Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL
686.4K views | +0 today
Follow
Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL
La Gazette des campus de LLN et de WSL-UCL ainsi que diverses infos intéressantes visant la vérité ou l'autre vérité (qui que ce soit qui la dise, mais sans forcément prôner l'auteur).  -  Duc
Curated by Koter Info
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukraine/Donbass : augmentation de l’intensité des affrontements sur la ligne de contact

Ukraine/Donbass : augmentation de l’intensité des affrontements sur la ligne de contact | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Ukraine/Donbass : augmentation de l’intensité des affrontements sur la ligne de contact

 

Le front du Donbass se réchauffe très sérieusement, à tel point que des unités républicaines, jusqu’alors placées en retrait, seraient sur le point de remonter en ligne (certaines, comme la brigade « Vostok » le sont déjà). Une hausse inquiétante de l’intensité des combats qui intervient justement au moment où l’OTAN déploie ses troupes terrestres dans l’ouest de l’Ukraine, en Galicie. Les observateurs de l’OSCE auront beau compiler point par point les preuves des innombrables violations des accords de Minsk (voir ici) par la junte, cela ne changera strictement rien aux événements qui vont très prochainement suivre. Les combats à grande échelle reprendront bientôt, très bientôt.

 

Le commandement de l’OTAN entend mettre en place une tête de pont opérationnelle en Ukraine, sous couvert de la formation des unités de l’armée et de la garde nationale du régime. Les mouvements de troupes canadiennes, américaines et britanniques de ces dernières semaines, en provenance du territoire polonais et sur les aéroports de Lviv, de Kiev et de Kharkov, semblent confirmer ces informations.

 

On note en outre, au sein des colonnes de l’US Army, la présence d’importants moyens de commandement et de logistique inhérents aux postes de commandement de campagne (générateurs tractés, PC tactiques modulaires – Tactical HQ —, moyens de transmission satellitaires, hôpitaux de campagne, etc.) de brigades motorisées ou aéromobiles. Il apparaît que ce sont des éléments de la 173e brigade aéromobile, initialement basée à Vicenza en Italie, qui composent la base opérative de ce déploiement qui n’en est qu’à ces débuts.

 

Il s’agit in fine d’une opération de déstabilisation générale de l’Europe centrale. Car ce déploiement US ne concerne pas seulement l’Ukraine : des unités américaines sont en ce moment en Roumanie, dans les États baltes et en Pologne.

 

 

 

 

Le quotidien de la ligne de front

 

D’une manière générale, l’intensité des attaques à l’artillerie lourde de la part des forces de Kiev, sur l’ensemble des principaux points de la ligne de front, est en hausse depuis 24 heures, sauf à de très rares exceptions. Il en est de même quant à l’intensité des accrochages, surtout au niveau de la zone de l’aéroport de Donetsk (après une baisse relative de l’intensité des combats signalée avant-hier).

 

Sur la partie nord, la zone de la « Piste Bahmutka » reste toujours un secteur où la tension est particulièrement importante. Près de Krymskoe, sur la Seversky Donets, le « bataillon Kiev-2 » et plusieurs compagnies de la 24e brigade continuent de mettre la pression sur les forces républicaines. Quotidiennement, on signale des accrochages et des tirs d’artillerie (généralement de mortiers de 120). La zone est constamment survolée par des drones d’observation ukrainiens.

 

Durant les 24 dernières heures, plusieurs tentatives de reconnaissances offensives kiéviennes ont été stoppées par les forces de Nouvelle Russie. Bilan : une vingtaine de blessés du côté de Kiev, et notamment 4 BTR, 1 BMP, 1 char et 1 MT-LB ont été endommagés. Les forces républicaines ont eu 8 blessés, 2 BTR, 2 BMP et 1 BRDM endommagés. Ce matin, 6 km à l’est de Krymskoe sur la rivière Donets, vers 10 h 30, un très important accrochage a eu lieu sur le village de Trehizbenke, occasionnant des combats de rues et des tirs de mortiers lourds et de canons de 23 mm. On note l’arrivée sur ce secteur du front du Donbass de renforts républicains mécanisés prêts à intervenir en cas de dégradation de la situation.

 

Sur Gorlovka, la tension ne baisse toujours pas sur la partie nord-ouest de la ville : hier soir, on signalait des tirs d’artillerie des forces de Kiev dans cette zone. Il est probable qu’une partie des tirs d’artillerie et des accrochages soient directement dus à une consommation excessive d’alcool de la part des troupes kiéviennes. Une hypothèse soulevée aujourd’hui par le commandant adjoint du ministère de la Défense de la République populaire de Donetsk, Eduard Basurin. Il est évident que la discipline au sein de l’armée de Kiev laisse nettement à désirer et c’est un euphémisme.

 

On notait hier matin une nette diminution de l’intensité des combats de la part des forces de Kiev dans la région de Donetsk. Le ministère de la Défense de la RPD a souligné que c’était la première fois depuis trois jours que l’intensité des affrontements décroissait. L’attaque localisée de Kiev sur la zone de la capitale du Donbass était alors tout simplement en train de s’épuiser. Selon le commandant de l’unité spéciale « Varyag », Aleksandr Matyushin, les « troupes ukrainiennes ont abandonné leurs tentatives de briser [la] ligne de défense » des FAN dans la zone de Peski et de Spartak, afin d’y établir une tête de pont au niveau de l’aéroport, puis de pousser plus avant en direction du centre de l’agglomération de Donetsk. Ce matin encore, au petit jour, plusieurs accrochages ont été signalés au sud-est d’Avdeevka. Depuis, les frappes d’artillerie ont repris, de même que les affrontements. Les positions républicaines de Spartak jusqu’à Peski en passant par l’aéroport sont tenues par les éléments de la brigade « Vostok » et du bataillon renforcé « Somali ».

 

 

 

En ce qui concerne la situation sur Peski, la reprise du village semble très compromise pour les FAN : après les avancées significatives de l’hiver dernier, les troupes de Kiev ont profité de la trêve de Minsk 2 pour reprendre très progressivement l’avantage sur une zone semi-urbaine qui forme une sorte de boyau est-ouest, traversé par une coupure humide et bordé d’importantes zones minées. Les forces ukrainiennes contrôlent désormais Peski à environ 90 %, tandis que les forces républicaines s’accrochent à la sortie est du village.

 

L’importance de cette petite agglomération tient à ce qu’elle contourne par le sud la zone aéroportuaire et pourrait permettre aux troupes ukrainiennes de contourner l’est de Peski, à l’entrée de Donetsk. Pour ce faire, les forces de Kiev ont maintenu un certain nombre de positions d’artillerie lourde (dont des obusiers de 122 et de 152 mm et des BM-21) au nord et à l’ouest de Donetsk.

 

Autre secteur très important pour Kiev : la zone de Granitnoe, au sud-est de Volnovakha, entre Donetsk et Mariupol. Le commandement ukrainien considère ce secteur comme stratégiquement important sur le sud du front, situé au point le plus étroit entre la ligne de contact et la frontière russe. Une percée ukrainienne sur cette zone pourrait couper les forces de Nouvelle Russie concentrées plus au sud vers Shirokino, de l’ensemble des forces républicaines du Donbass. On comprend mieux le sens du maintien de la pression ukrainienne sur ce village côtier a priori peu stratégique. Il est bien évident que les FAN maintiennent sur zone des éléments mécanisés prêts à intervenir si besoin.

 

 

Assassinats et répression de printemps

 

Oles Bouzina a été assassiné à Kiev avant-hier matin en pleine rue devant chez lui.


Les assassinats politiques se poursuivent en Ukraine béhachélisée : Olga Moroz, rédactrice en chef de Neteshinsky Gazette, a été retrouvée sans vie dans son appartement avec des traces de mort violente. Il s’agit d’une campagne d’élimination physique des opposants revendiquée par une « Armée insurrectionnelle ukrainienne » (en référence à l’UPA de la Seconde Guerre mondiale) qui affirme vouloir « assassiner un certain nombre de politiciens de l’opposition et des journalistes, qui se sont rendus coupables d’activités anti-ukrainiennes et antinationales. »

 

Il y a de fortes chances qu’il s’agit là d’un faux-nez grossier du SBU, la police politique de la junte soumise à l’antenne kiévienne de la CIA. Anton Gerashenko, le conseiller très spécial du ministre des Affaires intérieures, si proche des milieux néonazis et des néobandéristes, s’est empressé de désigner « les Russes » comme étant les auteurs de ces crimes… comme à son habitude. Un élément de plus qui accrédite notre thèse !

 

 

La répression politique est telle en Ukraine « proeuropéenne » que les Républiques populaires de Lugansk et de Donetsk doivent désormais accueillir des milliers de réfugiés qui fuient la tyrannie béhachélo-compatible de Kiev. Cette vague d’assassinats ciblés n’est qu’une partie émergée de l’iceberg.

 

À Odessa, les arrestations massives se multiplient. Une manifestation contre la hausse des tarifs des services publics, les faibles retraites et les salaires en baisse a été durement réprimée après que plusieurs dizaines de personnes aient été interpellées préventivement quelques heures avant la démonstration de rue. Les forces du ministère des Affaires intérieures étaient secondées par des nervis armés de Praviy Sektor et d’AutoMaidan (proche de Svoboda et des Patriotes ukrainiens via Andryi Dzidzia qui est depuis membre du « bataillon » de néonazis « Azov »).

 

Sous couvert de lutte contre le « séparatisme », on s’en prend aux plus fragiles de la société ukrainienne, à ceux qui protestent contre la casse sociale « proeuropéenne » et la misère insufflée par le régime en place.

 

Partout on traque, partout on arrête, partout on interdit, partout on réprime, partout on torture (la systématisation des mauvais traitements aux détenus par les forces répressives de la junte a été dénoncée à plusieurs reprises par des ONG occidentales). La démocratie avance à la Schlague…

 

 

 

Par Jacques Frère – NationsPresse.info – le 18 avril 2015.


No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukraine : prévention publique de la dissidence

Ukraine : prévention publique de la dissidence | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine :

prévention publique de la dissidence

 

 

Regardez cette annonce publique placardée dans les rues de Kharkov 


 

Traduction :

 

« ORDURE » SÉPARATISTE :

  •  Profane les emblèmes nationaux
 
  •  Attend l’arrivée de la « paix russe »


Punition : 7-12 ans de prison (Art. 110 Ukr. Penal Code)


Vu – entendu

appelez le 0 800 501 482

 

 

Il est clair que les valeurs européennes arrivent en Ukraine, mais à la sauce euronazie.

 

À gerber !

 

 

Par The Saker - lesakerfrancophone.net – le 4 avril 2015.


No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukraine/Donbass : Kiev prépare une offensive de printemps

Ukraine/Donbass : Kiev prépare une offensive de printemps | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : Kiev prépare

une offensive de printemps

 

Porochenko est à Berlin pour aller demander de le soutenir dans son refus de respecter ses engagements signés à Minsk. Les forces de Nouvelle Russie s’attendent à une nouvelle offensive de Kiev, au début de ce printemps, donc incessamment sous peu. Tout semble aller en ce sens : violations répétées du cessez-le-feu, arrivées de renforts militaires importants au nord, à l’ouest et au sud de Donetsk, refus de se conformer aux accords de Minsk, manœuvres en Galicie et à Kharkov encadrées par des « conseillers » américains et britanniques. Et pendant ce temps, l’Union européenne cherche à entraver l’enquête russe concernant l’assassinat de Boris Nemtsov, homme politique proche de l’ambassade des États-Unis à Moscou. On comprend l’embarras des européistes qui veulent à tout prix mettre ce crime sur le dos de Vladimir Poutine afin de déstabiliser la Russie.

 

Une centaine de citoyens allemands auraient rejoint les rangs des forces indépendantistes dans le Donbass, selon Welt am Sonntag. Il s’agit principalement de migrants en provenance de l’ancienne Union soviétique et d’anciens soldats de la Bundeswehr. Certains politiciens membres de la coalition au pouvoir à Berlin ont demandé des sanctions contre ces volontaires, alors qu’ils restent passifs face aux départs de jihadistes pour la Syrie.

 

La Serbie, sous pression des États-Unis et de l’Union européenne, a elle aussi menacé de poursuites judiciaires ses citoyens qui sont déjà présents dans le Donbass ou désireraient rejoindre les forces de Nouvelle Russie. Et l’Espagne poursuit en ce moment certains militants ayant passé plusieurs mois du côté des séparatistes. Ces exemples pourraient faire école au sein des pays soumis à la volonté de Washington, alors que ces mêmes pays ne mènent aucune action décisive pour empêcher le recrutement de volontaires islamistes dans les rangs de Daech.

 

 

 

Sur le secteur nord de Donetsk, comme au nord-ouest de Gorlovka, le nombre de violations du cessez-le-feu et de provocations ukrainiennes augmente depuis 48 heures. La plupart des tirs sont réalisés avec des mortiers de 82 et de 120 mm pour faire accroire que les batteries lourdes ont été retirées. À Kramatorsk, à Severodonetsk, à Kostantinovka, à Mariupol, des renforts ukrainiens, surtout en artillerie, sont signalés en provenance de Kharkov. Vers Zhytomyr, Lviv, Kharkov, on s’entraine et on forme la future chair à canon destinée à défendre les intérêts des oligarques sur le front du Donbass au printemps.


 

 

 

 

 

 

 

 

La guerre à outrance de Turchinov

 

Le responsable de la poursuite des affrontements à l’est de Mariupol n’est autre que le « Feldmarschal » Oleksandr Turchinov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense et ci-devant président « par intérim » de l’Ukraine après le putsch. L’ex-pasteur baptiste, très introduit dans les milieux américains, entend ainsi peser politiquement face à Porochenko en instrumentalisant le « régiment » néonazi « Azov » et quelques unités éparses présentes sur cette zone, dans le but de relancer plutôt que prévu les hostilités à grande échelle. Champion de la guerre à outrance contre la Russie, il est de ceux qui, à Kiev, verraient bien Porochenko être remplacé par un extrémiste belliciste tout acquis aux intérêts de Washington.


En attendant les résultats de la savante stratégie de cet incapable notoire, on signalait ce matin de violents combats vers Granitnoe, alors que des accrochages se poursuivaient sur Shirokino. Toujours dans la matinée, une nouvelle attaque a eu lieu à l’ouest de ce village côtier avec des éléments d’« Azov ». Hier, les divers accrochages, qui se sont succédé sur la ligne de contact dans ce secteur, se seraient soldés par seulement un blessé du côté des paramilitaires ukrainiens, avec une main blessée. Un compte-rendu peu crédible dans la mesure où « Azov » évoque sur ses pages Facebook et VK « deux heures » de pilonnage de la part des FAN avec des mortiers de 120 contre ses positions.

 

 

 

 

Les nettoyeurs BHLo-compatibles

 

L’extrême droite néobandériste et néonazie a lancé depuis le début de l’année une vaste opération d’élimination physique des opposants, avec le soutien des maîtres de Kiev, de l’Union européenne et des Américains. Qu’ils soient communistes ou autres, peu importe, ils apparaissent comme étant de potentiels obstacles aux volontés de domination de Washington sur la région. Et pour les déjantés qui forment le noyau répressif du régime de Kiev, tout opposant est forcément un « communiste », tout « Moskali » (terme raciste désignant les russophones) est même obligatoirement un « communiste ». Il faut donc les éradiquer définitivement, y compris les femmes, les enfants et les personnes âgées.


D’ailleurs, une petite dizaine de « suicides » inopinés est signalée depuis le début de cette année dans les rangs d’anciens dirigeants politiques et économiques ukrainiens. Ce n’est que le début d’une vaste opération qui devrait durer des mois. À Mariupol, ce sont des quartiers entiers que l’on quadrille désormais pour qu’ils soient vidés. Et c’est Pavlo Danilchuk, activiste néonazi des Patriotes ukrainiens et élu de la ville de Lutsk en Volhynie (région où les adeptes de Bandera massacrèrent des dizaines de milliers de Polonais et de juifs), qui a craché le morceau récemment : « Nous ferons tout notre possible pour désactiver le parti communiste en Volhynie. Ce ne sera pas humain, mais nous sommes fascistes ! » Dont acte.

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 15 mars 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukraine/Donbass : la guerre américaine continue

Ukraine/Donbass : la guerre américaine continue | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Ukraine/Donbass : la guerre américaine continue

 

Boris Nemtsov ne détenait aucune « preuve » de l’implication militaire de la Russie dans le conflit du Donbass. D’ailleurs, s’il y en avait, elles auraient depuis bien longtemps été mises en ligne sur Internet. La CIA et le petit monde du renseignement US n’en ont pas non plus, parce qu’il ne peut y en avoir : la Russie est militairement absente de ce conflit. En revanche, chaque jour ou presque, nous et quelques autres sur la toile apportons des preuves accablantes de l’implication américaine dans cette guerre meurtrière faite au petit peuple du Donbass. Et nous sommes en mesure d’affirmer que ce n’est, hélas !, pas fini.

 

Kiev cherche à dénaturer la mission de l’OSCE, mais aussi à imposer des Casques bleus de l’ONU dans le conflit du Donbass afin de lui permettre de souffler quelques mois pour se reconstituer une force de frappe et attaquer de nouveau.

L’introduction de « soldats de la paix » dans les conflits balkaniques des années 1990 avait permis à Zagreb de se former une véritable armée qui fut utilisée, lors des offensives du printemps et surtout de l’été 1995, pour chasser plus de 300.000 Serbes de la Krajina, leur terre ancestrale. Il s’agit donc bien d’un piège que cherche à mettre en place le régime « proeuropéen », sachant d’autant plus que l’ONU obéira au doigt et à l’œil de l’hyperpuissance US dans ce conflit.

 

 

Propagande de guerre

 

Alors qu’on attend toujours les enregistrements satellites US concernant le crash du Boeing de la Malaisia Airlines au-dessus de l’Ukraine, l’Australie a confirmé, en janvier, qu’il existe un accord secret de confidentialité sur le rapport d’enquête. Comprendre : les conclusions ne mettent pas en cause ni le Kremlin ni les séparatistes, elles doivent donc rester dans un placard. C’est pourquoi nos médias aux ordres préfèrent maintenant miser sur l’assassinat de Boris Nemtsov pour développer leur propagande noire contre la Fédération de Russie.

 

Si les provocations lors de la manifestation de dimanche à Moscou en hommage à Nemtsov ont pu être évitées par des arrestations préventives, en revanche le déferlement de haine contre le pouvoir russe, et contre le peuple russe en général puisqu’il le soutient à 85 %, n’en est qu’à son commencement en Occident.


Les orange-brun, alliés de la subversion en Russie, étaient présents dans le cortège de dimanche : un des manifestants portait l’insigne des SS-Totenkopf (SS de camps de concentration). Certains de ces individus ont participé au coup d’État du Maïdan (Wotan Jugend) et sont désormais enrôlés dans l’unité néonazie « Azov ».

 

En février 2012, Vladimir Poutine avait mis en garde ses compatriotes d’une possible opération sous faux drapeau destinée à déstabiliser la Russie : « « Ils » cibleront une personne bien connue et chercheront à en faire un martyr. Veillez donc à ne pas tomber dans un tel piège ! » (source)

 

Il est quand même curieux de constater que cet assassinat a eu lieu quelques mois après la nomination d’un nouvel ambassadeur US à Moscou, John Thefft, auparavant en poste… à Kiev, au moment où éclatait le coup d’État du Maïdan, financé et soutenu par les USA. Il est tout aussi curieux de constater que, partout où Thefft a été en poste, des révolutions « fleuries » ou de « couleurs » se sont imposées.

 

De même, il tout aussi étrange de s’apercevoir que cet assassinat a eu lieu pratiquement au lendemain de l’annonce, par Washington, du licenciement du personnel russe travaillant à l’ambassade US à Moscou, qui sera remplacé « par des personnels US ayant un niveau de sécurité élevé. »

 

Il est intéressant aussi de savoir qu’Аnna Duritskaya, la jeune femme de 23 ans qui accompagnait Boris Nemtsov sur le pont aux pieds du Kremlin quand il fut assassiné (sous une pluie battante en plein hiver !), a étrangement perdu la mémoire. Elle était, il n’y a pas si longtemps, liée au commandant du « bataillon » répressif ukrainien « Dnepr-1 » Yuri Bereza, une unité paramilitaire financée par Ihor Kolomoïsky, un oligarque véreux ennemi juré de Vladimir Poutine (source).

 

Comme lors des affaires mafieuses, les assassins sont souvent aux obsèques, et il n’y aura qu’à observer qui va venir jouer les pleureuses avec plus d’intensité que les autres pour avoir une petite idée du commanditaire. Nous y reviendrons à ce moment-là.…

 

Mais les théories les plus conspirationnistes viennent depuis 48 heures des médias occidentaux. Par exemple, ce matin sur RMC, la présentatrice Apolline de Malherbe, en pleine crise de complotite aiguë, nous a sorti cette phrase qui fera date dans l’histoire de la propagande noire : « Aucune caméra de vidéosurveillance ne fonctionnait hier sur la Place Rouge, ce qui laisse soupçonner une probable implication des autorités russes… » Ce qui est absolument faux, mais passons. Pour le reste, on ira voir la compilation d’Olivier Berruyer en matière de ce qui se fait de mieux question crétinisme médiatique.

 

Comme quoi, il y a bien des théories du complot qui conviennent à nos médias russophobes et d’autres pas. Une presse servile, totalement sous contrôle de la finance et des lobbies atlantistes, qui ose nous faire croire qu’un chef d’État détenant 85 % de popularité puisse assassiner un opposant qui n’a jamais dépassé 1 % aux élections. C’est gens-là sont aux questions internationales, ce que le Big Mac est à la gastronomie française.

 

Mais, à l’évidence, ce sera leur donner une belle occasion de promouvoir l’armement et la formation par le Pentagone des « bataillons » d’extrémistes chargés du nettoyage ethnique dans le Donbass.

 

Et même Gorbatchev en vient à dénoncer l’escalade dangereuse dans laquelle les USA et leurs alliés veulent plonger le monde :


« Le but de l’Ouest est de provoquer des tendances antirusses. Les donneurs d’ordre de ce crime veulent accentuer la pression sur la Russie. C’est un essai pour empirer la situation, peut être pour déstabiliser le pays et pour déboucher sur une confrontation. Bien sûr ces forces emploient certains moyens, comme la voie criminelle, pour arriver à leur objectif. Ils réfléchissent comment procéder pour liquider Poutine », a déclaré Gorbatchev ce samedi 28 février dès l’annonce du meurtre de Boris Nemtsov, .

 

Nous avons vu (selon des sources officielles) depuis le 23 février, les achats de Porochenko d’armes dans les Émirats unis, le défilé de l’OTAN à Narva devant le poste-frontière à la Russie, l’envoi de soldats anglais en Ukraine, l’ordre de la ministre de la Défense allemande de fonder une unité de chars constitués d’éléments internationaux. Le meurtre de Boris Nemtsov arrive à la fin d’une semaine très chargée pour l’OTAN en préparation militaire contre la Russie (source).

 

Concernant l’attentat de Kharkov, le SBU affirme maintenant que l’explosion a été causée par une mine directionnelle MON-100 et la version initiale d’un IED enterré dans la neige (alors qu’il n’y avait pas de neige). La police politique de la junte explique que l’explosion a été partiellement absorbée par une voiture et n’a donc pas pu faire autant de victimes que prévu. Les versions invraisemblables se succèdent et se ressemblent.

 

 

Surmilitarisation de l’Ukraine

 

D’ailleurs, le président de l’Ukraine, Petro Porochenko, vient de déposer un projet de loi destiné à augmenter le nombre de paramilitaires de 35 %, accroissant jusqu’à 250.000 combattants les effectifs disponibles en matière de défense, dont 204.000 soldats.

 

Ce renforcement significatif des moyens militaires et paramilitaires pour les mois à venir correspond en tous points à ce que nous écrivions hier quant au projet de renforcement du « bataillon Aydar » pour le printemps prochain ; et, cela, malgré la dérive inquiétante vers le grand banditisme qui est de plus en plus évidente pour nombre d’unités paramilitaires. Récemment encore, à Kharkov et à Dniepropetrovsk, plusieurs interpellations ont permis de saisir des stocks d’armes et des munitions appartenant à des individus liés ou ayant été liés à ces fameux « bataillons » répressifs.

 

Cette surmilitarisation de l’Ukraine va de pair avec la décision des Américains de fournir des armements modernes en quantité à Kiev, au risque de les voir se retrouver entre les mains des indépendantistes du Donbass. Ce choix est acté, même si officiellement Washington hésite encore. À cela va s’ajouter l’arrivée sur le sol ukrainien de milliers de « contractors » et autres « conseillers militaires » occidentaux qui auront pour mission de former les forces de Kiev et les paramilitaires à l’utilisation de ces armements, mais aussi d’encadrer nombre d’unités, dont certains « bataillons » composés d’extrémistes en tout genre, y compris des néonazis.

 

 

Accrochages en série sur la ligne de front

 

Durant cette journée comme, la situation sur la ligne de front n’a globalement pas changé de manière significative. Les principales activités des forces de Kiev se sont limitées à renforcer leurs positions sur l’avant et à tester le dispositif adverse, au moment où l’artillerie lourde des FAN est remisée dans les réserves. Plusieurs activités d’unités de renseignement et de sabotage kiéviennes sont signalées près de Popasna. Au moins deux groupes subversifs ont été éliminés dans les dernières 24 heures.

 

 

 

 

Les travaux de déblaiements de la zone de l’aéroport de Donetsk, et notamment des terminaux, sont suspendus en raison des attaques continues de l’armée ukrainienne. Plus au nord, près du pont Putilovsky, détruit lors des combats de janvier, une tentative d’infiltration de petits éléments kiéviens a échoué. Une compagnie de ce qui reste du 11e « bataillon » de défense territoriale « Kiyevskaya Rus » a subi des pertes. Mais les salves de mortiers de 120 mm tirées à partir des villages à l’ouest et au nord-ouest de Donetsk (Tonenkoe, Opytnoe…) sont quasi quotidiennes.


Les accrochages à l’arme légère vers l’ouest de Peski et le sud-est d’Avdeevka sont quasi quotidiens eux aussi. À moins d’un kilomètre des positions républicaines sur Peski, des éléments de ce qui reste du « bataillon OUN » ont à plusieurs reprises tenté de percer les lignes des FAN sur cette zone.


Et enfin pour terminer sur une note un peu légère (quoique)…

 

 

 

 

 

Par Jacques Frère NationsPresse.info – le 2 mars 2015

Koter Info's curator insight, March 2, 2015 11:44 PM


Les fameuses preuves US inexistantes !


Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukraine/Donbass : émeutes, chaos et rationnement de la nourriture à Kiev

Ukraine/Donbass : émeutes, chaos et rationnement de la nourriture à Kiev | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : les magasins ukrainiens limitent désormais la vente de certaines catégories d’aliments (sucre, huile, farine, sarrasin…) : le rêve « proeuropéen » au quotidien

 

 

 Ukraine/Donbass : émeutes, chaos

et rationnement de la nourriture à Kiev

 

Un an après le coup d’État, l’Ukraine est en morceaux, son économie est exsangue, les denrées sont désormais rationnées, son unité nationale n’est plus qu’une vue de l’esprit, les libertés y sont quotidiennement bafouées, voire inexistantes, et l’arbitraire est devenu une forme de gouvernance occidentalisée. La guerre fait rage dans le Donbass et la débâcle de Debaltsevo, où encore quelque 1.500 soldats et paramilitaires ukrainiens sont portés disparus, est un avant-goût de ce que sera l’Ukraine demain. Les stratèges états-uniens veulent faire de ce pays un champ de bataille contre la puissance russe. Pour l’instant, ils s’y sont cassé les dents, mais ils entendent bien utiliser les extrémistes pour parvenir à leurs fins. Pour l’heure, les nostalgiques de la collaboration avec l’Allemagne hitlérienne occupent la rue et menacent.

 

 

 

 

Une manifestation antigouvernementale dans le centre de Kiev a dégénéré en émeute, ce mercredi après-midi. Environ un millier de nervis d’extrême droite, se réclamant majoritairement de Praviy Sektor, ont affronté des éléments de la garde nationale déployés au centre-ville, à coup de cocktails Molotov. Plusieurs bâtiments ont été attaqués dont celui du bureau du Procureur général de l’Ukraine.


Le désordre a atteint aussi l’aéroport de Borispol, où un groupe de paramilitaires ukrainiens, se faisant appeler « Bataillon de la fraternité », a menacé de suspendre les liaisons aériennes avec les pays de l’Union européenne. Cette contestation intervient dans le contexte de la commémoration du putsch pro-occidental de l’année dernière qui a amené au pouvoir un régime antidémocratique et totalitaire porté à bouts de bras par les États-Unis et leurs alliés occidentaux. Elle intervient aussi après la débâcle militaire de Debaltsevo et alors que le pouvoir d’achat des Ukrainiens s’écroule et que la contestation gronde de toutes parts.

 

La brusque chute de la hryvnia s’est répercutée sur le niveau de salaire des Ukrainiens de sorte que leur salaire minimum n’atteint même pas les 43 dollars… Certains Ukrainiens touchent à présent moins que les habitants du Bangladesh, du Ghana, de la Zambie, de la Gambie ou du Tchad où le salaire minimum se monte à 51 dollars. Le gouvernement ukrainien ne promet pas d’élever le salaire avant décembre 2015 (source).

 

Les commerces se sont vus imposer un rationnement des produits de base après la chute de la hryvnia, ce qui a créé un vent de panique et amené les gens à stocker de la nourriture. Il est bien plus facile de faire la guerre que de tenter de remettre de l’ordre dans l’économie du pays et de répondre aux aspirations du peuple. Voilà où a mené la « révolution » du Maïdan !

 


Guerre américaine en Ukraine

 

Il semblerait que les USA aient lancé un programme de soutien militaire direct au régime de Kiev. C’est ce que craint Aleksandr Zakharchenko, le président de la République populaire de Donetsk, et c’est ce qu’il semblerait au regard des manœuvres de l’OTAN dans les pays baltes, de l’annonce de l’arrivée d’« instructeurs » américains, britanniques et aussi canadiens sur le sol ukrainien et des mouvements inquiétants d’avions gros porteurs américains sur les aéroports de Kiev, de Kharkov et de Dniepropetrovsk ces derniers jours. Et c’est le néonazi notoire Andriy Paruby, Premier vice-président de la Verkhovna Rada, qui a été chargé d’aller quémander encore plus d’armes à Washington, considérant que l’aide des États-Unis « est cruciale ».

 

Comme elles manquent sérieusement de volontaires et que les mobilisations forcées ne donnent pas les résultats escomptés, les autorités ukrainiennes envisagent la possibilité de recruter parmi les prisonniers incarcérés pour remplir les rangs de leurs « bataillons » répressifs. Une information donnée aux médias kiéviens par le président du Service pénitentiaire de l’État ukrainien, Volodymyr Palagnyuk. Au printemps dernier, déjà, une grande partie des repris de justice avaient été libérés pour être incorporés dans des unités répressives comme les « bataillons » « Donbass », Dnepr-1 » , « Shakhtarsk » ou encore « Azov ».

 

Des violeurs, des assassins, des crapules des bas fonds de la Galicie, des psychopathes en tous genres deviendront bientôt des frères d’armes d’autres crapules, violeurs, psychopathes et assassins d’unités aussi glorieuses qu’« Azov » ou Dnepr-1″. Et ce ne sont pas les femmes abusées sexuellement par les soudards de l’unité à la rune du loup (« Azov ») dans le village occupé de Rozonovka qui témoigneront du contraire…

Cette méthode qui consiste à employer la lie de la société pour des missions exclusivement répressives contre des populations civiles rappelle étrangement le recrutement d’une partie des unités dites « de police » ou dépendantes des Hohöre-SS und Polizeiführer chargés de la « sécurité » sur les arrières du front de l’Est de 1941 à 1944 comme le SS-Sonderbataillon « Dirlewanger » et le Bataillon 500 de sinistre mémoire.

 

 

 

 

 

Sous les tirs de la trêve

 

Vladimir Kononov, le ministre de la Défense de la République populaire de Donetsk a été la cible de tirs d’un ZU-23/2 ukrainien sur la zone aéroportuaire de Donetsk, alors qu’il menait une inspection liée au respect du cessez-le-feu. Il n’a pas été blessé et a pu s’éloigner du site à bord d’un blindé.

 

Alors que les tirs d’artillerie continuent contre les grandes agglomérations du Donbass de la part des forces ukrainiennes qui refusent d’appliquer les accords de Minsk, les petites unités de saboteurs kiéviens sont devenues une menace quotidienne pour les forces républicaines, surtout sur le secteur de Donetsk. Dernièrement, un nouveau groupe subversif de trois individus a été neutralisé : des résidents locaux qui œuvraient « pour l’argent ».

 

Plusieurs groupes subversifs mobiles agissent autour de la ville de Donetsk, dans des véhicules banalisés, des camions, des fourgonnettes et même dans les ambulances. Disposant d’explosifs, de mortiers de 82, de lance-roquettes antichars, ils s’en prennent le plus souvent à des cibles civiles, parfois militaires. Aujourd’hui, une explosion a eu lieu dans un commerce du centre-ville de Donetsk ? Il pourrait s’agir de l’action d’un de ces petits commandos.

 

Gros point chaud de ces dernières 96 heures : l’est de Mariupol, avec les villages de Shirokino et de Sahankha. Hier, deux miliciens ont été blessés et trois se sont retrouvés en état de choc. Ce matin, d’autres ont été admis à l’hôpital de Novoazovsk pour des blessures mineures, des suites des affrontements d’hier.

 

Si l’on en croit les comptes-rendus alarmistes, des observateurs kiéviens (qui voient une nouvelle invasion russe chaque jour), les forces républicaines qui avaient été déployées du secteur est de Mariupol sur le chaudron, semblent être retournées à leurs bases de départ. À l’est de Shirokino, les FAN disposent désormais d’un groupement tactique équivalent à un bataillon mécanisé, renforcé d’une compagnie de chars lourds, d’une batterie de BM-21 Grad et d’au moins deux batteries d’obusiers. Ce groupement, vers Novoazovsk, est suffisamment loin de la ligne de contact pour respecter les accords signés à Minsk.

 

En milieu de matinée, on signalait un accrochage sur Sahankha, impliquant des chars républicains de type T-72 et au moins une batterie d’artillerie mécanisée. Et vers 17 h (heure locale), des tirs de mortiers ont été signalés sur Shirokino, en plus d’un accrochage près de la localité. Et en début de soirée, sur Shirokino une section de chars des forces républicaines a affronté une autre section de chars ukrainienne accompagnée d’éléments d’« Azov ». Dans la journée, un camion-citerne des FAN aurait été détruit, de même qu’un ZU-23/2.


Au nord de ce secteur du front sud, plusieurs groupes tactiques équivalents à une ou deux compagnies renforcées de blindés et d’une section de chars, ont été placés en alerte au cas où les forces de Kiev tenteraient un contournement par Pavlopol.

 

90 % des militaires ukrainiens, après le retour du Donbass, ont des symptômes de troubles mentaux, d’après une responsable des services psychologiques à Lviv, Oksana Nakonechna. Et d’ajouter que les combattants qui reviennent de la zone de guerre ne présentent pas immédiatement de stress post-traumatique, il peut y avoir un décalage d’un mois avant de diagnostiquer une pathologie. Les conséquences du coup d’État du Maïdan n’ont pas fini de marquer profondément et pour longtemps la société ukrainienne.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 25 février 2015

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukraine/Donbass : provocation meurtrière à Kharkov

Ukraine/Donbass : provocation meurtrière à Kharkov | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : provocation meurtrière à Kharkov

 

La guerre dans le Donbass est à un tournant. Après le désastre de Debaltsevo et le refus des autorités ukrainiennes de respecter les accords signés à Minsk en matière de cessez-le-feu, voilà qu’un attentat meurtrier vient de frapper la ville de Kharkov au moment où les extrémistes de droite défilaient en plein centre-ville. Les réactions surjouées de responsables de la junte, connus pour leurs positions hystériques envers les russophones et la Russie en général, ajoutées à la rapidité exceptionnelle de l’enquête menée par le SBU, véritable succursale de la CIA, nous amènent à penser que les auteurs ne sont pas forcément ceux que Kiev désigne ce soir.

 

Il y a eu 139 soldats et paramilitaires ukrainiens faits prisonniers par les FAN libérés dans la journée. En échange, Kiev en a relâché autant : assez peu de miliciens et surtout des civils raflés préalablement, comme nous l’avions annoncé précédemment.


Donetsk et Gorlovka reçoivent toujours régulièrement des salves meurtrières et destructrices de l’artillerie de Kiev. Mais l’événement de la journée se situe à Kharkov, où un attentat ayant fait des morts et des blessés en marge d’une manifestation d’extrême droite a eu lieu. Un attentat qui ressemble à s’y méprendre à une nouvelle provocation de ceux qui, à Kiev, obéissent avant tout aux ordres de Washington.


 


Attentat à Kharkov contre une manifestation d’extrême droite

 

 

Voici trois vidéos montrant des images relatives à cette manifestation et à l’attentat de Kharkov :

 

 


 

  

Alors que les actions de la résistance sur les arrières des forces de Kiev se poursuivent, à Kharkov, une manifestation de quelque 500 extrémistes (1) néobandéristes (Praviy Sektor, Svoboda…) organisée par Euromaïdan a été perturbée par une explosion en centre-ville à proximité du défilé. Un policier a été tué et 5 autres blessés et il y a eu 2 tués et une quinzaine de blessés parmi les manifestants. Selon les médias ukrainiens, une des personnes tuées est le coordinateur de la branche locale d’Euromaïdan, Igor Tolmachev. Cette manifestation était destinée à renforcer la mobilisation et à collecter de l’argent pour intensifier les actions de répression contre les opposants et l’agression kiévienne contre les populations du Donbass.

 

 

 

L’oblast de Kharkov est désormais considéré comme zone de guerre par le pouvoir à Kiev. Comme par grand hasard, la police politique, le SBU, qui s’avère incapable depuis des mois de mettre la main sur les groupes de partisans, a arrêté dans l’heure qui suivait l’attentat plusieurs suspects… et de découvrir un autre projet d’attentat ! Des rafles sont en cours dans plusieurs quartiers de la ville en ce moment.

 

Il est donc aussi parfaitement possible qu’il s’agisse d’une énième provocation de la part de ceux qui, à Kiev, souhaitent saper les efforts de paix afin de satisfaire le « parti de la guerre », qui est majoritaire à la Rada et qui sert les intérêts des États-Unis.

 

Le néonazi Ihor Mosiychuk, un des responsables des Patriotes ukrainiens, élu de la Rada (ce n’est pas une plaisanterie !), s’est permis d’accuser aussitôt le maire de Kharkov, Gennady Kernes, pour ses anciennes positions soi-disant « prorusses ». Précisons de Kernes a des origines juives et que les Patriotes ukrainiens sont d’un antisémitisme rabique. Mosiychuk, qui n’a pas la lumière à tous les étages, exprime pourtant une opinion qui risque de faire tache d’huile dans les jours à venir.


D’ailleurs, un des plus fervents partisans de la guerre à outrance contre le peuple du Donbass et contre la Russie, l’ex-pasteur baptiste Oleksandr Turchinov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, s’est empressé de dénoncer les « séparatistes » et les « Russes » quelques minutes seulement après l’explosion. Et d’accuser un « groupe terroriste » qui aurait été formé à Belgorod en Fédération de Russie ! Si tel était le cas, pourquoi l’avoir laissé agir sans intervenir au préalable pour éviter le drame ? Un Turchinov qui avait supervisé en personne la « grande offensive » des forces de Kiev, les néonazis d’« Azov » en tête, contre les positions indépendantistes à l’est de Mariupol, à la veille de la réunion de Minsk. Une authentique provocation qui a fini en eau de boudin…

 

 

 

 

Dans cette hypothèse, il n’est pas sûr que ce soit la dernière action de ce genre qui se déroule en zone contrôlée par le régime de Kiev. Il est à noter que, dans les jours précédents, les médias kiéviens avaient dénoncé des préparatifs imaginaires d’offensives sur Kharkov et sur Mariupol, que le président de la RPD avait dû démentir publiquement.

De plus, un tel attentat peut permettre, médiatiquement du moins, de gommer momentanément dans l’esprit du grand public l’humiliation et la débandade de Debaltsevo et, de facto, remobiliser les cœurs pour continuer une guerre dépourvue de sens, mais qui permet au pouvoir en place de se maintenir.

 

 

Sur les restes du front du Donbass…

 

Rien de particulier ne s’est déroulé depuis notre compte-rendu mis en ligne ce matin. L’artillerie ukrainienne continue ses frappes contre les zones résidentielles et dans l’ancienne poche de Debaltsevo la reconstruction est progressivement relancée, tout comme l’inventaire de l’incroyable capharnaüm laissé sur place par les forces kiéviennes.

 

 

 

Les unités des forces républicaines qui avaient été dépêchées pour prêter main-forte aux assaillants retournent progressivement sur leurs positions initiales. Le groupement tactique de la 3e brigade de Gorlovka est déjà rentré sur son secteur, même chose pour les éléments d’« Oplot » et de la « Kalmius ». Quant aux unités prélevées sur les secteurs est et nord-est de Mariupol, elles ont désormais fort à faire avec les forces ukrainiennes qui se sont aventurées au-delà de la ligne Pavlopol – Sopino.

 

 

 

À l’est de Mariupol, la tension ne faiblit pas. Et ça chauffe encore pour « Azov » qui a envoyé un nouveau détachement tester le dispositif républicain. Résultat : plusieurs véhicules détruits et des évacuations sanitaires qui n’en finissent pas. Sur sa page Facebook, « Polk Azov » (sic) se plaint que les forces républicaines lui envoient sur le coin du nez des obus qui explosent d’une hauteur de 40 m, comme des shrapnels. Ces néonazis s’imaginaient sans doute que les habitants du Donbass allaient se laisser épurer ethniquement sans réagir…

 

Les va-t-en-guerre ukrainiens peuvent se rassurer : le régime « proeuropéen » vient de recevoir, il y a quelques jours, des blindés britanniques Saxon  mis au rebut par les forces armées de sa très gracieuse majesté. Ils ne fonctionnent pas tous très bien, leurs moteurs chauffent parfois, mais ils feront d’excellents cercueils pour les volontaires de la glorieuse Ukraine béhachélisée… Gloire à l’Ukraine !

 

 

 .

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 22 février 2015

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukraine/Donbass : la situation tourne à la catastrophe pour les forces kiéviennes

Ukraine/Donbass : la situation tourne à la catastrophe pour les forces kiéviennes | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : la situation tourne

à la catastrophe pour les forces kiéviennes

 

La situation militaire est largement à l’avantage des forces indépendantistes, mais plusieurs réactions et tentatives de contre-attaques ukrainiennes, ces dernières 24 heures, montrent que les forces de Kiev n’ont pas dit leur dernier mot. En plus des pilonnages intensifs des quartiers résidentiels, les troupes du régime « proeuropéen » tentent de percer le front au nord-ouest de Gorlovka et de Donetsk et au sud-est de Donetsk (secteur de Volnovakha), afin de pousser les FAN à déplacer des unités engagées sur la poche de Debaltsevo et soulager ainsi les forces kiéviennes encerclées (ou presque). Sur leurs arrières, la multiplication des actions de guérilla, de plus en plus efficaces et avec une intensité croissante, permet de maintenir une menace constante sur leur logistique et sur le moral des troupes et de leurs familles. 

 

 

 

 

Après seulement deux semaines de combats, les forces envoyées par Kiev pour réprimer le petit peuple du Donbass ont perdu quelque 1.100 soldats et paramilitaires sur le champ de bataille, en plus de 100 blindés détruits ou capturés par les défenseurs républicains, des dizaines de soldats et d’officiers ukrainiens ont été faits prisonniers.

 

 

Nord de Pervomaïsk : combats pour le sud de la route menant à Lisichansk

 

Des renforts ukrainiens, à effectifs réduits, viennent d’arriver au nord de la Seversky Donets : le 26 janvier le « bataillon » spécial de la police « Lviv » est monté en ligne avec l’effectif d’une compagnie motorisée portée sur divers véhicules dont 5 SUV (Nissan Patrol, Nissan Navara, Mitsubishi L-200, Jeep Grand Cherokee et Chevrolet monospace), dont le financement par les réseaux mondialistes oligarchiques kiéviens ne fait aucun doute.

 

À défaut de pouvoir reprendre l’initiative au sud de la Seversky Donets jusqu’à Zolotoe, les forces ukrainiennes multiplient les tirs d’artillerie contre l’agglomération de Lugansk. Plusieurs salves de Smerch ont touché ces dernières 48 heures une centaine d’habitations dans la grande ville du Donbass. En quand ce ne sont par les Smerch (300 mm) ce sont les Uragan (220 mm) : on compte désormais plusieurs centaines de blessés suite à ces frappes aveugles.

 

Plus au nord-ouest, le 3e bataillon de la 2e brigade de l’armée de la République populaire de Lugansk doit nettoyer les dernières poches de résistance au sud de la rivière et tenter d’exploiter au mieux les différentes têtes de pont au nord de la Donets, notamment vers Krymskoe.

 

Il y a eu une nouvelle tentative de la part des forces de Kiev de contre-attaquer vers Novotoshkovkskoe (ouest) et par Krymskoe (plus au nord) afin de tenter de reprendre l’initiative sur la « Piste Bahmutka ». Les forces ukrainiennes cherchent à ne plus perde de positions sur les axes Lisichansk-Pervomaïsk, Lisichansk-Frunze, et notamment elles espèrent reprendre le point fort 31.

 

Lisichansk a été transformée en camp retranché, par crainte d’une poussée au nord des FAN dans les jours à venir. La reprise de cette agglomération, avec Severodonetsk, serait une catastrophe majeure pour les forces de Kiev. Une compagnie renforcée du « bataillon Donbass », montée sur BTR-70, véhicules divers et KrAZ Cougars, est positionnée au sud de Lisichansk au cas où les FAN viendraient à percer plus au sud vers Groskoe (point fort 27) et menaceraient cette zone plus au nord de la ligne de front. L’unité dispose d’une section antichar avec des missiles guidés Fagot (AT-4 Spigot en code OTAN). Le commandant du bataillon est l’ancien chef d’état-major et premier commandant adjoint de l’unité : le lieutenant-colonel Vyacheslav V. Vlasenko, dit « Hibou ». Quant au « glorieux » ex-chefaillon de « Donbass », Konstantin Grishin dit Semen Semenchenko, sa principale préoccupation du jour est le nombre d’abonnés qu’il a obtenu sur sa page Facebook… Il en aurait 200.000 ! Gloire à l’Ukraine ! On apprend aussi que le « bataillon Kiiv-1 » serait arrivé en renforts pour le front du Donbass.

 

 

  

Plusieurs points clé sur la partie la plus au sud de la route menant au secteur de Lisichansk et de Severodonetsk ont été saisis par les FAN ou sont sur le point de l’être, alors que Troitskoe plus au sud-ouest reste sous le contrôle de la garde nationale. Depuis hier, un bataillon renforcé de la 2e brigade tente de prendre le contrôle de Troitskoe qui n’est qu’à 7 km au sud de Popasna. Dans ce secteur, les forces républicaines poursuivent leurs pilonnages d’artillerie sur les positions avancées des troupes ukrainiennes. Dans la journée, on notait des avancées d’éléments de pointe des FAN sur le sud et sur le nord de Troitskoe.

 

 

 

Les salves de batteries lourdes de lance-roquettes multiples Smerch ont causé de nombreuses victimes sur la zone de Stakhanov. Pour cette seule agglomération, une douzaine de personnes auraient été blessées.

 

 

Debaltsevo est maintenant isolée

 

La milice aurait bloqué la voie principale d’approvisionnement de Debaltsevo. Mais il semblerait qu’une colonne ait été aperçue se déplaçant sur la M03, composée de 70 véhicules divers dont des BTR et des blindés légers. Cette nuit, les combats n’ont pas baissé d’intensité, notamment sur le secteur nord de la poche, zone stratégique pour fermer ou maintenir ouvert le saillant. Un accrochage aurait éliminé une trentaine de combattants ukrainiens, avec la destruction d’un char et de blindés divers.

 

 

 

Les combats se poursuivent sur tous les secteurs de la poche de Debaltsevo. La zone de Sanzharovka, au nord-est de la poche, tenue par les cosaques de l’ataman Pavel Dremov, a subi plusieurs contre-attaques localisées : 5 chars et plusieurs BMP ukrainiens auraient été neutralisés.

 

 

 

Alors que Debaltsevo est maintenant isolée et que les FAN contrôlent même la partie nord-est de la ville, dans Nikishino plus au sud, des affrontements intenses ont causé de lourdes pertes dans les rangs de la milice (une soixantaine de tués et de blessés sur une période de 3 jours).

 

La prise de Novoorlovka (sud de la poche), hier, permet une avancée significative dans le système défensif kiévien au sud. Dans la journée, les combats se sont poursuivis dans le bourg de Shevchenko (1 km à l’ouest de Novoorlovka). Ce soir, Shevchenko serait libéré de l’occupation kiévienne.

 

Sur le versant ouest de la poche, la localité d’Uglegorsk, bien qu’à portée de tir direct, n’est toujours pas prise. On note néanmoins la neutralisation par l’artillerie républicaine de plusieurs positions d’artillerie des forces de Kiev.

 

 

Contre-attaques ukrainiennes au nord-ouest

 

Les pilonnages intensifs et quasi continus contre l’agglomération de Gorlovka causent chaque jour de nombreuses victimes civiles : hier 10 personnes ont encore été blessées, dont trois enfants, 5 autres ont été tuées. Les services de santé de la ville ont enregistré depuis l’intensification des frappes d’artillerie des blessures de gravité variable pour 235 résidents dont 17 enfants, et 115 habitants ont déjà été tués.

 

 


Le nord-est de Gorlovka reste particulièrement agité et les faubourgs de Dzerzhynsk (au sud-est) font encore l’objet d’accrochages, même si aucune progression des FAN n’est signalée aujourd’hui sur ce secteur. En fin de soirée, hier, une colonne mécanisée ukrainienne a tenté une reconnaissance par le feu sur Artemovo, point faible dans la défense républicaine, mais a été stoppée par les équipes antichars des FAN et des tirs de canons de 100 mm T12 Rapira.

 

De nouveaux renforts ukrainiens sont arrivés au nord-ouest de Gorlovka : un bataillon de chars appuyé par une batterie de 6 automoteurs d’artillerie. Vers Artemovsk, au nord de Gorlovka (vidéo ci-dessous), on signale une colonne blindée ukrainienne en approche composée d’environ 16 chars T-64BV et 22 BMP, avec en plus 9 véhicules blindés légers, un bataillon réduit d’artillerie de 9 BM-21 Grad, 6 Ural et 12 GAZ-66 tractant des 122 D-30 (2 batteries), 8 ZIL-130 pour la logistique, 1 bataillon d’artillerie 2S1 Gvozdika et divers engins de soutien et de commandement (MT-LBu…). Cela sent la contre-attaque d’ici quelques heures.

 

 

 

Le sud-est d’Avdeevka reste partiellement contrôlé par les forces républicaines, mais aucune avancée ne semble possible pour le moment. D’ailleurs, au nord-ouest d’Avdeevka, 40 chars lourds renforcés par une compagnie mécanisée de 15 BMP, une autre motorisée de 10 BTR, le tout appuyé par 12 automoteurs de 122 mm 2S1 Gvozdika (soit deux batteries) viennent de prendre position pour mener à bien une contre-attaque au nord-ouest de Donetsk. Et une reconnaissance offensive a même eu lieu dans la nuit du 27 janvier, lorsque des éléments mécanisés kiéviens ont tenté de pénétrer dans la partie nord de Makeevka, en tentant une percée par Yasinuvata. L’attaque ukrainienne, comme d’habitude, a été précédée par une préparation d’artillerie, non seulement contre les positions de la milice, mais aussi contre les zones résidentielles de Makeevka. Au bout de plusieurs heures d’affrontements vers Yasinuvata, les forces de Kiev ont dû faire demi-tour.

  

 

 

 

Opytnoe, au nord de l’aéroport de Donetsk, reste un point fort où se concentrent encore les batteries ukrainiennes qui frappent régulièrement Donetsk et Peski.


Plusieurs des groupes de sabotage et de reconnaissance des forces de Kiev ont été interceptés et neutralisés à Donetsk et dans les agglomérations voisines ces jours derniers et des armes, y compris des mortiers, ont été saisies par les forces spéciales de la RPD (Unité SOBR).


Les combats perdurent dans Marinka, au sud-ouest de Donetsk, sans qu’il n’y ait pour le moment d’avancée décisive d’un côté comme de l’autre. Néanmoins, on signale la destruction par les FAN, la nuit dernière, d’un important poste de contrôle fortifié, de même qu’un poste de commandement.


Sur le secteur d’Elenovka, agglomération au sud de Donetsk sur la N20 qui mène à Mariupol, les tirs de contre-batterie se poursuivent, alors qu’une inquiétante concentration de forces mécanisées ukrainiennes est signalée plus au sud-ouest sur Volnovakha, menaçant la zone fortifiée de Dokuchaevsk tenue par les FAN. Il est probable que le commandement ukrainien tente par là d’entreprendre une attaque de diversion destinée à soulager ses forces sur Debaltsevo. De plus, la perte de ce secteur par les FAN ouvrirait certainement la voie pour les forces de Kiev en direction du sud de Donetsk.

  

 


 

Au nord-est de Mariupol, vers Granitnoe – Nikolaevka, cela se passe mal pour les paramilitaires néonazis d’« Azov » : selon les médias ukrainiens, ce matin, six d’entre eux ont été admis aux urgences pour des blessures diverses, deux autres auraient été tués (confirmé sur les réseaux sociaux par l’unité en question). Cette unité, qui relève plus de l’escadron de la mort que d’autre chose, n’a jamais été conçue pour affronter une armée de volontaires motivés, bien encadrés, bien entrainés et suffisamment armés, mais uniquement des civils inoffensifs. Lors des combats d’Ilovaisk, à l’été dernier, « Azov » avait été retiré des premières lignes dès que la situation militaire avait dégénéré aux dépens des Ukrainiens.

 

 

De la chair à canon pour le Donbass

 

Selon les médias ukrainiens, il s’avère que seulement 10 % des Ukrainiens mobilisés à Ternopil sont considérés comme apte au service. Le reste aurait des « problèmes de santé ». La fameuse quatrième mobilisation se passe mal pour la junte. Peu de jeunes et de moins jeunes se sentent avoir des velléités de guerriers pour affronter les forces indépendantistes. Surtout lorsque l’on sait que les principales figures les plus extrémistes du Maidan sont à l’arrière, bien au chaud à l’abri avec les cantinières. 

 

 

 

Ce refus tient aux piètres résultats de bientôt un an de guerre à l’initiative de la junte contre ses propres populations du Donbass. Pire : des rumeurs persistantes, et qui finiront bien par se confirmer comme d’autres précédemment, font état de l’emploi de paramilitaires politisés de la garde nationale contre des éléments de l’armée régulière, comme dernièrement dans la poche de Debaltsevo avec un détachement de la 128e brigade mécanisée de montagne qui refusait de suivre des ordres absurdes. Pire encore : Kiev ne donne même pas les moyens de se battre à ses propres prétoriens. Ainsi, Nicolas Kochanowski, chef du « bataillon OUN », formation paramilitaire d’idéologie néobandériste, voire néonazie, a maintes fois évoqué la cruelle pénurie d’armes dont souffraient ses volontaires à Peski et sur l’aéroport face aux troupes de « Motorola » et de « Givi ». Sur la chaîne de télévision « 112 Ukraine », il a déclaré qu’en dépit d’un nombre suffisant de bénévoles, un tiers de ses hommes n’avaient même pas d’armes légères, pour ne pas mentionner les armes lourdes (mitrailleuses, AGS…) et l’artillerie d’appui (mortiers lourds et moyens).


Cela tient aussi à ce que la population, en dépit du matraquage de la propagande, se rend bien compte de l’incapacité de l’armée kiévienne et sa très faible infanterie à faire face à l’inéluctable : le détachement ferme et définitif du Donbass du reste de l’Ukraine et sans doute aussi d’autres régions comme Kharkov et Odessa.


Les forces républicaines, manœuvrant mieux que leurs adversaires, sont devenues de facto un ennemi insaisissable pour Kiev, même si le régime refuse de l’avouer. Après l’échec de l’offensive ukrainienne du 9 au 12 janvier contre Donetsk et son aéroport, les forces républicaines ont pu contre-attaquer à partir du 13, expulser ce qui restait de forces kiéviennes sur la zone aéroportuaire, et il a fallu plus d’une semaine pour que la junte se décide enfin à le reconnaître… Il ne reste plus qu’aux forces répressives à pilonner encore et toujours les zones résidentielles afin de s’en prendre directement aux populations.


L’objectif final pour la junte est bien évidemment l’épuration ethnique de 5 à 7 millions de civils du Donbass, dans la mesure où il n’y a pas d’autre alternative pour Kiev pour gérer une population qui lui est forcément hostile. D’ailleurs, une grande partie des structures étatiques kiéviennes se trouve être entre les mains d’extrémistes de droite (comme Andriy Paruby, néonazi notoire devenu vice-président de la Rada après avoir été secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense), dont l’idéologie génocidaire et criminogène n’est un secret pour personne.


D’ailleurs, rien de bien sérieux ne semble être entrepris par le commandement ukrainien pour tenter de sortir les milliers d’hommes et leurs nombreux matériels quasi enfermés dans la poche de Debaltsevo. Les quelques tentatives infructueuses de contre-attaques significatives des forces de Kiev se sont essentiellement concentrées au nord (Avdeevka-Yasinuvata) et au sud (Dokuchaevsk-Elenovka) de Donetsk. Sans résultat pour le moment.

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 28 janvier 2015

Koter Info's insight:


Une belle taloche aux nazis !


No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukr./Kharkov - La Résistance agit

Ukr./Kharkov - La Résistance agit | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : La bataille du rail. René Clément.


Kharkov, cette nuit, la Résistance a fait

sauter la voie ferrée


Une unité de partisans de Kharkov a réussi à détruire une voie ferrée, réduisant ainsi les capacités logistiques de la Junte ukrainienne.

 

Les représentants locaux de l’occupant fasciste considèrent que dix groupes de partisans mènent des actions de résistance armée dans la région de Xarkov. La fréquence de leurs opérations augmente régulièrement.


Ils ont récemment condamné les forces d’occupation à subir le froid en détruisant l’un de leurs principaux entrepôts logistiques : [Partisans] Kharkov : la résistance incendie l’équipement d’hiver des forces de répression.

 

 

PAR CLAUDE PETROVIC R. — infobeez.com – le 23 novembre 2014

via Харьковские партизаны ночью взорвали железнодорожные пути | Украина.ру.


No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukraine/Donbass : le feu couve sous un calme apparent

Ukraine/Donbass : le feu couve sous un calme apparent | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : le feu couve sous un calme apparent

 

Un projet de loi visant à enfermer les ressortissants étrangers dans des camps de concentration en temps de guerre est à l’étude en Ukraine « proeuropéenne ». Il s’agit bien entendu d’interner tous ceux qui semblent suspects d’être suspects aux yeux du régime dictatorial qui dirige ce pays et qui ne lui plaisent pas. Les Russes sont bien entendu les premiers visés. La démocratie avance en Ukraine post-Maïdan, cela ne fait aucun doute…

 

Les chefs de diplomatie de Kiev, de la Russie, de l’Allemagne et de la France se réuniront lundi soir à Berlin pour « examiner » (sic) le suivi des accords de Minsk. Encore une réunion pour rien puisque le camp kiévien ne cesse de se renforcer et refuse toujours obstinément de se conformer aux accords en éloignant toute son artillerie lourde de la ligne de front.


Mieux : Kiev se prépare à relancer une offensive d’ici quelques semaines, un mois tout au plus. Les entrainements en Galicie, la formation de nouvelles unités, l’intégration des paramilitaires de Secteur droit dans ses forces armées, tout concourt à préparer une nouvelle agression contre le peuple du Donbass. Alors que les observateurs de l’OSCE… observent !

 

À Nikolaev, la 79e brigade aéromobile se prépare à accueillir une partie des paramilitaires de Praviy Sektor intégrés au sein des forces armées. Ces éléments devraient reformer un des trois bataillons qui font défaut à la brigade depuis l’été dernier. Aussi, 18 blindés d’infanterie, révisés et reconditionnés viennent d’être livrés à cet effet : 6 BRDM-2, 10 BTR-80 et 2 BTR-70. De quoi équiper une compagnie complète. Des exercices de remise à niveau ont même commencé pour les « nouveaux arrivants » déjà arrivés… Ces exercices sont encadrés par des « contractors » occidentaux.

  

Plusieurs gros porteurs « Hercules » de l’US Air Force ont été dernièrement aperçus sur les aérodromes de l’Ukraine, transportant des cargaisons d’armements, de munitions et d’équipements. Du matériel utilisé pendant les manœuvres de l’OTAN et qui restera en Ukraine. Aussi, on observe ces dernières semaines une nette augmentation du nombre d’instructeurs militaires occidentaux issus d’entreprises privées au sein des effectifs des forces ukrainiennes, notamment dans la garde nationale.

 

 

Une situation en apparence « relativement calme »

 

Si la situation générale sur le front du Donbass demeure relativement calme, il reste toujours des secteurs où la tension ne faiblit pas. Selon les observations des forces de Nouvelle Russie, le renforcement des troupes ukrainiennes au nord-ouest de Lugansk, au niveau de la vallée de la Seversky Donets, se confirme, notamment en moyens d’artillerie. À l’ouest de Krymskoe, le village de Nizhnego a été fortifié et une section de 3 obusiers automoteurs de 203 mm 2S7 Pion, plus une autre de lance-roquettes multiples de 220 mm Uragan y ont été mises en place. On comprend que les forces de Kiev maintiennent la pression sur cette zone, afin de tenter de reprendre l’avantage dès que les affrontements à grande échelle recommenceront. Par ailleurs, dans ce même secteur (surtout vers Slavyanoserbsk), les FAN subissent toujours un harcèlement continuel des forces ukrainiennes : les troupes républicaines ont eu 4 blessés hier et un char endommagé, pour 2 combattants ukrainiens éliminés et 1 BTR-70 détruit au RPG en plus d’un char fortement endommagé.

 

Plus à l’ouest, les observateurs de l’OSCE ont constaté que les forces ukrainiennes se renforçaient, là encore dans la zone d’exclusion des armes lourdes (selon les accords de Minsk) : une batterie de 4 pièces antichars T/MT-12 de 100 mm tractés par MT-LB a été aperçue vers Mirnaya Dolina au sud de Lisichansk. Au nord-ouest de Gorlovka, l’agglomération de Dzerzhynsk, transformée en camp retranché par les forces ukrainiennes, vient de recevoir des renforts : deux ou trois compagnies motorisées du « bataillon Kiev-1 » viennent d’arriver sur zone. Auparavant, un détachement de « Kiev-1 » opérait une rafle contre des civils de Krasnogorovka (ouest de Donetsk) accusés de « séparatisme ».

 

Dans la nuit du 6 au 7 avril, les forces ukrainiennes ont pilonné les positions de la milice dans Gorlovka, essentiellement sur le quartier Magdalinovka. Plus au sud, vers Spartak et le sud-est d’Avdeevka, plusieurs accrochages ont encore été signalés, y compris la nuit dernière. Hier et encore aujourd’hui, plusieurs salves de l’artillerie ukrainienne ont été signalées sur la zone de l’aéroport de Donetsk.

 

Au sud de Donetsk, le secteur de Volnovakha-Dokuchaevsk reste lui aussi sous tension, plusieurs batteries ukrainiennes n’ont toujours pas été retirées de la ligne de front. Il y a même sporadiquement des tirs de mortiers de 120 contre des positions républicaines vers Dokuchaevsk à partir de la zone fortifiée de Volnovakha.

 

 

Festung (1) Mariupol ?

 

C’est juste après la signature des accords de Minsk, que le secteur de Mariupol a commencé à se renforcer de manière significative, notamment par un effort particulier dans l’édification de défenses bétonnées sur le littoral.

 

À partir du 18 mars, des tranchées sont apparues sur les plages, de même que la mise en place de fortins à l’intérieur de pavillons sur le front de mer (avec expulsion de leurs propriétaires et occupants), sur certains carrefours dans la ville et autour des points stratégiques. Sur la partie orientale du port, des obstacles antichars, des fossés et des tétraèdres ont été disposés, de même que dans les périphéries nord et ouest de la ville, mais pour le moment ces dispositifs ne semblent pas protégés par des fortifications et sont donc d’une efficacité très relative. De plus, en contradiction totale avec les accords de Minsk, plusieurs batteries lourdes ont été maintenues sur place dans des positions préparées. Il semble évident que le commandement ukrainien envisage la possibilité d’un siège de la ville à plus ou moins long terme.

 

On signale une importante conférence au sommet à Kiev concernant la situation dans le « Secteur M », la zone opérationnelle de Mariupol. Dans la matinée du 8 avril, le quartier du bâtiment DK « Jeunesse » au centre de Kiev a été bouclé par les forces spéciales du ministère des Affaires intérieures en tenue de camouflage. Ces mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises pour assurer la tranquillité de la réunion dans un contexte d’intégration des groupes paramilitaires irréguliers de Praviy Sektor au sein de l’armée.

 

Dans ces bâtiments se réunissaient les représentants du commandement opérationnel du « Sud », l’état-major général de Kiev, les officiers du commandement opérationnel du secteur « M », afin de faire le bilan des opérations en cours et tirer les conséquences sur le terrain de l’intégration des groupes paramilitaires de Praviy Sektor. Ces mesures de sécurité inédites en disent long sur l’état d’esprit des responsables ukrainiens et sur la situation intérieure de l’Ukraine.

 

 

Les affres de l’Ukraine « proeuropéenne »

 

 

 

Hier, plus de 2 500 agents de police et des paramilitaires de la garde nationale ont été mobilisés pour protéger les principaux bâtiments gouvernementaux du centre-ville de Kiev, de manifestants d’extrême droite mécontents. Svoboda tente d’exister alors que Praviy Sektor vient officiellement d’intégrer le ministère de la Défense et que les Patriotes ukrainiens ont depuis longtemps fait allégeance à Turchinov, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense. Environ 700 manifestants s’étaient rassemblés devant la Verkhovna Rada pour exiger la démission du Premier ministre Arseny Yatseniuk, soutenu par Washington. Les protestataires ont installé une vingtaine tentes sur place, afin de demander la mise en place d’une « commission d’enquête temporaire contre le gouvernement corrompu ». Ils n’ont aucune chance d’être satisfaits, mais cela leur permet un peu de se faire entendre et de paraître dans les médias.

 

Kiev a décidé de ne pas commémorer le 70e anniversaire de la victoire des alliés sur l’Allemagne hitlérienne. La célébration du Jour de la Victoire serait considérée comme un « blasphème », selon les autorités « proeuropéennes ». Voilà qui a le mérite d’être clair et de marquer durablement la vraie nature du régime putschiste issu du coup d’État du Maïdan il y a un peu plus d’un an.

 

D’ailleurs, tout porte à croire que le régime mis en place par les États-Unis avec l’aide de l’Union européenne fera en sorte de réhabiliter cet esprit collaborationniste d’assujettissement au plus fort qui prévalait sous l’occupation allemande de l’été 1941 au printemps 1944.

 

Et la lutte contre les opposants, présentés comme des « communistes », est aussi une manière pour le régime de Kiev de réécrire l’histoire et d’inventer une identité « ukrainienne » qui n’a jamais eu la moindre réalité dans les faits. C’est un moyen détourné et hypocrite de faire la chasse aux russophones (alors que même dans des « bataillons » ouvertement néonazis comme « Azov » on parle le russe…) et aux chrétiens orthodoxes du patriarcat de Moscou. C’est aussi une façon de nier les origines historiques russes de l’Ukraine.

 

Si tu es « proeuropéen », dénonce tes voisins ! C’est ce qui pourrait résumer cet appel à la délation gratuite placardé dans les rues de Kharkov par le régime de la junte.


Traduction : « ORDURE SÉPARATISTE

– Qui profane les emblèmes nationaux

– Qui attend l’arrivée de la « paix russe »

Punition : 7-12 ans de prison (Art. 110 du code pénal ukrainien)

Vu – entendu – appelez le 0 800 501 482 »

 

Dans l’Ukraine post-Maïdan, n’importe qui peut aller dénoncer son voisin ou ses proches à la police politique, pour n’importe quoi, toute honte bue. Source

 

 

La répression kiévienne s’accélère à Odessa.

 

Le SBU, la police politique de la junte sous tutelle de la CIA, affirme avoir arrêté dix personnes « qui se préparaient à des provocations ». L’Américano-ukrainien Valentyn Nalyvaychenko, chef du SBU, s’est même félicité d’avoir en plus « saisi des armes et des explosifs ». Vu que le SBU est un spécialiste des coups montés, du mensonge et de la manipulation, on peut sérieusement douter de la véracité de ces allégations.

 

La répression ne touche pas seulement les « opposants », ou présentés comme tels, mais elle atteint désormais un certain nombre de conscrits. Depuis des mois, des rapports alarmistes tenus secrets circulent au sein des ministères de la Défense et des Affaires intérieures quant à l’augmentation inquiétante des cas de suicides et d’internement psychiatrique chez les mobilisés.

 

Dernièrement encore, dans Severodonetsk (juste au nord de la ligne de front), plusieurs cas de suicides ont été signalés concernant des hommes venant de recevoir leur ordre de mobilisation.

 

Entre aller se faire tuer inutilement sur le front du Donbass et subir les foudres répressives de pontes de la junte, qui ont la plupart pris soin d’écarter leurs rejetons de toute mobilisation, de plus en plus souvent les citoyens les plus fragiles choisissent la troisième option, celle de mettre fin à leurs jours. C’est aussi cela, les réalités dramatiques de l’Ukraine béhachélisée.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 8 avril 2015

 

Note :

(1)  Forteresse en allemand. Le qualificatif de Festung avait été utilisé à partir de 1944 après le débarquement par Hitler pour certains ports et secteurs côtiers stratégiques de la Manche et de l’Atlantique qui devaient être tenus coûte que coûte.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukraine/Donbass : l’attente d’une offensive de printemps

Ukraine/Donbass : l’attente d’une offensive de printemps | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Ukraine/Donbass : l’attente d’une

offensive de printemps

 

Les forces de Nouvelle Russie poursuivent leur unification et l’homogénéisation de leurs structures, en profitant de l’accalmie très relative qui règne sur le front du Donbass. Du côté de Kiev, on continue de recevoir les premiers lots de matériels lourds US et de nouveaux « instructeurs » occidentaux (principalement américains) sont annoncés pour courant avril. En ce début de printemps dans le Donbass, le calme aléatoire qui règne préfigure sans doute un déchainement de fer et de feu d’ici peu. Chacun semble s’y préparer.

 

Les grandes manœuvres de l’OTAN ne se déroulent pas seulement sur terre, mais aussi sur mer. Le destroyer lance-missiles américain USS Jason Dunham (DDG-109) de la classe Arleigh Burke entrera dans les prochains jours en mer Noire. Le 13 mars, ce destroyer était encore dans le port monténégrin de Bar sur la mer Adriatique, ce pays des Balkans ayant un gouvernement des plus serviles envers Washington. Le destroyer américain doit relever la frégate française La Fayette (F710), qui a quitté le port d’Odessa le 30 mars.

 

 

Entrainement et matos US pour une armée de bras cassés

 

Une nouvelle livraison de Humvees blindés vient d’arriver en Ukraine (sur les 230 promis) et la trentaine déjà livrée il y a une semaine. Les États-Unis ont déjà fourni à ce jour pour 120 millions de dollars d’assistance au régime putschiste, et doivent encore fournir pour 75 millions de dollars d’équipement divers, y compris des drones, les radars de contre-batterie, des dispositifs de vision nocturne, et de l’assistance médicale.

 

Il est aussi vraisemblable que des postes antichars guidés de type Javelin soient livrés d’ici peu. Ces HMMWV devront prochainement être retirés des effectifs des forces US, selon une décision prise en 2012. En effet, le Pentagone a annoncé une modernisation massive de ses véhicules légers de type Hummer, dont les performances en Afghanistan comme en Irak furent des plus décevantes, l’engin ayant dû subir moult modifications et autres revalorisations depuis 2002 afin d’être opérationnel sur le terrain.

 

Selon Arsen Avakov, le ministre des Affaires intérieures de l’Ukraine, 290 paras américains de la 173e brigade aéroportée (173rd Airborne Brigade Combat Team « Sky Soldiers ») vont débuter un cycle de formation dans la région de Lviv, au camp de Yavoriv, à partir du 20 avril : il s’agit de former certaines des unités les plus extrémistes du régime de Kiev, y compris des néonazis. Selon Avakov, les Américains auraient l’intention de mettre à disposition de la garde nationale de l’équipement dernier cri question communication et détection nocturne ou pas mauvais temps.

 

Quelque 900 paramilitaires sont concernés par cet entraînement. Il s’agirait d’éléments des unités « Azov », « Jaguar », « Omega » et des unités des régions de Kiev, de Kharkov, de Zaporozhye, d’Odessa, de Lviv, d’Ivano-Frankivsk et de Vinnitsa.

 

Une formation sans doute bien utile (mais dont l’efficacité restera à démontrer) puisqu’on apprend que plus de la moitié des effectifs de la 4e mobilisation en Ukraine ne seraient pas aptes pour le service en raison de troubles mentaux ou nerveux (dépressions nerveuses, troubles du comportement…), selon le service de presse du « Bloc Porochenko ». Au final, s’il y a des troupes étrangères sur le sol ukrainien, c’est bien du côté de Kiev qu’elles se trouvent.

 

 

Sur la ligne de front : rien de nouveau

 

La nuit dernière, à Donetsk, a été relativement calme, mais parsemée d’accrochages sporadiques et de tirs d’artillerie. Il semblerait qu’une unité subversive kiévienne infiltrée dans l’agglomération ait été pourchassée et détruite. Sur la zone de Peski et sur celle d’Avdeevka, les forces de Kiev continuent de harceler les positions républicaines au moyen de mortiers de 82 et de 120 mm. Sur l’ouest du village de Peski, ce sont une ou deux compagnies mécanisées d’un bataillon de la 93e brigade qui tiennent les positions, accompagnées du « bataillon OUN » (120 paramilitaires néobandéristes, pas même l’effectif d’une compagnie !). La situation dans la région reste tendue.

 

Les observateurs de l’OSCE semblent totalement incapables de faire appliquer aux forces de Kiev les obligations incombant aux accords de Minsk, notamment en ce qui concerne le retrait de leur artillerie lourde. Dernièrement, vers Volnovakha, entre Donetsk et Mariupol, plusieurs unités d’artillerie des forces armées de l’Ukraine ont été repérées par l’OSCE, qui s’est contentée de faire un rapportSelon le document, cinq automoteurs de 152 mm MSTA-S ont été ainsi découverts dans des positions retranchées, en violation totale des accords signés à Minsk.

 

Plus au sud, sur le secteur de Mariupol, ce sont plusieurs dizaines de batteries d’obusier et de lance-roquettes multiples que Kiev a maintenu sur place. Il en est de même sur l’ensemble du pourtour du front du Donbass.

 

 

L’appel du jihad néonazi… au nom du fric !

 

D’aucuns semblent être quelque peu dubitatifs quant à la présence d’islamistes avérés au sein des « bataillons » idéologiques présents dans la garde nationale. L’histoire de Zaky Mallah aurait de quoi faire réfléchir. Cet islamiste qui vivait en Australie, après s’être engagé dans les rangs jihadistes en Syrie, puis avoir été emprisonné pour terrorisme en Australie, a déclaré vouloir rejoindre le « bataillon Azov », suite à une campagne de recrutement de l’unité néonazie liée à l’Assemblée nationale sociale – Patriotes ukrainiens et, par là même, à Svoboda. Notre jihadiste de 30 ans, originaire de Sydney, a été repéré dans ses démarches, il y a quelques mois par le Daily Mail, un journal britannique apparemment plus au fait des aller et venues d’islamistes américanocompatibles que les propres services de sécurité des pays de l’Alliance atlantique et de l’Australie.

 

Mais alors, pourquoi choisir « Azov » et pas une autre formation comme « Aydar » ou « Donbass » ?

 

C’est le « Führer » des Patriotes ukrainiens et chefaillon du « régiment » (sic), Andriy Biletsky, qui l’a expliqué il y a peu : ses troupes de « volontaires » sont « officiellement » payées 6.000 hryvnia (316 $) par mois, mais en fait leur solde avoisinerait les 10.000 hryvnia (ce qui est considérable en Ukraine, le salaire moyen étant de 218 hryvnia, soit moins de 43 dollars, en février 2015, pour plus de 320 euros à la veille du putsch - source ). Et beaucoup plus pour les « volontaires » étrangers, surtout s’ils possèdent une solide expérience du terrain comme Zaky Mallah. Ces fonds proviendraient en partie du ministère des Affaires intérieures, mais surtout de la galaxie oligarchique de Kolomoïsky.

 

Mais ce n’est pas pour des raisons financières que le « bataillon Donbass » (ou ce qu’il en reste) vient d’être retiré de la zone des combats. Selon son commandant par intérim, Anatoly Vinogrodsky, les résidus de cette unité (une compagnie tout au plus qui se trouvait sur Shirokino) n’ont pas été jugés suffisamment fiables en l’état pour être maintenus en première ligne. « Donbass » faisait partie de la douzaine d’unités répressives et politiquement très orientées formées et financées par Ihor Kolomoïsky, juste avant son éviction du siège de gouverneur de l’oblast de Dniepropetrovsk.

 

Sur Shirokino, justement, pour couper court aux inepties du camp kiévien concernant la ligne de contact dans ce secteur, la mission de l’OSCE vient de préciser que le village était bel et bien sous le contrôle des forces de Nouvelle Russie et que la ligne de front passait par l’ouest immédiat de la petite agglomération côtière. C’est à cet endroit que, le 29 mars, un projectile antichar tiré à partir des positions kiéviennes a totalement détruit un véhicule civil Tavria, blessant grièvement ses deux occupants (L’un d’eux est mort depuis, le second est aux urgences). L’OSCE enquête, ce qui lui donnera l’occasion de rédiger un nouveau rapport, puis de le classer.

 

 

 

 

Tortures, violences et nettoyage ethnique

 

Autres faits qui feront sans doute aussi l’objet d’une enquête minutieuse de la part de l’OSCE, de rapports circonstanciés et de classements tout aussi minutieux : ce mois-ci, la Fondation pour l’étude de la démocratie a publié un nouveau compte-rendu sur les crimes de guerre des forces armées et de sécurité de l’Ukraine contre les civils du Donbass et les prisonniers. Il est basé sur des témoignages collectés d’août 2014 à janvier 2015 auprès de plus de 200 résidents des régions de Donetsk et de Lugansk qui ont été détenus par les forces ukrainiennes, puis rendues aux autorités de Donetsk et de Lugansk selon les dispositions du protocole de Minsk de septembre 2014.

 

L’ampleur de l’usage de la torture par les forces armées, la garde nationale et d’autres unités du ministère des Affaires intérieures, ainsi que par la police politique (SBU), et le fait que cette pratique soit systématique, démontrent une intention criminogène sans appel, de la part du régime mis en place suite au putsch du Maïdan, avec la bénédiction de ses soutiens à l’étranger (USA, Union européenne – source).

 

Une intension psychopathologique que l’on retrouve dans les propos tenus par Dmytro Yarosh, « Führer » de Praviy Sektor qui viendrait d’accepter l’invitation du potentat de Kiev de venir travailler au sein ministère de la Défense, à un poste important.

 

Dans une interview pour le journal ukrainien Obozrevatel publiée dimanche 29 janvier, Yarosh déclare sans ambages vouloir pratiquer une politique de nettoyage ethnique sur l’ensemble du territoire du Donbass, et même au-delà. Il affirme que les résidents de l’est de l’Ukraine qui seront jugés « indisciplinés » devront être expulsés et privés de leurs droits. Yarosh affirme qu’une grande partie du Donbass serait peuplée par des « Sovoks », un terme d’argot dérivé du mot « soviétique » et désignant les russophones. Pour ce fanatique stipendié avec l’argent des Occidentaux et de Kolomoïsky, les événements de Konstantinovka, où toute une population a violemment protesté suite à la mort d’une petite fille de 8 ans écrasée par un blindé piloté par des soldats ukrainiens ivres, sont un exemple de la nécessité d’éradiquer cette « indiscipline « au sein d’une population civile condamnée à l’éradication physique.

 

Devant un tel discours de cinglé, on comprend que, partout dans le Donbass et même bien au-delà, des combattants courageux se lèvent pour affronter un régime qui a fait de l’innommable son quotidien.

 

 

L’incurie kiévienne face aux partisans de Kharkov

 

La guerre des partisans sur les arrières du front de l’Est est en plein essor. Dans la nuit du 29 au 30 mars, à Kharkov, une ou plusieurs explosions (selon les sources) ont endommagé une partie du réseau ferré et un convoi de carburant destiné aux forces répressives dans le Donbass. Une autre explosion s’est produite la nuit dernière, toujours dans l’agglomération de Kharkov sur la zone ferroviaire, vers 3 h (heure locale), ce qui aurait endommagé plusieurs mètres du réseau ferré.


Les forces de Kiev chargées de la sécurité dans la région de Kharkov, auraient dû commencer à construire des points de contrôle fortifiés non seulement sur la capitale régionale, mais aussi, et surtout à la frontière avec la zone du Donbass. Or, le gouverneur de la région de Kharkov, Igor Raynin, a déclaré hier que les entreprises chargées d’édifier ces fortifications avaient dû débuter leurs travaux en retard faute de moyens financiers débloqués à et effet. Les premiers travaux semblent déjà sortir de terre, mais nul ne peut dire s’ils pourront être achevés dans ces conditions.

 

 

Par Jacques FrèreNationspresse.info – le 31 mars 2015

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukraine/Donbass : explosions à Kharkov et préparation d‘une attaque de Kiev à l’est de Mariupol

Ukraine/Donbass : explosions à Kharkov et préparation d‘une attaque de Kiev à l’est de Mariupol | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : explosions à Kharkov et préparation d‘une attaque de Kiev à l’est de Mariupol

 

Washington augmente son budget de propagande et s’apprête à lancer un vaste programme de soutien militaire au régime dictatorial ukrainien qui s’inscrira dans le cadre des activités de l’OTAN en Ukraine. Hier, la Verkhovna Rada a adopté une loi qui permet d’augmenter à 250.000 le nombre de soldats et de paramilitaires qui pourraient être engagés dans le Donbass et sur l’ensemble du territoire du pays. C’est une véritable course à la guerre régionale que l’hyperpuissance US et ses alliés mènent en ce moment. Une course qui se traduit sur le terrain par un refus obstiné de la partie ukrainienne de retirer de la ligne de front son armement lourd comme les accords de Minsk l’y obligent. Pire : il faut s’attendre dans les heures qui viennent à une attaque en force sur Shirokino, à l’est de Mariupol.

 

Le commandant de l’US Army en Europe, le général américain Ben Hodges croit savoir que 12.000 « soldats russes » issus des troupes régulières opèrent dans l’est de l’Ukraine avec « des conseillers, des techniciens et des troupes de combats ». L’officier général s’avère incapable de fournir la moindre preuve de ce qu’il avance. Et pour illustrer cette propagande de guerre, Ukraine Today (pendant local d’USA Today) ne trouve pas mieux que des images de troupes… ukrainiennes à diffuser !

 

 

 

 

En riposte du côté de Moscou, Konstantin Kosachev, chef de la commission des affaires étrangères à la Douma, a déclaré que la Fédération de la Russie pouvait être amenée à reconnaître les républiques sécessionnistes du Donbass si d’autres options échouaient. Ce qui signifierait que lesdites républiques, une fois reconnues, pourraient être amenées à demander officiellement l’aide de Moscou pour se protéger de l’agression occidentale.

 

 

Accalmie relative et préparation d’attaque à l’est de Mariupol

 

Sur la ligne de front, alors que le retrait des armements lourds des FAN vient de s’achever, que ceux des forces de Kiev sont à peine entamés, les principaux points chauds se concentrent à l’est et au nord-est de Mariupol, notamment sur le village côtier de Shirokino ; mais aussi l’aéroport de Donetsk, où les forces de Kiev harcèlent constamment les forces républicaines, empêchant ainsi les opérations de déblaiement ; et le secteur nord-ouest de Lugansk où les reconnaissances offensives sectorisées des troupes ukrainiennes se succèdent entre les accrochages et les salves de mortiers.

 

Plusieurs observateurs sur Severodonetsk (sous le contrôle de forces ukrainiennes) ont signalé des colonnes de renforts se dirigeant en direction du sud-est, vers Krymskoe. Cela confirme que de nouvelles rotations sont en cours du côté de Kiev. On note justement qu’au nord de la Seversky Donets, plusieurs unités sont arrivées récemment, y compris deux batteries de lance-roquettes multiples de 220 Uragan. Il y a trois jours, les forces ukrainiennes ont quitté le poste de contrôle n° 37, à l’est immédiat de Krymskoe juste au nord de la Seversky Donets. Légèrement plus au sud, les 29 et 31 toujours tenus par les forces républicaines, subissent un harcèlement constant.

 

Une délégation de la mission de l’OSCE s’est une nouvelle fois retrouvée sous des tirs de chars de l’armée ukrainienne alors qu’elle se trouvait sur l’aéroport de Donetsk.

 

Quelques heures plus tard, à l’ouest de Peski, c’est un accident de la route impliquant un SUV de l’OSCE et un Hummer ukrainien qui a bien failli dégénérer, les paramilitaires dans le véhicule de fabrication américaine étant particulièrement agressifs. Gageons que l’OSCE ne tiendra pas rigueur à Kiev de ces comportements inacceptables envers ses représentants. Que n’aurait-on entendu si les FAN avaient agi de la sorte ?

 

 


 

 

Sur l’est de Mariupol, les accrochages et les tirs au mortier de 120 se succèdent sur Shirokino et on annonce des renforts pour la compagnie d’« Azov » présente à l’ouest du village. Il faut donc s’attendre dans les heures qui viennent à un regain de tension sur ce secteur déjà très agité. D’ailleurs, on note depuis 72 heures, des renforcements inquiétants de batteries lourdes ukrainiennes sur Mariupol même.

 

 


 

 

Explosions à Kharkov

 

 

 

Alors que l’enquête est au point mort concernant l’attentat du 6 mars contre une manifestation d’extrême droite qui a fait trois morts et une bonne dizaine de blessés, voilà que la ville a été une nouvelle fois secouée dans la journée par deux explosions.

 

Ce matin, le mini van d’Andriy Angolenko et de sa femme a explosé au centre-ville de Kharkov. Les deux occupants sont actuellement hospitalisés. Il ne reste quasiment plus rien du Volkswagen Transporter blanc du chef du « bataillon » de la garde nationale « Sloboda ». Les « partisans de Kharkov » ont démenti leur implication dans ce nouvel attentat. Habituellement, ils revendiquent toujours leurs actions. Ils avaient aussi démenti être à l’origine de l’attentat d’il y a douze jours.

 

Puis, toujours à Kharkov, vers 14 h, une autre voiture a pris feu et a explosé. Plusieurs heures après, Anton Gerashchenko, député et membre du conseil du ministère des Affaires intérieures, indiquait sur sa page Facebook que la seconde exposition était due à des « problèmes techniques » avec « une vieille Audi »… Étrange manière de conclure une enquête, alors que, sur place, le SBU et les forces spéciales avaient été dépêchées en urgence.

 

Règlement de comptes entre factions d’extrême droite ou action des partisans ? Les deux hypothèses sont tout à fait plausibles dans la mesure où les « partisans de Kharkov » sont très actifs en ce moment et les heurts entre les diverses factions extrémistes se démultiplient ces derniers temps.

 

Pour notre part, nous pencherons vers la seconde hypothèse, dans la mesure où, à chaque attentat organisé par les « partisans », ces derniers n’ont jamais manqué d’en revendiquer la paternité. De plus, la tension entre anciens alliés extrémistes de droite semble être à son comble en ce moment. La scène pathétique à la Rada avec Oleg Lyachko s’en prenant physiquement à Sergiy Melnychuk, et Igor Mosiychuk menaçant ce dernier de son point et prenant partie pour Lyachko (il a au moins la reconnaissance du ventre puisque ce néonazi a été élu grâce à Lyachko) est l’illustration médiatique la plus visible de cette guerre des clans qui fait rage.

 

La même bande d’excités radicaux vient d’imposer à la Rada une minute de silence à la mémoire de Roman Choukhevytch, agent terroriste de l’Abwehr, organisateur de pogroms, chef de l’armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) en 1943-1944, collaborateur du IIIe Reich de 1941 à 1943 et chef de Kompanie au Schuma-Bataillon 201, unité d’extermination des juifs et des opposants sous contrôle du service de sécurité des SS en 1941-1942.

 

Le Parlement ukrainien a fait du 14 octobre, jour de la création de l’UPA, la Journée du Défenseur de l’Ukraine. Il s’agit d’une réhabilitation officielle du collaborationnisme avec le Reich hitlérien et une banalisation de la Shoah. Où sont donc nos ligues de vertu si promptes à dénoncer ceux qui ne pensent pas comme elles ?

 

 

Odessa : la menace Strelkov

 

Alerte à Odessa ! Selon le blogueur Bertrand Rivière, ce serait la panique totale sur les réseaux sociaux pro-Kiev : la rumeur circule que le colonel Girkin, dit Igor Strelkov, serait en route pour Odessa. Ce qui ne semble pas être le cas… En revanche, les partisans, eux, sont bien en place.

 

 

 

Ces derniers temps, la résistance se développe de façon importante dans le port de la mer Noire. Cela oblige les forces de Kiev à resserrer la pression militaire et paramilitaire sur la population.

 

La liberté de la presse n’existe plus en Ukraine « proeuropéenne », pas plus que dans l’Union européenne. Le journaliste britannique Graham Phillips a été arrêté à l’aéroport d’Heathrow de Londres en raison de son activité professionnelle de journaliste reporter sur le territoire de la Nouvelle Russie. Il a été soumis pendant quatre heures à un interrogatoire serré. Il lui est reproché d’avoir reçu la Médaille de la Nouvelle Russie et de s’être rendu à Moscou. Il revenait en Grande-Bretagne pour y voir sa famille et y passer des vacances. Il y a quelques jours, le Foreign Office lui a envoyé une lettre, dans laquelle il lui était fortement recommandé de quitter le Donbass. En réponse, Phillips affirma qu’il était fier de son pays, mais qu’il avait « honte » de la position britannique concernant les événements en Ukraine.

 

Le 24 novembre, Graham Phillips avait été blessé près du village de Peski à l’ouest de Donetsk. Un éclat d’obus l’avait atteint sous son gilet pare-balles et pénétré dans son dos, près du rein ; le journaliste s’était alors rendu à l’hôpital par ses propres moyens sans demander d’aide.

 

Et, comme de bien entendu, Reporters sans frontières n’a que faire de ces atteintes intolérables à la liberté d’informer. Il faut toujours rappeler que RSF avait approuvé le bombardement par l’OTAN au printemps 1999 de la RTS, la radio télévision serbe, tuant et blessant plusieurs journalistes.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 6 mars 2015

No comment yet.
Rescooped by Koter Info from Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL
Scoop.it!

Des preuves sans complot

Des preuves sans complot | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Boris Nemtsov, petit opposant sans influence


Autre acte de foi du dimanche: croire que Poutine dont la popularité est énorme (à peu près 100%-celle de Hollande) a fait assassiner un opposant qui n'avait de soutien qu'à l'étranger, pour permettre à ses ennemis de mieux le diaboliser.


Comme les "défenseurs des droits de l'homme" vont hurler à la "théorie du complot", je souligne qu'on n'a jamais fourni de preuves de l'usage des gaz par le "régime d'Assad" en 2013, quand on a failli faire la guerre sous ce prétexte, ni de l'implication russe dans l'affaire de l'avion malaisien.


Je n'ai pas d'opinion sur qui a assassiné Nemtsov; j'attends des preuves c'est tout, et je réclame le droit d'être agnostique par rapport aux médias et aux allégations des " défenseurs des droits de l'homme".


Jean Bricmont


---------------------------

 

Mais à qui profite le crime ?


Ce qui est clair, certainement pas à Poutine ! En effet, Poutine n'avait rien à craindre politiquement de ce petit opposant véreux et mafieux.


Par contre, la propagande anti Poutine qui s'en suit démontre que ce crime profite surtout aux opposants de Poutine dont les USA, l'Ukraine nazie et même l'UE vassale US.


Boris Nemtsov ne détenait aucune « preuve » de l’implication militaire de la Russie dans le conflit du Donbass.


D’ailleurs, s’il y en avait, elles auraient depuis bien longtemps été mises en ligne sur Internet.


La CIA et le petit monde du renseignement US n’en ont pas non plus, parce qu’il ne peut y en avoir : la Russie est militairement absente de ce conflit. En revanche, ce qui est clair, c'est l’implication américaine dans cette guerre meurtrière faite au petit peuple du Donbass.


« Le but de l’Ouest est de provoquer des tendances antirusses. Les donneurs d’ordre de ce crime veulent accentuer la pression sur la Russie. C’est un essai pour empirer la situation, peut être pour déstabiliser le pays et pour déboucher sur une confrontationBien sûr ces forces emploient certains moyens, comme la voie criminelle, pour arriver à leur objectif. Ils réfléchissent comment procéder pour liquider Poutine », a déclaré Gorbatchev ce samedi 28 février dès l’annonce du meurtre de Boris Nemtsov.


Duc

Koter Info's insight:


Les fameuses preuves US inexistantes !


No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukraine / Donbass : un front stabilisé mais toujours sous tension

Ukraine / Donbass : un front stabilisé mais toujours sous tension | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

 

Ukraine / Donbass : un front stabilisé

mais toujours sous tension


Les témoignages émouvants, et accablants pour la junte, sur ce qu’ont enduré les civils du Donbass dans la poche de Debaltsevo commencent à être diffusés. Des mois de privations, d’humiliations, de tueries, d’arrestations arbitraires, de tueries, de pilonnages à l’artillerie lourde, rien n’a été épargné à ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces personnes âgées soumises à l’arbitraire d’un régime totalitaire soutenu par les mondialistes. Et ce régime de Kiev continue de frapper avec son artillerie lourde les zones résidentielles des grandes villes du Donbass. Les escarmouches et les frappes d’artillerie (surtout ukrainiennes) se succèdent à certains endroits de la ligne de front. Le secteur nord de Debaltsevo-Gorlovka, de même que l’est de Mariupol sont désormais les deux zones où l’intensité des combats ne faiblit pas. Après l’explosion de Kharkov, les investigations hasardeuses et la propagande de la police politique kiévienne semblent mener tout droit, au fil des heures, à… Kiev !

 

 

 

 

 

Le nombre total de personnes déplacées en Ukraine des suites de la guerre faite par le régime de Kiev aux populations du Donbass s’élevait à 1.042.100 personnes, selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. En outre, il y aurait désormais 268.300 Ukrainiens demandeurs d’asile et 406.000 qui seraient réfugiées dans d’autres pays, dont la Russie. Voilà un des aspects du bilan humain d’un régime criminogène issu du coup d’État du Maïdan, un an après sa prise de fonctions.

 

 

Attentat de Kharkov : l’incohérence totale de la version de Kiev

 

Les partisans de Kharkov démentent toute implication dans l’attentat d’hier contre une manifestation d’extrême droite. Ils accusent le ministre des Affaires intérieures de l’Ukraine, Arsen Avakov, d’avoir monté le coup dans afin de lancer une opération antiterroriste dans la région de Kharkov.


Quatre victimes de l’explosion nécessitent encore des soins intensifs à l’hôpital de la ville. Un adolescent de 15 ans est mort aux urgences.


Avec l’affaire de Kharkov c’est toute la crédibilité du SBU, et par delà de l’antenne de la CIA qui est implantée dans les locaux de la police politique de la junte, qui est sur la sellette.

 

La seule vidéo que l’on connaisse de l’explosion a été mise en ligne sur Internet par Igor Rassokha, un agent du… SBU ! L’individu s’était fait connaître en organisant une unité paramilitaire au cours de l’été dernier destinée à éliminer physiquement toute personne soupçonnée de tendances « séparatistes » (comprendre : tous les opposants au régime de Kiev).


En un temps record (une heure après l’explosion, selon Markiyan Lubkivsky, responsable des relations publiques et conseiller du chef du SBU, l’Ukraino-américain Valentyn Nalyvaichenko), quatre personnes ont été arrêtées, mais leur identité n’a pas été révélée, alors que le secrétaire du Conseil national de défense et de sécurité, Oleksandr Turchinov, prétend que ces individus ont été « formés à Belgorod » en Russie. Le SBU affirme avoir saisi lors de perquisitions un RPO Shmel (photo). Des photos de ces investigations ont été prises de nuit de toute évidence, alors que les faits annoncés par le régime dateraient du début d’après-midi. Y-aurait-il eu des arrestations préventives de nuit ?

 

 

 

 

 

Autre fait troublant, plusieurs députés d’extrême droite à la Rada, dont des néonazis notoires, ont immédiatement appelé à l’arrestation du maire de Kharkov, qui n’a jamais montré d’enthousiasme pour la junte. Des élus plus ou moins liés politiquement et financièrement au maître de Dniepropetrovsk, Ihor Kolomoisky, ce qui met en relief l’éternelle rivalité entre Kharkov et Dniepropetrovsk.

 

De surcroît, Arsen Avakov, le ministre des Affaires intérieures de l’Ukraine, n’est pas étranger aux mesures d’intimidation contre Guennady Kernes depuis plus d’un an. Avacov, qui parraine nombre d’unité paramilitaires d’extrême droite, voue une haine farouche à Kernes depuis qu’il a perdu la course à la mairie en 2010. Il y a même eu une tentative d’assassinat contre Kernes en avril 2014 (voir ici).

 

De plus, Kernes ayant des origines hébraïques, c’est une occasion en or pour l’extrême droite néobandériste et néonazie de se payer un juif, alors qu’ils ne le peuvent pas s’en prendre à Kolomoisky qui les tient par l’argent. D’ailleurs, depuis juin dernier, le député néonazi Ihor Mosiychuk, un des plus menaçants contre Kernes, est interdit de séjour dans l’oblast de Dniepropetrovsk suite à des propos antisémites.


Enfin, sans en apporter la preuve, Petro Porochenko a déclaré hier que le SBU avait évité une attaque terroriste similaire à Odessa, alors que, comme par grand hasard, un des instigateurs du massacre d’Odessa au printemps dernier, qui avait coûté la vie à une soixantaine d’opposants au Maïdan, a été tué dimanche à Kharkov.


Cet attentat permet désormais de justifier plusieurs vagues d’arrestations d’opposants ou présumés tels à travers tout le pays, de faire pression contre les rares médias qui ne sont pas encore totalement aux ordres et de placer Kharkov encore un peu plus sous tutelle répressive. Il permet aussi au régime de faire momentanément oublier l’humiliation de Debaltsevo et de mobiliser le bon peuple pour poursuivre sa guerre contre les populations du Donbass.

 

 

 

 

 

Accrochages sur la ligne de front

 

 

 

 

 

Alors que les accrochages se multiplient sur la ligne Pervomaïsk – Lugansk, au sud de la vallée de la Seversky Donets, samedi et dimanche, des affrontements ont eu lieu au nord de l’ancienne poche de Debaltsevo en direction d’Artemovsk et au nord de Gorlovka (zone ouest des réservoirs). Sur cette zone, les forces ukrainiennes, renforcées par les éléments issus du chaudron, tentent de faire barrage à la poussée des forces républicaines.



Le secteur est et nord-est de Mariupol reste particulièrement actif question combats.


Dimanche, plusieurs accrochages ont eu lieu au niveau de la ligne Shirokino-Sakhanka. Des tirs de mortiers de 120 du « bataillon Azov » ont touché plusieurs secteurs du village de Shirokino toujours tenu par les milices. Lors d’un accrochage, plusieurs combattants de Kiev ont été éliminés (tués ou blessés) et un blindé aurait été détruit. Deux combattants républicains ont été blessés dans les combats.

 

Ce matin, à partir de 5h00 (heure locale), les frappes de mortiers lourds à partir de Sopino (3 km plus à l’ouest) se sont répétées, un milicien a été tué et deux autres ont été blessés.

 

Dans le même secteur, le 3e bataillon « Phoenix » de la 79e brigade aéromobile aurait été touché par des tirs de mortiers en provenance de positions républicaines sur Shirokino. Des sources ukrainiennes affirment que la milice a prétendument attaqué la localité de Sakhanka (3 km au nord-est de Shirokino).

 

Et pour justifier son incapacité à prendre le contrôle d’un village aussi modeste que Shirokino, le service de propagande d’ « Azov » affirme qu’au cours des derniers jours environ 350 combattants, 15 camions de fret, 20 véhicules blindés, dont six chars, seraient arrivés de Russie. Il s’agit en fait de troupes républicaines redéployées, après l’éradication du chaudron de Debaltsevo.

 

 

Une armée de bras cassés et de mercenaires

 

Selon plusieurs combattants ukrainiens du « bataillon Tchernigov » qui ont réussis à s’échapper du chaudron, toute la population de Debaltsevo et de ses alentours était hostile aux forces kiéviennes. Il faut reconnaître que la soldatesque kiévienne n’a pas fait de gros efforts pour se faire accepter par les civils, pratiquant une véritable politique d’occupation comparable à celle vécue de 1941 à 1943 dans la région.

 

 

 

 

 

 

D’autant que ces combattants ukrainiens se sont avérés être de très mauvais soldats. Outre les tirs fratricides qui auraient été la cause, dans certains secteurs, d’environ la moitié des victimes, on apprend progressivement par les réseaux sociaux, mais aussi la presse occidentale et même une partie des médias kiéviens, que l’armée de Porochenko ressemble plus, par certains aspects, à une bande de soudards enfouraillés digne des « grandes compagnies » du Moyen-âge qu’autre chose.

 

Si l’encadrement et le commandement des forces spéciales et des unités de parachutistes et de l’aéromobile s’avèrent être relativement bien formés et disciplinés, le recrutement issu du Maïdan serait souvent «à risque» : les soldats professionnels sont très souvent confrontés à des recrues mal formées, très indisciplinées, n’ayant aucun sens du respect de la hiérarchie et des consignes de base.

 

Beaucoup utilisent leurs téléphones mobiles pour signaler leurs positions sur les réseaux sociaux (VK – contrôlé par les services russes !, Facebook, Twitter…), à leurs proches, pour donner volontairement ou non des précisions tactiques sur leur unité à tel ou tel copain, sur les opérations en cours et même sur les positions précises de leurs cantonnements. Des détails naturellement utilisés à bon escient par les forces républicaines qui sont à l’écoute… Voilà donc (entre autres) pourquoi, les frappes de l’artillerie des FAN ces derniers mois étaient particulièrement précises.

 

Les pires, sont les ex membres des bandes armées du Maïdan, souvent formés idéologiquement et refusant toute autorité, car ils se savent intouchables. Leurs chefaillons sont à la tête de l’État kiévien ou dans les couloirs du régime « proeuropéen ». Un coup de téléphone à Dmytro Yaroch et hop !, on enterre tel acte de brigandage, tel refus d’obtempérer en première ligne ou encore tel abandon de poste.

 

Au regard de tout cela, on comprend mieux pourquoi l’armée du boucher de Kiev accumule échecs sur débandades depuis plus de 9 mois.

 

Pour tenter de remédier au problème, l’ex pasteur baptiste Turchinov entend faire monter en ligne des unités composées essentiellement de combattants étrangers. Mais il ne sera pas facile de les rendre discrètes… Néanmoins, il y aurait, à ce jour, trois bataillons de Tchétchènes islamistes dans le Donbass du côté des forces ukrainiennes, d’après une déclaration faite par le co-fondateur de l’amicale Ukraine-Itshkérie, Ahmed Alikhadjiyev, à Kiev lors d’un rassemblement.

 

À noter qu’ « Azov » sort un peu du lot. Mais la raison est simple : l’unité répressive se revendiquant ouvertement du néonazisme (Assemblée nationale sociale/Patriotes ukrainiens) est strictement encadrée par des « contractors » occidentaux, géorgiens et même des anciens combattants islamistes de Tchétchénie. D’ailleurs, le renforcement récent de cet encadrement de professionnels était une des conditions de l’accroissement et la consolidation de cette unité de la garde nationale qui a le titre de « régiment » alors qu’il ne s’agit que d’un bataillon renforcé.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 23 février 2015

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Poutine et le baromètre ukrainien

Poutine et le baromètre ukrainien | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Sommet de Minsk © REUTERS/KIRILL KUDRYAVTSEV

 

 

 Poutine et le baromètre ukrainien

Françoise Compoint (*) interviewe Jean Géronimo (**)

 

Plus vaste dans ses enjeux que certains ne le pensent, le conflit ukrainien dans toute son infinie complexité est en quelque sorte la pierre de touche ou le baromètre de la stratégie poutinienne.

 

Les dernières interventions de Vladimir Poutine ainsi que celles de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov et celles du représentant permanent de la Russie auprès du conseil de sécurité de l’ONU, Vitali Tchourkine, confirment cette volonté prépondérante de stabilisation multilatérale caractérisant une politique d’équilibre que certains penseurs qualifient de westphalienne.

 

On a beau dire que la Russie est un pays agresseur obsédé par des douleurs fantômes acquises suite à l’effondrement de l’URSS, il n’en demeure pas moins certain que les évènements qui ont démarré par le putsch de février 2014 et qui ont progressivement conduit à l’impasse de Debaltsevo ne résultent pas d’une mainmise de l’armée russe sur le Donbass — sans quoi nous parlerions déjà de l’impasse de Kiev —, mais bien d’une série de provocations fomentées de l’extérieur et dont la visée fait écho aux pronostics formulés par Brzezinski en 1997. (NDLGazette : voir ici le PDF du livre complet « Le Grand Échiquier, l’Amérique et le reste du monde » ici).


Ils se résument à ceci : l’Ukraine sera l’un des cinq pivots stratégiques nécessaires à l’avènement de la domination anglo-américaine à l’échelle mondiale, sa vocation consistera à être le noyau critique de la sécurité de l’Europe avec la France, l’Allemagne et la Pologne ce qui gommera automatiquement son statut de trait d’union entre l’Est et l’Ouest.

 

Or, comme on a pu le constater dès le printemps, ces plans furent contrariés par le soulèvement du Donbass auquel la Russie ne s’est pas opposée sans toutefois, contrairement à ce qu’on lui reproche, recourir à l’ingérence cette pratique étant plus familière à l’OTAN. Déçu, l’auteur du Grand Échiquier enjoint les pays occidentaux à « prépositionner » des troupes dans les pays baltes parce que Poutine pourrait essayer de tester la force de frappe de l’OTAN. Qui sait si le maître du Kremlin n’irait pas jusqu’à mettre la main sur Riga et Tallin ? Autrement dit, il s’agirait de dissuader un leader de faire quelque chose qu’il ne lui serait jamais venu à l’idée de faire dans la mesure où cela n’aurait aucun sens. Le ridicule frise l’absurde et ne sert une fois de plus qu’à endoctriner les foules.

 

Jean Géronimo est docteur en économie et spécialiste des questions économiques et géostratégiques. Il est l’auteur de La pensée stratégique russe, entre réforme et inertie et nous a livré son analyse du positionnement de la Russie face au drame ukrainien.

 

Radio Sputnik. « Le sommet qui s’est récemment tenu à Minsk a été qualifié de « sommet de la dernière chance », sinon, c’est la guerre. De quelle guerre s’agirait-il selon vous ? Serait-ce une guerre entre l’OTAN et la Russie si l’on va jusqu’au bout du raisonnement ?

 

Jean Géronimo. Il s’agit avant tout d’une stratégie de dramatisation pour accélérer l’accord, mais aussi pour faire pression sur Moscou en le culpabilisant. Après, il est vrai qu’un risque de conflit entre la Russie et l’OTAN existe bel et bien ce qui nous amène à nous interroger sur deux points. Théoriquement, une guerre entre la Russie et l’OTAN est impossible l’Ukraine n’appartenant pas à l’Alliance. Qui plus est, tant la Russie que l’OTAN sont a priori contre toute idée de guerre. Pratiquement, la guerre est néanmoins possible. Si des dérapages interviennent — j’entends par dérapages des pièges tendus par des États hostiles à la Russie comme la Pologne ou les États baltes — il n’est pas exclu que l’OTAN invoque un devoir moral d’ingérence ce qu’il avait fait durant la guerre en Irak en 2003, en ex-Yougoslavie en 1999 et en Libye plus récemment.

 

Par ailleurs, je considère que la guerre a commencé au début des années 2000, c’est ce que j’ai appelé dans mon livre « la guerre tiède ». Depuis cette période précise, l’Ukraine est considérée comme une pièce stratégique sur l’échiquier eurasien. Cette guerre tiède et le statut stratégique de l’Ukraine au cœur de celle-ci explique deux choses : d’une part, la révolution de couleur qui a eu lieu à Kiev avec le coup d’État du 22 février, d’autre part, le conflit périphérique auquel nous assistons. Cette révolution est l’expression du soft power développé dans la doctrine américaine actuelle et présenté comme étant une alternative aux guerres frontales. Elle fait appel au quatrième pouvoir et aux ONG. Son objectif fondamental consiste à pénétrer l’espace postsoviétique afin de donner le pouvoir à des dirigeants dociles et contrôler les espaces énergétiques vitaux, en l’occurrence ukrainiens.

 

Radio Sputnik. 80 % des Ukrainiens mobilisés ont refusé de se rendre dans le Donbass pour ne pas mener une guerre, primo, inutile, secundo, fratricide. Ne croyez-vous pas qu’à ce rythme-là le pays risque d’imploser radicalement avant même le renforcement des hostilités dans le Donbass, quitte à imaginer que Porochenko soit destitué à la suite de son prédecesseur ?

 

Jean Géronimo. Une partie de l’Ukraine rejette l’évolution politique issue du Maïdan via l’ingérence occidentale et qui a provoqué une fracture irréversible. Celle-ci s’est faite en deux temps, d’abord par le putsch du 22 février 2014 qui n’est pas reconnu par une partie de la population, entre autres parce que le pouvoir qui en est issu prône une politique anti-russe et ultranationaliste s’inspirant de certains éléments propres à l’idéologie néonazie, ensuite par l’élection de Petro Porochenko le 16 mai 2014 celui-ci verrouillant l’inflexion pro-otanienne de l’Ukraine en imposant un modèle ultralibéral prévu par l’accord d’association et de libre-échange.


D’autre part, il légalise la politique répressive menée dans le Donbass depuis le 24 avril 2014 en accentuant de fait la division politique de l’Ukraine. De ce point de vue, la légitimité de Porochenko pose problème : il n’a été élu que par une partie du pays, notamment par l’Ouest. En découle que s’il a été élu avec 54 % de voix, cela ne représente que 33 % du corps électoral inscrit.

 

Il y a donc une menace d’implosion, voire celle d’un deuxième putsch vu la pression exercée par les ultranationalistes et certains courants néonazis. La révolution du Maïdan a réveillé la fracture Est-Ouest en empêchant tout retour en arrière suite au caractère sanglant du conflit, notamment celui d’Odessa occulté par les médias.

 

Je pense qu’à ce stade il reste une autonomie à négocier qui s’apparenterait à une République autonome, la décentralisation proposée étant une option irréaliste. C’est le seul moyen qui reste pour éviter une implosion totale, car l’Ukraine est une bombe géopolitique à retardement.

 


Radio Sputnik. Quelle est selon vous la stratégie de Vladimir Poutine à travers Minsk 2 ?

 

 

Jean Géronimo. Elle est simple et se résume à la défense des intérêts nationaux. Il y a une dimension diplomatique, stratégique et humanitaire.

 

Il s’agit premièrement de lutter contre l’isolement diplomatique de la Russie en développant son image internationale et en renouant le dialogue avec l’Occident.

 

Il s’agit deuxièmement de réduire la politique anti-russe et de sécuriser la périphérie postsoviétique où l’Ukraine a une part stratégique colossale. La défense de ce grand glacis de sécurité présuppose la neutralité du territoire ukrainien ce qui apparaît impossible dans le cadre de l’expansion otanienne et l’implantation projetée du bouclier antimissile américain. Si l’Ukraine appartient à l’OTAN, tôt ou tard se posera la question de la poursuite de l’expansion du système de défense antimissile américain. Cet ensemble d’enjeux fait partie des menaces prises en compte par la nouvelle doctrine de sécurité russe.

 

 

Il s’agit enfin de protéger les Russes de l’étranger. On voit bien que certains sont considérés dans les États baltes comme étant des non-citoyens ce qui fait penser aux Untermensch de l’époque hitlérienne. Il faut donc les protéger des doctrines ultranationalistes et néonazies la politique ukrainienne actuelle signifiant leur renouveau à travers la haine du Russe ou du communiste.

 

En somme, nous avons affaire à une stratégie centrée sur les intérêts nationaux, une stratégie qui est dominée par le souci de Vladimir Poutine de ne pas déstabiliser la région ».

 

 

Commentaire de l’auteur. L’abcès de Debaltsevo vient d’être crevé, mais les pertes de l’armée sont aussi grandes que profondes sont les plaies des 42 millions d’habitants d’un pays pour qui Minsk 2 représente une dernière lueur d’espoir. Si le dénouement est encore loin — quid de Kharkov, de Marioupol et d’Odessa ? — l’avenir politique de Porochenko est d’une extrême fragilité, sans quoi, aurait-il évacué sa famille hors d’Ukraine ? Cette vulnérabilité est à l’image de l’unité fragilissime d’un pays miné par la faillite et les affrontements nationaux, terrain propice à l’éclosion des pires courants extrémistes.

Plus que quiconque, Poutine en a conscience ce qui explique sa fermeté face aux provocations les plus grossières et le fait qu’il ait plus d’une fois souligné — aspect passé sous silence par le mainstream médiatique — son attachement à l’unité de l’Ukraine. Mais l’unité, au stade où nous en sommes, n’est-ce pas la paix et l’interaction des régions ? Probablement. À Kiev et aux Républiques de voir comment ces conditions seront remplies.

 

 

 

Par Françoise Compoint (*) - fr.sputniknews.com – le 19 février 2015

  

(*) Françoise Compoint : journaliste. Diplômée de l’Université Lomonossov de Moscou, master de philosophie, professeur agrégée. Journaliste depuis 2012, a fait ses premières armes au sein de la « Voix de la Russie ». Sujets de prédilection : relations internationales, géostratégie, sociologie. Français et russe – langues maternelles, anglais – couramment.

 

(**) Jean Géronimo : docteur, chercheur en économie, spécialiste et expert sur les questions de la pensée économique et stratégique russe. Localisé à l’université Pierre Mendès France de Grenoble II. Il est régulièrement publié dans des revues et sites géopolitiques français, russes (et de la CEI) et italiens.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Ukraine/Donbass : le commandement kiévien est désemparé face à l’offensive indépendantiste

Ukraine/Donbass : le commandement kiévien est désemparé face à l’offensive indépendantiste | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : le commandement kiévien est désemparé face à l’offensive indépendantiste

 

L’offensive républicaine se poursuit dans toutes les directions sur le front du Donbass. Alors que les villages au nord-ouest de l’aéroport de Donetsk sont à portée de fusil des forces indépendantistes, que les troupes de Kiev à Dzerzhynsk au nord-ouest de Gorlovka sont sur la défensive, voilà que les FAN progressent sur le saillant de Debaltsevo. Plus au nord-ouest, Popasna serait libérée ou sur le point de l’être, les lignes de défense ukrainiennes semblent enfoncées ; plus à l’ouest, la M04 (axe vital pour les forces dans Debaltsevo) est désormais à portée des éléments de pointe des FAN qui doivent encore nettoyer de très nombreux nids de résistance au nord-ouest de la poche. En face, le commandement ukrainien paraît désemparé devant une situation qu’il ne semble pas avoir anticipée. 

 

48 heures après le lancement par les FAN d’attaques d’envergure sur les premières lignes des forces de Kiev dans cinq directions différentes, le commandement ukrainien paraît plus désemparé que jamais. Il a engagé ses réserves dans la bataille et ne semble plus en avoir suffisamment pour mener une contre-attaque aux cinq principaux endroits de la ligne de front qui craquent. De plus, sa logistique paraît très éprouvée, ses moyens sanitaires sont insuffisants et sa capacité de réaction totalement absente. Seule son artillerie se concentre encore sur les agglomérations, contre des cibles civiles.

 

Mais dans les salons cossus de Kiev, la junte ne capitule pas encore, et préfère mettre les femmes en avant, question de courage physique sans doute : on envisage de les enrôler à partir de 25 ans et jusqu’à 50 ans pour combler les manques dans les services médicaux, dans l’administration et dans les communications de l’armée. L’heure est à évoquer une mobilisation générale, alors que des rumeurs persistantes font état de la mise en œuvre de la loi martiale sur l’ensemble du territoire ukrainien. Un moyen d’asseoir un peu plus la dictature « proeuropéenne », à défaut d’avoir des solutions viables et cohérentes après près d’un an d’errances de toutes sortes.

 

 

 

Au nord-ouest de Lugansk, les Ukrainiens manquent de renforts

 

Au nord-est de Lugansk, à Shachtye, il n’y a quasiment plus de quoi se chauffer pour les civils comme pour les occupants kiéviens. Et la température est d’environ 15 degrés en dessous de zéro. Les habitants quittent en masse la localité. Il n’y aurait plus que 5.000 personnes alors qu’il y en avait plus de 12.000 avant-guerre. Plus à l’est, le 25e « bataillon Tchernihiv » (Tchernigov) serait à proximité de Stanitsa-Luganskaya où les combats redoublent d’intensité ces dernières heures.

 

 

 

Le « bataillon Donbass » (du moins ce qu’il en reste) ne semble pas avoir été jugé fiable pour monter en première ligne relever une partie des éléments de la 24e brigade mécanisée aux prises avec les FAN sur la « Piste Bakhmutka ». Contrairement aux allégations de Semen Semenchenko sur Facebook, qui ne commande plus l’unité depuis septembre, la compagnie renforcée qui est issue historiquement de « Donbass » est encore en réserve vers Lisichansk. Oleg Istraty, chef de compagnie dans la 24e brigade, assure qu’il n’y aura « personne pour remplacer » son unité. Cela va être très dur de tenir face aux cosaques de Dremov et aux éléments de la 2e brigade d’infanterie de la RPL.

 

Toujours sur le secteur de la « Piste Bahmutka », les FAN ont repoussé une attaque sur Novtoshkovskoe, position républicaine la plus à l’ouest de la T1303. Les derniers éléments kiéviens qui s’étaient laissé déborder au sud de Krymskoe rejoignent progressivement les lignes ukrainiennes au nord de la Seversky Donets.

 

Dans Popasna, on signale que des éléments républicains (brigade « Prizrak ») seraient aux prises, dans des combats de rues, avec les forces de Kiev. Certaines sources (comme le journaliste de Komsomolskaïa Pravda, Dmitriy Steshin) évoquent la prise de Popasna par les FAN, d’autres font état de combats intensifs dans l’agglomération. Popasna se trouve à 15 km à l’est d’Artemovsk. La reprise de cette agglomération permettrait aux FAN de foncer sur Artemovsk (important centre logistique de 2e et 3e échelons pour les Ukrainiens) et de désorganiser une grande partie de l’armée ukrainienne sur le front nord.

 

 

Le saillant n’est pas encore refermé

 

Au nord-est du saillant de Debaltsevo, les dernières poches de résistance kiévienne dans Krasny Pakhar sont en train d’être neutralisées. Selon certains rapports, les troupes ukrainiennes, privées d’appui, sans artillerie, ont cédé à la panique et abandonné une partie de leurs positons retranchées. Pour autant, les forces ukrainiennes auraient pris des mesures pour restaurer leur capacité de combat et préserver leurs équipements sur leurs positions dans ce secteur. Ils ont obtenu en renfort une compagnie motorisée d’infanterie, 4 chars lourds et une section de mortiers de 120 près du village de Sanzharovka.

 

 

 

Le commandant de la 128e brigade a déclaré sur la chaîne de télévision ukrainienne « 112 » que, dans le secteur de Debaltsevo, il y a des combats sur tous les fronts, de même que des pilonnages d’artillerie intenses. Il a également déclaré qu’il espérait que l’armée ukrainienne lui vienne en aide, mais qu’il n’avait pas reçu de renseignements en ce sens. Ce qui signifie en d’autres termes qu’à l’heure d’aujourd’hui, aucun soutien significatif n’est parvenu aux forces kiéviennes coincées dans la poche de la part du commandement ukrainien.


Avec la 128e, c’est le 40e « bataillon Kryvbas » qui défend ce secteur. Un porte-parole de cette unité de la garde nationale a affirmé sur LB.ua qu’en raison de pertes trop importantes, certaines unités ont été « forcées de battre en retraite ». Selon lui, l’attaque de la position ukrainienne impliquait des chars, de l’infanterie et de l’artillerie.

 

 

  

Plus au sud, le secteur de Nikishino reste en proie aux affrontements : hier, une attaque ukrainienne à coûté à la milice 7 tués et 10 blessés, avant d’être repoussée.

 

Au nord-ouest du saillant, au niveau des agglomérations de Svetlodarsk et de Mironovsky, là où la voie stratégique M03 doit être défendue coûte que coûte par les forces ukrainiennes pour que la poche ne devienne pas un chaudron, un bataillon mécanisé de la 92e brigade a été positionné. L’intensification des combats dans Svetlodarsk où les milices ont réussi à prendre Novoluganskomu (ouest de Svetlodarsk) ne semble pas plaider en faveur de la tactique adoptée par les forces de Kiev sur cette zone.

 

Sur la partie occidentale du saillant, Uglegorsk est en proie aux combats de rue, mais aucune progression significative n’est signalée ce dimanche.

 

 

Devant Dzerzhynsk et dans Avdeevka

 

Les premières compagnies d’assaut de la milice sont dans les quartiers est de Dzerzhynsk. Les Ukrainiens y ont renforcé leurs moyens : environ 400 soldats et 2 compagnies de chars.

Les médias ukrainiens ont indiqué que, dans la nuit du 22 au 23 janvier, au point fort n° 7, situé dans les environs du nord-ouest de Gorlovka, une section du 17e « bataillon » de défense territoriale de Kirovograd, aurait été anéantie, y compris son chef, le lieutenant Andrey Ilyin.

 

La progression républicaine entraîne des représailles sanglantes contre les populations : autour de 15 h 45 (heure locale), une batterie de BM-27 Uragan ukrainienne (roquettes de 220 mm) a frappé le centre de l’agglomération de Gorlovka. Les dégâts et les victimes seraient nombreux.

 

Ce soir, les tirs d’artillerie de part et d’autre résonnent du côté du secteur nord-ouest de Gorlovka.

 

Sur Avdeevka, les forces de Kiev auraient environ 10 chars (blindés d’infanteries et chars lourds) embossés prêts à repousser toute avancée républicaine sur le centre-ville. Il semblerait qu’une compagnie de 14 chars, une batterie de 6 BM-21 Grad et 18 camions de soutien et de logistique seraient arrivés par le nord-ouest de l’agglomération pour tenter une contre-attaque. Ce soir encore, on signale l’approche d’une autre colonne de 30 blindés composée de 2 compagnies de chars (2 x 13 chars lourds) renforcées d’une section d’infanterie mécanisée de 4 BMP. Malgré les combats incessants, la ligne de front n’a pas changé de manière significative. Les forces républicaines tiennent toujours quelques quartiers au sud-est de la ville et semblent bloquées pour le moment.

 

Dans le voisinage de l’aéroport, les forces ukrainiennes ont continué à perdre du terrain au nord et au nord-ouest de la piste. Si hier, les hommes de la compagnie « Abkhazie » ont évincé du bunker sous la tour radar ce qui restait comme « Cyborgs » bien mal en point, dans la journée, des éléments de pointe des FAN ont réussi à atteindre Tonenkoe, à quelque 6 km au nord-ouest de l’aéroport, important point fort ukrainien où sont positionnées nombre de batteries d’artillerie qui tirent sur Donetsk.

 

Peski est, aujourd’hui, quasiment sous le contrôle total des forces républicaines, le gros des troupes ukrainiennes ayant reculé légèrement plus au nord-ouest, sur le village de Pervomaïsk (à ne pas confondre avec la ville de Pervomaïsk à l’ouest de Lugansk !).

Au sud-ouest, Marinka est encore en proie aux difficiles combats de rues, alors que l’artillerie ukrainienne se déchaine sur les zones résidentielles.

 

 

 

 

 

Pression kiévienne sur Dokuchaevsk

 

Le « bataillon » territorial « Tcherkassy » (devenu 14e bataillon d’infanterie mécanisée, sans véhicules blindés adéquats) est retiré du front de Volnovakha pour 10 à 25 jours, le temps de le reconstituer. Après près de 4 mois passés en première ligne, ce qui reste du « bataillon » rassemble à peine une compagnie…

 

Pour autant, la présence ukrainienne sur ce secteur s’est encore renforcée. Il est possible que l’état-major ukrainien prévoie une contre-attaque dans cette zone du front du Donbass pour faire diversion et soulager les secteurs ouest et nord-ouest du front et surtout Debaltsevo. On note depuis quelques heures une augmentation de groupements tactiques blindés près d’Elenovka, verrou vers le sud de Donetsk qui se situe au nord de Dokuchaevsk. Autour de 17 h 25 (MSK), à partir de la position fortifiée de Volnovakha, l’artillerie kiévienne a frappé massivement Dokuchaevsk. Vers 17 h 50 (heure locale), on signalait un important accrochage sur Elenovka. En début de soirée, on apprenait qu’une énième reconnaissance offensive kiévienne sur le secteur venait d’échouer.

 


Mariupol : pas d’assaut républicain pour le moment

 

 

 

Il n’y aura pas d’assaut frontal sur Mariupol, la ville sera prise par contournement et devrait tomber d’elle même, une fois encerclée. C’est une décision du commandement des forces de la République populaire de Donetsk, dans le but d’épargner la population.

 

Sur le secteur nord-est de Mariupol, vers Granitnoe, les unités répressives « Azov » et « Dnepr-1 » auraient essuyé plusieurs tués et blessés ces dernières 24 heures, essentiellement suite à des frappes de l’artillerie des FAN. Et Andriy Biletsky, le « Führer » des Patriotes ukrainiens et du « bataillon Azov », de se fendre d’un appel pleurnichard sur la « situation critique » sur le front du Donbass, de regretter que la puissante Amérique d’Obama n’ait pas déclaré la guerre aux Russes, puis de reprocher aux huiles de la junte de ne pas savoir prendre la mesure de la situation. Au fait, il attend quoi, le « Führer », pour risquer sa peau en première ligne avec ses ouailles ?


Hier, vers 14 heures, des éléments blindés du 18e bataillon de la 28e brigade mécanisée, se portant à la rencontre des forces de Nouvelle Russie sur Vinogradnoe (est de Mariupol), ont été touchés par un tir fratricide de l’artillerie ukrainienne. 115 combattants ukrainiens ont été tués et blessés, et on signale la destruction d’une quantité importante de blindés d’infanterie et de camions.


 

  

Une « opération spéciale » serait en cours dans Mariupol destinée à faire la chasse aux éventuels » espions » et « saboteurs » infiltrés dans la ville et qui mènent des actions de renseignement au bénéfice des FAN. 300 hommes des forces spéciales du SBU (Unité « Sokol ») et des éléments du « régiment Azov » (à l’effectif d’un bataillon) sont mobilisés à cet effet. C’est une opération répressive supplémentaire dans la ville portuaire qui vit sous occupation de la soldatesque kiévienne depuis juin dernier.

 

 

Catastrophe sanitaire pour les forces de Kiev

 

Les corps de 52 combattants kiéviens tués dans la bataille pour l’aéroport de Donetsk viennent d’être amenés à Dniepropetrovsk. Une partie est en cours d’identification, le reste devrait être enterré très prochainement dans un des nombreux cimetières militaires qui sont apparus ces derniers mois dans la région.

 

L’armée ukrainienne minimise considérablement ses pertes. La presse kiévienne, pourtant soumise à la censure, en vient même à évoquer ce scandale.

 

Dans le Kyiv Post, un médecin témoigne sous anonymat qu’au moins 280 combattants ont été blessés en une seule journée la semaine dernière, en plus de 30 ou 40 tués. « Il y avait beaucoup plus de tués cette semaine », commente-t-il, Debaltsevo et Konstantinovka sont les pires secteurs question pertes. Il y aurait dans les 18 blessés par jour envoyés à Kharkov. Les menaces d’encerclement du saillant fortifié rendent encore plus pessimistes les médecins ukrainiens qui commencent à manquer de tout vu l’affluence des blessés à soigner d’urgence.

 

Le 22 janvier, les observateurs de l’OSCE à Kostiantynovka ont signalé le fait que les urgences avaient « augmenté de façon spectaculaire, avec des chiffres comparables à ceux en d’août et de septembre. » Avec ces lourdes pertes, l’armée est débordée. Les hôpitaux civils, déjà mal équipés, doivent désormais faire face à un grand nombre de blessés, mais aussi fournir des soins d’urgence pour les soldats. « Habituellement, notre hôpital peut fournir des services pour 23.000 personnes, mais maintenant il doit en fournir pour environ 100.000 personnes », explique Olga Vladimirovna, le directeur de l’hôpital de Kurakhovo. « Nous fournissons uniquement les premiers soins, nous stabilisons les blessés graves et les traitons, puis ils sont transportés à l’hôpital de Dniepropetrovsk ou à l’hôpital militaire de Zaporozhye. Nous avons dû mettre plus de lits dans chaque chambre : où il y avait quatre lits il y en a maintenant six, où il y avait deux, il y en a quatre. » L’hôpital de Kurakhovo accueille les blessés des secteurs où les combats sont les plus violents. Pourtant, il n’a reçu aucune aide supplémentaire du gouvernement. Et Olga Vladimirovna d’ajouter : « Nous recevons plus de bénévoles, d’organismes de bienfaisance, même de Privat Groupe (de Kolomoïsky). Notre hôpital n’est pas un hôpital militaire, c’est un hôpital pour les citoyens de notre district, mais en temps de guerre, nous devons aider tout le monde. »

 

La situation à l’hôpital central d’Artemovsk, où les blessés de Debaltsevo sont emmenés en tout premier lieu, est sensiblement la même. Le chirurgien Dmitriy Bondar décrit ce qu’il vit quotidiennement sans détour : « Il y a beaucoup de soldats chaque jour. Il y a de nombreux blessés. Mais dans les trois derniers jours, il y a eu plus. Je traite entre 10 et 15 personnes chaque jour en provenance de Troitskoe, de Debaltsevo, de Popasna et de Dzerzhynsk. Nous ne recevons pas de médicaments du gouvernement […] La situation est mauvaise dans Debaltsevo. Oui, les soldats sont encore debout à leurs positions, prêts à se battre. Mais nous ne voyons aucune aide venir. »

 

En Transcarpathie, dans l’ouest de l’Ukraine, 47 soldats appartenant à la brigade 128 doivent répondre devant la justice de leur pays pour avoir refusé de retourner dans la zone des opérations de guerre. Ce genre de désertion est désormais courant au sein des forces kiéviennes et les derniers événements dans le Donbass ne risquent pas d’arranger les choses.

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 25 janvier 2015

No comment yet.