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Ukraine/Donbass : attaque ukrainienne sur Marinka en préparation

Ukraine/Donbass : attaque ukrainienne sur Marinka en préparation | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

à gauche en haut : capture d'écran de la vidéo ci dessous " La guerre en Ukraine – L’ennemi à leurs portes - un reportage en images sur les souffrances endurées par le Donbass"

à gauche en bas : les pluies de ces derniers jours ont mis à mal les fameuses défenses ukrainiennes. L’infranchissable « Ligne Poro » est à l’eau… ! Vue d’un Blok Post près de Krymskoe sur la Seversky Donets, au nord-ouest de Lugansk.

Photo de droite : le sénateur US néoconservateur John McCain, en visite à Dniepropetrovsk.

 

 


Ukraine/Donbass : attaque ukrainienne

sur Marinka en préparation



Les chances du potentat de Kiev de se maintenir encore un peu au pouvoir pourraient n’avoisiner que 18 mois tout au plus. Le coup d’État du Maïdan a mené directement à une catastrophe sans précédent, la politique du régime « proeuropéen » est un échec cuisant. Le régime se meurt progressivement et, tel un animal blessé, il devient imprévisible. D’autant que les États-Unis semblent peu pressés de lui fournir de l’armement sophistiqué de crainte que celui-ci ne tombe entre les mains des Russes. Mais il faut que la ligne de front tienne encore afin de pouvoir relancer les sanctions économiques contre la Fédération de Russie cet été. Nous allons donc assister désormais à une série de provocations d’intensités plus ou moins fortes de la part des forces de Kiev. Cette offensive d’été dans le Donbass restera dans les annales militaires.

 

  

  

Plus de 10.000 soldats et paramilitaires ukrainiens ont déserté au cours de l’année écoulée : c’est l’état-major de Kiev qui vient de la reconnaître publiquement. Avec le déficit grandissant de conscrits, les quelque 100.000 combattants tués, blessés ou faits prisonniers depuis un an, l’armée du potentat de Kiev fait triste figure. Ce ne sont pas des armes qui manquent, mais des combattants motivés, bien formés, aguerris et surtout qui croient au combat qu’on leur impose. Or, il n’en est rien. Même le nouveau matériel répond aux abonnés absents : l’armée ukrainienne devait recevoir 200 nouveaux blindés « Dozor-B » en mars, pour remplacer les BRDM-2, mais un seul modèle d’essai a été fabriqué… et il est tombé en panne.

 

Les pluies de ces derniers jours ont mis à mal les fameuses défenses ukrainiennes, tant vantées par la presse kiévienne. L’infranchissable « Ligne Poro » est à l’eau… ! 

 

 

Évacuation d’une partie des quartiers résidentiels

à l’ouest de Donetsk


Mais les accrochages et les duels d’artillerie ne diminuent pas pour autant au nord de la ligne Pervomaïsk – Lugansk : hier, les forces de Nouvelle Russie déploraient 3 tués, 37 blessés et un blindé d’infanterie détruit, alors que les forces de Kiev décomptaient 14 tués, 38 blessés, 2 chars lourds et 2 batteries de mortier détruits.


Opération de « ratissage » de grande envergure au nord de Lugansk ce samedi 20 juin. Les forces répressives n’avaient pas l’intention de lésiner pour faire la chasse à tout ce qui leur semblait suspect d’être suspect, selon l’expression de Fouquier-Tinville et des colonnes infernales de Turreau lors de la guerre de Vendée. Le 9e « bataillon » de défense territoriale « Vinnitsa » et des éléments du SBU étaient à la tâche. Ainsi, les agglomérations se situant au sud de Severodonetsk et notamment Nizhnoe, Svetlichnoe et même Popasna ont été soigneusement quadrillées, fouillées, les civils brutalisés, comme il se doit. On compte plusieurs arrestations arbitraires et des dizaines de blessés suite à des brutalités injustifiables de la part des paramilitaires.


En général, ce type d’opération de « nettoyage » préfigure le lancement de grandes opérations offensives. En milieu d’après-midi, on apprenait qu’un bataillon d’environ 700 combattants était arrivé à Severodonetsk.


Une opération qui n’empêche pourtant pas l’action des DRG républicains. Ainsi, Zoran Shkiryak, conseiller auprès du ministre des Affaires intérieures de Kiev, a reconnu sur sa page Facebook la destruction, hier, vers 16 h (heure locale) de deux ponts routiers situés entre Popasna et Trinskoe.


Hier soir, on signalait l’arrivée au nord-ouest de Gorlovka d’une colonne ukrainienne motorisée de près de 30 véhicules. Là encore, il faut s’attendre dans les heures qui viennent à des reconnaissances offensives de la part des forces de Kiev, voire plus.

 

  

 

L’OSCE affirme avoir constaté une nette aggravation de la situation dans la zone de l’aéroport de Donetsk, à partir de 13 h, le 19 juin : les frappes de l’artillerie ukrainienne se sont intensifiées tout le week-end et les accrochages sont de plus en plus fréquents. Des frappes qui touchent aussi de plus en plus fréquemment les quartiers résidentiels de Donetsk. Selon l’administration de la ville, l’intensification des tirs et les pertes civiles très inquiétantes ces derniers jours ont obligé à faire évacuer une partie du quartier Kuibyshev : 1.200 à 1.300 civils, dont 20 % d’entre eux ont moins de 18 ans, ont dû quitter leurs habitations.



Marinka : nouvelle attaque kiévienne en préparation 

 

 

 

 

Les forces de Kiev ont positionné de grandes quantités d’armements lourds dans le secteur de Marinka, y compris dans les zones résidentielles : essentiellement des blindés d’infanteries, des chars lourds et de l’artillerie. Le commandement de Kiev prépare apparemment un nouvel assaut sur la partie ouest de la périphérie de Donetsk. Les forces ukrainiennes ont intensifié depuis 48 heures leurs attaques sur l’est de Marinka. Le pilonnage n’a pas cessé sur les positions supposées des FAN, y compris en profondeur vers l’agglomération de Donetsk, pendant plusieurs heures. On note surtout des frappes de mortiers de 120 et de 122 D-30, mais aussi des salves de Grad. Avant-hier, sur ce secteur, 2 civils ont été tués et les assaillants kiéviens ont perdu 6 à 9 tués et près d’une trentaine de blessés.

 

Stavros Bagateliya, le commandant adjoint de la garde républicaine de Donetsk (ancien champion ukrainien de jiu-jitsu et commerçant à Donetsk), confirme la présence de fortifications ukrainiennes dans les zones résidentielles du bourg, certaines maisons sont équipées de mitrailleuses et des snipers sont embusqués un peu partout. Les affrontements se déroulent généralement la nuit, cela peut durer pendant 4 à 5 heures, les tirs se calment à l’aube… Marinka risque de connaître le sort de l’aéroport de Donetsk : pilonnages intensifs, attaques massives et totalement irrationnelles de la part des groupes tactiques mécanisés de Kiev, jusqu’à épuisement des effectifs.

En janvier dernier, les « rotations » ukrainiennes pour soi-disant relever les « Cyborgs » étaient en fait destinées à maintenir une présence armée symbolique au sein de quelques bâtiments en ruines dans l’aéroport afin d’entretenir le mythe de la résistance ukrainienne sur le site, au mépris de pertes énormes. Sur le bourg de Marinka, nous sommes dans la même configuration tactique.

 

 

Règlements de comptes internes à la junte

 

Le « bataillon Tornado » et ses quelque 170 paramilitaires (soit 2 compagnies affaiblies) ont donc été mis sur la touche. Le commandant de l’unité et d’autres avec lui ont été arrêtés. Mardi dernier, cette unité de « police » (sic) célébrait sa première année d’existence. Le procureur militaire de l’Ukraine, Anatoly Matios, affirme détenir le témoignage de civils qui ont été brutalement torturés et maltraités par les hommes de « Tornado ».

 

Formée sur la base du « bataillon Shakhtarsk », étrillé lors des combats de l’été 2014, puis dissous en octobre suivant en raison de cas avérés de pillages, « Tornado » a été placé sous l’autorité du commandant adjoint de « Shakhtarsk » Ruslan Onishchenko, un individu lié au grand banditisme et condamné maintes fois pour divers crimes et délits. D’ailleurs, la plupart des paramilitaires de « Shakhtarsk » et de « Tornado » étaient des repris de justice, libérés après le coup d’État du Maïdan par le nouveau pouvoir. Anton Gerashchenko, principal conseiller du ministre de l’Intérieur Arsen Avakov, proche de la mouvance néonazie et néobandériste, avait pris soin d’effacer les ardoises judiciaires de ces grands défenseurs de l’Ukraine « proeuropéenne ».


En août, l’année dernière, Onishchenko était présenté par Gerashchenko comme un « combattant courageux » contre « l’occupation russe ». Et le chef du Patriarcat de Kiev (l’Église autocéphale dite uniate), secte militarisée reconnue par le Vatican, avait même octroyé à cet excellent apôtre une distinction honorifique « Pour le sacrifice et l’amour de l’Ukraine ».

 

L’éviction d’Onishchenko fait penser à la partie immergée d’un vaste règlement de comptes interne à la junte. Aussi, après Nalivaychenko, chef du SBU destitué dernièrement, il est probable que l’actuel ministre des Affaires intérieures prenne le large lui aussi : Arsen Avakov est sur la sellette.

 

 

« Tornado » dissout, puis en limogeant certains poids lourds du coup d’État du Maïdan, Kiev fait croire que le ménage peut être fait dans ses rangs, alors que l’OTAN feint de s’inquiéter de la présence d’extrémistes dans les unités répressives engagées dans le Donbass.

Ce qui n’a pas empêché le sénateur US néoconservateur John McCain, en visite à Dniepropetrovsk pour l’Administration d’Obama, d’aller saluer les paramilitaires du « bataillon Dnepr-1 » (photo), une unité spécialisée dans le nettoyage ethnique. Comme lors de missions précédentes auprès des islamistes d’al-Nosra et de Daech (en Syrie), McCain est en visite officielle pour son gouvernement, afin de transmettre sur place quelques ordres…


D’autant que, si le matériel militaire sophistiqué n’est toujours pas arrivé en quantité au sein des unités engagées contre les forces de Nouvelle Russie, les surplus militaires occidentaux débarquent par cargos entiers. Un nouveau lot de 55 blindés AT-105 Saxon devrait arriver à Odessa d’ici quelques semaines. En février, une vingtaine de ces petits blindés à la fiabilité douteuse avaient déjà été livrés et répartis entre la 25e brigade aéroportée (reconstituée) et les 79e et 95e brigades aéromobiles.

 

 

Le grand recrutement

 

Le « régiment » (sic) de néonazis « Azov » projette de se transformer en « brigade » de 2.500 hommes. Déjà, une centaine de paramilitaires du « bataillon Tornado » dissout, devraient bientôt rejoindre les rangs d’« Azov », qu’ils aient été mêlés à des actes de torture, des assassinats, du pillage ou encore des viols ne pourra que faciliter leur intégration. Mais cela ne suffira pas pour passer de 600 à 800 (selon les sources) paramilitaires néonazis et néobandéristes (encadrement de « contractors » anglophones et de Géorgiens et Tchétchènes islamistes compris) à quelque 2.500.

 

Pour cela, le commandement d’« Azov » et les Patriotes ukrainiens viennent d’envoyer, avec des éléments de Praviy Sektor, leurs émissaires dans toute l’Europe occidentale, y compris en France, pour y dénicher de bonnes poires qui voudront bien se faire trouer la peau pour les oligarques, pour Soros, pour Fabius, Fourest, Obama et BHL… Nous verrons bien combien de dégénérés hexagonaux et de fin de race admirateurs des néonazis d’Ukraine répondront à cet appel. À noter qu’aucun des chefaillons des sous-groupuscules de l’extrême droite identitaire et consanguine qui ont été contactés pour ce grand recrutement ne s’est porté volontaire pour servir de chair à canon : ces gens-là préfèrent toujours laisser plus crétins qu’eux se sacrifier à leur place.

 

Aussi, il est nécessaire de rappeler que le soutien d’un étron mondialiste aussi symptomatique que Bernard-Henri Lévy au coup d’État du Maïdan et son attachement à la dictature qui s’en est suivie, sa prise de parole devant des milliers d’Ukrainiens, sans qu’il ne soit le moins du monde inquiété, ni par Svoboda, ni par Praviy Sektor et encore moins par les Patriotes ukrainiens ou l’UNA-UNSO, ont confirmé que la guerre mondialiste qui est faite non seulement à la Russie, mais à l’ensemble des Slaves orthodoxes et même à tous les peuples libres, passe par la déstabilisation de l’Ukraine et, par là même, de l’ensemble du continent européen. Être du côté de la junte, de quelque manière que ce soit, c’est servir de larbin aux intérêts de l’hyperpuissance US et ses laquais européistes.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationspresse.info – le 21 juin 2015.

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Ukraine/Donbass : Washington et Kiev veulent une guerre régionale

Ukraine/Donbass : Washington et Kiev veulent une guerre régionale | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : capture d’écran d’une vidéo montrant des milliers de personnes manifestant pour demander la démission de Porochenko et des autorités ce 6 juin 2015 à Kiev.


 

 

Ukraine/Donbass : Washington et Kiev

veulent une guerre régionale

 

L’Ukraine est en pleine mobilisation, tous les hommes aptes à faire la guerre sont appelés à rejoindre les rangs de l’armée ou de la garde nationale. Le régime de Kiev, poussé par Washington avec l’assentiment de Bruxelles, se prépare à s’engager militairement contre la Russie. Déjà en échec dans le Donbass depuis plus d’un an, face à une armée indépendantiste faite de bric et de broc, composée de mineurs, de paysans et de simples citoyens russophones qui défendent leur identité, leur langue, leurs familles et leurs villages ou quartiers, il est difficile de croire que les forces de Kiev trouveront les moyens de leur politique. Mais il semblerait que ce régime criminogène, mis en place dans la violence et le déni de démocratie en février 2014, ne se soucie guère des pertes passées et à venir. Kiev agit en vassal de l’hyperpuissance US qui cherche à lancer une guerre régionale, voire plus, en plein cœur de l’Europe centrale. Certains ont oublié les échecs cuisants de deux petits caporaux aux XIXe et XXe siècles.

 

 

Les forces ukrainiennes ont intensifié leurs pilonnages contre les agglomérations du Donbass durant toute la semaine. Les secteurs les plus fortement touchés par les frappes aveugles de l’artillerie kiévienne sont les quartiers de Petrovsky, de Kuibyshev, de Kyivskyi de la grande agglomération de Donetsk. D’incessants combats se déroulent au nord et au nord-ouest de Lugansk, au nord de Debaltsevo, au nord-ouest de Gorlovka, sur Avdeevka au nord de Donetsk, sur Spartak, sur la zone aéroportuaire de Donetsk, sur Peski, vers Dokuchaevsk, sur le nord-est de Mariupol et bien entendu sur Shirokino.

 

L’ensemble de la ligne de front est concerné, nous assistons aux préparatifs d’une offensive majeure de la part des troupes ukrainiennes. Ces dernières viennent de déplacer près de la ligne de front la plupart de leurs réserves en artillerie lourde. Sur Kramatorsk (70 km au nord-ouest de Donetsk), le commandement kiévien a remis en batteries plusieurs lanceurs de missiles sol-sol tactiques OTR-21 Tochka-U. Toujours à Kramatorsk, les troupes ukrainiennes ont participé dans la journée à un exercice impliquant des hélicoptères.

 

Les combats d’hier, notamment dans la zone de Donetsk, on fait de nouvelles des pertes parmi les forces assaillantes : entre 20 et 35 tués et de 100 à 140 blessés, selon les estimations du renseignement des FAN. Mais la presse kiévienne sous contrôle de la junte, relayée par les béni-oui-oui des médias occidentaux, se gargarise d’une « grande victoire » ukrainienne sur Marinka, alors qu’il n’en est rien.

 


Situation confuse à Marinka

 

 

Voir les vidéos qui suivent : la guerre du régime de Kiev faite au petit peuple du Donbass, c’est çà ! Il faut être une ordure ou un malade mental pour soutenir un tel régime.

 

 

 

La situation sur Marinka n’est pas claire : aucune des parties ne semble en mesure de tenir ce bourg. Les forces républicaines, après une percée localisée, semblent être partiellement revenues à leurs positions de départ, sans la moindre contre attaque des forces de Kiev.

 

Erwan Castel, qui est intégré dans une unité de combat des forces républicaines non loin de Donetsk, relève un certain nombre de faits troublants qui expliquent en partie la situation particulièrement opaque rencontrée depuis le 3 juin sur ce secteur du front : « Si des erreurs de préparation et de coordination peuvent être observées du côté des républicains qui ne maîtrisent pas encore suffisamment les procédures et la coordination, si les Ukrainiens disposent de moyens de renseignements (observation, écoute…) développés, cela ne suffit pas à expliquer comment ils connaissaient l’heure de la contre-attaque et nos positions d’assaut au point que nous avons essuyer des tirs d’artillerie dans la minute de notre arrivée ! […] En attendant, ce qui est sûr, c’est que, attribuée à Kiev ou Donetsk, cette victoire restera pour son vainqueur une « victoire à la Pyrrhus », et ceci, autant sur le plan militaire que politique, car le front semble s’être à nouveau ancré dans une guerre de position plus durcie que jamais… »

 

À la nuit tombée, avant-hier soir, les combats ont repris sur Marinka. Les 2e et 5e bataillons (sauf erreur de notre part) de la garde républicaine de Donetsk sont toujours en première ligne, prêts à stopper toute nouvelle attaque d’envergure. Ils ont beaucoup souffert ces derniers jours, mais le moral semble bon.

 

 

Attaques au nord et à l’ouest de Donetsk

 

Depuis le 4 juin, l’agglomération de Gorlovka est sous le feu de l’armée ukrainienne, jour et nuit, et est pilonnée à partir du nord comme du nord-ouest. Les accrochages sur les lignes de défense des FAN sont nombreux, mais on ne noter aucun assaut d’envergure pour le moment.

 

Il n’en est pas de même sur Peski et Spartak, respectivement au nord-ouest et au nord de Donetsk (près de l’aéroport), qui dans la nuit du 5 au 6 juin ont été l’objet de plusieurs assauts en règle, repoussés, attaques réitérées dans la nuit du 6 au 7 juin, y compris contre la ville de Yasinuvata (nord de Donetsk et sud-est d’Avdeevka). Les forces de Kiev par ces reconnaissances offensives cherchent à la fois à affaiblir les FAN et à trouver une faille dans la défense pour percer en direction du centre-ville de Donetsk.

 

 

 

En fin d’après-midi, des résidents de Konstantinovka (plus de 30 km nord-ouest de Gorlovka et au nord de Donetsk) ont signalé que des camions militaires kiéviens transportant des soldats et tractant des pièces d’artillerie se dirigeaient vers Donetsk.

 

 

Pression accrue sur le front de Donetsk à Mariupol

 

À environ 15 km au sud de Donetsk, Dokuchaevsk est un verrou face aux forces de Kiev massées vers Volnovakha plus au sud. Depuis 3 jours, tout le secteur situé sur la ligne de front comprise entre le sud-est de Donetsk et le nord-est de Mariupol subit une pression intense de l’artillerie et des attaques localisées des unités ukrainiennes. Telmanovo, important nœud routier à seulement 10 km de la frontière russe, est sous pression des forces de la 72e brigade mécanisée. Le 4 juin, plusieurs frappes de batteries de BM-21 Grad, ordonnées par le chef de corps, le colonel Grishchenko, ont tué un petit garçon de 4 ans et blessés plusieurs civils. Les frappes d’artillerie se poursuivent, de façon régulière. Il s’agit à la fois de faire pression sur les forces indépendantistes et de terroriser la population.

 

Sur la partie la plus au sud, l’essentiel de la pression kiévienne, tant en frappes d’artillerie qu’en attaques localisées se situe sur Shirokino. Les pilonnages peuvent durer pendant des heures, alternant entre mortiers de 120, obusiers de 122, de 152 et Grad.

 

Fait important : dans la journée, une vedette ukrainienne des garde-côtes a explosé en pleine mer d’Azov, à quelques encablures de l’estran. Plusieurs marins ont été légèrement blessés. Aujourd’hui à 14 h 20, à la sortie du port de Mariupol, l’UMC-1 000, avec à son bord 7 gardes-frontières, a été endommagée par une explosion. Plusieurs blessés sont à déplorer parmi l’équipage.

 

 


Ratonnades homophobes en plein centre de Kiev

par des extrémistes progouvernementaux

 

 

 

 

Comme il fallait s’y attendre, la deuxième Gay Pride de l’histoire ukrainienne s’est tenue, samedi 6 juin à Kiev, dans la violence. Les organisateurs de la « marche de l’égalité » n’ont réussi qu’à rassembler à peine 200 personnes, protégées par un déploiement policier extrêmement imposant, mais qui a été incapable d’assurer la sécurité des participants… Plusieurs diplomates européens étaient présents, de même que deux députés du parti de Porochenko.

 

Lors des heurts qui ont suivi la dispersion de la manifestation, un policier a été atteint par une bombe artisanale, laissant derrière lui une large flaque de sang. Quelques interpellations, mais sans plus, ont été faites, les nervis étant bien vite relâchés, avec des excuses. On n’allait tout de même pas s’en prendre aux petits chiens de garde du régime « proeuropéen » !

 

Les groupes d’extrême droite avaient très ouvertement fait part de leur intention d’empêcher la tenue du défilé. Dmytro Yaroch, dirigeant de Praviy Sektor et qui dispose d’un bureau au ministère de la Défense, avait même appelé au lynchage des participants à cette manifestation homosexuelle. Rappelons que les Femen sont très proches de Praviy Sektor, comme on a pu le constater à plusieurs reprises, notamment lors du massacre d’Odessa début mai 2014. Et, comme par hasard, elles étaient absentes de cette manifestation…

 

Cette extrême droite américano-compatible, admirée des bobos germanopratins, présentée comme l’avant-garde de la « révolution » du Maïdan, de la « liberté » (dixit Le Monde), de « l’Europe » (dixit Libé), bras armé d’un régime responsable des pires exactions dans le Donbass depuis la Seconde Guerre mondiale, s’est une fois de plus illustrée comme il se doit. Avec les compliments de Bernard-Henri Levy, de Caroline Fourest et de Laurent Fabius, pour ne citer qu’eux.

 

 

 

Par Jacques Frère NationsPresse.info – le 7 juin 2015.

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Moscou : personne n’est placé sur la liste noire par hasard

Moscou : personne n’est placé sur la liste noire par hasard | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : la frontière russe - © Andreï Iglov Source: RIA NOVOSTI

 

 

Moscou : personne n’est placé sur

la liste noire par hasard

 

En réponse aux sanctions européennes, la Russie a établi une liste noire des personnalités européennes qui ont l’interdiction de pénétrer sur le territoire russe. La liste est longue de 89 personnes, dont quatre Français.

 

La Russie a remis à plusieurs ambassades de pays européens une liste noire répertoriant 89 personnalités qui ne peuvent plus entrer sur son territoire. La plupart d’entre eux sont Britanniques, Suédois, Polonais et Baltes. C’est la réponse de Moscou aux sanctions que l’Union européenne (UE) a prises contre la Russie depuis l’année dernière en raison de la crise ukrainienne. L’UE a interdit à 150 Russes ou assimilés et à une quarantaine d’entités juridiques d’entrer sur son territoire. Elle a aussi gelé les avoirs qu’ils détiennent dans des banques européennes. Parmi les cibles de l’UE, on trouve des responsables de l’administration présidentielle, du ministère de la Défense et des agences de sécurité.

 

Moscou ne divulgue pas les noms des personnalités qui sont interdites de séjour en Russie. Mais certains États européens ont confirmé qu’une interdiction avait bien été signifiée à certains de leurs ressortissants. C’est notamment le cas pour l’ancien commissaire européen à l’élargissement Stefan Füle, l’ancien Premier ministre belge et actuel parlementaire européen Guy Verhofstadt, l’ancien ministre britannique des Affaires étrangères et l’ancien ministre de la Défense Malcolm Rifkind. L’ambassadeur russe auprès de l’UE, Vladimir Tchijov a confirmé l’existence de cette liste noire. « Une telle liste existe vraiment. Et personne n’y a été placé par hasard », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ne s’agissait « pas de dirigeants ou de hauts responsables ».

 

Quatre Français sont épinglés sur la liste. Il s’agit de Daniel Cohn-Bendit, de Bernard-Henri Lévy, du président du Comité économique et social européen Henri Malosse et du député socialiste Bruno Le Roux. Il n’est pas difficile de deviner pourquoi ces personnes ne sont pas bienvenues en Russie. L’ancien député écologiste européen Daniel Cohn-Bendit n’a jamais caché l’aversion qu’il éprouvait à l’égard de Vladimir Poutine et des autorités russes. Il avait, par exemple, appelé au boycott des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, l’an dernier. Bernard-Henri Lévy, à qui l’intervention des forces de l’OTAN en Libye qui a fortement déplu à Moscou doit beaucoup, s’était également rendu à Kiev pour soutenir les manifestants de Maïdan avant le coup d’État de février 2014.

 

La réaction à la liste noire russe ne se fait pas attendre. Certains peinent à la comprendre. Ainsi, une porte-parole de la diplomatie de l’Union européenne a déclaré : « Nous considérons cette mesure comme étant totalement arbitraire et injustifiée, surtout en l’absence de toute clarification ultérieure et de transparence ».

D’autres se réjouissent ostensiblement et se félicitent même sur Twitter.

 

Au cours des derniers mois, quelques personnalités européennes n’ont pas pu passer les contrôles douaniers et entrer sur le territoire russe. Elles ont simplement été renvoyées d’où elles venaient sans autre explication. Les cas du député allemand Karl-Georg Wellmann, de la députée européenne de Lettonie Sandra Kalniete et du président du Sénat polonais Bogdan Borousevitch ont été les plus marquants.

 

 

 

Par francais.rt.com – le 31 mai 2015.

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Maïdan : la face cachée d’une révolution

Maïdan : la face cachée  d’une révolution | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Andrei Stenin - Sputnik

 

 

Maïdan : la face cachée  d’une révolution

Par Alexandre Latsa (*)

 

Certains naïfs continueront à croire, ou à faire croire que l’opération Maïdan est le fruit d’un élan démocratique spontané. Toutefois, plus le temps passe, et plus les faits cachés ressortent à la surface, moins cette version romantique semble crédible.

 

Les médias russes ont récemment rendu accessible au public européen, et notamment français, le film : « Crimée : retour à la Patrie », que les lecteurs peuvent visionner ici.

 

Pour ceux qui s’intéressent à la réalité de l’histoire, ce documentaire présente l’envers des événements survenus en Ukraine, mais aussi en Crimée. Les témoignages de nombreux acteurs locaux permettent de mieux appréhender le point de vue russe et confirment que la réalité est bien éloignée de la narration qui nous a été imposée par notre mainstream national.

 

Les informations dont le pouvoir russe dispose confirment la forte immixtion occidentale et américaine dans les événements du Maïdan, qui ont provoqué un coup d’État suivi de la chute de Viktor Ianoukovitch et du début de la guerre civile.

 

Les témoignages des Berkout (policiers antiémeutes ukrainiens) qui ont survécu au Maïdan semblent confirmer l’extrême préparation des groupes radicaux à des combats de rue contre les unités de police, en employant des tactiques subtiles qui, très clairement, ne s’apprennent qu’auprès de spécialistes.

 

Contrairement à ce qui nous a été présenté, Vladimir Poutine confirme que Viktor Ianoukovitch lui a avoué avoir refusé net de donner l’ordre à ses troupes d’élite d’ouvrir le feu sur la foule, affirmant que « sa main n’a pas pu se lever » pour signer ce décret.

 

Cet élément essentiel pourrait donc donner raison à un nombre croissant de journalistes d’investigation anglo-saxons (BBC) et allemands (ARD) qui semblent sur le point de prouver que les fameux snipers du Maïdan n’étaient pas des troupes d’élite soumises au pouvoir ukrainien, mais bel et bien des agents, travaillant plausiblement pour des services ou intérêts allant dans le sens du Maïdan, et ce afin de contribuer à déstabiliser davantage la situation. L’objectif était clair : perpétrer un massacre dans les deux camps sur la place Maïdan, leurrer l’opinion internationale et enrager encore plus la foule.

 

Les témoignages de membres du Berkout qui ont survécu au Maïdan sont également effarants : ceux qui étaient capturés étaient également battus, certains se sont fait casser les poignets au piolet, voire couper les mains ou crever ou encore coudre les yeux (source et aussi à partir de 26 min ).

 

Mais ce sont les civils qui ont le plus souffert de cette grande opération de déstabilisation. On apprend par exemple que le terrible massacre d’Odessa, qui a vu la mort de 43 personnes au total n’était pas isolé, et que les comportements des radicaux du Maïdan ce jour-là (qui ont abattu des hommes et des femmes qui tentaient d’échapper aux flammes) n’étaient pas exceptionnel.

 

Le 20 février 2014 par exemple, dans la région de Tcherkassy, l’élite radicale du Maïdan a intercepté des autobus remplis de civils russophones. Passés totalement sous silence par les médias français (on se demande pourquoi), les témoignages recueillis auprès des survivants sont pourtant absolument effroyables. Les passagers des bus ont été attaqués, certains abattus et les autres torturés, battus et forcés à manger du verre cassé. Au total, sur huit autobus, sept personnes sont mortes et vingt civils sont toujours portés disparus.

 

Au sein de la nouvelle Ukraine démocratique, l’ancien parti dominant du pays, le Parti des régions est également victime d’une bien étrange loi des séries puisque rien que cette année, sept responsables locaux ont perdu la vie (source).

 

Le 29 janvier 2015, Alexeï Kolesnik, ancien président du gouvernement local de la région de Kharkov pour le Parti des régions, se suicide par pendaison. Le 24 février 2015, c’est Stanislav Melnik, membre du Parti des régions, qui choisit de se suicider par arme à feu. Le lendemain, soit le 25 février 2015, le maire de Melitopol, Sergueï Valter, se pend quelques heures avant son procès, et le lendemain c’est le directeur adjoint de la police de cette petite ville de l’oblast de Zaporojie, Alexandre Bordiouga, qui est retrouvé mort dans son garage. Le 26 février 2015, c’est l’ancien maire de Zaporojié Alexandre Peklouchenko, qui est retrouvé tué par balles. Le 28 février 2015, Mikhaïl Tchetchetov, ancien député et membre du Parti des régions, se suicide en sautant par la fenêtre de son appartement situé au 17e étage à Kiev et enfin le 14 mars 2015, Sergueï Mellick, procureur proche du Parti des régions, met lui aussi fin à ses jours en sautant par la fenêtre de son appartement situé au 9e étage à Odessa. Nos journalistes français ne souhaitent-ils pas enquêter sur ces bien étranges décès ?

 

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, qui vient du reste de perdre son fils tragiquement, a échappé de justesse à une embuscade dans le sud-est de l’Ukraine grâce à l’intervention des troupes spéciales russes, qui ont pu l’exfiltrer en Russie où il réside toujours actuellement.

 

Quel bilan tirer à ce jour du « projet ukrainien » ?

 

Bien entendu, certains naïfs continueront à croire, ou à faire croire que l’opération Maïdan est le fruit d’un élan démocratique spontané. Toutefois, plus le temps passe, et plus les faits cachés ressortent à la surface, moins cette version romantique semble crédible.

 

L’Ukraine a été à notre décennie ce que la Serbie a été à la précédente : un théâtre d’opération et d’entraînement permettant de vérifier l’application et l’efficacité de méthodes subversives destinées à assurer la prise de contrôle totale et autoritaire d’un territoire stratégique. Avec, au passage, l’extermination politique de la dernière élite politique qui y manifestait sa non-hostilité envers la Russie, tout comme ce fut le cas dans la Serbie d’après 1999.

 

 

 

Par Alexandre Latsa (*) - fr.sputniknews.com – le 6 avril 2015

 

(*) Alexandre Latsa est un blogueur, analyste et écrivain français qui vit en Russie. Il tient le site Dissonance qui vise à donner un « autre regard sur la Russie ». Il est joignable sur Twitter @alexandrelatsa

 

 

 

Pour approfondir le sujet, voir aussi :

 

— Obama reconnaît que le Maïdan est l’œuvre de Washington

— Berkout, un an après : Nous n’avons pas trahi l’Ukraine

— L’Europe condamne l’attentat de Paris, mais ignore la tragédie d’Odessa

— Le documentaire « Crimée. Retour à la Patrie » (Vidéo)

— Kiev salue les suicides dans l’entourage de l’ex-président Ianoukovitch.


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Ukraine/Donbass : vers un printemps de guerre

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Ukraine/Donbass : vers un printemps de guerre

 

La ligne de front s’est momentanément apaisée, même si de vives tensions sectorisées restent très présentes. Kiev et Washington se préparent pour le printemps. Pour l’heure, la junte cherche toujours à esquiver ses obligations liées à la signature des accords de Minsk, en refusant de retirer ses armements lourds de la proximité de la ligne de contact notamment. À certains endroits, ses moyens militaires ont même été renforcés. À Moscou, Boris Nemtsov a été enterré en présence de seulement quelques milliers de Russes, et surtout d’une cohorte de pleureuses occidentales à en faire pâlir d’envie Eschyle. Et à Washington, on évoque de plus en plus la possibilité de remplacer le potentat de Kiev, Porochenko, par un tyran atlantiste encore plus assujetti aux exigences de l’hyperpuissance US et encore plus cruel.

 

L’opposant russe Boris Nemtsov, assassiné vendredi 28 février à Moscou de quatre balles dans le dos alors qu’il rentrait chez lui, a été enterré aujourd’hui en présence de nombreuses personnalités politiques et internationales dont l’omniprésent John Tefft, ambassadeur US à Moscou et spécialiste des coups d’État pro-occidentaux. Des officiels polonais et lettons ont affirmé s’être vu refuser l’entrée en Russie. « Plusieurs milliers » de Russes auraient assisté à ces obsèques. Au regard des 143,5 millions de citoyens que comprend la Fédération de Russie et des quelque 12 millions de Moscovites, cela ne représente absolument rien. D’ailleurs, politiquement Nemtsov ce n’était rien ou presque. Mais sur l’échiquier qui oppose un Occident de plus en plus agressif face à la Russie et ses alliés, Nemtsov n’était malheureusement pour lui qu’un simple petit pion sacrifiable.

Le dissident américain Edward J. Snowden a même dernièrement fait remarquer à juste titre : « » Ils » ont commencé à éliminer ceux qu’ils ont subventionnés pendant de longues années. Ceux qui n’ont pas su remplir leurs plans et connaissent leurs secrets ne leur sont d’aucune utilité. Le Département d’État ne s’arrêtera pas à Nemtsov, ce n’est qu’un début. »

 

On lira avec profit l’analyse de Philippe Grasset de dedefensa concernant l’affaire Nemtsov et surtout son opération de manipulation et de désinformation.

  

 

Des volontaires français et serbes dans le Donbass

 

 

Nous avons évoqué à plusieurs reprises la présence de volontaires français, de plus en plus nombreux, dans le Donbass, aux côtés des forces de la liberté et de la démocratie en Nouvelle Russie. Russia Today a rencontré deux de ces volontaires français qui ont rejoint les forces indépendantistes de Donetsk et de Lugansk : Yannick Lozach et Guillaume. Ils témoignent de leur engagement aux côtés des FAN.

 

 

 

 

Préparation de la suite du conflit

 

Les États-Unis, l’Allemagne et la France n’excluent pas une « forte réaction » contre la Russie et la Nouvelle Russie en cas d’échec des accords signés à Minsk. Voilà ce qui ressort d’une énième conversation téléphonique entre Barack Obama, François Hollande et Angela Merkel. Kiev a donc tout intérêt à ne pas respecter la trêve et encore moins ses obligations de retrait des armements lourds.

 

D’ailleurs, le Pentagone envisage d’ores et déjà d’envoyer de mars à octobre au moins 300 « instructeurs » en Ukraine dans le cadre de la coopération militaire. C’est un premier contingent destiné à resserrer l’encadrement atlantiste des forces armées de ce pays. On ne connaît pas encore le nombre de « contractors » qui seront associés à ces 300 GI’s. Comme le rappelle fort justement Erwan Castel, présent sur place, « les détachements d’assistance militaire et d’instruction sont aussi des unités de renseignement opérationnelles, chargées d’évaluer une situation et de préparer le déploiement éventuel ultérieur d’unités de combat » (source).

 

Le journal polonais Rzeczpospolita craint que les armes livrées par la République tchèque puissent être utilisées par les indépendantistes du Donbass si ces dernières tombaient entre leurs mains, comme ce fut le cas, entre autres, du radar de contre-batterie de fabrication américaine livré à Debaltsevo à la 128e brigade d’infanterie mécanisée de montagne. Ou encore ces quelques Hummers américains tombés entre les mains des libérateurs de Debaltsevo… Lors de la reprise de l’aéroport de Donetsk, en janvier dernier, les FAN avaient eu la surprise de tomber sur des combattants « ukrainiens » armés de fusils d’assaut américains de type M4A2.

 

Et pendant ce temps, le régime de Porochenko recrute une armée de trolls ! (voir ici) Pathétique ! D’autant que le régime de Kiev a depuis longtemps perdu la bataille de l’information sur la toile et il ne lui reste plus que les gros médias occidentaux aux ordres pour le soutenir. Autant dire que seuls les moutons et les dégénérés sont acquis à sa cause, les gens intelligents et sains d’esprit sont depuis longtemps du côté de la Nouvelle Russie.

 

 

 

Le retrait par la junte est purement fictif et médiatique : le déplacement de leur équipement lourd n’est en aucun cas un moyen de respecter les accords de Minsk. Il s’agit de repositionnements.

 

Les observateurs de l’OSCE se limitent à constater le départ de certaines batteries et unités ukrainiennes, sans faire l’effort de mettre en place un suivi de ces déplacements. Ces éléments sont alors replacés quelques dizaines de kilomètres plus loin dans des positions préparées à l’avance. De plus, les forces ukrainiennes continuent d’envoyer des renforts dans le Donbass, même si ces derniers sont d’une qualité assez médiocre. Par exemple, au nord de Lugansk, au-delà de la Seversky Donets, on note ces derniers jours un accroissement significatif de la présence des forces ukrainiennes. Et sur le secteur nord-ouest de Gorlovka, comme sur Avdeevka et Peski, les accrochages se multiplient.

 

 

 

Mais Kiev ne se contente pas de renforcer ses troupes, le régime « proeuropéen » efface les traces de ses méfaits. Dans le secteur situé au nord de la ligne de front, vers Slaviansk, Krasny Liman et Kramatorsk, il semblerait qu’une fois de plus les forces de Kiev ait fait disparaître par crémation des cadavres de soldats ukrainiens tués ces derniers jours. Au printemps dernier, c’est le député d’extrême droite Oleg Lyachko, proche des paramilitaires néonazis ukrainiens, qui avait été le premier à dénoncer de tels actes destinés à camoufler les pertes réelles des forces de Kiev.



Menace d’attaque sur l’est de Mariupol


À l’est et au nord-est de Mariupol, la tension perdure sur la ligne de front. Sur Novoazovsk, qui se trouve en 2e échelon derrière la ligne de contact, on se prépare à affronter le choc d’une nouvelle attaque des forces ukrainiennes avec une possible percée de la ligne de front sur Shirokino. Selon les renseignements collectés par les DRG républicains sur la zone de Mariupol, cette éventualité serait à prendre en considération.

 

 

 

Avant-hier, dans le village Pishevik, situé au sud de Pavlopol, un accrochage entre des éléments de la garde nationale (« Dnepr-1 ») et un détachement des FAN a causé la mort d’un paramilitaire ukrainien qui est décédé à l’hôpital, et deux blessés dans un état grave qui ont été transportés de Mariupol à Dniepropetrovsk en soins intensifs. Comme l’explique aux médias kiéviens le chef du département de réanimation de l’hôpital de Dniepropetrovsk, Vitaly Gritsay, une des victimes a de multiples blessures par éclats d’obus au visage et au sternum. Maintenant, il est stable. Un autre paramilitaire a été blessé à l’épaule.


Dans la zone du village de Shirokino, on note ces dernières heures l’arrivée de renforts en matériels militaires et en personnel. Des renforts sont également acheminés vers Pavlopol et Gnutova. On note aussi le renforcement des lignes ukrainiennes à l’ouest de Shirokino et l’édification de moyens défensifs par le génie militaire.

 

 

 

 

Des Espagnols chez « Azov »

 

Les réseaux sociaux de l’extrême droite identitaire et consanguine ont beaucoup raillé le fait que 8 Espagnols, présentés comme des « antifas » ont été interpellés dans leur pays pour s’être rendus en tant que « volontaires » dans le Donbass. Mais ces mêmes réseaux sociaux se sont empressés de taire le fait que d’autres ressortissants espagnols font partie du « régiment » (sic) néonazi « Azov », proche de Svoboda et financé par Kolomoisky. Des Espagnols combattraient dans les rangs d’« Azov » et d’autres formations pro-Kiev, ont expliqué Hector Arroyo et Sergio Becerra, ce dernier a passé quatre mois dans le Donbass, de septembre à décembre 2014. Parmi eux, il y a des mercenaires et des individus qui sont allés en Ukraine pour des raisons idéologiques. L’Espagne ne les arrête pas parce que Madrid soutient Kiev en envoyant du matériel de guerre en Ukraine (source).

 

 

Maïdan An 1 : guerre, pénurie et baston à la Rada

 

Le 17e convoi humanitaire affrété par la Russie vient de franchir la frontière russe et est en ce moment à Donetsk et à Lugansk. 160 camions apportent quelque 1.800 tonnes de marchandises, comprenant environ 90 % de produits alimentaires, destinés aux populations du Donbass martyrisées par la guerre que leur fait la junte depuis plus de 9 mois.

 

Plus de 6.000 personnes ont été tuées en Ukraine depuis le début des violences orchestrées par le pouvoir « proeuropéen » en avril 2014, a annoncé lundi le haut-commissaire des Nations Unies. C’est évidemment beaucoup plus. Mais mettre en avant un chiffre nettement inférieur à 10.000 victimes semble important pour certains communicants. Tout comme minimiser les chiffres réels de la catastrophe économique que subit ce pays depuis le coup d’État du Maïdan. Bien que les indicateurs officiels situent l’inflation à 28,5 %, son niveau réel est de 272 %, selon l’économiste américain Matt O’Brien. Le pays est à deux doigts de la faillite. Voilà le triste bilan d’un an de régime autoritaire en Ukraine, après le coup d’État antidémocratique du Maïdan, et ce n’est pas fini.

 

Malgré une situation alarmante pour le pays, lors de la séance du 3 mars, les membres du Parlement de l’Ukraine ont encore trouvé une occasion de se donner en spectacle. La session a été interrompue et fermée lorsque le chef du parti radical Oleg Lyachko s’en est pris physiquement au député Sergiy Melnychuk, chef du bataillon « Aydar » qui est actuellement l’objet d’une enquête judiciaire de Kiev pour divers crimes et délits commis sur le front du Donbass. Gloire à l’Ukraine !

 

 


 

 

 

Par Jacques Frère NationsPresse.info – le 4 mars 2015

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Ukraine / Donbass : un front stabilisé mais toujours sous tension

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Ukraine / Donbass : un front stabilisé

mais toujours sous tension


Les témoignages émouvants, et accablants pour la junte, sur ce qu’ont enduré les civils du Donbass dans la poche de Debaltsevo commencent à être diffusés. Des mois de privations, d’humiliations, de tueries, d’arrestations arbitraires, de tueries, de pilonnages à l’artillerie lourde, rien n’a été épargné à ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces personnes âgées soumises à l’arbitraire d’un régime totalitaire soutenu par les mondialistes. Et ce régime de Kiev continue de frapper avec son artillerie lourde les zones résidentielles des grandes villes du Donbass. Les escarmouches et les frappes d’artillerie (surtout ukrainiennes) se succèdent à certains endroits de la ligne de front. Le secteur nord de Debaltsevo-Gorlovka, de même que l’est de Mariupol sont désormais les deux zones où l’intensité des combats ne faiblit pas. Après l’explosion de Kharkov, les investigations hasardeuses et la propagande de la police politique kiévienne semblent mener tout droit, au fil des heures, à… Kiev !

 

 

 

 

 

Le nombre total de personnes déplacées en Ukraine des suites de la guerre faite par le régime de Kiev aux populations du Donbass s’élevait à 1.042.100 personnes, selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. En outre, il y aurait désormais 268.300 Ukrainiens demandeurs d’asile et 406.000 qui seraient réfugiées dans d’autres pays, dont la Russie. Voilà un des aspects du bilan humain d’un régime criminogène issu du coup d’État du Maïdan, un an après sa prise de fonctions.

 

 

Attentat de Kharkov : l’incohérence totale de la version de Kiev

 

Les partisans de Kharkov démentent toute implication dans l’attentat d’hier contre une manifestation d’extrême droite. Ils accusent le ministre des Affaires intérieures de l’Ukraine, Arsen Avakov, d’avoir monté le coup dans afin de lancer une opération antiterroriste dans la région de Kharkov.


Quatre victimes de l’explosion nécessitent encore des soins intensifs à l’hôpital de la ville. Un adolescent de 15 ans est mort aux urgences.


Avec l’affaire de Kharkov c’est toute la crédibilité du SBU, et par delà de l’antenne de la CIA qui est implantée dans les locaux de la police politique de la junte, qui est sur la sellette.

 

La seule vidéo que l’on connaisse de l’explosion a été mise en ligne sur Internet par Igor Rassokha, un agent du… SBU ! L’individu s’était fait connaître en organisant une unité paramilitaire au cours de l’été dernier destinée à éliminer physiquement toute personne soupçonnée de tendances « séparatistes » (comprendre : tous les opposants au régime de Kiev).


En un temps record (une heure après l’explosion, selon Markiyan Lubkivsky, responsable des relations publiques et conseiller du chef du SBU, l’Ukraino-américain Valentyn Nalyvaichenko), quatre personnes ont été arrêtées, mais leur identité n’a pas été révélée, alors que le secrétaire du Conseil national de défense et de sécurité, Oleksandr Turchinov, prétend que ces individus ont été « formés à Belgorod » en Russie. Le SBU affirme avoir saisi lors de perquisitions un RPO Shmel (photo). Des photos de ces investigations ont été prises de nuit de toute évidence, alors que les faits annoncés par le régime dateraient du début d’après-midi. Y-aurait-il eu des arrestations préventives de nuit ?

 

 

 

 

 

Autre fait troublant, plusieurs députés d’extrême droite à la Rada, dont des néonazis notoires, ont immédiatement appelé à l’arrestation du maire de Kharkov, qui n’a jamais montré d’enthousiasme pour la junte. Des élus plus ou moins liés politiquement et financièrement au maître de Dniepropetrovsk, Ihor Kolomoisky, ce qui met en relief l’éternelle rivalité entre Kharkov et Dniepropetrovsk.

 

De surcroît, Arsen Avakov, le ministre des Affaires intérieures de l’Ukraine, n’est pas étranger aux mesures d’intimidation contre Guennady Kernes depuis plus d’un an. Avacov, qui parraine nombre d’unité paramilitaires d’extrême droite, voue une haine farouche à Kernes depuis qu’il a perdu la course à la mairie en 2010. Il y a même eu une tentative d’assassinat contre Kernes en avril 2014 (voir ici).

 

De plus, Kernes ayant des origines hébraïques, c’est une occasion en or pour l’extrême droite néobandériste et néonazie de se payer un juif, alors qu’ils ne le peuvent pas s’en prendre à Kolomoisky qui les tient par l’argent. D’ailleurs, depuis juin dernier, le député néonazi Ihor Mosiychuk, un des plus menaçants contre Kernes, est interdit de séjour dans l’oblast de Dniepropetrovsk suite à des propos antisémites.


Enfin, sans en apporter la preuve, Petro Porochenko a déclaré hier que le SBU avait évité une attaque terroriste similaire à Odessa, alors que, comme par grand hasard, un des instigateurs du massacre d’Odessa au printemps dernier, qui avait coûté la vie à une soixantaine d’opposants au Maïdan, a été tué dimanche à Kharkov.


Cet attentat permet désormais de justifier plusieurs vagues d’arrestations d’opposants ou présumés tels à travers tout le pays, de faire pression contre les rares médias qui ne sont pas encore totalement aux ordres et de placer Kharkov encore un peu plus sous tutelle répressive. Il permet aussi au régime de faire momentanément oublier l’humiliation de Debaltsevo et de mobiliser le bon peuple pour poursuivre sa guerre contre les populations du Donbass.

 

 

 

 

 

Accrochages sur la ligne de front

 

 

 

 

 

Alors que les accrochages se multiplient sur la ligne Pervomaïsk – Lugansk, au sud de la vallée de la Seversky Donets, samedi et dimanche, des affrontements ont eu lieu au nord de l’ancienne poche de Debaltsevo en direction d’Artemovsk et au nord de Gorlovka (zone ouest des réservoirs). Sur cette zone, les forces ukrainiennes, renforcées par les éléments issus du chaudron, tentent de faire barrage à la poussée des forces républicaines.



Le secteur est et nord-est de Mariupol reste particulièrement actif question combats.


Dimanche, plusieurs accrochages ont eu lieu au niveau de la ligne Shirokino-Sakhanka. Des tirs de mortiers de 120 du « bataillon Azov » ont touché plusieurs secteurs du village de Shirokino toujours tenu par les milices. Lors d’un accrochage, plusieurs combattants de Kiev ont été éliminés (tués ou blessés) et un blindé aurait été détruit. Deux combattants républicains ont été blessés dans les combats.

 

Ce matin, à partir de 5h00 (heure locale), les frappes de mortiers lourds à partir de Sopino (3 km plus à l’ouest) se sont répétées, un milicien a été tué et deux autres ont été blessés.

 

Dans le même secteur, le 3e bataillon « Phoenix » de la 79e brigade aéromobile aurait été touché par des tirs de mortiers en provenance de positions républicaines sur Shirokino. Des sources ukrainiennes affirment que la milice a prétendument attaqué la localité de Sakhanka (3 km au nord-est de Shirokino).

 

Et pour justifier son incapacité à prendre le contrôle d’un village aussi modeste que Shirokino, le service de propagande d’ « Azov » affirme qu’au cours des derniers jours environ 350 combattants, 15 camions de fret, 20 véhicules blindés, dont six chars, seraient arrivés de Russie. Il s’agit en fait de troupes républicaines redéployées, après l’éradication du chaudron de Debaltsevo.

 

 

Une armée de bras cassés et de mercenaires

 

Selon plusieurs combattants ukrainiens du « bataillon Tchernigov » qui ont réussis à s’échapper du chaudron, toute la population de Debaltsevo et de ses alentours était hostile aux forces kiéviennes. Il faut reconnaître que la soldatesque kiévienne n’a pas fait de gros efforts pour se faire accepter par les civils, pratiquant une véritable politique d’occupation comparable à celle vécue de 1941 à 1943 dans la région.

 

 

 

 

 

 

D’autant que ces combattants ukrainiens se sont avérés être de très mauvais soldats. Outre les tirs fratricides qui auraient été la cause, dans certains secteurs, d’environ la moitié des victimes, on apprend progressivement par les réseaux sociaux, mais aussi la presse occidentale et même une partie des médias kiéviens, que l’armée de Porochenko ressemble plus, par certains aspects, à une bande de soudards enfouraillés digne des « grandes compagnies » du Moyen-âge qu’autre chose.

 

Si l’encadrement et le commandement des forces spéciales et des unités de parachutistes et de l’aéromobile s’avèrent être relativement bien formés et disciplinés, le recrutement issu du Maïdan serait souvent «à risque» : les soldats professionnels sont très souvent confrontés à des recrues mal formées, très indisciplinées, n’ayant aucun sens du respect de la hiérarchie et des consignes de base.

 

Beaucoup utilisent leurs téléphones mobiles pour signaler leurs positions sur les réseaux sociaux (VK – contrôlé par les services russes !, Facebook, Twitter…), à leurs proches, pour donner volontairement ou non des précisions tactiques sur leur unité à tel ou tel copain, sur les opérations en cours et même sur les positions précises de leurs cantonnements. Des détails naturellement utilisés à bon escient par les forces républicaines qui sont à l’écoute… Voilà donc (entre autres) pourquoi, les frappes de l’artillerie des FAN ces derniers mois étaient particulièrement précises.

 

Les pires, sont les ex membres des bandes armées du Maïdan, souvent formés idéologiquement et refusant toute autorité, car ils se savent intouchables. Leurs chefaillons sont à la tête de l’État kiévien ou dans les couloirs du régime « proeuropéen ». Un coup de téléphone à Dmytro Yaroch et hop !, on enterre tel acte de brigandage, tel refus d’obtempérer en première ligne ou encore tel abandon de poste.

 

Au regard de tout cela, on comprend mieux pourquoi l’armée du boucher de Kiev accumule échecs sur débandades depuis plus de 9 mois.

 

Pour tenter de remédier au problème, l’ex pasteur baptiste Turchinov entend faire monter en ligne des unités composées essentiellement de combattants étrangers. Mais il ne sera pas facile de les rendre discrètes… Néanmoins, il y aurait, à ce jour, trois bataillons de Tchétchènes islamistes dans le Donbass du côté des forces ukrainiennes, d’après une déclaration faite par le co-fondateur de l’amicale Ukraine-Itshkérie, Ahmed Alikhadjiyev, à Kiev lors d’un rassemblement.

 

À noter qu’ « Azov » sort un peu du lot. Mais la raison est simple : l’unité répressive se revendiquant ouvertement du néonazisme (Assemblée nationale sociale/Patriotes ukrainiens) est strictement encadrée par des « contractors » occidentaux, géorgiens et même des anciens combattants islamistes de Tchétchénie. D’ailleurs, le renforcement récent de cet encadrement de professionnels était une des conditions de l’accroissement et la consolidation de cette unité de la garde nationale qui a le titre de « régiment » alors qu’il ne s’agit que d’un bataillon renforcé.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 23 février 2015

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Ukraine : le chef de Secteur droit rejette l’accord de Minsk et envisage la poursuite de la guerre

Ukraine : le chef de Secteur droit rejette l’accord de Minsk et envisage la poursuite de la guerre | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo de : YURY KIRNICHNY / AFP

 


Ukraine : le chef de Secteur droit rejette l’accord de Minsk et envisage la poursuite de la guerre

 

 

Dmitri Iaroch, chef du groupe nationaliste Secteur Droit, a déclaré que le bataillon de volontaires que compte son organisation se réserve le droit de continuer à combattre même après l’ordre de cessez-le-feu du président Porochenko.

 

« Si les forces armées ukrainiennes reçoivent l’ordre de retirer leurs armes lourdes et leur artillerie, de cesser le feu, le Secteur Droit se réserve le droit de poursuivre les combats selon ses plans opérationnels et jusqu’à la libération totale des territoires ukrainiens de l’occupation russe », peut-on lire sur la page Facebook du leader nationaliste.

 

« Le corps ukrainien de volontaires [constitué de membres de Secteur Droit et d’autres partis nationalistes extrêmes] poursuit le déploiement de ses unités, de ses détachements de combat et de réserve, l’instruction et le soutien logistique des troupes, coordonne son activité avec le commandement de l’opération spéciale [l’opération antiterroriste lancée par le gouvernement ukrainien en avril 2014], ainsi qu’avec les brigades des forces armées ukrainiennes, les bataillons volontaires du ministère de la Défense et le ministère de l’Intérieur », a-t-il ajouté.

 

Secteur Droit est un groupe ukrainien d’extrême droit qui est notoirement célèbre pour son activité durant les événements sur Maïdan à Kiev en février 2014. On lui attribue le coup d’État qui a provoqué la fuite de Viktor Ianoukovytch, et notamment 70 morts lors des affrontements qui ont eu lieu sur Maïdan. Les combattants de Secteur Droit sont également complices de la tragédie du 2 mai à Odessa, l’incendie de la maison des syndicats qui a fait 48 morts et plus de 200 blessés.

 

 

Par RT France – le 13 février 2015

Koter Info's insight:


Une crapule sera toujours une crapule !


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Ukraine : le quotidien Le Monde répond à la voix de son maître

Ukraine : le quotidien Le Monde répond à la voix de son maître | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine : le quotidien Le Monde

répond à la voix de son maître

 

Après l’offensive de propagande médiatique du weekend dernier appelant à armer le gouvernement ukrainien dans une opération punitive contre les indépendantistes de l’est du pays, relayée notamment par les quotidiens Libération, Le Figaro, et le Nouvel Observateur, c’est autour du Monde de répondre à la voix de son maître.

 

Dans un éditorial paru le 3 février sous le titre « Faut-il armer l’Ukraine ? » le quotidien Le Monde milite en effet pour un soutien armé direct à l’armée ukrainienne. Cet article, comme les précédents, est basé sur une accumulation de mensonges. On peut d’abord lire :

 

« Chaque jour qui passe, les milices ukrainiennes prorusses, encadrées sur le terrain par l’armée russe, dépècent un peu plus ce malheureux pays qu’est l’Ukraine. Elles accroissent le pseudo-État qu’elles se sont taillé dans l’est du pays. Sauf à se payer de mots, il faut décrire cette réalité pour ce qu’elle est : un pays, la Russie, en agresse un autre, l’Ukraine – par la guerre. Ce n’est pas une guerre froide, c’est une guerre chaude, et qui fait essentiellement des morts parmi les civils. »

 

Le fait que l’armée russe combatte sur le terrain aux côtés des indépendantistes et qui sous-tend les accusations colportées par les médias occidentaux d’une « agression russe » contre l’Ukraine, a pourtant été démenti ces derniers jours par le chef de l’état-major ukrainien en personne, Viktor Muzhenko, qui a déclaré lors d’un point presse :

 

« À ce jour, nous n’avons que des faits de cas de participation individuelle des citoyens russes dans les actions militaires des groupes armés illégaux. Des actions militaires contre les unités de l’armée russe, nous n’en menons pas non plus à ce jour. »

 

Le Monde est factuel sur les morts, essentiellement civils, du conflit. Mais ce qu’il omet de préciser, c’est que ces victimes civiles sont des citoyens russophones de l’est du pays qui tombent sous les exactions des bataillons néonazis de la garde nationale ukrainienne, ceux-là mêmes que Le Monde et les médias occidentaux appellent à armer. Pour mémoire, un charnier de 400 corps a été découvert fin septembre 2014 par les forces armées de Novorossia au nord de Donetsk sur les anciennes positions tenues par la garde nationale ukrainienne.

 

Le bureau des Nations-Unies chargé de la coordination des affaires humanitaires évaluait en décembre dernier les victimes civiles à plus de 4 600 et les personnes déplacées, qui ont essentiellement trouvé refuge en Russie, à plus d’un million.

 

On retrouve également dans l’article du Monde la fable de « l’annexion » de la Crimée :

« Celles-ci [les sanctions] ont eu un impact certain sur l’économie russe, mais pas au point de dissuader M. Poutine d’amputer l’Ukraine de sa partie orientale après avoir annexé, en 2014, l’ensemble de la Crimée. »

 

Rappelons donc une fois encore pour les journalistes du Monde que les habitants de Crimée se sont prononcés par référendum pour un rattachement à la Russie. L’annexion par voie référendaire constitue certes un nouveau concept journalistique audacieux, mais cela ne lui donne pas pour autant une quelconque réalité.

 

« Le Kremlin viole un cessez-le-feu conclu en septembre 2014. Il se refuse à toute négociation sérieuse. Ces dernières semaines, des centaines de chars, pièces d’artillerie autotractées, blindés divers, porte-missiles, stations radars ont été livrés aux milices. Inévitablement, le ton monte aux États-Unis. Des voix de plus en plus nombreuses, y compris dans les milieux officiels, se prononcent en faveur d’une livraison massive d’armes défensives à Kiev. »

 

Les journalistes du Monde pourront se référer à ce sujet à mon précédent article listant les violations du cessez-le-feu de la part de l’armée ukrainienne, et plus particulièrement les bataillons de la garde nationale, durant l’automne 2014 : « Ukraine : l’armée continue son offensive avec le soutien des États-Unis, en violation des accords de Minsk »

 

Ils y apprendront notamment que les observateurs de l’OSCE présents sur le terrain ont constaté début novembre 2014 plus de « 2 400 violations du cessez-le-feu par des groupes d’activistes », les « groupes d’activistes » désignant principalement les bataillons de la garde nationale ukrainienne.

 

Le 27 janvier, la correspondante du magazine russe Expert, Marina Akhmedova, interviewait un officier de l’armée régulière ukrainienne près de Slaviansk, sous couvert d’anonymat, voici ce qu’il déclarait :

 

« […] il y a beaucoup d’unités qui ne respectent tout simplement pas le haut commandement. Il n’y a pas de structure claire. Il y a seulement le ministère de l’Intérieur avec ses propres bataillons de volontaires qui, selon ses dires, sont formés par le ministère même. » Le président russe Vladimir Poutine parlait ainsi à propos des bataillons de volontaires de la garde nationale, financés en grande partie par l’oligarque israélo-ukrainien Ihor Kolmoyski, d’une « Légion étrangère de l’OTAN ».

 

Quant aux accusations de livraison de matériel lourd par la Russie, elles relaient là aussi les affabulations du gouvernement ukrainien et du président Poroshenko qui expliquent tous leurs échecs militaires par la présence de troupes russes, que n’ont jamais confirmée les observateurs de l’OSCE présents sur le terrain. Après l’échec de l’offensive de l’armée ukrainienne contre l’aéroport de Donetsk, le 18 janvier, en violation du cessez-le-feu et des accords de Minsk, le président ukrainien déclarait que les insurgés bénéficiaient du soutien de « 9 000 soldats de la Fédération de Russie » et de « plus de 500 tanks, pièces d’artillerie lourde et véhicules de transport de troupes ».

 

Ces affirmations ont été démenties par le chef d’état-major de l’armée ukrainienne, le général Viktor Muzhenko, mais également par les représentants de l’OSCE qui se sont déclarés « incapables de confirmer ou démentir ces informations » et ont ajouté : « qu’avant de faire des déclarations retentissantes, il fallait tenir compte de la guerre de l’information en cours ».

 

L’éditorial du Monde se termine par un appel à armer le gouvernement ukrainien, sous l’euphémisme manipulateur d’une « assistance technologique » qui répond à la fausse interrogation posée dans le titre :

 

« Commençons par accéder à cet ensemble de demandes : sanctions, assistance technologique et aide financière. M. Poutine doit savoir que la guerre qu’il mène aura un coût de plus en plus élevé. »

 

Le fait que cet appel à armer le régime ukrainien soit publié sous la forme d’un éditorial engage la responsabilité collective des journalistes et rédacteurs du Monde qui se retrouvent ainsi embrigadés dans l’offensive de propagande globale menée par la presse française, dans un contexte militaire défavorable au régime ukrainien. Rappelons ici que les Forces Armées de Novorossia ont répliqué à l’attaque de l’armée ukrainienne de la fin janvier en lançant une vaste contre-offensive qui a conduit à la sécurisation de l’aéroport de Donetsk, à la progression vers la ville de Marioupol, et à la reprise de certaines localités de la banlieue de Donestk depuis lesquelles des unités de la garde nationale bombardaient les habitations civiles. 8 000 hommes de l’armée régulière sont actuellement sur le point d’être totalement encerclés dans un « chaudron » au niveau de la ville de Debaltsevo.

 

Dans le même temps, le gouvernement ukrainien ne parvient plus à mobiliser les citoyens dans une guerre qui est de plus en plus largement perçue par la population comme instrumentalisée par les oligarques et contraire aux intérêts de l’Ukraine. Une quatrième vague de mobilisation a été lancée le 12 janvier par le régime de Kiev et se heurte à l’opposition croissante des Ukrainiens.

 

Sur son compte Facebook, cité par la radio russe Sputnik, le conseiller du président Porochenko, Iouri Birioukov rapporte les éléments suivants :


« Les chefs de 14 conseils ruraux de la région d’Ivano-Frankovsk ont refusé de recevoir les ordres de convocation. 57 % des habitants de la région d’Ivano-Frankovsk astreints au service et ayant reçu un ordre de convocation ne se sont pas rendus à la commission médicale. 37 % des habitants de la région ayant reçu un ordre de convocation ont quitté le territoire de l’Ukraine. »

 

Un officier de l’armée ukrainienne interviewé par la journaliste russe Marina Akhmedova près de Slaviansk déclarait également :

 

« Je ne sais pas ce que pensent les dirigeants… Eux ne veulent sans doute pas que ça se termine. Les commandants des unités qui, avec leurs hommes, pourrissent dans les tranchées… Croyez-moi, nous en avons assez de cette guerre. »

 

Il y a quelques jours, Viktoria Shilova, leader du mouvement ukrainien « Anti-guerre », députée du conseil régional de la région de Dniepropetrovsk, a publié une vidéo sur YouTube appelant les citoyens ukrainiens à refuser la mobilisation. Elle y qualifie notamment les membres du gouvernement de « criminels de guerre » et déclare que « l’armée ne veut plus faire la guerre ».


 

 

 

Quels sont les commanditaires de la propagande de guerre dans les médias français ?

 

Le mardi 27 janvier, le texte d’un appel intitulé « BHL et Soros lancent un SOS pour l’Ukraine » est paru sur le blog de Bernard-Henri Levy « La règle du jeu ». Cet appel a également été publié, « dans douze quotidiens américains et européens, dont en France Libération ».

 

Levy et Soros présentent le gouvernement ukrainien actuel, décrit par Victoria Shilova précédemment comme composé de « criminels de guerre » comme :

 

« Une expérience rare de démocratie participative et de construction d’une nation par ses citoyens eux-mêmes. C’est une belle et noble aventure menée par un peuple rassemblé dans le projet commun de s’ouvrir à la modernité, à la démocratie, à l’Europe. »

 

Ils exhortent ensuite les dirigeants de l’Union Européenne à voler au secours du pays, au nom de l’expérience démocratique, confronté selon eux à « une agression russe » :

 

« Ou bien les dirigeants européens persistent dans leur inquiétante prudence et, alors, non seulement Poutine poursuivra sa double agression, mais il arguera que les problèmes rencontrés par sa propre économie sont dus à l’hostilité de l’Ouest et gagnera ainsi sur tous les tableaux à la fois. »

 

Les deux auteurs insistent également sur « la mise en place d’une société ouverte fondée sur le système des check and balances » et d’un modèle économique basé sur le libre-échange contre le modèle « soviétique » du « dirigisme d’État ».

 

Il faut noter ici que les réformes menées jusqu’à présent par le gouvernement d’Arseni Iatseniouk ont respecté à la lettre la « feuille de route » de M Georges Soros et Bernard-Henri Levy.

 

Selon le nouveau programme économique présenté pour la période 2015-2017, le budget de l’État devrait diminuer de 10 %. Cet objectif sera atteint notamment en supprimant 10 % des effectifs de la fonction publique, dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Les dépenses d’éducation devraient ainsi baisser de 20 %, notamment par la fermeture d’écoles en milieu rural, et les dépenses de santé de 40 %. Cette politique budgétaire est la conséquence de l’octroi par le FMI de différents prêts en échange de « réformes structurelles » et de la nécessité d’augmenter les crédits militaires. L’âge de la retraite a également été porté à 65 ans et les pensions ont été diminuées de 10 % pour les fonctionnaires. Elles ne sont plus indexées sur l’inflation, qui atteignait 14 % fin 2014. Les prix et le secteur de l’énergie ont été déréglementés, ce qui s’est traduit pour les Ukrainiens par une hausse de 50 % du prix du gaz. Une vague de privatisations à grande échelle a touché les secteurs les plus rentables de l’économie, notamment celui du gaz, du charbon, et de l’industrie lourde. 37 mines de charbon vont être privatisées d’ici 2019. La principale société bénéficiaire de cette vague de libéralisations dans le secteur de l’énergie est la Burisma Holding, première compagnie privée. Le fils du vice-président américain Joe Biden, Hunter Biden, a été nommé en mai 2014 à son conseil d’administration

 

Pour Bernard-Henri Levy et Georges Soros, cette véritable casse sociale qui a déjà conduit à une paupérisation massive de la population est cependant la preuve que le pays s’est ouvert « à la modernité, à la démocratie, à l’Europe. »

 

Le fait que Bernard-Henri Levy soit à l’origine de cette offensive médiatique en faveur d’une aide militaire au régime ukrainien est tout sauf une surprise. L’agent d’influence est omniprésent dans la presse française. Il tient une chronique dans l’hebdomadaire Le Point, propriété de François Pinault, et dont son ami Franz-Olivier Giesbert est le directeur. Il fut membre du conseil de surveillance du journal Libération, propriété de Patrick Drahi depuis l’été 2014, suite au rachat du journal par Édouard de Rotschild en 2005, dont il est proche. En 2010, il est entré au conseil de surveillance du journal Le Monde suite à son rachat par le trio Pigasse, Pierre Bergé, et Xavier Niel. On constate donc que Bernard-Henri Levy possède ses entrées dans les principaux organes de presse français sur lesquels il peut exercer, de par ses fonctions d’administrateur et son réseau relationnel, une influence certaine.

 

Lors de la guerre en Libye en 2011, il fut l’un des principaux agents d’influence occidentaux et a notamment œuvré avec Nicolas Sarkozy afin d’imposer les milices armées, par l’intermédiaire du CNT, comme l’interlocuteur légitime de l’opposition au régime de Kadhafi sur la scène internationale. Ces mêmes milices armées composées de militants takfiristes sèment depuis le chaos et la mort dans le pays. Bernard-Henri Levy milite également depuis le début du conflit syrien pour une intervention occidentale contre Bachar-al-Assad.

 

Le milliardaire américano-israélien Georges Soros a également été engagé, notamment par l’intermédiaire de sa fondation Open Society, dans toute une série d’actions d’ingérence contre des pays de l’ex-Union soviétique et notamment l’Ukraine. Dans une interview sur CNN le 25 mai 2014, il reconnaissait l’implication de sa fondation dans le coup d’État du Maïdan qui avait abouti à la fuite du président Yanoukovitch et à l’accès de la mouvance néonazie au pouvoir. Il déclara notamment au journaliste Fareed Zakaria :

 

« J’ai créé une fondation en Ukraine avant que cette dernière ne devienne indépendante de la Russie. Cette fondation n’a pas suspendu son activité depuis lors et a joué un rôle important dans les événements auxquels nous avons récemment assisté. »

 

L’Open Society de Georges Soros a également financé le mouvement serbe Otpor ayant conduit à la chute du régime de Slobodan Milosevic en 2000, et la révolution dite « des roses » en 2003 en Géorgie qui a débouché sur la démission du président Édouard Chevardnadze et l’accès au pouvoir en 2004 du candidat financé par cette même Open Society, Mikhail Saakachvili.

 

Les grands organes de presse français se sont donc fait les porte-voix de Bernard-Henri Levy et de Georges Soros, deux agents d’influence qui suivent selon toute vraisemblance l’agenda des néoconservateurs américains en Ukraine. Les médias nationaux sont de fait devenus des officines de propagande destinées à influencer l’opinion publique française dans le sens d’un soutien armé au régime ukrainien. Un régime qui s’est rendu coupable de crimes de guerre et utilise des bataillons de mercenaires néonazis comme principaux outils de la répression militaire engagée depuis bientôt un an contre la rébellion des provinces russophones de l’est du pays. La presse française a fait le choix de la lâcheté, du mensonge et de la collaboration, comme elle l’a déjà fait dans le passé. Elle a failli à sa mission d’information pour se faire la complice de criminels de guerre et se prêter à des opérations d’intoxication à grande échelle.

 

 

 

Par Guillaume Borel - arretsurinfo.ch – le 4 février 2015

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Les Prophéties des Écrivains Soviétiques

Les Prophéties des Écrivains Soviétiques | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos : de gauche à droite : 1. Alexandre Evdokimov – 2. Gorki – 3. Platonov – 4. Boulgakov

 

 

Les Prophéties des Écrivains Soviétiques

Par Alexandre Evdokimov

 

 

Ce texte, publié le 7 juin 2015 sur le site du journal Svobodnaia Pressa nous propose le regard acéré d’un intellectuel russe, Alexandre Evdokimov, Conseiller principal à l’Institut de Littérature Mondiale, dépendant de l’Académie des Sciences de Russie, sur les écrivains de l’époque soviétique. Il ébauche la fonction sociale très particulière que remplissent les grands écrivains dans la société russe, souligne la pertinence visionnaire des écrivains soviétiques en termes de perception des forces à l’œuvre dans leur environnement politique économique, social et culturel, et finalement, il propose d’utiliser cette dimension visionnaire comme un outil de lecture de la société de Russie et du Monde russe tels qu’ils vivent aujourd’hui, des décennies après que ces textes eussent été écrits.

 

 

***

 

 

Comme on le sait, en Russie les écrivains sont plus que des écrivains. Des hommes de lettres célèbres, des écrivains-cultes, ou simplement des maîtres, il en est beaucoup. D’une certaine manière, jadis comme aujourd’hui, ils ont toujours été considérés comme des justes, des maîtres de sagesse, et même des prophètes.

 

Aucune de ces appellations ne semble exagérée lorsqu’on les applique aux grands écrivains russes et soviétiques. Dans leurs œuvres et leur production épistolaire, ils prophétisèrent l’un la résistance non violente au mal, un autre, la gifle au goût du public, un autre encore la construction de Dieu, un suivant, le réalisme socialiste, un dernier enfin, un peu de tout cela. Les plus grands représentants de nos belles-lettres s’efforcèrent d’être des enseignants, de « dire la vérité à l’empereur à travers un sourire ».

 

Ils se considéraient comme les intermédiaires entre le peuple, ceux qui détiennent le pouvoir et « la foule assoiffée qui se presse autour du trône ». Ils n’y parvinrent pas tous, ni toujours, mais tous les plus grands s’y efforcèrent. Venaient des moments où tsars et secrétaires généraux eux-mêmes écoutaient la voix des hommes de lettres. Ceux-ci tâchaient d’être les « ingénieurs de l’âme des hommes », d’anticiper l’avenir, de proposer des recommandations en fonction de ce qui allait pouvoir survenir dans un avenir proche, ou éloigné de nombreuses décennies. Et il faut reconnaître que certaines de ces prédictions s’avérèrent fiables, en tous cas, pas moins que celles de Nostradamus. Nous examinerons ici la pertinence propre à quelques-uns des plus importants brasseurs d’idées de l’époque soviétique.

 

 

Gorki, contre les libéraux « mécaniques »

 

Les querelles autour de Gorki commencèrent alors qu’il était encore en vie, et elles se prolongent jusqu’à ce jour. Plutôt que de querelles, il s’agirait de tentatives de prouver qu’il s’en tenait réellement aux positions qu’il développait dans ses livres et articles. On essaie de lui coller soit un anticommunisme qui ne fut jamais sien, soit une servilité vis-à-vis du pouvoir, que jamais il ne put souffrir. Il était fondamentalement opposé au pouvoir impérial et fut loin de s’accorder en tous points avec les dirigeants bolcheviques. Sa constance inébranlable se fondait sur la compréhension de ce que seule la voie du développement socialiste convenait à notre pays. Jamais il n’accepta de l’amoindrir en l’engonçant dans les ornières frayées par le philistinisme petit-bourgeois qu’il détestait depuis son enfance. En fait, tout ce qu’il écrivit dans les années » 30 avait pour objectif de prouver qu’en Russie, il n’y avait pas d’alternative au socialisme.

 

Ses articles « Aux Citoyens mécaniques » sont très caractéristiques à cet égard. Il y entreprend de formuler des réponses à ceux qui étaient de virulents opposants au pouvoir Soviétique, ceux qui voulaient vivre dans un système au sein duquel ils auraient joui du droit d’exploiter autrui, ceux pour lesquels la propriété privée est une vache sacrée. Gorki les appelle les « citoyens mécaniques », car ils n’apprécient pas l’État dans lequel ils vivent.

Aujourd’hui, on les appelle les libéraux. Voici ce qu’écrivait le premier écrivain prolétarien à leur sujet : « Vous, citoyens, êtes des gens affublés d’un défaut organique, une sorte de tache sombre dans le cerveau. Cette tache possède la faculté d’attirer à elle et ensuite de refléter exclusivement les phénomènes, faits et pensées à caractère négatif. Dans votre cerveau un processus de pourrissement, de décomposition des impressions est continuellement à l’œuvre. Évidemment, cette déformation est apparue dans le terreau d’une mentalité de classe, dans le terreau de l’aspiration parasitaire à exercer le pouvoir sur les gens, à vivre en suçant la sève vitale des autres à la tranquillité personnelle, à la prospérité et au bien-être ».

 

Ceux qui considèrent que l’individu est supérieur à l’État, il les nomme les « individualistes ennemis du peuple au travail ». En 1928, il estime toutefois, qu’il est possible de convaincre les antisoviétiques de changer d’avis. Mais deux ans plus tard, en 1930, lorsque la situation internationale se dégrada dramatiquement, alors qu’une véritable croisade était déclenchée contre l’URSS et que les médias bourgeois se gargarisaient sur tous les tons, Gorki durcit sa position. Il écrivit alors son article légendaire « Si l’ennemi ne se rend pas, on l’extermine » (selon la version des « Izvestias ». Celle de la « Pravda » utilisait le verbe supprimer). Dès ce moment, et jusqu’à nos jours, les libéraux vouèrent Alekseï Maximovitch aux gémonies, voyant dans cet article la justification de ce qu’ils considéraient comme une répression infondée. Toutefois, Alekseï Maximovitch ne souhaitait pas sévir vis-à-vis des dissidents, mais bien appeler le peuple soviétique à la vigilance devant l’imminence de l’attaque de l’Occident. Et il était naturellement indigné par l’existence dans le pays d’une cinquième colonne qui ne pourrait que se réjouir de l’invasion ennemie.

 

Les Archives Gorki conservent de nombreuses lettres dont les auteurs ne font pas mystère de leur haine envers tout ce qui était soviétique et socialiste. Dans cette situation, le premier écrivain prolétarien appelle a garder au sec la poudre à canon : « Nous vivons dans une situation de guerre permanente avec la bourgeoisie mondiale toute entière. La classe laborieuse est dès lors obligée de se préparer activement à se défendre, à sauvegarder son rôle historique et à préserver tout ce qu’elle est déjà parvenue à créer pour elle-même et pour l’édification des prolétaires de tous pays ».

 

Ce que ne pouvait deviner Alekseï Maximovitch, c’est que les adversaires de notre pays, ceux de l’intérieur et ceux de l’extérieur, allaient non seulement parvenir à se mettre en travers de la voie de la construction du socialisme et démembrer le pays, mais ensuite continuer à exercer la pression, par la menace d’une guerre. Des sanctions sont aujourd’hui imposées à notre pays par notre vieil ennemi, celui que Gorki a décrit avec précision dans un article qui suscite particulièrement l’ire de nombreux libéraux : « Le Capital européen. Contre le travail créatif de l’Union des Soviets ».

 

 

Platonov, contre le pharisaïsme et le fascisme

 

L’évolution de l’attitude envers l’écrivain-combattant original de Voronej adopte l’aspect d’une courbe sinusoïdale. C’est juste si on ne le porta aux nues pour ensuite l’oublier soudainement et ne plus l’imprimer. Il était à la mode, juste à l’aube de la perestroïka. Comme on dirait aujourd’hui, il surfait sur la vague. Mais en fait, les éditeurs de tendance libérale extrayaient certains fragments de sa production littéraire dans lesquels ils ne discernaient, erronément, que le renversement du pouvoir soviétique. Dans cette relation tumultueuse avec les textes de Platonov, la nouvelle « Les Fondations » joue un rôle particulier, dont l’omission de la conclusion modifiait le sens de tout le texte. Dans cette conclusion Platonov disait ouvertement qu’il voulait, avec la mort de la jeune Nastia, montrer son angoisse envers celle qui était chère à son cœur, car elle symbolisait l’avenir de l’Union Soviétique.

 

Il eut à souffrir des conséquences de son attachement à ses principes et son honnêteté tout au long de sa vie. Et même après. Aujourd’hui encore, les pharisiens ne doivent sans doute guère apprécier la critique des fausses croyances dans son essai « Le Christ et nous » : « On marmonne des prières mortes dans les temples des serviteurs d’un Dieu mort. Des temples de pierres sont noyés dans les dorures et la somptuosité, au milieu du peuple russe misérable et affamé ». Toutefois, cette cruelle constatation ne signifie pas qu’il faille se hâter de ranger Andreï Platonov au rang des sans-Dieu. C’est juste qu’il développait sa propre relation particulière à la religion. Il considérait que ce n’était pas du tout par « la joie rêveuse et les prières espérant changer le monde » que « l’on se rapproche du Royaume du Christ ». Celui-ci est accessible au prix de la seule transformation de l’être. Selon lui, seuls ceux qui luttent pour le bonheur du peuple, et non les pharisiens faisant un étalage tapageur de leurs sentiments religieux, avancent sur le chemin tracé par le Sauveur. A ses yeux, « le soldat rouge surpasse le saint ». La foi de Platonov est authentique, sacrificielle même. C’est la raison pour laquelle le Seigneur est avec lui : « Les gens voient Dieu dans le Christ. Nous voyons en lui notre ami ».

 

Plus tard, l’écrivain de Voronej appellera Pouchkine « notre camarade ». Ce fut le titre d’un article qu’il publia en 1937. Il ne convient pas de considérer cet article, ni d’ailleurs tout le cycle d’essais de critique littéraire datant de cette époque, comme la simple analyse des œuvres de ses confrères écrivains. Platonov met en scène sa critique, qui devient elle-même théâtre. Il y assigne des rôles aux écrivains célèbres. Dans cette pièce, Pouchkine devient le Sauveur, et Gorki, Saint Jean le Baptiste. Le martyr soviétique Nikolaï Ostrovski est, à l’image de son personnage, Pavel Kortchaguine, un adepte de la religion que camouflait Platonov. Et tous ensemble se levaient contre le fascisme dont Platonov, servit par son intuition de grand artiste, avait immédiatement ressenti le danger. Mais pour le combattre, la seule foi ne suffisait pas. Il le souligna dans « Pouchkine et Gorki » : « La petite torche nous offre bien peu de lumière et de chaleur. Si peu de lumière, car en ce moment la moitié de l’humanité est réduite à l’état de cadavre par le fascisme, un cadavre qui serait encore formellement vivant, alors qu’essentiellement, son âme serait morte ».

 

À la vue de se qui se déroule aujourd’hui en Ukraine, de la massive propagande néonazie dans une majorité de la population, on réalise combien Andreï Platonov avait raison. Seul peut lutter contre cela celui qui s’en tiendra fermement à une vision diamétralement opposée, une vision socialiste, et qui en outre s’appuiera sur la tradition culturelle séculaire de la Russie. Dans son article « Pouchkine et Gorki », Andreï Platonov souligne qu’« il existe une seule force intrinsèquement opposée et antagoniste au fascisme, comme Pouchkine, et c’est le communisme ».

 

 

Boulgakov contre les petliouriens

 

Dans la série des prophètes qui se distinguèrent parmi les écrivains soviétiques russes, M.A. Boulgakov est l’un des plus clairvoyants. Ce n’est pas un hasard si ses écrits ont survécu à son temps et peuvent, de façon tout à fait crédible, être qualifiés à juste titre d’immortels. Mais pouvait-il prévoir la dimension d’actualité que conserverait encore après plus de 90 ans son roman « La Garde Blanche » ?

 

Après les événements du Maïdan, nombreux furent ceux qui se mirent à le relire, ébahis de la similitude entre ce qu’ils lisaient et ce qu’ils pouvaient voir sur les écrans de télévision, et même par la fenêtre, pour ceux qui vivaient à Kiev. L’analogie était renversante, même si bien entendu elle ne s’appliquait pas aux moindres détails.

 

Je pense que l’important ici n’est pas tellement le côté visionnaire de Boulgakov que la répétition dans la nouvelle guerre civile en Ukraine de bien des aspects qui caractérisèrent l’ancienne. Malheureusement la brutalité incontournable des petliouriens (NDLGazette : partisans du dirigeant nationaliste ukrainien Petlioura - wikipedia) se démultiplia encore chez les banderistes (NDLGazette : partisans de Stepan Bandera). C’est pourquoi les épisodes de « La Garde Blanche » illustrent la tragédie actuelle de la Nouvelle-Russie.

 

On se souvient du passage au cours duquel Alekseï Tourbine, alors qu’il regarde les cercueils des combattants estropiés par les petliouriens, entend une voix au milieu de la foule décrire ceux qu’on allait ensevelir : « Des officiers qui se sont fait tailler à Popelioukh,… ils ont pris position à Popelioukh. Le détachement s’est installé pour y passer la nuit. Mais pendant la nuit, ils se sont fait encercler par des petliouriens qui les ont proprement taillés. Enfin, proprement… ils leur ont crevé les yeux et découpé des épaulettes ».

 

Leur devise n’a souffert aucune modification essentielle, ce dont nous remémore Boulgakov : « Slava ! – Gloire -, hurlait l’infanterie aux enseignes jaune et bleu. Slava ! Croassait le village de Gaï à travers ses bosquets ».

 

Dans Kiev, mère des villes russes, les unités de petliouriens entraient sans rencontrer nulle résistance, comme les partisans du Maïdan, amenés d’Ukraine occidentale presque 100 ans plus tard. Comme nous le raconte avec précision « La Garde Blanche », les précurseurs historiques de ces derniers, formés en bataillons de pétliouriens, entrèrent en cortège dans la ville : « Kozyr-Liechko, ne rencontrant aucune résistance jusqu’à la flèche de la Polytechnique, n’eut pas à attaquer la ville ; il y entra, victorieusement, largement ».

 

D’habitude, dans l’interprétation du texte de Boulgakov, l’image de l’officier petliourien reste dans l’ombre par rapport aux héros principaux du camp opposé. Cependant, dans le cadre de la tragédie qui se déroulait alors sur la terre d’Ukraine, et qui s’y déploie de nouveau aujourd’hui, ce personnage revêt une importance indéniable. Boulgakov use de traits précis pour brosser en cet homme le portrait du petliourien typique. Ni ouvrier, ni paysan, il est militaire.

 

Comme c’est souvent le cas aujourd’hui dans les bataillons punitifs, il s’agit d’un représentant de l’intelligentsia, et même d’une catégorie professionnelle pacifique : il est enseignant. Et justement, le génie de Boulgakov se manifeste dans sa faculté de faire comprendre ce paradoxe auquel sont confrontées de nos jours en Nouvelle-Russie les malheureuses victimes des représentants, non pas petliouriens mais banderistes, de l’intelligentsia.

 

Au moyen d’un seul trait, il raye la fausseté de l’ancienne vie pacifique de Kozyr-Liechko (dont la seconde partie du nom rappelle celui d’un figurant actuel de la vie politique ukrainienne) : « … pour lui, Kozyr, la guerre était une vocation, l’enseignement, juste une longue et lourde erreur ». Ce n’est pas la guerre qui crée les membres des bataillons punitifs ; elle fait juste remonter à la surface la noirceur cachée dans leur âme. Voilà sans doute comment il convient de comprendre Boulgakov. On comprend alors comment le principe de la guerre civile devint possible en Nouvelle-Russie. Il naît d’un nationalisme effréné qui remonte quasiment à l’enfance. En suite de quoi, la conscience des Ukrainiens se voit mutilée et permet la transformation de respectables enseignants, médecins et journalistes en zombies banderistes assoiffés de sang. Voilà comment tout cela se produisit.

 

Il est bien sûr désagréable de constater que les sombres prévisions et mauvais pressentiments des grands écrivains russes soviétiques ne furent pas contredits dans les faits. Mais on n’y peut rien. Comme le dit la chanson, les paroles prophétiques, on ne peut s’en défaire.

 

Nous savons maintenant que les craintes de A.M. Gorki n’étaient malheureusement pas vaines. Les « citoyens mécaniques » libéraux ont vaincu en août 1991, permettant finalement aux traîtres de détruire le socialisme et d’abattre l’Union soviétique. Malheureusement, comme le craignait tant Platonov, nous avons perdu les représentants de l’avenir de l’Union soviétique, et le pharisaïsme qu’il dénonçait fleurit de nouveau avec abondance, loin de la foi véritable.

 

La chute du communisme a permis aux forces du mal de réinsuffler une vie dans le cadavre raide du fascisme, et de nouveau celui-ci transforme les personnes en cadavres sans âme, tels que nous les voyons aujourd’hui, réunis dans les bataillons punitifs bandéristes. Et se dressent contre eux, comme jadis contre les bandes de Petlioura, les courageux défenseurs du Monde Russe, comme dans le roman de Mikhaïl Boulgakov.

 

 

 

Par Alexandre Evdokimov - comite-valmy.org – le 9 juin 2015

Sources :

http://svpressa.ru/culture/article/124450/

Russie Sujet Géopolitique

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Ukraine/Donbass : les combats redoublent d’intensité

Ukraine/Donbass : les combats redoublent d’intensité | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration : capture d’écran d’une vidéo qui peut être visualisée ci-après : « Gorlovka 28/05/15 « Dites à Porochenko que c’est un fumier !.. »

 

  

Ukraine/Donbass : les combats

redoublent d’intensité

 

Ces dernières semaines ont été bien chargées en actualité concernant le Donbass et l’Ukraine en général. L’état-major de Kiev cherche délibérément à tout faire pour empêcher la Russie et les représentants de l’OSCE de se mêler de ce qui se passe sur le terrain, alors qu’une catastrophe humanitaire s’y déroule et qu’une guerre est faite à tout un peuple. À Lviv, précarré de tous ceux qui furent derrière le coup d’État du Maïdan, on proteste désormais contre l’appauvrissement de la population. Mais ne l’ont-ils pas cherché ? Dans le Donbass, l’augmentation de l’intensité des attaques sur Gorlovka, Donetsk et Shirokino – Sakhanka, laisse à penser qu’il pourrait s’agir d’une préparation d’offensive généralisée de la part des forces ukrainiennes. Et à Minsk, en Biélorussie, les pourparlers ont été ajournés à une date ultérieure…

 

Il y a tout juste un an, le 2 juin 2014, un Su-25M ukrainien attaquait en tirant des roquettes de 57 mm le bâtiment de l’administration régionale de Lugansk. L’objectif n’était pas militaire. Huit personnes furent tuées, trois hommes et cinq femmes, dont une ministre de la jeune république indépendantiste. Environ 30 personnes furent blessées par des éclats, certaines d’entre elles durent être transportées à l’hôpital dans un état grave. Dans un premier temps, Kiev nia farouchement la réalité de cet acte inqualifiable, puis finit par le reconnaitre en tentant de le justifier par la nécessité de riposter à l’élan de liberté qui animait alors le peuple du Donbass…

 

Tout au long de cette chronique, nous aurons une pensée pour ces victimes, et aussi pour toutes les autres victimes de la barbarie « proeuropéenne ».

 

Hier, 1er juin, à la veille de la réunion du groupe de contact à Minsk, les forces ukrainiennes ont considérablement augmenté l’intensité de leurs attaques à l’artillerie lourde des villes et des villages des républiques indépendantistes. Et cette pression n’a pas faibli durant toute cette journée du 2 juin.

 

Au nord-ouest de Lugansk, la cote 175,9 permet encore aux forces ukrainiennes d’avoir pied au sud de la Seversky Donets, alors que la plupart des points de contrôle ont été repris l’hiver dernier par les FAN. Hier, 2 sections d’infanterie appuyées par des chars et des véhicules blindés ont tenté une fois de plus une percée plus au sud, sans succès. Selon les premiers bilans, non exhaustifs, les forces ukrainiennes auraient eu 2 morts et 10 blessés, alors que du côté des forces républicaines, on déplorerait 2 tués et 20 blessés. 2 BTR ukrainiens et des BMP ont été détruits, un char lourd a été endommagé.

 

Plus à l’ouest, au nord de l’ancienne poche de Debaltsevo, sur la route menant à Artemovsk, plusieurs explosions de dépôt de munitions à proximité de Luganskoe et de Mironovskiy ont été observées dans l’après-midi, plusieurs soldats ukrainiens ont été blessés. Il est possible que ce soit le résultat d’une frappe de l’artillerie républicaine. Plusieurs dizaines de kilomètres plus au nord-ouest, vers Kramatorsk, on signale aussi d’importantes explosions de dépôts de munitions ukrainiens, occasionnant de nombreux morts et blessés. Mauvaise manipulation d’explosifs ou action de DRG républicains ?

 

 

 

 

Ces dernières 48 heures, l’augmentation des attaques d’artillerie et des reconnaissances offensives localisées vers Gorlovka pourrait indiquer l’imminence d’une attaque à grande échelle par l’armée ukrainienne. Hier encore, 4 maisons ont été détruites par salves d’artillerie, de nuit. Le pilonnage a commencé vers environ 19 h 30 et a duré jusqu’à 1 h 30, essentiellement contre le quartier résidentiel « Stroitel ». Selon le cabinet du maire de Gorlovka, les forces de Kiev ont utilisé des batteries de 152 mm, principalement positionnées au nord-ouest de l’agglomération (1er bataillon de la 44e brigade d’artillerie)

 

Hier soir, plusieurs tentatives ont été lancées par les forces de Kiev pour percer la ligne de défense établie à l’ouest de Donetsk. Sur Marinka, plusieurs contre-attaques ont dû être menées par les forces républicaines pour repousser les assaillants, même situation sur la zone de l’aéroport et sur Spartak plus au nord.

 

C’est vers 20 h 40, hier soir, que les combats se sont concentrés sur l’aéroport, sans interruption jusqu’à 23 h 40. Selon des informations non confirmées, les forces ukrainiennes ont tenté de pénétrer dans le périmètre défensif de la zone aéroportuaire.

 

Le niveau de tension à l’ouest de Donetsk, notamment vers Marinka – Krasnogorovka et sur la ligne Peski – aéroport – Spartak, est tel que le commandement des forces de Nouvelle Russie a placé en alerte les bataillons (dont un bataillon de l’Armée russe orthodoxe) de la 5e brigade motorisée « Oplot » afin d’être en mesure d’intervenir en cas de probable coup dur sur cette partie du front.

 

Sur la partie la plus au nord du front sud, à proximité du Kalmius qui démarque la ligne de contact entre belligérants au nord-est de Mariupol, les forces ukrainiennes ont pilonné le village de Lukovo (sud-ouest de Telmanovo). Une femme a dû être hospitalisée à Telmanovo, une école maternelle et deux maisons ont été touchées de plein fouet par des obus. Ce pilonnage provenait de batteries positionnées non loin de Chermalyk, en zone d’exclusion des armements lourds.

 

 

 

 

À l’est de Mariupol, l’artillerie lourde ukrainienne a, là encore, commencé un pilonnage massif vers 6 h du matin, au moyen de batteries d’obusiers et de Grad positionnées vers Talakovka (8 km au nord-ouest de Shirokino) et avec des mortiers de 82 et de 120 positionnés sur Berdyanskoe et Sopino. Les tirs ont duré toute la matinée. Ce sont essentiellement les villages de Shirokino et de Sakhanka qui ont été touchés.

 

Et pendant ce temps, la presse occidentale aux ordres a le culot de parler de « calme relatif » !




Par jacques Frère - NationsPresse.info - le 2 juin 2015.

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Des Hommes au grand cœur

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Des Hommes au grand cœur

 

Les « gens polis » de Novorossiya

 

En 2014, alors que l’Ukraine implosait sous le choc du Maïdan, les régions russophones du pays refusant légitimement le coup d’État constitutionnel orchestré par les USA faisaient appel au droit sacré des peuples à disposer d’eux-mêmes pour se protéger de la folie ethnocentrée et violente des nouveaux maîtres de Kiev. D’Odessa à Kharkov, l’inquiétude des populations ostracisées par les putschistes se transforma rapidement en manifestations de protestation puis en revendication fédéraliste…

 

La première région à basculer dans la rébellion fut la Crimée, protégée par la présence légale des Forces Armées russes de la Flotte de la Mer Noire basée dans la péninsule. Dès le référendum organisé et annoncé début mars 2014, les unités militaires russes se sont déployées dans la péninsule pour protéger la population et prévenir les réactions violentes d’une dictature ethnocentrée de plus en plus menaçante.

 

L’aventure des « gens polis » commence…

 

Un symbole

 

Tandis que le retour dans la Fédération de Russie par référendum populaire était sans appel (96.7 %) clôturant la courte histoire ukrainienne (1954-2014) de cette péninsule russophone, la répression de Kiev commençait a frapper les autres régions rebelles de Kharkov, Lugansk, Donetsk et Odessa notamment, devenues la cible d’une opération militaire disproportionnée et violente déclenchée le 13 avril 2014, au lendemain de la visite à Kiev de John Brennan… le directeur de la CIA ! La guerre venait de commencer en Ukraine et les fédéralistes refusant de se soumettre à l’esclavage devinrent séparatistes…

 

Soucieuse du droit international, la Fédération de Russie ne pouvait pas protéger les populations révoltées, faute de présence militaire autorisée dans leurs régions, c’était donc à elles de s’organiser à partir des comités d’autodéfense improvisés et des unités militaires mutines…

 

Lorsque les premiers bombardements frappent les populations civiles de Kramatortsk et Slaviansk, le 21 avril 2014, l’opération spéciale « antiterroriste » soutenue par les discours russophobes des putschistes de Kiev, affiche alors toute sa réalité génocidaire, confirmée par le massacre d’Odessa le 2 mai 2014.

 

Venant de Russie et de Crimée, des volontaires individuels affluent alors vers la zone des combats, pour aider cette population qui tente sur quelques barrages improvisés de s’opposer à la terreur de Kiev. Accompagné par 52 volontaires, un ancien officier russe, Igor Strelkov prend le commandement et organise avec la milice populaire la défense de Slaviansk et Kramatorsk. La résistance héroïque de ce secteur va durer jusqu’au 10 juillet 2014 et permettre à Donetsk et Lugansk de s’organiser à leur tour en bastions invincibles…

 

 

Les « gens polis » entrent dans la l’Histoire…

 

Depuis plus d’un an, des femmes et des hommes viennent de tous les horizons géographiques, culturels, ethniques, religieux ou politiques pour soutenir et défendre cette terre du Donbass et sa population martyrisée…

 

Ils sont de plus en plus nombreux à rallier la rébellion du Donbass : frères de Russie, de Tchétchénie, de Crimée, de Serbie, mais aussi d’Espagne, d’Allemagne, d’Italie, de Suède, du Brésil et même des États-Unis, ce pays dont le gouvernement est à l’origine du coup d’État du Maïdan et de la guerre lancée par la dictature de Kiev.

 

Je peux témoigner que les volontaires rencontrés ici, et qui ont abandonné leurs pays et leurs foyers pour suivre l’appel de leur cœur, se sont tous élevés au-delà de leurs opinions personnelles et de leurs origines pour former une fraternité combattante servant les jeunes républiques du Donbass et l’espoir d’une Europe des peuples libérés… Ces femmes et ses hommes qui rejoignent le front du Donbass sont des rebelles dans le sens jungerien du terme, Venus d’horizons différents ils partagent un sens aigu de la justice et de la Liberté.

 

Leur présence sur le front, les armes à la main est un engagement sans haine ni euphorie, pour protéger un peuple et son territoire contre une agression russophobe primaire, viscérale et meurtrière réveillant les forces obscures et démentes du passé pour servir un Nouvel Ordre Mondial agonisant.

 

« Le recours aux forêts demeure possible lors même que toutes les forêts ont disparu pour ceux-là qui cachent en eux des forêts.

Le rebelle a pour tâche de fixer la mesure de liberté qui vaudra dans des temps à venir » Ernst Jünger

 

Le volontaire est un homme qui a développé sa liberté jusqu’à en être l’esclave volontaire et lui sacrifier ses plaisirs et intérêts personnels. Et même si « nul destin n’est plus désespérant que d’être entraîné dans cette suite fatale où le droit se change en arme » (E.J) le volontaire entraîne alors sa liberté sur le chemin du devoir quelles que soient les conséquences personnelles de son action… « Fais ce que dois advienne que pourra » !

 

La dimension internationale de ce conflit déclenché par le Nouvel Ordre Mondial contre le monde russe s’exprime donc également dans la rébellion de ces Hommes libres refusant sa dictature. Partout s’organise dans les consciences une résistance à l’hégémonie étasunienne et à la vision unipolaire esclavagiste que la ploutocratie mondialiste cherche à imposer au monde. Dans les steppes du Donbass, cette résistance se concrétise sur le front et autour du projet de la Novorossiya.

 

Une poignée de Français a rejoint depuis plusieurs mois les « gens polis », défendant le peuple russe du Donbass, déployés, les uns dans des unités militaires autour du bastion de Donetsk, les autres dans des services humanitaires et hospitaliers de la République. Nous formons avec d’autres camarades étrangers des unités internationales défendant la liberté du Donbass, le projet de la Novorossiya et les valeurs civilisationnelles fondatrices communes…

 

Je sers par exemple dans une unité de reconnaissance de la Garde Nationale de Donetsk aux côtés d’autres volontaires du Donbass, mais aussi de Russie, de Slovénie, des États-Unis et de France. Ailleurs, d’autres Français luttent avec des volontaires brésiliens, espagnols, suédois etc.

 

Volontaires français quelque part sur le front du Donbass,* *et toujours avec les « petits compagnons de Novorossiya »

 

 

Les « gens polis » ambassadeurs de la liberté des peuples…

 

Servir dans les rangs des Forces Armées de Novorossiya n’est pas rejoindre seulement le front du Donbass, c’est également et surtout participer en tant qu’hommes libres à la résistance à l’esclavage de ce monde moderne qui cherche a asservir les vivants à une pensée unique servant exclusivement l’intérêt de quelques-uns.

 

Nous ne cherchons pas les honneurs, mais l’Honneur de témoigner et représenter la Liberté et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et défendre leurs identités et nous portons ce titre de « volontaire » avec gravité, car « ce n’est pas le titre qui honore l’homme, mais l’Homme qui honore le titre » (Machiavel).

 

Le Nouvel Ordre Mondial tente, par le chaos de sauver son système économique autophage en cherchant à en faire l’Unique système régnant sur un monde repu, mais asservi.

 

Un proverbe russe avertit que « c’est lorsqu’un monstre se noie qu’il fait les plus grosses vagues ! » et les différents conflits et crises déclenchés par les USA à travers le monde semblent confirmer effectivement que nous assistons à la fin d’un cycle systémique majeur.

 

Nos gouvernements et leurs serves médiacraties sont tombés aujourd’hui en esclavage par la cupidité des élites et la stupidité de la masse, et ne représentent plus leurs peuples. Ces satrapes étasuniens qu’ils soient dans les palais nationaux ou ceux de l’Union Européenne, ne servent rien d’autre que leurs intérêts personnels et ceux de la finance internationale dont ils sont devenus des laquais pitoyables.

 

Des hommes et des femmes se dressent aujourd’hui au milieu des ruines, refusant l’avenir orwellien que le système mondialiste cherche à leur imposer. Fidèles au passé et tournés vers l’avenir ces ambassadeurs de la Liberté imaginent avec un stylo ou un fusil d’assaut comment résister au monstre et créer un monde nouveau organisé autour d’un principe de subsidiarité respectueuse de la diversité des identités humaines et naturelles.

 

La Novorossiya est devenue aujourd’hui un athanor d’où surgira vraisemblablement une nouvelle vision sociétale plus humaine et naturelle, débarrassée de la cupidité folle de la domination de l’argent et d’une pensée unique suicidaire. Voilà pourquoi il est prioritaire de défendre et de libérer le sanctuaire du Donbass des griffes du Nouvel Ordre Mondial, et en soutenant ou rejoignant les volontaires qui le défendent, de permettre l’éclosion de ce monde nouveau.

 

 

 

Par Erwan Castel - novorossia.vision – le 29 mai 2015.

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BHL et les oligarques lancent un « plan Marshall » pour armer l’Ukraine

BHL et les oligarques lancent un « plan Marshall » pour armer l’Ukraine | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Crédit : laregledujeu.org

 

 

 

BHL et les oligarques lancent

un « plan Marshall » pour armer l’Ukraine

 

Les pauvres d’Ukraine n’ont qu’à bien se tenir. En réponse à l’effondrement de l’économie ukrainienne, une nouvelle « Agence pour la modernisation de l’Ukraine » (AMU) a été présentée lors d’une grande conférence à Vienne et supposée préparer un « Plan Marshall » pour reconstruire l’Ukraine. L’AMU qui vient de naître aura pour tâche, en moins de 200 jours (!), de restructurer les finances et l’économie du pays.

 

Belle initiative en principe, sauf que les 500 millions d’euros de financement mentionnés seront fournis par trois oligarques et profiteurs ukrainiens notoires : Dmitri Firtach, Rinat Akhmetov et Viktor Pintchouk. Ils estiment surtout que le ventre vide, l’Ukraine manquera d’appétit pour partir en guerre contre son voisin, la Russie.


L’AMU, dirigée par l’ex-ministre autrichien des Finances Michael Spindelegger, pourra compter sur la collaboration d’éminentes personnalités occidentales, reconnues pour leur allégeance sans faille à l’impérial libéralisme : rien de moins que trois anciens commissaires européens, Peter Mandelson, Guenter Verheugen et Stefan Füle ; l’ancien ministre allemand des Finances Peer Steinbrück ; l’ancien ministre allemand de la Défense Rupert Scholz ; l’ancien ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, l’ancienne dirigeante du patronat français Laurence Parisot, et l’ancien Premier ministre polonais Wlodzimierz Cimoszewicz.

 

Le fait que l’un des fondateurs de l’Agence soit l’« intellectuel » français Bernard Henri-Levy suffit à lui seul à discréditer l’initiative. Celui-ci a en effet joué un rôle prépondérant dans le coup du Maïdan il y a un an.

 

Le nouveau Parlement de Kiev vient d’adopter, selon la secrétaire d’État adjointe américaine et fervente partisane des bandéristes Victoria Nuland, des « réformes économiques importantes, mais difficiles », et il mérite de ce fait plus d’aide de la part du FMI et d’autres donateurs internationaux.

 

L’inflation en Ukraine doit passer prochainement la barre des 25 %, et les produits de première nécessité manquent tellement que le gouvernement a décrété des mesures de rationnement dans les points de vente, à partir du 25 février, sur des produits comme l’huile de cuisson, la farine et le sucre. Les achats ne doivent pas dépasser deux bouteilles d’huile de tournesol et deux paquets de farine de sarrasin par client et, selon le point de vente, 3 à 5 kilos de sucre.

 

De plus, les nouveaux prêts-relais du FMI sont assortis de conditions sévères : réductions draconiennes des dépenses sociales, augmentation des prix de l’énergie au détail, qui ont bondi de presque 300 % au début février. Le cours de la monnaie nationale, l’hryvnia, a plongé, amenant la population à thésauriser la nourriture et à acheter des produits électroniques comme monnaie de substitution.

 

Les Ukrainiens devront bientôt demander à Nuland de leur donner quelque chose de substantiel à manger. Celle-ci avait distribué, sous l’œil des caméras, des paniers-repas aux manifestants en novembre 2013, au début des événements qui ont conduit au coup d’État.

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 11 mars 2015

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Ukraine/Donbass : la guerre ne s’exportera pas à Moscou

Ukraine/Donbass : la guerre ne s’exportera pas à Moscou | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

1) quelques heures après l’annonce de son assassinat, des T-shirts à l’effigie de Nemtsov étaient déjà tirés… Étonnant, non ?

2) Oleksiy Goncharenko

 


Ukraine/Donbass : la guerre ne s’exportera pas à Moscou

 

Les forces ukrainiennes refusent toujours de se conformer aux accords à Minsk en maintenant leurs armements lourds à proximité de la ligne de contact. Plusieurs accrochages ont encore eu lieu au nord de Lugansk, vers Donetsk et à l’est de Mariupol. Mais, ce dimanche, la guerre en Ukraine a tenté de s’exporter dans les rues de Moscou, au milieu des quelques dizaines de milliers de séides pro-occidentaux hostiles à la politique de redressement national et patriotique de Vladimir Poutine, quand plusieurs groupes de provocateurs venus d’Ukraine ont tenté de faire dégénérer la manifestation en hommage à Boris Nemtsov. Il y a eu plusieurs arrestations. La guerre ne se portera pas à Moscou.

 

La manifestation moscovite de l’« opposition » (sic) stipendiée par les ONG occidentales pour déstabiliser la Russie n’aura finalement pas mobilisé plus de 20.000 personnes, en comptant large. À l’échelle de la Fédération de Russie, autant dire que cela ne représente rien. Nemtsov représentait lui-même à peine quelques pour cent, alors que Poutine reste à 85 % d’opinion favorable.

 

L’individu était pour le nettoyage ethnique des russophones du Donbass par le régime totalitaire kiévien, alors que l’immense majorité des Russes y sont opposés. Il recevait même des instructions de l’ambassade des États-Unis (source). Une représentation diplomatique dont on sait que l’ambassadeur est un spécialiste des « révolutions de couleurs » : il a été successivement représentant des États-Unis en Lituanie (2000-2003), en Géorgie (2005-2009), puis en Ukraine (2009-2013), avant d’être nommé à Moscou.

 

Mais l’essentiel pour les médias occidentaux est de faire accroire aux moutons que les Russes veulent majoritairement retourner au chaos de l’ère Eltsine, qu’ils cherchent à retrouver la misère des années 1990, le mal-vivre et la prédation ultralibérale d’oligarques sans scrupules…

 

 

Arrestation d’un provocateur du Maidan

 

Le risque pour les autorités russes, ce dimanche, était surtout de savoir quel type de provocation pouvait être entrepris par les groupes subversifs qui encadraient la manifestation, pour certains, et qui la noyautaient pour d’autres. Plusieurs petits groupes très mobiles, coordonnés par smartphones, ont bien évidemment été repérés par les forces de l’ordre. D’aucuns auraient bien aimé porter la guerre civile ukrainienne en plein cœur de Moscou, sous la forme d’un Maidan russe. Ce ne sera pas pour ce coup-ci.

 

Un de ces provocateurs, Oleksiy Goncharenko (photo), a été arrêté en tenue paramilitaire. Il s’était déjà fait remarquer à Odessa, en Ukraine, le 2 mai dernier lors du massacre de la maison des Syndicats où une soixantaine d’opposants au régime de Kiev avaient été assassinés dans un incendie criminel. Comme beaucoup d’activistes d’extrême droite, y compris des néonazis, Goncharenko a trouvé le moyen de se faire élire à la Rada avec une étiquette politique modérée.

 

Il est interrogé par les enquêteurs russes (il y avait eu des plaintes déposées auprès du parquet de Moscou en mai dernier) sur l’affaire d’Odessa. Il ne fait aucun doute qu’il s’est félicité du massacre, voire qu’il l’a carrément encouragé. Sur la chaîne de télévision Ukraina, sur son site Internet, sur les réseaux sociaux, il a témoigné de son enthousiasme pour la tuerie, exposant même des photos de cadavres qu’il avait prises lui même. Il y a peu de chances qu’un Maïdan à Moscou voit le jour d’ici peu, mais une nouvelle provocation sous faux drapeau est toujours possible.

 

 

Kiev se prépare pour le printemps

 

Selon le renseignement militaire de Nouvelle Russie, les mouvements de troupes observés ces derniers temps laissent à penser que l’armée ukrainienne va tenter le même plan d’attaque qu’en juin dernier, à savoir l’encerclement des FAN en pénétrant par les flancs la ligne de front le long de la frontière entre la Russie et le Donbass. Les déplacements de moyens militaires lourds, ces dernières 48 heures, au nord de la Seversky Donets seraient des opérations de repositionnement et de reconsolidation de la ligne de front, en vue d’une offensive au printemps. Ceci expliquerait alors pourquoi on note toute une agitation depuis une semaine au nord de Stanitsa Luganskaya et même vers Krymskoe.

 

L’offensive au nord et au nord-est de Lugansk serait coordonnée avec une attaque à partir de Volnovakha et de Mariupol, le tout étant de prendre en tenailles les forces de Nouvelle Russie.

 

Ce plan, s’il était confirmé, serait pour le moins hasardeux, puisqu’il présente les mêmes désavantages que celui de l’été dernier qui a eu les conséquences que l’on sait pour les forces de Kiev.

 

De plus, plusieurs sources font état d’une possible reconstitution du « bataillon Aydar », alors que ce dernier était mis de côté depuis trois mois au moins et que Kiev entendait même le dissoudre. Il est possible que l’unité bénéficie du même traitement hormonal qu’« Azov » en décembre dernier, avec l’apport d’effectifs supplémentaires, un encadrement de « contractors », des matériels modernes et des équipements lourds.

 

Un projet qui intervient bien mal puisque l’unité est mise en cause dans des activités criminelles, y compris dans des cas d’extorsions de fonds et de trafic d’armes. C’est ce qui lui a fallu sa suspension et qui a bien failli la faire radier des effectifs du ministère des Affaires intérieures.

 

Une partie d’« Aydar » aurait déserté, explique-t-on à Kiev, afin d’entreprendre des activités illégales de pillage, de vol, de racket dans les villes et villages contrôlés par les militaires ukrainiens. En somme, ces paramilitaires feraient illégalement ce que les paramilitaires de « Dnepr-1 » ou d’« Azov » font quotidiennement et de manière tout à fait légale.

 

Il est également question de la saisie à Kiev d’un arsenal qui, selon le ministère d’Arsen Avakov, devait être utilisé pour « déstabiliser la situation » du régime en place.

 

C’est justement dans cette unité « Aydar » que le magazine Elle avait déniché son égérie néonazie en novembre dernier : la petite dégénérée Vita Zaverukha, bien connue des réseaux sociaux pour afficher ses préférences hitlériennes, avait fait l’objet d’un reportage très glamour, à la limite de la complaisance avec le summum de la barbarie au XXe siècle.

 

 

Accalmie très relative sur la ligne de front

 

Avec le retrait très partiel des pièces lourdes des forces de Kiev, on note une accalmie toute relative sur la ligne de front, mis à part sur le nord-ouest de Lugansk et sur l’est de Mariupol.

 

Outre une activité toujours intense au nord de la ligne Lugansk – Pervomaïsk, on note ces dernières 24 heures la permanence de pilonnages à l’artillerie lourde sur Gorlovka et des accrochages à l’arme automatique au nord-ouest de cette agglomération, vers Maïorsk. Mêmes constatations à l’ouest et au nord-ouest de Donetsk où les attaques au mortier se sont succédé.

 

Les forces de la République populaire de Donetsk ont annoncé la découverte sur la zone de l’aéroport de 373 corps de soldats et de paramilitaires ukrainiens, tombés au feu lors des affrontements de janvier. Un chiffre énorme qui, s’il était confirmé, remettrait totalement en cause et de façon publique la version officielle de Kiev qui a toujours minimisé ses pertes.

 

Hier soir, plusieurs salves de mortiers de 120 ont touché l’agglomération de Shirokino à l’est de Mariupol qui est toujours disputée par les belligérants. Les tirs venaient de positions tenues par le « bataillon Azov ».

 

 


 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 1er mars 2015

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LA RTBF, UN MÉDIA ASSERVI À LA PROPAGANDE DE GUERRE

LA RTBF, UN MÉDIA ASSERVI À LA PROPAGANDE DE GUERRE | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source dessin : Gilles Laurent Gattine-Cattala


 

 LA RTBF, UN MÉDIA ASSERVI

À LA PROPAGANDE DE GUERRE


 



Cécile et moi avons croisé une équipe de la RTBF menée par la carriériste Aurélie Didier, très attachée à satisfaire les canons de la politique éditoriale de son média servile.

 

Nous nous sommes prêtés au jeu de ces reporters belges, espérant peut-être qu’ils soient une exception émergeant du troupeau des esclaves médiatiques. Peine perdue : Aurélie Didier ne révèle finalement dans sa production finale qu’une allégeance à une propagande de guerre pratiquant un étiquetage réducteur et simpliste de ceux qui s’opposent à la dictature de la pensée unique et russophobe.

 

Voilà encore une journaliste qui aurait dû se contenter de présenter la météo, à condition de limiter les commentaires à chaud ou froid et de faire venir le mauvais temps... de l’Est bien sûr !

 

Pour info, voici la première salve que je lui ai adressée par courriel aujourd’hui : 

 

***


Aurélie Didier,

 

Je viens de voir l’article et le journal sur le site de la RTBF et sans en être surpris (votre média a déjà été épinglé en flagrant de média mensonge), mais je tiens ici à relever certains de vos commentaires, très orientés et déformant la réalité et surtout de caractère diffamatoire... ceci afin que vous compreniez mon jugement.

 

Quelques exemples seulement, car je n’ai pas de temps à perdre avec des laquais serves tels que vous, qui confondent l’information journalistique avec la communication propagandiste.

 

« Les intéressés tiennent un discours anti-immigration, antiaméricain et conservateur »

 

Primo, je n’ai jamais abordé le sujet de l’immigration avec vous, ceci est hors sujet et si vous avez retenu cet extrait de phrase de Cécile sur plus de 4 heures de conversation réalisée, c’est parce que cela confortait un préjugé personnel.

 

Secundo, être contre la politique impérialiste menée par les USA est une chose, être antiaméricain est une autre chose, le peuple américain n’est pas responsable de la politique menée par ses gouvernements successifs et donc n’est pas l’objet de notre réaction. Contraire au peuple russe qui subit des sanctions occidentales lorsque la politique de son gouvernement s’oppose à l’expansion de l’OTAN.

 

Tertio, vous me dites « réactionnaire » quand je vous ai dit justement être « conservateur » sémantiquement c’est une inversion métapolitique (pour info, Svoboda et prayvi Sector eux sont des réactionnaires qui veulent restaurer une idéologie passée. Kirchner, Junker, Poutine, Douguine, Chavez, etc. ou plus près de vous Steuckers sont des conservateurs qui projettent des valeurs dans une idéologie évolutive qui s’adapte au présent et imagine l’avenir) notre engagement est apolitique et donc ne peut — être réactionnaire !

 

Mais je comprends pourquoi ce choix de « réactionnaire » de votre part, ce n’est pas une erreur sémantique, mais un choix judicieux pour la charge émotionnelle négative qu’il transporte dans l’esprit du téléspectateur...

 

« Leur engagement surprenant montre toute la séduction que peut exercer Vladimir Poutine, même chez certains Européens »

 

Quand vous ai-je dit que nous venions défendre Poutine ?

 

Nous sommes venus pour participer à la défense du Donbass contre l’agression de Kiev et la position du Président Poutine même si nous l’approuvons n’influence aucunement notre engagement.

 

Votre conclusion simpliste est ici une extrapolation d’une réponse donnée à une question posée sur le personnage.

 

Dommage que vous n’avez pas parlé pâtisserie, on serait ainsi venu dans le Donbass pour défendre la tarte aux poires chocolatées, cela aurait au moins fait rire le téléspectateur.

 

Là encore votre insertion « surprenante » relève plus d’une russophobie mal contrôlée que d’une saillie pertinente, car si vous prenez 5 min pour regarder une carte du monde et un livre d’Histoire et vous conviendrez que ce qui est « surprenant » c’est notre allégeance aux USA ! Moscou est plus proche de Paris que Washington !

 

Quant à votre choix suivant du mot « séduction », c’est tout simplement pitoyable et relève d’une caricature grotesque du président Poutine. Qui est venu séduire les Ukrainiens sur le Maïdan avec des flagorneries libérales, des contrats FMI et des gâteaux : BHL, Mac Cain, Ashton, Lagarde etc...

 

La Russie, au contraire, s’est montrée intransigeante sur ses valeurs et tolérante sur le choix des peuples, quand l’Union européenne se montrait intolérante sur le processus démocratique et transigente sur les alliances servant ses intérêts économiques, mais je doute au degré d’hypnose servile dans laquelle vous êtes que vous ne saisissiez la différence.

 

Personnellement, je considère que vous nous avez trompés gravement, et avez réalisé une manipulation mentale de vos téléspectateurs, conforme à une politique éditoriale servant la propagande de guerre menée par les USA et leurs laquais de l’Union Européenne, et bien sûr l’interview à la gare routière bombardée qui mêlait le sujet à l’actualité (priorité pour un journaliste digne de ce nom) ne pouvait être insérée... politiquement inacceptable, sauf bien sûr si l’obus avait été tiré par les pro-russes...

 

Bref, votre reportage est une déformation de la vérité où le montage n’a pour objectif que de servir une conclusion déjà définie par vos patrons. Je vais toutefois demander à votre Direction (sans trop d’illusion) un droit de réponse, car vos insinuations sont des allégations mensongères qui ne servent qu’une propagande de guerre et déshonorent votre profession...

 

Recevez chère Aurélie l’expression des sentiments que votre comportement fourbe m’inspire, mais rassurez-vous, car vous êtes désormais admise dans la grande famille des « journaleux » du Nouvel Ordre Mondial...

 

Erwan Castel 


***

 

Par Erwan Castel — Via Stéphane S. Stéphane – le 15 février 2015

Koter Info's insight:


La trop grande famille des « journaleux »

du Nouvel Ordre Mondial...

ou un reportage fait par une connasse.


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Les banquiers étrangers pillent l’Ukraine

Les banquiers étrangers pillent l’Ukraine | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos : F.William Engdhal & gouvernement ukrainien

 

Les banquiers étrangers pillent l’Ukraine

Par F.William Engdhal

 


Un gouvernement de mercenaires en Ukraine


Si la vie de 45 millions de personnes n’était pas en jeu, la politique nationale ukrainienne serait l’objet de la risée générale, dans le registre de l’humour malsain. Toute prétention à qualifier les élections nationales d’octobre, ne serait-ce qu’approchant l’expression d’une authentique démocratie, telle que des milliers d’Ukrainiens ordinaires l’ont souhaité au travers de leur engagement sur la place Maïdan il y a à peine un an, s’est tout simplement évanouie avec la présentation par le Premier ministre préféré de Nuland, Yats Iatseniouk, de son nouveau cabinet.

 

Le président ukrainien, sélectionné par les USA, l’oligarque milliardaire Petro Porochenko en appelait, fin août, à des élections anticipées pour le 26 octobre. Cette manœuvre visait à prendre au dépourvu une authentique opposition à son régime de meurtriers, gangsters et dans certains cas de nazis accomplis, et de la pousser hors de la Verkhovna Rada, le parlement ukrainien.

 

De fait, jusqu’alors, le parlement comprenait de nombreux partis opposés au coup d’État du 22 février, monté par les USA. Ils étaient parvenus à bloquer beaucoup de projets législatifs essentiels qu’exigeaient les rapaces occidentaux, allant d’éléments fondamentaux concernant les lois de propriété des sols jusqu’à la privatisation des joyaux du patrimoine étatique. De par la loi, le parlement alors en place devait siéger jusqu’à la fin de son terme, en octobre 2017. C’était clairement un délai trop long pour la tireuse de ficelles néoconservatrice du département d’État US, Victoria Nuland, ainsi que pour ses soutiens à Washington.

 

Désormais, avec un nouveau parlement contrôlé par le bloc de Petro Porochenko, premier parti en nombre de sièges, et par l’ancien premier ministre Arseniy Iatseniouk, avec sa tête de communiant, devenu le nouveau premier ministre, puisqu’il est le chef de file du second parti d’importance à la Rada, le chemin sera nettement plus praticable pour continuer à violer l’Ukraine. Ce qui a pu choquer certains, c’est la mainmise évidente de l’étranger qui s’en est suivie, comme l’assaut carnassier d’un fonds de spéculation de Wall Street se jetant sur un pays du tiers-monde endetté et en plein désarroi.

 

 

La mascarade indécente

 

Iatseniouk, un ancien ministre des finances sous un précédent gouvernement criminel, et probable membre éminent de l’église de scientologie, réputé amical envers les services de renseignements US, s’est empressé de nommer trois étrangers à des postes ministériels clefs de l’économie. Lors d’un acte officiel extraordinaire, ces trois individus furent immédiatement reconnus citoyens ukrainiens par Porochenko.

 

L’Ukraine ressemble de plus en plus aux Philippines de 1898, occupées par les USA après la guerre avec l’Espagne, alors que le général Arthur MacArthur était le dictateur en charge à Washington – accessoirement aussi le père d’un fils dit instable mentalement, Douglas MacArthur.

 

La nouvelle ministre des Finances, celle qui contrôle l’argent et décide où il va, s’appelle Natalia A. Jaresko. Elle parle couramment la langue ukrainienne.

 

Le président ukrainien, un autre favori de Victoria Nuland, le Roi du Chocolat, l’oligarque milliardaire corrompu Petro Porochenko, lui a donné la citoyenneté ukrainienne dans une étrange cérémonie, quelques heures avant que le Parlement ne la désigne comme ministre des Finances.

 

Seul problème, elle est ressortissante des USA, une ancienne membre du département d’État US qui est aussi une banquière d’affaires. Or, la Constitution ukrainienne, prudemment, prescrit que tout ministre se doit d’être de nationalité ukrainienne. Comment, dès lors, notre douce Nicole a-t-elle pu arriver là ?

 

Pour justifier son acte surprenant, Porochenko déclarait « Les défis auxquels doit faire face l’Ukraine sont herculéens. Les relever requiert des solutions innovantes, au sein du gouvernement. Aussi, il convient de rechercher des candidats pour le nouveau gouvernement pas seulement en Ukraine, mais à l’étranger également. »

 

Oubliez vos leçons apprises à l’école quant au fonctionnement de la démocratie et d’une nation. On vit à l’époque du non-État, du capital privé qui achète le monde pour faire toujours plus d’argent. Piller à s’en faire péter la panse, c’est notre credo. La nation ukrainienne est déjà hypothéquée, de toute façon, et sous peu privatisée pour ces mêmes raisons. Aussi, rien de plus normal si les chargés de sa mise en coupe réglée, là-bas au département d’État US, placent ceux et celles qui préparent son démantèlement, sur le terrain, avec l’aide d’exécutants locaux et volontaires, où qu’ils se trouvent. Et considérant ce que les privatiseurs ont planifié, il est tout à fait logique de penser que le viol sera plus facilement réalisé par des non-Ukrainiens plutôt que par des locaux, même totalement corrompus.

 

Lors de son discours d’intronisation, Jaresko déclarait : « La nouvelle équipe vise à changer le pays, à améliorer sa transparence et à éliminer la corruption. Ses membres sont prêts à relever les défis de l’Ukraine d’aujourd’hui. C’est un gouvernement de professionnels et de technocrates, et nous voulons nous atteler à la tâche. J’ai vécu en Ukraine pendant 22 ans, et jusqu’à ce jour étais en charge d’une importante société contrôlant trois fonds d’investissements. » Ainsi s’exprimait-elle au service des actualités de la télévision ukrainienne TSN.

 

Ce que Jaresko n’a pas dit, c’est qu’en vérité, elle fut envoyée en Ukraine, il y a bien 22 ans, en qualité de membre du département d’État US. Ses qualifications correspondent plus à celles d’un banquier cupide et pervers. Elle a été fondatrice et PDG d’«Horizon Capital Associates», LLC.

 

Cette société est « une firme à fonds propres privés, à capital participatif, spécialisée dans des opérations de rachats d’actifs, de recapitalisation et d’expansions financières. Ses marchés de prédilection sont les services financiers, les biens de consommation rapides, le secteur du détail et les secteurs des biens industriels. Elle investit typiquement dans des sociétés de moyenne importance basées en Ukraine, en Biélorussie ou en Moldavie », selon Business Week. Fondée en 1995, elle a ses bureaux à Kiev. Jaresko est aussi la chef exécutif d’un fonds privé d’investissement appelé WNISEF.

 

WNISEF ou encore le fond Western NIS Enterprise atteint 150 millions de dollars de capital privé, il est actif en Ukraine et en Moldavie ; il investit dans les petites et moyennes entreprises. Depuis sa création, « WNISEF a investi jusqu’à 168 millions de dollars dans 118 entreprises dans la région, allant des secteurs industriels opérant dans la production de biens de consommation courants, aux matériaux de construction, de l’emballage, du commerce de détail, jusqu’aux services financiers ». WNISEF est gérée par Horizon Capital Associates, LLC.

 

WNISEF a été lancé par le congrès US, et financé par le gouvernement US au travers de son agence pour le développement international, USAID. Avant de fonder Horizon et WNISEF, cette diplômée d’Harvard travaillait au département d’État US dans le cadre d’un pillage pur et simple de l’Ukraine, piloté par le FMI ; celui-ci commença juste après l’effondrement de l’Union soviétique, en 1991 : déjà, la main des USA se faisait sentir.

 

L’adjointe au porte-parole du Département d’État, Marie Harf, a également affirmé que Washington n’avait rien à voir dans sa nomination. Bien sûr, elle ne ment jamais.

 

De 1992 à 1995, elle était la directrice de la section économique de l’ambassade US à Kiev. Quand Viktor Iouchtchenko, soutenu par les USA, accède au pouvoir présidentiel en 2004, grâce à la révolution orange conduite par Washington, Jaresko officiait dans son équipe de consultants en matière d’investissement étrangers.

 

 

Un autre étranger comme ministre de l’Économie

 

Apparemment non satisfaits de la présence d’un seul banquier-investisseur à la tête du ministère des Finances, les amis de Nuland à Washington ont placé Aivaras Abromavicius, un banquier-investisseur lituanien, ministre de l’Économie.

 

Selon le site official de propagande du gouvernement US – Radio Free Europe, ce vieil outil de la CIA diffusant la propagande du temps de la guerre froide et manifestement toujours opérationnel, avec la même appellation ironique de ses débuts – Abromavicius, né à Vilnius, en Lituanie, travaillait depuis 2008 à Kiev en tant que partenaire et gestionnaire de fonds pour le compte du groupe de gestion de patrimoine East Capital. Ce fonds d’investissement aurait introduit dans divers projets ukrainiens près de 100 millions de dollars, en 2012. il serait intéressant de découvrir la provenance de ces fonds. Abromavicius se décrit lui-même comme un patriote ukrainien (sic !), et s’est engagé à mettre en œuvre des mesures draconiennes.

 

East Capital est un fonds d’investissement orienté marchés frontaliers [entre tiers-monde et pays émergent, NDT], basé en Suède, actif sur 25 marchés émergents. Son fondateur est Peter Elam Håkansson, selon les dires de leur site web. Précédemment, Håkansson occupait un poste dirigeant au sein du groupe gestionnaire de patrimoine Swedish Wallenberg Enskilda.

 

 

Et un ministre de la santé… géorgien !

 

Pour parachever la galerie bizarre du nouveau gouvernement de Iatseniouk, il y a Alexander Kvitashvili, un Géorgien. Il était ministre géorgien de la Santé de 2008 à 2010, sous la présidence de Mikheil Saakashvili ; ce dernier était en fait une autre marionnette corrompue des US (tout comme Iouchtchenko), installée et financée par eux, lors de la révolution dite des roses, en 2003. Avant d’être ministre, Kvitashvili a étudié et travaillé aux USA.

 

Selon Radio Free Europe, Iatseniouk a chargé Kvitashvili d’introduire des réformes énergiques pour se débarrasser de la corruption endémique au sein des autorités du secteur médical. Ceci étant, désigné pour nettoyer le pays de la corruption, il a un petit souci : il ne parle pas ukrainien. Il semble que ça ne pose pas de problèmes, vu qu’il a déclaré avoir un profond respect pour l’Ukraine et son peuple. Ça semble suffisant, de nos jours, pour être ministre, et ce n’importe où…

 

Le pillage d’un pays entier, tout comme le viol d’un enfant, est un meurtre. Parce que c’est une forme de meurtre de son âme, et dans l’absolu de l’enfant même. Quarante-cinq millions d’Ukrainiens ne méritent pas de continuer à subir ce traitement, pas plus qu’un enfant, innocent par définition, âgé d’à peine quatre ans.

 

 

Par F. William Engdahl (*) (Global Research) - traduit par Geof », relu par jj et Diane pour le Saker Francophone – le 5 février 2015

 

 

(*) F. William Engdahl est un consultant en risque stratégique et conférencier, il est titulaire d’une licence en sciences politiques de l’Université de Princeton, il est un auteur à succès sur des thèmes traitant du pétrole et de la géopolitique, exclusivement pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook »


Koter Info's insight:


Les dessous de la réalité !


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Le 20.11.2013 (avant Maïdan), le député ukrainien Oleg Tsarov annonçait que les États-Unis allaient provoquer une guerre civile en Ukraine !

Le 20.11.2013 (avant Maïdan), le député ukrainien Oleg Tsarov annonçait que les États-Unis allaient provoquer une guerre civile en Ukraine ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo :

En haut : le député ukrainien Oleg Tsarov à la Rada (Parlement ukrainien)

En bas : Oleg Tsarov après l’agression des néonazis



Le 20.11.2013 (avant Maïdan), le député ukrainien

Oleg Tsarov annonçait que les États-Unis allaient provoquer une guerre civile en Ukraine !

 

 

Le 20 novembre 2013 : le scénario était déjà prêt.


À voir absolument !

 

Le député ukrainien Oleg Tsarov à la Rada (Parlement ukrainien) : 

 "Les États-Unis vont provoquer une guerre civile en Ukraine !"


C’était le 20.11.2013 !! Trois mois AVANT Maïdan

Par la suite ce député ayant présenté sa candidature à l’élection présidentielle au début de 2014 avait été copieusement roué de coups par les néonazis du parti Svoboda et avait dû abandonner la compétition.

Vous ne manquerez pas d’entendre les vociférations de l’assemblée pour couvrir sa voix !

 

 

 

 

Transcription des sous-titres de la vidéo :

 

La parole est au député Oleg Tsarov

 

Honorables collègues Honorable Vladimir Vasiljevitch

C’est en tant que représentant du peuple ukrainien…

… que des militants de l’organisation publique « Volya [volonté d’agir] » se sont tournés vers moi…


et m’ont apporté des preuves éclatantes

qu’au cœur de notre territoire…

… avec le soutien et la participation directe

… de l’Ambassade des États-Unis à Kiev…

le projet TechCamp est en cours de mise en œuvre…

… dans le but de provoquer une guerre civile en Ukraine.

le projet TechCamp prépare des spécialistes de la propagande de guerre…

… avec notamment pour but de discréditer les institutions de l’État à l’aide des médias modernes…

… et former des révolutionnaires potentiels…

pour organiser des manifestations…

… et renverser l’État de droit.



Le projet est mis en place et supervisé actuellement par

… l’ambassadeur étatsunien en Ukraine…

… Geoffrey R. Pyatt.


Suite à cette conversation avec l’organisation « Volya« …

… j’ai appris…

qu’ils avaient réussi à infiltrer le projet TechCamp…

… en se faisant passer pour une équipe de spécialistes de l’IT [technologie de l’informatique].


À leur grande surprise, ils ont assisté à des briefings sur les particularités des médias modernes.

Des instructeurs états-uniens expliquaient aux participants comment les technologies des réseaux sociaux et de l’Internet…

pouvaient être utilisées pour manipuler finement l’opinion publique…

… et mobiliser le potentiel subversif du peuple…

pour provoquer de violents désordres sur le territoire de l’Ukraine…

… radicaliser la population et déclencher des luttes intestines.

Ces instructeurs états-uniens ont cité comme exemples d’endroits où ces techniques avaient réussi…

… à provoquer des manifestations…

l’Égypte, la Tunisie et la Libye.

 

Les représentants de TechCamp donnent actuellement des conférences dans toute l’Ukraine. Cinq conférences ont déjà eu lieu. Environ 300 personnes ont été formées et opèrent maintenant dans toute l’Ukraine.

La dernière conférence TechCamp a eu lieu les 14 et 15 novembre 2013…

… en plein Kiev sur le territoire de l’ambassade états-unienne !

 

Dites-moi dans quel autre pays on verrait une chose pareille… … une ONG opérer ouvertement à partir de l’ambassade des États-Unis ?

 

Quel mépris du gouvernement ukrainien et du people ukrainien !

 

Je demande aux Autorités constitutionnelles d’Ukraine de répondre aux questions suivantes :


Est-il acceptable que des représentants de l’ambassade des États-Unis…

… qui organisent les Conférences TechCamp…

… détournent de cette manière leur mission diplomatique ?

(Brouhaha…)


– – Laissez-le parler ! – –

Allez-y !


La Résolution de l’ONU du 21 décembre 1965 stipule…

… qu’il est inadmissible de s’ingérer dans les affaires internes d’un État…

… qu’il faut protéger l’indépendance et la souveraineté de l’État…

… en conformité avec les paragraphes un, deux et cinq.


Je vous demande de considérer comme une requête officielle… … ma demande d’ouvrir une enquête en bonne et due forme sur cette question.

 

Merci !

 

 

Par lesakerfrancophone.net - traduit par Dominique Muselet relu par jj  - le 28 janvier 2015

 

Source vineyardsaker

Koter Info's insight:


Et tout le monde s'en fiche puisqu'il n'y a aucune réaction populaire, seuls des isolés comme moi prêchent la vérité depuis le début du conflit, mais probablement dans le vide, car si pas vu à la télé signifie pas connu.  -  Duc

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