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Vidéo - Macédoine - Presse silencieuse, mais plan de déstabilisation en marche

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Vidéo - Macédoine - Presse silencieuse, mais plan de déstabilisation en marche

 

La crise grecque, même si elle reste un sujet important de l’actualité, ne doit pas nous faire oublier les basses œuvres qui continuent de se pratiquer à l’Est de l’UE, avec le soutien de l’UE...

 

 

 

 

Quand un mouvement d’opposition politique systématique appelle à nouveau à la chute d’un gouvernement élu quelque part, le fait que notre presse n’encense pas chaque jour ce « soulèvement » pourrait cette fois nous sembler rassurant. Cependant, la non-information patente de ces dernières semaines (car la chaleur sur les plages est plus importante que tout et ce qu’on sait déjà est répété cent fois) ne doit pas nous donner de faux espoirs.

 

 

Le « Ron Paul Liberty Report » très critique envers la politique étrangère américaine nous l’explique très bien : la Macédoine est bel et bien ciblée, les plans de chaos continuent ! Après le débat très instructif, vous pourrez voir ensuite brièvement si la TV russe montre une image de la situation aussi fausse qu’on le prétend... 

 

 

Par Vincent Parlier (son site) - agoravox.tv – le 6 juillet 2015.

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La Macédoine : entre le marteau et l’enclume

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Carte : nostromoweb.fr


 

 

La Macédoine : entre le marteau et l’enclume

Par Alexis Troude (*)

 

La Macédoine, ex-République yougoslave ayant obtenu son indépendance en 1991 de façon relativement pacifique, n’arrête pas depuis d’être hantée par ses mauvais démons.

 

Considérée dans les années 1990 par la « communauté internationale » comme un exemple réussi de sortie du communisme apaisée, la FYROM ou ex-République yougoslave de Macédoine n’arrête pas depuis le début des années 2000 à régler d’épineux problèmes. Sa situation géopolitique au sud du périmètre balkanique aiguise les appétits de ses voisins grecs, serbes ou bulgares qui fragilisent cet État d’à peine 25 000 km2. Les protestations étudiantes depuis cet hiver devant le siège du gouvernement à Skopje, outre qu’elles préfigurent un scénario à la géorgienne, montrent que la Macédoine reste une nation balkanique, déchirée par des affaires de corruption et d’autoritarisme. Enfin et surtout, le véritable acte de guerre proclamé par une bande terroriste albanophone contre la population multiethnique de Kumanovo montre l’acuité de la question albanaise en Macédoine.

 

 

I. L’irrédentisme albanais de plus en plus marqué

 

Le spectre d’un nouveau conflit dans les Balkans est réapparu au mois de mai dans le nord de la Macédoine. Les 9 et 10 mai 2015, un quartier entier de la ville de Kumanovo a été détruit, lors d’affrontements à l’arme lourde entre la police macédonienne et une trentaine de combattants de l’ex-UCK, faisant pas moins de 19 morts. Plus de la moitié de ces terroristes étaient Albanais, certains venus du Kosovo et d’Albanie, et trois étaient des chefs notoires de la guerre du Kosovo : on voit là que les radicaux albanophones veulent réactiver des réseaux qui ne se sont jamais vraiment endormis depuis 1999. Surtout, c’est un scénario à l’algérienne qui a été choisi par les terroristes albanophones, car attaquer, comme lors de la bataille d’Alger, la ville la plus multiethnique de Macédoine signifie creuser un fossé irrémédiable entre Macédoniens albanophones et slaves.

 

Le plus tragique dans cet acte de guerre est que, contrairement aux médias officiels nous présentant la Macédoine comme un succès de la mission Eufor (European forces) présente depuis 2003, nous assistons depuis 15 ans à une stratégie de la tension habilement menée par les différents groupes armés albanais en Macédoine. En 2001, plus de six mois de guerre entre l’armée macédonienne et des groupes armés albanophones comme l’ANA et l’UCKM avaient mis le pays à feu et à sang. Les accords d’Ohrid du 13 août 2001 avaient permis l’arrêt des combats, avant une pacification réussie par l’Eufor. Mais sporadiquement des attentats et des actes politiques forts de la part des leaders albanophones secouaient le pays. En 2003 un nouveau découpage municipal favorable aux Slaves macédoniens entraînait des émeutes de plusieurs jours dans la ville de Struga ; le 7 août 2006, Ali Ahmeti, leader de l’Union démocratique albanaise, donnait l’ordre à ses militants de bloquer les entrées de plusieurs villes situées à l’ouest du pays.

 

En 2014 les extrémistes albanais semblent être passés à un niveau supérieur dans leur opération de déstabilisation du pays. À la Pâques 2012, 5 jeunes Macédoniens ont été tués et retrouvés au bord du lac Smiljkovac, créant un émoi profond dans l’opinion publique macédonienne. Le cas dénommé désormais « Monstrum » est aujourd’hui un procès retentissant où 6 Macédoniens albanophones sont actuellement jugés. Enfin en avril dernier, une première attaque terroriste contre un commissariat, blessant 4 policiers, préfigurait la tragédie de Kumanovo.

 

Cette recrudescence des actes terroristes pose la question du statut des albanophones de Macédoine. Selon le dernier recensement datant de 2002, ils représentent au bas mot 25 % de la population ; mais depuis cette date éloignée, aucun recensement n’a été fait et la fécondité croissante aidant, on estime aujourd’hui la population albanophone de Macédoine à une fourchette oscillant entre 30 et 40 % de la population. Aux accords d’Ohrid d’août 2001, les albanophones de Macédoine avaient pourtant obtenu des droits importants : selon la règle de la clé nationale, un quota de 20 députés (sur 120) au Parlement, et surtout 5 ministères et le poste de vice-premier ministre étaient dévolus automatiquement à un albanophone. Enfin des droits culturels uniques en Europe sont accordés aux albanophones de Macédoine : une université (Tetovo), 3 heures d’émissions quotidiennes à la télé nationale et un réseau de télévisions et radios, le tout en langue albanaise.

 

Mais une certaine ambiguïté restait dans ces accords d’Ohrid, dans laquelle les dirigeants politiques albanophones se sont engouffrés depuis. La notion de « peuples constitutifs » figure à côté du principe constitutif de « peuple macédonien ». Depuis les leaders albanophones réclament :

 

Une égalité linguistique totale (gouvernement, assemblée, administrations, écoles)

Une mixité systématique des unités de police et de l’armée

Une confédéralisation à la monténégrine c’est à dire que les municipalités du tiers ouest du pays, à forte majorité albanophone, soient rattachées entre elles dans une sorte de modèle à la canadienne.

 

Mais le gouvernement central de Skopje ne peut accepter cette évolution, car elle ouvrirait la voie à un rattachement à l’Albanie voisine, selon le schéma défendu par les extrémistes de l’UCK depuis 1999, rendant réalisable le projet de « Grande Albanie »

 

 

II. Le match Gruevski-Zaev :

vers une nouvelle révolution des tentes ?

 

Depuis le début de cette année 2015, un mouvement de protestation agite la Macédoine. Au nom de la lutte contre la corruption et l’autocratisme qui toucheraient le pouvoir, des manifestants réclament chaque semaine la démission du Premier ministre, Nikola Gruevski. Celui-ci s’est défendu en intentant dès le mois de janvier un procès aux leaders de l’opposition : le Premier ministre a accusé le dirigeant de l’opposition, Zoran Zaev, de « conspiration avec l’étranger » et de « tenter de fomenter un coup d’État ».

 

Mais cela n’a pas empêché les manifestants de poursuivre leur action. Zoran Zaev, à la tête du Parti social-démocrate macédonien (SDSM), parvient à réunir une plate forme citoyenne englobant les minorités rom, albanaise et turque ; en face, les manifestations de soutien au pouvoir sont surtout le fait de Slaves macédoniens. On peut donc craindre, après les événements de Kumanovo, un fossé se creuser entre Slaves et autres communautés, avec des tensions durables à l’avenir.

 

Mais surtout ce mouvement semble s’orienter vers du déjà vu. Après Otpor en Serbie ou dans la lignée des révolutions orange, la façon dont évolue le mouvement est claire. Des tentes plantées face au palais gouvernemental, le soutien de « médias indépendants » financés par des ONG américaines, l’apparition soudaine de « mouvements civiques » au nom évocateur de « Solidarnost », tout cela fleure bon l’activisme de Soros ou de la NED (New Endowmnet Democracy), officines déjà connues pour leurs actions « droits de l’hommistes » dans toute l’Europe orientale.

 

La pression extérieure est comme un scénario qui se répète à l’envi dans les Balkans, très forte. Depuis le début de la crise, les diplomates et de parlementaires de l’UE se succèdent à Skopje, se montrant ostensiblement aux côtés des manifestants. Le Commissaire à l’Élargissement et à la Politique de voisinage Johannes Hahn mène une pression directe et constante depuis trois mois sur Nikola Gruevski pour ouvrir à l’opposition des postes ministériels. Plus fort encore, l’UE met à contribution les voisins européistes pour montrer ostensiblement au Premier ministre la « bonne voie » à prendre. Ainsi, le bulgare Sergeï Stanishev, président du Parti socialiste européen (PSE) exerce une véritable ingérence morale et politique dans les affaires macédoniennes quand il lance aux manifestants : « Nous sommes ici pour écouter votre voix ; vous voulez la paix et la démocratie. Sachez que votre voix sera entendue par l’Union européenne. Personne ne peut l’ignorer. » 

 

En fait, ces troubles à Skopje se déroulent sur fond de scandales politico-financiers qui éclaboussent les deux parties en conflit depuis des années. Mr Zaev et le camp social-démocrate attaque frontalement depuis plusieurs mois le gouvernement en place selon l’accusation, assez grave si elle est fondée, d’une affaire d’écoute à grande échelle. Si l’on en croit les propos de « démocrates », le premier ministre Gruevski serait coutumier depuis plusieurs années de la mise sous écoute non seulement des députés mais aussi de tous les membres de la haute administration. Les manifestants dans les rues de la capitale macédonienne se sont soulevés contre ce qu’ils considèrent comme un scandale d’ampleur nationale, qui éclabousse le gouvernement actuellement au pouvoir depuis 2006.

 

L’usure du pouvoir explique en partie ces réactions fortes ; mais il est aussi avéré que Zaev ayant perdu toutes les élections nationales depuis 2006 verrait bien par cela un moyen de renverser le pouvoir sans passer par les urnes. On en veut pour preuves la très étonnante réunion du 10 juin dernier lorsque Johannes Hahn, Commissaire européen à l’élargissement, a évoqué la possibilité dans un scénario maintenant rodé en Irak ou en Syrie, d’intimer l’order à Gruevski de quitter le pouvoir sous prétexte de « abus de pouvoir » (sic).

 

Sauf que dans le cas macédonien, Zaev ne pourrait pas tenir les rênes du pouvoir sans la participation des deux partis albanophones ; or leurs dirigeants respectifs, Ali Ahmeti i Menduh Tači, ne sont pas prêts de gouverner avec Zaev. Il faut savoir que celui-ci, qui brigue le sommet du pouvoir depuis près de dix ans, et n’a jamais gagné une élection d’envergure nationale, peut encore ronger son frein longtemps ; en effet l’opinion macédonienne n’a pas oublié le scandale Global dans lequel Zaev est impliqué. Il y a quelques années, déjà un des leaders du parti social-démocrate, Zaev avait versé des pots-de-vin pour la construction d’un centre commercial flambant neuf dans sa ville natale, Strumica.

 

 

III. Une situation géostratégique inextricable

 

ll n’est pas surprenant que les événements à Skopje et le regain de violences intercommunautaires surviennent au moment où les autorités veulent diversifier leurs sources énergétiques. Afin de ne pas dépendre seulement du gazoduc Nabucco, Nikola Gruevski a signé en février 2015 un accord gazier avec la Russie ; la compagnie Stroytransgaz  a accepté de construite, pour 75 millions de dollars, un tronçon de 60 km en Macédoine raccordé en Grèce au futur Turkish stream.  Le Premier ministre macédonien s’est déclaré aussi depuis le début de cette année en faveur du projet de gazoduc « Turkish Stream » qui distribuerait le gaz russe en Europe en traversant la Turquie puis la Grèce, la Macédoine et la Serbie.

 

L’escalade de la violence en Macédoine serait ainsi un moyen américain de saper la réalisation du projet de gazoduc Turkish stream destiné à transporter du gaz russe en Europe à partir de la Turquie. Selon l’analyse du politologue serbe Dušan Proroković, les événements de Kumanovo « sont liés au gazoduc Turkish Stream et à la défaite des États-Unis en Ukraine. On instrumentalise les Albanais pour entraver la construction du Turkish Stream et exercer des pressions américaines sur l’Europe en provoquant un nouveau conflit dans les Balkans »

 

Skopje a déposé sa candidature officielle à l’Union européenne en 2005. Alors que la Croatie qui l’avait fait la même année est déjà rentrée, Bruxelles examine toujours la demande d’adhésion de la Macédoine à l’Union européenne. Fin 2013, la Commission demandait qu’« une attention particulière soit portée à l’indépendance et aux compétences de la justice, à la liberté d’expression et des médias, aux réformes électorales, à des efforts concrets de lutte contre la corruption et à la mise en œuvre des accords d’Ohrid ». L’UE voudrait accélérer le pas, mais force est de constater la lenteur des réformes à Skopje dans ces domaines, notamment depuis la crise politique de 2015.

 

Or l’intégration euroatlantique de la Macédoine bloque aussi sur le plan militaire. Les autorités de Skopje avaient déposé une candidature auprès de l’OTAN en 2008. Depuis tout est bloqué à cause de la situation sécuritaire analysée plus haut. Pourtant, après la guerre civile de 2001, l’UE avait pu imposer ses forces militaires : l’opération Concordia en 2003 puis Proxima en 2004 ; là encore l’Europe a montré sa faiblesse, car ses troupes n’ont pu empêcher les actes terroristes de ces deux dernières années.

 

La plus grande question pour la Macédoine est de savoir comment gérer ses relations avec la Grèce. En effet, la principale pierre d’achoppement dans le processus d’adhésion de la Macédoine à l’UE porte sur le nom du pays. La Grèce refuse de reconnaître ce voisin, car elle s’est choisi le même patronyme que la région considérée comme le berceau de l’hellénisme. Athènes a mis son veto à plusieurs reprises à l’entrée de la Macédoine dans l’Union européenne, ainsi que dans l’OTAN.

 

En 2009, le gouvernement grec a soulevé la question du nom de la Macédoine, qu’il considère comme faisant partie de son patrimoine historique hellène. En 1995, il y avait eu un accord qui prévoyait que la Macédoine change sa constitution ainsi que son drapeau et donne des garanties sur l’intangibilité des frontières. En contrepartie, la Grèce s’engageait à ne pas bloquer l’accession de la Macédoine aux institutions internationales, à savoir l’ONU ou l’UE.

 

La Macédoine a accepté de figurer à l’ONU sous le nom d’« Ancienne République yougoslave de Macédoine » (Arym ou Fyrom). La Grèce a violé sa seule obligation en 2008 en bloquant la candidature de la Macédoine à l’OTAN et en 2009 à l’UE. Le gouvernement macédonien a déposé une plainte en 2008 auprès de la Cour internationale de justice de La Haye. La Cour a reconnu en 2011 que la Grèce avait violé ses obligations, mais elle ne dispose pas de police pour faire appliquer sa décision.

 

En 2012, la Bulgarie a rejoint ce front de refus en dénonçant le regain de « rhétorique nationaliste ». Le chef du gouvernement macédonien, Nikola Gruevski, ne veut pas céder d’un pouce sur ce terrain. En fait, la Bulgarie officielle ne reconnaît pas historiquement la Macédoine ni la langue macédonienne qu’elle considère être un dialecte bulgare. En outre, ses gouvernements successifs ont à plusieurs reprises dans les années 2000 provoqué des tensions à la frontière en laissant de jeunes nationalistes faire le coup de poing avec la police macédonienne.

 

La Russie a exprimé sa préoccupation suite à l’incident armé de Kumanovo. « Nous sommes préoccupés par les manifestations antigouvernementales en Macédoine. Les mesures prises par les organes judiciaires et autorités permettent d’évider l’escalade de la violence. Mais le fait que plusieurs mouvements et ONG d’opposition soutenus par l’Occident ont opté pour la « logique de la rue » et le scénario de la « révolution colorée » est lourd de conséquences. Ce choix peut être aggravé par les tensions interethniques en Macédoine, un pays multiethnique, et dans les pays voisins qui ont été le théâtre de conflits sérieux à la fin des années 1990 et au début des années 2000 », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

 

Les États-Unis sont aussi très fortement impliqués dans le dossier macédonien. La Macédoine est traversée par le gazoduc Nabucco et, depuis la mort du projet South stream, les États-Unis ont réactivé le gazoduc TAP (Trans Anatolian Project). Cela est facilité par la présence, dans les arcanes du pouvoir macédonien, de nombreuses personnes liées aux intérêts américains dans les années 2000.

 

 

Lazar Elenovski : Président du Club euroatlantique (atlantiste), a été ministre de la Défense de 2006 à 2010.

 

Zoran Straveski : ancien cadre de la Banque mondiale, a été vice-premier ministre en charge des affaires économiques de 2006 à 2009.

 

Gligor Taskovic : Vice-président du consortium pétrolier AMBO et citoyen américain a été ministre sans portefeuille de 2006 à 2009.

 

Gabriela Konevska : ex-Présidente de l’ONG Transparency Macedonia, fut ministre en charge de l’Intégration européenne de 2006 à 2008.

 

Nikola Gruevski à la tête du VMRO-DPMNE semble désormais être plus soutenu par les puissances orientales, dont la Russie. De plus, la situation en Ukraine a envoyé une onde de choc jusque dans la région des Balkans, qui pourrait choisir de se tourner vers Moscou. De l’autre côté, l’OTAN a lancé en février un plan d’action pour accélérer l’intégration de la Bosnie, du Monténégro et de la Macédoine, des pays qui, avec la Serbie, sont également dans l’antichambre de Bruxelles. La Macédoine devient donc un enjeu central de la confrontation entre les États-Unis et la Russie.

 

 

 

Par Alexis Troude (*) stratpol.com – le 22 juin 2015

  

(*) Alexis Troude : chargé de cours à l’Université de Versailles-Saint Quentin, affilié au laboratoire Géo-cités de Paris-Panthéon Sorbonne, chercheur en histoire et en géopolitique. 

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Victoria Nuland déclenche le chaos en Macédoine

Victoria Nuland déclenche le chaos en Macédoine | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Carte : faute de coopération d’une UE sous pression américaine, la Russie a annulé le projet de gazoduc South Stream. Le tracé alternatif (Turkish Stream, en rouge sur la carte) fait arriver le gaz en Grèce en passant par la Macédoine.

 

 

Victoria Nuland déclenche le chaos en Macédoine

 

 

Le processus de déstabilisation en cours en Macédoine, conduit par des terroristes de l’Armée de libération du Kosovo (UCK) et d’autres acteurs des « révolutions de couleur », se déroule sous la supervision de la sous-secrétaire d’État américaine pour les Affaires européennes et l’Eurasie, Victoria Nuland.

 

La déstabilisation, notent des observateurs en Russie et en Serbie, vise à saboter le gazoduc « Turkish Stream », qui doit transporter du gaz russe vers la Turquie puis en Grèce, et ensuite en Serbie en passant par la Macédoine, projet auquel s’oppose le département d’État américain. Même si cet aspect des choses est très important, le gouvernement Obama vise plus largement à empêcher l’Europe de s’associer à la politique de la « Nouvelle de route de la soie » des BRICS.

 

Dans les Balkans, Washington déploie la carte ethnique dans la continuité de la politique inaugurée en 1999 avec la guerre contre la Serbie. Un aspect en est le déploiement de l’UCK pour lutter en faveur d’une « grande Albanie », qui engloberait l’Albanie, le Kosovo et une partie de la Macédoine.

 

Victoria Nuland et le ministre albanais des Affaires étrangères Bouchati ont signé le 30 avril à Washington une déclaration pour un partenariat stratégique entre les États-Unis et l’Albanie. Ceci tout juste quelques semaines après que le Premier ministre Edi Rama s’est joint au ministre des Affaires étrangères du Kosovo Hashim Thaçi (un ancien dirigeant de l’UCK) pour déclarer que tous les Albanais seront réunifiés en une seule nation.

 

Puis le 9 mai, un commando albanais s’est attaqué à un poste de police à Koumanovo, en Macédoine, près de la capitale Skopje, provoquant des combats d’une durée de 30 heures. 14 agresseurs ont finalement été tués et 27 capturés. Les dirigeants du commando étaient des vétérans connus de l’UCK. Peu après, l’Armée de libération nationale (NLA), la version macédonienne de l’UCK, a revendiqué l’attentat, affirmant que tous les groupes et les unités militaires albanaises agiront à l’unisson pour établir la « République d’Illirida », un prélude à la Grande Albanie.

 

Des milliers de gens, en grande partie d’origine albanaise, ont marché le 17 mai avec des drapeaux de l’UCK à Skopje pour réclamer la démission du Premier ministre Grouevski. Le chef de l’opposition Zoran Zaëv a prévenu que si Grouevski ne quitte pas son poste, « la Macédoine se retrouvera en guerre, comme l’Ukraine ». Deux jours auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov avait lié les troubles en Macédoine au refus de Skopje de soutenir les sanctions contre la Russie, et prévenu que la menace du terrorisme se propageait à travers les Balkans.

 

Lavrov a ajouté qu’il était préoccupé par la situation au Kosovo et dans certaines régions de Bosnie-Herzégovine, où l’État islamique a amorcé une campagne de recrutement pour envoyer des jeunes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Il a également accusé l’UE de pratiquer l’« attitude de l’autruche ».

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 19 mai 2015.

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Europe. Après le rapport du Sénat américain sur la torture, les gouvernements complices doivent prendre des mesures

Europe. Après le rapport du Sénat américain sur la torture, les gouvernements complices doivent prendre des mesures | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source de la carte : amnesty.fr



Europe. Après le rapport du Sénat américain

sur la torture, les gouvernements complices

doivent prendre des mesures

 

Les gouvernements européens ayant participé au programme secret de détentions, d’interrogatoires et de tortures de la CIA, dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » lancée par les États-Unis, doivent agir d’urgence pour traduire les responsables en justice, après la production d’un rapport du Sénat américain apportant de nouvelles informations, écrit Amnesty International dans une synthèse rendue publique mardi 20 janvier.

 

Dans Breaking the conspiracy of silence : USA’s European » partners in crime » must act after Senate torture report, Amnesty International montre que le rapport du Sénat concorde avec les informations faisant état de l’existence de sites secrets en Lituanie, en Pologne et en Roumanie. D’autres gouvernements auraient facilité ces opérations secrètes, notamment l’Allemagne, l’ex-République de Macédoine et le Royaume-Uni. Certains de ces gouvernements ont collaboré avec la CIA en l’échange de millions de dollars américains.

 

La synthèse souligne également le manque de diligence des gouvernements concernés quant à l’ouverture et la direction d’enquêtes exhaustives et efficaces.

 

« Sans l’aide européenne, les États-Unis n’auraient pas été en mesure de détenir en secret et de torturer des gens pendant tant d’années. Le rapport du Sénat montre très clairement que les gouvernements étrangers étaient essentiels à la « réussite » des opérations de la CIA, et cela fait près de dix ans que des indices s’accumulent concernant la participation active d’alliés européens », a déclaré Julia Hall, spécialiste du contre-terrorisme et des droits humains à Amnesty International.

 

« Le temps du déni et des dissimulations est révolu. Les gouvernements ne peuvent plus compter sur des motifs infondés de « sécurité nationale » et de secret d’État pour dissimuler la vérité sur leur rôle dans la torture et la disparition de plusieurs personnes. Il faut que la justice soit rendue pour tous ceux qui ont subi des pratiques cruelles (simulacre de noyade, agressions sexuelles et simulacres d’exécution, entre autres), caractéristiques de ces opérations illégales de lutte contre le terrorisme ».

 

« L’incroyable dérive des États-Unis par rapport à la primauté du droit, après les attentats du 11 septembre 2001, peut servir de mise en garde pour tous les gouvernements confrontés à des situations similaires. Ignorer les droits humains et les libertés civiles est un tort, moralement et légalement. Une telle attitude aliène certains citoyens et peut encourager d’autres gouvernements déjà enclins à violer les droits des personnes en prenant la « sécurité nationale » pour prétexte », a déclaré Julia Hall.

 

« Toutes les lois, politiques et pratiques antiterroristes doivent respecter les droits humains et la dignité fondamentale des individus. C’est un principe particulièrement important en ces temps troublés en Europe, alors que les Français et d’autres gouvernements doivent faire face aux terribles attentats survenus à Paris », a-t-elle précisé.

 

Le rapport du Sénat a déclenché une série de réactions d’anciens et actuels fonctionnaires européens, y compris des aveux essentiels de participation aux opérations de la CIA. Le rapport du Sénat lui-même ne désigne pas explicitement les pays européens impliqués, mais des informations crédibles et publiques, ainsi que les données recueillies par Amnesty International, donnent des détails précis sur des centres de détention et de torture secrets dirigés par les États-Unis avec l’aide de ses partenaires gouvernementaux étrangers (voir ci-après).

 

 

Pologne

 

Après la publication du rapport du Sénat, deux anciens fonctionnaires polonais ont finalement admis que la Pologne avait accueilli un site de détention secret de la CIA. Le rapport du Sénat fait référence au « Detention Site Blue » et fournit des détails sur le site qui concordent avec des informations publiques visant un site secret de la CIA en Pologne. Il complète ainsi deux décisions de la Cour européenne des droits de l’homme émises en juillet 2014, selon lesquelles la Pologne était complice du programme secret de « restitution » et de détention secrète des États-Unis.


Parmi les exemples de « techniques renforcées d’interrogatoire », il a été mentionné qu’un ou deux hommes ont subi des simulacres de noyade, des simulacres d’exécution avec une arme non chargée, des menaces de mutilation à la perceuse, et des menaces d’agression sexuelle contre la mère de l’un des détenus. L’enquête criminelle en Pologne, lancée en 2008, a été retardée à plusieurs reprises et est toujours en cours. Un responsable polonais a déclaré à Amnesty International que le gouvernement américain a ignoré un certain nombre de demandes d’informations nécessaires à l’enquête.

 

 

Roumanie

 

Après des années de dénégation, l’ancien chef du service roumain des renseignements et conseiller en matière de sécurité nationale du président de l’époque a récemment admis que les Renseignements roumains avaient permis aux États-Unis d’ouvrir un ou deux centres de détention dans le pays. Il a expliqué cette coopération par le fait que la Roumanie était candidate à l’adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord. Le rapport du Sénat fait référence au « Detention Site Black », dont la description correspond aux informations publiques faisant état d’un site secret de la CIA en Roumanie. Il a été signalé que la Roumanie avait reçu des millions de dollars du gouvernement américain. Les autorités roumaines ont déclaré qu’elles avaient ouvert une enquête et avaient demandé une version complète, non expurgée, du rapport du Sénat.

 

 

Lituanie

 

Après la publication du rapport du Sénat, un parlementaire précédemment chargé d’enquêter sur des allégations concernant l’existence d’un site secret a reconnu que le rapport indiquait que des détentions avaient effectivement eu lieu en Lituanie. Le rapport du Sénat fait référence au « Detention Site Violet » et contient des détails précis, notamment la détention au secret d’un ressortissant saoudien, qui coïncident avec les informations publiques relatives à un site secret de la CIA en Lituanie. Un groupe de députés lituaniens a déposé une motion au Parlement pour établir une nouvelle commission d’enquête sur la participation de la Lituanie aux opérations de détention secrète de la CIA.

 

 

Royaume-Uni

 

Le Royaume-Uni était sans doute l’allié le plus important des États-Unis dans les opérations de contre-terrorisme mondial de la CIA. Le rapport du Sénat contient une référence à l’implication possible du Royaume-Uni dans les opérations secrètes de détention et d’interrogatoire : la torture de l’ancien détenu de Guantánamo Bay, Binyam Mohammed.

 

Il a été dit que le Royaume-Uni avait désespérément fait pression pour que toute référence pouvant l’incriminer soit supprimée du document. Le rapport du Sénat ne dit pas si Diego Garcia (territoire britannique dans l’Océan Indien) a été utilisé comme point de transit ou lieu de détention dans le cadre de « restitutions », même si Amnesty International a longtemps demandé que les États-Unis et le Royaume-Uni fassent preuve de transparence quant à l’utilisation de ce territoire.

 

Le Premier ministre David Cameron a affirmé que le Royaume-Uni enquêtait sur les allégations selon lesquelles ses agents ont été impliqués dans des tortures et des mauvais traitements infligés à des détenus étrangers hors du territoire britannique, souvent en collaboration avec les États-Unis, mais cette affirmation ne résiste pas à l’examen. Amnesty International et d’autres organisations de défense des droits humains ont fait valoir que l’enquête menée par le comité des renseignements et de la sécurité du Parlement n’était pas indépendante et que ce travail serait bridé du fait que le gouvernement disposait d’un pouvoir discrétionnaire absolu sur la divulgation des informations au nom de la sécurité nationale.

 

 

Ex-République de Macédoine et Allemagne

 

Le rapport du Sénat a fourni plus d’informations concernant la « restitution », la torture et la disparition forcée du ressortissant allemand Khaled el Masri alors qu’il était détenu par les Américains. Cette affaire avait donné lieu à une décision de la Cour européenne des droits de l’homme en 2012. Le gouvernement macédonien n’a fait aucun commentaire sur le rapport et n’a pas encore appliqué la décision de la Cour européenne. Le gouvernement allemand n’a pas enquêté efficacement sur son propre rôle dans les opérations de la CIA, ni demandé l’extradition des États-Unis de treize anciens employés de la CIA soupçonnés d’avoir été impliqués dans la « restitution » de Khaled el Masri.

 

« Les gouvernements européens impliqués dans les opérations de la CIA contre le terrorisme doivent mener de toute urgence une enquête efficace et de grande ampleur, et réformer les lois, politiques et pratiques ayant rendu possibles de tels agissements, à la fois cruels et illégaux, a déclaré Julia Hall. Toutes les personnes responsables d’actes de torture et de disparitions forcées sur les territoires des États européens doivent être inculpées au pénal et rendre des comptes à l’issue d’un procès équitable. Les victimes de torture doivent obtenir justice ».

 

 

Par Ludovic LausAmnesty international – le 20 janvier 2015

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SYRIZA : SUR LE GÂTEAU DE QUI ? Négocier, mais pourquoi ?

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SYRIZA : SUR LE GÂTEAU DE QUI ?

Négocier, mais pourquoi ?

Par Auran Derien

 

Ils ne se décident pas à sortir du goulag européen. Pourquoi ? Les solutions alternatives existent et ils ont « promis » de rester au service du peuple. Hormis la réponse claire et précise que formulerait une victime des révolutions de couleur — personne ne désobéit aux ordres donnés par les complices de l’empire sous peine de mort pour lui et les siens —, il se peut aussi que Syriza incarne la cerise sur le gâteau pour tous les membres de la zone euro.

 

Ils font le spectacle, balbutient des phrases toutes faites, expriment des sentiments convenus, avec une intonation d’acteurs. Ils rencontrent les fonctionnaires européens, ces figures hautaines dont on a pu constater, il y a peu, à quel point chacun est rempli de courage. Pendant ce temps, les responsables placés à la tête des autres pays européens ainsi qu’à la Commission sont tranquilles pour poursuivre le programme d’affaiblissement de l’Europe, obsession des fanatiques anglo-saxons depuis l’époque napoléonienne. 

 

 

Négocier, mais pourquoi ?

 

La descente aux enfers de la population grecque est connue. Le PIB a chuté de quasi 25 % en 8 ans, ce qui rappelle à quel point les efforts pour se hausser sont difficiles alors que les responsables de la finance détruisent tout en un clin d’œil. Les dépenses publiques, depuis la crise de 2007, ont baissé de plus de 18 % alors que les recettes fiscales ont cru de 2,5 %. La dette publique a évolué très raisonnablement, elle a à peine cru d’environ 20 % sur la même période, et l’excédent primaire, calcul demandé par les usuriers, a débuté en 2011 et ne cesse de se confirmer. Tout cela est bien meilleur que les résultats affichés par la plupart des autres pays de la zone euro.

 

À telle enseigne que le satrape placé à la tête du Mécanisme Européen de Stabilité (MES), Klaus Regling, affirmait l’an dernier (en avril 2014) qu’il n’y avait aucun problème pour le renouvellement de la dette grecque sur les 10 prochaines années.

 

 

La dette grecque 

 

Jusqu’à plus ample informé, elle est détenue à 40 % au moins par le M.E.S. de l’Union Européenne, le reste est entre les mains du FMI et des pays de l’Union. En période de hautes eaux, grâce à la création monétaire forcenée des « faux-monnayeurs », les taux d’intérêt sont négatifs, le poids global des intérêts est donc faible et l’amortissement s’étale sur un délai très long, presque une génération (25 ans).

 

Toutefois les usuriers, qu’ils soient privés ou publics, veulent des esclaves pour l’éternité. La dette, c’est le contrôle facile sur l’humanité, surtout lorsque la monnaie ne coûte rien à produire. Pour obtenir les clauses favorables du paiement des intérêts à partir de la dixième année après le début du prêt, et un délai d’exemption avant ce premier versement, il faut remplir des conditions : imposer des hausses de TVA, impôt uniquement payé par les ménages résidents, que l’on appauvrit au passage ; éliminer les retraites puisque le bétail doit travailler jusqu’à son dernier souffle, contrairement à ceux qui possèdent la richesse ; privatiser au profit des « faux-monnayeurs », à qui il suffit d’émettre des dollars (ou des euros) pour acheter ce que bon leur semble. Or, Syriza s’est prosterné devant ces idoles. Il a augmenté la TVA sur certains produits, réduit les retraites — supprimé la retraite anticipée — vendu des infrastructures, le port du Pirée, les chemins de fer, les aéroports. Les financiers ne sont pas satisfaits ? Ou est-ce un scénario pour duper ?

 

 

L’obsession de la révolution permanente

 

De même que l’empire et ses affidés européens ont détruit les régimes arabes trop stables et indépendants, de même ils éliminent ceux qui ne leur conviennent pas en Europe. Le remplacement en Allemagne a commencé avec les guerres mondiales. En France, il a suivi le départ de De Gaulle. En Italie, le pouvoir de Berlusconi a été délogé au profit d’horreurs pires encore. En Espagne, le niveau dans lequel se meut le pouvoir est tellement répugnant que les élites d’Amérique latine ont fait peur à l’ancien responsable Felipe Gonzalez, qui a fui le Vénézuéla, sous les huées d’une population chaque jour plus lucide. Il y a peu, l’empire US s’en est pris à l’Ukraine, et désormais l’abcès de fixation se trouve en Grèce, spectacle qui permet de faire marcher les autres pays au rythme du Bilderberg

 

On ne saurait passer sous silence le chantage de Goldman Sachs placé à la tête de la BCE, Mario Draghi, dont le programme d’émission de monnaie est une horreur pour la population, mais un cadeau fantastique à tous ceux qui spéculent.

 

Malgré des concessions, le spectacle grec continue. On cache ainsi la destruction de l’Europe, et l’ampleur donnée aux négociations servira à montrer aux éventuels « inconformes » d’autres pays qu’il n’y a aucune chance de changer quoi que ce soit sur le fond. Quelques points de détail sont susceptibles de modification, mais l’essentiel doit être décidé par les chargés de mission du bien en soi qui, depuis la guerre de Sécession aux États-Unis, ont montré leur aptitude à répandre ce bien sur la terre

 

Le sociologue James Petras a rappelé opportunément que Syriza a reconnu la légitimité de la dette externe d’un montant approximatif de 350 billions de dollars, alors qu’elle trouve sa source dans des escroqueries financières habituelles. Le parti a déclaré qu’il voulait la rembourser. Syriza a affirmé sa volonté de rester dans l’Union Européenne et la zone euro. Il a passé un accord avec un parti favorable aux infamies de l’OTAN. Le ministre de la Défense a offert à l’organisation de nouvelles bases, en particulier sur l’île de Carpathos. Il a pompeusement proposé de créer un espace de défense avec Chypre et Israël.

 

Dans le même mouvement, la Turquie est agitée par les agents habituels du chaos, la Macédoine est mise en ébullition avec un plan qui a déjà fonctionné dans les Balkans et en Ukraine, et tout pays européen est susceptible de connaître les mêmes soulèvements organisés par les démons de l’ombre. Après que la TVA, les retraites, les biens publics, tout le programme de pillage de la Grèce aura été réussi, viendra le tour des autres parties, du moins pour ce qu’il en reste, car la France et l’Allemagne ont déjà quasi tout donné.

 

 

Syriza sera-t-il finalement un leurre de plus ? 

 

Sa fonction serait-elle d’attirer les mécontents vers de pseudo contestataires qui, en réalité, se prosternent sur l’essentiel ? Avec Syriza, les alternatives sont éliminées par fragmentation de l’opposition. En même temps, il permet de peaufiner la liquidation de l’Europe, désormais offerte en prime aux populations venant du vaste monde. 

 

 

 

Par Auran Derien - metamag.fr - le 22 juin 2015.

http://metamag.fr/metamag-3018-SYRIZA--SUR-LE-GÂTEAU-DE-QUI-.html

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Billet d’humeur politique à propos de ce qui se passe en Europe

Billet d’humeur politique  à propos de ce qui se passe en Europe | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration : motione.over-blog.com

 

  

Billet d’humeur politique :

à propos de ce qui se passe en Europe

 

J’ai déjà mis en ligne un court billet relatif au projet de gazoduc entre la Russie, premier producteur de gaz du monde, et l’Europe via la Turquie et la Grèce, la Macédoine et enfin les autres pays qui ont émergé à la suite du démantèlement de la Yougoslavie.

 

Pour payer ses dettes la Grèce n’a plus le choix, vendre le Parthénon au plus offrant, le port du Pirée (c’est déjà en grande partie le cas) et quelques dizaines d’îles à de richissimes sexagénaires quelle que soit leur nationalité. Mais pour les débouchés du gaz naturel russe vers l’Europe ça pose problème, non pas aux pays concernés par le tracé du tuyau en question, mais à Washington ! Inutile de revenir sur le fait que Coca-Cola Co possède des milliers d’hectares de vignobles en Macédoine et qu’il ne s’est strictement jamais rien passé durant les évènements relatifs au démantèlement de l’ex-Yougoslavie pour cette raison comme il ne s’est rien passé non plus en Albanie, pays stratégiquement important aux yeux de Washington pour sa richesse en chrome.

 

Bref, cette entrée en matière était destinée à situer les enjeux stratégiques de Washington afin de priver la Russie de débouchés vers le sud de l’Europe de son gaz naturel. On ne peut qu’être admiratif sur la constance des visées hégémoniques des USA sur l’Europe et aucun leader d’aucun pays d’Europe ne semble s’inquiéter de cette situation.

 

Si les intérêts des USA – les vignobles de Coca-Cola ne sont devenus qu’un épiphénomène dans la stratégie actuelle des néoconservateurs américains – sont de barrer les débouchés vers l’Europe du gazoduc que la Russie projette très sérieusement de construire, alors on comprend aisément que les USA avec leurs ONGs et filiales de la CIA omniprésentes en Europe en profitent pour fomenter, un peu comme à Hong-Kong (mais ça n’a pas fonctionné au grand dam de Washington) ou sur la place Maiden à Kiev (ça a vraiment bien fonctionné), des mouvements « populaires » opposés à ce projet.

 

À tel point que les USA préparent en ce moment même une partition pure et simple de la Macédoine entre la Bulgarie, acquise à l’hégémonie de Washington et l’Albanie qui n’a rien d’autre à faire que de la fermer, les Américains sont très bien installés au Kosovo. Les limiers de la CIA reposent leurs agissements souterrains sur le fait, qui peut être mis facilement en doute d’ailleurs, que l’ouest du pays, je parle de la Macédoine, est peuplé d’une forte minorité « albanaise », c’est-à-dire musulmane, et que la partie orientale est majoritairement chrétienne orthodoxe.

 

Dans l’opinion des politiciens qui gravitent autour de la Maison-Blanche être chrétien orthodoxe est équivalent à faire aveu d’allégeance à Moscou, au Pope de l’Église orthodoxe et à Poutine, comme c’est le cas en Serbie ou dans l’est de l’Ukraine. Sauf que si certains pays ont été déjà bien pris en main par la CIA comme la Roumanie ou la Bulgarie le simple business d’un transit de gaz russe vers l’Europe pourrait remettre en question les visées de Washington.

 

Il n’empêche que l’on ne peut pas exclure « un événement fortuit » pouvant déclencher des troubles locaux tels que cette partition puisse être l’occasion pour la Bulgarie, maintenant pieds et poings liés à Washington et à l’OTAN, de provoquer un conflit régional, un autre – pas si loin de l’Ukraine – qui affaiblirait encore plus le pouvoir de Moscou. La situation est telle aujourd’hui que la Bulgarie attend que l’Albanie fasse le premier geste agressif et ça ne saurait tarder, les ONGs américaines financées par la CIA et le Département d’État sont sur le qui-vive ! Le Kosovo est virtuellement occupé par les Américains, on oublie de le mentionner, car ce n’est pas politiquement correct.

 

Mais pour la Maison-Blanche ce mini-État revêtait une importance stratégique indéniable (qui justifiait les massacres organisés par les Américains lors de ladite « guerre du Kosovo », mais ça ne figurera jamais dans les livres d’histoire) dans la mesure où la présence américaine permettait (et permet toujours) de contrôler l’état des lieux dans la région.

 

Le changement politique récent en Grèce, un gouvernement communiste – il ne faut masquer la réalité – qui n’a pas d’autre choix que de se vendre à la Chine et à la Russie pour honorer ses dettes auprès du FMI ou de l’Allemagne, vassale notoire depuis la fin de la seconde guerre mondiale des USA (jamais l’armée américaine n’a quitté le sol allemand comme au Japon d’ailleurs) et principal pays concerné par la dette grecque, ce changement est une source de préoccupations indescriptibles pour le Département d’État américain. Car en effet Tsipras n’a plus vraiment d’autre choix que de brader ce qui reste encore à négocier au plus offrant et le droit de passage d’un gazoduc en Grèce serait une gigantesque source pérenne de revenus.

 

Les USA, non contents d’avoir semé un foutoir invraisemblable en Ukraine, pays où les retraités, les anciens combattants (dans l’armée soviétique), les sinistrés de Tchernobyl et les invalides civils ne touchent plus aucun subside de l’État depuis plus de trois mois, car le pays n’a plus une tune en poche, ont décidé maintenant de s’attaquer à la Grèce en créant un nouveau front anti-russe, cette fois en Macédoine. Encore une fois, et il est opportun de le rappeler, les USA, vis-à-vis des médias occidentaux, n’agissent jamais directement, mais par Nations interposées afin de se dédouaner de leurs ignominies.

 

Et pendant ce temps-là, en France, on pense déjà aux vacances après un mois de mai harassant, mises à part une petite chute de la bourse qui ne saurait que s’aggraver – tout de même près de 8 % en une semaine – et une petite canicule certainement provoquée par le changement climatique, tout roule, mais est-ce que les citoyens lambda ont conscience qu’ils vont devoir chacun payer 600 euros, tous âges confondus, pour apurer la dette grecque que détient la France ? Bien sûr que non ! Ce sont les Américains qui en ont décidé ainsi et si ça ne suffit pas, eh bien il y aura une nouvelle guerre pour le plus grand bien de l’industrie de l’armement américain avec peut-être plein d’ogives nucléaires comme pour commémorer les deux bombes lâchées sur deux paisibles villes japonaises les 6 et 9 août 1945.

 

Voilà très schématiquement où en sont les Européens, marionnettes lascives et totalement putifiées par Washington, mais ils vont sentir très bientôt le vent de la misère, 70 ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale il en faut une autre, et il est déjà trop tard pour se ressaisir, les bruits de bottes se font de plus en plus pressants et sur deux fronts différents, aux portes de l’Europe et dans bien d’autres endroits de la planète. Affligeant…

 

 

 

Par jacqueshenry - jacqueshenry.wordpress.com – le 10 juin 2015

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Macédoine : offensive terroriste albanomafieuse sur Kumanovo

Macédoine : offensive terroriste albanomafieuse sur Kumanovo | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Carte : la Macédoine - berthoalain.com

Photo : Ramush Haradinaj, nettoyeur ethnique du Kosovo, chef de clan mafieux, narcotrafiquant et précieux allié des Américains et de l’Union européenne. Il joue un rôle essentiel dans ces derniers événements de Macédoine.

 

Macédoine : offensive terroriste albanomafieuse

sur Kumanovo

 

Près de 15 ans après la guerre du Kosovo, qui a vu une épuration ethnique sans précédent contre les Serbes de souche à la faveur d’une majorité albanophone oppressante soutenue par les Américains et leurs alliés, voilà que la guerre reprend dans les Balkans. Les bandes armées panalbanaises, proches de l’idéologie ethniciste du Balli Kombetar et alliées aux clans mafieux albanais, viennent de passer à l’attaque, avec le soutien tacite de Washington. L’objectif et de déstabiliser une grande partie des Balkans afin d’accélérer l’adhésion de la Macédoine et du Monténégro à l’OTAN et empêcher le gazoduc russe de passer par cette région en contournant l’Ukraine. En Europe, une nouvelle guerre commence, à 2 heures de vol de Paris.

 

Plusieurs quartiers de Kumanovo ont été touchés ces derniers jours par l’offensive terroriste des bandes panalbanaises sur le nord de la Macédoine. Au total, une quarantaine d’hommes armés ont fait irruption dans la deuxième ville du pays, et y ont semé la terreur pendant plusieurs heures avant d’en être progressivement extirpés par les forces spéciales macédoniennes.

 

Les Macédoniens sont ainsi remerciés de leur reconnaissance de cet état fantoche qu’est le Kosovo par un de leurs gouvernements précédents. À noter que l’actuel président macédonien était à Moscou le 9 mai… C’est sans doute là qu’il faut chercher l’origine de cette offensive terroriste, les bandes armées albanaises ayant une propension à faire les basses besognes de l’Oncle Sam.

 

La situation est loin d’être stabilisée et les ambassades de Grande-Bretagne et d’Allemagne demandent à leurs concitoyens de ne pas aller dans la zone des combats. L’opposition « pro-occidentale » (sic) prépare déjà de nouvelles manifestations à Skopje et dans d’autres villes du pays pour soutenir ces criminels.

 

En fait, c’est l’ensemble de l’espace slave orthodoxe des Balkans qui semble visé. Les forces de sécurité du Monténégro ont subi ces jours derniers deux attaques par des « éléments non identifiés » et le gouvernement en place a dénoncé les bandes armées panAlbanaises comme pouvant être à l’origine de ces attaques. De plus, un policier serbe a été tué à Zvornik (Republika Srpska) par un wahhabite (lui-même liquidé). Et un hélicoptère de la mission de l’Union européenne au Kosovo (Eulex) s’est écrasé mardi sur l’aéroport de Pristina…

 

 

Le grand retour de l’UCK

 

Les opérations en cours en Macédoine dépassent largement le maintien de l’ordre. Outre quelque 28 policiers tués et une quarantaine de blessés, 14 terroristes albanais ont été liquidés et 30 arrêtés, selon les chiffres qui nous sont parvenus (mais il ne s’agit pas d’un bilan définitif). Les autres se sont repliés dans les collines avoisinantes. Il se murmure que certains, de l’autre côté de la frontière, ont rejoint la ville serbe à majorité albanaise de Presevo…

 

Alors que l’UCK-M (l’UCK macédonienne d’Ali Ahmeti) devait être démantelée depuis les accords d’Ohrid en 2001, lors du premier conflit entre l’État macédonien et les bandes armées islamomafieuses panalbanaises venues du Kosovo occupé, il apparait clairement aujourd’hui que des structures armées, de quelques centaines de combattants tout au plus, ont été maintenues en l’état du côté du territoire du Kosovo et en Albanie avec la complicité de la KFOR, des États-Unis, de l’Union européenne et même de l’ONU.

 

Dans quel but ? Déstabiliser, sur ordre et au moment choisi, la région pour satisfaire les velléités géopolitiques de leurs maîtres d’outre-Atlantique.

 

 

 

 

Depuis plus de 10 ans, au Kosovo comme en pays gheg (Albanie du Nord), des camps d’entrainement et des bases logistiques sont tolérés par l’OTAN (qui occupe la province serbe et dont l’Albanie est membre) à des fins peu avouables, en même temps que l’on tolère des laboratoires clandestins de transformations de la morphine-base en héroïne pour la mafia albanaise.

 

Il semblerait que ces groupes armés représentent tout au plus un petit millier de combattants à l’heure actuelle, légèrement armés, mais possédant sans doute quelques systèmes portables sol-air américains Stingers et d’anciens SA-7.

 

À Kumanovo, sur la trentaine de terroristes arrêtés, 18 venaient du Kosovo, 11 de Macédoine, 1 d’Albanie et un autre d’Allemagne. Les trois commandants de l’UCK, qui ont été arrêtés en Macédoine, étaient connus des services de sécurité serbes. Adem Shehu avait participé à la liquidation des non-Albanais à Pristina et Leskovac, Mirsad Ndrecaj est un proche collaborateur de l’ancien chef de l’UCK Ramush Haradinaj.

 

En juin 1999, Shehu était un des commandants de l’UCK pour la zone opérationnelle Lab, à la tête de la Brigade 153 opérant sur Pristina – Leskovac. Mirsad Ndrecaj, né à Suva Reka, était le bras droit de Ramush Haradinaj comme commandant de la brigade 132 de l’UCK. À l’arrivée de la KFOR et de la MINUK au Kosovo, il avait pris la tête d’une unité spéciale appelée « Rivière du mal », dont les membres ont commis des assassinats de masse et des actes de barbarie contre des non-Albanais à Djakovica, en toute impunité.

 

 

 

 

Derrière ces bandes armées commandées par un certain Fadilj Fejzulahi, liquidé il y a trois jours lors des combats, se trouve un personnage très important pour Washington : Ramush Haradinaj. Ancien commandant des escadrons de la mort de l’UCK, au Kosovo, Haradinaj avait une spécialité : étrangler les prisonniers serbes avec un fil de fer. Il a fait un bref passage au Tribunal de La Haye qui l’a vite libéré. Haradinaj n’a pas hésité à faire assassiner ses 12 témoins à charge… Puis, il a été propulsé Premier ministre de l’entité albano-kosovare, avant de tomber en disgrâce et d’être relégué au second plan. Pas pour tout le monde : l’individu est le chef d’un clan gheg qui a la haute main sur une partie de la mafia albanaise et du trafic de drogue passant par les Balkans. C’est aussi un pion essentiel de la politique du Département d’État dans la région, d’où son blanchiment judiciaire à La Haye en dépit des charges accablantes…

 

 

 

La ville de Kumanovo a été délibérément choisie pour sa composition ethnique : lors du dernier recensement, on avait 63 746 Macédoniens ; 27 290 Albanais ; 9 062 Serbes ; 4 256 Roms ; 292 Turcs ; 147 Valaques ; 20 Bosniaques (musulmans de Bosnie) et 671 « autres ». À noter que les Serbes et les Slavo-Macédoniens sont très proches ethniquement, culturellement et religieusement.

 

 

 

Le Grand Jeu dans les Balkans

 

Dans la foulée de ces événements, quelque 700 Albanais vivant en Macédoine se sont réfugiés sur le territoire serbe, dans la vallée de Presevo-Medveda-Bujanovac à majorité albanophone. Ce déplacement fait bien évidemment partie du projet visant à déstabiliser la Serbie. « Le comble, commente Yves Bataille, la Serbie les laisse passer ! »

 

L’opération de Kumanovo ressemble à un coup de semonce pour intimider les Macédoniens par rapport à un passage potentiel du gazoduc russe, c’est une évidence. « Oui, mais il n’y a pas que ça, précise le géopolitologue Yves Bataille qui vit à Belgrade.

 

Il existe un bras de fer secret entre les États-Unis et la Russie dans la région. Aucun des pays touchés par les troubles récents n’est membre de l’OTAN. Les États-Unis et leurs valets veulent accélérer l’adhésion de la Macédoine et du Monténégro à l’OTAN, d’où l’intérêt d’y provoquer des troubles.

 

En Serbie une majorité est contre un assujettissement à l’Alliance et en Bosnie, la Republika Srpska bloque cette adhésion. » D’ailleurs, Milorad Dodik, son président, était à Moscou le 9 mai. Les musulmans de Bosnie, et les Croates dans une certaine mesure, y sont favorables, mais il faut l’accord des deux composantes de cet « État » fabriqué à Dayton pour valider toute adhésion de cette sorte.

 

Et d’ajouter : « Il est évident qu’une adhésion à l’OTAN bloquerait le gazoduc russe. L’OTAN présente toujours l’adhésion à son carcan comme un désir des entités concernées, mais ce n’est pas vrai… »

 

Dès l’annonce du début des affrontements, une certaine presse occidentale s’est déchaînée pour soutenir les bandes armées albanaises. Ainsi, le New York Times a accusé le gouvernement macédonien de ne pas être « démocratique » (sic). Comme lors des guerres en ex-Yougoslavie dans les années 1990, la méthode consiste à fomenter des troubles civils et armés qui provoquent des morts et des blessés, puis d’accuser le gouvernement en place d’en être responsable, puis d’exiger un « changement » de régime, un coup d’État.

 

Washington et ses alliés reprochent au président macédonien Gjorge Ivanov son rapprochement avec Moscou et d’avoir assisté au défilé du 9 mai.

 

Il s’agit aussi de s’en prendre au passage prévu du gazoduc de remplacement de South Stream qui transitera par la Grèce et la Macédoine pour traverser la Serbie, la Hongrie, etc. Des pays qui ne sont considérés depuis quelque temps comme moins assujettis à l’hyperpuissance US.

 

Les Albanais représentent près de 25 % de la population de la Macédoine. C’est la conséquence d’une forte natalité et d’une immigration incontrôlée. Après le démembrement de la Yougoslavie, leurs représentants ont demandé et obtenu le bilinguisme et une université exclusivement albanaise à Tetovo. En modifiant les circonscriptions électorales, les accords d’Ohrid imposés par Washington et Bruxelles leur ont attribué des pouvoirs supplémentaires et ils ont pris les commandes de plusieurs villes comme Gostivar et Struga où, en 5 ans, ils ont éliminé les Slavo-Macédoniens de tous les postes de responsabilité.

 

Pour Yves bataille, les indices se multiplient, qui semblent indiquer l’ouverture par Washington et ses alliés « d’un nouveau front balkanique si leur volonté de séparer et d’opposer l’élément slave et/ou orthodoxe de la région (il y a aussi les Grecs) à la Russie ne réussit pas. Les informations répandues par la presse sont en ce moment délibérément édulcorées et en dessous de la réalité… »

 

Ajoutons pour terminer qu’en France et au sein des pays membres de l’Union européenne, ceux qui soutiennent les « nationalistes » dits « ukrainiens » sont les mêmes qui soutenaient hier l’UCK au Kosovo et qui appuient les revendications des bandes armées panAlbanaises en Macédoine et ailleurs aujourd’hui. On retrouve ce type d’individus y compris au sein de l’extrême droite la plus radicale et cela, par pure haine du monde chrétien slave orthodoxe. Ils choisiront toujours les minarets de Mehmet Pacha aux clochers de Saint-Sava. Il n’y a donc rien à attendre de ces gens-là pour qui l’hypocrisie et la mauvaise foi sont des vertus cardinales.

_______

On ira suivre l’actualité, avec profit, sur la page Facebook d’Yves Bataille, qui a le mérite d’être claire, précise et concise et qui s’appuie sur des sources fiables qui ne sont pas relayées dans la grosse presse.

 

 

 

Par Roland MacheferNationsPresse.info – le 13 mai 2015.

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