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La non-invasion russe provoque l’inquiétude dans les capitales européennes

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La non-invasion russe provoque l’inquiétude dans

les capitales européennes

Par Rob Slane

 

Les tensions au sein des États baltes et de la Pologne ont atteint leur paroxysme ces jours derniers alors qu’il est devenu de plus en plus évident que les Russes n’avaient aucun plan d’aucune sorte pour attaquer l’un ou l’autre de ces pays. Pendant l’année écoulée, la Pologne, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie ont lancé un crescendo d’avertissements concernant une invasion russe, et ont tenté de convaincre le reste du monde qu’il devait prendre des mesures radicales afin d’empêcher le président Vladimir Poutine de mener à bien son projet de recréer l’Union soviétique, cette fois de Vladivostok à Johannesburg.

 

Cependant, malgré ces alertes répétées d’un péril imminent, les Russes n’ont pas encore pointé le bout de leur nez, et semblent même soutenir qu’ils ont mieux à faire de leur temps. Pas plus tard que la semaine passée, Monsieur Poutine a déclaré lors d’une interview avec le quotidien italien Il Corriere della Sera que l’idée d’attaquer un pays de l’OTAN ne pouvait se trouver que « dans le cauchemar d’une personne dérangée ».

 

Ce refus d’envahir a causé une grande consternation à Varsovie, Riga et Tallinn, mais il a porté un coup particulièrement rude à la présidente lituanienne Dalia Grybauskaité, qui avait multiplié les déclarations concernant cette menace et avait placé le pays en mode panique pendant quelque temps. Au début de l’année, et en prévision de l’invasion imminente, le gouvernement de Vilnius a sorti une brochure d’information publique de 100 pages – Comment agir dans des situations extrêmes ou des situations de guerre ? – qui prodiguait des conseils aux citoyens pour survivre à l’invasion russe, et qui comprenait des chapitres sur l’organisation de la résistance civile et comment agir dans une situation de champ de bataille.

 

Un porte-parole du ministre de la Défense Juozas Olekas, qui avait présenté la brochure en janvier, était clairement irrité par la réponse russe :

 

« On s’est donné tout ce mal pour publier une brochure disant ce qu’il fallait faire quand ils nous envahiraient, et voilà qu’ils n’ont même pas la politesse élémentaire de venir nous envahir, a-t-il déclaré. C’est tellement typique des Russes. On ne peut pas leur faire confiance pour quoi que ce soit. »

 

Il a poursuivi en précisant que le pays fournissait maintenant des conseils aux citoyens sur la manière d’agir en cas de non-invasion russe, et une deuxième brochure – Comment agir dans des situations normales ou en cas de paix ? – est déjà en cours de préparation, au cas où les Russes mettraient à exécution leurs menaces de ne pas envahir. La nouvelle brochure devrait fournir des conseils aux Lituaniens sur la manière de gérer l’idée selon laquelle leur pays ne serait pas si important que ça aux yeux des Russes, après tout, et elle devrait contenir un certain nombre d’autres choses à partir desquelles les gens pourraient se monter le bourrichon contre la Russie, de manière à se détourner des problèmes domestiques au sein même du pays.

 

À Varsovie, où l’hostilité envers la Russie s’est amplifiée grâce à un programme gouvernemental de conscientisation active, un porte-parole du gouvernement, qui souhaitait garder l’anonymat, a fait la déclaration suivante :

 

« La Russie a envahi l’Ukraine à pas moins de 47 reprises au cours des 12 derniers mois, ou presque. Nous ne savons pas pourquoi ils continuent d’envahir, puis de se retirer, puis d’envahir à nouveau, mais nous savons qu’ils le font parce que nous surveillons de près Twitter et Facebook, et que Arseni Iatseniouk le dit. Bien sûr, nous en avons naturellement conclu que tôt ou tard, ce serait notre tour – du moins, c’est ce que nous racontons à nos concitoyens depuis un an –, aussi l’idée qu’ils pourraient rester chez eux, après tout, n’est certainement pas une bonne nouvelle. S’ils persistent à ne pas venir, les gens pourraient commencer à se dire que ce n’était qu’un canular stupide destiné à détourner leur attention des problèmes intérieurs de la Pologne, et cela pourrait s’avérer désastreux pour nous en tant que nation. »

 

La crainte que la Russie puisse ne pas bouger de chez elle est également répercutée à Washington, avec une porte-parole du département d’État, au ton résolument perplexe :

 

« Nous sommes certains que les Russes veulent recréer l’Union soviétique. C’est ce que notre président a dit l’autre jour, et nous n’avons aucune raison de ne pas le croire. La première escale avant d’atteindre Johannesburg doit certainement être les États baltes et ensuite la Pologne. Alors, pourquoi n’envahissent-ils pas ? C’est un mystère pour nous, mais nous allons continuer avec nos vassaux… Désolée, je voulais dire nos alliés, à effrayer les gens pour qu’ils saisissent la menace, et je crois qu’il est important de noter que même une non-invasion peut être considérée comme faisant partie de leur agression en cours. »

 

La semaine dernière, l’espoir d’un début d’invasion est né lorsque deux Typhoons britanniques de la RAF stationnés en Estonie ont décollé d’urgence pour intercepter et surveiller deux appareils militaires russes au-dessus de la mer Baltique. Néanmoins, ces espoirs se sont évaporés lorsque deux experts ont fait remarquer, après avoir consulté une carte, que la Russie est limitrophe de la mer Baltique, et sacrément plus proche d’elle que ne l’est la Grande-Bretagne.

 

 

 

Par Rob Slane (www.theblogmire.com) - traduit par bluetonga, relu par Hervé et Diane pour le Saker francophone - le 18 juin 2015


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Maintenant Porochenko tente de calmer Washington !

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Photo : char américain en manœuvre

 


Maintenant Porochenko tente de calmer Washington !

Par Patrice de Plunkett (*)

 

Kiev reconnaît que les rebelles retirent leurs armes lourdes, mais Washington parle désormais un langage de guerre :

 

► Washington débarque des blindés et des troupes en Lettonie, vers la frontière russe ! Ce fait se double d’une fièvre de langage des officiels américains : affirmant que la Russie envahit l’Ukraine et menace les pays baltes, leurs informations « sorties de nulle part » (selon le ministre russe Lavrov) sont un discours de casus belli. Londres surenchérit, jouant comme d’habitude le rôle de provocateur* : « Poutine sape les règles de la paix en Europe », clame le ministre conservateur Hammond. Et d’enchaîner sur « Munich 1938 », comme si Moscou avait l’intention d’attaquer l’Ouest... Sans oublier le rôle du Polonais Tusk, homme de Washington à la tête de l’UE.

 

► La manœuvre américaine assujettit les Européens politiquement, au moment où le TTIP va les assujettir économiquement. Elle ne vise sans doute pas – souhaitons-le ! – à déclencher une guerre ouverte avec la Russie. Mais elle peut la déclencher, puisqu’elle consiste à la frôler et qu’elle en prend délibérément le risque.

 

Ainsi Washington plongerait l’Europe dans une guerre pour les seuls intérêts américains : la guerre que l’on avait réussi à éviter en 1950-1960 (quand l’URSS était une menace globale) éclaterait en 2015, quand la Russie cherche simplement à ne pas se laisser encercler par l’OTAN ! Encerclement que les États-Unis construisent ouvertement depuis 1993, après avoir promis en 1991 de ne pas le faire.

 

► Il faut écouter la propagande de guerre émise par la voix grinçante de Victoria Nuland, sous-ministre de M. Obama aux affaires européennes : la manipulatrice du putsch de Maïdan en 2014, celle qui disait à son ambassadeur à Kiev : « fuck EU ! ». Or Mme Nuland est la femme du plus dangereux des bellicistes néoconservatives : Robert Kagan, concepteur dès 1998 de l’invasion de l’Irak**, installé aujourd’hui à Bruxelles... Depuis quelques jours, elle parle un langage encore plus violent que le général Dempsey. Affirmant – sans aucune photo satellite – que « des milliers de soldats russes » sont déployés dans le Donbass, elle suggère qu’une invasion si massive appelle une contre-invasion américaine. C’est avec ce genre de bidonnages que l’on déchaîne les cataclysmes.

 

► Le plus extraordinaire, c’est que le président de Kiev, Petro Porochenko, tente de calmer les Américains ! « Nous constatons que les rebelles soutenus par la Russie ont retiré une partie considérable de leurs armes lourdes », soulignait-il à la télévision ukrainienne le 9 mars, parlant « d’avancées majeures dans l’application des accords de Minsk 2 ». M. Porochenko sait que l’Ukraine est au bord de l’effondrement économique...

 

► C’est le moment que Washington choisit pour franchir une ligne rouge dans l’escalade verbale, et déployer une force d’intervention blindée à proximité de la frontière russe. L’opération s’intitule Atlantic Resolve : tout un programme. Son premier résultat est de démanteler le système de concertation militaire est-ouest : se considérant comme provoqué par Atlantic Resolve, le Kremlin annonce qu’à compter d’aujourd’hui 11 mars, il se retire provisoirement du traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE).

 

Counterpunch, le mensuel US d’Alexander Cockburn, lance l’alerte : http://www.counterpunch.org/. Selon ce magazine anti-establishment, Washington estime que le monde ne devrait pas contenir une chose comme la Russie, mais seulement les États-Unis, « État hégémonique comptant plus de mille bases militaires à travers la planète, onze groupes navals et un budget militaire dépassant celui des autres grands pays ».

 

Pourquoi Washington veut-il la peau de l’État russe ? Parce que le président russe « a osé faire face à l’empire américain, ses doubles standards et son mépris des autres pays, cultures et valeurs ». Poutine est inacceptable aux yeux de Washington, en ce sens qu’il fait exister – par les moyens de la vieille realpolitik – une logique autre que celle de l’empire américain, alors que cet empire se croyait devenu depuis 1991 l’horizon indépassable de la planète.

 

D’où l’offensive anti-russe de Washington, amorcée dès 1993, mais réellement déployée depuis la première élection de Poutine (2000)... Selon Counterpunch, « les efforts conjugués de l’OTAN et d’une UE encore plus belliqueuse, afin de s’élargir jusqu’aux frontières russes, n’ont rien à voir avec la démocratie : ils constituent la propagation du pouvoir impérial sous couvert de démocratie. »

 

« Washington préparait depuis 1994 la venue de forces pro-américaines au pouvoir en Ukraine », expliquait l’ex-agent de la CIA Scott Rickard en mars 2014. Le magazine de gauche américain n’hésite pas à dire que Washington (coiffant Bruxelles) a parrainé le putsch de Maïdan en février 2014, et que la réaction géopolitique de Moscou était inéluctable. Il souligne que Mme Nuland était à Kiev peu avant le putsch. Ajoutons qu’elle ne se cachait pas de téléguider le très extrémiste futur Premier ministre Iatseniouk (qu’elle appelle affectueusement « Iat » »), épaulé par des troupes de nostalgiques de 1941... Les enregistrements téléphoniques ont été divulgués et jamais démentis.

 

Commentaire de Counterpunch : « Imaginez ce qui arriverait si des hommes politiques russes allaient au Mexique appeler un mouvement antiaméricain à renverser le gouvernement élu et à le remplacer par des dirigeants prorusses. Et si ce mouvement était en outre animé par des nazis, imaginez quelle serait la réaction des États-Unis ! »

 

 Dans une interview à CNN, le 2 janvier 2015, Obama a commis un lapsus révélateur en disant que les USA avaient pu « faire transférer » le pouvoir ukrainien en des mains alliées, un an plus tôt.

 

► Le résultat est le chaos. C’était peut-être le but recherché. Comme au Proche-Orient... Souvenons-nous que ce chaos (au travers duquel enfoncer les lignes d’acier du pouvoir impérial) est prôné par la stratégie de la déstabilisation permanente, théorie des néoconservateurs*** qui reviennent autour d’Obama après avoir tiré les fils de GW Bush.

 

 

 

Par Patrice de Plunkett (*) - plunkett.hautetfort.com – le 11 mars 2015

 

 

Notes :

* cf. les mensonges de Tony Blair en 2003 sur Saddam Hussein.

** M. Kagan avait écrit au président Clinton dès le 26 janvier 1998, pour lui expliquer que l’invasion de l’Irak était nécessaire aux intérêts américains. S’en sont suivis 2003 et le le chaos actuel. L’épouse de M. Kagan veut faire la même chose en Russie.

*** ici le mot « conservateurs » est un mensonge radical : les néocons ne veulent rien conserver, mais tout déstabiliser, condition du maintien du pouvoir mondial des USA dans les conditions du XXIe siècle. (Menteurs aussi, quoique différemment, les « libéraux conservateurs » français : ils sont à la fois partisans du système économique et opposés en paroles à certains de ses effets sociétaux).

 

  

(*) Patrice de Plunkett, né à Paris le 9 janvier 1947, est un journaliste et essayiste français, qui codirigea le Figaro Magazine… (Source : Wikipédia

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Ukraine/Donbass : Kiev rechigne à retirer ses armements lourds

Ukraine/Donbass : Kiev rechigne à retirer ses armements lourds | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : Kiev rechigne à retirer

ses armements lourds

 

L’US National Intelligence vient de déclarer que les combats en Ukraine se poursuivront pendant toute l’année 2015, ce qui montre clairement que les États-Unis et leurs alliés cherchent un affrontement direct avec la Russie au risque de faire basculer le monde dans un conflit généralisé. Le commandement ukrainien n’a toujours pas reçu l’ordre de retirer ses armements lourds de la ligne de front, conformément aux accords de Minsk, alors que les FAN viennent de l’achever en fin de journée. Ce soir, il paraitrait que l’ordre a enfin été donné… À voir !

 

La communauté du renseignement aux États-Unis estime que les livraisons d’armes à l’Ukraine ont la capacité de provoquer une réaction négative de la Russie et d’accélérer la livraison de plus d’armes modernes aux séparatistes [les livraisons d’armes russes aux FAN sont actuellement une vue de l’esprit, NDLR], selon James Clapper, le directeur du Renseignement national à Washington. Toutefois, cela ne signifie pas, a-t-il ajouté que le renseignement américain s’oppose à fournir une aide militaire létale à l’Ukraine. Le directeur de l’Intelligence Département du Pentagone, le général américain Vincent Stewart, considère pour sa part que les livraisons d’armes ne donneront pas un avantage significatif à Kiev pour affronter les milices. Voilà qui a le mérite d’être clair : on livrera les armes, mais cela ne servira à rien, sinon à faire durer le conflit, voire à le faire déraper vers une guerre régionale, voire mondiale. 

 

Les responsables du commandement militaire ukrainien affirmaient ce matin qu’ils n’avaient pas reçu l’ordre de retirer l’artillerie lourde de la ligne de contact, conformément aux accords de cessez-le-feu signés à Minsk. « Nous allons tenir nos positions, nous attendons une décision sur le retrait des armes lourdes », a déclaré Anatoliy Stelmakh lors d’une conférence de presse.


De leur côté, les représentants de l’Union européenne, des États-Unis et les représentants ukrainiens de l’OSCE préfèrent fermer les yeux sur le non-retrait des armements lourds dans Donbass de la part des forces de Kiev. Mais ces dernières ne se sont pas seulement contentées de maintenir leurs armements lourds, elles continuent de se renforcer et de concentrer leurs forces sur des points précis comme Volnovakha, Mariupol, Avdeevka, Artemovsk et Dzerzhynsk. De même, les batteries de l’artillerie ukrainienne maintiennent la pression sur les FAN en les harcelant continuellement sur la ligne de front, et notamment au nord-ouest de Lugansk, au nord et au nord-ouest de Gorlovka, sur Donetsk et sur l’est de Mariupol.

 

Les forces de la République populaire de Lugansk ont, quant à elles, retiré près de 80 % de leurs armements lourds, alors que celles dépendantes de la République populaire de Donetsk sont à 90 % du retrait.

 

 

 

 

 

 

Les forces de Kiev, refusant d’appliquer le cessez-le-feu, maintiennent une pression importante sur le nord-ouest de Lugansk. Les positions 29 et 31 tenues par la milice connaissent toujours des affrontements d’intensité variable, alors que la ligne de contact est constamment soumise aux frappes de l’artillerie kiévienne. Une attaque d’infanterie appuyée par des blindés ukrainiens a été repoussée dans la journée du 25 février par les forces de Nouvelle Russie. Les troupes de Kiev profitent du retrait des batteries d’artillerie républicaines pour tenter de reprendre l’avantage au sud de la Seversky Donets.

 

 

Déblaiement macabre sous les tirs

 

Un groupe de trois saboteurs à la solde de Kiev a été neutralisé dans la journée sur l’agglomération de Donetsk. La chasse à d’autres petits groupes similaires se poursuit.

 

Sur l’aéroport de Donetsk, les équipes de déblaiement continuent de récupérer les corps des soldats ukrainiens tombés il y a plusieurs semaines. La tâche est particulièrement difficile en raison de l’état des bâtiments. De plus, les batteries kiéviennes continuent de frapper de manière régulière la zone, ce qui oblige les équipes à porter casque et gilets pare-balles en permanence. Ce 26 février, on a encore trouvé les restes d’au moins 30 soldats et paramilitaires ukrainiens. (voir la vidéo ici). 

 

 

Dans la journée, une fois encore, l’aéroport a été attaqué : une cinquantaine de fantassins ukrainiens ont tenté de s’avancer vers les lignes républicaines à l’ouest du site, couverts par une batterie de 122 mm D-30 tirant à partir d’Avdeevka et de BMP d’accompagnement. L’attaque a eu lieu juste après le départ des observateurs de l’OSCE. Ils ont été rapidement repoussés. (Voir la vidéo ici)

 

Le très gros point noir du cessez-le-feu non respecté se situe à l’est de Mariupol. Hier, plusieurs accrochages impliquant des chars ont eu lieu sur Shirokino. Les forces de Kiev ont tenté une reconnaissance offensive qui a échoué.

 

Les paramilitaires néonazis du « bataillon Azov » sont toujours retranchés sur les hauteurs à l’ouest du village, le long de la route qui mène à Mariupol et tirent sur l’agglomération avec des mortiers de 120, positionnés quelques kilomètres plus à l’ouest. De plus, il semblerait que plusieurs snipers opèrent sur zone. L’unité dispose de l’appui de blindés de l’armée ukrainienne et de batteries lourdes situées sur Mariupol.

 

« Azov » recrute : l’unité a perdu beaucoup de monde ces derniers temps. Il faut donc compléter les effectifs. Sur les réseaux sociaux, l’unité néonazie précise que la « priorité est donnée aux candidats ayant une formation médicale », sans cacher qu’il s’agit aussi de mettre en place une section d’évacuation sanitaire au sein du bataillon renforcé. Et un groupe de fossoyeurs professionnels, ils y ont pensé… ? Ils devraient, cela leur sera très utile.

 

 

Prises de guerre

 

On peut faire une première estimation globale des prises de guerre réalisées par les forces de Nouvelle Russie dans le chaudron de Debaltsevo. Il ne s’agit que d’une évaluation, puisque certains matériels, une fois réparés et remis en état de combattre, seront opérationnels d’ici quelques semaines ou quelques mois. Ces chiffres ne tiennent pas compte des armements détruits (source. Ici nous avons quelques éléments qui aident à l’identification des types d’armements et de matériels) :


187 chars, T-64BV, T-64 BM Bulat pour l’essentiel

124 blindés d’infanterie et blindés légers BRDM-2, BRDM 9P148 (avec missiles antichar Fagot), BMP 1 et 2, BRM-1K, BMP-KSh, BMD, BTR 70 et 80, MT-LB ;

68 automoteurs d’artillerie (2S19 MSTA-S, 2S1, 2S3…) ;

52 tracteurs et transporteurs mécanisés MT-LB, dépanneuses de chars et autres

24 lance-roquettes multiples Grad (peut-être aussi des Uragan et des Smerch, mais nous n’en n’avons pas eu confirmation) ;

278 mortiers de différents calibres (82, 120…) ;

139 camions Zil, KrAZ, Ural, Kamaz… ;

43 véhicules divers (essentiellement des UAZ, des SUV, des camionnettes civiles, des pick-up et même des Hummers américains) ;

46 systèmes de détection radar et de communication, dont un radar américain de contre-batterie.


Pas de précisions pour le moment concernant les postes de missiles antichar, les canons sans recul SPG-9, les ZU-23/2 tractés ou sur camions, l’artillerie tractée (122 D-30, 152 D-20, 152 MSTA-B, 100 mm T/MT-12 Rapira…), les matériels spécifiques comme les engins du génie (IMR, KrAZ 225B pelleteuse…) et les dépanneuses, les PC tactiques blindés (MT-LBu 1V14, P-149 BMR Kushetka-B K1Sh1 [PC tactique sur châssis de BTR-70], BTR-60 Р-145 VМ…).

 


Pays baltes : la menace atlantiste se précise

 

Depuis novembre dernier, des éléments de la 1ère Division de cavalerie US, basé à Fort Hood au Texas, est déployée à Adazi, non loin de la capitale lettone Riga. Elle est la composante d’une avant-garde qui comprend aussi des chars lourds M1A2 Abrams, ainsi que des véhicules de combat Bradley M2 et M3, de même que des Stryker’s Squadrons. Une Task Force a été mise en place en coordination avec un détachement mécanisé de l’armée hollandaise, des unités britanniques et les forces armées estoniennes. Un état-major de force interarmes a aussi été prévu afin de coordonner l’ensemble des troupes présentes et celles qui pourraient s’adjoindre à cette Task Force. L’OTAN prévoit la mise en place d’autres groupements tactiques similaires en Lettonie et en Lituanie.

 

 

 


Dans la vidéo ci-dessus, outre une section d’infanterie mécanisée hollandaise sur CV90, on aperçoit des Strykers du 2nd Cav. Regt. (Iron Troop du Captain James Gibbs, du 3rd Squadron), et des éléments estoniens (source).

 

 

 

 

 

Par Jacques Frère NationsPresse.info – le 26 février 2015

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Moral de l’Europe au plus balte

Moral de l’Europe au plus balte | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source de la carte : amicale.afp.perso.neuf.fr


 

2015 : le moral de l’Europe au plus balte…

Par Éric Verhaeghe (*)

 

Dans la déconfiture ambiante, deux nouvelles sont passées inaperçues en Europe : un État balte est entré dans la zone euro, un autre a pris la présidence de l’Union. Les anciennes terres prussiennes dominent le continent pour six mois critiques.

 


La Lituanie dans la zone euro

 

Alors que la zone euro détient tous les records mondiaux de sous-performance économique, il se trouve encore des gens pour vouloir y entrer. Bon, s’agissant de la Lituanie (3 millions d’habitants…), on ne sait comment on doit le prendre. Moscovici en a d’ailleurs dit grand bien, ce qui ne manque pas d’inquiéter les gens raisonnables :

La Lituanie jouit d’un « bilan solide des politiques budgétaires saines et des réformes structurelles qui ont débouché sur un des taux de croissance les plus élevés en Europe, conjugué avec une baisse constante du chômage », a souligné dans un communiqué le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.


Il suffit de s’intéresser d’un peu près à ce pays pour savoir que sa population est en baisse constante depuis 1990 (une diminution du nombre d’habitants de 20 % en 25 ans…), la dette publique y a presque triplé depuis 2008, et le PIB n’y a toujours pas retrouvé son niveau de 2009. Le taux de chômage y est de 11,5 %. « Un bilan solide », comme dit Moscovici.

 

 

La Lettonie prend la présidence de l’Union

 

Autre plaisir du début d’année : la Lettonie prend la présidence de l’Union à la place de l’Italie. Là encore, cette ancienne possession prussienne a tout pour plaire. Comme la Lituanie, la Lettonie vit une véritable hécatombe depuis vingt ans, et la crise de 2008 y a pris un cataclysme économique.

 

Pour sa première présidence, la Lettonie devra traiter quelques sujets locaux. En lien avec Donald Tusk, le Polonais qui préside le Conseil Européen depuis cette année, le gouvernement letton devra traiter la question de la crise ukrainienne. Voilà qui tombe à point nommé ! Lettons et Polonais se sont en effet empressés de rejoindre l’OTAN il y a dix ans pour échapper à l’ogre russe. Ils semblent tout indiquer pour défendre une stratégie raisonnable et équilibrée face à la Russie.

 

On se donne rendez-vous fin juin pour tirer le bilan de cette excellente opération…

 

 

La Grèce s’enfonce dans l’hystérie

 

Ces petits changements mineurs interviennent au moment où la Grèce met à nouveau le continent à côté du vide sidéral que les technocrates ont creusé. Au troisième tour de l’élection présidentielle au Parlement grec, le candidat officiel, Stavros Dimas, n’a pu être élu. Il n’est pas parvenu à dépasser les 168 voix du deuxième tour. Il lui en fallait, rappelons-le, 12 de plus pour être élu.


Du coup, le Premier ministre a annoncé que, dans la foulée de la dissolution de la Vouli, des élections législatives auraient lieu le 25 janvier, dans un climat de tension. La bourse d’Athènes a perdu jusqu’à 11 % dans la journée. Alexis Tsipras, donné gagnant, enflamme l’opinion par des discours nationalistes fiévreux dont on trouvera quelques traductions françaises, dont celle-ci :

 

Nous n’avons qu’un seul engagement : il sera mis définitivement fin à l’humiliation nationale et à la crise humanitaire. Nous pouvons reprendre les clés de notre pays et mettre en œuvre un plan de reconstruction de l’économie et de la société. En plaçant l’humain d’abord. En ayant comme premier soin l’accès à la santé et à l’éducation. En plaçant l’environnement d’abord et un barrage aux grands intérêts lucratifs dont l’intention est de le spolier. En protégeant le patrimoine public et privé. Le labeur, le toit, les dépôts des citoyens grecs. En défendant l’histoire et la culture de notre patrie.

 

 

Les financiers retiennent leur souffle

 

Ces discours à la Démosthène ne suscitent guère un enthousiasme délirant dans la sphère financière qui se penche sur le malade grec depuis 2009. Le Fonds Monétaire International a d’emblée annoncé qu’il attendait désormais les élections pour décider de la marche à suivre. Cette décision sans surprise (puisque Tsipras a déclaré qu’il ne voulait plus d’intervention du FMI) a nourri l’idée d’une pression de la finance sur les élections.

 

La BCE a de son côté déclaré qu’elle attendait l’avis des autorités grecques sur son plan d’aide avant de passer à l’action.

 

« C’est maintenant à l’électorat grec de décider de la composition future du parlement et du gouvernement. Nous n’interférerons pas dans ce processus démocratique ni ne le commenterons », a affirmé la BCE, dans une courte déclaration écrite. « Nous allons attendre les avis et les suggestions des autorités grecques sur la meilleure manière de procéder au passage en revue (du plan d’aide) et nous en discuterons avec la Commission européenne et le FMI », a ajouté l’institution monétaire de Francfort (ouest), insistant sur « les progrès impressionnants » faits par la Grèce ces dernières années pour stabiliser ses finances et réformer son économie.

 

Des progrès impressionnants… qui ne justifiaient toutefois pas que la BCE desserre son étau sur le pays, jusqu’à le précipiter dans l’abîme.

 

 

Maman Merkel prête au Grexit

 

Après avoir laissé le subtil Schäuble, son ministre des Finances, déclarer que, quelle que soit l’issue de l’élection, la Grèce devrait payer, maman Angela a compris qu’elle devait entrer dans la danse. Elle a définitivement sifflé la fin de la récréation en expliquant que la Grèce devrait sortir de l’euro si Tsipras arrivait au pouvoir et appliquait son programme (ce qui, on en convient, constitue deux données incertaines à ce stade).

 

La chancelière allemande Angela Merkel est prête à laisser la Grèce sortir de la zone euro, au cas où la Gauche radicale remettrait en cause la politique de rigueur budgétaire dans ce pays, affirme samedi l’édition en ligne du magazine Spiegel.

 

« Le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie (de la Grèce) de la zone euro, si le chef de l’opposition Alexis Tsipras (Gauche radicale Syriza) dirige le gouvernement après les élections (législatives), abandonne la ligne de rigueur budgétaire et ne rembourse plus les dettes du pays », affirme le site web de l’hebdomadaire, en s’appuyant sur « des sources proches du gouvernement allemand ».

 

Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble ont changé d’avis et désormais ils « jugent supportable une sortie du pays de la monnaie unique en raison des progrès accomplis par la zone euro depuis le sommet de la crise en 2012, assure le Spiegel Online, toujours sur la base de ces sources.

 

« Le risque de contagion pour d’autres pays est limité, car le Portugal et l’Irlande sont considérés comme assainis. Par ailleurs, le MES (mécanisme européen de stabilité) fournit un mécanisme de sauvetage puissant et l’Union bancaire assure la sécurité des instituts de crédit », auraient encore confié ces sources. Plutôt clair, non ?

 

 

Et pendant ce temps, l’économie européenne s’effondre

 

Tous ces petits événements ne pouvaient pas mieux tomber, puisque des statistiques officielles ont apporté un éclairage encore plus cru sur la brillante passe que l’Europe traverse : le crédit au secteur privé dans la zone euro a encore baissé de 0,9 % en novembre, après une baisse de 1,1 % en octobre.

 

Ce chiffre est évidemment effrayant, puisqu’il rappelle que la reprise n’est vraiment pas pour demain et que, plus que jamais, les banquiers parient sur un ralentissement de l’activité.

 

Les prêts aux entreprises ont chuté de 11,4 % en Irlande, de 8,5 % en Espagne, de 6,5 % au Portugal et de 3,2 % en Grèce.

 

Décidément, l’atmosphère est de plus en plus pestilentielle dans la zone euro.

 

 

La BCE titube toujours sur la voie de la décision

 

Ces très mauvais chiffres agitent un nouveau chiffon rouge face à la prétendue reprise européenne qui devrait arriver naturellement. Les voix des colombes roucoulent donc à la BCE pour expliquer que le moment vient de racheter des dettes souveraines pour sauver l’Europe du pire.

 

Cette fois, c’est le chef économiste de la BCE, le Belge Pierre Praet, qui s’est exprimé dans la presse pour dire :

 

« Si mon analyse est qu’il y a besoin d’un nouveau soutien monétaire, et si je suis disposé à réduire les taux, mais que cela n’est plus possible, alors je ne dois pas être paralysé à l’idée que la seule option qui reste est l’achat d’obligations souveraines », a expliqué Peter Praet, avant d’ajouter que « les emprunts d’État sont les seuls actifs bénéficiant d’un volume de marché significatif »

Au passage, le même chef économiste a eu cette étonnante sortie qui vise autant la Grèce que la France :

 

« Les partis populistes dans certains pays promettent des solutions rapides, mais ils n’offrent que des recettes désastreuses », en rappelant que « tous les pays ont eu leur raison pour entrer dans la zone euro : le vieux système de dévaluation permanente ne fonctionnait pas. Ce qui est désormais requis, c’est de mener les ajustements structurels nécessaires. Une politique de dévaluation ne résout aucun problème structurel ».

 

 

Les faucons de la BCE n’ont pas dit leur dernier mot

 

Malgré ces déclarations qui se revendiquent de la logique, les faucons de la BCE sont loin d’avoir épuisé leurs arguments.

 

Le Néerlandais Klaas Knot, membre du conseil des gouverneurs, a pris une position assez logique, consistant à dire qu’une intervention de la BCE qui ne serait pas relayée par une politique budgétaire adaptée serait inutile (position que l’on est bien obligé de partager) :

« Aussi longtemps que l’Europe n’affiche pas la volonté politique de mieux partager les risques au sein de la Zone euro, il n’est pas de notre ressort de prendre de telles décisions nous-mêmes par une porte dérobée ».

 

Mais la palme de l’aveuglement est encore une fois cette semaine attribuée au gouverneur de la Bundesbank, Jens Weidmann, qui considère que la baisse du prix du pétrole suffira à relancer l’activité dans la zone euro :

 

« Nous venons de recevoir un instrument de stimulation gratuit, pourquoi y ajouter avec la politique monétaire ? », a-t-il déclaré.

« Cela m’énerve d’entendre tout le monde débattre d’une seule chose : quand allez-vous finalement procéder au rachat ? », a-t-il expliqué, ajoutant que la BCE ne devait pas céder aux pressions des marchés financiers. « Ces rachats vont se traduire par des dettes qui seront celles des banques centrales de la zone euro, et donc au final des contribuables ».

 

On prend les paris : le Quantitative Easing n’est pas pour demain.

Bref, il y a le feu à la maison, et les pompiers se demandent toujours s’ils doivent intervenir.

 

Comme nous sommes en période de vœu, on limitera le pessimisme à ces simples constats, et on évitera de dire à haute voix qu’il est déjà trop tard.

 

 

 

Par eric-verhaeghe.fr - le 4 janvier 2015

(*) Éric Verhaeghe est un écrivain français né en 1968 à Liège (Belgique). Pour plus de détails, voir ici.

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Le château de Corail de Edward Leedskalnin

Le château de Corail de Edward Leedskalnin | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

Une vue du château de corail

En bas : la table Floride

 

 

 

Le château de Corail de Edward Leedskalnin

 


>>> voir la vidéo intitulée « Coral Castle

- le château de corail » ici


 

Le Château de Corail (Coral Castle) est une structure mégalithique créée par Edward Leedskalnin et située en Floride, au nord de la ville de Homestead.

 

Histoire

 

Edward Leedskalnin est né en 1887 à Riga (Lettonie). À l’âge de 26 ans, il allait se marier avec Agnes Scuffs, 16 ans ; mais celle-ci, la veille du mariage, préféra « laisser tomber » Edward1. Quelques années plus tard, il émigra en Amérique du Nord (Canada puis États-Unis) ; atteint alors d’une forme de tuberculose, il déménagea vers les régions chaudes de Floride en 1919. Ne s’étant jamais remis de sa séparation douloureuse d’avec Agnes, il entreprit alors, durant plus de 20 ans, la construction d’un édifice mégalithique de pierre et de corail, dédié à son amour de jeunesse, pour sans doute, l’impressionner de cette attention.

 

 

Le Mystère de la construction

 

Leedskalnin, qui pesait environ 40 kg (100 livres) pour 1,50 m, travailla seul durant les 28 années de construction, et essentiellement de nuit, à l’abri des regards. Le mystère reste donc entier quant à la technique qu’il utilisa pour découper, déplacer, sculpter et positionner des blocs de pierre dont certains pèsent jusqu’à 30 000 kg, dont une porte de 9 tonnes. Le seul outil dont l’utilisation est connue avec certitude est une grue en bois. Pour rajouter à la confusion et au mystère autour de ce château, des enfants auraient affirmé avoir épié Leedskalnin et déclaré que ce dernier déplaçait les blocs de pierre comme de vulgaires ballons ; ce qui entraîna diverses théories sur le fait que Leedskalnin aurait eu recours à l’antigravité, au magnétisme voire à des ondes sonores harmoniques ; Leedskalnin déclara lui, qu’il avait percé le secret de la construction des Pyramides égyptiennes.

 

 

Visites guidées


Lorsque le château fut achevé, Leedskanin organisa des visites guidées de son château. Des touristes lettons le visitèrent et son château gagna en notoriété dans son pays d’origine. Lorsqu’il fut interrogé sur les motivations quant à la construction de son œuvre, il déclara, se tournant vers l’est vers la Lettonie, qu’il voulait juste qu’Agnès entende parler de sa construction, vienne la voir et réalise l’amour qu’il témoignait encore à son égard. Mise au courant de l’existence de ce château, Agnes Scuffs déclara à son tour : « Je ne voulais pas me marier avec lui à 16 ans et je ne veux pas me marier avec lui maintenant ».

 

Leedskalnin mourut quelques années plus tard, en 1951 laissant derrière lui une histoire d’amour inachevée et les mystères de la construction de son Château de Corail.

Le Château, toujours présent, est devenu une attraction touristique du sud de la Floride.

Cette histoire a inspiré la chanson « Sweet sixteen » (1987) au chanteur Billy Idol.

 

 

 

Source : 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Corail

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Plus de 3 000 soldats US dans les pays baltes

Plus de 3 000 soldats US dans les pays baltes | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Carte : recent US military events Europa

 

 

Plus de 3 000 soldats US dans les pays baltes

 

Les États-Unis montrent de plus en plus leur présence et pouvoir militaire dans les pays baltes juste devant la frontière avec la Russie. Plus de 3 000 soldats US sont en train d’effectuer des manœuvres dans les pays baltes. Plus de 750 véhicules de guerre ont déjà été débarqués par bateau dans les pays baltes. C’est dans le cadre de l’opération « Operation Atlantic Resolve » que les troupes de l’OTAN sont en train de faire les manœuvres qui doivent durer 90 jours.

 

Des fous.

 

Obama est un fou qui porte le prix Nobel de la paix. Les jeunes hommes lettons sont en train de se préparer à la guerre. Ce petit pays tout joli avec ces forêts laisse les gros chars US rouler et tirer pour de vrai pour tester leur précision de tirs. Des chars Abrams M1A2 s’entraînent sur l’air de tirs de Ādazi en Lettonie. Déjà en octobre 2014 l’ambassadeur US, Jeffrey Levine, souhaitait la bienvenue aux soldats US en Estonie.

 

De nouveau la tenue Yankee est, là, présente comme dans les films de guerre. Des troupes US aéroportées avec des UH-60 Blackhawk montrent aux soldats lettons comment tuer. Quand ont pense que la Lettonie préside le Conseil de l’Europe pour 6 mois. Nous comprenons que la paix ne peut pas arriver de cette Union européenne. Les États-Unis veulent la guerre.

 

 

 

Par Olivier Renault (journaliste) - Novorossia Vision – le 10 mars 2015

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La bien triste Europe de monsieur Leparmentier

La bien triste Europe de monsieur Leparmentier | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : la Grèce est-elle coupable de ses propres maux ? (Crédits : reuters.com)

 

 

La bien triste Europe de monsieur Leparmentier

 

L’éditorialiste du Monde rejette sur les Grecs la faute de leurs maux. Et refuse tout nouveau soutien au nom du choix du peuple hellénique. Réponse au nouveau mishellénisme français.

 

Il fut un temps béni où les grands écrivains français faisaient de leur philhellénisme une vertu et un courage. Il fut un temps où Chateaubriand pouvait s’enorgueillir de placer dans ses Mémoires d’outre-tombe cette réaction des Grecs à sa sortie du Ministère : « Leurs espérances les plus fondées étant dans la générosité de la France, ils se demandent avec inquiétude ce que présage l’éloignement d’un homme dont le caractère leur promettait un appui. » Les temps ont bien changé et, désormais, l’heure est davantage au mishellénisme d’un Pierre Loti qui n’avait à la fin de sa vie pas de mots assez durs pour la « Grécaille. »

 

Aussi la grande presse ne se lasse-t-elle pas de nous décrire les Grecs comme seuls responsables de leurs malheurs actuels. Et pire, comme travestissant à dessein cette vérité éclatante pour faire payer aux autres leur propre gabegie. Tel serait donc le « masque de la tragédie grecque. » Et c’est sous ce titre que l’éditorialiste du Monde, Arnaud Leparmentier, a mené une charge contre cette « victimisation » des Grecs qui, en réalité, sont les vrais coupables de la crise.

 

 

Le conte de fées balte

 

Cette comédie en forme de tragédie décrite sous la plume de cet éditorialiste commence par un conte de fées, celui du modèle balte. C’est une figure incontournable du mishellénisme contemporain. Le succès de l’ajustement balte montrerait en effet avec éclat l’incroyable manque de volonté des Grecs. Comme tous les vrais contes, il se termine mal : les travailleurs et courageux Baltes doivent finir par payer pour les indolents Grecs (ce qui est faux, car la contribution au capital du MES n’est pas un prêt à la Grèce). Mais comme tous les contes, c’est aussi un travestissement de la réalité.


Car à lire Arnaud Leparmentier, on a l’impression que les Baltes ont agi, tandis que les Grecs n’ont rien fait. Or, « l’ajustement » des deux pays baltes que cite l’auteur est moins violent statistiquement que celui des Grecs. Le PIB lituanien a perdu 18 % ? Celui de la Grèce a reculé de 25 %. Les salaires lituaniens ont baissé ? Les Grecs aussi et d’un quart. Bref, les « efforts » que semble tant apprécier l’auteur ont été fournis autant sur les bords de l’Égée que sur ceux de la Baltique. Sauf évidemment à nier l’actuelle misère et la souffrance du peuple grec. Mais le défaut principal des Grecs, pour l’éditorialiste, c’est d’oser se plaindre quand les Lettons ont ajusté « toujours avec effort et discrétion. »

 

Les Baltes ont retrouvé la croissance plus rapidement que les Grecs ? Certes, mais c’est précisément la preuve que les mêmes recettes appliquées à tous ne donnent pas les mêmes résultats. Parce que les structures économiques ne sont pas les mêmes. La géographie, la capacité industrielle, la culture, l’histoire pèsent sur l’économie. La culture économique des pays baltes n’est pas celle de la Grèce, elle est davantage influencée par le traumatisme soviétique et par l’influence germanique. Les pays baltes ont commencé leur nouvelle vie en 1991 vierge de dettes, alors que dès l’indépendance en 1830, les Européens ont imposé un fardeau financier à Athènes. Autre différence : le modèle économique différent, basé sur l’exportation depuis le début pour les petits pays baltes, centré sur la consommation pour la Grèce.

 

Tout ceci suggérerait une politique plus fine, plus adaptée que celle qu’a menée la troïka. À moins de considérer l’économie comme une science exacte indépendante et de nier qu’il s’agisse d’une science sans doute trop humaine, mais néanmoins humaine. Au reste, le miracle balte n’est pas si radieux. Si la Lituanie a retrouvé en 2013 son niveau de PIB de 2007, ce n’est pas le cas de la Lettonie qui est encore 10 % en deçà. L’émigration a été massive, dans des pays à la démographie déjà déclinante. Ce « miracle balte » pourrait être un mirage, car il a gravement obéré l’avenir de ces pays.

 

Mais peu importe : si la politique appliquée sous les applaudissements des belles âmes européennes en Grèce depuis 2010 n’a pas donné les mêmes résultats que dans les pays baltes, c’est bien une raison suffisante pour en changer. Et, dès lors, le raisonnement économique de Syriza de stopper l’austérité est pleinement justifié.

 

 

Étrange Europe

 

Au final, cette course aux taux de croissance après les ajustements est un peu dérisoire. Après la pluie vient le beau temps. En détruisant un quart de la richesse du pays, en coupant les salaires à la hache, il est logique que la croissance revienne ou qu’à tout le moins le PIB se stabilise. Mais est-ce le modèle que l’Europe propose aujourd’hui à ses peuples ? Détruire de la richesse pendant quelques années pour avoir le plaisir d’afficher de beaux taux de croissance « à la balte » afin de « rattraper » les effets de cette chute ? À n’en pas douter, l’enthousiasme ne saurait manquer devant un tel projet !

 

Dans l’Europe d’Arnaud Leparmentier, tous les États sont strictement indépendants les uns des autres. Les résultats des pays sont mesurés à l’aune de la détermination des peuples à réaliser leurs « ajustements nécessaires » en silence. Il loue ainsi la « discrétion » de la Lettonie. Là encore, c’est un beau projet pour l’Europe que de mettre en permanence en concurrence des États en leur demandant d’être plus compétitifs que leurs voisins. C’est un beau projet pour l’Europe que de comparer sans cesse Baltes et Grecs, Allemands et Français, etc. Là encore, la fraternité entre les peuples ne manquera pas d’en sortir grandie.

 

 

Des Allemands innocents et dupes ?

 

Dans cette Europe, l’auteur dessine l’image d’un autre mythe, celui des Allemands « dupes » des Grecs qui n’ont pas su corriger ce qui semble, pour lui, être des tares congénitales. Braves Allemands, travailleurs, qui ont eux aussi « ajusté », qui sont solidaires (pour payer leurs propres créances, devrait-on ajouter) et, surtout, nous dit l’auteur qui ont sacrifié leur sacro-saint Mark auquel ils tenaient tant en croyant la promesse qu’il n’y aurait pas de « transferts » en Europe. Mais si cela était vrai, alors, les Allemands n’ont été dupes que d’eux-mêmes. Comment pouvaient-ils croire qu’une union monétaire pouvait tenir debout sans mécanisme de solidarité interne ? Comment ont-ils pu se convaincre qu’une zone aussi hétérogène n’aurait pas besoin d’un système de compensation pour pouvoir tenir debout ?

 

Mais là aussi, on est dans le mythe. Si les Allemands ont abandonné le Mark, c’est qu’ils y trouvaient leur intérêt. L’euro les protège des dévaluations compétitives de l’Europe et l’austérité leur assure des importations bon marché, tout en gelant les capacités d’investissement dans les autres pays qui pourraient déboucher sur des innovations venant concurrencer les exportations allemandes. L’euro dans sa configuration actuelle est une bénédiction pour l’Allemagne. Et c’est aussi pour cela que, malgré ses réticences, Angela Merkel a accepté de le sauver en 2010 puis en 2012. Du reste, on n’oubliera pas que ces Allemands sur le sort desquels s’apitoie l’éditorialiste du Monde ne sont pas tout blancs dans cette affaire.

 

Lorsque Gerhard Schröder a engagé ses réformes qui font rêver tous les éditorialistes français, il s’est appuyé sur un gel du pacte de stabilité, sur le fait que l’Allemagne alors était seule à « ajuster » et, enfin, sur des taux bas garantis alors par la BCE de Jean-Claude Trichet. Ces trois éléments ont eu des répercussions dans les pays du sud de la zone euro. Incapables de rivaliser avec une Allemagne meilleure marché, les États comme l’Espagne et la Grèce ont décidé de se concentrer sur la demande intérieure. C’était parfait : les taux bas assuraient un financement à bon compte à la dette publique grecque et à l’immobilier espagnol. Et surtout, il y avait preneur. Car les banques allemandes étaient alors très heureuses de pouvoir recycler l’immense excédent courant de leur pays dans ces circuits plutôt que dans la demande intérieure en Allemagne qui risquait de nuire à sa compétitivité externe... L’indolence grecque n’est pas la seule responsable de la crise européenne. Et si les responsabilités sont partagées, alors le coût doit l’être.

 

 

Logique restructuration

 

À ce sujet, on ne se lassera pas de répéter qu’une restructuration de la dette grecque est tout ce qu’il y a de plus logique. Les Européens ont imposé à Athènes un système de cavalerie financière pour sauver l’euro plus que la Grèce : ce système était voué à l’échec dès le premier jour, non pas en raison de l’indolence des Grecs, mais parce que les bases économiques sur lesquelles se sont fondés les calculs étaient fausses : l’austérité n’a pas rétabli la confiance et les effets multiplicateurs de cette politique étaient sous-estimés. Cette erreur, nos gouvernements, français, allemands, italiens, l’ont toute faite. Ils doivent aujourd’hui l’assumer. C’est ce qu’exige cette raison économique brandie en permanence pour justifier les souffrances des Grecs. Mais voilà, comme le notait Bossuet, « le riche à qui abonde n’est pas moins impatient dans ses pertes que le pauvre à qui tout manque »...

 

 

La gabegie hellénique

 

Venons-en à présent au cœur du propos d’Arnaud Leparmentier : l’austérité n’est pas la cause du problème grec, c’est la gabegie grecque qui continue et justifie que l’on soit ferme avec le nouveau gouvernement hellénique. Personne évidemment ne peut nier que les dysfonctionnements de l’État et de la société grecque soient à l’origine des difficultés du pays. Du reste, nul n’en est plus conscient que les Grecs eux-mêmes, car, ne l’oublions pas, ils en sont les premières victimes, bien plus que le gentil et travailleur contribuable allemand. C’est précisément pour cette raison qu’ils ont voulu changer de majorité.

 

Les deux partis, Nouvelle Démocratie et le Pasok, que l’Europe a soutenu sans vergogne et qu’Arnaud Leparmentier semble tant regretter, sont en effet les constructeurs de cet État inefficace et captateur. Et la troïka n’a pas changé la donne : les coupes se sont concentrées sur le bas de la fonction publique, sur des objectifs chiffrés, jamais sur l’efficacité. Quiconque a traversé un service d’urgence en Grèce pourra s’en convaincre aisément. Les licenciements de fonctionnaires (un tiers des effectifs tout de même, ce n’est pas mal pour des indolents) ont été décidés sur des critères bien peu transparents. Les popes et les armateurs — dont l’auteur fustige avec raison les avantages fiscaux — ont été protégés. Et ce n’est pas Antonis Samaras qui prévoyait de changer cet état de fait : il est le candidat des popes et des armateurs. Avec Alexis Tsipras, Syriza était pour les Grecs, le vrai parti de la réforme. L’auteur devrait s’en réjouir, mais il est sans doute aveuglé par l’amitié entre Antonis Samaras et ses héros, Angela Merkel et Mariano Rajoy...

 

 

L’austérité, pas coupable ?

 

Quant à l’austérité, elle a échoué sur toute la ligne en Grèce : le choc qu’elle a provoqué a aggravé les maux grecs et a empêché tout vrai redressement de l’économie. Pour dégager un excédent primaire inutile aux Grecs, on a payé le prix fort : un appauvrissement radical de la population qui se traduit dans des faits comme l’augmentation de la mortalité infantile ou la présence d’un quart de la population sous le seuil de pauvreté. Des faits que l’éditorialiste du Monde ne juge pas utile de rappeler puisque ce ne sont que des « dommages collatéraux » de la bonne politique.

 

Pour Le Monde, le service de la dette grecque étant fort faible du fait de la magnanimité européenne, la restructuration de la dette devient inutile. Rien de plus faux : la Grèce n’a pas accès aux marchés. Son problème est donc le déficit budgétaire final qui ne peut être comblé que par de nouveaux « efforts » ou par une aide extérieure supposant de nouveaux « efforts. » Son autre problème est le remboursement du capital de la dette qui ponctionne des sommes là encore insoutenables puisqu’il n’est possible, comme en France ou en Espagne, de reprendre de la dette pour le financer (en France, lorsqu’un emprunt arrive à échéance, il est remboursé par un nouvel endettement).  La Grèce est donc condamnée comme Sisyphe à toujours faire pire. Elle est donc condamnée à une croissance insuffisante et à une austérité sans fin.

 

 

Une démocratie à deux vitesses

 

Reste enfin la démocratie. Arnaud Leparmentier refuse absolument l’idée de la remise en cause démocratique de l’austérité. Il estime qu’il existe deux « légitimités » démocratiques en Europe : une en faveur de l’austérité, l’autre contre. Et pour prouver que l’Europe démocratique fonctionne, il cite la chute du gouvernement slovaque de 2011 sur la question de l’aide à la Grèce. Certes, mais la réalité, c’est que depuis 2010, la légitimité anti-austéritaire a toujours perdu. On a vu ce qu’est devenue la légitimité démocratique française en 2012. On a vu François Hollande, auréolé de sa victoire devoir courber l’échine et accepter un pacte budgétaire signé par son prédécesseur pour un plat de lentilles. On a vu un gouvernement français menacer des députés français pour les convaincre à trahir leur mandat et ratifier ce pacte budgétaire. On a vu des gouvernements en Italie et en Grèce tomber par la volonté d’Angela Merkel. On a vu les manœuvres contre le projet de référendum grec de novembre 2011 sur l’austérité. On a vu des unions nationales contraintes par l’Europe en Grèce ou en Italie. On a vu l’austérité se poursuivre en Italie malgré la défaite électorale du parti du Premier ministre choisi par l’Europe, Mario Monti, pour mener cette politique. On a vu les manœuvres pour effrayer les Grecs en juin 2012. Le 25 janvier, les Grecs ont choisi une autre voie. Si l’Europe la leur refuse, ils devront décider si leur « légitimité démocratique » est inférieure ou non à celle de l’Allemagne ou de la Slovaquie...

 

Au final, que retenir de cet éditorial ? L’image d’une Europe condamnée aux « ajustements », refusant toute solidarité interne et en même temps toute différence, montant les peuples les uns contre les autres, établissant une démocratie sur la base de critères économiques. L’Europe dont rêve Arnaud Leparmentier n’est en fait qu’un immense gâchis.

 

 

 

Par Romaric Godin latribune.fr – le 6 février 2015

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20150206trib083bb894c/la-bien-triste-europe-de-monsieur-leparmentier.html

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