukraine à pas moins de 47 reprises au cours des 12 derniers mois, ou presque. Nous ne savons pas pourquoi ils continuent d’envahir, puis de se retirer, puis d’envahir à nouveau, mais nous savons qu’ils le font parce que nous surveillons de près Twitter et Facebook, et que Arseni Iatseniouk le dit. Bien sûr, nous en avons naturellement conclu que tôt ou tard, ce serait notre tour – du moins, c’est ce que nous racontons à nos concitoyens depuis un an –, aussi l’idée qu’ils pourraient rester chez eux, après tout, n’est certainement pas une bonne nouvelle. S’ils persistent à ne pas venir, les gens pourraient commencer à se dire que ce n’était qu’un canular stupide destiné à détourner leur attention des problèmes intérieurs de la Pologne, et cela pourrait s’avérer désastreux pour nous en tant que nation. »

 

La crainte que la Russie puisse ne pas bouger de chez elle est également répercutée à Washington, avec une porte-parole du département d’État, au ton résolument perplexe :

 

« Nous sommes certains que les Russes veulent recréer l’Union soviétique. C’est ce que notre président a dit l’autre jour, et nous n’avons aucune raison de ne pas le croire. La première escale avant d’atteindre Johannesburg doit certainement être les États baltes et ensuite la Pologne. Alors, pourquoi n’envahissent-ils pas ? C’est un mystère pour nous, mais nous allons continuer avec nos vassaux… Désolée, je voulais dire nos alliés, à effrayer les gens pour qu’ils saisissent la menace, et je crois qu’il est important de noter que même une non-invasion peut être considérée comme faisant partie de leur agression en cours. »

 

La semaine dernière, l’espoir d’un début d’invasion est né lorsque deux Typhoons britanniques de la RAF stationnés en Estonie ont décollé d’urgence pour intercepter et surveiller deux appareils militaires russes au-dessus de la mer Baltique. Néanmoins, ces espoirs se sont évaporés lorsque deux experts ont fait remarquer, après avoir consulté une carte, que la Russie est limitrophe de la mer Baltique, et sacrément plus proche d’elle que ne l’est la Grande-Bretagne.

 

 

 

Par Rob Slane (www.theblogmire.com) - traduit par bluetonga, relu par Hervé et Diane pour le Saker francophone - le 18 juin 2015


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Kiev viole les accords de Minsk, Washington approuve

Kiev viole les accords de Minsk, Washington approuve | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Kiev viole les accords de Minsk,

Washington approuve

 

6.06.15 — Les Forces armées ukrainiennes ont déplacé dans l’aire de Kramatorsk, au nord de Donetsk (depuis l’été 2014 contrôlée par les troupes de Kiev) trois batteries de missiles « Tocka-U ».  Contropiano.org 

 

C’est le vice-ministre de la Défense de la République Populaire de Donetsk, Édouard Bassourine qui l’a rendu public. Basourine, pendant qu’il soulignait que Kramatorsk se trouve à 70 km de la ligne de démarcation entre les forces gouvernementales et celles des milices populaires, il a dit aussi que celui-ci n’est pas le seul cas de délocalisation d’armes lourdes dans le Donbass de la part de Kiev et ceci arrive sur le fond des déclarations du président Porochenko selon lequel il entend conduire des négociations seulement avec un « Donbass ukrainien ».

 

Des affirmations qui ne semblent pas vraiment en ligne avec les accords de Minsk de février dernier (d’ailleurs, dans les derniers jours Kiev a informé officiellement ses propres « partenaires européens » du rapprochement de l’artillerie lourde de la ligne de démarcation, en violation de ces accords) sur le statut spécial à attribuer au Donbass.

 

Des affirmations qu’il semble aussi difficile de ne pas lier à la nouvelle d’aujourd’hui sur la démission de la charge par la représentante spéciale OSCE pour l’Ukraine, la suisse Heide Tagliavini : plusieurs observateurs associent la décision de Mme Tagliavini justement à la violation ouverte, de la part de Kiev, le 3 juin dernier, des accords de Minsk et la nouvelle exacerbation du conflit dans le Donbass qui en est la conséquence. En rapport à la décision de Mme Tagliavini, le représentant de la République Populaire de Lugansk à ce qu’on a appelé le « Groupe de contact » (le groupe de travail pour la mise en exécution des accords de Minsk qui réunit des représentants de Kiev, Moscou, Républiques Populaires et OSCE), Vladislav Dejnego, a exprimé le souhait que cela n’influence pas cependant, les colloques de Minsk et a exclu que la démission, à son avis, puisse être motivée par les résultats insuffisants obtenus au cours de la dernière tournée de colloques, le 2 juin dernier.

 

D’autres observateurs pointent de l’index précisément la rencontre de mardi dernier, pendant laquelle les parties n’avaient pas trouvé d’accord ni sur l’ultérieur échange de prisonniers, ni sur l’amnistie des miliciens, ni sur les modifications à apporter à la Constitution ukrainienne (concernant le statut du Donbass : autonomie, « décentralisation » : dans tous les cas, assurance de droits certains par rapport au pouvoir central), ni sur la promotion d’élections locales dans le Donbass. Une source proche du Groupe de contact a déclaré à Interfax que Tagliavini, après avoir renvoyé la prochaine rencontre au 16 juin, en raison de la position d’ultimatum exhibée par les représentants de Kiev le 2 juin, aurait pris la décision de la démission.

 

Et c’est ainsi que le faucon Premier ministre Arseni Iatseniouk, en couple avec le ministre des Finances, l’Ukraino-Américaine Natalie Jaresko décide de voler aux USA à la recherche d’ultérieurs soutiens financiers à la politique agressive de Kiev dans le Donbass.

 

En plus des représentants du Congrès, le duo a en programme des rencontres avec les représentants du FMI, avec la communauté ukrainienne, tout en intervenant ensuite au forum du Comité judéoaméricain. Il sera intéressant de voir si la communauté hébraïque américaine accueillera favorablement un Premier ministre qui se maintient au gouvernement grâce aux bataillons néonazis, qui érige au rang de fêtes nationales les dates de naissance soit du collabo Ostap Bandera, soit de son armée philonazie, qui collabora avec les SS à l’extermination de centaines de milliers de soldats soviétiques, de citoyens ukrainiens, hébreux et polonais, ou si au contraire les intérêts actuels des lobbies financiers et industriels en soutien à la politique de Kiev finiront par prévaloir.

 

Dans tous les cas, à Moscou on regarde avec préoccupation la diminution et l’affaiblissement des opportunités de réaliser les accords de Minsk, suite à l’exacerbation de la situation dans le Donbass et à l’ouverte violation du cessez-le-feu, enregistrées cette semaine. C’est ce qu’a déclaré le porte-voix présidentiel Dmitri Peskov, en répondant de cette façon à la question qui lui a été posée par quelques médias, si étaient encore actuelles les paroles prononcées il y a quelques jours par Vladimir Poutine au cours d’une interview au Corriere della Sera (parue aujourd’hui sur le quotidien milanais), selon lequel avec la réalisation des accords de Minsk on avait pu interrompre les actions de guerre les plus actives dans le sud-est de l’Ukraine et on avait pu éloigner l’artillerie lourde.

 

En ce sens, même le président du Parlement de la DNR, Andreï Pourguine a dit que la réactivation du conflit est le résultat du manque de volonté, de la part de Kiev, de conduire un dialogue politique concret avec les Républiques populaires de Donetsk et de Lugansk ; « En l’absence d’un processus politique » a dit Purghin, « on a naturellement une péjoration de la situation militaire. Si le cessez-le-feu n’est pas soutenu par un dialogue politique, si les temps de ce dialogue ne sont pas satisfaisants, si les politiques se taisent, alors, tôt ou tard, ce sont les canons qui vont parler. »

 

Mais, comme désormais depuis quelques jours, soit depuis les premiers bombardements ukrainiens sur Marïnka et Krasnogorovka, vont en répétant plusieurs observateurs, le plan de ceux qui ont rallumé les mèches ne prévoit pas de dialogue politique. Ou, du moins, il le prévoit en une tout autre direction.

 

C’est ainsi que dans la fin de la soirée de vendredi, selon ce qui a été rapporté par Interfax, Porochenko s’est entretenu au téléphone soit avec Barack Obama soit avec Angela Merkel, pour « coordonner » les positions à assumer concernant les sanctions anti-russes à la veille du G7 de dimanche et lundi en Bavière, en vue aussi probablement d’une direction de marche non univoque entre Washington et quelques capitales européennes. En particulier, Mme Merkel a parlé ces jours-ci de l’intention allemande de discuter, au sommet du G7, de la coopération avec la Russie, exclue du « G8 » pour sa réaction au putsch philo-occidental et à l’agression armée ukrainienne contre le Donbass, mais qui peut toujours être utile lorsque les choses tournent au vinaigre pour Kiev, ou bien quand sur le tapis il y a les questions moyen-orientales ou libyennes, comme l’a admis le ministre des Affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier.

 

Et encore en vue du sommet G7, selon des sources d’information états-uniennes, rapportées par Ria-Novosti, le chef du Pentagone, Ashton Carter, aurait conduit le 5 juin une réunion secrète à Stuttgart, avec la participation de diplomates et de militaires américains en Europe, consacrée spécifiquement au thème « Russie », à sa « contention », aux sanctions contre Moscou, à l’ultérieure aide militaire par certains pays européens, au financement de « sphères non traditionnelles », comme celle de la cybersécurité. Selon Carter, les sanctions ne sont pas au fond si efficaces « pour contraindre Poutine à changer son cours » et les USA devront recourir « à d’autres ressources », tout en reconnaissant l’« agressivité » de Moscou.

 

Pendant que le président Porochenko, dans la conférence de presse d’aujourd’hui au terme des colloques avec le Premier ministre canadien Stephen Harper, a déclaré, l’air de rien, qu’en ce moment Kiev ne poursuit pas le déplacement de systèmes de missiles occidentaux en Ukraine et, par ailleurs, les instructeurs canadiens arriveront dans peu de temps dans le pays pour l’entraînement des militaires ukrainiens, nous verrons dans les prochains jours si le « jeu de rôles » entre les deux rives de l’Atlantique, qui est en train de se poursuivre aussi au G7, mènera à une ultérieure dégradation de la situation dans le sud-est de l’Ukraine ou bien au retour à la discussion politique. 

 

 

 

Par Fabrizio Poggi (contropiano.org) — PAR SEGESTA3756http://blogs.mediapart.fr — le 8 juin 2015.

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Moscou : personne n’est placé sur la liste noire par hasard

Moscou : personne n’est placé sur la liste noire par hasard | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : la frontière russe - © Andreï Iglov Source: RIA NOVOSTI

 

 

Moscou : personne n’est placé sur

la liste noire par hasard

 

En réponse aux sanctions européennes, la Russie a établi une liste noire des personnalités européennes qui ont l’interdiction de pénétrer sur le territoire russe. La liste est longue de 89 personnes, dont quatre Français.

 

La Russie a remis à plusieurs ambassades de pays européens une liste noire répertoriant 89 personnalités qui ne peuvent plus entrer sur son territoire. La plupart d’entre eux sont Britanniques, Suédois, Polonais et Baltes. C’est la réponse de Moscou aux sanctions que l’Union européenne (UE) a prises contre la Russie depuis l’année dernière en raison de la crise ukrainienne. L’UE a interdit à 150 Russes ou assimilés et à une quarantaine d’entités juridiques d’entrer sur son territoire. Elle a aussi gelé les avoirs qu’ils détiennent dans des banques européennes. Parmi les cibles de l’UE, on trouve des responsables de l’administration présidentielle, du ministère de la Défense et des agences de sécurité.

 

Moscou ne divulgue pas les noms des personnalités qui sont interdites de séjour en Russie. Mais certains États européens ont confirmé qu’une interdiction avait bien été signifiée à certains de leurs ressortissants. C’est notamment le cas pour l’ancien commissaire européen à l’élargissement Stefan Füle, l’ancien Premier ministre belge et actuel parlementaire européen Guy Verhofstadt, l’ancien ministre britannique des Affaires étrangères et l’ancien ministre de la Défense Malcolm Rifkind. L’ambassadeur russe auprès de l’UE, Vladimir Tchijov a confirmé l’existence de cette liste noire. « Une telle liste existe vraiment. Et personne n’y a été placé par hasard », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ne s’agissait « pas de dirigeants ou de hauts responsables ».

 

Quatre Français sont épinglés sur la liste. Il s’agit de Daniel Cohn-Bendit, de Bernard-Henri Lévy, du président du Comité économique et social européen Henri Malosse et du député socialiste Bruno Le Roux. Il n’est pas difficile de deviner pourquoi ces personnes ne sont pas bienvenues en Russie. L’ancien député écologiste européen Daniel Cohn-Bendit n’a jamais caché l’aversion qu’il éprouvait à l’égard de Vladimir Poutine et des autorités russes. Il avait, par exemple, appelé au boycott des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, l’an dernier. Bernard-Henri Lévy, à qui l’intervention des forces de l’OTAN en Libye qui a fortement déplu à Moscou doit beaucoup, s’était également rendu à Kiev pour soutenir les manifestants de Maïdan avant le coup d’État de février 2014.

 

La réaction à la liste noire russe ne se fait pas attendre. Certains peinent à la comprendre. Ainsi, une porte-parole de la diplomatie de l’Union européenne a déclaré : « Nous considérons cette mesure comme étant totalement arbitraire et injustifiée, surtout en l’absence de toute clarification ultérieure et de transparence ».

D’autres se réjouissent ostensiblement et se félicitent même sur Twitter.

 

Au cours des derniers mois, quelques personnalités européennes n’ont pas pu passer les contrôles douaniers et entrer sur le territoire russe. Elles ont simplement été renvoyées d’où elles venaient sans autre explication. Les cas du député allemand Karl-Georg Wellmann, de la députée européenne de Lettonie Sandra Kalniete et du président du Sénat polonais Bogdan Borousevitch ont été les plus marquants.

 

 

 

Par francais.rt.com – le 31 mai 2015.

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70e anniversaire de la Victoire : les grands absents au défilé du 9 mai à Moscou

70e anniversaire de la Victoire : les grands absents au défilé du 9 mai à Moscou | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : les soldats soviétiques à Berlin

 

 

70e anniversaire de la Victoire :

les grands absents au défilé du 9 mai à Moscou

 

Parmi les grands absents figurent François Hollande, Angela Merkel et Barack Obama… et la présidente de la Confédération helvétique, Simonetta Sommaruga. Un insulte aux 25 millions de morts et au rôle décisif des soldats russes dans la défaite des nazis.

 

 

Sur la soixantaine de chefs d’État invités à participer aux célébrations du 70e anniversaire de la Victoire dans la Seconde Guerre mondiale qui auront lieu à Moscou les 9 et 10 mai, seule une vingtaine de dirigeants ont répondu présents. Qui sont ceux qui ont refusé l’invitation du président russe, et pourquoi ?

« 27 chefs d’État étrangers prendront part aux festivités à l’occasion du 70e anniversaire de la Victoire qui auront lieu du 7 au 9 mai à Moscou », a déclaré le 6 mai le conseiller du président russe Iouri Ouchakov, lors d’une conférence de presse.

 

Les absents

 

Parmi les grands absents aux célébrations du 9 mai dans la capitale russe, figurent François Hollande et Angela Merkel du côté européen et Barack Obama du côté américain.

 

La chancelière allemande a expliqué son refus par la solidarité qu’elle souhaite afficher symboliquement avec le gouvernement ukrainien dans le cadre du conflit dans le Sud-Est de l’Ukraine. Par contre, elle sera présente le 10 mai à Moscou pour déposer une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu.

 

« À l’heure actuelle, de profondes divergences existent entre la Russie et l’Allemagne concernant notamment les événements en cours en Ukraine. Pourtant, en dépit de celles-ci, il est important pour moi de déposer le 10 mai, avec le président russe, une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu pour rendre hommage aux millions de victimes dont l’Allemagne endosse la responsabilité depuis la Seconde Guerre mondiale » a-t-elle expliqué dans une vidéo publiée le 2 mai sur son site.

 

Par ailleurs, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a rencontré jeudi 7 mai son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Volgograd « pour honorer la mémoire de ceux qui sont tombés dans la lutte contre le nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale et discuter des questions bilatérales et internationales à l’ordre du jour », comme l’a précisé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué du 4 mai.

 

Du côté français, François Hollande a chargé son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius de le représenter aux commémorations du 9 mai à Moscou. « Je ne serai pas au défilé proprement dit, mais j’irai mettre une gerbe et ensuite j’irai au Kremlin » a précisé le 6 mai le ministre sur la radio Europe 1.

 

Comme la France, l’Italie et la Slovénie seront représentées par leur ministre des affaires étrangères Paolo Gentiloni et Karl Erjavec.

 

Le Premier ministre britannique David Cameron, particulièrement hostile à la Russie sur la question ukrainienne, a pour sa part décliné l’invitation de Vladimir Poutine. Cependant, le Royaume-Uni sera tout de même représenté par le député à la Chambre des communes Nicholas Soames, le petit-fils de Winston Churchill, comme l’a confirmé M. Ouchakov aux journalistes.

 

Les États-Unis ne seront représentés que par leur ambassadeur en Russie John F. Tefft. « L’ensemble du corps diplomatique et les ambassadeurs sont invités au défilé et à la réception » a insisté le conseiller du président russe.

 

Par ailleurs, certains dirigeants des pays de la CEI célèbrent le 70e anniversaire de la Victoire dans leurs propres pays. Ainsi, le président ouzbek Islam Karimov, le président biélorusse Alexandre Loukachenko et le président moldave Nicolae Timofti ont décliné l’invitation du président russe pour assister respectivement au défilé à Tachkent, Minsk et Chisinau.

 

L’Ukraine, dont le parlement a implémenté une nouvelle loi le 9 avril dernier rebaptisant le 9 mai « Jour de la Victoire sur le nazisme » à la place de « Victoire dans la Grande Guerre patriotique » comme on le nomme en Russie, n’enverra aucun représentant. Le président ukrainien Petro Porochenko ne participera pas non plus au sommet informel de l’Union économique eurasiatique qui aura lieu le 8 mai à Moscou. Lors cette réunion, huit des onze dirigeants des Etats membres de l’Union économique eurasiatique discuteront de l’intégration du Kirghizistan à celle-ci.

 

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a quant à lui refusé l’invitation du président Poutine « en raison d’un agenda chargé », comme l’a fait savoir le secrétaire général du gouvernement japonais Yoshihide Suga. Cependant, Tokyo et Moscou entendent déployer des efforts en vue d’organiser une visite du président russe Vladimir Poutine au Japon, a promis M.Suga lors d’une conférence de presse.

 

Dès le mois d’avril, on avait appris le refus de la Pologne, de la Finlande, de la Corée du Sud, du Monténégro, d’Israël, de la Bulgarie, de la Moldavie, de la Lituanie, de la Lettonie et de l’Estonie de participer aux célébrations sur la place Rouge.

 

Le président nord-coréen Kim Jong-Un dont la venue avait été envisagée dans un premier temps – ce qui aurait représenté son premier voyage officiel à l’étranger – a ensuite refusé de venir à Moscou en raison de « questions intérieures ». D’après l’agence de presse nord-coréenne KCNA, c’est finalement le chef d’État Kim Yong-nam, haut cadre du régime et habitué des sommets internationaux, qui fera le déplacement à sa place à Moscou le 9 mai prochain.

 

 

Les présents

 

Parmi les dirigeants qui ont annoncé leur présence au défilé du 9 mai à Moscou figurent la plupart des présidents des États membres de la Communauté des États Indépendants : le président du Tadjikistan Emomalii Rahmon, du Kirghizistan Almazbek Atambaev et du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev seront présents aux côtés du président russe lors du défilé militaire. Les présidents de l’Arménie Serge Sargsian et de l’Azerbaïdjan Ilham Aliyev (qui sont officiellement en état de guerre) seront tous deux présents. Les dirigeants des républiques autoproclamées d’Abkhazie Raul Khadjimbaet d’Ossétie du Sud Leonid Tibilov font également le déplacement.

 

Plusieurs représentants d’organisations internationales participeront aux festivités. On soulignera notamment la présence du Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et de la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova.

 

Le président chinois Xi Ping viendra à Moscou pour assister aux célébrations en l’honneur de la Victoire, mais aussi pour rencontrer Vladimir Poutine le 8 mai au soir dans le cadre de négociations bilatérales.

 

Par ailleurs, le président indien Pranab Mukherjee, vietnamien Trương Tấn Sang et mongol Tsakhiagiyn Elbegdorj, mais aussi le leader palestinien Mahmoud Abbas participeront aux célébrations du 9 mai.

 

Du côté européen, le président chypriote Nicos Anastasiades et grec Prokópis Pavlópoulos seront présents. Le président de la République tchèque Miloš Zeman a également confirmé sa présence aux commémorations du 10 mai, mais pas lors du défilé militaire du 9 mai.

 

D’Amérique latine et du Sud, font le déplacement le président vénézuélien Nicolas Maduro et le leader cubain Raoul Castro.

Le chef de l’État égyptien Abdel Fattah Al-Sissi assistera aux festivités le 9 mai à Moscou et le Zimbabwe et l’Afrique du Sud ont également confirmé leur participation.

 

Les défilés militaires en l’honneur des 70 ans de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique de 1941-45 auront lieu dans 26 villes à travers la Russie. 14 000 militaires, 194 véhicules blindés, 150 avions et hélicoptères prendront part à la parade sur la place Rouge à Moscou le 9 mai dès 10 h.

 

 

 

Par Manon MASSET (Le courrier de Russie) – arretsurinfo.ch - le 7 mai 2015.


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Journal allemand : Moscou est capable de contrôler les satellites US

Journal allemand : Moscou est capable de contrôler les satellites US | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Sources photos : deutsche-wirtschafts-nachrichten.de


  

Journal allemand :

Moscou est capable de contrôler les satellites US

 

Un appareillage spécial russe installé en Sibérie a détecté et photographié un satellite de reconnaissance américain, rapporte le quotidien économique Deutsche Wirtschafts Nachrichten (DWN).  

 

Selon le journal, les déplacements du satellite-espion Lacrosse ont été enregistrés par le Centre de suivi spatial de l’Altaï, muni d’un télescope à laser, durant la période allant visiblement de 2005 à 2010.  

 

Ces enregistrements sont tombés entre les mains des services secrets américains, suscitant une vive inquiétude à Washington. Selon l’analyste de la CIA Allen Thomson, les autorités américaines n’arrivent pas à comprendre les raisons pour lesquelles ces photos ont été diffusées.  

 

DWN estime pour sa part que la Russie veut montrer par là aux États-Unis qu’elle est bien au courant des projets américains.

 

Les journalistes rappellent que les États-Unis rejettent la responsabilité de la cyberattaque de fin octobre contre le système de courrier électronique de la Maison-Blanche sur les pirates informatiques russes. Le Département d’État américain a aussi été la cible d’une attaque informatique en novembre dernier. L’incident serait lié avec la cyberattaque contre la Maison-Blanche. D’après le quotidien Washington Post, les dirigeants américains considèrent que les pirates informatiques auraient agi pour le compte des autorités russes.

 

L’OTAN envisage de réagir aux cyberattaques par l’emploi de forces militaires et la Russie se trouve dans la ligne de mire, conclut le journal allemand.

 

Plus d’infos :

La Russie a détecté un réseau de satellites-espions dans son ciel

 

 

Par KALTER KRIEG (deutsche-wirtschafts-nachrichten.de) – fr.sputniknews.com – le 29 avril 2015

 

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La Grèce et la Russie mettent en place un partenariat stratégique

La Grèce et la Russie mettent en place un partenariat stratégique | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Crédit : Reuters

 

La Grèce et la Russie mettent en place

un partenariat stratégique

 

Lors d’une conférence à l’Université d’État de Moscou pour les relations internationales, le deuxième jour de sa visite officielle en Russie, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a expliqué, selon le site DefenceNet, que la Grèce a fait le choix de se rapprocher de la Russie non pas pour des raisons opportunistes, mais dans le cadre d’une volonté stratégique concernant les questions énergétiques et économiques.

Dans ce même discours, Tsipras a appelé l’Union européenne à rétablir le dialogue avec la Russie, en dépit de ses différends concernant l’Ukraine :

 

Il est impossible de construire la sécurité européenne sans la Russie, et encore moins contre elle, a-t-il déclaré aux étudiants présents. Nous devons dans ce contexte (…) rétablir le dialogue UE-Russie de manière à répondre aux défis mondiaux, à mettre en place la coopération dans le domaine de l’énergie, et à promouvoir la mobilité entre les citoyens.

 

Malgré les prétentions d’une grande partie de la presse européenne, selon laquelle les discussions entre Tsipras et Vladimir Poutine n’auraient qu’un « caractère symbolique » et n’ont débouché sur rien de concret, le quotidien grec Prothema, ainsi que d’autres médias grecs, rapportent que Tsipras a obtenu quatre gains positifs au cours de ce périple, dont :

 

— 1  La création d’un nouveau couloir énergétique, en l’occurrence le gazoduc Turkish Stream, qui ferait de la Grèce une plateforme de la distribution du gaz russe en Europe. Ce gazoduc générera 500 millions d’euros de revenus annuels directs. Les ministres des Affaires étrangères hongrois, serbe, grec et macédonien s’étaient réunis le 2 avril pour signer une déclaration de soutien au projet, et la Russie s’était engagée à faire en sorte qu’il soit conforme aux régulations européennes.


— 2  L’embargo russe contre les produits agricoles en provenance de l’UE sera contourné par la création d’entreprises conjointes entre la Russie et la Grèce, qui seront domiciliées sur le territoire russe, une solution proposée par les Russes pour permettre à la Grèce d’exporter ses produits.


— 3  Le développement d’une collaboration bilatérale à venir dans le commerce, la finance, le tourisme, la culture, ainsi que la participation de la Russie dans des appels d’offres pour la privatisation et la construction de certaines infrastructures. Les Russes seraient intéressés par Le Port de Thessalonique, ainsi que par certaines lignes ferroviaires.


— 4 Les entreprises russes pourront participer aux appels d’offres pour le forage de 20 sites pétroliers dans la mer Ionienne et au sud de la Crète.

 

Ces résultats montrent la volonté de la Grèce de développer une « politique étrangère multipolaire », comme l’a expliqué Tsipras lors de son séjour à Moscou. La Grèce n’est pas un « mendiant » ni une « colonie débitrice », mais un « pays souverain disposant du droit indiscutable de mettre en place une politique étrangère multidimensionnelle et d’exploiter son rôle géopolitique », a-t-il déclaré.

 

Tsipras doit retourner en mai à Moscou pour participer aux commémorations entourant le 70e anniversaire de la défaite du nazisme en Europe, et une troisième fois en tant qu’invité d’honneur au prochain Forum économique de Saint-Pétersbourg.

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 10 avril 2015.

Koter Info's insight:


Quel dommage que Monsieur Tsipras ne soit pas le premier ministre de la Belgique, c'est le seul politicien raisonnable dans l'UE !


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La tentative des néocons US de réviser l’histoire de la Seconde Guerre mondiale

La tentative des néocons US de réviser l’histoire de la Seconde Guerre mondiale | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Image : les slogans de « 1984 », par George Orwell

 

 

La tentative des néocons US de réviser l’histoire de la

Seconde Guerre mondiale

Par Wayne Madsen (*)

 

Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, les États-Unis placent leurs anciens collaborateurs nazis au pouvoir en Europe de l’Est. Simultanément, Washington tente de priver l’actuelle Fédération de Russie de son mythe national en remettant en question son rôle durant la Seconde Guerre mondiale. De la sorte, les États-Unis entendent à la fois détruire la zone d’influence russe et l’identité russe elle-même. Cette opération se fait au prix d’une réécriture de l’Histoire et d’une réhabilitation du nazisme.

 

Après la chute de l’Union soviétique, l’ancien président des États-Unis et un jour combattant de la Guerre froide, a consacré les quelques années qui lui restaient à vivre à veiller à ce que la Russie prenne sa place dans la communauté internationale. Nixon a conseillé Bill Clinton, alors président, sur la bonne manière de traiter avec la Fédération de Russie, l’État reconnu à l’échelle internationale qui avait succédé à l’Union des Républiques socialistes soviétiques.

 

Une chose que Nixon n’aurait jamais tolérée est la tendance conservatrice actuelle à dénier à la Russie un rôle majeur dans la Seconde Guerre mondiale — connue en Russie comme la « Grande Guerre patriotique » — et dans la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie. Les dirigeants actuels des États-Unis et leurs compagnons de route en Grande-Bretagne, en Europe de l’Est et dans d’autres pays se feraient admonester par Nixon pour leur refus de participer à la cérémonie annuelle du 9 mai, ou « Jour de la victoire », à Moscou.

 

Nixon, qui avait critiqué l’administration de George H. W. Bush pour l’aide pathétiquement inadéquate fournie à la Russie après l’effondrement de l’Union soviétique, aurait peu de temps à perdre avec les cercles politiques états-uniens qui veulent maintenant faire dépérir la Russie et la mettre à genoux.

 

Parmi ceux qui font pression pour un renforcement des sanctions contre la Russie et ignorent son rôle significatif dans la victoire de la Seconde Guerre mondiale, il y a les fils et les filles des émigrés fascistes et nazis d’Europe de l’Est, qui sont arrivés au États-Unis au cours des années qui ont suivi la guerre, la plupart grâce à l’« Operation Paperclip » de la CIA [1], afin d’échapper à des procès pour avoir soutenu la cause nazie dans leurs pays d’origine.

 

Ces émigrés ont contribué à former divers groupes d’extrême droite qui tournaient autour des « Nations captives », l’organisation fédératrice encouragée par l’administration Eisenhower et celles qui lui ont succédé. De cette constellation d’organisations fascistes a émergé le sioniste ukraino-américain Lev Dobriansky et sa fille, ancienne responsable au Département d’État de George W. Bush, Paula Dobriansky, ainsi que l’ancien soutien de la Gestapo allemande en Hongrie, Gyorgy Schwartz, qui s’est plus tard baptisé lui-même George Soros [2]. Aujourd’hui, on trouve leur progéniture idéologique dans les gouvernements de toute l’Europe centrale et de l’Est.

 

Les groupes gravitant autour des milieux émigrés aux États-Unis, par exemple la Fondation Heritage [3], l’American Enterprise Institute (AEI) [4] et la Brookings Institution [5], tout comme Human Rights Watch fondé par George Soros, poussent à une réécriture de l’Histoire après la guerre. Il semble que beaucoup de ces groupes néocons et historiquement révisionnistes préféreraient des commémorations affligées de la défaite des régimes fantoches nazis dans les pays baltes, l’Ukraine, la Biélorussie et la Moldavie plutôt que de reconnaître la victoire de l’Union soviétique sur le nazisme.

 

Les marionnettes de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) dans divers pays de l’Europe centrale et de l’Est sont impliquées dans une guerre de propagande contre la Russie visant à assurer que la célébration du 9 mai à Moscou ne rassemble qu’une maigre participation internationale officielle. Les effets de cette guerre de la propagande sont perceptibles dans la récente déclaration du général tchèque Andor Šándor, le commandant du Renseignement militaire tchèque, qui a pris sa retraite en 2002, en se plaignant de l’espionnage à large échelle des Russes à Prague.

 

Cette histoire a fuité dans le but d’exercer une nouvelle pression sur le président tchèque Milos Zeman, qui avait dit qu’il ignorerait un prétendu consensus de l’OTAN pour boycotter les célébrations du 9 mai, et s’est envolé pour Moscou. L’opposition tchèque a déjà annoncé qu’elle essayerait de faire revenir le parlement sur le financement du voyage de Zeman à Moscou. Prague est, par nature, un point sensible dans les relations de la Russie avec l’Ouest. La République tchèque refuse toujours d’autoriser les troupes de l’OTAN à se baser sur son sol, même si Prague continue à héberger des activités anti-russes comme Radio Free Europe/Radio Liberty et diverses organisations non gouvernementales (ONG) soutenues par Soros. Les interlocuteurs de Soros au Parlement européen exercent aussi des pressions sur le président serbe Tomislav Nikolic pour qu’il annule ses projets d’aller à Moscou mettant en jeu l’adhésion de la Serbie à l’Union européenne.

 

Trois anciens ambassadeurs états-uniens en Ukraine, Steven Pifer, John Herbst, et William Taylor, ont exhorté de manière scandaleuse les dirigeants occidentaux comme le Premier ministre britannique David Cameron, le président français François Hollande, et la chancelière allemande Angela Merkel (elle devrait s’envoler pour Moscou le 10 mai pour y déposer une gerbe lors d’une cérémonie) — qui ont annoncé leur décision de boycotter la cérémonie du 9 mai et la parade militaire à Moscou — à assister à la place à une célébration du « Jour de la victoire » en Europe à Kiev.

 

Ces trois larbins ont écrit dans une tribune libre dans le Los Angeles Times que « même si les présidents Clinton et George W. Bush s’étaient rendus à Moscou en 1995 et en 2005 pour d’autres anniversaires de la Victoire », le président Barack Obama ne célébrerait pas l’événement à Moscou, mais à Kiev [6]. Les ambassadeurs refusent de reconnaître que si les dirigeants occidentaux devaient observer cette célébration à Kiev, ils se tiendraient aux côtés de néonazis et de paléonazis de toutes obédiences, y compris des partisans d’Adolf Hitler et du chef nazi ukrainien et membre de la SS allemande, Stepan Bandera.

 

Les trois ex-ambassadeurs US, Pifer, Herbst, et Taylor sont loin d’être les seuls à appeler à ce que le sacrifice de 27 millions de citoyens soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale soit célébré dans une ville où les néonazis et les mercenaires skinheads de toute l’Europe jouissent du pouvoir politique et militaire.

 

Pifer travaille pour la Brookings Institution, un centre important de l’actuelle agit-prop anti-russe, tandis que Herbst était un entremetteur militant au soutien de l’Agence pour le développement international (USAID), de la CIA et des médias grand public pro-occidentaux en Ukraine pour la révolution orange à Kiev.

 

Taylor, en tant que coordinateur en chef de l’aide gouvernementale états-unienne à l’ancienne Union soviétique et à l’Europe de l’Est, a travaillé étroitement avec l’organisation de Soros et le National Endowment for Democracy (NED) [« La NED, vitrine légale de la CIA », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie), Réseau Voltaire, 6 octobre 2010]] pour récolter des fonds au profit de groupes d’extrême droite proaméricains dans la région.

 

Tandis qu’Obama et ses amis dans l’OTAN ne seront pas à Moscou, le Premier ministre grec Alexis Tsipras, qui a demandé des réparations de guerre à l’Allemagne pour son pays, dédaignera le boycott de l’OTAN et se joindra à Zeman pour assister à la cérémonie sur la place Rouge. Les dirigeants de l’Islande, de la Norvège, des Pays-Bas, de la Slovaquie et de la Hongrie pourraient aussi rompre les rangs de l’OTAN et s’envoler vers Moscou pour la cérémonie du 9 mai.

 

Dans ce qui ne peut qu’être considéré comme un camouflet diplomatique pour le régime de Kiev et ses soutiens occidentaux, les dirigeants des Républiques populaires de Donetsk et Lugansk, en Ukraine de l’Est, seront présents sur la place Rouge, aux mêmes tribunes que les dirigeants de 30 autres pays, dont la Chine, l’Inde, la Serbie, la Macédoine, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, l’Égypte et l’Afrique du Sud, une situation qui conférera un semblant de reconnaissance de facto de leur statut. En plus, les dirigeants des républiques d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie devraient aussi être présents, ce qui constitue une défaite diplomatique pour les autorités de Géorgie, qui voient ces républiques comme parties intégrantes de leur État.

 

Pendant ce temps, tandis qu’ils appellent à boycotter le « Jour de la victoire » le 9 mai à Moscou, les dirigeants des États baltes sont les hôtes de diverses commémorations nazies dans leurs capitales. La présidente de la Lituanie, Dalia Grybauskaitė, une diplômée du Foreign Service School [département de politique étrangère, NDT] de l’université Georgetown à Washington, un des terrains de recrutement favoris de la CIA, ne fait rien pour empêcher les cérémonies annuelles devant la tombe de la marionnette nazie lituanienne et constructeur de camps de concentration Juozas Ambrazevicius Brazaitis, dont le corps a été rapatrié il y a quelques années de Putnam, au Connecticut, en Lituanie, et réinhumé à Kaunas avec tous les honneurs militaires.

 

Le président d’Estonie, Toomas Hendrik Ilves, un ancien chef du bureau estonien de Radio Free Europe, financée par la CIA, a soutenu la décision du gouvernement estonien en 2007 de déplacer une statue soviétique de la victoire de Talinn vers une base militaire à la périphérie de la ville, où elle siège dorénavant tout près du centre de cyberguerre de l’OTAN. Pendant que les dirigeants de Lettonie rejoignaient leurs partenaires baltes dans la compétition pour le boycott de la cérémonie de Moscou, des vétérans et des partisans de la Légion lettone, Division de la Waffen SS allemande pendant la guerre, paradaient fièrement dans les rues de Riga lors d’une cérémonie organisée chaque année depuis 1991 [7]. Le président letton Andris Bērziņš n’a rien fait pour contrecarrer la cérémonie nazie en Lettonie, bien qu’il trouve abominable qu’un dirigeant occidental reconnaisse le rôle de la Russie en célébrant le jour de la victoire sur Hitler.

 

Bērziņš a été longtemps associé à la Stockholms Enskilda Bank, propriété de la famille suédoise Wallenberg, accusée de collaboration avec l’Allemagne nazie pendant la guerre, ce qui lui vaut une place sur une liste de blocus du gouvernement états-unien.

 

Donald Tusk, président du Conseil européen, et le président de la Pologne Bronislaw Komorowski ont rejoint leurs amis baltes pour essayer de revoir le rôle de la Russie dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Le ministre polonais des Affaires étrangères Grzegorz Schetyna a tenté de réécrire l’Histoire en affirmant que ce sont les Ukrainiens, et non les Russes, qui ont libéré Auschwitz. Le ministre russe des Affaires étrangères a répondu à Schetyna en lui disant que « chacun sait qu’Auschwitz a été libéré par l’Armée rouge, dans laquelle toutes les nationalités ont héroïquement servi », ajoutant que la Pologne « dénaturait » l’Histoire.

 

Se livrer à une parodie de l’Histoire, c’est exactement ce que font les dirigeants de l’OTAN en exerçant des pressions sur les dirigeants de pays qui vont de la Corée du Sud et du Japon à la Bulgarie et à l’Autriche pour qu’ils n’envoient pas de représentants officiels à Moscou.

 

Cette action rappelle vraiment le boycott des jeux Olympiques d’été de Moscou, en 1980, lancé sous l’égide des États-Unis et diplomatiquement immature ; un choix réputé pour avoir causé plus de tort à long terme au mouvement olympique qu’un dommage à court terme à l’URSS.

 

 

 

Par Wayne Madsen (*) - RÉSEAU VOLTAIRE INTERNATIONAL | WASHINGTON D. C. (ÉTATS-UNIS) - traduction : Diane (le Saker francophone) - LE 26 MARS 2015

Source : Strategic Culture Foundation (Russie)

 

 

(*) Wayne Madsen : ancien contractant de la National Security Agency (NSA), devenu journaliste spécialisé sur le renseignement électronique, puis sur le renseignement en général. Il a notamment été chef de rubrique de la revue française Intelligence Online jusqu’à son rachat par Le Monde. Il publie le Wayne Madsen Report et intervient régulièrement sur la chaîne satellitaire Russia Today.

 

 

Notes :

[1] « « Operation Paperclip » : des V2 à la Lune », Réseau Voltaire, 24 août 2004.

[2] « George Soros, spéculateur et philanthrope », Réseau Voltaire, 15 janvier 2004.

[3] « Le prêt-à-penser de la Fondation Heritage », Réseau Voltaire, 8 juin 2004.

[4] « L’Institut américain de l’entreprise à la Maison-Blanche », Réseau Voltaire, 21 juin 2004.

[5] « La Brookings Institution, think tank des bons sentiments », Réseau Voltaire, 30 juin 2004.

[6] “Kiev, not Moscow, should be the choice for marking V-E Day”, Steven Pifer, John Herbst & William Taylor, Los Angeles Times, March 16, 2015.

[7] « La présidente de la Lettonie réhabilite le nazisme », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 16 mars 2005.

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Steinmeier et Schmidt somment les États-Unis de cesser d’aggraver la guerre en Ukraine

Steinmeier et Schmidt somment les États-Unis de cesser d’aggraver la guerre en Ukraine | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : l’ancien chancelier Helmut Schmidt (à gauche) et le ministre allemand des Affaires étrangères Franck-Walter Steinmaier ont fait savoir à quel point ils s’inquiètent du bellicisme de Washington.

Crédit : AP

 

 

Steinmeier et Schmidt somment les États-Unis de cesser d’aggraver la guerre en Ukraine

 

 

Deux personnalités allemandes de renom, de même qu’un éventuel candidat démocrate à la présidence des États-Unis, ont fait un pas en avant pour combler le vide politique dans la région transatlantique, et créer les conditions d’un changement brutal de politique afin d’échapper à une guerre mondiale et à une catastrophe économique de grande ampleur.

 

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a d’abord prononcé un discours puissant contre l’escalade militaire, lors d’une conférence au Center for Strategic and International Studies (CSIS) de Washington.

 

Sa dénonciation, en des termes diplomatiques, mais sans équivoque, des plans du gouvernement d’Obama de faire parvenir des armes létales au régime de Kiev est sans précédent. Aucun ministre allemand des Affaires étrangères n’avait osé, dans la période récente, critiquer aussi ouvertement la politique étrangère et de sécurité des États-Unis, en particulier dans une enceinte aussi notable que le siège social du CSIS.

 

Steinmeier avait rencontré la journée précédente son homologue John Kerry, ainsi que la conseillère d’Obama à la sécurité nationale Susan Rice, et il ne fait aucun doute qu’il a été encore plus explicite dans ces discussions privées.

 

Steinmeier a débuté son discours en résumant la gravité de la situation stratégique actuelle, en faisant remarquer que nous sommes confrontés à une multitude de crises dont la densité et la violence semblent être sans précédent pour une personne de sa génération.

Sur la situation ukrainienne, il a déclaré :

 

« Nous devons porter notre regard au-delà de ce conflit et penser à notre future relation avec Moscou. Ceci signifie que nous ne devons pas cesser nos contacts avec la Russie, et utiliser les derniers canaux de communication pour prévoir une sortie de crise et, pour l’avenir, préparer la voie pour une relation de coopération améliorée. »

 

Le ministre a rejeté de manière explicite l’envoi d’armes à l’Ukraine, prévenant que ceci conduirait à une escalade de la crise, échappant à tout contrôle :

 

« Je comprends que beaucoup d’entre vous, beaucoup d’experts, appellent à une solution plus rapide, et par conséquent fondée sur l’action militaire. (…) Mais connaissant la genèse et la structure du conflit, il est évident selon moi que les alternatives à notre approche qui sont discutées peuvent faire accroître le nombre de victimes, étendre la zone de conflit et conduire le conflit vers une nouvelle phase plus tendue. Peut-être jusqu’à un point de non-retour. Il n’y aucune garantie pour que notre approche, l’approche de Normandie, nous conduise au succès. Mais je suis sûr qu’il n’y aucune garantie de succès pour les autres approches qui sont discutées. J’ai bien peur que ce soit même le contraire qui se produise. (…)


Pour nous en Europe, a-t-il ajouté, la Russie restera toujours notre plus grand voisin. (…) Personne n’ignore que la confiance vis-à-vis de la Russie est à son point le plus bas. Il faut toutefois trouver une nouvelle base pour rétablir le contact, même si cela doit prendre des années ou des décennies. »

 

Cette intervention de Steinmeier contre l’envoi d’armes en Ukraine a été renforcée par celle de l’ancien Chancelier Helmut Schmidt, qui a déclaré lors d’un entretien dans le quotidien Bild-Zeitung du 12 mars que toute escalade du conflit en Ukraine pourrait même conduire à une véritable guerre « chaude ». Schmidt a également dénoncé l’élargissement de l’OTAN et de l’UE vers l’est, un processus qui remonte selon lui au Traité de Maastricht du début des années 1990. « Nous ne sommes pas obligés d’aimer la politique de Poutine, a-t-il fait remarquer, mais il faut la comprendre dans son contexte historique et la prendre au sérieux. »

 

L’homme politique américain Lyndon LaRouche a souligné l’importance de ces prises de position de la part de deux hauts responsables allemands, car « elles peuvent changer le cours de l’histoire à un moment où la question qui se trouve sur la table est celle de la guerre ou de la paix, du chaos ou de la prospérité ».

 

Ajoutons à cela le fait que l’ancien gouverneur du Maryland, Martin O’Malley, un candidat pressenti pour la prochaine campagne présidentielle américaine a réussi à faire du rétablissement de Glass-Steagall un sujet de campagne reconnu par les médias.

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 17 mars 2015.

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Maintenant Porochenko tente de calmer Washington !

Maintenant Porochenko tente de calmer Washington ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : char américain en manœuvre

 


Maintenant Porochenko tente de calmer Washington !

Par Patrice de Plunkett (*)

 

Kiev reconnaît que les rebelles retirent leurs armes lourdes, mais Washington parle désormais un langage de guerre :

 

► Washington débarque des blindés et des troupes en Lettonie, vers la frontière russe ! Ce fait se double d’une fièvre de langage des officiels américains : affirmant que la Russie envahit l’Ukraine et menace les pays baltes, leurs informations « sorties de nulle part » (selon le ministre russe Lavrov) sont un discours de casus belli. Londres surenchérit, jouant comme d’habitude le rôle de provocateur* : « Poutine sape les règles de la paix en Europe », clame le ministre conservateur Hammond. Et d’enchaîner sur « Munich 1938 », comme si Moscou avait l’intention d’attaquer l’Ouest... Sans oublier le rôle du Polonais Tusk, homme de Washington à la tête de l’UE.

 

► La manœuvre américaine assujettit les Européens politiquement, au moment où le TTIP va les assujettir économiquement. Elle ne vise sans doute pas – souhaitons-le ! – à déclencher une guerre ouverte avec la Russie. Mais elle peut la déclencher, puisqu’elle consiste à la frôler et qu’elle en prend délibérément le risque.

 

Ainsi Washington plongerait l’Europe dans une guerre pour les seuls intérêts américains : la guerre que l’on avait réussi à éviter en 1950-1960 (quand l’URSS était une menace globale) éclaterait en 2015, quand la Russie cherche simplement à ne pas se laisser encercler par l’OTAN ! Encerclement que les États-Unis construisent ouvertement depuis 1993, après avoir promis en 1991 de ne pas le faire.

 

► Il faut écouter la propagande de guerre émise par la voix grinçante de Victoria Nuland, sous-ministre de M. Obama aux affaires européennes : la manipulatrice du putsch de Maïdan en 2014, celle qui disait à son ambassadeur à Kiev : « fuck EU ! ». Or Mme Nuland est la femme du plus dangereux des bellicistes néoconservatives : Robert Kagan, concepteur dès 1998 de l’invasion de l’Irak**, installé aujourd’hui à Bruxelles... Depuis quelques jours, elle parle un langage encore plus violent que le général Dempsey. Affirmant – sans aucune photo satellite – que « des milliers de soldats russes » sont déployés dans le Donbass, elle suggère qu’une invasion si massive appelle une contre-invasion américaine. C’est avec ce genre de bidonnages que l’on déchaîne les cataclysmes.

 

► Le plus extraordinaire, c’est que le président de Kiev, Petro Porochenko, tente de calmer les Américains ! « Nous constatons que les rebelles soutenus par la Russie ont retiré une partie considérable de leurs armes lourdes », soulignait-il à la télévision ukrainienne le 9 mars, parlant « d’avancées majeures dans l’application des accords de Minsk 2 ». M. Porochenko sait que l’Ukraine est au bord de l’effondrement économique...

 

► C’est le moment que Washington choisit pour franchir une ligne rouge dans l’escalade verbale, et déployer une force d’intervention blindée à proximité de la frontière russe. L’opération s’intitule Atlantic Resolve : tout un programme. Son premier résultat est de démanteler le système de concertation militaire est-ouest : se considérant comme provoqué par Atlantic Resolve, le Kremlin annonce qu’à compter d’aujourd’hui 11 mars, il se retire provisoirement du traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE).

 

Counterpunch, le mensuel US d’Alexander Cockburn, lance l’alerte : http://www.counterpunch.org/. Selon ce magazine anti-establishment, Washington estime que le monde ne devrait pas contenir une chose comme la Russie, mais seulement les États-Unis, « État hégémonique comptant plus de mille bases militaires à travers la planète, onze groupes navals et un budget militaire dépassant celui des autres grands pays ».

 

Pourquoi Washington veut-il la peau de l’État russe ? Parce que le président russe « a osé faire face à l’empire américain, ses doubles standards et son mépris des autres pays, cultures et valeurs ». Poutine est inacceptable aux yeux de Washington, en ce sens qu’il fait exister – par les moyens de la vieille realpolitik – une logique autre que celle de l’empire américain, alors que cet empire se croyait devenu depuis 1991 l’horizon indépassable de la planète.

 

D’où l’offensive anti-russe de Washington, amorcée dès 1993, mais réellement déployée depuis la première élection de Poutine (2000)... Selon Counterpunch, « les efforts conjugués de l’OTAN et d’une UE encore plus belliqueuse, afin de s’élargir jusqu’aux frontières russes, n’ont rien à voir avec la démocratie : ils constituent la propagation du pouvoir impérial sous couvert de démocratie. »

 

« Washington préparait depuis 1994 la venue de forces pro-américaines au pouvoir en Ukraine », expliquait l’ex-agent de la CIA Scott Rickard en mars 2014. Le magazine de gauche américain n’hésite pas à dire que Washington (coiffant Bruxelles) a parrainé le putsch de Maïdan en février 2014, et que la réaction géopolitique de Moscou était inéluctable. Il souligne que Mme Nuland était à Kiev peu avant le putsch. Ajoutons qu’elle ne se cachait pas de téléguider le très extrémiste futur Premier ministre Iatseniouk (qu’elle appelle affectueusement « Iat » »), épaulé par des troupes de nostalgiques de 1941... Les enregistrements téléphoniques ont été divulgués et jamais démentis.

 

Commentaire de Counterpunch : « Imaginez ce qui arriverait si des hommes politiques russes allaient au Mexique appeler un mouvement antiaméricain à renverser le gouvernement élu et à le remplacer par des dirigeants prorusses. Et si ce mouvement était en outre animé par des nazis, imaginez quelle serait la réaction des États-Unis ! »

 

 Dans une interview à CNN, le 2 janvier 2015, Obama a commis un lapsus révélateur en disant que les USA avaient pu « faire transférer » le pouvoir ukrainien en des mains alliées, un an plus tôt.

 

► Le résultat est le chaos. C’était peut-être le but recherché. Comme au Proche-Orient... Souvenons-nous que ce chaos (au travers duquel enfoncer les lignes d’acier du pouvoir impérial) est prôné par la stratégie de la déstabilisation permanente, théorie des néoconservateurs*** qui reviennent autour d’Obama après avoir tiré les fils de GW Bush.

 

 

 

Par Patrice de Plunkett (*) - plunkett.hautetfort.com – le 11 mars 2015

 

 

Notes :

* cf. les mensonges de Tony Blair en 2003 sur Saddam Hussein.

** M. Kagan avait écrit au président Clinton dès le 26 janvier 1998, pour lui expliquer que l’invasion de l’Irak était nécessaire aux intérêts américains. S’en sont suivis 2003 et le le chaos actuel. L’épouse de M. Kagan veut faire la même chose en Russie.

*** ici le mot « conservateurs » est un mensonge radical : les néocons ne veulent rien conserver, mais tout déstabiliser, condition du maintien du pouvoir mondial des USA dans les conditions du XXIe siècle. (Menteurs aussi, quoique différemment, les « libéraux conservateurs » français : ils sont à la fois partisans du système économique et opposés en paroles à certains de ses effets sociétaux).

 

  

(*) Patrice de Plunkett, né à Paris le 9 janvier 1947, est un journaliste et essayiste français, qui codirigea le Figaro Magazine… (Source : Wikipédia

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Ukraine/Donbass : explosions à Kharkov et préparation d‘une attaque de Kiev à l’est de Mariupol

Ukraine/Donbass : explosions à Kharkov et préparation d‘une attaque de Kiev à l’est de Mariupol | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : explosions à Kharkov et préparation d‘une attaque de Kiev à l’est de Mariupol

 

Washington augmente son budget de propagande et s’apprête à lancer un vaste programme de soutien militaire au régime dictatorial ukrainien qui s’inscrira dans le cadre des activités de l’OTAN en Ukraine. Hier, la Verkhovna Rada a adopté une loi qui permet d’augmenter à 250.000 le nombre de soldats et de paramilitaires qui pourraient être engagés dans le Donbass et sur l’ensemble du territoire du pays. C’est une véritable course à la guerre régionale que l’hyperpuissance US et ses alliés mènent en ce moment. Une course qui se traduit sur le terrain par un refus obstiné de la partie ukrainienne de retirer de la ligne de front son armement lourd comme les accords de Minsk l’y obligent. Pire : il faut s’attendre dans les heures qui viennent à une attaque en force sur Shirokino, à l’est de Mariupol.

 

Le commandant de l’US Army en Europe, le général américain Ben Hodges croit savoir que 12.000 « soldats russes » issus des troupes régulières opèrent dans l’est de l’Ukraine avec « des conseillers, des techniciens et des troupes de combats ». L’officier général s’avère incapable de fournir la moindre preuve de ce qu’il avance. Et pour illustrer cette propagande de guerre, Ukraine Today (pendant local d’USA Today) ne trouve pas mieux que des images de troupes… ukrainiennes à diffuser !

 

 

 

 

En riposte du côté de Moscou, Konstantin Kosachev, chef de la commission des affaires étrangères à la Douma, a déclaré que la Fédération de la Russie pouvait être amenée à reconnaître les républiques sécessionnistes du Donbass si d’autres options échouaient. Ce qui signifierait que lesdites républiques, une fois reconnues, pourraient être amenées à demander officiellement l’aide de Moscou pour se protéger de l’agression occidentale.

 

 

Accalmie relative et préparation d’attaque à l’est de Mariupol

 

Sur la ligne de front, alors que le retrait des armements lourds des FAN vient de s’achever, que ceux des forces de Kiev sont à peine entamés, les principaux points chauds se concentrent à l’est et au nord-est de Mariupol, notamment sur le village côtier de Shirokino ; mais aussi l’aéroport de Donetsk, où les forces de Kiev harcèlent constamment les forces républicaines, empêchant ainsi les opérations de déblaiement ; et le secteur nord-ouest de Lugansk où les reconnaissances offensives sectorisées des troupes ukrainiennes se succèdent entre les accrochages et les salves de mortiers.

 

Plusieurs observateurs sur Severodonetsk (sous le contrôle de forces ukrainiennes) ont signalé des colonnes de renforts se dirigeant en direction du sud-est, vers Krymskoe. Cela confirme que de nouvelles rotations sont en cours du côté de Kiev. On note justement qu’au nord de la Seversky Donets, plusieurs unités sont arrivées récemment, y compris deux batteries de lance-roquettes multiples de 220 Uragan. Il y a trois jours, les forces ukrainiennes ont quitté le poste de contrôle n° 37, à l’est immédiat de Krymskoe juste au nord de la Seversky Donets. Légèrement plus au sud, les 29 et 31 toujours tenus par les forces républicaines, subissent un harcèlement constant.

 

Une délégation de la mission de l’OSCE s’est une nouvelle fois retrouvée sous des tirs de chars de l’armée ukrainienne alors qu’elle se trouvait sur l’aéroport de Donetsk.

 

Quelques heures plus tard, à l’ouest de Peski, c’est un accident de la route impliquant un SUV de l’OSCE et un Hummer ukrainien qui a bien failli dégénérer, les paramilitaires dans le véhicule de fabrication américaine étant particulièrement agressifs. Gageons que l’OSCE ne tiendra pas rigueur à Kiev de ces comportements inacceptables envers ses représentants. Que n’aurait-on entendu si les FAN avaient agi de la sorte ?

 

 


 

 

Sur l’est de Mariupol, les accrochages et les tirs au mortier de 120 se succèdent sur Shirokino et on annonce des renforts pour la compagnie d’« Azov » présente à l’ouest du village. Il faut donc s’attendre dans les heures qui viennent à un regain de tension sur ce secteur déjà très agité. D’ailleurs, on note depuis 72 heures, des renforcements inquiétants de batteries lourdes ukrainiennes sur Mariupol même.

 

 


 

 

Explosions à Kharkov

 

 

 

Alors que l’enquête est au point mort concernant l’attentat du 6 mars contre une manifestation d’extrême droite qui a fait trois morts et une bonne dizaine de blessés, voilà que la ville a été une nouvelle fois secouée dans la journée par deux explosions.

 

Ce matin, le mini van d’Andriy Angolenko et de sa femme a explosé au centre-ville de Kharkov. Les deux occupants sont actuellement hospitalisés. Il ne reste quasiment plus rien du Volkswagen Transporter blanc du chef du « bataillon » de la garde nationale « Sloboda ». Les « partisans de Kharkov » ont démenti leur implication dans ce nouvel attentat. Habituellement, ils revendiquent toujours leurs actions. Ils avaient aussi démenti être à l’origine de l’attentat d’il y a douze jours.

 

Puis, toujours à Kharkov, vers 14 h, une autre voiture a pris feu et a explosé. Plusieurs heures après, Anton Gerashchenko, député et membre du conseil du ministère des Affaires intérieures, indiquait sur sa page Facebook que la seconde exposition était due à des « problèmes techniques » avec « une vieille Audi »… Étrange manière de conclure une enquête, alors que, sur place, le SBU et les forces spéciales avaient été dépêchées en urgence.

 

Règlement de comptes entre factions d’extrême droite ou action des partisans ? Les deux hypothèses sont tout à fait plausibles dans la mesure où les « partisans de Kharkov » sont très actifs en ce moment et les heurts entre les diverses factions extrémistes se démultiplient ces derniers temps.

 

Pour notre part, nous pencherons vers la seconde hypothèse, dans la mesure où, à chaque attentat organisé par les « partisans », ces derniers n’ont jamais manqué d’en revendiquer la paternité. De plus, la tension entre anciens alliés extrémistes de droite semble être à son comble en ce moment. La scène pathétique à la Rada avec Oleg Lyachko s’en prenant physiquement à Sergiy Melnychuk, et Igor Mosiychuk menaçant ce dernier de son point et prenant partie pour Lyachko (il a au moins la reconnaissance du ventre puisque ce néonazi a été élu grâce à Lyachko) est l’illustration médiatique la plus visible de cette guerre des clans qui fait rage.

 

La même bande d’excités radicaux vient d’imposer à la Rada une minute de silence à la mémoire de Roman Choukhevytch, agent terroriste de l’Abwehr, organisateur de pogroms, chef de l’armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) en 1943-1944, collaborateur du IIIe Reich de 1941 à 1943 et chef de Kompanie au Schuma-Bataillon 201, unité d’extermination des juifs et des opposants sous contrôle du service de sécurité des SS en 1941-1942.

 

Le Parlement ukrainien a fait du 14 octobre, jour de la création de l’UPA, la Journée du Défenseur de l’Ukraine. Il s’agit d’une réhabilitation officielle du collaborationnisme avec le Reich hitlérien et une banalisation de la Shoah. Où sont donc nos ligues de vertu si promptes à dénoncer ceux qui ne pensent pas comme elles ?

 

 

Odessa : la menace Strelkov

 

Alerte à Odessa ! Selon le blogueur Bertrand Rivière, ce serait la panique totale sur les réseaux sociaux pro-Kiev : la rumeur circule que le colonel Girkin, dit Igor Strelkov, serait en route pour Odessa. Ce qui ne semble pas être le cas… En revanche, les partisans, eux, sont bien en place.

 

 

 

Ces derniers temps, la résistance se développe de façon importante dans le port de la mer Noire. Cela oblige les forces de Kiev à resserrer la pression militaire et paramilitaire sur la population.

 

La liberté de la presse n’existe plus en Ukraine « proeuropéenne », pas plus que dans l’Union européenne. Le journaliste britannique Graham Phillips a été arrêté à l’aéroport d’Heathrow de Londres en raison de son activité professionnelle de journaliste reporter sur le territoire de la Nouvelle Russie. Il a été soumis pendant quatre heures à un interrogatoire serré. Il lui est reproché d’avoir reçu la Médaille de la Nouvelle Russie et de s’être rendu à Moscou. Il revenait en Grande-Bretagne pour y voir sa famille et y passer des vacances. Il y a quelques jours, le Foreign Office lui a envoyé une lettre, dans laquelle il lui était fortement recommandé de quitter le Donbass. En réponse, Phillips affirma qu’il était fier de son pays, mais qu’il avait « honte » de la position britannique concernant les événements en Ukraine.

 

Le 24 novembre, Graham Phillips avait été blessé près du village de Peski à l’ouest de Donetsk. Un éclat d’obus l’avait atteint sous son gilet pare-balles et pénétré dans son dos, près du rein ; le journaliste s’était alors rendu à l’hôpital par ses propres moyens sans demander d’aide.

 

Et, comme de bien entendu, Reporters sans frontières n’a que faire de ces atteintes intolérables à la liberté d’informer. Il faut toujours rappeler que RSF avait approuvé le bombardement par l’OTAN au printemps 1999 de la RTS, la radio télévision serbe, tuant et blessant plusieurs journalistes.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 6 mars 2015

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Escalade : les États-Unis envoient un bataillon de parachutistes en Ukraine

Escalade : les États-Unis envoient un bataillon de parachutistes en Ukraine | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Escalade : les États-Unis envoient

un bataillon de parachutistes en Ukraine

 

Il faut croire que ça va sérieusement mal, dans le Donbass, pour les troupes du président Porochenko. Après la Grande-Bretagne, les États-Unis viennent donc de décider officiellement l’envoi de quelque 600 parachutistes appartenant à la 173e brigade aéroportée.

 

L’annonce en a été faite lundi par le colonel Michael Foster, commandant de la brigade en question, et confirmée par Ben Hodges, haut commandant des forces américaines en Europe.

 

L’arrivée des premiers éléments de ce bataillon formé au combat est prévu d’ici le 8 mars. Leur mission ? Non, non, pas combattre, bien sûr ! Mais former ce qui reste des troupes de Kiev aux maniements des armes américaines en voie d’expédition.

 

En attendant, pour meubler le silence assourdissant des bruits de bottes, le Premier ministre italien, Matteo Renzi, se rend à Kiev et à Moscou « pour évoquer le règlement de la crise ukrainienne » (4 et 5 mars). La chancelière allemande, Angela Merkel, invite les principaux protagonistes à un pince-fesses berlinois « format Normandie » pour papoter des avancées du cessez-le-feu. Et pour ne pas être en reste, François Hollande déclare dans un communiqué que malgré des « progrès » dans la résolution du conflit, la situation doit encore être « améliorée ».

 

Nul doute que les 600 paras de la 173e brigade US et leurs collègues britanniques vont s’y employer avec zèle sur le terrain. D’ailleurs, sur le sujet, le colonel Michael L. Foster fait dans la fine nuance (vidéo) : « Si la Russie envahit l’Ukraine, qu’est-ce qui nous dit qu’ils n’envahiront pas les États-Unis après ? »

 

 

 

 

Par le Yéti - politis.fr – le 3 mars 2015

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Derrière la dette grecque

Derrière la dette grecque | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

De gauche à droite :

1) Joseph Retinger, ex-fasciste polonais devenu agent britannique. Dans le cadre de ses fonctions au MI6, il fonda l’European League for Economic Cooperation dont il devint le secrétaire général. À ce titre, il est le père de l’euro. Par la suite, il anima le Mouvement européen et créa le Club de Bilderberg.

 

2) Walter Hallstein, haut fonctionnaire allemand, rédigea le projet hitlérien d’Europe fédérale. Il s’agissait de détruire les États européens et de fédérer les populations par ethnies autour du Reich aryen. L’ensemble aurait été soumis à la dictature d’une bureaucratie non élue, contrôlée par Berlin. À la Libération, il mit en œuvre son projet avec l’aide des Anglo-Saxons et devint, en 1958, le premier président de la Commission européenne.

 

3) Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, est l’ancien vice-président Europe de la banque Goldman-Sachs. Il a masqué au Parlement européen son rôle dans les malversations opérées par la banque pour le compte du gouvernement grec, pourtant attesté par des documents de la banque.

 

4) Jean-Claude Juncker s’est indigné du référendum grec qu’il a qualifié de « trahison ». M. Juncker a été contraint à la démission de ses fonctions de Premier ministre du Luxembourg, après que l’ont eut établi son appartenance au réseau d’espionnage Gladio de l’Alliance atlantique. Un an plus tard, il devenait président de la Commission européenne.

 

 

 

Derrière la dette grecque

Par Thierry Meyssan (*)

 

Le débat actuel sur la dette grecque a donné lieu à toutes sortes de menaces, d’abord contre le gouvernement Tsípras, puis contre les électeurs grecs. S’abstenant d’entrer dans une discussion sur la partie odieuse de cette dette, Thierry Meyssan observe la campagne internationale contre la sortie de la Grèce de la zone euro. Il met en lumière le projet historique de l’Union et de l’euro, tel que formulé en 1946 par Churchill et Truman, pour conclure que la Grèce est aujourd’hui piégée par l’environnement géopolitique international et non pas par sa situation économique.

 

Le référendum grec a donné lieu à de vifs débats dans l’Union européenne qui illustrent l’ignorance générale sur les règles du jeu. Les participants se sont déchirés pour savoir si les Grecs étaient ou non responsables de leur dette tout en veillant à ne jamais accuser leurs créanciers d’usure. Mais ils l’ont fait en ignorant l’histoire de l’euro et les motifs de sa création.

 

 

L’euro : un projet anglo-saxon de la Guerre froide

 

Depuis le Traité de Rome, il y a soixante-quatre ans, les instances administratives successives du « projet européen » (CECA, CEE, UE) ont dépensé des sommes colossales et sans équivalent pour financer leur propagande dans les médias. Quotidiennement des centaines d’articles, d’émissions de radio et de télévision, sont payées par Bruxelles pour nous raconter une version mensongère de son histoire et nous faire croire que le « projet européen » actuel est celui des Européens de l’entre-deux-guerres.

 

Les archives sont pourtant désormais accessibles à tous. Elles montrent qu’en 1946, Winston Churchill et Harry Truman décidèrent de diviser le continent européen en deux : d’un côté, leurs vassaux, de l’autre l’URSS et les siens. Pour s’assurer qu’aucun État ne s’affranchirait de leur suzeraineté, ils décidèrent de manipuler les idéaux de leur époque.

 

Ce que l’on appelait alors le « projet européen » ne consistait pas à défendre de prétendues valeurs communes, mais à fusionner l’exploitation des matières premières et des industries de Défense de la France et de l’Allemagne de manière à être certain que ces pays ne pourraient plus se faire la guerre (théorie de Louis Loucheur et du comte Richard de Coudenhove-Kalergi [1]). Il ne s’agissait pas de nier de profondes différences idéologiques, mais de s’assurer qu’elles ne se confronteraient plus par la force.

 

Le MI6 britannique et la CIA états-unienne ont alors été chargés d’organiser le premier « Congrès de l’Europe », à La Haye en mai 1948, auquel participèrent 750 personnalités (dont François Mitterrand) de 16 pays. Il s’agissait, ni plus ni moins, que de ressusciter le « projet d’Europe fédérale » (rédigé par Walter Hallstein — le futur président de la Commission européenne — pour le chancelier Adolf Hitler) en se basant sur la rhétorique de Coudenhove-Kalergi.

 

Plusieurs idées fausses doivent être corrigées à propos de ce Congrès.


En premier lieu, il convient de le replacer dans son contexte. Les États-Unis et le Royaume-Uni venaient de déclarer la Guerre froide à l’URSS. Celle-ci répliqua en soutenant les communistes tchèques qui parvinrent légalement à s’emparer du pouvoir lors du « Coup de Prague » (« Février victorieux », selon l’historiographie soviétique). Washington et Londres organisèrent alors le Traité de Bruxelles qui préfigure la création de l’OTAN. Tous les participants au Congrès de l’Europe étaient pro-Anglo-Saxons et anti-Soviétiques.


— Deuxièmement, lorsque Winston Churchill prononça son discours, il employa le terme « Européen » pour désigner les habitants du continent européen (pas ceux du Royaume-Uni qui, selon lui, ne sont pas des Européens) qui se disaient anticommuniste. Il n’était pas question, à l’époque pour Churchill, que Londres adhère à l’Union européenne, mais uniquement qu’il la supervise.


— Troisièmement, deux tendances se firent jour au sein du Congrès : les « unionistes » pour qui il s’agissait uniquement de mettre en commun des moyens pour résister à l’expansion du communisme, et les « fédéralistes » qui souhaitaient réaliser le projet nazi d’État fédéral placé sous l’autorité d’une administration non élue.

 

 

Le Congrès précisa tout ce qui a été réalisé depuis sous les noms successifs de CECA, CEE et UE.

 

Le Congrès adopta le principe d’une monnaie commune. Mais le MI6 et la CIA avaient déjà fondé l’Independent League for European Cooperation (ILEC) [2] —devenue European League for Economic Cooperation (ELEC)—. Son objectif était, une fois les institutions de l’Union créées, de passer de la monnaie commune (la future European Currency Unit – ECU) à une monnaie unique (l’euro), de sorte que les pays adhérents à l’Union ne puissent plus la quitter [3].

C’est ce projet que François Mitterrand réalisa, en 1992. Au regard de l’Histoire et de la participation de François Mitterrand au Congrès de La Haye, en 1948, il est absurde de prétendre aujourd’hui que l’euro ait eu un autre but. C’est pourquoi, en toute logique, les Traités actuels ne prévoient pas la sortie de l’euro, contraignant la Grèce, si elle le souhaite, à sortir d’abord de l’Union pour pouvoir sortir de l’euro.

 

 

Le glissement du « projet européen »

dans le système états-unien

 

L’Union a connu deux tournants principaux :

 

À la fin des années 60, le Royaume-Uni refusa de participer à la guerre du Vietnam et retira ses troupes du Golfe persique et d’Asie. Les Britanniques cessèrent alors de se penser en 51e État des États-Unis et d’invoquer leur « special relationship » avec Washington. Ils décidèrent donc d’adhérer à l’Union (1973).

 

 À la dissolution de l’URSS, les États-Unis restèrent seuls maîtres du jeu, le Royaume-Uni les assista, et les autres États leur obéirent. Par conséquent, l’Union n’a jamais délibéré de son élargissement à l’Est, mais uniquement validé une décision prise par Washington et annoncée par son secrétaire d’État James Baker. De même, elle a adopté aussi bien la stratégie militaire des États-Unis [4] que leur modèle économique et social caractérisé par de très fortes inégalités.


Le référendum grec a fait apparaître une ligne de partage entre d’un côté des élites européennes qui trouvent la vie de plus en plus facile et soutiennent sans réserve le « projet européen » et, d’autre part, des classes laborieuses qui souffrent de ce système et le rejettent ; un phénomène qui s’était déjà exprimé, mais uniquement à l’échelle nationale, lors de la ratification du Traité de Maastricht et du projet de Constitution européenne par le Danemark et la France.

 

Dans un premier temps, les dirigeants européens ont mis en cause la validité démocratique du référendum. Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland (l’homme qui a été viré du jury Nobel pour corruption [5]) a déclaré :

 

— que la durée de la campagne était trop courte (10 jours au lieu de 14) ;

— qu’il ne pourrait pas être surveillé par des organisations internationales (trop longues à s’organiser),

— et que la question posée n’était ni claire ni compréhensible (alors que la proposition de l’Union publiée au Journal officiel est bien plus courte et simple que les Traités européens qui furent soumis à référendum).

Cependant, la polémique a fait long feu après que le Conseil d’État grec, saisi par des particuliers de ces trois points, a validé la légalité de cette consultation.

 

La presse dominante a alors affirmé qu’en votant « non », l’économie grecque sauterait dans l’inconnu.

 

Pourtant, le fait d’appartenir à la zone euro n’est pas une garantie de performance économique. Si l’on se réfère à la liste du FMI du Produit intérieur brut (PIB) en Parité de pouvoir d’achat (PPA), un seul État membre de l’Union se trouve parmi les 10 premiers dans le monde : le paradis fiscal du Luxembourg. La France ne figure qu’en 25e position sur 193.

 

La croissance de l’Union européenne était de 1,2 % en 2014, ce qui la classe au 173e rang mondial, c’est-à-dire un des plus mauvais résultats dans le monde (la moyenne mondiale est de 2,2 %).

 

Force est de constater qu’appartenir à l’Union et utiliser l’euro ne sont pas des garanties de succès. Mais si les élites européennes soutiennent ce « projet », c’est qu’il leur est profitable. En effet, en créant un marché unique, puis une monnaie unique, les Unionistes ont brouillé les cartes. Désormais, les différences ne sont plus entre les États membres, mais entre des classes sociales qui se sont uniformisées à l’échelle européenne. C’est pourquoi les plus riches défendent l’Union, tandis que les plus pauvres aspirent au retour des États membres.

 

 

Les contresens à propos de l’Union et de l’euro

 

Voici des années que le débat est faussé par le vocabulaire officiel : les Européens ne seraient pas les porteurs de la culture européenne, mais uniquement les membres de l’Union. Depuis la Guerre froide, on affirme ainsi que les Russes ne seraient pas Européens, et désormais qu’en sortant de l’Union, la Grèce quitterait la culture européenne dont elle est le berceau.

 

Or, « les chiens ne font pas des chats ». L’Union a été conçue par les Anglo-Saxons, avec d’anciens nazis, contre l’URSS. Elle soutient aujourd’hui le gouvernement ukrainien, nazis inclus, et a déclaré la guerre économique à la Russie en la parant du nom de « sanctions ».

 

Comme son nom ne l’indique pas, l’Union n’a pas été créée pour unir le continent européen, mais pour le diviser, en écartant définitivement la Russie. C’est ce que Charles De Gaulle avait dénoncé en plaidant, lui, pour une Europe « de Brest à Vladivostok ».

 

Les unionistes assurent que le « projet européen » a permis la paix en Europe depuis 65 ans. Mais parlent-ils de l’appartenance à l’Union ou de leur vassalité aux États-Unis ? En réalité, c’est celle-ci qui a garanti la paix entre les États ouest-européens, tout en maintenant leur rivalité hors de la zone OTAN. Doit-on rappeler, par exemple, que les membres de l’Union européenne ont soutenu des camps différents en ex-Yougoslavie avant de s’unifier derrière l’OTAN ? Et doit-on considérer que s’ils redevenaient souverains, les membres de l’Union recommenceraient nécessairement à se quereller ?

 

Pour revenir au cas grec, les experts ont largement démontré que cette dette est imputable à des problèmes nationaux non résolus depuis la fin de l’Empire ottoman tout autant qu’à une escroquerie de grandes banques privées et de dirigeants politiques. Au demeurant, cette dette est insolvable comme le sont également les dettes des principaux États développés [6]. Quoi qu’il en soit, Athènes pourrait facilement s’en sortir en refusant de payer la partie odieuse de sa dette [7], en quittant l’Union, et en faisant alliance avec la Russie qui est pour elle un partenaire historique et culturel bien plus sérieux que la bureaucratie bruxelloise. La volonté de Moscou et de Beijing d’investir en Grèce et d’y créer de nouvelles institutions internationales est un secret de polichinelle. Cependant, la situation de la Grèce est d’autant plus complexe qu’elle est également membre de l’OTAN et que l’Alliance y avait organisé un coup d’État militaire, en 1967, pour l’empêcher de se rapprocher de l’URSS [8].

 

 

 

Par Thierry Meyssan (*) - RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | LE 6 JUILLET 2015

 

 

(*) Thierry Meyssan : Consultant politique, président fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007). Compte Twitter officiel.

 

Notes :

[1] « Histoire secrète de l’Union européenne », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 juin 2004.

[2] La section française prend le nom de Ligue européenne de coopération économique (LECE). Elle est présidée par Edmond Giscard d’Estaing, père du futur président de la République et créateur de l’ECU.

[3] MI6 : Inside the Covert World of Her Majesty’s Secret Intelligence Service, Stephen Dorril, The Free Press, 2000.

[4] « Stratégie européenne de sécurité », Réseau Voltaire, 12 décembre 2003.

[5] « Thorbjørn Jagland destitué de ses fonctions de président du Nobel de la Paix », Réseau Voltaire, 5 mars 2015.

[6] « Selon la BRI, la dette des États développés est insolvable », Réseau Voltaire, 13 avril 2010.

[7] Cf. la théorie économique d’Alexander Sack.

[8] « La guerre secrète en Grèce », par Daniele Ganser ; « Grèce, le facteur Otan », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie), Réseau Voltaire, 24 août 2013 et 7 avril 2015.

 

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Les USA suggèrent de redéployer en Europe et en Asie des missiles nucléaires

Les USA suggèrent de redéployer en Europe et en Asie des missiles nucléaires | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration missile : Lockheed Martin - MGM-140A – designation-systems.net


 

 

Les USA suggèrent de redéployer

 en Europe et en Asie

des missiles nucléaires de courte et moyenne portée et de portée intermédiaire.

 

Lors de la réunion du G7 en Bavière, en plus de maintenir le régime des sanctions économiques imposées à la Russie et le déploiement d’armes lourdes à ses frontières, il semble que les États-Unis aient mis à l’ordre du jour la question du retour à la situation qui prévalait durant la guerre froide. Autrement dit, relocaliser les vecteurs nucléaires des Américains en Europe.

 

L’Associated Press avait alors publié le fragment d’un rapport secret préparé par l’état-major des armées des États-Unis, qui examine la possibilité de déplacer les armes nucléaires en Europe, en réponse à une présumée violation par Moscou du Traité sur les forces nucléaires intermédiaires (INF). Sur la base de ce rapport, il semble que le Pentagone propose les mesures suivantes :

 

— 1  Installation de systèmes antimissiles en Europe pour abattre les missiles balistiques intercontinentaux russes immédiatement après le lancement.

— 2  
Contrer la possibilité d’une attaque nucléaire par la Russie par des frappes préventives des silos de missiles russes et des rampes mobiles de lancement de missiles utilisant des vecteurs nucléaires.


Ce qui signifie le déploiement de missiles américains de courte et moyenne portée et de portée intermédiaire, des bombardiers stratégiques et des missiles de croisière en Asie et en Europe.

 

Concernant le point 1 les systèmes antimissiles qui seront déployés en Roumanie et en Pologne ne peuvent intercepter aucun missile balistique intercontinental russe. Pour la bonne raison que les silos de missiles de la partie européenne de la Russie sont hors de leur portée (500 km) et leur trajectoire vers des objectifs du continent américain, au départ de l’est des montagnes de l’Oural, passe au-dessus du pôle Nord.

 

En revanche, les boucliers américains de Roumanie et de Pologne sont de type AEGIS terrestre qui constituent, du point de vue de la Russie, des violations flagrantes des dispositions du Traité des forces nucléaires intermédiaires (INF), signé par les États-Unis et l’URSS en 1987, étant donné que les lanceurs VLS Mk-41 en Roumanie et en Pologne contiennent des missiles de croisière à têtes nucléaires, des BGM-109G et des Tomahawks, capables de frapper Moscou.

 

Auparavant, 846 missiles BGM-109G Tomahawk et Pershing 2 avaient été retirés de l’Angleterre, la Belgique, la Hollande, l’Italie, l’Allemagne par les États-Unis, en vertu du traité INF. C’est ce qui fait penser aux Russes que le point 1 est une sorte de paravent pour masquer le point 2.

http://reseauinternational.net/presque-tout-sur-le-bouclier-abm-americain-a-deveselu-roumanie/

 

Il existe un point 3, concernant un plan d’action visant à améliorer la capacité nucléaire des États-Unis pour détruire la capacité de représailles nucléaire russe. Mais, là encore, la Russie n’a pas été prise au dépourvu. Elle envisage de déployer des MiG-31, capables d’intercepter aussi bien les missiles balistiques que les missiles de croisière.

 

http://reseauinternational.net/mig-31-vs-bouclier-antibalistique-a-deveselu-video/

 

On peut donc supposer que les États-Unis ont l’intention de déployer des vecteurs d’armes nucléaires avec comme objectif de surprendre la Russie, en la frappant dans des directions où elle ne dispose d’aucun moyen antibalistique ou contre des missiles de croisière. Un éventuel nouvel emplacement devrait être les sultanats salafistes du Golfe.

 

Le Pentagone pourrait déployer des missiles tactiques avec des ogives nucléaires MGM-168 ATacMS (portée de 500 km) dans les pays baltes, la Pologne et la Roumanie. La Pologne a acheté 40 missiles de croisière AMG-158 JASSM qui peuvent être équipés d’ogives nucléaires pour ses avions F-16 bloc 52 et est en pourparlers avec les Américains pour acheter des missiles de croisière Tomahawk.

 

En Corée du Sud, les États-Unis ont un entrepôt souterrain à Kunsan, où ils ont stocké des ogives nucléaires. De là, les États-Unis pourraient déployer 24 bombardiers nucléaires stratégiques B-52 et B-1, aux côtés des deux B-2 « stealth » existants.

 

La Grande-Bretagne a approuvé la présence sur son sol de trois bombardiers stratégiques nucléaires américains supplémentaires B-52 et deux B-2 à la base aérienne de Fairford. Les Britanniques étudient la possibilité de déplacer les missiles nucléaires américains de portée intermédiaire sur son territoire.

 

 

 

Par Valentin Vasilescu - traduction Avic – Réseau International.

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De la diplomatie préventive aux guerres préventives ?

De la diplomatie préventive aux guerres préventives ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Poutine résiste au tordage de bras. Les sanctions et les menaces ne l’ébranlent pas. QUOI FAIRE POUR SE L’ASSERVIR ?

 


De la diplomatie préventive aux

guerres préventives ?

Par Oscar Fortin (*)

 

 

Depuis le cas de l’intervention militaire préventive contre l’IRAK, supposément détenteur d’armes de destruction massive, les attaques de l’OTAN et de WASHINGTON se font de plus en plus sur la base de guerres préventives. Pour en savoir plus sur ce passage de la diplomatie préventive à la guerre préventive, je vous renvoie à ce bref article qui en fait un bon résumé, en voici un extrait :

 

« En ce début de XXIe siècle, le discours ne concerne plus l’utilité de la diplomatie préventive, il prône sa négation. Bien que face à des conflits potentiels le terme de prévention soit encore évoqué, il ne s’agit plus d’une prévention politique développée par la voie diplomatique : il s’agit d’une prévention par la force. Les armes veulent prendre la place de la diplomatie. Pour empêcher l’ennemi de déclencher une guerre, il faut lui faire la guerre. La diplomatie préventive a tendance à être remplacée par la guerre préventive. »

 

Cette approche ne fait que remettre en relief la suprématie des intérêts des forces dominantes sur ceux des pays qui leur sont opposés. La diplomatie préventive de ces puissances consiste à convaincre leurs opposants par de multiples procédés d’influence, allant de la corruption des dirigeants au tordage de bras dont Obama nous a récemment parlé. Si ces moyens ne donnent pas les résultats escomptés auprès de ces gouvernements récalcitrants aux menaces, ils sont alors considérés comme étant de mauvaise foi et provocateurs de guerre. C’est ainsi que la diplomatie préventive sert, dans un premier temps, à démontrer la mauvaise foi de ces dirigeants, dictateurs et irresponsables, et, dans un second temps, à ouvrir la voie à une guerre préventive contre ces délinquants dangereux. Il va de soi que le tout sera présenté sous les dehors d’une intervention humanitaire au service des libertés fondamentales, des droits humains et de la sécurité dans le monde.

 

Ce mode d’emploi a donné, à ce jour, d’assez bons résultats auprès des populations de l’Occident chrétien qui y voit une sorte de main divine qui assure leur sécurité et la sauvegarde des grandes valeurs humaines de liberté, de bien-être, de sécurité et de paix. Ces résultats seront d’autant plus élevés que ces adversaires insoumis, prétentieux et dominants seront diabolisés, noircis au point d’en souhaiter leur disparition de la surface de la Terre. Les médias meanstream, préparés à cette fin, sauront étayer l’horreur que suscitent ces personnages et les graves dangers qu’ils représentent tant pour leur population que pour la sécurité nationale des principaux pays de l’Occident. Le cas tout récent du Venezuela en est un exemple éclatant. Par un décret spécial, le président Obama en a fait une menace sérieuse pour la sécurité nationale des États-Unis. Ce fut le cas pour Saddam Hussein en Irak, pour Mohamed Kadhafi en Libye comme c’est actuellement le cas pour Al Assad de Syrie et, maintenant, nous en arrivons à Poutine, le plus coriace de tous.

 

L’histoire récente de ces interventions de l’Occident nous révèle les dessous des politiques et actions de Washington et de l’OTAN. Mensonges, manipulation de l’information, corruption, mercenaires, autant de moyens mis à contribution pour que ces interventions qui sont de véritables interventions de conquêtes et de domination soient perçues comme d’authentiques interventions humanitaires au service des droits humains les plus fondamentaux. Les mots en perdent même leur sens : les bombardements de population civile deviennent des bombardements humanitaires, les gouvernements mis en place par les conquérants deviennent des démocraties, les mercenaires deviennent les opposants au régime et les terroristes « modérés » deviennent des combattants courageux.

 

Derrière toutes ces mises en scène, il y a l’Empire et à la tête de ce dernier, il y a les potentats de la finance, des armements, de la gouvernance mondiale, représentés par des hommes et des femmes politiques qui gèrent les États en respectant à la lettre leurs consignes et intérêts. Ces derniers donnent aux potentats un visage humain, à l’Empire qu’ils représentent l’image de la démocratie et à l’asservissement des peuples, l’image de la liberté.

 

Aujourd’hui, le défi à relever monte de cran. La gouvernance mondiale se retrouve confrontée à une gouvernance multipolaire et multicentrique. Cette dernière ne laisse guère de place à une gouvernance mondiale, imposée par ces puissants dont le rêve est de dominer le monde. Ce choix est au cœur de la guerre préventive qui est en pleine préparation. Dans ce contexte, l’adversaire à abattre est celui qui se trouve en toute première ligne de cette gouvernance multipolaire, Vladimir Poutine, secondé et soutenu par les pays du BRICS et de nombreux autres pays, tant de l’Amérique latine, d’Afrique que d’Asie.

 

Une confrontation qui va au-delà des personnages en cause. Deux visions de la gouvernance du monde, celle du G-7 qui représente environ 660 millions de populations et le G-5 qui représente plus de 3 milliards de populations, soit plus de 5 fois celles du G-7. On prévoit que dans deux ou trois ans le PIB des pays du G-5 dépassera celui du G-7.

 

« En 2014, le produit intérieur brut cumulé des pays du groupe BRICS a atteint 30 %. Ce chiffre est pour le moment moins élevé que celui totalisé par le G7, mais la différence constitue 7 % à 8 %. Selon le Fonds monétaire international (FMI), le PIB global du BRICS s’élève à 32.500 milliards de dollars et celui du G7 à 34.700 milliards de dollars », a déclaré M. Pouchkov aux journalistes lors du premier forum interparlementaire des pays du groupe BRICS à Moscou ».

 

C’est dire que les enjeux sont fondamentaux et touchent directement l’avenir de la gouvernance mondiale telle que conçue par l’Empire et ses alliés.

 

La stratégie est donc mise en place pour que ce Poutine devienne aux yeux de l’Occident une véritable menace pour sa sécurité. La guerre en Ukraine, créée de toutes pièces par l’Occident, donne le prétexte pour entrainer et y incriminer le président de Russie. On en a fait l’auteur intellectuel de l’écrasement de l’avion malaisien MH17, abattu en juillet dernier au-dessus du Donbass, dans le sud-est de l’Ukraine. On en fait également le responsable de la guerre interne entre le nouveau gouvernement fantoche de Kiev et les populations prorusses du Donbass qui ont voté en faveur de leur indépendance, tout en souhaitant, comme le demandent les accords de Minsk, que soit élaboré une nouvelle constitution, reconnaissant leur spécificité nationale et leurs droits à l’auto détermination.

 

Les accords de Minsk qui furent signés par les parties en litige n’ont été que des moments de relâche pour permettre au gouvernement de Kiev de se réarmer avec l’aide de l’Occident pour mieux attaquer l’adversaire. Pendant ce temps, Washington envoie ses soldats faire de la formation et des armes pour frapper plus fort.

 

Dans les autres pays de l’ex-URSS, le message est que Poutine peut intervenir à tout moment, mettant ainsi en danger la sécurité des populations et des pays concernés, d’où l’augmentation des armes de toute nature aux frontières de la Russie. Tout est présenté comme si Poutine était devenue une menace pour l’Europe et le monde.

 

Lors du tout récent G7, Donald Tusk, du Conseil européen, déclarait à la presse :

 

« Chacun de nous préférerait que la Russie soit présente à la table du G7. Mais notre groupe n’est pas qu’un regroupement d’intérêts économiques et politiques, c’est d’abord une communauté de valeurs et c’est pourquoi la Russie n’est pas parmi nous ici aujourd’hui, a expliqué Donald Tusk en ajoutant que la Russie ne serait pas réintégrée au sein de ce cercle des puissances mondiales, « tant qu’elle se comporte de façon agressive vis-à-vis de l’Ukraine et d’autres pays »

 

Il est intéressant de relever ici l’expression « se comporte de façon agressive » comme si tout devenait possible avec cet homme imprévisible, suggérant ainsi des attaques-surprises.

 

Obama et Merkel en font tout autant en faisant peser sur Poutine toute la responsabilité du conflit en Ukraine.

 

« Nos partenaires européens ont réaffirmé qu’ils maintiendraient les sanctions sectorielles contre la Russie jusqu’à ce que les accords de Minsk soient pleinement mis en œuvre. Cela signifie que les sanctions en vigueur seront étendues au-delà de juillet 2015, a déclaré Barack Obama. »

 

À ce sujet, voici la réaction de Poutine dont je me permets de relever plusieurs extraits. C’est même la lecture de cet article qui m’a conduit à écrire celui-ci. Je vous invite à le lire dans son intégralité.

 

« Je crois que seul un fou, et seulement dans un rêve, peut imaginer que la Russie attaque soudainement l’OTAN. Il me semble que certains pays tirent simplement profit des craintes des gens par rapport à la Russie. Ils veulent juste jouer le rôle de pays aux avant-postes qui devraient recevoir certains équipements militaires supplémentaires, des aides économiques, financières autres. »

 

Vladimir Poutine a invité les journalistes à comparer le déploiement militaire global des forces russes et celui des États-Unis/OTAN, de même que leur niveau respectif de dépenses militaires. Il les a aussi encouragés à observer les mesures prises concernant le Traité antimissile ABM (Anti-Balistic Missile) depuis que l’Union soviétique s’est effondrée.

 

Il est révélateur de noter que ce sont les États-Unis qui ont choisi de se retirer du Traité ABM limitant les arsenaux de missiles antimissiles balistiques, qui d’après Vladimir Poutine était « la pierre angulaire de tout le système de sécurité internationale ». Et à propos de cette décision américaine, le chef de l’État russe a fait la réflexion suivante : « Quelqu’un s’attendait-il à ce que la Russie désarme unilatéralement ? »

 

« Tout ce que nous faisons n’est qu’une réponse aux menaces qui émergent contre nous. D’ailleurs, ce que nous faisons est limité quant à l’échelle et à la portée, mais cela reste quand même suffisant pour assurer la sécurité de la Russie »,

 

Il s’agit, pour l’essentiel, d’une réponse à cette campagne de dénigrement voulant le faire passer pour un président guerrier, nourri de l’ambition de dominer le monde en se soumettant l’Occident.

 

Je termine sur ces propos de l’ex-président des États-Unis, Jimmy Carter, tenus en 2002, lors de la remise du Prix Nobel de la paix.

 

« Nous devons nous rappeler aujourd’hui qu’il y a au moins huit puissances nucléaires sur Terre et que trois d’entre elles menacent leurs voisins dans des régions où les tensions internationales sont grandes. Dans le cas des pays puissants, adhérer au principe de guerre préventive pourrait bien créer un précédent qui peut avoir des conséquences catastrophiques. »

 

 

 

Par Oscar Fortin (*) - humanisme.blogspot.be – le 8 juin 2015.



(*) Oscar Fortin réside au Québec. Il a une formation en Science Politique (maîtrise) ainsi qu'en Théologie (maîtrise). Libre penseur intéressé par tout ce qui interpelle l'humain dans ses valeurs sociales, politiques, économiques et religieuses, il veut demeurer avant tout à l'écoute des événements et de ce qu'ils lui inspirent. (tlaxcala-int.org)

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Ukraine/Donbass : l’enfer «proeuropéen» se déchaîne de nouveau

Ukraine/Donbass : l’enfer «proeuropéen» se déchaîne de nouveau | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : l’enfer « proeuropéen »

se déchaîne de nouveau

 

L’agglomération de Donetsk a été secouée par 249 explosions en 9 heures, selon les estimations de l’OSCE ce matin. En dehors de Donetsk, il y a une morgue comprenant une vingtaine de cercueils empilés, et un camion fermé servant d’entrepôt mortuaire. C’est de nouveau l’enfer « proeuropéen » qui se déchaîne sur les habitants du Donbass, alors qu’on apprend que 25 % des résidents de Kiev n’ont plus l’électricité, faute de pouvoir payer les factures…

 

Les attaques ces dernières 24 heures contre les zones situées près de Telmanovo, entre le sud-est de Donetsk et le nord-est de Mariupol, ont pu être réalisées par l’artillerie ukrainienne grâce, en partie, aux renseignements collectés par des membres de la mission de l’OSCE, quelques jours avant lors de leurs inspections et qui ont signalé les emplacements des forces républicaines au commandement ukrainien.

 

Rien d’étonnant en somme quand on se souvient que l’OSCE avait fait le même coup en 1998-1999 au Kosovo contre les forces serbes, ce qui avait permis à l’Alliance atlantique de préparer ses bombardements.

 

Vers 14 h 15 (heure locale) aujourd’hui, plusieurs témoins disent avoir aperçu des hélicoptères de combat qui décollaient d’un aérodrome près d’Odessa et prenaient la direction de la région de Donetsk. À Kherson, d’autres témoins disent avoir vu dans le ciel, volant assez bas, des avions militaires d’attaque au sol, probablement des SU-25M1, allant en direction du Donbass, eux aussi. Porochenko, le potentat de Kiev, a affirmé qu’il fera « tout » pour reprendre la main sur les régions séparatistes du Donbass. En tout cas, son armée est en pleine préparation pour une offensive d’envergure.

 

 

Situation incertaine à Marinka

 

 

Vidéos 1 & 2 : la situation hier dans Marinka vue par la télé kiévienne : les commentaires n’ont aucun intérêt, seules les images comptent. À l’évidence, les forces de Kiev sont dans la partie la plus à l’ouest du bourg.

 

Vidéo 1

 

Vidéo 2

 

 

« Si le rapport de forces est en faveur de Kiev, les forces républicaines ont en revanche l’avantage du terrain et de la motivation. Le front craque comme un bras de fer dont on ne sait pour le moment de quel côté il va pencher… », notait Erwan Castel (qui est sur place) le 1er juin en évoquant la situation sur Marinka dont la ligne de front était tenue par deux bataillons de la Garde républicaine de Donetsk.

 

Hier, sous couvert de pilonnages massifs de Donetsk et de sa banlieue, les forces ukrainiennes ont réussi à déplacer de Novoselovka vers Marinka et Krasnogorovka au total deux compagnies mécanisées renforcées de chars lourds avec environ 300 fantassins, plus des éléments des forces spéciales de Kirovograd. Toutefois, les forces armées de la RPD ont stoppé net les forces pro-Kiev et maintiennent le contrôle de la majeure partie au nord du gros bourg. Les combats se sont calmés sur cette zone, mais la situation reste tendue. Les FAN ont réalisé des gains substantiels sur le terrain, mais rien n’est encore terminé.

 

Dans le bourg de Marinka, l’avance républicaine avant-hier, après un certain succès initial, fut entravée en raison de l’activité de l’artillerie lourde de Kiev. Les FAN tiennent ce soir la zone de l’hôpital et le nord du bourg, alors que le centre-ville est toujours disputé. L’opération de mercredi semble avoir coûté aux FAN une cinquantaine de tués et près de 160 blessés, selon le président de la République populaire de Donetsk, Aleksandr Zakharchenko, et plus de 400 combattants auraient été éliminés du côté ukrainien, avec plus d’un millier de blessés. Une soixantaine de véhicules auraient été détruits. Lors d’une conférence de presse à Donetsk, aujourd’hui, un prisonnier de la 28e brigade a estimé le nombre de pertes ukrainiennes à 200 tués. Des chiffres à prendre avec prudence.

 

Mais le but de cette contre-attaque, dès le départ, n’était pas de percer en profondeur dans le dispositif ukrainien, mais d’enrayer une attaque massive lancée sur l’ouest de Donetsk dans la nuit du 2 au 3 juin à partir de Marinka et de Krasnogorovka par les éléments de la 28e brigade mécanisée et du « bataillon Kiev-1 ». D’ailleurs l’engagement de seulement 1.500 combattants et d’un bataillon de 40 chars de la brigade « Oplot » côté républicain ne permettaient pas d’exploiter une éventuelle percée.

 

Les FAN en ont profité pour « nettoyer » Marinka, éliminer les positions d’artillerie les plus proches de leurs lignes de départ, quelques postes de commandement, et mettre la main sur une partie de la logistique ukrainienne sur ce secteur (vivres, munitions, carburant…). Il s’agissait donc plus d’un raid de riposte qu’autre chose.

 

D’autant qu’au sud, vers Volnovakha, la situation devient de plus en plus inquiétante.

 

Le bilan de cette opération sur Marinka est très positif, finalement, pour les FAN. Les DRG ont collecté une foule de renseignements, certaines unités de pointe ayant même atteint Georgivka, voire au-delà (Kurakhovo) sur la N15, avant de rebrousser chemin, une fois le « travail » accompli. Le dispositif ukrainien a été fortement ébranlé, plusieurs batteries d’artillerie et leur logistique ont pu être neutralisées, les capacités de réaction des forces de Kiev ont été ainsi testées et s’avèrent être toujours assez médiocres.

 

 

Assaut ukrainien entre Donetsk et Mariupol

 

Si, toute la journée d’hier, l’artillerie ukrainienne s’est déchaînée sur les positions républicaines sur l’ensemble du pourtour du front du Donbass, durant cette journée du 5 juin, elle s’est concentrée notamment sur les positions de première ligne et même contre les 2e et 3e échelons des FAN situées entre le sud-est de Donetsk et le nord-est de Mariupol. L’artillerie lourde kiévienne a durement frappé une partie de la nuit les forces républicaines et les agglomérations à l’aveugle, notamment vers Starobeshevo et Telmanovo.

 

Vers 22 h puis vers 23 h 10, heure de Paris, c’est le bourg de Razdolnoe, à 15 km au nord de Telmanovo et au sud de Starobeshevo, qui a subi les premières frappes de Grad et d’Uragan positionnés vers Starognatovka.

 

Ces frappes ont fait de nombreuses victimes et des dégâts considérables. Plusieurs explosions ont eu lieu près du terrain de jeu pour enfants. Un jeune garçon a reçu des éclats en pleine poitrine, une vieille dame a été blessée dans sa cuisine, au 4e étage d’un immeuble, elle a survécu miraculeusement, une petite fille de 4 ans a été tuée…

 

Les FAN ont immédiatement réagi en frappant avec leurs batteries Grad des positions ukrainiennes près de Volnovakha.

 

 

 

 

À l’évidence, les forces de Kiev auraient pour objectif de capturer Dokuchaevsk, puis d’avancer sur Starobeschevo et de progresser jusqu’aux faubourgs sud de Donetsk. Hier soir, quelque 40 blindés ukrainiens étaient signalés à l’ouest de Starobeshevo en positon d’attente. En milieu de matinée, on craignait une possible attaque ukrainienne vers Belokamenka (à 20 km au nord – ouest de Telmanovo). Vers 20 h (heure locale), le secteur était toujours sous le feu des obusiers de 122 mm D-30 ukrainiens. Et dans le même secteur, Belokamenka Selo et Grigorovka (plus au sud) recevaient une heure plus tard des frappes concentrées de mortiers de 120.

 

Ailleurs, et notamment sur le secteur de Donetsk, la pression ukrainienne n’a pas faibli. Depuis hier, sur Spartak et sur la périphérie ouest de Donetsk, les accrochages et les duels d’artillerie n’ont pratiquement pas cessé. Vers 14 h 15 (heure locale), on signalait des combats à proximité du centre commercial Métro qui jouxte l’aéroport de Donetsk, et plusieurs drones sont été aperçus au-dessus de la grande agglomération, aussitôt pris pour cibles par les bitubes antiaériens ZU-23/2 des FAN.

 

 

Alerte en Transnistrie

 

Alors que la République de Transnistrie, ou Pridnestrovié, vient de mobiliser quelque 50.000 réservistes, les forces de Kiev massent des troupes à sa frontière. Le phénomène n’est pas nouveau, mais prend de l’ampleur depuis quelques semaines et, surtout, depuis la nomination de Mikhail Saakachvili, l’ex-dictateur géorgien, à la tête de la région d’Odessa.

 

En cas de crise majeure, Tiraspol peut aligner cinq divisions d’infanterie. Ses réserves disposent de suffisamment d’armes et de matériel militaire afin de repousser une attaque, à la fois du côté de l’Ukraine et de la Moldavie. Car cette bande de terre entre la Roumanie et l’Ukraine est stratégique pour Moscou qui dispose encore d’importants dépôts de munitions (20.000 tonnes !) et de matériels divers.

 

D’autant que la situation peut évoluer dans le cas où la Roumanie, membre de l’OTAN, décidait d’intervenir, suite à des provocations planifiées à la fois par le Département d’État américain (et ses relais locaux) et le SBU, la police politique kiévienne véritable antichambre de la CIA depuis février 2014. Des provocations qui peuvent intervenir près de la frontière avec l’Ukraine, dans la ville de Kotovsk. D’aucuns croient savoir que des opérations de services spéciaux occidentaux et ukrainiens ouvriraient la voie à un scénario militaire destiné à forcer le Kremlin à intervenir militairement d’une manière ou d’une autre et, de facto, entraineraient une guerre régionale, voire plus.

 

Le SBU et certaines ONG occidentales pilotées par le Département d’État semblent avoir commencé à recruter parmi de jeunes marginaux stipendiés, dans le but de fomenter des troubles, au prétexte de provocations contre, par exemple, la nomination de Mikhaïl Saakachvili. L’important dans cette opération serait de maintenir, avec des relais médiatiques occidentaux, un principe « de droit » quant à la préservation de la souveraineté de l’Ukraine contre des « terroristes pro-russes », afin de justifier aux yeux de l’opinion occidentale la nécessité d’une intervention en Transnistrie. Déjà, à partir de Melitopol et de Nikolaev, des troupes ont déjà été transférées à l’ouest de la région d’Odessa.

 

Cette intervention permettrait de placer la Moldavie sous la coupe atlantiste, alors que son opinion publique semble, ces derniers temps, secouée par des revendications autonomistes croissantes, suite aux actions de Washington et de Bruxelles en Ukraine depuis plus d’un an.

 

Il y a donc risque de voir toute une population se tourner à nouveau vers Moscou. « Ainsi conserverait-elle une forme d’unité », commente Yves Bataille, géopolitologue français installé à Belgrade en Serbie et qui suit de près les événements.

 

Et de poursuivre : « Dans la région, les deux nationalismes manipulés aujourd’hui par Washington, l’ukrainien et le moldave ou grand roumain, ne peuvent agir en synergie contre l’ennemi commun russe qu’un court instant. Cette manip ne peut que péter dans les doigts de Washington, car les deux nationalismes en question sont antagonistes et donc se neutraliseront mutuellement s’ils sont activés contre le Pridnestrovié ».

 

Les sondages menés récemment en Moldavie démontrent que 32 % de la population soutient toujours l’idée d’adhésion à l’UE, contre 78 % en 2007. La moitié des sondés se prononcent pour l’adhésion à l’Union eurasiatique…

 

 

 

Par Jacques Frère NationsPresse.info – le 5 juin 2015.

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Le nouveau président polonais refuse de rencontrer Porochenko

Le nouveau président polonais refuse de rencontrer Porochenko | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : © REUTERS/ Slawomir Kaminski/Agencja Gazeta

 

 

Le nouveau président polonais

refuse de rencontrer Porochenko

 

Le nouveau président polonais Andrzej Duda a refusé de rencontrer son homologue ukrainien Piotr Porochenko pour ne pas aggraver les discordes entre Varsovie et Moscou, estime Rostislav Ichtchenko, président du Centre ukrainien de prévision et d’analyse systémique.

 

L’agence UNIAN a auparavant annoncé, citant une source informée, que MM. Porochenko et Duda devaient se rencontrer mercredi. Cette rencontre n’a pourtant pas eu lieu, Varsovie invoquant l’agenda très chargé du nouveau président polonais, y compris sa visite à Bruxelles. M. Porochenko a pour sa part annulé sa visite à Varsovie.

 

Le refus de rencontrer le président ukrainien signifie pour le moins le désir des nouveaux dirigeants polonais d’éviter les conflits inutiles. Il est clair que les relations entre la Russie et la Pologne resteront hostiles, mais les nouvelles autorités polonaises souhaitent, je pense, abandonner le ton de querelle violente imposé par Kiev aux relations russo-polonaises pour passer à des relations, certes, froides, mais pragmatiques", a déclaré M. Ichtchenko à l’agence Sputnik.

 

Selon lui, « il s’agit d’un mauvais signal pour les dirigeants ukrainiens, car quoi qu’on en dise, l’annulation d’une rencontre est une démarche diplomatique ».

 

D’après l’analyste, M. Porochenko aurait profité de cette rencontre pour attiser les tendances antirusses en Europe. 

« M. Porochenko n’a besoin de cette rencontre qu’à la seule fin d’en faire une action de communication visant à aggraver les tensions russo-ukrainiennes et russo-européennes », a indiqué l’expert.

 

Varsovie n’a pour sa part aucun intérêt à intensifier la confrontation avec Moscou.

 

« La Pologne a besoin d’établir des relations pragmatiques normales avec la Russie. Les sanctions décrétées contre cette dernière, y compris à la demande de Varsovie, portent un coup dur à l’économie polonaise », a affirmé M. Ichtchenko.

 

Dimanche dernier, le candidat du parti d’opposition Droit et Justice (PiS), Andrzej Duda, a été élu nouveau président polonais. Selon les informations officielles, il a recueilli 51,55 % des voix et son rival, le président sortant Bronislaw Komorowski, 48,45 %.

 

 

 

Par fr.sputniknews.com – le 27 mai 2015.

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Une coalition sino-russo-iranienne opposée à l’OTAN débute-t-elle à Moscou ?

Une coalition sino-russo-iranienne opposée à l’OTAN débute-t-elle à Moscou ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

1) le ministre russe de la Défense Sergey Shoigu (2e à dr.) et le ministre iranien de la Défense, le brigadier général Hossein Dehghan (2e à g.) à la 4e Conférence de Moscou sur la sécurité internationale (RIA Novosti / Iliya Pitalev)

2) de g. à dr. : Sergei Lavrov, ministre des Affaires étrangères, Sergei Shoigu, ministre de la Défense, Nikolai Patrushev, secrétaire au Conseil de sécurité et Valery Gerasimov, chef de l’état-major général, participant à la 4e Conférence de Moscou sur la sécurité (RIA Novosti / Iliya Pitalev)

 

 

 

Une coalition sino-russo-iranienne opposée

à l’OTAN débute-t-elle à Moscou ?

Par Mahdi Darius Nazemroaya (*)

 

La Conférence de Moscou sur la sécurité internationale, en avril, a été une occasion de faire savoir aux États-Unis et à l’OTAN que d’autres puissances mondiales ne les laisseront pas faire comme ils l’entendent.

 

Le thème portait sur les efforts communs de la Chine, de l’Inde, de la Russie et de l’Iran contre l’expansion de l’OTAN, renforcés par des projets de pourparlers militaires tripartites entre Pékin, Moscou et Téhéran.

 

Des ministres de la Défense et des responsables militaires venus du monde entier se sont réunis le 16 avril au Radisson Royal ou Hotel Ukraina, l’une des plus belles réalisations de l’architecture soviétique à Moscou, connue comme l’une des Sept sœurs construites à l’époque de Joseph Staline.

 

L’événement de deux jours, organisé par le ministère russe de la Défense était la quatrième édition de la Conférence annuelle de Moscou sur la sécurité internationale (CMSI/MCIS).

 

Des civils et des militaires de plus de soixante-dix pays, y compris des membres de l’OTAN, y ont assisté. À part la Grèce, toutefois, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN n’ont pas participé à la conférence.

 

Contrairement à l’année dernière, les organisateurs de la CMSI n’ont pas transmis d’invitation à l’Ukraine pour la conférence de 2015. Selon le vice-ministre russe de la Défense Anatoly Antonov, « à ce niveau d’antagonisme brutal dans l’information par rapport à la crise dans le sud-est de l’Ukraine, nous avons décidé de ne pas envenimer la situation à la conférence et, à ce stade, nous avons pris la décision de ne pas inviter nos collègues ukrainiens à l’événement. »

 

À titre personnel, le sujet m’intéresse, j’ai suivi ce genre de conférences pendant des années, parce qu’il en émane souvent des déclarations importantes sur les politiques étrangères et de sécurité. Cette année, j’étais désireux d’assister à l’ouverture de cette conférence particulière sur la sécurité. À part le fait qu’elle avait lieu à un moment où le paysage géopolitique du globe est en train de changer rapidement, depuis que l’ambassade russe au Canada m’avait demandé en 2014 si j’étais intéressé à assister à la CMSI IV, j’étais curieux de voir ce que cette conférence produirait.

 

 

Le reste du monde parle : à l’écoute des problèmes de sécurité non euroatlantiques

 

La Conférence de Moscou est l’équivalent russe de la Conférence de Munich sur la sécurité qui se tient à l’hôtel Bayerischer Hof en Allemagne. Il y a cependant des différences essentielles entre les deux événements.

 

Alors que la Conférence sur la sécurité de Munich est organisée autour de la sécurité euroatlantique et considère la sécurité globale du point de vue atlantiste de l’OTAN, la CMSI représente une perspective mondiale beaucoup plus large et diversifiée. Elle représente les problèmes de sécurité du reste du monde non euroatlantique, en particulier le Moyen-Orient et l’Asie-Pacifique. Mais qui vont de l’Argentine, de l’Inde et du Vietnam à l’Égypte et à l’Afrique du Sud.  La conférence a réuni à l’hôtel Ukraina tout un éventail de grands et petits joueurs à la table, dont les voix et les intérêts en matière de sécurité, d’une manière ou d’une autre, sont par ailleurs sapés et ignorés à Munich par les dirigeants de l’OTAN et des États-Unis.

 

Le ministre russe de la Défense Sergey Shoigu, qui a un rang d’officier équivalent à celui d’un général quatre étoiles dans la plupart des pays de l’OTAN, a ouvert la conférence. Assis près de Shoigu, le ministre des Affaires étrangères Sergey Lavrov a aussi pris la parole, et d’autres responsables de haut rang. Tous ont parlé du bellicisme tous azimuts de Washington, qui a recouru aux révolutions de couleur, comme l’Euro-Maïdan à Kiev et la Révolution des roses en Géorgie pour obtenir un changement de régime.

 

Shoigu a cité le Venezuela et la région administrative spéciale chinoise de Hong Kong comme exemples de révolutions de couleur qui ont échoué.

 

Le ministre des Affaires étrangères Lavrov a rappelé que les possibilités d’un dangereux conflit mondial allaient croissant en raison de l’absence de préoccupation, de la part des États-Unis et de l’OTAN, pour la sécurité des autres et l’absence de dialogue constructif.

 

Dans son argumentation, Lavrov a cité le président américain Franklin Roosevelt, qui a dit :

« Il n’y a pas de juste milieu ici. Nous aurons à prendre la responsabilité de la collaboration mondiale, ou nous aurons à porter la responsabilité d’un autre conflit mondial» « Je crois qu’ils ont formulé l’une des principales leçons du conflit mondial le plus dévastateur de l’Histoire : il est seulement possible de relever les défis communs et de préserver la paix par des efforts collectifs, basés sur le respect des intérêts légitimes de tous les partenaires » , a-t-il expliqué à propos de ce que les dirigeants mondiaux avaient appris de la Seconde Guerre mondiale.

 

Shoigu a eu plus de dix réunions bilatérales avec les différents ministres et responsables de la Défense qui sont venus à Moscou pour la CMSI. Lors d’une réunion avec le ministre serbe de la Défense Bratislav Gasic, Shoigu a dit que Moscou considère Belgrade comme un partenaire fiable en termes de coopération militaire.

 

 

Une coalition sino-russo-iranienne : le cauchemar de Washington

 

Le mythe que la Russie est isolée sur le plan international a de nouveau été démoli pendant la conférence, qui a aussi débouché sur quelques annonces importantes.

 

Le ministre kazakh de la Défense Imangali Tasmagambetov et Shoigu ont annoncé que la mise en œuvre d’un système de défense aérienne commun entre le Kazakhstan et la Russie a commencé. Cela n’indique pas seulement l’intégration de l’espace aérien de l’Organisation du traité de sécurité collective, cela définit aussi une tendance. Cela a été le prélude à d’autres annonces contre le bouclier de défense antimissile de l’OTAN.

 

La déclaration la plus vigoureuse est venue du ministre iranien de la Défense Hossein Dehghan. Le brigadier général Dehghan a dit que l’Iran voulait que la Chine, l’Inde et la Russie s’unissent pour s’opposer conjointement à l’expansion à l’est de l’OTAN et à la menace à leur sécurité collective que constitue le projet de bouclier antimissile de l’Alliance.

 

Lors d’une réunion avec le ministre chinois des Affaires étrangères Chang Wanquan, Shoigu a souligné que les liens militaires de Moscou avec Beijing étaient sa « priorité absolue ». Dans une autre rencontre bilatérale, les gros bonnets de la défense iraniens et russes ont confirmé que leur coopération sera une des pierres angulaires d’un nouvel ordre multipolaire et que Moscou et Téhéran étaient en harmonie quant à leur approche stratégique des États-Unis.

 

Après la rencontre de Hossein Dehghan et la délégation iranienne avec leurs homologues russes, il a été annoncé qu’un sommet tripartite se tiendrait entre Beijing, Moscou et Téhéran. L’idée a été avalisée ensuite par la délégation chinoise.

 

Le contexte géopolitique change et il n’est pas favorable aux intérêts états-uniens. Non seulement l’Union économique eurasienne a été formée par l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie au cœur postsoviétique de l’Eurasie, mais Pékin, Moscou et Téhéran – la Triple entente eurasienne – sont entrés dans un long processus de rapprochement politique, stratégique, économique, diplomatique et militaire.

 

L’harmonie et l’intégration eurasiennes contestent la position des États-Unis sur leur perchoir occidental et leur statut de tête de pont en Europe, et même incitent les alliés des États-Unis à agir de manière plus indépendante. C’est l’un des thèmes centraux examinés dans mon livre The Globalization of NATO [La mondialisation de l’OTAN].

 

L’ancien grand ponte états-unien de la sécurité Zbigniew Brzezinski a mis en garde les élites américaines contre la formation d’une coalition eurasienne « qui pourrait éventuellement chercher à contester la primauté de l’Amérique ». Selon Brzezinski, une telle alliance eurasienne pourrait naître d’une « coalition sino-russo-iranienne » avec Beijing pour centre.

 

« Pour les stratèges chinois, face à la coalition trilatérale de l’Amérique, de l’Europe et du Japon, la riposte géopolitique la plus efficace pourrait bien être de tenter et de façonner une triple alliance qui leur soit propre, liant la Chine à l’Iran dans la région golfe Persique/Moyen-Orient et avec la Russie dans la région de l’ancienne Union soviétique », avertit Brzezinski.

 

« Dans l’évaluation des futures options de la Chine, il faut aussi considérer la possibilité qu’une Chine florissante économiquement et confiante en elle politiquement – mais qui se sent exclue du système mondial et qui décide de devenir à la fois l’avocat et le leader des États démunis dans le monde – décide d’opposer non seulement une doctrine claire, mais aussi un puissant défi géopolitique au monde trilatéral dominant », explique-t-il.

 

C’est plus ou moins la piste que les Chinois sont en train de suivre. Le ministre Wanquan a carrément dit à la CMSI qu’un ordre mondial équitable était nécessaire.

 

La menace pour les États-Unis est qu’une coalition sino-russo-iranienne puisse, selon les propres mots de Brzezinski, « être un aimant puissant pour les autres États mécontents du statu quo ».

 

 

Contrer le bouclier antimissile des États-Unis et de l’OTAN en Eurasie

 

Washington érige un nouveau Rideau de fer autour de la Chine, de l’Iran, de la Russie et de leurs alliés au moyen de l’infrastructure de missiles des États-Unis et de l’OTAN.

 

L’objectif du Pentagone est de neutraliser toutes les ripostes défensives de la Russie et des autres puissances eurasiennes à une attaque de missiles balistiques US, qui pourrait inclure une première frappe nucléaire. Washington ne veut pas permettre à la Russie ou à d’autres d’être capables d’une seconde frappe ou, en d’autres termes, ne veut pas permettre à la Russie ou à d’autres d’être en mesure de riposter à une attaque par le Pentagone.

 

En 2011, il a été rapporté que le vice-premier ministre Dmitri Rogozine, qui était alors envoyé de Moscou auprès de l’OTAN, se rendrait à Téhéran pour parler du projet de bouclier antimissile de l’OTAN. Divers articles ont été publiés, y compris par le Tehran Times, affirmant que les gouvernements de Russie, d’Iran et de Chine projetaient de créer un bouclier antimissile commun pour contrer les États-Unis et l’OTAN. Rogozine, toutefois, a réfuté ces articles. Il a dit que cette défense antimissile était discutée entre le Kremlin et ses alliés militaires dans le cadre de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).

 

L’idée de coopération dans la défense entre la Chine, l’Iran et la Russie, contre le bouclier antimissile de l’OTAN est restée d’actualité depuis 2011. Dès lors, l’Iran s’est rapproché pour devenir un observateur dans l’OTSC, comme l’Afghanistan et la Serbie.

 

Beijing, Moscou et Téhéran se sont rapprochés aussi en raison de problèmes comme la Syrie, l’Euro-Maïdan et le pivot vers l’Asie du Pentagone. L’appel de Hossein Dehghan à une approche collective par la Chine, l’Inde, l’Iran et la Russie contre le bouclier antimissile et l’expansion de l’OTAN, couplé aux annonces faites à la CMSI sur des pourparlers militaires tripartites entre la Chine, l’Iran et la Russie, vont aussi dans ce sens.

 

Les systèmes de défense aérienne russes S-300 et S-400 sont en cours de déploiement dans toute l’Eurasie, depuis l’Arménie et la Biélorussie jusqu’au Kamtchatka, dans le cadre d’une contre-manœuvre au nouveau Rideau de fer.  Ces systèmes de défense aérienne rendent beaucoup plus difficiles les objectifs de Washington de neutraliser toute possibilité de réaction ou de seconde frappe.

 

Même les responsables de l’OTAN et le Pentagone, qui se sont référés aux S-300 comme le système SA-20, l’admettent. « Nous l’avons étudié nous sommes formés pour le contrer depuis des années. Nous n’en avons pas peur, mais nous respectons le S-300 pour ce qu’il est : un système de missiles très mobile, précis et mortel », a écrit le colonel de l’US Air Force Clint Hinote pour le Conseil des relations étrangères basé à Washington.

 

Bien qu’il y ait eu des spéculations sur le fait que la vente des systèmes S-300 à l’Iran serait le point de départ d’un pactole provenant de Téhéran dû aux ventes internationales d’armes, résultat des négociations de Lausanne, et que Moscou cherche à avoir un avantage concurrentiel dans la réouverture du marché iranien, en réalité la situation et les motivations sont très différentes.

 

Même si Téhéran achète différentes quantités de matériel militaire à la Russie et à d’autres sources étrangères, il a une politique d’autosuffisance militaire et fabrique principalement ses propres armes. Toute une série de matériel militaire – allant des chars d’assaut, missiles, avions de combat, détecteurs de radar, fusils et drones, hélicoptères, torpilles, obus de mortier, navires de guerre et sous-marins – est fabriquée à l’intérieur de l’Iran. L’armée iranienne soutient même que leur système de défense aérienne Bavar-373 est plus ou moins l’équivalent du S-300.

 

La livraison par Moscou du paquet de S-300 à Téhéran est plus qu’une simple affaire commerciale. Elle est destinée à sceller la coopération militaire russo-iranienne et à renforcer la coopération eurasienne contre l’encerclement du bouclier antimissile de Washington. C’est un pas de plus dans la création d’un réseau de défense aérienne eurasienne contre la menace que font peser les missiles des États-Unis et de l’OTAN sur des pays qui osent ne pas s’agenouiller devant Washington.

 

 

Par Mahdi Darius Nazemroaya (*) (rt.com) – traduit de l’anglais par Diane Gilliard - arretsurinfo.ch – le 3 mai 2015

  23 avril 2015

 

 

(*) Mahdi Darius Nazemroaya est sociologue, un auteur primé et un analyste géopolitique.

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L’ouverture du marché iranien rapportera des milliards de dollars à Moscou

L’ouverture du marché iranien rapportera des milliards de dollars à Moscou | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

© AP Photo/Ronald Zak

 

L’ouverture du marché iranien rapportera

des milliards de dollars à Moscou

 

Selon la chaîne allemande Deutsche Welle, l’ouverture du marché iranien, suite à la levée des sanctions, entraînera une forte concurrence entre les investisseurs étrangers, mais la Russie n’aura pas d’égal dans le nucléaire civil et l’industrie militaire.

 

La Chine sera le concurrent numéro un de la Russie sur le marché iranien, mais Moscou se retrouvera dans une position prioritaire, affirme la chaîne de télévision allemande Deutsche Welle.

 

« Les discussions sur l’accord sur le programme nucléaire iranien, qui prévoit une réduction notable par Téhéran du nombre des installations d’enrichissement d’uranium en échange de la levée des sanctions américaines et européennes, ne sont pas encore achevées (…). Mais des sociétés russes ont déjà commencé à sonder le terrain en vue de nouer des liens avec l’Iran en cas de levée des sanctions », a indiqué DW.

 

L’industrie automobile, aéronautique et les chantiers navals russes sont prêts à lancer des projets conjoints avec l’Iran. Les constructeurs automobiles AvtoVAZ, GAZ et KamAZ ont déjà entamé des négociations sur la mise en place d’usines d’assemblage en Iran. La compagnie pétrolière russe LUKOIL s’apprête aussi à relancer sa coopération avec Téhéran.

 

La Russie n’a pas d’égal dans certains secteurs, surtout dans le domaine de la coopération militaire et technique. « Il est peu probable que l’Iran commence immédiatement à acheter des armements occidentaux, la méfiance réciproque est toujours présente. La Russie a donc une chance d’obtenir des contrats de plusieurs milliards de dollars », estime Iouri Barmine, analyste du Delma Institute pour la Russie et le Proche-Orient.

 

Selon lui, le groupe nucléaire public russe Rosatom « restera l’acteur étranger numéro un sur le marché iranien » notamment grâce à la construction de la deuxième tranche de la centrale nucléaire de Bouchehr.

 

Selon Alexeï Portanski, professeur au Haut collège d’économie de Moscou, les secteurs les plus prometteurs de la coopération russo-iranienne sont la métallurgie, l’industrie aéronautique, le secteur des constructions mécaniques, l’agriculture et le secteur énergétique. Les aciéries russes pourraient augmenter leurs exportations vers l’Iran de 60 % à 70 %. Les Chemins de fer russes peuvent aussi signer des contrats avec l’Iran.

 

Selon Nina Mamedova, chef du bureau iranien à l’Institut des études orientales de Moscou, la Russie rivalisera avec la Chine sur le marché des investissements iranien.

 

D’après les experts, Téhéran compte en outre renforcer ses liens économiques avec l’Occident dans les hautes technologies et les investissements.

 

 

 

Par fr.sputniknews.com – le 13 avril 2015

 

Plus d’infos ici :

Iran : la vie après les sanctions

Missiles S-300 : Poutine lève l’embargo sur les livraisons à l’Iran

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Spiegel : la Grèce compte solliciter une aide économique russe

Spiegel : la Grèce compte solliciter une aide économique russe | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Spiegel : la Grèce compte solliciter

une aide économique russe

 

Les hommes politiques grecs ont l’intention de demander une aide économique à la Russie, rapporte lundi le magazine allemand Spiegel.

 

« La Grèce mène une lutte désespérée pour empêcher la faillite du pays. Les discussions avec ses créanciers actuels étant au point mort, Athènes cherche à s’assurer d’un soutien de Moscou, ce qui suscite la méfiance de Bruxelles et de Berlin », écrit le quotidien.

 

Selon le Spiegel, le gouvernement grec mené par Alexis Tsipras envisage d’inviter Moscou à baisser le prix du gaz naturel livré à Athènes ainsi qu’à lever l’embargo imposé par la Russie sur certains produits alimentaires grecs, notamment les fruits.

 

Le ministre grec de l’Énergie Panagiotis Lafazanis et le député Athanassios Petrakos devraient faire ces propositions lors de leur visite à Moscou programmée pour les 30 et 31 mars.

 

Selon M.Petrakos cité par le Spiegel, Athènes souhaite « approfondir ses relations avec la Russie dans le domaine de l’énergie ».

 

Dans le même temps, le journal indique que l’Union européenne est préoccupée par le fait que de nombreux membres du nouveau gouvernement grec se sentent « plus proches de Moscou que de Bruxelles », qui redoute un renforcement de l’influence russe dans l’Europe du Sud.

  

Précédemment, Bruxelles a refusé d’accorder à la Grèce un nouveau prêt de 1,2 milliard d’euros. Dans une interview accordée à la veille de sa visite à Moscou, le ministre Lafazanis a dénoncé l’« impérialisme insolent » de l’UE, l’accusant de chercher à « étrangler » la Grèce.

 

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a quant à lui l’intention de se rendre à Moscou le 8 avril prochain. Lors de sa visite, il s’entretiendra avec le président russe Vladimir Poutine.

  

 

Par fr.sputniknews.com – le 30 mars 2015.

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Ukraine/Donbass : les FAN placées en alerte sur Donetsk

Ukraine/Donbass : les FAN placées en alerte sur Donetsk | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos : désolation dans le Donbass – joie exprimée par l’immense foule en Crimée lors des célébrations de son rattachement à la Russie

 

 

Ukraine/Donbass : les FAN placées

en alerte sur Donetsk

 

Kiev persiste à refuser d’honorer ses engagements : le statut spécial sur les régions de l’Est du pays promulgué hier par Porochenko est une violation grossière des accords de Minsk, comme Moscou et les représentants de la Nouvelle Russie l’ont dénoncé à juste titre. Un an après le retour de la Crimée auprès de la Russie, par la volonté du peuple russe, le régime de Kiev poursuit sa descente aux enfers. Après avoir lancé une guerre meurtrière contre le peuple du Donbass, la dictature « proeuropéenne » s’apprête désormais à réprimer très durement toute contestation de sa politique ubuesque. Les « bataillons » de la garde nationale qui ont échoué face aux milices indépendantistes auront peut-être plus de succès face aux manifestants ukrainiens mécontents des privations, de l’appauvrissement, de la corruption, de la casse sociale et de la guerre que leur ont apportés les amis de BHL, d’Obama, de Soros et de Fabius.

 

 


  

Varsovie a accepté de modifier environ 300 chars T-72B ukrainiens aux normes de l’OTAN sur le modèle du PT-91 Twardy, version polonaise revalorisée du T-72M1. La Géorgie avait amélioré ses chars T-72M en utilisant, entre autres, le système de contrôle de tir du PT-91 polonais : le T-72SIM-1, qui n’avait pas surclassé les T-72BV russes en août 2008 sur le champ de bataille d’Ossétie.

 

De toute manière, il y a peu de chances que l’état-major ukrainien modifie sa façon déplorable de se comporter sur le terrain : les équipages de chars sont mal ou peu formés, les chefs de bataillons et de compagnies sont souvent inaptes au commandement, la doctrine d’emploi de blindés lourds par le commandement kiévien est la plupart du temps ubuesque. 300 chars modernisés sur le front du Donbass ne changeront rien au résultat final, ils permettront seulement de rallonger la guerre.

 

 

Les FAN en alerte

 

Depuis hier matin, l’artillerie ukrainienne semble avoir repris le cours de ses pilonnages sur les zones résidentielles de Donetsk et de sa banlieue, avec ses batteries d’obusiers de 122 et de 152 mm qui n’ont jamais été retirées. Cependant, les quartiers touchés par les salves avaient été évacués de leurs habitants, il n’y a donc pas eu de victimes.

 

En milieu de journée, on notait un pilonnage intense de la zone aéroportuaire et des quartiers adjacents par l’artillerie kiévienne. Depuis quelques jours, les accrochages sur l’ouest de Peski et vers Spartak se sont succédé, les forces ukrainiennes utilisant des mortiers de 82 et de 120, de même que leurs bitubes de 23 mm pour harceler les FAN. Sur l’ouest de Peski, une compagnie de Praviy Sektor (3— DUK) a essuyé des pertes ces dernières 24 heures : 5 paramilitaires sont à l’hôpital de Dniepropetrovsk suite aux accrochages.

 

Les forces de Nouvelle Russie ont été placées en alerte sur ce secteur depuis 48 heures. La zone sous tension s’étend du nord de Gorlovka jusqu’au sud-ouest de Donetsk, vers Marinka. Hier, sur le secteur de Spartak seulement, il y a eu une dizaine de tirs de mortiers, de lance-grenades automatiques, de canons antiaériens (ZU-23/2) et un missile antichar guidé a même été tiré par les Ukrainiens. Et la banlieue de Donetsk a été pilonnée 14 fois.

 

Plus au sud, vers le nord-est de Mariupol, dans le village de Telmanovskiy, quelques kilomètres à l’ouest de Granitnoe, des renforts motorisés ukrainiens sont arrivés hier et il semblerait qu’ils aient commencé à ratisser le secteur pour trouver des hommes en âge de se battre. On ne sait pas s’il s’agit d’une opération comparable aux rafles qui ont eu lieu dans certains quartiers de Mariupol dernièrement. L’unité employée pour cette opération pourrait être issue du « bataillon » d’Ivano-Frankivsk, qui opère sous l’autorité de l’unité néonazie « Azov » depuis plusieurs semaines. Sur la ligne de front, le secteur de Shirokino semble s’être stabilisé, même si la tension persiste et que l’on signale de temps en temps des accrochages.

 

 

Dans le paradis « proeuropéen »…

 

Le drame de Konstantinovka, qui a coûté la vie à une petite fille de 7 ans et demi et à sa tante et causé plusieurs blessés suite à la sortie de route d’un MT-LB conduit par un équipage ukrainien ivre, pourrait bien se reproduire dans les agglomérations occupées par les troupes kiéviennes. Le journaliste néerlandais Pieter Vaterdrinker du De Telegraaf s’est rendu dernièrement à Slaviansk, occupé par la soldatesque kiévienne et il y décrit le comportement d’une armée d’occupation à faire pâlir de honte les soudards du Grand Frédéric : des soldats ukrainiens en armes, ivres, errent la nuit comme le jour à travers l’agglomération, harcelant les gens, les menaçant, sans que quiconque puisse intervenir.

 

Kiev utilise l’arme de la faim contre le petit peuple du Donbass. Le régime « proeuropéen » n’a jamais considéré que les quelque 7 millions d’âmes que compte le Donbass puissent faire partie de l’Ukraine. La population de Donetsk, et des autres villes, est affamée par le blocus et ne survit que grâce à l’aide humanitaire que lui donne la Fédération de Russie. Kiev ne s’accroche au Donbass que pour des raisons liées à la prédation ultralibérale des oligarques et des lobbies mondialistes occidentaux (l’extraction du gaz de schiste notamment) et pour se conformer aux exigences géostratégiques de l’Alliance atlantique (la mise en place de bases militaires et de missiles tactiques sous le nez de la Russie).

 

La junte signe ses crimes : le conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur et député à la Rada (proche des milieux néobandéristes et néonazis) Anton Guerachchenko a qualifié de « positive » la vague de suicides d’anciens membres du parti des régions du président déchu Viktor Yanukovitch. Un an après le coup d’État antidémocratique, ses anciens proches restés en Ukraine semblent succomber à une curieuse « épidémie ». Depuis le mois de janvier, ils sont plusieurs à s’être suicidés. Les analystes font remarquer que ces décès ressemblent bien à des meurtres masqués sous des suicides (source).

 

Ce que nous expliquions précédemment quant à l’instrumentalisation des « bataillons » de la garde nationale se confirme : la junte utilise les formations de paramilitaires pour réprimer toute forme de protestation sociale. Hier, un groupe armé, non identifié, en tenue de camouflage a empêché le déroulement une manifestation contre l’augmentation du coût des transports publics dans la ville d’Odessa. Aujourd’hui, on se contente de bloquer les mécontents dans la rue, demain on leur tirera dessus sans sommations.

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 19 mars 2015.

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La remarquable renaissance de la Russie

La remarquable renaissance de la Russie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : journal-neo.org

 

La remarquable renaissance de la Russie

Par Frederick William Engdahl (*)

 

La première de mes nombreuses visites en Russie date d’il y a plus de vingt ans, en mai 1994. J’avais été invité par un groupe de réflexion sur l’économie à Moscou pour livrer quelques remarques importantes sur le FMI. Mon impression à l’époque était celle d’un peuple au passé formidable qui se faisait humilier jusqu’à en perdre son énergie vitale. Des gangsters mafieux filaient le long des larges boulevards de Moscou dans des limousines Mercedes 600 rutilantes aux vitres teintées et sans plaques d’immatriculation. L’anarchie régnait, depuis le Kremlin d’Elstine soutenu par les États-Unis jusque dans les rues. Des « gars de Harvard » comme Jeffrey Sachs ou Anders Aaslund de la Suède ou George Soros grouillaient dans la ville à la recherche de nouvelles opportunités de saccager et piller la Russie sous la bannière de la « thérapie de choc » et des « réformes orientées vers le marché », une manière comme une autre de dire « donnez-vous vos joyaux de la couronne ».

 

Le bilan humain de ce traumatisme suite à l’effondrement total de la vie en Russie après novembre 1989 a été stupéfiant. Je pouvais le voir dans les yeux des Russes de tous les jours, dans les rues de Moscou, chez les chauffeurs de taxi, les mères qui faisaient leurs courses, les Russes ordinaires.

 

Aujourd’hui, près de vingt ans plus tard, la Russie est à nouveau confrontée à un ennemi à l’Ouest, l’OTAN, qui cherche non seulement à l’humilier, mais à la détruire en tant qu’État viable parce que seule la Russie a la capacité d’entraver les projets des élites occidentales qui sont derrière les guerres en Ukraine, en Syrie, en Libye, en Irak et plus loin en Afghanistan, en Afrique et en Amérique du Sud.

 

Au lieu de la déprime, j’ai senti, lors de mes récentes visites en Russie au cours de l’année écoulée ainsi que dans de nombreuses discussions avec une variété de connaissances russes, un nouveau sentiment de fierté, de détermination, une sorte de renaissance de quelque chose qui avait été longtemps enfouie.

 

 

Sanctions Boomerang

 

Prenez la guerre des sanctions que l’administration Obama a imposée à l’Allemagne, la France et d’autres États réticents de l’UE. L’unité de guerre financière du Trésor américain a ciblé le rouble. Les agences de notation de Wall Street, moralement corrompues et sous l’influence de Washington, ont dégradé la dette de l’État russe à « de la camelote ».

 

Les Saoudiens, de mèche avec Washington, ont provoqué une chute libre des prix du pétrole. Le chaos en Ukraine et le sabotage par l’UE du gazoduc russe South Stream vers l’UE, étaient censés faire plier une Russie terrifiée. Ca n’a pas été le cas.

 

Comme nous l’avons déjà détaillé, Poutine et un nombre croissant d’industriels russes influents, certains même qui, il y a quelques années, se seraient enfuis vers leurs résidences chics à Londres, ont décidé de se battre pour l’avenir de la Russie en tant qu’État souverain. Oops ! Une réaction imprévue dans ce monde de mondialisation et de dissolution de l’État-nation. La fierté nationale était censée être une relique, comme l’or. Mais pas dans la Russie d’aujourd’hui.

 

Lors du premier anniversaire du flagrant coup d’État des États-Unis à Kiev qui a installé un régime d’autoproclamé néonazi, de criminels, et un prétendu scientologue devenu Premier ministre, Andriy Yansenyuk, tous triés sur le volet par le Département d’État américain, il y a eu une manifestation dans le centre-ville de Moscou, le 22 février. On estime que 35 000 à 50 000 personnes y ont participé — étudiants, enseignants, retraités, et même des motards pro-Kremlin. Ils ne protestaient pas contre Poutine pour avoir provoqué les sanctions économiques par son intransigeance contre les exigences de Washington et de l’UE. Ils protestaient contre l’intervention flagrante des États-Unis et de l’UE en Ukraine.

 

Ils ont appelé la manifestation « anti-Maidan ». Elle avait été organisée par l’une des nombreuses réactions spontanées de citoyens devant les atrocités observées à leurs frontières. Sur internet, des blogs politiques satiriques se moquent du ridicule Jan Paski, qui jusqu’à la semaine dernière encore était le porte-parole bafouillant du Département d’État américain.

 

Même la tentative évidente de « faux drapeau » dans le Financial Times de Londres et les médias occidentaux sous contrôle pour accuser Poutine d’avoir « créé le climat de paranoïa qui a provoqué » l’assassinat de Boris Nemtsov n’est pas pris au sérieux. Les « ficelles » occidentales ne fonctionnent plus dans la Russie d’aujourd’hui.

 

Et regardez les sanctions américaines et européennes. Plutôt que d’affaiblir la popularité de Poutine, les sanctions ont poussé les Russes ordinaires qui étaient jusqu’à là politiquement apathiques à se rallier autour du président, qui jouit encore d’une cote de popularité de plus de 80 %. Un récent sondage réalisé par le Centre Levada indépendant a trouvé que 81 % des Russes avaient une opinion négative sur les États-Unis, le chiffre le plus élevé depuis le début des années 1990 et la « thérapie de choc » de l’ère Eltsine. Et 71 % avaient une opinion négative sur l’Union européenne.

 

Cependant, la renaissance que je perçois est évidente au-delà des manifestations et des sondages. La guerre américaine instiguée en Ukraine depuis mars 2014 a provoqué une catastrophe humanitaire dont les médias allemands et autres en Occident, orientés par les États-Unis, ne parlent pas. Plus d’un million de citoyens ukrainiens, par peur de perdre leurs maisons ou d’être les victimes du carnage insensé instigué par les États-Unis et qui déferle sur l’Ukraine, ont demandé l’asile en Russie. Selon tous les rapports, ils ont été accueillis comme des frères. Une réaction humaine qui a des résonances profondes chez les Russes ordinaires. Grâce aux merveilles des vidéos sur YouTube et des smartphones, les Russes sont pleinement conscients de la vérité de la guerre américaine en Ukraine orientale. Pour la première fois depuis des années, les Russes deviennent politiquement conscients, car ils réalisent que certains milieux à l’Ouest veulent tout simplement les détruire parce qu’ils refusent de devenir les vassaux d’un Washington devenu fou furieux.

 

Plutôt que de plier devant la guerre du Rouble lancée par le Trésor américain et la menace d’exclusion des banques russes du système d’échanges interbancaires international SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), une mesure assimilable à un acte de guerre, le gouvernement russe a annoncé le 16 février qu’il avait monté son propre réseau de compensation bancaire dans lequel quelque 91 établissements nationaux de crédit ont été incorporés. Le système permet aux banques russes de communiquer de façon transparente à travers la Banque centrale de Russie.

 

Sont concernées les banques à l’intérieur de la Russie qui, sans cela, étaient vulnérables, même au niveau national, par une exclusion de SWIFT. La Russie avait rejoint le système privé SWIFT, qui est basé à Bruxelles, après la chute du mur de Berlin en 1989. Aujourd’hui, ses banques sont les deuxièmes plus grandes utilisatrices de SWIFT. Le nouveau système est à l’intérieur de la Russie. Nécessaire, mais pas suffisant, pour se protéger contre une exclusion de SWIFT. La prochaine étape en discussion est un système d’échanges conjoint sino-russe, indépendant de SWIFT et de Washington. C’est également en cours.

 

Le lendemain de l’annonce de la mise en service d’une alternative russe à SWIFT, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Cheng Guoping a dit que la Chine allait construire son partenariat stratégique avec la Russie dans les domaines de la finance, de l’espace et de l’aéronautique et « élever la coopération commerciale à un nouveau sans précédent. » Il a ajouté que la Chine envisage de coopérer davantage avec la Russie dans le domaine financier, et le Premier vice-premier ministre de Russie, Igor Chouvalov, a déclaré en janvier que les paiements en monnaies nationales, la dé-dollarisation, faisaient l’objet de négociations avec la Chine. La Chine sait que si la Russie s’effondre, elle sera la prochaine sur la liste, car les empires vacillants recourent à des mesures désespérées pour survivre.

 

Les Russes se rendent compte aussi que leurs dirigeants manœuvrent de manière sans précédent pour construire une alternative à ce qu’ils considèrent comme un monde américain moralement décadent et en faillite. Pour la plupart des Russes, la décennie désastreuse de la pauvreté, du chaos et de privation de l’ère Eltsine dans les années 1990 suffit pour leur rappeler ce qui les attend si d’aventure les dirigeants russes devaient se prostituer à nouveau aux banques et aux sociétés américaines, le tristement célèbre « redémarrage » des relations américano-russes tenté par Hillary Clinton lorsque Medvedev était président. Les Russes voient ce que les États-Unis ont fait en Ukraine voisine où même le ministre des Finances, Natalia Jaresko, est un Américain, un ancien employé du Département d’État.

 

La Russie et ses dirigeants ne tremblent guère derrière les murs du Kremlin. Ils sont en train de forger l’ossature d’un nouvel ordre économique international qui a le potentiel de sauver le monde de la faillite actuelle du système Dollar. Moscou et Pékin ont récemment annoncé, comme je l’ai discuté dans un précédent article, leur projet de créer une alternative commune au monopole américain de notation de Moody, S & P et Fitch. L’ordre du jour des voyages du président Poutine depuis un an est ahurissant. Loin d’être le paria international que Washington et Victoria Nuland espéraient, la Russie est en train de devenir le pays qui a le courage de dire « non » à Washington.

 

Le Président de la Russie s’est rendu à Chypre ou la possibilité d’installer une base navale russe a été discutée, en Égypte où le général al-Sisi a chaleureusement accueilli le leader russe et discuté d’une importante coopération conjointe économique et autre. L’année dernière, la Russie et les États BRICS ont convenu de former une banque d’infrastructure de $100 millions qui rend caduque la Banque Mondiale sous contrôle américain. La liste s’allonge chaque jour ou presque.

 

 

Le côté humain particulier

 

Cependant, pour moi, la caractéristique la plus encourageante de cette renaissance russe se situe dans la génération des 30/40 ans — jeune, très intelligente et ayant une expérience à la fois de la dépravation de la bureaucratie communiste soviétique, mais aussi du monde creux du soi-disant « capitalisme de marché » conduit par les États-Unis. Je vais partager quelques exemples relevés chez de nombreux Russes que j’ai connus ces dernières années.

 

Ce qui est unique à propos de cette génération, c’est qu’ils forment une génération hybride. L’éducation qu’ils ont reçue dans les écoles et les universités était encore largement dominée par la science russe classique. Cette science russe classique, comme j’ai pu le vérifier lors des nombreuses discussions avec des amis russes scientifiques au fil des ans, était d’une qualité presque inconnue dans l’Occident pragmatique. Un professeur américain de physique du MIT qui a enseigné dans les universités de Moscou au début des années 1990 m’a dit : « En Russie, quand un étudiant en sciences entre en première année d’université, il a déjà derrière lui quatre années de biologie, 4 de chimie, de physique, de calcul intégral et différentiel, de géométrie... Ils commencent leurs études universitaires à un niveau comparable à un post-doctorant américain ».

 

Ils ont grandi dans une Russie où il était courant pour les jeunes filles d’apprendre le ballet classique ou la danse, pour tous les enfants d’apprendre à jouer du piano ou d’apprendre un instrument de musique, de faire du sport, de peindre, comme dans l’éducation grecque classique du temps de Socrate ou de l’Allemagne des années 1800. Ces bases, qui étaient présentes aussi dans les écoles américaines jusqu’aux années 1950, ont été abandonnées dans les années 1980. L’Industrie américaine voulait des travailleurs dociles et « abêtis » qui ne posaient pas de questions.

 

La biologie russe, les mathématiques russes, la physique russe, l’astrophysique russe, la géophysique russe — toutes ces disciplines russes abordaient leur sujet avec une qualité qui avait depuis longtemps disparu de la science américaine. Je sais, car j’ai grandi à la fin des années 1950 lors du « choc Spoutnik », où on disait aux élèves qu’il fallait redoubler d’efforts pour « rattraper les Russes ».

 

Il y avait là une part de vérité, mais la différence n’était pas dans le manque d’étudiants américains qui travaillent dur. À cette époque, nous travaillions et étudions plutôt dur. C’était la qualité de l’enseignement scientifique russe qui était réellement supérieure.

 

L’enseignement des sciences en particulier, en Russie ou dans l’Union soviétique, avait été fortement influencé par le système éducatif allemand des années 1800, les soi-disant réformes de Humboldt Alexander von Humboldt et d’autres.

 

Les liens entre l’éducation russe classique du 19e siècle et la culture et la science allemande étaient étroits, et remontaient à l’époque du tsar Alexandre II qui a libéré les serfs en 1861, suivant l’exemple de son ami, Abraham Lincoln. Ces liens ont été plus tard renforcés avec la culture classique allemande sous le tsar Alexandre II, avant la guerre russo-japonaise de 1905 lorsque le brillant Sergei Witte était ministre des Transports, puis ministre des Finances, et enfin Premier ministre avant que les intrigues occidentales le forcent à démissionner. Witte avait traduit en russe les travaux de l’économiste national allemand Friederich Liste, l’adversaire brillant de l’anglais Adam Smith. Avant que les intrigues étrangères et nationales ne manipulent le tsar dans la désastreuse Entente anglo-russe de 1907 contre l’Allemagne, un pacte qui a rendu possible la guerre de l’Angleterre de 1914, l’État russe reconnaissait le système classique allemand comme supérieur à l’empirisme et réductionnisme britannique.

 

J’ai souvent demandé à des Russes de la génération des années 1980 pourquoi ils sont venus en Russie pour travailler après avoir vécu aux États-Unis. La réponse était toujours plus ou moins, « L’éducation aux États-Unis était si ennuyeuse, aucun défi... les étudiants américains sont tellement superficiels, et n’ont aucune idée de quoi que ce soit en dehors des États-Unis... malgré tous ses problèmes, j’ai décidé de revenir à la maison et d’aider à construire une nouvelle Russie ... » 

 

Quelques exemples personnels illustrent ce que j’ai trouvé : Irina est allée avec ses parents dans l’Oregon au début des années 1990. Son père était un militaire de haut rang en URSS. Après l’effondrement de sa retraite, il voulait s’éloigner de la Russie et des souvenirs de guerre, de vivre ses dernières années paisiblement dans l’Oregon. Sa fille a grandi là, elle est allée au collège et a finalement réalisé qu’elle pouvait être bien plus épanouie en Russie où, aujourd’hui, en tant que journaliste célèbre couvrant les guerres initiées par les États-Unis en Syrie et ailleurs, y compris en Ukraine, elle apporte une contribution courageuse à la paix mondiale.

 

Konstantin est allé aux États-Unis pour travailler comme un jeune journaliste à la radio, a fait une maîtrise de cinéma à New York et a décidé de retourner en Russie où il réalise des documentaires télévisés précieux sur les dangers des OGM et d’autres thèmes importants. Anton est resté en Russie, est entré dans l’édition scientifique et commerciale et a profité de ses connaissances en informatique pour fonder sa propre maison d’édition. Dmitry qui enseigne la physique dans une université allemande respectée est retourné à son domicile de Saint-Pétersbourg pour devenir professeur et sa femme, qui est aussi physicienne, traduit et gère un site Internet en langue russe ainsi que la traduction en russe de plusieurs de mes propres ouvrages.

 

Ce que toutes ces connaissances russes, âgées aujourd’hui entre trente et quarante ans, ont en commun c’est qu’ils sont nés lorsque les restes de l’ancienne Russie soviétique étaient encore très visibles, pour le meilleur et pour le pire, mais sont devenus adultes après 1991. Cette génération a un sens du développement, du progrès, du changement dans leur vie qui à présent s’avère inestimable pour façonner l’avenir de la Russie. Ils sont aussi, de par leurs familles et même leur enfance, enracinés dans la vieille Russie, comme Vladimir Poutine, et perçoivent la réalité à la fois de l’ancienne et de la nouvelle.

 

Désormais, à cause de la sauvagerie ouverte de la politique de Washington contre la Russie, cette génération est à la recherche à ce qui était précieux. Ils se rendent compte que la torpeur bureaucratique abrutissante de l’ère stalinienne fut mortelle pour l’URSS. Et ils se rendent compte qu’ils ont une chance unique de façonner une nouvelle et dynamique Russie du 21e siècle qui ne repose pas sur le modèle en faillite et à présent moribond du siècle américain de Henry Luce et FD Roosevelt.

 

Ceci constitue à mes yeux le cœur d’une renaissance émergente des esprits chez les Russes qui me donne plus que de l’espoir pour l’avenir. Et, un dernier commentaire, la politique habituelle des soi-disant Dieux de l’Argent, les banquiers de Londres et de New York, depuis au moins l’assassinat en 1881 du tsar Alexandre II, est d’empêcher une alliance pacifique entre l’Allemagne et la Russie. Un des objectifs principaux de la guerre de Victoria Nuland en Ukraine était la rupture de la coopération économique croissante russo-allemande. Une question vitale pour l’avenir de l’Allemagne et de l’Europe sera de savoir si les politiciens allemands continueront à s’agenouiller devant le trône d’Obama, ou son successeur, ou s’ils définiront leurs véritables intérêts dans une coopération plus étroite avec la renaissance économique eurasienne émergente qui est en train d’être façonnée par le Président russe Poutine et le Président chinois Xi.

 

Ironiquement, c’est la « guerre non déclarée » de Washington, qui est maintenant de facto aussi celle de l’OTAN, contre la Russie qui a suscité cette renaissance remarquable de l’esprit russe. Pour la première fois depuis de nombreuses années, les Russes commencent à se sentir bien dans leur peau et à sentir qu’ils sont les bons dans un monde peuplé de gens très mauvais. C’est peut-être cela qui sauvera notre monde d’une dictature globale des banquiers et de leurs armées.

 

 

 

Par F. William Engdahl (*) - journal-neo.org - traduction par VD pour le Grand Soir – le 12 mars 2015.



(*) Frederick William Engdahl (né en 1944) est un économiste, écrivain et journaliste américain qui s’exprime sur des sujets de géopolitique, d’économie et d’énergie depuis plus de trois décennies. Il collabore régulièrement à un certain nombre de publications dont Nikon Keizai Shimbun, Foresight Magazine, Grant’s Investor.com, European Banker et Business Banker International et la revue italienne des études de géopolitique Eurasia. Il a participé à de nombreuses conférences internationales concernant la géopolitique, l’économie et l’énergie, et exerce une activité de conseil économique.

(Source : Wikipédia

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Après François Hollande, Matteo Renzi s’est rendu à Moscou

Après François Hollande, Matteo Renzi s’est rendu à Moscou | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Crédit : Reuters

 

 

Après François Hollande, Matteo Renzi

s’est rendu à Moscou

 

Le Premier ministre italien Matteo Renzi est devenu le 4 mars le deuxième dirigeant d’un pays membre de l’OTAN, après François Hollande, à se rendre à Moscou depuis l’éclatement de la crise ukrainienne. Trois thèmes ont dominé ses entretiens avec Vladimir Poutine : l’Ukraine, la crise en Libye et les relations économiques bilatérales.

 

Avant leur rencontre, Renzi s’était réuni à l’ambassade italienne avec 130 hommes d’affaires italiens, qui lui ont dressé le bilan des dégâts économiques dus aux sanctions. Rien qu’en 2014, les exportations italiennes envers la Russie ont chuté de 15 %. Lors de leur conférence de presse, Poutine et Renzi n’ont abordé que l’amélioration des relations économiques, sans autre détail. Mais Rome s’est prononcé contre de nouvelles sanctions.

 

À propos de l’Ukraine, Renzi a réitéré sa proposition consistant à appliquer le modèle du Tyrol du Sud à l’Ukraine orientale. Le Tyrol du Sud (Alto Adige) est une région italienne jouissant d’un « statut spécial », dont d’importants privilèges fiscaux et un régime bilingue.

 

Le dossier libyen est particulièrement urgent pour l’Italie. Conséquence de la guerre menée par Sarkozy, Cameron et Obama en 2011, la Libye est aujourd’hui déchirée par une guerre civile, qui risque de permettre à Daech de renforcer sa présence sur place.

 

Or, si le pays devait sombrer dans le chaos total, l’Italie pourrait perdre un grand fournisseur de pétrole et voir affluer chez elle des centaines de milliers de réfugiés. Sans parler de la menace terroriste. L’Italie s’est rapprochée dans la période récente, comme la France, de l’Égypte, qui soutient, sur les plans politique et militaire, le gouvernement internationalement reconnu à Tobrouk, contre les factions des Frères musulmans à Tripoli.

 

En cas d’échec des négociations en cours sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale entre Tobrouk et Tripoli, dirigées par l’envoyé spécial de l’ONU Bernardino Leon, le gouvernement de Renzi est prêt à soutenir un Plan B au Conseil de sécurité. Dans le cadre de ce Plan B, une solution militaire dirigée par l’Égypte serait soutenue politiquement et matériellement, tandis qu’une « coalition des volontaires » mettrait en place un blocus naval. Renzi a invité la Russie à participer à un tel blocus.

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 10 mars 2015

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2003 : Bush détruit l’Irak - 2015 : l’Iran s’en empare

2003 : Bush détruit l’Irak - 2015 : l’Iran s’en empare | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



2003 : Bush détruit l’Irak — 2015 : l’Iran s’en empare

 Par Patrice de Plunkett (*)

 

 

La géopolitique américaine serait-elle mal-voyante ?

 

Nous parlions hier de la pression de Washington contre Moscou depuis 1991. Aujourd’hui, tous nos médias parlent du siège de Tikrit et de la mainmise de Téhéran sur l’Irak. Ils constatent que l’attaque irakienne contre Daesh est encadrée (et menée en grande partie) par les forces iraniennes du « redoutable  Kacem Soleimani », le « général de l’ombre ». Chef de la force al-Qods chargée des opérations internationales des pasdaran, Soleimani s’occupe aussi de la Syrie, du Liban et du Yémen ! Du coup, constatent également nos médias, « Washington s’inquiète de l’emprise de Téhéran »...

 

Avant-hier, le général Dempsey (qui aimerait mieux ne parler que de la Russie) constatait avec irritation que l’Iran déploie dans la bataille de Tikrit « son implication la plus manifeste en Irak depuis 2004, avec de l’artillerie et d’autres moyens ». Les forces de Soleimani progressent sans appui aérien et n’en sollicitent pas, leur objectif étant visiblement de prouver que des musulmans – chiites – peuvent « libérer l’Irak de Daesh sans les Américains ». Les pasdaran iraniens étant catalogués terroristes par le Département d’État, on voit quelle gifle leur victoire sur Daesh représenterait pour Washington.

 

Aucun de nos médias n’a l’air de situer cette évolution dans le contexte des événements depuis 2003. C’est pourtant la clé de compréhension !


En 2003, Washington détruit Saddam Hussein pour diverses raisons, dont les intérêts pétroliers et l’appui inconditionnel à Ariel Sharon. Que l’Irak de Saddam soit géopolitiquement un problème pour Israël était une idée absurde, mais c’était l’idée de Sharon. Résultat en 2015 : l’Irak est sous l’emprise de l’Iran, pays dont Netanyahu proclame qu’il est le vrai grand problème géopolitique pour Israël. Cherchez l’erreur.

 

Syrie, région d’Alep – Le « groupe armé modéré » Harakat Hazm vient de capituler devant les djihadistes du Front al-Nosra, qui se sont emparés des deux cents missiles antichars TOW livrés à ce groupe par la CIA en octobre 2014* : prise dont les djihadistes se félicitent ostensiblement sur Twitter. Devant l’étendue du désastre, le reste de Harakat Hazm a décidé de se dissoudre « pour arrêter le bain de sang ». (Comme dit Thomas Legrand, omnispécialiste à France Inter : « tout le monde sait qu’il faut armer les opposants modérés »). Les missiles US étant livrés avec des instructeurs, ces derniers sont-ils tombés aux mains d’al-Nosra ? va-t-il y avoir aux USA une campagne « bring back our boys » ? ou l’affaire est-elle classified ?

 

 

 

Par Patrice de Plunkett (*)  - plunkett.hautetfort.com – le 5 mars 2015

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* C’était la première livraison d’armes d’Obama à « l’opposition modérée », sous le mot d’ordre Help the good guys. Déjà les services américains avaient eu du mal à repérer un groupe qui corresponde au label good guys.

 

 

(*) Patrice de Plunkett est un journaliste et essayiste français, qui codirigea le Figaro Magazine.

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