Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL
686.4K views | +0 today
Follow
Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL
La Gazette des campus de LLN et de WSL-UCL ainsi que diverses infos intéressantes visant la vérité ou l'autre vérité (qui que ce soit qui la dise, mais sans forcément prôner l'auteur).  -  Duc
Curated by Koter Info
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Vers la fin du système Erdoğan - partie 1/2

Vers la fin du système Erdoğan - partie 1/2 | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : l’islamiste Recep Tayyip Erdoğan prend la succession du prince saoudien Bandar bin Sultan après l’attentat qui l’écarte de la scène en 2012 et devient le coordinateur du terrorisme international. Il prend la succession du Qatar en 2014 lorsque celui-ci doit renoncer à parrainer les Frères musulmans et devient ainsi le vrai leader de la Confrérie. Grisé par son succès, il se croit indispensable aux États-Unis et viole les règles de l’OTAN en signant le traité Turkish Stream avec la Russie.

 

 

Vers la fin du système Erdoğan - partie 1/2

 

 

Thierry Meyssan, qui avait annoncé la chute de Recep Tayyip Erdoğan dès décembre 2014 alors que tous les commentateurs internationaux persistaient à le croire gagnant des élections législatives, revient ici sur la carrière du président turc. Dans cette synthèse, il met en lumière les liens de l’AKP avec les Frères musulmans et le rôle de M. Erdoğan dans la coordination du terrorisme international après l’attentat contre le prince saoudien Bandar bin Sultan.

 

 

L’islamiste Recep Tayyip Erdoğan prend la succession du prince saoudien Bandar bin Sultan après l’attentat qui l’écarte de la scène en 2012 et devient le coordinateur du terrorisme international. Il prend la succession du Qatar en 2014 lorsque celui-ci doit renoncer à parrainer les Frères musulmans et devient ainsi le vrai leader de la Confrérie. Grisé par son succès, il se croit indispensable aux États-Unis et viole les règles de l’OTAN en signant le traité Turkish Stream avec la Russie.

 

 

Échec aux élections législatives


Le résultat des élections législatives turques ne menace pas simplement les projets de Recep Tayyip Erdoğan, qui se voyait déjà en nouveau Sultan, mais le pouvoir même de son parti, l’AKP. Chacun des trois autres partis (MHP conservateur, CHP socialiste et HPD gauche) a indiqué refuser de former un gouvernement de coalition avec lui et souhaiter, au contraire, former une coalition à trois. Dans le cas où ils n’y parviendraient pas d’ici 45 jours, il conviendrait alors soit de confier aux socialistes le soin de former une coalition gouvernementale – une option déjà écartée par l’AKP –, soit de convoquer à nouveau des élections législatives.

 

Ce scénario semble encore improbable, comme le résultat de l’élection paraissait impossible à la quasi-totalité des commentateurs politiques jusqu’au scrutin du 7 juin. Cependant, en signant le 1er décembre 2014 un accord économique avec Vladimir Poutine pour lui permettre de contourner les sanctions de l’Union européenne (Turkish Stream), M. Erdoğan a défié les règles implicites de l’OTAN. Ce faisant, il est devenu l’homme à abattre à la fois pour Washington et pour Bruxelles. Les États-Unis ont donc largement influé en sous-main durant la campagne électorale pour rendre possible le renversement de l’AKP.

 

Pour cette élection, M. Erdoğan s’était fixé comme objectif de remporter 400 sièges sur 550. En réalité, pour faire adopter une constitution taillée sur mesure qui lui accorde les pleins pouvoirs exécutifs, il espérait 367 sièges. À défaut, il se serait contenté de 330 sièges, ce qui lui aurait permis de convoquer un référendum qui aurait adopté le projet de constitution à la majorité simple. De toute manière, il lui en fallait 276 pour disposer de la majorité parlementaire, mais il n’en aura que 258, ce qui est insuffisant pour conserver seul le pouvoir.

 

La domination de l’AKP, depuis 2002, s’expliquait à la fois par ses bons résultats économiques et par la division de son opposition. Or, l’économie turque est en pleine déroute : le taux de croissance qui flirtait avec les 10 % pendant une décennie a chuté lors de la guerre contre la Libye, puis lors de l’opération secrète contre la Syrie. Il est actuellement de 3 %, mais pourrait rapidement devenir négatif. Le chômage se développe soudainement et atteint les 11 %. Ces guerres ont en effet été conduites contre des alliés de la Turquie et des partenaires économiques indispensables. Quant à la division de l’opposition, la CIA qui l’avait envenimée par le passé s’est empressée d’y remédier.

 

La chose était facile compte tenu de la kyrielle de griefs que l’autoritarisme de M. Erdoğan a suscitée. L’union de l’opposition avait déjà eu lieu, à la base, en juin 2013, lors des manifestations du parc Taksim Gezi. Mais le mouvement avait échoué, d’abord parce qu’à l’époque M. Erdoğan était soutenu par Washington, et parce qu’il était resté un soulèvement urbain. À l’époque, les manifestants protestaient certes contre un projet immobilier, mais principalement contre la dictature des Frères musulmans et la guerre contre la Syrie.

 

Constatant que ce mouvement n’avait pas pu le renverser, l’AKP se pensait, à tort, indétrônable. Il a donc tenté de faire passer en force son programme islamiste (foulards pour les femmes, interdiction de cohabitation pour les célibataires de sexe opposé, etc.). Et ce, alors que l’image pure du Sultan se trouvait soudainement remise en cause par la révélation de la corruption de sa famille. En février 2014, on entendait, sur ce qui paraît être une interception téléphonique, M. Erdoğan demander à son fils de cacher 30 millions d’euros en liquide avant une perquisition de la police [1].

 

Tout ceci sans parler de la purge contre les fidèles de son ancien allié, Fethullah Gülen [2], de l’incarcération massive de généraux, d’avocats et de journalistes [3], du non-respect des promesses faites aux Kurdes, et de la construction du plus grand palais présidentiel au monde.

 

 

 

 

 

 

Cet échec est la conséquence de sa politique étrangère


L’échec de Recep Tayyip Erdoğan ne provient pas de décisions intérieures, c’est la conséquence directe de sa politique étrangère. Les résultats économiques exceptionnels de ses premières années n’auraient pas été possibles sans l’aide en sous-main des États-Unis qui voulaient en faire le leader du monde sunnite. Ils ont été stoppés, en 2011, par le ralliement d’Ankara à l’opération de destruction de la Jamahiriya arabe libyenne qui était jusque là son second partenaire économique. La Turquie a réveillé les liens historiques qu’elle avait avec la tribu des Misratas, principalement des Aghdams, c’est-à-dire des juifs turcs convertis à l’islam et installés en Libye au XVIIIe et XIXe siècle.

 

La Turquie avait conscience qu’en attaquant la Libye, elle perdrait un très important marché, mais elle espérait prendre la tête des gouvernements tenus par les Frères musulmans, déjà en Tunisie, puis probablement en Libye, en Égypte et en Syrie. Ce qui a effectivement eu lieu dans les deux premiers États en 2012, mais n’a pas duré.

 

Ankara s’est engagé dans la guerre contre la Syrie. C’est sur le sol turc que l’OTAN a installé le quartier général de coordination des opérations. Durant la première guerre (celle de 4e génération), allant de février 2011 à la conférence de Genève I de juin 2012, l’OTAN transférait en Turquie les combattants d’al-Qaïda en Libye de manière à créer « l’Armée syrienne libre ». M. Erdoğan se contentait de fournir des bases arrières camouflées en « camps de réfugiés », tandis que la presse occidentale aveuglée ne voyait qu’une « révolution démocratique » (sic) dans la lignée du « printemps arabe » (re-sic).

 

En juin 2012, la victoire électorale des Frères musulmans en Égypte pouvait laisser penser à un avenir radieux de la Confrérie. Aussi M. Erdoğan suivit-il le projet d’Hillary Clinton, du général David Petraeus et de François Hollande de relancer la guerre contre la Syrie, mais sur le mode nicaraguayen cette fois. Il ne s’agissait plus de soutenir une opération secrète de l’OTAN, mais de jouer un rôle central dans une guerre classique de très grande ampleur.

 

Le 16 avril 2014, la presse turque publiait une photographie d’Abu Muhammad, un des officiers supérieurs de Daesh qui avait été blessé par l’Armée arabe syrienne à Idleb, puis transféré par le MIT en Turquie et soigné aux frais du contribuable turc dans un hôpital public d’Hatay.

 

 

Recep Tayyip Erdoğan, coordinateur

du terrorisme international

 

Lorsque, en juillet 2012, l’Axe de la Résistance réagissait à l’assassinat des membres du Conseil de sécurité national syrien en tentant d’assassiner le prince saoudien Bandar ben Sultan, Recep Tayyip Erdoğan saisit sa chance. Il substitua la Turquie à l’Arabie saoudite dans la manipulation du terrorisme international.

 

En deux ans, plus de 200 000 mercenaires, venus des quatre coins du monde, transitèrent par la Turquie pour faire le jihad en Syrie. Le MIT — les services secrets turcs — mit en place un vaste système de circulation d’armes et d’argent pour alimenter la guerre, principalement payée par le Qatar et supervisée par la CIA.

 

M. Erdoğan installait trois camps d’entrainement d’al-Qaïda sur son sol à Şanlıurfa (frontière syrienne), à Osmaniye (à côté de la base de l’OTAN d’Incirlik), et à Karaman (près d’Istanbul) où il organisa une académie du terrorisme dans la tradition de l’École des Amériques [4] [5].

 

La police et la Justice turque ont montré que M. Erdogğan était — comme l’ancien vice-président états-unien Dick Cheney — un ami personnel de Yasin al-Qadi, le « banquier d’al-Qaïda ». C’est en tous cas ainsi que le FBI et les Nations unies l’avaient identifié jusqu’à ce qu’il soit retiré de la liste internationale des terroristes, en octobre 2012.

 

Durant la période où il était mondialement recherché, Yasin al-Qadi se rendait secrètement à Ankara, en avion privé. Les gardes du corps de M. Erdoğan venaient le chercher à l’aéroport, non sans avoir d’abord désactivé les caméras de surveillance [6].

 

Le 18 mars 2014, un enregistrement diffusé sur YouTube laissait entendre un directeur de Turkish Airlines, Mehmet Karataş, se plaindre auprès d’un conseiller de M. Erdoğan, Mustafa Varank, que sa compagnie ait été utilisée par le gouvernement pour transférer secrètement des armes à Boko Haram au Nigéria. Le haut fonctionnaire ne s’inquiétait pas d’avoir violé le droit international, mais déplorait que ces armes puissent servir à tuer non seulement des chrétiens, mais aussi des musulmans.

 

En mai 2014, le MIT transférait par train spécial à Daesh quantité d’armes lourdes et de pick-up Toyota neufs offerts par l’Arabie saoudite. L’Émirat islamique, qui n’était alors qu’un groupe de quelques centaines de combattants, se transformait en un mois en une armée de dizaines de milliers d’hommes et envahissait l’Irak.

 

Durant les quatre derniers mois de 2014, la Turquie empêcha les Kurdes du PKK de voler au secours des leurs à Kobané (Aïn al-Arab) lorsque la ville fut attaquée par Daesh. Au contraire, de nombreux journalistes ont attesté que les jihadistes pouvaient librement franchir la frontière [7].

 

Le 19 janvier 2015, la gendarmerie sur requête du parquet intercepta un convoi transportant des armes destinées à Daesh. Cependant, la perquisition fut interrompue lorsqu’on découvrit que le convoi était conduit par des agents du MIT. Par la suite, les procureurs et le colonel de gendarmerie furent arrêtés pour « trahison » (sic). Durant l’instruction de leur procès, un magistrat laissa fuiter que le MIT avait affrété au total 2 000 camions d’armes pour Daesh [8].

 

La colonne vertébrale du système terroriste turc est facilement identifiable : en 2007, l’Académie militaire de West Point a montré que les hommes de l’Émirat islamique en Irak provenaient d’al-Qaïda en Libye (GICL). Les mêmes mercenaires ont été utilisés pour renverser Mouamar el-Kadhafi en 2011 [9], puis pour former l’Armée syrienne libre (les « modérés ») [10]. Les membres syriens de l’Émirat islamique en Irak ont créé al-Qaïda en Syrie (Front al-Nosra). De nombreux combattants libyens et syriens sont revenus au sein de l’Émirat islamique en Irak lorsque celui-ci s’est renommé « Daesh » et a envoyé des cadres à Boko Haram (Nigéria).

 

Mehdi al-Harati est un double national libyen irlandais. En juin 2010, sa photo remerciant M. Erdoğan venu le visiter à l’hôpital après son arrestation par les Israéliens à bord de la Flottille de la Liberté, fit la une de la presse. Lors d’un cambriolage de sa maison en Irlande (juillet 2011), il s’avéra qu’il détenait une grosse somme d’argent en liquide que la CIA lui avait donnée pour aider au renversement du Guide libyen. Il dirigea la Brigade de Tripoli, une unité d’al-Qaïda encadrée par des officiers français, chargée par l’OTAN de prendre l’hôtel Rixos qui servait de cache aux Kadhafi et, au passage, d’assassiner Thierry Meyssan (août 2011).


Sous les ordres d’Abdelhakim Belhaj et avec plusieurs milliers de combattants libyens, il vint en novembre 2011 en Syrie organiser l’Armée syrienne libre, pour le compte de la France. Par la suite, il créa et commanda une autre armée privée, Liwa al-Umma, qui reprit le sigle de l’Armée syrienne libre à la fin 2012. De retour en Libye, il fut élu maire de Tripoli (août 2014) lorsque le pays se divisa entre deux gouvernements, l’un à Tripoli soutenu par la Turquie, l’autre à Tobrouk soutenu par l’Égypte et les Émirats.

 

 

Par Thierry Meyssan - RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 15 JUIN 2015


Thierry Meyssan Consultant politique, président fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007). Compte Twitter officiel.

 

 

 

Notes :

[1] « 30 millions d’euros et la voix d’Erdogan », Réseau Voltaire, 25 février 2014.

[2] « Erdoğan attaque Gülen publiquement », Réseau Voltaire, 23 novembre 2013.

[3] « Le coup d’État judiciaire de l’AKP », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 19 août 2013.

[4] « Israeli general says al Qaeda’s Syria fighters set up in Turkey », par Dan Williams, Reuters, 29 janvier 2014.

[5] L’École des Amériques était une école de torture, créée par la CIA durant la Guerre froide, au Panama.

[6] « Erdoğan recevait secrètement le banquier d’Al-Qaida », Réseau Voltaire, 2 janvier 2014.

[7] « Kobané, objet de tous les mensonges », Réseau Voltaire, 1er novembre 2014.

[8] « La Turquie arrête les procureurs qui enquêtaient sur Émirat islamique », Réseau Voltaire, 8 mai 2015.

[9] « Ennemis de l’OTAN en Irak et en Afghanistan, alliés en Libye », par Webster G. Tarpley, Réseau Voltaire, 21 mai 2011.

[10] « L’Armée syrienne libre est commandée par le gouverneur militaire de Tripoli », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 décembre 2011 ; « Des islamistes Libyens en Syrie pour « aider » la révolution », par Daniel Iriarte, ABC (Espagne), Réseau Voltaire, 18 décembre 2011.


Koter Info's insight:


>>> Voir la partie 2/2 ici


No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Belgique - Quatre jeunes chercheurs UCL récompensés au MIT

Belgique - Quatre jeunes chercheurs UCL récompensés au MIT | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Belgique - Quatre jeunes chercheurs UCL

récompensés au MIT

 

 

Le prix obtenu récompense une recherche innovante sur l’influence de la circulation de l’information entre les marchés de céréales au Sénégal sur le prix du millet, denrée de base de l’alimentation.

 

Ces quatre chercheurs et un expert brésilien se sont vus décerner le prix du meilleur projet de la catégorie agriculture du Data for Development (D4D) Challenge Sénégal organisé par la Sonatel (Société nationale des télécommunications du Sénégal) et le groupe Orange, sous le haut patronage du Ministère de l’Éducation supérieure et de la recherche du Sénégal. Leur recherche originale axée sur la genèse du prix du millet a, pour la première fois, simulé la circulation de l’information grâce aux volumes d’appels GSM échangés entre les marchés.

 

Grâce à l’utilisation combinée de données satellite, du réseau routier et des données GSM, les chercheurs ont pu modéliser de manière très réaliste les transferts de production du millet des zones productives (zones de surplus) vers les zones de consommation (zones déficitaires). Ils ont ainsi pu suivre l’évolution de l’offre et la demande, et donc du prix, dans chaque marché à partir de l’estimation du coût de transport et de la circulation de l’information sur les prix, dérivé pour la première fois des volumes d’appels téléphoniques échangés entre les marchés. Bien que les différences de prix observées sur les marchés s’expliquent largement par la production initiale et le coût de transport, une partie non négligeable peut également s’expliquer par une mauvaise circulation de l’information entre certains marchés. Cette recherche ouvre la voie à une meilleure compréhension du fonctionnement des marchés et de l’accès aux ressources alimentaires, première source d’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.

 

Pour cette deuxième édition du concours D4D, Sonatel et Orange avaient délivré à 250 laboratoires internationaux un jeu de données anonymes reprenant les volumes d’appels et SMS échangés entre 9 millions d’utilisateurs durant l’année 2013 au Sénégal. Le concours s’articulait autour de 5 thèmes choisis pour répondre aux défis qui permettront d’améliorer le bien-être de la population sénégalaise : la santé, l’agriculture, le transport, l’énergie et les statistiques nationales. Près de 60 projets ont été soumis en décembre 2014, fruit du travail de 150 laboratoires de recherche.

 

L’équipe des chercheurs était composée de : Damien Jacques, Raphaël d’Andrimont, François Waldner, Julien Radoux, respectivement doctorants et post-doctorant en géomatique à l’Earth and Life Institute de l’UCL, par ailleurs bio-ingénieurs à la Faculté des bioingénieurs de l’UCL. Elle comprenait aussi Eduardo Marinho, expert scientifique en économie rurale ouest-africaine.

 

 

En savoir plus : www.d4d.orange.com et netmob.org

 

 

 

Par l’Université catholique de Louvain - avril 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Un capteur pour détecter la viande avariée

Un capteur pour détecter la viande avariée | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

1) Demain, des packaging intelligents pourraient détecter si la viande est avariée. RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA

2) La résistance électrique de ce dispositif change lorsqu'il détecte des molécules liées à la décomposition de la viande. Crédit : MIT / Sophie Liu.

 


Un capteur pour détecter la viande avariée

 

Selon l’ADEME, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, chaque Français jette en moyenne 7 kilos par an de produits encore emballés. Yaourts, plats préparés mais aussi viande… « Les gens mettent régulièrement à la poubelle des aliments qui ne sont pas forcément mauvais », estime dans un communiqué Timothy Swager, professeur de chimie au MIT (Massachussetts Institute of Technologie). Aussi, pour offrir aux consommateurs des informations plus précises que la date de péremption et  réduire ainsi le gaspillage, son équipe a développé un capteur à base de nanotubes de carbone capable de détecter les gaz émis par la viande avariée. Intégré à l’emballage,  il pourrait indiquer si l’aliment est propre ou non à la consommation

 

Lorsque la viande pourrit, elle émet certains composés appelés amines (qui possèdent un atome d’azote), comme la  putrescine ou la cadavérine à l’odeur nauséabonde. Pour les détecter, les chercheurs du MIT emploient des nanotubes de carbones – des tubes constitués d’atomes de carbone dix mille fois plus fins qu’un cheveu – auxquels sont greffés des groupements chimiques qui présentent des affinités avec ces amines.

 

 

Ce détecteur repère les gaz liés à la putréfaction

 

C’est le cas des métalloporphyrines, des molécules organiques possédant un atome métallique central. L’une d’entre elles nous est familière, l’hémoglobine, qui transporte l’oxygène dans le sang. Au centre de cette dernière, on trouve un atome de fer. Pour leur capteur, les scientifiques du MIT ont choisi  une molécule cousine qui abrite un atome de cobalt. Lorsque celle-ci se lie avec la putrescine ou la cadavérine, la résistance des nanotubes de carbone est modifiée. "Quand le dispositif détecte ces amines, son courant électrique baisse », explique l’étudiante Sophie Liu, qui a participé à l’étude.

 

L’avantage de ces capteurs – déjà testés sur différents types de viande comme le porc, le poulet, la morue ou le saumon – est leur petite taille et leur faible coût de fabrication comparé aux détecteurs actuels, si l’on en croit Timothy Swager. De plus, ils nécessiteraient peu d’énergie pour fonctionner et leurs données pourraient être lues à l’aide d’un simple smartphone

 

 

 

Par Audrey Boehly - sciencesetavenir.fr – le 24 avril 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Les MOOCs à l’UCL : 15 cours en ligne, 70000 inscrits à travers le monde

Les MOOCs à l’UCL : 15 cours en ligne, 70000 inscrits à travers le monde | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Les MOOCs à l’UCL :

15 cours en ligne, 70 000 inscrits à travers le monde

 

L’expérience est à ce point positive, que l’UCL est passée de 4 à 13 MOOCs sur edX et plusieurs pays sont en pourparlers pour racheter les droits de certains MOOCs afin de les faire traduire et d’élargir encore leur diffusion. D’autres MOOCs UCL (interuniversitaires) existent également sur d’autres plateformes (France Université Numérique notamment).

 

Petit rappel : en février 2014, l’UCL était la première université belge, et parmi les premières universités européennes, à intégrer le réseau edX, plateforme destinée à héberger les cours en ligne d’universités parmi les plus prestigieuses au monde (Harvard, Berkeley, MIT, etc.). L’objectif de ce réseau ? Rendre l’enseignement universitaire accessible à tous, gratuitement, une manière de permettre un autre accès à l’enseignement.

 

En mars 2015, l’UCL fait le bilan de ses premiers cours proposés sur la plateforme edX. Les 4 premiers cours ont rassemblé plus de 52 765 inscrits et délivré 3 010 certificats lors de leur 1re édition (ils en sont aujourd’hui à leur 2e, voire 3e édition pour certains) : un succès qui a conduit l’UCL à étoffer son offre de cours (grâce au don d’un mécène, via la Fondation Louvain) et de passer de 4 à 13 MOOCs.

 

Parmi les nouveaux cours proposés, « principes de la finance » a démarré le 3/02/2015 tandis que 4 autres démarreront dans les prochaines semaines : droit international, système respiratoire (premier MOOC dans le secteur des sciences de la santé), découvrir le marketing et responsabilité sociétale des entreprises. 4 autres sont en cours d’élaboration : découvrir l’anthropologie, psychologie de la négociation, stratégie d’entreprise et ressources humaines (octobre 2015).

 

Par ailleurs, environ 2 000 étudiants de l’UCL ont bénéficié, dans leur cours en auditoire, des ressources d’apprentissage et exercices développés pour les MOOCs. Cela leur a notamment permis de collaborer avec les milliers d’apprenants internationaux et ainsi de confronter leur savoir avec des étudiants de cultures diverses. Également, sur les 1 363 certificats délivrés par le MOOC en sciences politiques, 590 (soit 36 %) l’ont été à des étudiants UCL. L’un des points positifs de suivre un MOOC dans le cadre d’un cours classique, c’est l’obligation d’étudier régulièrement (la réussite du MOOC requérant de travailler de manière constante tout au long des 6 semaines de cours en ligne). Certains professeurs ont d’ailleurs observé une meilleure performance des étudiants à l’examen.

 

Un impact positif donc, tant pour les citoyens en recherche d’apprentissage tout au long de la vie (formation continue) que pour les étudiants UCL.

 

 

Des professeurs enthousiastes

 

Préparer les vidéos et les exercices pour le MOOC a amené les professeurs à revoir en profondeur la manière dont ils expliquent leur matière. Certains affirment qu’ils n’enseignent plus de la même façon qu’avant. Ils ont perçu une meilleure implication des étudiants dans le cours, dès le début du semestre, ce qui a rendu les échanges dans l’auditoire plus nombreux et plus riches. Ils ont été interpellés et bousculés avec des questions parfois inattendues, les amenant à se documenter sur des questions précises avant d’apporter des réponses.

 

Un MOOC, c’est quoi ? Chacun peut s’inscrire à un MOOC, via la plateforme qui l’accueille. Un email et un simple clic suffisent. Ensuite, l’internaute choisit le ou les cours de son choix et les suit à sa guise. Il ne s’agit pas de simples cours filmés, mais bien de cursus créés pour le web, intégrant une pédagogie spécifique à l’apprentissage à distance. Comment valoriser ces cours sur un CV ? La personne peut obtenir un certificat (gratuit), moyennant une évaluation en ligne. Création d’un MOOC en images :

 

 

 

En savoir plus : www.uclouvain.be/mooc

 

 

 

Par l’Université catholique de Louvain – mars 2015

No comment yet.