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La Gazette des campus de LLN et de WSL-UCL ainsi que diverses infos intéressantes visant la vérité ou l'autre vérité (qui que ce soit qui la dise, mais sans forcément prôner l'auteur).  -  Duc
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Rester « jeune », très simple : gavez-vous de glycine (acide aminé acétique) !

Rester « jeune », très simple : gavez-vous de glycine (acide aminé acétique) ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : omega3-et-co.org


 

 

Rester « jeune », très simple :

gavez-vous de glycine (acide aminé acétique) !

 

La quête de l’éternité n’en finit pas de préoccuper les scientifiques et c’est bien normal, car celui qui trouvera le moyen de prévenir le vieillissement inexorable de notre corps aura touché le gros jackpot. Les travaux vont un peu dans toutes les directions et c’est bien normal aussi, car les causes du vieillissement sont multiples.


On a identifié le raccourcissement des télomères, ces petits morceaux d’ADN qui se trouvent à chaque extrémité des chromosomes, un peu comme les ficelles au bout d’un bon saucisson à cuire de la bonne ville de Lyon. On a accusé l’augmentation d’espèces chimiques oxydées contribuant à endommager les membranes cellulaires avec un déficit en équipement enzymatique permettant de les éliminer qui apparaît avec la vieillesse. On a également identifié une autre cause précipitant la mort des cellules, un affaiblissement de la capacité des mitochondries, ces petites centrales électriques de la cellule, à fournir de l’énergie aux cellules. Enfin, on a accusé l’accumulation de mutations au cours de la vie, c’est-à-dire au cours du renouvellement de notre stock de cellules, mutations agissant dans tous les sens, y compris vers l’apparition de cancers.

 

Pour tenter d’élucider l’énigme du vieillissement, une équipe de biologistes de l’Université de Tsukuba à Ibaraki au Japon en liaison avec l’Institut RIKEN de la même ville a choisi une méthode différentielle astucieuse pour faire ressortir les différences entre des cellules « jeunes » et des cellules « vieilles ». Il s’est agi d’étudier des lignées de fibroblastes établies à partir de jeunes sujets, y compris des fœtus, et de « vieux » sujets de 80 ans et plus. Le métabolisme énergétique général de huit lignées, 4 de chaque sorte, a été étudié en suivant la consommation d’oxygène des cellules, car qui dit production d’énergie sous-entend consommation d’oxygène et dégagement de CO2. Dans les cellules de notre corps, ça marche comme dans une centrale électrique à charbon ou à gaz, un combustible comme du glucose est littéralement brûlé pour produire de l’ATP (adénosine-triphosphate) qui servira aux besoins en énergie de la cellule avec dégagement de CO2, celui-là même que l’on rejette en respirant.

 

D’emblée les premières données ont été formelles : les « vieilles » cellules respirent beaucoup moins bien que leurs copines « jeunes », en d’autres termes elles consomment moins d’oxygène et par voie de conséquence elles vont finir par mourir par manque d’énergie avec toutes les conséquences que cette situation suppose. Que s’est-il donc passé dans la cellule pour en arriver à ce résultat ? L’équipe dirigée par le Docteur Jun-Ichi Hayashi, a cherché à identifier des différences dans les mutations de l’ADN des mitochondries affectant en particulier le système impliqué dans la détoxification et la neutralisation des espèces chimiques oxydées, mais ce fut un coup d’épée dans l’eau : pas de différence notoire entre les « jeunes » et les « vieux », je parle bien sûr des fibroblastes en culture.


L’idée inattendue du Docteur Hayashi fut de reprogrammer ces fibroblastes, en réalité de vulgaires cellules de la peau, en cellules souches multipotentes. On sait le faire une introduisant des signaux dans la cellule à l’aide de virus porteurs de gènes qui réorientent les cellules, même âgées, en cellules embryonnaires. L’hypothèse était que si on programmait ensuite ces cellules multipotentes pour qu’elles redeviennent des fibroblastes (on sait le faire aussi) elles devraient soit avoir gardé en mémoire leur « vieillesse » soit s’être refait une santé par ce processus. Si tel était le cas, il suffirait alors d’identifier les gènes (et l’expression de ces derniers) impliqués dans un tel artifice expérimental de rajeunissement pour avancer dans la compréhension du processus de vieillissement. Et le résultat de cette approche n’a pas du tout été celui qu’on attendait.

 

D’abord le vieillissement ne provient pas d’un défaut (mutations) du matériel génétique propre aux mitochondries – ces petites entités subcellulaires possèdent en effet un ADN spécial différent de celui du noyau cellulaire –, mais bien de mutations apparues dans l’ADN du noyau cellulaire. L’identification par différence des gènes moins bien exprimés dans les « vieilles » cellules a montré que la perturbation la plus spectaculaire se situait au niveau de deux activités enzymatiques régulant la production d’un aminoacide dans la mitochondrie et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du membre le plus simple de cette famille de molécules essentielles à la vie, la glycine. Rien à voir avec l’arbuste grimpant du même nom et pour les aficionados de la chimie ça s’écrit NH2-CH2-COOH et ça s’appelle aussi acide aminé acétique.

 

Cet aminoacide est impliqué dans de nombreux processus métaboliques et si sa synthèse continue vient à décliner en raison d’une déficience de l’expression de deux des enzymes clés impliqués dans cette synthèse, alors la cellule n’a plus qu’une seule issue, mourir faute d’énergie. Ces enzymes sont codés par l’ADN du noyau et le vieillissement des mitochondries ne provient donc pas de l’ADN mitochondrial, mais bien de modifications de celui du noyau cellulaire. Ces gènes ont été identifiés par un artifice expérimental consistant à mesurer le niveau d’expression de ces derniers à un instant donné et en analysant les différences d’expression entre les fibroblastes « jeunes » et les fibroblastes « vieux ». Ce ne fut pas une partie de plaisir puisque le travail consista à examiner l’expression de 27 958 gènes nucléaires à l’aide de microarray (biopuces en français,

http://en.wikipedia.org/wiki/DNA_microarray) !

 

Bref, il fallait une preuve ultime de l’implication de ces activités enzymatiques dans le vieillissement des mitochondries et ce fut très simple : réduire au silence l’expression des deux gènes identifiés, une manipulation maintenant communément utilisée en biologie moléculaire. L’équipe du Docteur Hayashi put ainsi faire vieillir prématurément des fibroblastes pourtant issus de fœtus ou de très jeunes enfants. Et si on donnait de la glycine à « manger » à ces fibroblastes dont ces gènes avaient été rendus silencieux ils finissaient par s’habituer et rester « jeunes ».

 

Conclusion, gavez-vous de glycine, ça ne coûte pas cher, dans les 5 dollars le kilo, c’est disponible sur internet et ce n’est pas toxique ! Pour une fois, une recherche très sophistiquée débouche sur une lueur d’espoir que n’importe qui peut partager. J’avoue que je suis moi-même surpris par le résultat final de ces travaux de grande qualité publiés dans Nature et disponibles pour les curieux ici :

http://www.nature.com/srep/2015/150522/srep10434/full/srep10434.html#ref18.

Source : http://www.tsukuba.ac.jp/english/

 

Note : j’ajouterai pour mes lecteurs insomniaques que la glycine (3 grammes le soir) améliore la qualité du sommeil : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1479-8425.2007.00262.x/abstract ; jsessionid=075D6269E8ED724B9E9410A52D4603D2.f02t01 et j’avoue aussi que je suis tenté d’essayer pour mieux dormir surtout si en prime je peux rester « jeune ». 

 

 

 

Par jacqueshenry.wordpress.com – le 8 juin 2015. 

 

 

 

***

 

— La glycine se trouve principalement dans les aliments suivants : 

Fèves - Poisson - Produits laitiers - Viande

 Voir :

http://www.sante-et-bio.fr/traitement-conseils/47-proteine/119-glycocolle.html

 

— Voir aussi :

Un supplément de glycine dans l’alimentation prévient les maladies dégénératives comme l’arthrose ou l’ostéoporose

http://cordis.europa.eu/news/rcn/114990_fr.html

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Ingérence dans les affaires intérieures de la France

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Illustration : cabinet-primaudit.com


 

Ingérence dans les affaires

intérieures de la France

 

Ils n’en peuvent plus de colère au « Time of Israël » qui répercute largement les réactions de Roger Cukierman, patron du Crif, la deuxième ambassade de Tel-Aviv à Paris. Et de dérouler les dernières déclarations de l’impétrant.

 

« L’attitude française envers Israël va à l’encontre de l’atmosphère amicale créée lors de la visite du président français François Hollande en Israël et à Ramallah » (…)

 

« Si les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Japon s’opposent ou s’abstiennent dans des votes hostiles à Israël, la France est la seule puissance démocratique à voter en faveur de ces résolutions. »

 

« Je regrette le zèle de votre ministère (ministère français des Affaires étrangères, NDLR) à soutenir des attitudes anti-Israël, y compris à l’UNESCO, sur des questions religieuses qui sont particulièrement sensibles », ajoute Roger Cuckierman qui note ce que le CRIF perçoit comme des « attitudes anti-israéliennes » au Conseil de sécurité où la France propose une résolution qui imposerait « une limite de temps aux négociations entre Israël et les Palestiniens ». Et le porte-parole de Tel-Aviv, Roger Cukierman de se plaindre de la réception, au mois de mars dernier, de Salah Hamouri — citoyen franco-palestinien — au ministère français des Affaires étrangères.

 

Le gouvernement israélien affiche une particularité exceptionnelle dans le monde : il dispose dans une capitale, Paris, de deux ambassades : la représentation officielle de Tel-Aviv et le Crif chargé de la propagande et de la mise en demeure de ceux qui ne s’alignent pas sur la politique de M. Netanyahu.

 

Il convient de rappeler à M. Cukierman, au Crif et à son employeur que la France est un pays souverain appliquant une directive des Nations unies interdisant l’ingérence dans le fonctionnement et les prises de position d’un pays, sauf en cas de cataclysme humanitaire. Par contre, l’attitude systématique du Crif représente un risque majeur pour les Juifs de France : ils se trouvent ainsi comme engagés globalement dans ces prises de position alors qu’ils sont très loin de les partager.

 

Une chose est l’antisémitisme, un délit, autre chose la légitime critique du gouvernement israélien. Un gouvernement raciste et extrémiste, cela se combat. C’est l’honneur de tous les Justes de ce pays.

 

 

 

Par José Fort, journaliste à l’Humanité – josefort.over-blog.com - le 4 juin 2015

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DÉCOUVREZ CE COURT MÉTRAGE FRANÇAIS QUI FAIT LE BUZZ AU JAPON !

DÉCOUVREZ CE COURT MÉTRAGE FRANÇAIS QUI FAIT LE BUZZ AU JAPON ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



DÉCOUVREZ CE COURT MÉTRAGE

FRANÇAIS QUI FAIT LE BUZZ AU JAPON !

 

  

 

 

Un étudiant français a fait parler de lui au Japon grâce à un court métrage de trois minutes dans lequel vous reconnaitrez sans doute l’univers du maitre du genre Hayao Miyazaki.

  

Il n’y a pas de doute, cet étudiant en animation à l’école Creapole est doué. Et les Japonais l’ont bien remarqué, car il a suffi de trois semaines pour que sa vidéo fasse un buzz dans le pays.

 

Il s’agit d’un hommage au grand Hayao Miyazaki et on ne doute pas que ce dernier a dû apprécier la qualité du travail… Les dessins, l’histoire, la musique… rien n’est laissé au hasard. Il aura fallu 5 mois de production pour réaliser ce superbe court métrage intitulé Celles et Ceux des Cimes et Cieux.

 

Voici le synopsis :


Un jeune garçon, qui vit dans un village perché sur un arbre gigantesque, tombe dans les profondeurs de la forêt où il rencontre deux étranges autochtones qui vont l’aider à rentrer chez lui.

 

Gwenn Germain explique qu’il souhaitait réaliser une annonce en vue d’un long métrage. Il a également révélé que Miyazaki n’était pas sa seule source d’inspiration, le Français Jean Giraud alias Moebius et le designer Syd Mead ont été d’une grande influence dans son travail.

 

 

Par Clémence Quemin - hitek.fr – le 23 mai 2015.

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Nouvelles du Japon et d’ailleurs (billet d’humeur politique)

Nouvelles du Japon et d’ailleurs (billet d’humeur politique) | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Nouvelles du Japon et d’ailleurs

(billet d’humeur politique)

 

Décidément les Japonais se font rouler dans la farine par les Américains et ils ont l’air d’en redemander. Si je voulais faire un jeu de mots, je dirais que les Japonais se font rouler dans la fane de riz californien que les Américains leur vendent et qu’ils sont obligés d’acheter alors que ce riz n’est même pas consommé et sert de nourriture pour les poulets ! Cette fois il ne s’agit pas de riz, mais des Osprey dont les Japonais ne veulent pas non plus.


Qu’il y en ait quelques-uns à Okinawa, passe encore, mais que les Américains les déploient dans la base aérienne de Yokota, située tout près d’un immense parc ultra-fréquenté par les Japonais pratiquement tous les jours de la semaine dans la très proche banlieue ouest de Tokyo, c’est vraiment la preuve que les Yankees n’en ont rien à foutre de ce que pense le public japonais au sujet de cet avion dont un certain nombre d’exemplaires se sont crashés et qui est de surcroit terriblement bruyant.


Shinzo Abe s’est fait dicter la marche à suivre : modifier la Constitution du Japon pour réarmer le pays afin de résister à une éventuelle attaque chinoise. Ben voyons !


Pour l’anecdote le parc en question s’appelle Showa kinen koen, c’est-à-dire le parc en la mémoire de l’ère Showa ou en d’autres termes le parc à la mémoire de l’Empereur du Japon lors de la Deuxième Guerre mondiale qui a été déclaré innocent par les Américains, of course, on n’offense pas une personne considérée comme un dieu au Japon (encore aujourd’hui) même si on ne s’est pas gêné pour massacrer des millions de militaires et de civils au cours de cette guerre qui fut un bain de sang et une démonstration flagrante de la criminalité des Américains qui ont utilisé des bombes au phosphore pour proprement annihiler le peuple japonais de villes comme Tokyo ou Osaka sans aucun état d’âme et ont ensuite osé humilier l’Empereur Hirohito (Showa) à se prosterner sur un bateau devant l’un des plus grands criminels de guerre de tous les temps, peut-être après Napoléon, le Général Mac Arthur.


La richesse actuelle du Japon tient en grande partie au fait que le pays n’a pas gaspillé d’argent dans une armée délirante d’armements en tous genres depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et les Japonais sont maintenant viscéralement attachés à cette quasi-neutralité de leur pays, d’autant plus qu’ils se sont ramassé deux bombes nucléaires (américaines) sur la gueule, les 6 et 9 août, il y aura soixante-dix ans cette année, bon anniversaire…


Imaginons ce que serait l’état de la France aujourd’hui sans guerre du Vietnam, sans guerre d’Algérie, sans interventions diverses dans le cadre de l’ONU puis sous l’égide de l’OTAN qui n’ont jamais cessé : des centaines si ce n’est des milliers de milliards d’euros partis en fumée et pour quel résultat ? Ce que cherchent à faire les Américains est de coaliser le maximum de pays pour répandre leur hégémonie dans le monde entier y compris dans des pays qui ne veulent pas de leur style de vie décadent et de leur totalitarisme à la Orwell. Mais les Japonais croient encore avoir une dette à payer à dieu sait qui et ils font le gros dos devant les Américains. Le mot « non » n’existe pas dans la langue japonaise. Il est offensant de dire non à quelqu’un et certainement offensant pour les locataires de la Maison-Blanche.


Alors il y aura bientôt une douzaine de ces avions dangereux tout près d’un grand parc et si l’un d’entre eux venait à se crasher au milieu d’une grande pelouse occupée par des centaines de couples paisibles avec leurs enfants ? Mais non, les stratèges américains n’en ont cure, ce sont des détails insignifiants… Pourquoi pas des ogives nucléaires sur le sol japonais ! Le Japon est voisin de la Russie, des deux Corées et accessoirement de la Chine. La Chine compte dix fois plus d’habitants que le Japon et s’il lui prenait l’envie d’envahir le Japon il serait impossible de l’en empêcher à moins d’utiliser le feu nucléaire.


L’Amérique ne survit que grâce à son agressivité militariste pour donner du pain au complexe militaro-industriel le plus gigantesque que la planète ait jamais connu jusqu’à ce jour. Les Osprey sont fabriqués par Bell Helico, une filiale de Boeing, société qui arrive à tailler des croupières à Airbus uniquement parce que 40 % de son chiffre d’affaires est réalisé avec le Département de la Défense américain. Bonjour l’ambiance.


Merci aux Américains, je ne retournerai jamais dans ce parc et je conseillerai à mon fils de ne surtout pas y emmener jouer mes petits-enfants… Mais puisque je suis en verve, il me vient soudain l’idée de remonter un peu dans l’histoire récente de la France.


De Gaulle a viré proprement les Américains hors de l’Hexagone et quitté l’OTAN. De mémoire les immenses installations aéroportuaires de Montpellier-Fréjorgues, Beauvais et Châteauroux étaient des bases militaires américaines. Les Américains occupaient la France « collabo ». Je ne sais plus quel con de président français a réintégré la France à l’OTAN, que mes lecteurs me le précisent. Mais cet idiot a succombé aux pressions américaines et il devrait s’en mordre les doigts et le reste, la pire décision qu’ait pu prendre un président français ces 40 dernières années.


De Gaulle, cet immense visionnaire, considérait que l’Europe devrait s’étendre de l’Atlantique à l’Oural sans l’OTAN sinon il n’y aurait pas d’Europe possible. Il avait raison : aujourd’hui l’Europe est asservie par les USA économiquement et politiquement, espionnée, vilipendée, conduite à la guerre sans aucun respect de la démocratie, car c’est Washington qui décide… Autant la France que les autres pays européens n’ont eu que ce qu’ils méritaient en reconnaissance de leur veulerie !

 

 

 

Par jacqueshenry.wordpress.com – le 13 mai 2015.

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STOP TTIP & CETA

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STOP TTIP & CETA

 

Il y a un an, qui aurait pu prévoir que l’opposition à des méga-accords de libre-échange peu transparents verrait naître un mouvement mondial qui fait descendre dans la rue des dizaines de milliers de personnes tout autour du monde ? Eh bien, c’est ce qui est arrivé, une première fois le 11 octobre 2014, puis, il y a quelques jours, le 18 avril 2015 !

 

D’Hawaii à l’Argentine, les USA, l’UE, le Sénégal, le Pakistan, le Bangladesh, le Japon, la Corée et revenant aux îles Fiji, les citoyens de 48 pays sur cinq continents ont prononcé un « non » véhément, créatif et retentissant aux TPP, TTIP/Tafta, CETA et autres accords semblables.

 

Rien qu’en Europe, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Madrid, à Munich, à Paris, à Vienne et dans de nombreuses autres villes. Au niveau mondial, 734 actions ont été organisées, dont environ 650 en Europe. Comparé à la journée mondiale d’action en octobre, le nombre d’événements a augmenté, ainsi que le nombre de pays qui ont participé.

 

Le 18 avril, des citoyens et des volontaires ont recueilli des milliers de signatures pour l’ICE Stop TTIP (TAFTA). Entre le 8 et le 10 juin, le Parlement européen votera une résolution concernant le TTIP (TAFTA) et ce serait à la fois fantastique et important si nous pouvions atteindre notre objectif de deux millions de signatures d’ici le jour du vote.

 

Et, à propos de l’idée de gagner du terrain, merci d’avoir soutenu le tour du Crayon Géant ! Vos dons généreux ont transformé l’idée en réalité ! Deux Crayons Géants sont prêts à l’action et sont en route vers la Roumanie et le Danemark, où ils feront leur première apparition le 1er mai ! Au moment où nous écrivons ces lignes, les crayons ont été invités dans plusieurs pays et d’autres invitations sont en train d’arriver. Nous avons également reçu beaucoup d’invitations, nous demandant d’amener un des Crayons Géants jusqu’à dans votre ville et de participer à différents événements de l’été. Au fur et à mesure que nous organiserons chaque tour, nous rendrons visite au plus grand nombre possible de villes et vous tiendrons au courant au moyen de notre blog et des réseaux sociaux.

 

Merci pour votre soutien, et amitiés de 
Votre équipe du ICE Stop TTIP




Par Michael Efler, Stephanie Roth et Cornelia Reetz stop-ttip.org/fr - le 30 avril 2015

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Ebola : enfin la vérité

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Ebola : enfin la vérité

 

Qui s’intéresse encore à Ebola ?

 

Plus grand monde apparemment. L’armée américaine est repartie le 26 février 2015 [1], et il n’y a plus aucun cas au Libéria depuis une semaine [2]. Ebola avait fait 4 057 victimes au Libéria, pays le plus touché par l’épidémie [3]. Mais maintenant que la psychose médiatique est passée, la vérité commence à sortir. Une vérité dérangeante. Je vous avais promis de continuer à suivre l’affaire.

Vous n’allez pas être déçus. Ce que je vous raconte aujourd’hui, vous ne risquez pas de le lire dans Le Monde, le Figaro ou de l’entendre sur France-Info

 


Un cas d’école de psychose médiatique

 

Tous les jours, de septembre à novembre 2014, les journaux, radios, télés et sites Internet d’information nous ont expliqué à l’unisson que l’Afrique de l’Ouest était « ravagée », que les gens « tombaient comme des mouches », que les « cadavres jonchaient les rues », que « rien ne serait plus comme avant », que les « cultures locales étaient détruites », qu’il fallait plus de crédits, plus d’aide, plus d’argent, l’armée, les hélicoptères pour lutter contre la plus grave pandémie qui ait jamais menacé l’humanité. Et puis… plus rien.

 

En quelques semaines, Ebola a presque disparu du paysage médiatique, sauf pour les passionnés comme moi qui continuaient à chercher activement des informations où ils pouvaient.

 

 

Des chiffres qui ne collent pas

 

Ebola m’a passionné dès le départ, car, en faisant un rapide calcul, j’avais flairé quelque chose de bizarre. On nous parlait de milliers de morts. D’une maladie qui tue 9 fois sur 10. Du pire virus qui ait jamais existé. Mais les chiffres ne collaient pas.

 

8,7 millions d’Africains meurent chaque année de maladies [4]. La seule diarrhée tue, tous les jours, 2 195 enfants [5]. Le paludisme tue chaque année de 1 à 3 millions de personnes [6]. Mais concernant Ebola, l’échelle n’était tout simplement pas la même. On ne parlait pas de plusieurs milliers de morts par jour, comme pour les autres maladies, mais de plusieurs milliers de morts en tout, sur six mois d’épidémie (3 338 morts du début de l’épidémie en avril 2014 jusqu’au 28 septembre 2014). Aussi tragiques et consternants que soient ces décès, ils ne représentaient que 0,035 % du total. Soit à peine deux fois le nombre de tués sur les routes de France durant la même période.

 

Pourquoi une telle psychose ? La fièvre hémorragique Ebola était, paraît-il, exceptionnellement dangereuse, car très contagieuse, nous assurait-on. C’était faux. Ebola n’est pas une maladie très contagieuse. Les spécialistes le savaient tous dès le départ. Elle ne se transmet que par contact direct avec les fluides corporels (vomis, sang, excréments) sur une plaie ou une muqueuse (œil, bouche, nez). Vous ne pouvez pas l’attraper par simple contact comme une poignée de main d’un malade, et encore moins par l’air, comme la grippe.

 

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’expliquait d’ailleurs elle-même sur son site :

« La transmission nécessite un contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques de la personne ou de l’animal infecté, vivant ou mort, autant d’expositions peu probables pour le voyageur lambda. [7] »

 

De plus, un virus change très difficilement de mode de transmission, même en cas de mutation. Il était donc hautement improbable que l’épidémie d’Ebola mute et se mette à se propager massivement.

 

Sylvain Baize, directeur du Centre national de référence des fièvres hémorragiques virales de l’Institut Pasteur à Lyon, l’expliquait dans la presse :

« Le virus Ebola ne pourra très probablement pas changer du tout au tout pour acquérir, de façon efficace et dans un court laps de temps, la capacité de se transmettre par voie aérienne. (…) On peut quasiment dire que ceux qui prédisent ou évoquent cette possibilité sont dans le domaine du fantasme. [8] »

 

Pourtant, à l’issue d’une remarquable campagne de relations publiques, l’OMS et les gouvernements occidentaux ont décidé d’engager des dépenses folles pour lutter contre Ebola, se chiffrant en centaines de millions de dollars [9].

 

Aujourd’hui, entre les dépenses des États-Unis, de l’OMS, de tous les pays européens, des gouvernements locaux et de toutes les organisations humanitaires, la dépense totale a été de 2,4 milliards de dollars [10]. On peut se réjouir d’un tel effort de solidarité, au niveau mondial.

 

Mais d’un autre côté, il faut se mettre à la place des populations locales. Victimes de guerres atroces et de gouvernements corrompus qui les laissent se faire massacrer sans les défendre, elles voient leurs enfants mourir parce qu’il leur manque le minimum, de l’eau potable par exemple, un peu de vitamines, bref, quelques euros.


Ce qui a été dépensé pour Ebola représente, par contraste, plus de 230 000 dollars par personne décédée, l’épidémie ayant fait 9 700 morts [11]. 230 000 dollars représentent de quoi sauver 230 000 enfants de la diarrhée. Des associations humanitaires affirment en effet pouvoir sauver un enfant de ce fléau pour un seul dollar [12].

Cette somme permettrait aussi de soigner 4 000 à 6 000 personnes malades du paludisme.

 

Le médicament anti-palud bien connu (atovaquone et chlorhydrate de proguanil) permet de traiter la plupart des cas. Il coûte 11 à 17 euros pour un enfant, 45 euros pour un adulte [13].

Mais pour cela, il n’y a pas de budget.

 

 

Une pandémie mondiale évitée ?

 

Au moins tout cet argent dépensé pour Ebola aura-t-il permis d’éviter une pandémie mondiale, penseront certains. Il est vrai que les chiffres annoncés par les autorités étaient angoissants. Au mois de septembre 2014, les experts du Centre pour le contrôle des maladies des États-Unis avaient prévu que, au 20 janvier 2015, l’épidémie aurait touché 1,4 million de personnes au Libéria et au Sierra Leone [14].

En réalité, le nombre total de cas d’Ebola, sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, n’a été jusqu’à présent que de 22 894 cas. Il ne s’agit pas du nombre de décès, mais du nombre de personnes touchées.

 

Depuis quasiment un an que sévit la « pandémie » dans une zone qui compte 21 millions de personnes, cela représente 1 personne sur 10000. Un nombre à comparer avec celui des malades du choléra en Haïti en 2010, qui a touché 700 000 personnes [15], sur une population deux fois moindre, soit 1 personne sur 15 [16].

Pour Ebola, les « experts » se sont donc trompés de 70 000 % dans leurs prévisions à 4 mois. Oui, j’ai bien écrit 70 000 %, avec cinq chiffres.

 

Si bien que, selon un article paru le 1er février 2015 dans le New York Times :

« Les experts essayent de comprendre comment la maladie, qui a défié les prédictions inquiétantes des meilleurs chercheurs du monde sur les maladies infectieuses, semble être en train de disparaître d’elle-même à une vitesse surprenante.[17] »

 

Mais la conclusion qui s’impose aujourd’hui, le New York Times nous la donne en détail dans un article qui vient de sortir [18].

Au Libéria, ce ne sont absolument pas les organisations internationales qui ont causé le reflux de l’épidémie :

« Le plus grand changement est venu des précautions prises par les locaux eux-mêmes. » « Sans aucune aide extérieure, ou le minimum, ils ont installé des lieux pour se laver les mains aux endroits stratégiques » (en fait, des seaux avec de l’eau javellisée, NDLR). « Ils ont repéré les malades et les morts. Beaucoup ont aussi placé sous quarantaine les familles malades et restreint les visites de personnes extérieures. »

 

Et qu’en est-il des hôpitaux construits en urgence pour accueillir les malades ? On apprend dans le New York Times que :

 

« Quelques rares cliniques gérées par des Libériens ou des associations caritatives ont ouvert, mais la forte baisse du nombre de malades s’est produite un bon mois avant que les centres construits par l’armée américaine n’aient accueilli leur premier patient ».

Comment la population locale a-t-elle réussi à gérer, sans hôpitaux ?

C’est bien simple :

 

« Les gens chez eux ont commencé à mieux se protéger, se couvrant les bras avec des sacs en plastique pour soigner les membres malades de leur famille. Cet équipement (les sacs plastiques) a reçu le sobriquet de PPE Libérien. »

 

PPE est le nom des tenues imperméables complètes (personal protective equipment) et moult fois montrées à la télévision, car très spectaculaires pour les caméras.

Mais ces images n’étaient pas du tout représentatives de la réalité : tandis que les journalistes de CNN et de LCI filmaient les humanitaires équipés à l’occidentale, l’immense majorité des Africains se débrouillait courageusement avec les moyens du bord, comme d’habitude. Ils utilisaient des sacs plastiques, qui ont suffi à les protéger dans bien des cas. On peut supposer bien sûr qu’il y aurait eu encore moins de contamination avec des PPE, mais heureusement qu’ils n’ont pas attendu pour se défendre comme ils le pouvaient !

 

Mais comme les Africains ne veulent pas faire de peine aux Occidentaux qui ont voulu tout organiser chez eux pour les sauver d’Ebola, ils ont trouvé les mots qui font chaud au cœur :

 

« La réaction internationale a aussi été vitale, ont déclaré les officiels Libériens. (…) Même si la plupart des lits sont arrivés trop tard et sont restés vides, le fait de voir le monde accourir à nos côtés a apporté un fort soutien psychologique à une population en détresse. » (C’est moi qui souligne) Autrement dit, « vous n’avez servi à rien sur le plan pratique, mais enfin, ça nous a fait sacrément plaisir que vous soyez venus ! »

« C’était la première fois dans l’histoire de notre nation que nous avons vu de vrais soldats américains débarquer sur notre sol, a déclaré le président du Libéria, Ellen Johnon Sirlezaf. Vous ne pouvez pas imaginer la différence que cela a faite dans les espoirs des gens. Cela les a inspirés à faire plus. »

 

À 2,4 milliards de dollars, ça fait cher l’inspiration, mais, quand on aime, on ne compte pas !

Le son de cloche est toutefois moins joyeux dans le pays d’à côté, la Sierra Leone. Selon un autre article du New York Times [19] :

« En Sierra Leone, les habitants ont aussi pris les choses en main eux-mêmes, critiquant leur gouvernement et la Grande-Bretagne, leur ancienne puissance colonisatrice, pour une réaction lente et désorganisée. »

 

Des centres pharaoniques sont construits en pure perte :

« Sur une colline en dehors de la capitale, les arbres ont été abattus et remplacés par des hectares de gravier lisse : le nouveau centre de traitement Ebola semble tout avoir. Il y a des sols en caoutchouc rose, des bottes en latex blanc, des salles de bain qui sentent l’Ajax, des panneaux solaires, une pharmacie, et même une hutte au toit de chaume pour se détendre.

 

Une seule chose manque : le personnel. L’établissement a récemment ouvert, mais il n’y a pratiquement personne pour y travailler. Dans une zone particulièrement durement touchée par Ebola, où les gens meurent chaque jour parce qu’il n’y a pas de clinique, 60 des 80 lits à la clinique Kerry ne sont pas utilisés. »

 

Cette absurdité n’est malheureusement pas une exception :

« La moitié des patients de certaines cliniques créées d’urgence pour Ebola ne sont même pas malades d’Ebola, mais il est si long d’obtenir des résultats d’analyse sanguine qu’ils restent là des jours et des jours, occupant les lits de personnes dont la vie est en danger, et augmentant fortement leur propre risque d’attraper le virus en restant là.

 

Même une fois que les patients sont guéris, beaucoup de centres de traitement retardent leur départ de la clinique de plus d’une semaine jusqu’à ce qu’il y ait assez de gens guéris, parfois des dizaines, pour pouvoir faire une grande cérémonie d’adieu pour tout le monde – ce qui, encore une fois, prive de lit des personnes qui en auraient désespérément besoin. »

 

Et malgré cette confusion lamentable, les habitants, sur le terrain, font contre mauvaise fortune bon cœur. Ils ont pris, eux, les mesures nécessaires, et simples, avec les moyens du bord, qui ont réellement permis d’enrayer l’épidémie.

 

« Les écoles ayant fermé, ce sont les enseignants licenciés qui sont allés suivre la diffusion de la maladie, certains villages ont créé des centres d’isolation informels (comprenez, un enclos où ils mettaient les malades pour les empêcher de sortir), et les habitants de certains quartiers ont installé des barricades, prenant la température des personnes qui y entraient.

 

La cavalerie n’arrivait pas », dit David Mandu Farley Keili-Coomber, le chef de la tribu Mandu de la Sierra Leone Est. « C’était nous la cavalerie. » »

 

Et voilà. Les Land Rovers équipés de téléphones satellites des humanitaires occidentaux repartent, les avions redécollent vers l’Europe et les États-Unis. Ils n’auront pratiquement servi à rien, mais cette affaire aura permis de vendre un sacré paquet de journaux, de faire monter l’audimat pendant des mois sur les télévisions et radios, et à un certain nombre de dirigeants politiques et hauts fonctionnaires internationaux de se présenter une nouvelle fois comme les « sauveurs du monde ».

 

Elle aura donné à des centaines de millions d’Occidentaux blasés un vrai frisson, l’impression délicieusement inquiétante qu’enfin, quelque chose de terrifiant va peut-être arriver.

 

 

Il y a bien sûr un gagnant

 

Enfin, et surtout, on a assez entendu parler d’Ebola pour que personne ne se choque que l’industrie pharmaceutique engage maintenant des campagnes massives de vaccination en Afrique, et la diffusion de nouveaux médicaments prétendument miracles.

 

Le fait que l’épidémie ne touche plus que quelques centaines de personnes n’empêche pas certains de miser sur la vente de millions de médicaments, financés par la généreuse « communauté internationale » (vos impôts), dont les fonds atterriront directement sur les comptes des compagnies pharmaceutiques.

 

L’efficacité reste purement hypothétique :

« Les premiers essais se sont révélés encourageants et offrent l’espoir d’être mieux armé contre la fièvre hémorragique », explique le journal Sciences & Avenir le 6 février 2015, dans un article intitulé « Ebola : enfin un médicament efficace contre la maladie ? [20] »

 

Notez bien le prudent point d’interrogation à la fin du titre.

Car dans l’article il n’y a aucun chiffre, ce qui est très curieux puisque des études scientifiques ont été réalisées sur des malades. On parle de résultats « plutôt positifs », de « guérison accélérée », mais on prend soin de rester complètement flou, pour éviter les remises en cause et les critiques.

 

Je parle bien de ces mêmes journalistes qui, concernant la vitamine D ou les oméga-3, sont toujours prompts à contester la validité des études et à exiger, avant d’en dire du bien, de nouveaux résultats venant confirmer la confirmation de la confirmation…

 

Par contre, ce qui n’est pas flou, c’est que le médicament anti-Ebola, lui, est « déjà commercialisé au Japon », et que « le producteur japonais assurait ainsi fin 2014 disposer de « réserves suffisantes pour plus de 20.000 personnes » » [21].

Gageons que, d’ici peu, ce sont des millions de doses, achetées au prix fort, qui arriveront en Afrique. Et si ce n’est pas cette firme, c’en sera une autre.

Heureusement, pendant ce temps, la vie en Afrique, elle, continue.


À votre santé !

 

 

 

Par Jean-Marc DupuisSanté Nature Innovation – le 17 mars 2015

 

Sources :

 

[1] Ebola : fin de l’opération militaire américaine au Liberia

[2] Liberia Ebola doctor : « We're going to win very soon »

[3] Ebola : Mapping the outbreak

[4] FACTSHEET: The leading causes of death in Africa

[5] Diarrhea: Common Illness, Global Killer

[6] Médicaments moins chers contre le paludisme

[7] Maladie à virus Ebola : questions-réponses

[8] Mutations du virus Ebola : quelles conséquences ?

[9] Roughly $1.8 Billion in Ebola Relief Donations Haven't Made it to Africa

[10] Ebola : les pays touchés demandent une aide massive

[11] Ebola : les pays touchés demandent une aide massive

[12] One Dollar Baby Diarrhea Vaccine Could Save The Lives Of 100,000 Children Every Year

[13] MALARONE 250 mg/100 mg, comprimé pelliculé

[14] Questions/réponses : Estimation du nombre de futurs cas dans l’épidémie d’Ebola au Libéria et en Sierra Leone, 2014-2015

[15] Épidémie de choléra à Haïti

[16] Wikipédia : Haïti

[17] As Ebola Rages, Poor Planning Thwarts Efforts

[18] As Ebola Rages, Poor Planning Thwarts Efforts

[19] As Ebola Rages, Poor Planning Thwarts Efforts

[20] Ebola : enfin un médicament efficace contre la maladie ?

[21] Ebola : enfin un médicament efficace contre la maladie ?

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UE - Nouvelles règles anti-pollution pour les centrales au charbon : vers plus de mercure et de particules fines

UE - Nouvelles règles anti-pollution pour les centrales au charbon : vers plus de mercure et de particules fines | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : CC Seth Anderson

 

 

Nouvelles règles anti-pollution pour les centrales au charbon : vers plus de mercure et de particules fines

Par Olivier Petitjean, avec Ivan du Roy

 

En plus d’être une source majeure de gaz à effet de serre, le charbon brûlé dans les centrales pour produire de l’électricité est l’une des principales causes de pollution de l’air en Europe et dans le monde. Dioxyde de soufre, mercure, monoxyde d’azote, arsenic, plomb ou cadmium : ces particules présentes dans les fumées ont d’importantes conséquences sanitaires, puisqu’on estime à plus de 20 000 le nombre annuel de décès prématurés en Europe du fait de la pollution générée par les centrales électriques au charbon. 200 000 nourrissons européens naissent chaque année avec des niveaux de mercure dans le sang assez élevés pour perturber leur développement neurologique.

 

Dans le cadre de la révision de sa directive sur les émissions polluantes industrielles, l’Union européenne travaille sur de nouveaux standards de pollution de l’air qui s’appliqueront notamment aux centrales à charbon. Une instance appelée Bureau européen de prévention et réduction intégrées de la pollution (IPPC, selon l’acronyme anglais) est chargée de proposer ces nouvelles normes.

 

L’organisation écologiste Greenpeace a étudié la proposition mise sur la table par le « groupe de travail technique » de l’IPPC. Surprise ! Elle découvre que les normes en discussion, si elles entraînaient bien une réduction des émissions des centrales les plus nocives, restent bien inférieures à celles en vigueur aux États-Unis, au Japon... et même en Chine ! Ce pays est pourtant souvent présenté comme le plus mauvais élève de la planète dans ce domaine, malgré des normes ambitieuses qui ne semblent pas, pour l’instant, véritablement respectées.

 

 


Cinq fois plus de mercure, deux fois

plus de particules fines

 

Les normes proposées à l’Europe sont également inférieures aux émissions actuelles des centrales au charbon les plus modernes. Selon Greenpeace, elles autoriseraient des émissions de dioxyde de soufre cinq fois supérieures à celles des meilleures centrales actuelles. Pour le monoxyde d’azote, le plafond est 2,5 fois plus élevé, cinq fois plus pour le mercure, et deux fois plus pour les particules fines. Les centrales à charbon européennes pourraient, par exemple, émettre entre 75 mg/Nm3 et 130 mg/Nm3 – microgramme par normomètre cube, l’unité de mesure d’un gaz dans des « conditions normales de température et de pression » [1] – de dioxyde de soufre. Des normes deux à quatre fois plus élevées qu’au Japon ! Les poumons des Européens auraient-ils des capacités filtrantes supérieures ?

 

Comment expliquer ce manque d’ambition ? Pour Greenpeace, c’est le résultat de la pression des industriels, désireux de maintenir en fonction leurs centrales très anciennes... et très polluantes. C’est en Allemagne, au Royaume-Uni et en Pologne que se trouvent la plupart des centrales les plus sales. « La centrale de Bełchatów en Pologne remporte la palme des centrales les plus polluantes. L’Allemagne arrive juste après avec les centrales de Neurath et de Niederaussem. La centrale à charbon britannique de Drax arrive en sixième position. La Grèce et l’Italie comptent également des centrales parmi les dix plus polluantes en Europe, respectivement la centrale d’Agios Dimitrios (8e position) et celle de Brindisi Sud (9e position) », décrivait le site d’information Euractiv suite à la publication, en juillet 2014, du rapport Dirty 30, pointant les centrales électriques les plus polluantes d’Europe [2]. L’électricien français EDF en possède trois, au Royaume-Uni et en Pologne.

 

 

Des États noyautés par l’industrie du charbon

 

Une majorité de gouvernements semblent avoir choisi de soutenir la frilosité des industriels. Mais c’est surtout la composition du « groupe de travail technique » qui est surprenante. Y siègent 172 représentants des 27 pays membres, 137 représentants des industriels, 8 membres d’ONG et 25 représentants de la Commission européenne. Les industriels semblent minoritaires ? En apparence seulement : plusieurs délégations officielles nationales sont majoritairement composées... d’employés des grandes entreprises européennes les plus impliquées dans le charbon !

 

La délégation espagnole en compte huit sur douze (Iberdrola, Endesa), celle du Royaume-Uni cinq sur neuf (EDF, RWE, E.ON) et celle de la Grèce remporte la palme dans ce domaine puisque six de se ses sept représentants sont des employés de l’entreprise publique PPC, qui détient d’importants actifs dans le lignite. Qu’en disent les écologistes de Syriza ? L’entreprise publique française EDF est présente dans deux délégations officielles, celle de la Pologne et celle du Royaume-Uni ! Résultats : les représentants de l’industrie sont majoritaires : 183 membres sur 352 y portent la voix et les intérêts du secteur privé.

 

L’influence des lobbies du charbon va encore plus loin. Greenpeace montre que les contributions du ministère de l’Environnement espagnol et de l’Agence de l’environnement irlandaise ne sont qu’un copier-coller des positions du lobby Eurelectric, qui représente les grandes compagnies d’électricité européennes. La France est l’un des rares pays, avec l’Allemagne, la Suède ou les Pays-Bas, qui ne comptent pas d’employés d’entreprises privées dans sa délégation officielle. Elle fait cependant partie des pays qui ont également poussé à l’affaiblissement des standards. Les seuls bons élèves, selon Greenpeace, sont les Pays-Bas, la Suède et l’Autriche. Les nouvelles normes en cours de discussion seront validées par les États membres et la Commission européenne entre septembre 2015 et janvier 2016. Qui, des anti ou des pro pollutions, sortira vainqueur ?

 

 

 

Par Olivier Petitjean, avec Ivan du Roy - bastamag.net – le 13 mars 2015

 

Le rapport complet réalisé par Greenpeace est disponible ici (en anglais) [3].


Notes :

[1

Une mesure équivalente à un mètre cube.

[2

Voir le rapport réalisé par plusieurs ONG, dont WWF.

[3

Voir aussi le résumé du Guardian.

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Pourquoi l’Occident hait Poutine - La raison secrète

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Pourquoi l’Occident hait-il Poutine ?

La raison secrète

 

 

Les raisons officielles


Nous savons tous que les gouvernements occidentaux, emmenés par les États-Unis et le Royaume-Uni, se sont retournés contre la Russie. Les raisons données par les médias sont nombreuses : la Russie a essayé d’empêcher l’Ukraine de rejoindre l’Union européenne. La Russie a aidé les « rebelles prorusses » à abattre le MH-17. La Russie a « envahi » illégalement la Crimée. Des milliers de troupes et de tanks russes combattent en Ukraine. Certains d’entre nous pensent que ces affirmations sont de la propagande de guerre à l’intention des citoyens de l’Ouest dans le but de justifier des sanctions contre la Russie et de faire monter les tensions militaires.

 

 

Les raisons géopolitiques 


Beaucoup moins largement débattues, mais beaucoup plus importantes, il y a les raisons géopolitiques qui considèrent les zones de conflit entre les intérêts économiques des États-Unis et ceux de la Russie ; et ceux de la Russie et de la Chine. Pour le moment, l’Union européenne est très dépendante de l’énergie russe. Les États-Unis aimeraient faire cesser cela. Le conflit en Ukraine est un élément important du processus visant à séparer économiquement l’UE de la Russie. Mais il y a aussi un programme plus vaste. La Chine et la Russie dirigent les BRICS, ce groupe de pays rassemblant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Les pays des BRICS veulent développer un système économique mondial qui ne dépende pas du dollar US. Ils veulent être indépendants du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. La Chine a aussi suggéré à l’Europe qu’elle se joigne à elle et à la Russie dans ce qu’elles appellent la Nouvelle route de la soie, qui s’étend dans toute l’Eurasie, de Lisbonne à Shanghai. Inutile de dire qu’il n’y a pas de place pour les États-Unis dans ce plan, ce qui donne une autre raison de couper les liens économiques entre la Russie et l’Union européenne.

 

 


La raison secrète – La guerre qui n’a pas eu lieu


Tous ces facteurs sont importants, mais il y en a encore un autre, qui n’est jamais débattu dans les médias occidentaux. L’élément déclencheur de la soudaine hostilité contre la Russie et Poutine peut être trouvé dans presque tous les événements non déclarés qui se sont déroulés entre la fin d’août et le début de septembre 2013. Ce qui est arrivé dans cette période cruciale est qu’une attaque-surprise de l’OTAN contre la Syrie a été stoppée par la Russie. C’était probablement la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale qu’une attaque militaire planifiée par l’Occident se trouvait confrontée à une force suffisante pour exiger son annulation. On n’a pas dit aux gens en Occident pourquoi leurs dirigeants bellicistes au discours martial ont fermé les yeux. Ils ont reculé et ont décidé de changer leurs plans. Le nouveau plan : démolir l’Ukraine et s’emparer de la Crimée au profit de l’OTAN. Cela, à l’évidence, n’a pas marché non plus ; et le désordre qu’ils ont créé est toujours là.

 

 

L’attaque US/France prévue sur la Syrie

 

Tôt le matin du samedi 31 août 2013, un officiel américain a téléphoné au cabinet du président Hollande pour lui dire d’attendre un appel d’Obama plus tard dans la journée.

 

« Présumant que ce téléphone du soir annoncerait le début des frappes aériennes états-uniennes (contre la Syrie), Hollande a donné l’ordre à ses officiers de mettre au point leurs propres plans d’attaque. Les avions de combat Rafale ont été chargés de missiles de croisière Scalp ; on a ordonné à leurs pilotes de lancer leurs munitions d’une portée de 250 miles quand ils se trouveraient sur la Méditerranée. » (1)

 

Autrement dit, à ce moment-là, les pilotes français et les troupes états-uniennes attendaient seulement l’ordre final du président Obama pour lancer leur attaque. Toutefois, plus tard le même jour, à 18 h 15, Obama a appelé le président français pour lui dire que l’attaque programmée le 1er septembre à 3 h du matin n’aurait pas lieu comme prévu. Il devait consulter le Congrès. (2)

 

Trois jours plus tard, à 6 h 16 GMT mardi 3 septembre, deux missiles dirigés vers la côte syrienne étaient lancés « depuis la partie centrale de la Méditerranée », mais ils n’ont pas atteint la Syrie. (3) « Les deux missiles se sont écrasés en mer. » (4)

 

Il existe différentes versions de ce qui s’est produit. Selon Israël Shamir :

« Un journal libanais, citant des sources diplomatiques, a affirmé que les missiles étaient lancés depuis une base aérienne de l’OTAN en Espagne et qu’ils ont été abattus depuis un navire par le système de défense russe mer-air.  Une autre explication proposée par Asia Times soutient que les Russes ont utilisé leurs brouilleurs GPS, puissants et bon marché, pour rendre impuissants les Tomahawks, très chers, en les désorientant et en les poussant à l’échec. Il y a encore une autre version, qui a attribué le lancement aux Israéliens ; soit qu’ils étaient prêts à abattre les missiles, soit qu’ils observaient les nuages comme ils le prétendent» (5).

 

 

Les navires de guerre étaient prêts

 

Il est difficile de savoir ce qu’il y a derrière ce lancement de missile raté, mais cela n’a pas déclenché de guerre. Nous pouvons tous en être reconnaissants. Sur la carte ci-dessus, nous pouvons voir l’impressionnante collection de navires de guerre en position au large de la Syrie à l’époque. (6) Un article dans Global Research a parlé d’un « déploiement naval massif des États-Unis et de leurs alliés en Méditerranée orientale au large de la côte syrienne ainsi que dans la mer Rouge et dans le golfe Persique. » (7)

 

À ce moment-là, il semblait presque certain que les États-Unis et leurs alliés lanceraient une attaque contre la Syrie. Au lieu de quoi, l’attaque prévue a été reportée sine die. Comme le dit Israël Shamir, « les volontés de fer de l’Amérique et de l’Eurasie s’étaient croisées en Méditerranée orientale », et les États-Unis ont subitement décidé de reculer devant ce grave conflit militaire. Un commentateur a plaisanté en disant qu’Obama avait finalement mérité son prix Nobel de la paix, après ça. Voici l’évaluation de la situation par le Saker, un opposant véhément à ce qu’il appelle l’Empire anglo-sioniste. Parce que, de par sa vie antérieure, le Saker a une connaissance intime du fonctionnement des affaires militaires de l’OTAN.

 

« Moins remarqué, il y a eu l’envoi par la Russie d’une force navale opérationnelle, assemblée à la hâte, mais compétente, sur la côte syrienne. Pas une force suffisamment importante pour battre la marine US, mais une force capable de fournir à l’armée syrienne une vision complète du ciel au-dessus et au-delà de la Syrie. Autrement dit, pour la première fois, les États-Unis ne pouvaient pas réaliser une attaque-surprise sur la Syrie, pas avec des missiles de croisière, pas avec leur puissance aérienne. Pire, la Russie, l’Iran et le Hezbollah se sont lancés dans un programme d’assistance matérielle et technique à la Syrie, avoué, et non avoué, qui a fini par vaincre l’insurrection wahhabite. » (8)

 

 

Pourquoi les États-Unis ont-ils modifié leurs plans ?

 

Il nous est difficile de connaître toutes les manœuvres qui se sont déroulées en coulisses en août et en septembre 2013, mais le résultat final est clair. Après des années de tensions croissantes et de menaces, les États-Unis et leurs alliés ont décidé de ne pas attaquer la Syrie comme ils l’avaient prévu. Etant donné que la rhétorique et le déploiement militaire contre la Syrie semblaient suivre le scénario utilisé pour l’Irak et la Libye, il y a eu peu de débats en Occident sur les raisons pour lesquelles les États-Unis et leurs amis ont subitement changé leurs plans. Maintenant, avec le recul, nous pouvons voir que cette attaque directe ratée a mené à une attaque indirecte croissante et à la montée de ce qui est maintenant connu comme l’État islamique.

 

Deux des raisons évidentes que je peux déceler à ce changement soudain ne sont pas la sorte de choses que les dirigeants politiques occidentaux veulent débattre. L’une est le fait que ces guerres sont très impopulaires. Comme résultat des mensonges et des échecs innombrables révélés sur les guerres sauvages et inutiles en Afghanistan, en Irak et en Libye, il semble que certains politiciens écoutent leurs citoyens. Comment pouvez-vous expliquer autrement la décision inattendue du parlement britannique, le jeudi 29 août, de voter contre la participation du Royaume-Uni à toute frappe contre la Syrie ?

 

L’autre raison est l’étendue des concentrations de troupes de la Syrie, de la Russie et même de la Chine. (9) Les Russes et les Chinois n’ont pas seulement bloqué les États-Unis au Conseil de sécurité. Ils ont « voté » avec leur matériel militaire. Ils ne sont pas satisfaits de ce que les États-Unis avaient projeté pour la Syrie et ont fait clairement savoir qu’ils recourraient à la force pour les arrêter. Quand les Chinois ont-ils envoyé pour la dernière fois des navires de guerre en Méditerranée ? La Russie et la Chine n’approuvent clairement pas la manière dont les États-Unis décident d’envahir un pays après l’autre.

 

 

Qu’est-ce que ça veut dire ?

 

Pour des raisons qui ne sont pas difficiles à imaginer, il y a eu peu de discussions sur la signification plus large de ces événements dans les médias occidentaux. Cependant, des commentateurs comme Israel Shamir et Pepe Escobar croient que ces événements signalent un changement important dans l’équilibre des pouvoirs dans le monde. Ce qui suit est tiré d’une présentation par Israel Shamir au Rhodes Forum le 5 octobre 2013 :

 

« Tout d’abord, la bonne nouvelle. L’hégémonie américaine, c’est du passé. La brute a été maîtrisée.

» Nous avons franchi le cap de Bonne-Espérance, symboliquement parlant, en septembre 2013. Avec la crise syrienne, le monde a opéré un virage essentiel de l’Histoire moderne. C’était un quitte ou double presque aussi risqué que la crise des missiles cubains de 1962.

» Les risques d’une guerre totale étaient élevés, car les volontés de fer de l’Amérique et de l’Eurasie s’étaient croisées en Méditerranée orientale. Il faudra un certain temps pour que ce que nous avons vécu fasse son chemin dans les consciences : c’est normal pour des événements d’une telle ampleur. » (10)

 

Par « Eurasie », il faut entendre la Russie et la Chine. En termes crus, ces deux pays ont simplement contraint les États-Unis à reculer et à annuler leurs plans de guerre. Généralement, les gens ordinaires aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans beaucoup d’autres pays étaient tout aussi opposés à l’attaque que le peuple syrien lui-même.

 

Pepe Escobar est encore plus dramatique. Dans un article du 17 octobre, après le recul du gouvernement de Washington sur la Syrie, il explique qu’il y a eu un changement de politique à Pékin. Maintenant, pour la Chine, fini de mettre des gants diplomatiques. Il est temps de construire un monde « désaméricanisé ». Le temps est venu d’une monnaie de réserve internationale qui remplace le dollar US. (11) Cette nouvelle approche est présentée dans un éditorial de Xinhua. (12) La dernière goutte qui a fait déborder le vase a été l’arrêt des États-Unis [faillite budgétaire bureaucratique, NDT] venant s’ajouter à la crise financière provoquée par les banques de Wall Street. Cet éditorial cite ce qui est peut-être le paragraphe le plus important :

 

« Au lieu de remplir ses obligations comme une puissance dirigeante responsable, un Washington égocentrique a abusé de son statut de superpuissance et a même introduit davantage de chaos dans le monde en transférant ses risques financiers à l’étranger, provoquant des tensions régionales dans des conflits territoriaux, et menant des guerres injustifiées couvertes par des mensonges. (13)

 

Dans sa nouvelle stratégie, la Chine s’appuie sur au moins trois principes. Le premier est de stopper les aventures militaires des États-Unis. Toutes les nations doivent respecter le droit international et régler les conflits dans le cadre des Nations unies. Le deuxième est d’élargir l’adhésion à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international pour inclure des pays émergents et en développement. Le troisième est de travailler à une « nouvelle monnaie de réserve internationale qui doit être créée pour remplacer la domination du dollar US ». (14)

 

Peut-être est-ce pour cette raison que les dirigeants à l’Occident ne célèbrent pas cette guerre qui n’a pas eu lieu. Les Russes et les Chinois ont forcé l’Occident à respecter le droit international et à éviter une guerre illégale. De plus, les Chinois voient cela comme le commencement d’une nouvelle ère dans la politique mondiale. Ils veulent « désaméricaniser » le monde. Cela signifie que les États-Unis et leur petit groupe d’amis en Europe de l’Ouest et au Japon devront reconnaître qu’ils ne peuvent pas prendre de leur propre chef toutes les décisions importantes dans le monde.

 


Par Australianvoice - traduit par Diane Gilliard pour Arrêt sur Info – le 8 mars 2015

 

Notes :

1. Cité d’après un article de David Axe, « Les bombardiers français étaient chargés, les rebelles syriens étaient déployés – Tous attendaient le OK d’Obama pour attaquer » ; https://medium.com/war-is-boring/69247c24253f (en anglais)

2.http://israelmatzav.blogspot.com.au/2013/09/france-was-ready-to-strike-syria-obama.html

3.http://beforeitsnews.com/middle-east/2013/09/two-missiles-launched-toward-syria-fall-into-the-sea-2454030.html

4.http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/10282788/Missiles-launched-in-Mediterranean-towards-Syrian-coast-claims-Russian-defence-ministry.html

5.http://www.globalresearch.ca/the-war-on-syria-the-september-2013-military-stand-off-between-five-us-destroyers-and-the-russian-flotilla-in-the-eastern-mediterranean/5355644

6.https://fbcdn-sphotos-b-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash3/1176205_566256046755921_1140583716_n.jpg

7.http://www.globalresearch.ca/massive-naval-deployment-us-and-allied-warships-deployed-to-syrian-coastline-before-the-august-21-chemical-weapons-attack/5347766

8.http://thesaker.is/submarines-in-the-desert-as-my-deepest-gratitude-to-you/

9.http://www.redflagnews.com/headlines/alert-china-sends-warships-to-syria-joining-russian-warships-in-mediterranean-sea

10.http://www.globalresearch.ca/the-war-on-syria-the-september-2013-military-stand-off-between-five-us-destroyers-and-the-russian-flotilla-in-the-eastern-mediterranean/5355644

11. http://www.alternet.org/world/de-americanized-world-and-china

12.http://news.xinhuanet.com/english/indepth/2013-10/13/c_132794246.htm. Cela semble être le même important éditorial analysé par Jeff J. Brown dans le post de Wikileaks « Baba Beijing’s Belly Laugh Felt Round the World », http://www.wikileaksparty.org.au/baba-beijings-belly-laugh-felt-round-the-world-2/. La seule différence que je peux voir est que Jeff Brown se réfère à un auteur nommé Tang Danlu, tandis que le site web de Xinhua se réfère à Liu Chang comme l’auteur de l’article.

13.http://news.xinhuanet.com/english/indepth/2013-10/13/c_132794246.htm

14. http://www.alternet.org/world/de-americanized-world-and-china

 

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Qu’y a-t-il derrière l’invitation de Poutine à Kim Jong-un ?

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Qu’y a-t-il derrière l’invitation de Poutine

à Kim Jong-un ?

Par F. William Engdahl (*)

 

 

Le président russe Vladimir Poutine a récemment suscité quelques interrogations à l’ouest en confirmant qu’il avait invité le leader suprême « paria » Kim Jong-un en Russie en mai. Certains y ont vu l’indice du degré de la désespérance russe quant aux sanctions économiques américaines et européennes. Loin d’être le signal du désespoir, il apparait néanmoins à l’observateur comme une mesure judicieuse qui pourrait priver Washington de l’une de ses armes favorites.

 

Comme nous l’avons exposé dans un précédent article — « pourquoi la Corée du Nord maintenant ? » — l’empressement de l’Administration Obama à imposer de nouvelles sanctions à la Corée du Nord en raison d’allégations non étayées selon lesquelles elle avait commandité les récents piratages chez Sony Pictures, une compagnie d’origine japonaise, sent l’opération sous faux drapeau, mise en place par les habituels suspects – les faucons néoconservateurs qui dominent de plus en plus la politique de l’Administration Obama depuis la guerre contre la Libye de Kadhafi en 2012. Je pense qu’il existe de très nombreuses raisons derrière cette urgence à punir la Corée du Nord.

 

Lors d’une discussion privée à un dîner au Forum Economique Mondial de Davos en Suisse dans les années 90 où j’étais présent au titre de journaliste indépendant, j’ai eu l’occasion d’avoir une conversation fascinante avec feu James R. Lilley au sujet des évènements mondiaux. Il était présent à Davos, comme il me l’a confidentiellement expliqué, pour « baby sitter » une délégation de généraux issus de l’armée populaire de libération chinoise. Je me souviens que c’était en 1998 quand les leaders chinois étaient très courtisés par l’Occident.

 

Autour d’un très bon vin suisse, nous avons parlé de la Chine et de politique asiatique. Il ne tenta jamais de savoir qui j’étais, probablement parce qu’il prenait plaisir à échanger dans une discussion très nourrie en terme de politique mondiale. Cela m’arrangeait bien. Nous abordâmes le sujet de la Corée du Nord qui, à l’époque, faisait l’objet d’une grande consternation en raison de son programme d’armement nucléaire. À un moment, Lilley lâcha un renseignement véritablement utile. Il me dit, « si la Corée du Nord n’existait pas, nous devrions la créer pour nous donner l’excuse de conserver notre septième flotte au Japon depuis la fin de la guerre froide ».

 

Lilley n’était pas un novice au jeu de la géopolitique US. Lui, tout comme son vieil ami George H.W. Bush, fut l’un des membres de la société secrète « Skull & Bones » à l’université de Yale. Fils d’un couple de missionnaires à Shanghai, en Chine, il parlait couramment le mandarin. Il travailla trente ans pour la CIA au titre d’expert de la Chine puis devint plus tard ambassadeur US à Pékin durant la révolte étudiante de la place Tien Anmen de 1989 (orchestrée par les US). Lilley savait de quoi il en retournait au sujet de la politique de Washington en Asie.

 

Donc, avec ce commentaire confidentiel à l’esprit, voyons ce qui pourrait se tramer à nouveau derrière cette diabolisation soudaine de la Corée du Nord.

 

 

L’invitation de Poutine et la géopolitique des pipelines

 

En terme de politique étrangère, d’initiatives politiques et diplomatiques, le président russe Vladimir Poutine a été, au cours de ces derniers mois, tout sauf isolé comme l’auraient espéré les néoconservateurs à Washington. Il a établi de brillants accords stratégiques avec la Chine puis avec l’Inde, des accords économiques avec le Brésil, avec les états des BRICS, a mis en place la nouvelle union économique eurasienne avec le Kazakhstan, la Biélorussie et l’Arménie – union qu’aurait rejointe l’Ukraine si les US n’avaient pas fomenté son violent coup d’État en février 2014 à Kiev.

 

Le 19 décembre, un porte-parole du Kremlin a confirmé que le président Poutine avait invité le leader suprême de la Corée du Nord âgé de 32 ans Kim Jong-un (je suppose que Washington peut avoir un allié, Commandant Suprême de l’OTAN Europe, qui serait son leader suprême). Kim Jong un a été invité à assister à la célébration du 70e anniversaire de la défaite de l’Allemagne nazie par les Soviétiques lors de la Deuxième Guerre mondiale, évènement tout particulièrement symbolique, le 9 mai de cette année.

 

Peu d’Américains furent informés par leurs gouvernements ou par les médias alignés que Washington fut redevable, à l’égard de l’ex-Union soviétique qui perdit au moins 26 millions de ses citoyens au cours de la Deuxième Guerre mondiale, d’une dette de gratitude pour la défaite de l’Allemagne nazie en 1945. L’histoire des guerres est écrite par les vainqueurs a dit Churchill.

 

À première vue, il semblerait que Poutine racle le fond du baril géopolitique en tendant la main au deuxième leader mondial le plus diabolisé après Poutine lui-même. Cela sera aussi la première visite de Kim en dehors de son pays depuis qu’il a acquis ses galons de leader suprême en 2011.

 

Quoi qu’il en soit, derrière la main tendue de Poutine, se cachent de vraies raisons économiques. Les Russes envisagent de créer un nouveau pipeline gazier pour approvisionner la Corée du Sud en gaz russe. La manière la plus simple d’y parvenir serait de passer par la Corée du Nord.

 

La récente ouverture à la Corée du Nord de la Russie n’est pas une réaction de panique primaire. C’est une étape soigneusement planifiée du « Pivot eurasien » de Poutine, afin d’opérer une réorientation stratégique russe des liens politiques, économiques et commerciaux hors des stériles tentatives occidentales de Bruxelles et de Washington qui n’apportent que guerres et sanctions, vers le cœur du territoire eurasien, seul espace géopolitique sur Terre capable de créer un véritable contrepoids à l’unique super pouvoir déclinant. En avril dernier, la Douma russe et Poutine ont approuvé l’annulation d’une dette nord-coréenne datant de l’ère soviétique d’un montant significatif de 10 milliards de dollars. Avez-vous déjà entendu parler d’un cas où le trésor US aurait effacé une quelconque dette ?

 

Ceci représente un effacement de quelque 90 % avec un solde de 1.09 milliard de dollars à rembourser au cours des vingt prochaines années, par des traites d’égale valeur tous les six mois. L’énorme dette due par la Corée du Nord sera gérée par la banque de développement d’État, la Vnesheconombank. La Russie a annoncé que l’argent pourrait être utilisé pour élaborer des projets communs en Corée du Nord, incluant un pipeline gazier et des infrastructures ferroviaires vers la Corée du Sud. (South Korea).

 

 

La diplomatie nucléaire russe

 

Il existe un autre élément pour expliquer le récent réchauffement entre la Russie et la Corée du Nord. Le ministre russe des Affaires étrangères a annoncé en avril dernier que la Corée du Nord est prête à reprendre les pourparlers internationaux bloqués sur son programme nucléaire. La Corée du Nord, la Corée du Sud, le Japon, la Chine, la Russie et les États-Unis ont entamé les pourparlers en 2003 pour débarrasser la péninsule coréenne des armes nucléaires, mais ils furent suspendus après que Pyongyang eut testé des dispositifs nucléaires en 2006 et 2009. (2006 et 2009.)

 

Puis, le 1er janvier, Kim Jong un a annoncé qu’il était favorable à des « pourparlers à haut niveau » avec la Corée du Sud. Dans son programme télévisé du Nouvel An, Kim a déclaré, « nous devons écrire une nouvelle histoire des liens nord-sud. Il n’y a aucune raison de ne pas soutenir les pourparlers à haut niveau ». C’était une réponse à une offre faite quelques jours auparavant par le ministre sud-coréen chargé des affaires Intercoréennes, Ryoo Kihl-Jae, qui avait proposé janvier comme date provisoire (date d’essai.). Les derniers pourparlers eurent lieu en février 2014. Curieusement, à chaque fois ces dernières années où les relations laissent entendre qu’une ébauche de rapprochement se profile, un « évènement » bizarre intervient toujours pour la bloquer. Peut-être est-ce le fantôme de James Lilley ?

 

 

La Russie, conciliateur coréen ?

 

Ce qui est intéressant dans ce contexte, est qu’un récent papier de l’un des contributeurs de Saker, Larchmonter 445, la double hélice chine-Russie, précise que des pourparlers récents au plus haut niveau ont eu lieu à Pékin entre le ministre russe de la Défense Sergey Shoigu et le responsable chinois Li Kegiang. Ça s’est passé après que Shoigu se soit réuni avec ses homologues au ministère de la Défense militaire de Chine. L’article postule, « imaginez que le Général Shoigu et le Premier ministre LI Kegiang discutent de la Corée du Nord.

 

Le contexte : Poutine a tendu la main au régime du glorieux leader Kim et nous connaissons l’accord que Poutine aimerait voir se réaliser avec le régime de Pyongyang. Oubliez le nucléaire, la double hélice vous protégera… ». Le parapluie nucléaire russe et chinois permettra d’éviter d’avoir besoin de l’arsenal nucléaire coréen. (nuclear arsenal).

 

Ceci changerait certainement la donne, un évènement qui ferait tomber en apoplexie les faucons de Washington. James Lilley sans aucun doute se retournerait dans sa tombe. Comme Larchmonter le précise :

 

« La Russie pourrait être considérée comme encore plus grande, et pas seulement en superficie. Ses pipelines, ses autoroutes, ses aéroports, ses ports maritimes et ses systèmes d’armement seraient interconnectés et protégeraient les nations de l’Arctique jusqu’à l’océan indien, et également des frontières orientales de l’Europe jusqu’aux îles Kurll et Valdivostok, touchant les frontières de la Chine à Zabikalsk-Manshouli et Pogranichy-Suifenhe dans la province du Heilongjiang le long de la rivière du dragon noir (Amur).

 

La Russie et la Chine sont les fondateurs d’un marché économique eurasien de 3,5 milliards (la moitié de la population de la planète). Il possède une mission initiale de trente ans. Et durant ces trente années, ils auront construit la nouvelle route de la soie, la route de la soie maritime, la ceinture économique eurasienne et attiré l’Iran, l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh, les États d’Asie Centrale, la Mongolie, les nations d’Asie du sud-est et probablement intégré des parties de l’Ukraine et de l’Europe de l’Est, des nations d’Europe du Sud et, peut-être des nations nord-africaines. (nations) »

 

Tout ceci ne serait-il pas une alternative plus intelligente et plus humaine aux guerres néoconservatrices et à leurs guerres sans fin, aux dépressions économiques, à la désindustrialisation qui font que les 0.1 % des ultra-riches bénéficient d’un pouvoir sans précédent au détriment de nous tous ?

 

En effet, quelque chose de vraiment important se mijote, impliquant la Chine, la Russie, la Corée du Sud et la Corée du Nord. Rien d’une nouvelle guerre de Corée, c’est évident. C’est l’explication la plus plausible que j’ai trouvée pour expliquer la diabolisation soudaine et accrue de la Corée du Nord par l’administration Obama utilisant la piètre attaque de Sony Pictures comme prétexte.

 

Les nouvelles sanctions ainsi que la diabolisation concernant la Corée représentent une décision incroyablement désespérée, une cabale qui a pris en otage ce qui restait de la démocratie constitutionnelle US après le 11 septembre 2001 quand George W. Bush réussit à convaincre un Congrès US terrorisé d’annuler la constitution des droits de l’homme avec le Patriot Act ainsi que d’autres mesures policières d’État, de facto fascistes, au nom de la croisade sacrée de Bush contre la « terreur ».

 

Il semble que 2015 sera un chapitre fascinant dans l’évolution du monde, peut-être même les évènements nous amèneront vers davantage d’harmonie dans le vivre ensemble des êtres humains sans que l’on imagine davantage d’ingénieuses manières de nous tuer et de nous exterminer les uns les autres au nom de quelque chose que personne ne comprend vraiment dans la confusion morale ambiante.

 

 

Par F. William Engdahl (*) (journal-neo.org) - traduction française Hélichryse pour Réseau International - le 26 février 2015

  

(*) Frederick William Engdahl (né en 1944) est un économiste, écrivain et journaliste américain qui s’exprime sur des sujets de géopolitique, d’économie et d’énergie depuis plus de trois décennies. Il collabore régulièrement à un certain nombre de publications dont Nikon Keizai Shimbun, Foresight Magazine, Grant’s Investor.com, European Banker et Business Banker International et la revue italienne des études de géopolitique Eurasia. Il a participé à de nombreuses conférences internationales concernant la géopolitique, l’économie et l’énergie, et exerce une activité de conseil économique… (Source Wikipédia)

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Réflexions générales sur le concept d’« Eurasie »

Réflexions générales sur le concept d’« Eurasie » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Réflexions générales sur le concept d’« Eurasie »

 

 

Conférence préparée pour une rencontre eurasiste à Marseille, le 12 juillet 2014, présentée lors des « Rencontres eurasistes » de Bruxelles, le 18 octobre 2014

 

 

Quand on parle d’eurasisme actuellement, on a tendance à y voir une sorte d’ersatz des idéologies défuntes, qui devrait incessamment en prendre le relais, comme le voulaient par ailleurs les eurasistes des années 20 et 30, dont les démarches ont été analysées avec minutie par le Professeur Marlène Laruelle (1).


Celle-ci démontre le caractère éminemment russe de la démarche eurasiste des années 20 et 30. Par conséquent, si l’Europe, le sous-continent indien, la Chine et d’autres puissances d’Asie centrale ou d’Asie orientale adoptent une stratégie « eurasienne » ou « eurasiste », le concept d’un eurasisme nouveau, conforme aux aspirations de l’Europe ou de ces autres puissances petites ou grandes, doit certes garder son noyau théorique russe, vu la qualité des arguments développés par les eurasistes de l’émigration russe de Berlin, Prague, Bruxelles et Paris entre 1920 et 1940, mais il doit aussi être élargi pour en faire la pratique naturelle des puissances du BRICS et donner corps à la géopolitique pragmatique suggérée à tous par le président kazakh Nazarbaïev, qui assure aujourd’hui les destinées de l’État le plus central de la masse continentale eurasienne, du « Heartland » tel qu’il fut théorisé par Sir Halford John Mackinder en 1904.


Les Chinois et les Japonais (la filière géopolitique « mandchoue » de l’école dite de Tokyo, inspirée par les thèses grandes continentales de Karl Haushofer) apporteront certainement leur pierre au nouvel édifice et la tâche de futures « rencontres eurasistes » pourraient fort bien être d’illustrer et de commenter des travaux réalisés à l’autre extrémité de la masse continentale eurasienne, car la raison pragmatique nous induit tout naturellement à penser que l’avenir de l’Extrême-Orient aurait bien sûr tout à gagner d’un apaisement des tensions récentes entre la Chine et le Japon et à une réactivation des projets d’une grande « sphère de coprospérité est-asiatique » (Daitoa Kyoeiken), théorisés immédiatement avant la Seconde Guerre mondiale par le Prince Konoe, par le ministre japonais des Affaires étrangères Matsuoka Yosuke et par le géopolitologue Sato Hiroshi (qui parlait également d’une « sphère de coprospérité des mers du Sud ») (2).


Sato Hiroshi se réclamait de Haushofer dans la mesure où celui-ci estimait dans ses écrits que le Japon avait pour mission historique de contrôler les espaces de la « zone des moussons », dont la géopolitique américaine d’aujourd’hui reparle d’ailleurs avec grande précision, formulant un projet de contrôle serré de cette zone au départ de bases situées dans l’Océan Indien pour que Washington hérite définitivement, ou du moins durablement, des atouts que possédait l’Empire britannique jusqu’en 1947, année où les deux puissances rivales du sous-continent indien ont acquis leur indépendance (3).

  

 

 

L’Europe-cul-de-sac

 

Aucune perspective géopolitique valable ne peut vouloir ce statut médiocre d’isolé en cul-de-sac, où semblent aujourd’hui se complaire les eurocrates, animés par des idéologies boiteuses, amnésiques, méprisables qui font dire à l’écrivain russe contemporain Édouard Limonov que l’Europe occidentale est devenue un « Grand Hospice ». Déjà au 12e siècle, l’érudit anglais Guillaume de Malmesbury justifiait les Croisades non pas par le désir pathologique de faire la guerre à ses voisins, mais de sortir de ce cul-de-sac pour récupérer les ports d’accès aux routes de la soie, pour ne pas mariner dans un isolement qui conduit à l’implosion, ce que confirme par ailleurs la grande spécialiste allemande contemporaine de l’histoire d’Arménie, Tessa Hofmann (5), quand elle évoque les royaumes arméniens de Cilicie aux 13e et 14e siècles.


Après avoir reçu l’amical aval du grand Empereur Frédéric I Barberousse, ceux-ci branchaient, via les éléments croisés qui structuraient et protégeaient la région, l’Europe occidentale du moyen-âge sur le commerce d’Asie, première tentative de rompre l’encerclement, l’enclavement, qui étouffait l’Europe en occupant durablement la région d’Antioche, en tenant à distance les éléments seldjouks qui prétendaient couper les communications. Les Arméniens du « Comté d’Edesse » ont initié les caravaniers italiens aux routes de la Soie : c’est au départ des ports ciliciens, aux mains des Arméniens et des Croisés, que Nicola et Marco Polo entreprendront leurs voyages vers les immensités asiatiques ou vers la Cour du Grand Khan.

 

 

« Shatterbelt » et « gateway regions »

 

 

Quand on se complait dans l’idée médiocre d’une « Europe-cul-de-sac », on pose les limites orientales de l’Europe, limites purement théoriques, totalement dépourvues de pertinence, sur les Monts Oural alors que le sommet le plus élevé de cette chaine de collines est de 1 600 m, exactement comme le Chasseral dans le Jura suisse.


Entre l’Europe proprement dite, celle de l’espace civilisationnel médiéval, et les autres espaces impériaux d’Asie, de Perse et d’Inde, se situe un « shatterbelt » de zones mixtes, de zones de transit que le géopolitologue américain contemporain Saul B. Cohen (6) nomme également les « gateway regions » ou les « gateway states » : la Cilicie arménienne du temps des Croisades était une porte d’accès au « gateway » géant qu’est la Route de la soie ; l’Ukraine d’aujourd’hui est une autre « gateway region » et c’est, par la force des choses, une zone de fortes turbulences géopolitiques, tout comme le Nord de la Syrie et tout l’espace bouleversé par les forces de l’EIIL, un espace qui est bel et bien le correspondant actuel et l’extension vers la Perse de la Cilicie des 13 et 14e siècles, mais un espace cette fois bouleversé de fond en comble, au point de ne plus pouvoir jouer pleinement son rôle de « gateway ».


Début 2015, les observateurs les plus pertinents des effervescences en gestation pronostiquent d’ores et déjà de nouvelles zones de turbulence en Moldavie et au Turkménistan voire un affaiblissement programmé de l’Europe par une variante nouvelle des  « révolutions de couleur », sous la forme d’une confrontation entre populations autochtones (opérations PEGIDA en Allemagne et « Je suis Charlie » en France) et immigrés musulmans qui grèvera dangereusement les budgets des États et fragiliseront l’euro, suite à la crise grecque et à la victoire probable de l’extrême gauche hellénique. 


Cette brûlante actualité doit nous obliger à signaler les débuts d’une constante de l’histoire : les cavaliers proto-iraniens de la protohistoire, et leurs successeurs scythes ou alains, ont lié le vaste « shatterbelt » entre l’Europe et l’Inde, entre l’Europe et la Chine. Cette réalisation n’a suscité que nostalgies : l’Empire romain voulait rétablir la liaison avec l’Inde et la Chine, on le sait désormais comme le prouve l’importance de certains ports antiques en mer Rouge, le site caravanier transarabique de Pétra en Jordanie ou les campagnes des empereurs romains en Mésopotamie.


L’histoire des vagues successives de peuples cavaliers indo-européens vers l’Inde et la Chine devrait donc relever d’un savoir indispensable, digne complément des anciennes « humanités » (sabotées par des politiciens veules et criminels), nécessaire noyau d’une future paedia renaissanciste, dont les jalons ont été posés par Iaroslav Lebedynsky, auteur de monographies précises sur chacun des peuples cavaliers de la grande « gateway region » steppique entre Europe et Chine.

 

...

 


 

Par Robert Steuckers - robertsteuckers.blogspot.com.es – le 19 février 2015

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Le TGV transsibérien reliera l’Europe de l’Ouest à la côte du Pacifique en 48 heures

Le TGV transsibérien reliera l’Europe de l’Ouest à la côte du Pacifique en 48 heures | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

Le TGV transsibérien reliera l’Europe

de l’Ouest à la côte du Pacifique en 48 heures

Par Valentin Vasilescu (*)

 

Kawasaki (Japon), Siemens (Allemagne) et Alstom (France) sont les principales firmes spécialisées dans l’infrastructure des chemins de fer à grande vitesse. La compagnie française Alstom avait été presque déclarée par les Russes comme la gagnante de l’appel d’offres pour la réalisation du premier tronçon de chemin de fer à grande vitesse (TGV) Transsibérien. Dans la première étape, le Projet TGV de la firme alsacienne Alstom aurait relié Moscou à la capitale du Tatarstan (803 km) en 3 heures et demie, en roulant à une vitesse moyenne de 320 km/h. Aujourd’hui, la distance est parcourue par les trains russes en presque 11 heures. En 2007, sur le tronçon LGV-Est : Vaires-sur-Marne (Paris) – Baudrecourt (Strasbourg), le TGV d’Alstom a établi le record mondial de vitesse, en touchant 574 km/h.

 

 

>>> Voir la vidéo Record du monde de vitesse TGV 574,8 : 2007 (version intégrale) ici

 

À la suite du refus de la France de remplir les tâches contractuelles dans la livraison des porte-hélicoptères Mistral, la place de la compagnie Alstom dans le mégaprojet ferroviaire russe sera prise par la China Railway Corporation (CRH), la partenaire de la firme autochtone Ouralvagonzavod. Pratiquement, CRH veut monopoliser la modernisation des chemins de fer russes par un joint-venture avec les Russes. C’est pourquoi CRH a déjà inclus ce premier tronçon sur la route Moscou-Kazan dans un projet TGV pour la distance Moscou-Pékin, avec une longueur totale de 7.000 km.

 

Dans des circonstances dans lesquelles les principales banques russes sont visées par les sanctions des États-Unis et de l’Union européenne, pendant la rencontre d’octobre 2014 entre les Premiers ministres russe et chinois, Dmitri Medvedev et Li Keqiang, a été conclu un mémorandum qui résout le problème du financement.

 

L’intérêt de la compagnie chinoise CRH pour le réseau ferroviaire transsibérien est généré par les milliers de rames de containers qui circulent chaque jour sur les chemins de fer depuis les centres logistiques allemands (BMW, Mercedes, Audi, Volkswagen) de Leipzig et Munich vers les fabriques de la région Shenyang en Chine. Ainsi, CRH réduit la durée du voyage d’une semaine à 48 heures sur la ligne TGV Moscou-Pékin (qui est trois fois plus longue que la ligne Pékin – Guangzhou, la ligne à grande vitesse la plus étendue de Chine).

 

 

>>> Voir la vidéo « Beijing - Shijiazhuang on Chinese High-Speed Train Beijing – Guangzhou » ici

 

CRH a commencé en 2004 le transfert technologique de Kawasaki et Siemens, les rivaux au niveau mondial d’Alstom. À présent, le train à grande vitesse CRH (China Railway High-Speed) roule à la vitesse maximale de seulement 468,1 km/h. La Chine exploite 1 050 wagons CRH qui parcourent régulièrement la distance de 1 200 km entre Pékin et Shanghai en 5 heures.

 

Le TGV est un projet majeur d’infrastructure ferroviaire de Vladimir Poutine qui comprend aussi deux ceintures concentriques couvrant la zone autour de Moscou. À mentionner que Shanghai est la seule ville au monde qui possède aussi des trains à grande vitesse à sustentation magnétique qui ont déclenché l’admiration de Poutine. Baptisé Maglev par les firmes allemandes Thyssen Krupp et Siemens, le train relie l’aéroport au centre-ville, en recouvrant les 30 kilomètres en 7 minutes 21 secondes, à une vitesse maximale de 430 km/h.

 

 

>>> Voir la vidéo « Shanghai Maglev January 2014 » ici

 

Par Valentin Vasilescu (*) - reseauinternational.net – le 29 décembre 2014

Publié en Roumain le 28/12/2014 sur son site :

http://acs-rss.ro/index.php/arhiva-glasul/item/42-tgv-ul-transsiberian-va-lega-vestul-europei-de-coasta-pacificului-in-48-de-ore

Il peut être joint à valentin.vasilescu2002@gmail.com

 

 

(*) Valentin Vasilescu : pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.

Koter Info's insight:


Suite au non respect des contrats de Mistral, la France a perdu l'immense marché ferroviaire russe. Les électeurs se souviendront-ils de ceux qui auront œuvré à la destruction de leur économie ! - Duc


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Gâteaux tueurs du Japon

Gâteaux tueurs du Japon | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Les "mochis" font chaque année plusieurs victimes au Japon.


Neuf personnes sont mortes étouffées au Japon en mangeant des "mochis", des gâteaux tradtionnels du Nouvel An à base de riz gluant, ont rapporté les médias dimanche. 


Rien qu'à Tokyo, 18 personnes ont dû être hospitalisées après avoir mangé un "mochi" et trois d'entre elles sont décédées, a déclaré un porte-parole des pompiers.


D'après le journal Yomiuri Shimbun, neuf personnes étaient mortes à travers le pays vendredi et 13 autres se trouvaient dans un état grave.


Pendant le Nouvel An, l'une des périodes de vacances les plus importantes au Japon, les familles cuisinent traditionnellement une soupe appelée "ozouni" dans laquelle sont plongées les gâteaux de riz gluant.


Les services de secours conseillent aux habitants, en particulier les jeunes enfants et les personnes âgées, de couper leur "mochi" en petits morceaux avant de le manger.


Source : Lalibre.be



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Japon/métro - Construction rapide


Découvrez comment 1.200 ouvriers japonais

construisent un tronçon de métro 

en seulement… 3 heures (vidéo)

 

À Tokyo, l’année dernière, 1.200 ouvriers de la compagnie ferroviaire Tokyu Railway Corporation ont relié une ligne souterraine de métro à une voie terrestre passant au-dessus d’une station.


Pour la modification du tronçon de métro, les techniciens n’ont mis que 3 heures et 25 minutes, le tout sans interrompre le service.



PAR ARNAUD LEFEBVREexpress.be – le 23 novembre 2014


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Boyan Slat, le petit génie qui veut nettoyer les océans, commencera en 2016

Boyan Slat, le petit génie qui veut nettoyer les océans, commencera en 2016 | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Boyan Slat, le petit génie qui veut nettoyer les océans, commencera en 2016

 

Le jeune Néerlandais a annoncé le 20 mai dernier, la mise en place de son premier dispositif, permettant de collecter les déchets plastiques flottants, en 2016, au large des côtes de Tsushima, une ile située entre le Japon et la Corée du Sud.

 

Boyan Slat va enfin mettre son projet à exécution. Après être devenu célèbre dans le monde entier via les réseaux sociaux pour sa détermination à nettoyer les océans de leur pollution plastique, et l’ingéniosité dont il a fait preuve en inventant un système pour y remédier, le jeune Hollandais de 20 ans a lancé une campagne de financement participatif, qui a remporté un immense succès en lui rapportant 2 millions d’euros en seulement quelques mois. Grâce à l’argent récolté, le jeune entrepreneur hollandais va déployer son premier système de nettoyage des océans, dont il est l’inventeur et le concepteur, à l’horizon 2016. Il a annoncé cette bonne nouvelle lors d’une conférence sur la technologie, le Seoul Digital Forum en Corée du Sud, le 20 mai dernier.

 

Ce qui deviendra le premier dispositif mondial de nettoyage des déchets en action sera déployé au large des côtes de Tsushima, une ile située entre le Japon et la Corée du Sud. Il prendra la forme d’un gigantesque entonnoir flottant de près de 2 000 mètres, muni de panneaux sous-marins qui permettent de retenir les déchets plastiques. le système est étudié pour fonctionner grâce aux courants, sans dépense d’énergie, et de ne pas nuire à la vie sous-marine. Ce projet a été évalué comme viable et efficace par une équipe de plus de 100 experts, qui ont désormais rejoint « The Ocean Cleanup », la fondation qu’a créé Boyan Slat pour réaliser son projet.

 

Le dispositif devrait être déployé pendant au moins deux ans, avant que le plastique récolté ne soit récupéré pour être transformé. « D’ici 5 ans, après avoir déployé le dispositif à plusieurs reprises et à des échelles de plus en plus importantes, The Ocean Cleanup a pour but de mettre en place un dispositif de 100 km de long pour nettoyer environ la moitié des déchets se trouvant dans le pacifique entre Hawaii et la Californie. » indique la fondation sur son site internet, confiante en sa réussite.

 

Pour Boyan Slat, « régler le problème des déchets plastiques dans les océans est un des plus grands défis environnementaux que l’humanité affronte aujourd’hui ». Ce premier déploiement doit lui servir de test pour s’attaquer ensuite au gigantesque amas de plastique de l’Océan Pacifique.

 

 

 

Par Paul de Coustin - etudiant.lefigaro.fr – le 3 juin 2015.

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15 emplois surprenants pour lesquels les robots remplacent déjà l’homme (vidéos)

15 emplois surprenants pour lesquels les robots remplacent déjà l’homme (vidéos) | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


15 emplois surprenants pour lesquels les robots remplacent déjà l’homme (vidéos)

 

Dans un futur relativement proche, les robots assumeront des tâches physiques qui seront définitivement automatisées, mais également des activités cognitives, indique l’entreprise américaine de conseil et de recherche dans le domaine des techniques avancées Gartner. En 2025, étant donné l’acquisition de compétences cognitives des robots industriels, les machines remplaceront un travailleur sur trois, prévoit Gartner. Un emploi sur trois sera assumé par un logiciel, un robot ou une machine intelligente, explique Joshua Barajas sur PBS.

 

Selon Ray Kurzweil, directeur de l’ingénierie de Google, les robots atteindront des niveaux d’intelligence identiques à ceux des humains en 2029.

 

Plusieurs économistes estiment qu’une « seconde ère de la machine » permettra de créer davantage d’emplois. Cependant, d’autres experts sont beaucoup plus pessimistes, explique le site Agenda du Forum économique mondial.

 

Agenda a dressé une liste d’emplois surprenants que les robots exercent déjà.

 

 

1. Acteur

 

Il y a à peu près un an, la compagnie britannique Engineered Arts a présenté un robot multilingue totalement interactif, le RoboThespian. Contrôlé par une tablette, ce robot est capable de soutenir le contact visuel, de deviner l’humeur ou l’âge d’une personne, de chanter et devrait être bientôt capable de marcher et de sauter. Le RoboThespian s’est déjà produit sur scène, notamment dans une nouvelle version de La Métamorphose de Franz Kafka et est déjà utilisé pour des visites guidées dans des musées, dans des centres scientifiques et pour d’autres attractions touristiques.

 

 

 

 

2. Anesthésiologiste

 

Les anesthésistes, une des professions les mieux rémunérées aux États-Unis, pourraient être écartés des salles d’opération, explique Agenda. La participation d’un anesthésiste lors d’une opération coûte de 600 à 2 000 dollars tandis que celle de la machine Sedasys ne coûte que 150 dollars par intervention. Lancé il y a deux ans par Johnson & Johnson, le système Sedasys permet de réaliser des anesthésies de base à un coût beaucoup moins élevé. La FDA, la Food and Drug Administration aux États-Unis, a approuvé son utilisation pour des patients de plus de 18 ans.

 

 

 

 

3. Porteur de bagages dans un hôtel

 

Le robot Botlr a déjà commencé à être employé dans plusieurs hôtels pour assumer les fonctions du porteur de bagages. L’hôtel Aloft à Cupertino, en Californie, a amélioré son service à la clientèle grâce à son nouvel employé, le groom robot Botlr. Conçu par la starup de la Silicon Valley, Savioke, Botlr est équipé d’un appareil photo et d’autres capteurs qui lui permettent de porter les bagages des clients, du hall de l’établissement aux chambres, de se diriger vers l’ascenseur et de commander l’ouverture des portes, de faire des livraisons et de se recharger de manière autonome.

 

 

 

 

4. Chef

 

Les robots sont en train de révolutionner l’industrie de la restauration. En Chine, le robot Foxbot de Foxconn, est devenu célèbre depuis qu’il est chargé de trancher les nouilles dans un restaurant de la province du Shanxi. Foxbot fait des prouesses lorsqu’il coupe les nouilles avec son couteau, beaucoup plus rapidement que n’importe quelle main humaine, et peut en outre s’autonettoyer. 

 

Un autre exemple de cet usage des machines dans la restauration est le robot cuisinier, conçu par Moley Robotics, qui, grâce à ses 20 moteurs, 24 articulations et 129 capteurs, est capable de vous concocter une bisque de crabe en 30 minutes et de vous la servir.

 

 

 

 

5. Analyste financier

 

Ces « robots-conseillers » ont déjà commencé à remplacer les analystes boursiers et financiers. Ces derniers subissent une forte concurrence de la part de ces machines intelligentes capables d’analyser et de prévoir le comportement des investissements. SigFig utilise des algorithmes pour adapter des portefeuilles à ses clients.

 

 

6. Jockey

 

Au Dubai Camel Racing Club, à Dubaï, les jockeys robots attendent le départ de la course, assis sur le dos de leur chameau. Les courses de chameaux sont une des plus anciennes traditions du Moyen-Orient. Anciennement, des enfants de deux ou trois ans étaient utilisés pour leurs légèretés comme jockeys jusqu’à que cette pratique soit interdite en 2002. Les premiers robots jockeys utilisés dès 2003 étaient lourds et encombrants. Aujourd’hui, la technologie a évolué et les robots télécommandés depuis des véhicules ressemblent à de minuscules jockeys d’à peine quelques kilos.

 

 

 

 

7. Musicien

 

Le robot musicien, développé par Toyota, a été capable de jouer du violon lors d’une représentation organisée lors de l’Universal Design Showcase, à Tokyo, au Japon. Toyota a créé ce un robot pourvu de 17 articulations aux mains et aux bras, qui lui permettent d’atteindre la dextérité humaine. Le constructeur automobile prévoit également de développer des robots pour les soins infirmiers à domicile et pour les hôpitaux. Le robot Z-Machine est un robot pourvu de trois pièces qui comprend 78 doigts, 22 bras et qui produit un son surprenant.

 

 

 

 

8. Réceptionniste

 

La société japonaise Kokoro a conçu un robot réceptionniste qui peut être employé dans les bureaux. Saya la secrétaire réceptionniste, développée il y a 5 ans par chercheurs de l’université du Tokyo afin de réduire le coût du personnel, est capable de tenir une conversation de base grâce à un vocabulaire de 300 mots et 700 phrases.

 

 

 

 

9. Journaliste

 

Depuis un an, l’agence de presse Associated Press emploie des robots capables de générer plus de 3.000 comptes-rendus financiers sur des sociétés américaines. Cette automatisation a permis d’alléger le travail des journalistes pour qu’ils puissent traiter des nouvelles plus importantes. Lors de leurs rapports de gains, les machines ont l’avantage de faire moins d’erreurs, a expliqué AP.

 

 

10. Vendeur au détail

 

L’humanoïde ChihiraAico est un robot vêtu d’un kimono japonais qui accueille les clients à l’entrée d’un magasin de Tokyo. Développé par Toshiba Corp., ce robot féminin salue, sourit, chante et n’est jamais de mauvaise humeur lorsqu’il s’agit de souhaiter la bienvenue aux nouveaux clients de ce magasin haut de gamme. Ce robot ne répond pas aux questions, mais est équipé d’une conversation prédéfinie récitée très aimablement. 

 

 

 

 

11. Gardien de sécurité

 

Bob est un robot qui s’occupe de la sécurité à l’Université de Birmingham. Il surveille les bureaux et scanne les salles à l’aide de ses capteurs 3D et de caméras HD.

 

 

 

 

12. Soldat

 

En 2004, l’armée des États-Unis a envoyé 100 robots en Irak pour soutenir ses soldats. Le robot « Talon » est équipé de capteurs pour détecter les produits chimiques, le gaz, les variations de température et la radiation. « Talon » est capable de neutraliser des grenades et des mines. Selon un général militaire américain, dans 30 ans, les robots pourront remplacer un quart des soldats.

 

 

 

 

 

13. Chirurgien

Beaucoup de chirurgiens utilisent déjà des systèmes automatisés pour certaines opérations légères. Les bras robotisés sont un appui important pour les chirurgiens et la participation de robots lors de procédures peu invasives ne cesse de croître. 

 

 

 

 

 

14. Serveurs

 

Le restaurant chinois, Chunxi Road, emploie 10 robots en tant que serveurs. En Chine, les robots serveurs commencent à être utilisés par plusieurs restaurants. Ces machines prennent les commandes, apportent les plats aux clients et les saluent en chinois mandarin.

 

 

 

 15. Avocat

Certains cabinets d’avocats emploient déjà l’intelligence artificielle pour analyser des centaines de documents, pour contraster l’information pertinente et reconnaître des mots-clés. Ces avocats robots devraient être capables dans le futur de réaliser des prédictions quantitatives légales.

 

 

 

PAR ARNAUD LEFEBVRE - express.be – le 31 mai 2015.


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USA - Quand l’économie décline, la guerre menace

USA - Quand l’économie décline, la guerre menace | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Paul Craig Roberts

 

USA - Quand l’économie décline, la guerre menace

Par Paul Craig Roberts (*)

 

Les événements marquants de notre temps sont l’effondrement de l’Union soviétique, le 11 septembre, la délocalisation de l’emploi et la déréglementation financière. Ces événements sont à l’origine de nos problèmes de politique étrangère et de nos difficultés économiques.

 

Les États-Unis ont toujours eu une haute opinion d’eux-mêmes, mais avec l’effondrement de l’Union soviétique, cette autosatisfaction a atteint de nouveaux sommets. Nous sommes devenus le peuple d’exception, le peuple indispensable, le pays choisi par l’Histoire pour exercer son hégémonie sur le monde. Cette doctrine néoconservatrice exonère le gouvernement US des contraintes du droit international, et permet à Washington d’user de la coercition à l’encontre d’États souverains pour refaçonner le monde à son image.

 

En 1992, pour protéger le statut de puissance unique de Washington qui a résulté de l’effondrement de l’Union soviétique, Paul Wolfowitz a élaboré ce qu’il est convenu d’appeler la doctrine Wolfowitz. C’est le fondement de la politique étrangère de Washington. Voici son énoncé :

 

« Notre premier objectif est d’empêcher l’émergence d’un nouveau rival, sur le territoire de l’ancienne Union soviétique ou ailleurs, qui constitue une menace comparable à celle de l’Union soviétique. Cette considération dominante sous-tend la nouvelle stratégie de défense régionale. Elle exige que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher un pouvoir hostile de dominer toute région dont les ressources seraient suffisantes, avec un contrôle consolidé, pour disposer d’un pouvoir global. »

 

En mars de cette année, le Conseil des relations extérieures a étendu cette doctrine à la Chine.

 

Washington est désormais engagé dans le blocage de la montée en puissance de deux grands pays possédant l’arme nucléaire. C’est cet engagement qui justifie la crise provoquée par Washington en Ukraine et son exploitation comme propagande contre la Russie. La Chine est aujourd’hui confrontée au nouvel axe de la politique étrangère de Washington baptisé Pivot to Asia. La construction de nouvelles bases navales et aériennes US vise ainsi à lui assurer le contrôle de la mer de Chine méridionale, aujourd’hui considérée comme une région vitale pour les intérêts nationaux des États-Unis.

 

Le 11 septembre a servi à lancer la guerre des néoconservateurs pour l’hégémonie au Moyen-Orient. Le 11 septembre a également servi à fonder l’État policier aux États-Unis. Pendant que les libertés civiques y fondaient comme neige au soleil, les États-Unis étaient en guerre pendant quasiment tout le début du XXIe siècle, des guerres qui nous ont coûté, selon Joseph Stiglitz et Linda Bilmes, au minimum 6 trillions de dollars [milliers de milliards, NDT]. Ces guerres ont très mal tourné. Elles ont déstabilisé les gouvernements dans une région importante pour la production d’énergie. Ensuite, elles sont largement responsables de la prolifération de terroristes, dont la répression a servi à justifier officiellement ces guerres.

 

Tout comme l’effondrement de l’Union soviétique a donné libre cours à l’hégémonie US, il a entraîné la délocalisation de l’emploi. L’effondrement soviétique a convaincu la Chine et la Russie d’ouvrir leurs marchés de la main d’œuvre, largement sous-exploités, au capital US. Les grandes entreprises US, même réticentes, incitées par la menace d’OPA menées par les grands distributeurs et Wall Street ont transféré à l’étranger leurs activités de fabrication industrielles et des services professionnels tels que le génie logiciel. 

 

Cela a décimé la classe moyenne états-unienne et immobilisé l’ascenseur social. Le PIB et l’assiette fiscale US se sont envolés en Chine et en Inde en même temps que les emplois. La vraie classe moyenne US a cessé de croître et a décliné. En l’absence d’augmentation du revenu pour stimuler l’économie, Alan Greenspan a eu recours à l’endettement des consommateurs, procédé qui a cependant fait son temps. L’économie est aujourd’hui en panne.

 

Lorsque les biens et les services produits par le travail délocalisé sont introduits aux États-Unis, ce sont des importations qui ne font que dégrader la balance commerciale. Les étrangers profitent de leurs excédents commerciaux pour acquérir des titres, des actions, des entreprises et des biens immobiliers US. En conséquence, les intérêts, les dividendes, les gains en capital et les loyers ne tombent plus dans l’escarcelle des États-Unis, mais de pays étrangers. Cela ne fait que creuser davantage le déficit actuel.

 

Afin de protéger la valeur du dollar sur le marché des changes face à l’ampleur du déficit des comptes courants et à la création de monnaie pour soutenir le bilan des banques trop grandes pour faire faillite, Washington contraint les banques centrales japonaise et européenne à faire tourner la planche à billets aussi. L’impression de yens et d’euros compense l’impression de dollars, protégeant ainsi la valeur de la monnaie US sur le marché des changes.

 

La loi Glass-Steagall, qui avait séparé les activités commerciales des banques de leurs activités d’investissement, a été quelque peu érodée avant d’être abrogée complètement au cours du second mandat de Clinton. Cette abrogation, en même temps que celle de la régulation des marchés de dérivés, l’abolition de la limite de position imposée aux spéculateurs, ainsi que l’énorme concentration financière qui a résulté du fait que les lois antitrust étaient désormais lettre morte, se sont traduites non par la réalisation de l’utopie du marché libre, mais par une crise financière grave et durable. Les liquidités émises par suite de cette crise ont entraîné la formation de bulles sur les marchés actions et obligataires.

 

 

Implications, conséquences et solutions 

 

Lorsque la Russie a bloqué l’invasion de la Syrie et le bombardement de l’Iran prévus par le régime Obama, les néoconservateurs se sont rendu compte que, pendant qu’ils se focalisaient sur leurs guerres au Moyen-Orient et en Afrique depuis une décennie, Poutine avait restauré la puissance économique et militaire russe

 

Le premier objectif de la doctrine Wolfowitz, empêcher l’émergence d’un nouveau rival, avait été manqué. La Russie disait « Non » aux États-Unis. Le parlement britannique s’est joint à elle en opposant son veto à la participation du Royaume-Uni à une invasion US de la Syrie. Le statut du gendarme du monde était ébranlé. 

 

Cela a conduit les néoconservateurs à délaisser le Moyen-Orient pour tourner leur attention vers la Russie. Au cours de la décennie précédente, Washington avait investi en Ukraine 5 milliards de dollars dans le financement de politiciens ayant le vent en poupe et d’organisations non gouvernementales en vue de les mobiliser pour protester dans les rues. 

 

Lorsque le président ukrainien a procédé à une analyse du rapport coût-bénéfice de la proposition d’associer l’Ukraine à l’UE, il a constaté qu’il n’était pas avantageux et l’a rejeté. C’est alors que Washington a fait descendre les ONG dans la rue. Les néonazis ont provoqué la violence et le gouvernement, qui n’y était pas préparé, s’est effondré.

Victoria Nuland et Geoffrey Pyatt ont choisi le nouveau gouvernement ukrainien et mis en place un régime vassal.

 

Washington espérait profiter du coup d’État pour évincer la Russie de sa base navale en mer Noire, seul port russe en eaux tempérées. La Crimée, qui a fait partie de la Russie pendant des siècles, a toutefois choisi de la réintégrer.

 

Dans sa frustration, Washington s’est remis de sa déception en décrivant l’autodétermination de la Crimée comme une invasion et une annexion russes. Washington a profité de cette opération de propagande pour briser la relation économique et politique de l’Europe avec la Russie en la contraignant à prendre des sanctions contre celle-ci.

 

Ces sanctions ont eu des conséquences néfastes pour l’Europe. En outre, les Européens sont préoccupés par l’attitude de plus en plus belliqueuse de Washington. Elle n’a rien à gagner à un conflit avec la Russie et craint d’être entraînée dans la guerre. Certains éléments donnent à penser que les gouvernements européens envisagent une politique étrangère indépendante de Washington

 

La virulente propagande anti-russe et la diabolisation de Poutine ont détruit la confiance de la Russie en l’Occident. Avec le commandant de l’OTAN, Breedlove, qui demande sans cesse plus d’argent, plus de troupes et plus de bases aux frontières de la Russie, la situation devient critique. Dans le cadre d’un défi militaire direct à Moscou, Washington s’efforce d’intégrer à la fois l’Ukraine et la Géorgie, deux anciennes provinces russes, dans l’OTAN

 

Dans le domaine économique, le dollar en tant que devise de réserve pose un problème au monde entier. Les sanctions et autres manifestations de l’impérialisme US conduisent certains pays, dont de très importants, à abandonner le système de paiement en dollar. Le commerce international passant de moins en moins par le dollar, la demande de cette devise chute en dépit de la disponibilité de masses considérables de monnaie résultant du Quantitative Easing [planche à billets, NDT].

 

Du fait de la production délocalisée et de la dépendance aux importations des États-Unis, la chute de la valeur du dollar sur le marché des changes entraînerait une inflation sur le marché intérieur. Les niveaux de vie baisseraient encore, ce qui menacerait par contrecoup les marchés des hydrocarbures, des actions, des obligations et des métaux précieux. 

 

La vraie raison d’être du Quantitative Easing est le soutien du bilan des banques. Toutefois, il vise officiellement à stimuler l’économie et à soutenir sa reprise. Le seul signe de reprise est le PIB réel, qui apparaît positif uniquement parce que le facteur déflationniste est sous-estimé.

 

Il est cependant bien évident qu’il n’y a pas de reprise économique. Avec un PIB négatif au premier trimestre et probablement négatif également au deuxième trimestre, on pourrait assister cet été à une nouvelle aggravation de cette longue récession. 

 

De plus, le taux élevé du chômage (23 %) est différent de ce que l’on connaissait auparavant. Au XXe siècle, après la Seconde Guerre mondiale, la Réserve fédérale maîtrisait l’inflation en ralentissant l’économie. Il s’ensuivait alors une baisse des ventes, une accumulation des stocks et des licenciements. Lorsque le chômage augmentait, la Fed inversait la vapeur et les travailleurs retrouvaient leur emploi. Aujourd’hui, les emplois ont disparu. Ils ont été délocalisés. Les usines sont parties. Les travailleurs ne peuvent plus reprendre leur emploi : il est parti.

 

Restaurer l’économie exige d’inverser le flux des délocalisations et de ramener ces emplois aux États-Unis. Ce serait possible en changeant l’imposition des entreprises. L’impôt sur le bénéfice des sociétés pourrait être fixé en fonction du lieu où elles apportent de la valeur ajoutée aux produits qu’elles commercialisent aux États-Unis. Si les biens et services étaient produits à l’étranger, le taux d’imposition serait élevé. S’ils étaient produits dans le pays, le taux d’imposition serait faible. Il serait possible de fixer les taux d’imposition de manière à compenser le faible coût de production à l’étranger

 

À en juger par la puissance du lobby des multinationales et de Wall Street, cette réforme semble toutefois improbable. J’en conclus que l’économie des États-Unis va poursuivre son déclin.


En politique étrangère, l’orgueil démesuré et l’arrogance des États-Unis, qui se considèrent comme un pays exceptionnel et indispensable, détenteur d’un droit d’hégémonie sur les autres pays, impliquent que le monde s’achemine vers la guerre. Ni la Russie ni la Chine n’accepteront le statut de vassaux accepté par le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et les autres pays d’Europe, le Canada, le Japon et l’Australie. La doctrine Wolfowitz indique clairement que le prix à payer pour la paix dans le monde est l’acceptation de l’hégémonie de Washington. 

 

En conséquence, à moins d’un effondrement du dollar entraînant celui de la puissance US, ou bien que l’Europe trouve le courage de rompre avec Washington pour suivre une politique étrangère indépendante en disant au revoir à l’OTAN, nous risquons fortement une guerre nucléaire.

 

L’agression et la propagande flagrante de Washington ont convaincu la Russie et la Chine que les États-Unis veulent la guerre, ce qui les a conduites à conclure une alliance stratégique. Le 9 mai, les commémorations de la victoire sur Hitler en Russie ont marqué un tournant historique. Les gouvernements occidentaux les ont boycottées, tandis que les Chinois prenaient leur place. Pour la première fois dans l’histoire, des soldats chinois ont défilé avec des soldats russes, et le président de la Chine était assis aux côtés du président de la Russie.

 

Le rapport du Saker sur les commémorations de Moscou est intéressant. En particulier, le tableau des victimes de la Seconde Guerre mondiale est éloquent. Comparé au nombre de morts US, britanniques et français, celui des morts russes montre très clairement que c’est la Russie qui a vaincu Hitler. Dans l’univers orwellien des pays occidentaux, la réécriture récente de l’histoire omet le fait que c’est l’Armée rouge qui a détruit la Wehrmacht. Selon la version réécrite, Obama n’a mentionné que l’armée US à l’occasion du 70e anniversaire de la reddition de l’Allemagne. À l’inverse, Poutine a exprimé sa gratitude aux « peuples de Grande-Bretagne, de France et des États-Unis d’Amérique pour leur contribution à la victoire ». 

 

Depuis de nombreuses années, le président russe insiste publiquement sur le fait que l’Occident n’écoute pas la Russie. Washington et ses vassaux européens, ainsi que le Canada, l’Australie et le Japon, n’écoutent pas lorsque la Russie dit « ne soyez pas injustes avec nous, nous ne sommes pas votre ennemi. Nous voulons être vos partenaires. »

 

Washington étant resté sourd pendant toutes ces années, la Russie et la Chine sont finalement parvenues à la conclusion qu’elles n’avaient que le choix entre la vassalité et la guerre. Si le Conseil national de sécurité, le Département d’État ou le Pentagone avaient été dirigés par des gens intelligents, Washington aurait été averti que la politique des néoconservateurs ne faisait que semer la méfiance. Cependant, le gouvernement n’étant constitué que de néoconservateurs à l’orgueil démesuré, Washington a commis une erreur qui pourrait être fatale à l’humanité.

 

 

 

Par Paul Craig Roberts (*) (strategic-culture) - traduit par Gilles Chertier, relu par jj pour le Saker Francophone - le 11 mai 2015.

 

(*) Paul Craig Roberts, économiste et journaliste paléoconservateur américain a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan (1981-1982), et est un des pères fondateurs des Reaganomics. Il a également été rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal… (Source Wikipédia)

 

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Des chiots à l’université pour déstresser les étudiants

Des chiots à l’université pour déstresser les étudiants | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Flickr/CC/Eduardo Marquetti

 

 

Des chiots à l’université pour

déstresser les étudiants

 

Des chiots dans votre faculté ? C’est l’idée d’une association de l’université Central Lancashire en Angleterre. Le but : déstresser les étudiants avant l’arrivée des examens.

 

Avec l’arrivée imminente des examens, ces longs jours passés à la bibliothèque ou à travailler devant l’ordinateur vont commencer à se ressentir. Rien de mieux que de faire des pauses détente. C’est l’idée de départ d’une association de l’université Central Lancashire en Angleterre. Objectif ? Déstresser les étudiants en créant un espace de détente. Rempli de chiots.

 

Ces mignonnes petites créatures ont un effet relaxant sur l’humain. Effet démontré par une équipe de scientifiques de l’université d’Hiroshima au Japon. Ces derniers ont démontré dans leur étude The Power of Kawaii : Viewing Cute Images Promotes a Careful Behavior and Narrows Attentional Focus que la vue de choses mignonnes, comme les chiots ou les chatons, aidait à améliorer le niveau de concentration. Être en leur compagnie, les regarder et s’en occuper ferait descendre le taux de stress des élèves. Cette annonce n’est pas passée dans l’oreille d’un sourd.

 

Imaginez passer du temps en compagnie d’une ribambelle de chiots comme ceux-ci...

 

Bref, un moment relaxant loin des cahiers et des ordinateurs à papouiller inlassablement des chiots.

 

 

Une initiative charitable

 

Ce projet dédié à la détente des étudiants doit aboutir le mois prochain. Mais cette « salle de chiots » a pourtant un autre objectif. Elle va en effet aider à lever des fonds qui seront reversés à des associations caritatives. Une participation à hauteur de 1,50 £ sera donc demandée aux étudiants avant l’entrée dans cette salle du bonheur.

 

Mais attention, pas question de mettre la sécurité ou la santé des chiots en danger. Sur leur page Facebook, les organisateurs expliquent vouloir contribuer à l’amélioration du bien-être de ces animaux.

 

Le nombre d’étudiants acceptés dans la chambre sera donc limité. Cette priorité est soulignée par l’un des organisateurs : « Les chiots vont avoir des pauses régulières pendant les trois heures d’ouverture de la salle. Ils seront bien entendu constamment en compagnie de leurs éleveurs ». De plus, une chambre réservée aux chiots est prévue pour qu’ils puissent se reposer. « Ce projet donne aux chiots la chance d’être en compagnie de personnes extérieures. Chose utile pour leur bon développement et primordiale pour leur avenir de chiens d’aveugle ».

 

Au final, cette expérience profite à tous... Alors, pourquoi s’en priver ?

 

 

 

Par Chloé Joudrier - etudiant.lefigaro.fr – le 6 mai 2015.

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La France et le Japon renforcent un coopération militaire dirigée contre la Chine

La France et le Japon renforcent un coopération militaire dirigée contre la Chine | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : les ministres français de la Défense et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (à gauche) et Laurent Fabius (au centre à gauche) avec leurs homologues japonais respectifs Gen Nakatani (à droite) et (au centre à droite), à Tokyo. Le Japon, en cours de changement de stratégie en matière de défense, a signé vendredi avec la France un accord de coopération militaire avec transfert d’équipements et de technologies. Photo prise le 13 mars 2015/ REUTERS/ Koji Sasahara/Pool - source photo et texte : capital.fr

 

 

La France et le Japon renforcent une

coopération militaire dirigée contre la Chine

Par Kumaran Ira

 

En visite à Tokyo vendredi, les ministres français des Affaires étrangères et de la Défense ont signé des accords avec leurs homologues japonais après des entretiens « deux-plus-deux » sur les questions de sécurité nationale et de diplomatie. Le Japon est le seul pays d’Asie avec lequel la France a mis en place une telle échange diplomatico-militaire.

 

L’accord permet à Paris et à Tokyo d’intensifier leurs efforts pour développer une coopération militaire et antiterroriste plus large et l’échange de technologies militaires. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a salué l’accord, en disant : « Cela fixera le cadre de notre collaboration ». Selon Fabius, la France et le Japon vont collaborer pour développer la technologie des armes, entre autres « les systèmes de drones, les hélicoptères ou l’espace ».

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a dit que « la France et le Japon [avaient] beaucoup en commun ». Il a proposé une collaboration sur la technologie de déminage, disant : « Nous sommes les deux des nations maritimes, et nous avons des entreprises de haute technologie dans ce domaine. Ensemble, nous pouvons trouver une solution gagnant-gagnant. »

 

Le ministre des Affaires étrangères japonais Fumio Kishida a dit : « Nous avons fait un pas en avant dans notre coopération bilatérale en matière de sécurité et de défense. Le fait que nous nous soyons mis d’accord sur des plans spécifiques de coopération représente une réalisation majeure ».

 

La France et le Japon se sont également engagés à travailler à la conclusion d’un accord d’acquisition et de maintien mutuels (ACSA), permettant la coopération logistique entre leurs forces armées. Le Japon a déjà signé des ACSA avec les États-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne.

 

Cet accord militaire intervient après que le Japon et la France ont convenu de collaborer en Afrique, où l’impérialisme français monte des interventions militaires dans ses anciennes colonies, notamment au Mali et en République centrafricaine (RCA). Au cours de leurs premiers pourparlers « deux-plus-deux » à Paris l’an dernier, Tokyo s’était engagé à soutenir les interventions militaires françaises en Afrique, qui visent à saper l’influence croissante de la Chine sur le continent. (Voir : La France et le Japon s’allient contre l’influence chinoise en Afrique)

 

En concluant une alliance militaire avec le Japon, la France attise les tensions déjà entraînées en Asie par le « pivot vers l’Asie » du gouvernement Obama. En même temps que Washington essaie de consolider une alliance militaro-stratégique avec le Japon, l’Australie, l’Inde et d’autres puissances régionales, visant à isoler la Chine et à se préparer à une guerre avec elle, le Japon et la Chine sont enfermés dans un face-à-face militaire virulent au sujet des îles Senkaku /Diaoyu en Mer de Chine orientale.

 

Le Japon est également en train de mettre fin à sa politique pacifiste d’après-guerre et aux restrictions constitutionnelles sur l’utilisation de la force militaire afin de permettre à Tokyo d’exporter de l’armement, de tisser des liens militaires et de mener ses propres guerres. En juillet dernier, le gouvernement japonais a approuvé l’abrogation de l’interdiction qui empêche l’armée japonaise de se battre à l’étranger depuis 1945. Ceci a été le changement de politique le plus spectaculaire attestant de la résurgence du militarisme japonais.

 

Le renouveau du militarisme japonais s’accompagne d’efforts accrus de la part de Tokyo pour blanchir les crimes et atrocités commises par l’impérialisme japonais en Asie pendant les années 1930 et 1940. Cela a attiré des protestations et de critiques de plus en plus fortes dans les pays occupés par le Japon, y compris la Chine et la Corée.

 

L’alignement de la France sur « le pivot vers l’Asie » d’Obama et du Japon indique aussi les différences significatives qui apparaissent entre les puissances européennes, en particulier la France et l’Allemagne. Celle-ci a des liens commerciaux avec la Chine plus importants que les autres pays européens. Les flux commerciaux annuels entre la Chine et l’Allemagne dépassent le commerce avec la Chine de la France, la Grande-Bretagne et l’Italie réunies.

 

Alors que les autorités françaises ne commentent pas publiquement la décision du Premier ministre japonais Shinzo Abe de blanchir les crimes de l’impérialisme japonais, les autorités allemandes abordent la chose sous un angle différent. Au moment où Berlin met en place son propre programme de réarmement et de légitimation du militarisme, il avertit Tokyo qu’il est préférable de faire pénitence pour ses crimes de guerre passés et de se servir de cela comme couverture pour réaffirmer une politique étrangère militariste.

 

En visite à Tokyo la semaine dernière, la chancelière allemande Angela Merkel a exhorté le Japon à modifier son attitude vis-à-vis de son passé pendant la guerre. Dans un discours prononcé au siège du journal Asahi Shimbun à Tokyo, Mme Merkel a déclaré que la réintégration de l’Allemagne dans la communauté internationale après 1945 avait été possible parce que le pays avait fait face à son passé.

 

Suite à une réunion avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, Mme Merkel a déclaré que la liquidation de l’histoire de la guerre était « une condition préalable à la réconciliation. » Ce qui a attiré une réplique mordante de Kishida, qui a rejeté le commentaire de Merkel et l’a qualifié d’« inapproprié ».

 

 

Par Kumaran Ira - wsws.org – le 18 mars 2015

(Article original publié le 16 mars 2015)

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Électricité sans fil : le Japon envoie 1800 watts à 55 m de distance

Électricité sans fil : le Japon envoie 1800 watts à 55 m de distance | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Électricité sans fil : le Japon envoie

1 800 watts à 55 m de distance

 

Aura-t-on un jour une centrale d’électricité à 36 000 km au-dessus de la tête ? En course contre Airbus Defense & Space et contre la NASA, l’agence spatiale japonaise a annoncé jeudi avoir franchi une première étape expérimentale en réussissant à transférer 1,8 kilowatt sur 55 mètres.

 

Envoyer de l’électricité d’un point à un autre sans passer par un matériau conducteur est déjà possible depuis plusieurs années grâce à l’induction électromagnétique, qui commence à être implémentée par les industriels dans des produits d’usage courant (surtout les smartphones), mais aussi dans des projets plus ambitieux, comme cette ligne de bus alimentée par des générateurs situés sous la route. Mais la technologie ne fonctionne que sur de petites distances et avec de petites quantités d’énergie, même si la start-up WiTricity avait démontré dès 2009 qu’elle savait alimenter une ampoule de 60 W à 2 mètres de distance, et un petit téléviseur à moins d’un mètre.

 

Ce n’est toutefois désormais qu’une question de maîtrise et de perfectionnements avant que l’électricité puisse être envoyée sans fil vers de bien plus grandes distances, et en plus grande quantité. Ainsi l’Agence japonaise d’exploration spatiale (JAXA) a annoncé jeudi qu’elle avait réussi à transmettre 1,8 kilowatt d’électricité sur une distance de 55 mètres, grâce à un dispositif de micro-ondes dirigées.

 

« C’est la première fois qu’est envoyé ainsi l’équivalent d’une puissance de 2 kilowatts par micro-ondes vers une petite cible, en utilisant un dispositif de contrôle de la directivité », s’est réjouie l’agence. Et celle-ci voit bien plus loin que l’alimentation d’un smartphone, d’une voiture ou d’un écran de téléviseur, puisque la JAXA ambitionne de créer la première centrale d’électricité solaire installée dans l’espace, qui convertirait en micro-ondes ou en lasers infrarouges l’énergie captée par les panneaux photovoltaïques.

 

Et le Japon n’est pas seul sur cette idée. En 2010, Airbus Defense & Space (ancien EADS Astrium) avait fait part des mêmes ambitions, et s’était même dite prête à lancer un démonstrateur dans l’espace dès 2020. « Notre idée c’est de monter une station géostationnaire, qui permet donc de recueillir de l’énergie 24 heures sur 24 », avait expliqué à Ciel & Espace le directeur technique de l’innovation, Robert Lainé. Dans un premier temps, une démonstration pourrait être faite avec un satellite existant, qui délivrerait 10 kilowatts sur les 20 kW qu’il produit. « Il faut d’abord arriver à démontrer que ça sert à quelque chose, que l’on peut réellement s’en servir, pour que les gens sur Terre y voient un intérêt ».

 

La JAXA, de son côté, n’imagine pas que la technologie puisse être exploitable avant au moins 2040.

 

 

Par Guillaume Champeau - numerama.com – le 12 mars 2015

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Smedley Butler et le racket de la guerre

Smedley Butler et le racket de la guerre | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Smedley Darlington Butler - fair.org

 

 

 

Smedley Butler et le racket de la guerre

Par Sheldon Richman (*)

 

Une fois n’est pas coutume, le Saker francophone rend un hommage appuyé à un haut gradé de l’armée des États-Unis, le meilleur qu’elle n’ait jamais eu, le premier et le plus grand des lanceurs d’alerte, le Major Général Smedley Butler

 

De 1898 à 1931, Smedley Darlington Butler a été membre du Corps des marines états-unien. Au moment de prendre sa retraite, il avait atteint le grade le plus élevé de ce Corps d’armée existant à l’époque, major général ; et jusqu’au moment de sa mort, en 1940 à 58 ans, il avait obtenu plus de décorations que tout autre Marine, dont deux médailles d’honneur. Durant ses années de service, il avait été envoyé aux Philippines (au moment du soulèvement contre l’occupation états-unienne), en Chine, en France (durant la Première Guerre mondiale), au Mexique, en Amérique Centrale et à Haïti.

 

Connaissant ce curriculum vitae, Butler avait probablement choqué un grand nombre de gens en 1935 (alors que se profilait la Seconde Guerre mondiale), en écrivant dans le magazine Common Sense :


« J’ai effectué 33 ans et 4 mois de service actif et, durant cette période, j’ai passé la plupart de mon temps comme gros bras pour le monde des affaires, pour Wall Street, et pour les banquiers. En bref, j’étais un racketteur, un gangster au service du capitalisme. J’ai aidé à sécuriser le Mexique, plus particulièrement la ville de Tampico, au profit des groupes pétroliers américains en 1914. J’ai aidé à faire de Haïti et de Cuba un endroit convenable pour que les hommes de la National City Bank puissent y faire des profits. J’ai aidé au viol d’une demi-douzaine de républiques d’Amérique centrale au bénéfice de Wall Street. J’ai aidé à purifier le Nicaragua au profit de la banque américaine Brown Brothers de 1902 à 1912. J’ai apporté la lumière en République dominicaine au profit des entreprises sucrières américaines en 1916. J’ai livré le Honduras aux entreprises fruitières américaines en 1903. En Chine, en 1927, j’ai aidé à ce que l’entreprise Standard Oil fasse ses affaires en paix.

» Quand je repense à tout ça, je pourrais donner quelques conseils à Al Capone. Le mieux qu’Al Capone pouvait faire, c’était de racketter trois quartiers. Moi, j’agissais sur trois continents. »


La même année, il a publié un livre bref, qui a fait sa célébrité, intitulé La guerre est un racket. Butler ouvrait son livre avec ces mots :



La guerre est un racket. Il en a toujours été ainsi.


C’est peut-être la forme de racket la plus ancienne, de loin la plus rentable, sûrement la plus vicieuse. Elle est la seule d’envergure internationale. Elle est la seule dans laquelle les profits sont comptés en dollars et les pertes en vies humaines.


Il continuait en disant : « Pendant de longues années, en tant que soldat, j’ai eu la suspicion que la guerre était un racket ; ce n’est qu’après que je sois revenu à la vie civile que je l’ai pleinement réalisée. Maintenant que je vois les nuages de la guerre internationale se rassembler, comme cela se passe aujourd’hui, je dois l’affronter et parler haut et fort ».



Payer le prix


Butler continuait en décrivant ceux qui supportent les coûts de la guerre – les hommes qui meurent ou retournent chez eux avec des vies brisées, et les contribuables ; mais qui en profite ? Les sociétés qui vendent des biens et des services à l’armée. (Le terme complexe militaro-industriel ne s’imposera pas avant 1961, lorsque Georges Dwight Eisenhower l’a utilisé lors de son discours d’adieu. Voir le livre de Nick Turse, The Complex : How the Military Invades Our Daily Lives (Le Complexe : Comment l’armée envahit notre vie quotidienne.]


Écrivant au milieu des années 1930, Butler avait prévu une guerre des États-Unis contre le Japon afin de protéger le commerce avec la Chine et les investissements dans les Philippines, et il avait déclaré que cela n’aurait aucun sens pour l’États-Unien moyen :


Nous serions tous attisés pour haïr le Japon et aller en guerre, une guerre qui pourrait nous coûter des dizaines de milliards de dollars, des centaines de milliers de vies d’États-Uniens et beaucoup d’autres centaines de milliers d’hommes mentalement dérangés et blessés physiquement.


Bien sûr, pour compenser cette perte, il y aurait un profit, des fortunes seraient faites. Des millions et des millions de dollars seraient empilés. Par un petit nombre. Des fabricants de munitions. Des banquiers, des constructeurs navals. Des industriels. Les fabricants de viande en boite. Les spéculateurs. Ils se porteraient à merveille…


Mais en quoi cela profite-t-il à ceux qui sont tués ? En quoi cela profite-t-il à leurs mères et leurs sœurs, leurs épouses et leurs dulcinées ? En quoi cela profite-t-il à leurs enfants ?


À qui cela profite-t-il si ce n’est à un tout petit nombre de gens pour qui la guerre signifie d’immenses profits ?


Considérant que, « jusqu’en 1898 [et la guerre hispano-états-unienne] nous ne possédions pas un bout de territoire à l’extérieur de la masse continentale nord-américaine », il observait qu’après être devenue une puissance mondiale expansionniste, la dette du gouvernement avait été multipliée par 25 et que « nous oublions l’avertissement de Georges Washington au sujet des alliances entremêlées. Nous sommes partis en guerre. Nous avons acquis des territoires à l’extérieur ».

Il aurait été bien moins coûteux [pour ne pas dire plus sûr] à l’États-Unien moyen, qui paie la facture, qu’il reste éloigné des entremêlements étrangers. Pour un tout petit nombre, ce racket, comme la contrebande et d’autres rackets du monde souterrain, rapporte de jolis profits, mais le coût de l’opération est toujours transféré au peuple, qui n’en tire aucun profit.


Butler détaillait les immenses profits des sociétés qui avaient vendu des biens au gouvernement durant les dernières guerres et interventions, et les banques qui avaient créé l’argent pour les bons du Trésor du gouvernement.


Les profits habituels du monde des affaires aux États-Unis sont de l’ordre de six, huit, dix, parfois douze pour cent. Mais les profits réalisés en temps de guerre – ah ! C’est une autre affaire – vingt, soixante, cent, trois cents et même jusqu’à mille huit pour cent. Les cieux sont la limite. Tout ce trafic rapporte. Oncle Sam a les moyens. Servons-nous-en.


Bien sûr, en temps de guerre, on n’amène pas la chose de façon aussi crue. On la revêt de patriotisme, d’amour du pays et de nous devons tous nous serrez les coudes et œuvrer ensemble, mais les profits grimpent, s’élèvent, s’envolent et son tranquillement empochés.


Et qui passe à la caisse ? « Nous les payons tous, avec les impôts… Mais les soldats paient la part la plus importante de la facture. »


Sa description des conditions à l’hôpital pour vétérans me rappelle ce que l’on peut entendre aujourd’hui à propos du système de santé délabré de ces derniers. Butler exprimait son indignation quant à la façon dont les membres des forces armées sont essentiellement trompés pour aller à la guerre pour un salaire de misère.


On a dessiné des idéaux magnifiques pour les gars qui ont été envoyés se faire tuer. Il s’agissait d’une guerre pour mettre fin à toutes les guerres. Il s’agissait de la guerre pour rendre le monde plus sûr pour la démocratie. Personne ne leur a dit, alors qu’ils s’en allaient, que leur départ et leur mort signifieraient d’énormes profits réalisés grâce à la guerre. Personne n’a dit à ces soldats états-uniens qu’ils pourraient être abattus par des balles fabriquées par leurs propres frères à la maison. Personne ne leur a dit que les navires sur lesquels ils allaient traverser l’océan pourraient être torpillés par des sous-marins construits aux États-Unis. Tout ce qu’on leur a dit est que ce serait une aventure glorieuse.


Ainsi, après les avoir gavés de patriotisme, il a été décidé de les aider à payer pour la guerre. On leur a donc donné un salaire astronomique de 30 $ par mois.



Faire en sorte que la guerre soit moins probable


Butler avait proposé des façons de faire pour que la guerre soit moins probable. Contrairement à d’autres personnes, il ne croyait pas trop aux conférences de désarmement ou à d’autres choses comme celle-ci. Il proposait plutôt trois mesures :


1.– Récupérer le profit fait sur la guerre en enrôlant le capital, l’industrie et le la main-d’œuvre ;


2.– Soumettre la question de savoir si l’on entre dans une guerre à un vote n’impliquant que ceux qui seraient appelés à se battre et à mourir ;


3.– S’assurer que nos forces militaires ne soient que défensives.


Il est peu probable que ces mesures ne soient jamais adoptées par le Congrès ou signées par un Président. Et, bien entendu, la conscription est moralement inacceptable même si l’idée d’enrôler les profiteurs de guerre est assez séduisante. Mais le cœur de Butler était placé au bon endroit. Il était conscient de ce que son programme n’aurait aucun succès : « Je n’ai pas la folie de croire que la guerre soit une chose du passé»


Pourtant, il a formalisé en 1936 son opposition à la guerre dans sa proposition constitutionnelle d’un amendement pour la Paix. Il comprenait trois dispositions :


– Interdiction pour les membres des forces armées terrestres de sortir de l’intérieur des limites continentales des États-Unis et de la zone du canal de Panama.


– Les vaisseaux de la marine états-unienne, ou toutes autres branches du service armé, sont par conséquent interdits de naviguer, pour quelque raison que se soit, à plus de cinq cents miles de nos côtes, sauf pour des missions de charité.


– Les avions de l’armée, de la Marine ou du Corps de marines sont par conséquent interdits de vol, pour quelque raison que se soit, à plus de sept cent cinquante miles au-delà des côtes états-uniennes.



Dans un article publié dans le journal Woman’s Home Companion de septembre 1936, il avait développé son point de vue sur l’amendement et sa philosophie.


Dire que plus les choses changent, plus elles restent les mêmes est bien entendu un cliché, mais en lisant Butler aujourd’hui, qui peut ne pas y penser ? Alors que nous voyons Barack Obama réintroduire l’armée états-unienne de façon unilatérale et illégale dans le désastre irakien auquel elle à contribué et s’engager plus profondément dans la violence en Syrie, nous pourrions tous nous joindre à la déclaration par laquelle Butler termine son livre :



AU DIABLE LA GUERRE !



Post-scriptum. Butler a publiquement affirmé en 1934 avoir été approché par un groupe d’hommes d’affaires pour conduire un demi-million de vétérans de la guerre [1914-18, NDT] dans le but de mener un coup d’État contre Franklin. D. Roosevelt, destiné à établir une dictature fasciste. Cet épisode est connu comme le Business Plot [le complot du monde des affaires, NDT]. Un comité spécial avait été mis en place par la Chambre des députés états-unienne, il avait entendu Butler, d’autres personnes, et il est rapporté qu’ils avaient émis un document contenant une confirmation. Le supposé complot a été le sujet d’au moins un livre, The Plot to Seize the White House [Le complot pour prendre la Maison- Blanche, NDT] et de nombreux articles.

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Par Sheldon Richman  (*) [informationclearinghouse] - traduit par Lionel, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone - le 10 février 2015.



(°) Sheldon Richman

Sheldon Richman est le vice-président de la Future of Freedom Foundation et l’éditeur du journal mensuel de la FFF, Futur de la Liberté. Durant quinze ans, il a édité le Freeman, publié par la Fondation pour l’éducation économique à Irvington, New York. Il est l’auteur du livre primé de la FFF, Separating School & State : How to Liberate America’s Families (Séparer l’école de l’état : Comment libérer les familles états-uniennes, NDT] ; http://fff.org/


Koter Info's insight:


Son coût est toujours transféré au peuple, mais à qui la guerre profite-t-elle si ce n’est à un tout petit nombre de gens pour qui elle signifie d’immenses profits ?


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Boko Haram : une opération secrète de la CIA pour diviser et régner en Afrique ?

Boko Haram : une opération secrète de la CIA pour diviser et régner en Afrique ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo :  duffelblog.com 


 

 

Boko Haram : une opération secrète de la CIA

pour diviser et régner en Afrique ?

 Par Julie Lévesque (*)


Le but de la présence militaire étasunienne en Afrique est bien documenté : contrer l’influence chinoise et contrôler des endroits stratégiques et des ressources naturelles, y compris les réserves de pétrole. Cela a été confirmé il y a plus de 8 ans par le département d’État étasunien :


En 2007, le conseiller du département d’État étasunien, le Dr J. Peter Pham a commenté les objectifs stratégiques d’AFRICOM :

« protéger l’accès aux hydrocarbures et autres ressources stratégiques abondantes en Afrique, une tâche qui consiste à protéger la vulnérabilité de ces richesses naturelles et à s’assurer qu’aucune autre tierce partie intéressée, comme la Chine, l’Inde, le Japon ou la Russie, n’obtienne des monopoles ou des traitements préférentiels ». (Nile Bowie,.US AFRICOM Commander Calls for “Huge” Military Campaign in West Africa, Global Research, 11 avril 2012)

 

Au début février, « de passage au Centre d’études stratégiques et internationales à Washington, D.C., le chef d’AFRICOM, le général David Rodriguez, a appelé à une campagne de « contre-insurrection » de grande envergure menée par les États-Unis contre des groupes en Afrique de l’Ouest ».

 

Le chef du Commandement des opérations spéciales des États-Unis (SOCOM), le général Joseph Votel, a fait des remarques similaires la semaine dernière à l’Académie West Point de l’Armée étasunienne, affirmant que les équipes de commandos étasuniens doivent se préparer à de nouveaux déploiements contre Boko Haram et l’État islamique. (Thomas Gaist, US AFRICOM Commander Calls for “Huge” Military Campaign in West Africa, World Socialist Web Site, 2 février 2015)

 

Mark P. Fancher a souligné l’hypocrisie et « l’arrogance impérialiste » des pays occidentaux, qui « malgré la condamnation universelle du colonialisme », sont toujours prêts « à déclarer publiquement (sans excuses) leurs plans d’expansion et de coordination de leur présence militaire en Afrique » (Marc P. Fancher, Arrogant Western Military Coordination and the New/Old Threat to Africa, Black Agenda Report, le 4 février 2015)

 

Plus de troupes en provenance du Bénin, du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad sont maintenant déployées pour lutter contre Boko Haram.

 

Cette nouvelle guerre contre une autre entité terroriste obscure en Afrique n’est pas sans rappeler la campagne de propagande ratée de Kony 2012, drapée dans des idéaux humanitaires. Elle est utilisée comme un écran de fumée pour éviter d’aborder la question des victimes de la guerre contre le terrorisme et les causes réelles du terrorisme, et afin de justifier une autre invasion militaire. Il est vrai que Boko Haram fait des victimes, mais le but de l’intervention occidentale en Afrique n’est pas de venir à leur secours.

 

Le conflit le plus meurtrier dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale, celui qui fait toujours rage, se passe au Congo et l’élite occidentale et leurs médias ne s’en préoccupent pas. Cela démontre que les interventions militaires ne sont pas destinées à sauver des vies.


Pour comprendre pourquoi les médias se concentrent sur Boko Haram, nous avons besoin de savoir qui est derrière cette organisation. Quel est le contexte sous-jacent et quels intérêts sont servis ?

 


Boko Haram : une autre opération clandestine des États-Unis ?

 

Boko Haram est basé dans le nord du Nigeria, le pays le plus peuplé et la plus grande économie d’Afrique. Le Nigeria est le plus grand producteur de pétrole du continent et détient 3,4 % des réserves mondiales de pétrole brut.

 

En mai 2014, African Renaissance News a publié un reportage détaillé sur Boko Haram et la possibilité que l’organisation soit une autre opération secrète de la CIA visant à prendre le contrôle du Nigeria :


[L] e plus grand prix pour l’AFRICOM, qui vise à implanter une Pax Americana en Afrique, serait de réussir dans le pays africain le plus stratégique, le Nigeria. C’est là qu’entre en perspective la question de Boko Haram qui fait rage actuellement et la prédiction de l’Intelligence Council des États-Unis sur la désintégration du Nigeria en 2015, dont on a beaucoup parlé [...] (Atheling P Reginald Mavengira, Humanitarian Intervention” in Nigeria: Is the Boko Haram Insurgency Another CIA Covert Operation? Wikileaks, African Renaissance News, 8 mai 2014)

 

Dans les années 1970 et 1980, le Nigeria a aidé plusieurs pays africains « défiant ainsi clairement les intérêts des États-Unis et de leurs alliés occidentaux, une opposition ayant entraîné à l’époque un recul des initiatives occidentales en Afrique ». (Ibid.)

 

Le Nigeria exerce son influence dans la région grâce au leadership du Groupe de contrôle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (ECOMOG, droite), une armée composée de soldats de divers pays africains et mise en place par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le groupe est intervenu dans la guerre civile au Liberia dans les années 90. Le Liberia a été fondé en 1821 par les États-Unis et a été dirigé par des Américano-Libériens pendant plus d’un siècle.

 

Les puissances occidentales, en premier lieu les États-Unis, ne sont évidemment pas prêtes à laisser les Africains avoir une armée multinationale dans laquelle ils ne détiennent pas de rôle de premier plan. L’ACRI, qui devint plus tard l’AFRICOM, a été formé en 2000 pour contenir l’influence du Nigeria et contrer l’ECOMOG, évitant ainsi l’émergence d’une force militaire africaine dirigée par des Africains.

 

Selon les documents de Wikileaks mentionnés dans l’article de Mavengira ci-dessus, l’ambassade étasunienne au Nigeria constitue :

une base d’opérations pour des actes de subversion de grande envergure et à grande portée contre le Nigeria, notamment l’écoute des communications du gouvernement nigérian, l’espionnage financier d’éminents Nigérians, le soutien et le financement de groupes subversifs, d’insurgés, de propagande de discorde entre les groupes disparates du Nigeria et l’utilisation de chantage relié aux visas afin de contraindre et d’amener des Nigérians de haut rang à agir en faveur des intérêts étasuniens. (Mavengira, op. cit., c’est l’auteure qui souligne)

 

Mavengira fait partie de la GreenWhite Coalition, un « groupe de défense citoyen bénévole composé de Nigérians de tous les groupes ethniques et de toutes les convictions religieuses ». Il écrit que le but ultime des opérations clandestines étasuniennes dans son pays consiste « à éliminer le Nigeria comme potentiel rival stratégique des États-Unis sur le continent africain ». (Ibid.)

 

Une enquête sur la secte Boko Haram par la Coalition GreenWhite a révélé que la « campagne de Boko Haram est une opération secrète organisée de la Central Intelligence Agency (CIA) étasunienne coordonnée par l’ambassade étasunienne au Nigeria ». Les États-Unis ont déjà utilisé leurs ambassades pour des opérations secrètes. L’ambassade de Benghazi s’est révélée être la base d’une opération secrète de trafic d’armes pour les mercenaires luttant contre Bachar Al-Assad en Syrie. Quant à l’ambassade en Ukraine, une vidéo de novembre 2013 a émergé récemment montrant un parlementaire ukrainien l’exposant comme le point central d’une autre opération clandestine destinée à fomenter des troubles civils et à renverser le gouvernement démocratiquement élu.

 

L’enquête de GreenWhite Coalition sur Boko Haram révèle un plan en trois étapes du National Intelligence Council des États-Unis visant à « pakistaniser » le Nigeria, internationaliser la crise et diviser le pays en vertu d’un mandat et d’une force d’occupation de l’ONU. Le plan « prédit » la désintégration du Nigeria pour 2015. Il convient de citer l’enquête en détail :

 

L’ensemble du rapport du [National Intelligence Council] est en réalité une déclaration d’intentions codée sur la façon dont les États-Unis prévoient éventuellement démanteler le Nigeria grâce à des complots de déstabilisation [...]

 


Étape 1 : Pakistaniser le Nigeria

 

Vu la réalité existentielle du fléau de Boko Haram, la vague d’attentats et d’attaques sur les bâtiments publics sont susceptibles de dégénérer dans les mois à venir.

 

Le but est d’exacerber les tensions et la suspicion mutuelle entre les adeptes des deux religions au Nigeria et de les mener à la violence interconfessionnelle [...]

 


Étape 2 : L’internationalisation de la crise

 

Les États-Unis, l’Union européenne et les Nations Unies appelleront à l’arrêt des violences. [...] Pour créer de l’effet, il y aura une couverture importante des médias internationaux sur la crise du Nigeria avec de soi-disant experts pour discuter de toutes les ramifications. Ces experts s’efforceront de créer l’impression que seule une intervention étrangère bienveillante pourrait résoudre la crise.

 


Étape 3 : La grande division en vertu d’un mandat de l’ONU

 

L’on proposera d’abord l’intervention d’une force internationale de maintien de la paix afin de séparer les groupes belligérants et/ou un mandat de l’ONU assignant différentes parties du Nigeria à des puissances occupantes. Bien sûr, les États-Unis et leurs alliés, guidés par des purs intérêts économiques, auront préalablement discuté dans les coulisses des zones à occuper [...] (Ibid., c’est l’auteure qui souligne)

 

En 2012, le Nile Bowie écrivait :

 

Le Nigerian Tribune a rapporté que Boko Haram reçoit du financement de différents groupes de l’Arabie saoudite et du Royaume-Uni, en particulier du Fonds fiduciaire Al-Muntada, dont le siège est au Royaume-Uni et à la Société islamique mondiale de l’Arabie saoudite [8]. Lors d’une entrevue menée par Al-Jazeera avec Abou Mousab Abdel Wadoud, le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) stipule que des organisations dont le siège est en Algérie ont fourni des armes au mouvement Boko Haram au Nigeria « pour défendre les musulmans au Nigeria et arrêter les avancées d’une minorité de croisés » [9].

 

Fait amplement documenté, les membres d’Al-Qaïda (AQMI) et du Groupe islamique combattant en Libye (GICL) ont combattu aux côtés des rebelles libyens et reçu directement des pays de l’OTAN des armes [10] et du soutien logistique [11] durant le conflit libyen en 2011 [...]

 

Pour l’administration Obama, l’appui clandestin à des organisations terroristes dans le but d’atteindre ses objectifs de politique étrangère semble être la condition préalable au commandement des opérations à l’étranger. Boko Haram existe comme une division séparée de l’appareil de déstabilisation étasunien, visant à briser le pays le plus peuplé d’Afrique et le plus grand marché potentiel. (Nile Bowie, CIA Covert Ops in Nigeria: Fertile Ground for US Sponsored Balkanization, Global Research, le 11 avril 2012)

 

Des reportages indiquent également que certains commandants nigérians sont possiblement impliqués dans le financement de l’insurrection.

 

Selon le reportage, un soldat nigérian dans l’État de Borno a confirmé que Boko Haram a attaqué Gamboru Ngala en leur présence, mais que leur commandant leur a demandé de ne pas repousser l’attaque. Le soldat a dit au Service Hausa de la BBC que des hélicoptères planaient dans le ciel tandis que les attaques étaient en cours. Trois cents personnes ont été tuées, des maisons et un marché brûlés tandis que les soldats regardaient, ayant reçu l’ordre de ne pas prêter assistance à ceux qui étaient attaqués. Le soldat a déclaré que l’insurrection de Boko Haram prendra fin lorsque les officiers supérieurs de l’armée cesseront de l’alimenter.

 

Lors des enlèvements de filles de Chibok, un soldat a affirmé en entrevue à SaharaReporters,

« Nous avons reçu l’ordre d’arrêter les véhicules transportant les filles, mais dès le début de la mission, nous avons reçu l’ordre contraire, soit de nous retirer. Je peux vous assurer que personne ne nous a demandé de chercher quiconque. »

 

Certains soldats soupçonnent leurs commandants de révéler les opérations militaires à la secte Boko Haram. (Audu Liberty Oseni, Who is Protecting Boko Haram. Is the Nigerian Government involved in a Conspiracy?, africanexecutive.com, 28 mai 2014)

 

Ces commandants auraient-ils été contraints par des éléments de l’ambassade étasunienne, tel que le suggère l’enquête de Greewhite Coalition citée auparavant ?

 

Boko Haram : Le prochain chapitre dans la frauduleuse, coûteuse, destructrice et meurtrière guerre au terrorisme ?

 

Il a été clairement démontré que la soi-disant guerre contre le terrorisme a fait croître le terrorisme.

Nick Turse explique :

[Dix] ans après que Washington eut commencé à verser l’argent des contribuables dans la lutte contre le terrorisme et les efforts de stabilisation à travers l’Afrique, et que ses forces eurent commencé à exploiter le Camp Lemonnier [Djibouti], le continent a connu de profonds changements, mais pas ceux recherchés par les États-Unis. L’université de Berny Sèbe de Birmingham cite en exemple la Libye postrévolutionnaire, l’effondrement du Mali, la montée de Boko Haram au Nigeria, le coup d’État en République centrafricaine, et la violence dans la région des Grands Lacs de l’Afrique comme preuve de la volatilité croissante. « Le continent est certainement plus instable aujourd’hui qu’il ne l’était au début des années 2000, lorsque les États-Unis ont commencé à intervenir plus directement. » (Nick Turse, The Terror Diaspora: The U.S. Military and Obama’s Scramble for Africa, Tom Dispatch, 18 juin, 2013)

 


Que veulent les États-Unis en Afrique ?

 

Lorsqu’il est question d’interventions à l’étranger, des décennies d’histoire ont démontré que les objectifs déclarés de l’armée étasunienne et ses véritables intentions ne sont jamais les mêmes. L’intention réelle ne consiste jamais à sauver des humains, mais plutôt à sauver des profits et à gagner du pouvoir. Les interventions des États-Unis et de l’OTAN ne sauvent pas, elles tuent.


Celles menées depuis le début du siècle ont tué des centaines de milliers, si ce n’est plus d’un million d’innocents. Difficile de dire combien, car l’OTAN ne veut pas vraiment savoir combien de civils elle tue. Comme le notait The Guardian en août 2011, il n’y avait « pas de projet international de grande envergure consacré au bilan des décès dans le conflit en Libye », à part durant une brève période.

 

En février 2014, « on estimait qu’au moins 21 000 civils [étaient] décédés de mort violente en raison de la guerre » en Afghanistan selon Cost of War. En ce qui concerne l’Irak, en mai 2014 on comptait « au moins 133 000 civils tués, victimes de violence directe depuis l’invasion ».

 

Quant à la Libye, les médias traditionnels ont d’abord menti à propos du fait que Kadhafi avait initié la violence en attaquant des manifestants pacifiques, un faux compte-rendu destiné à diaboliser Kadhafi et galvaniser l’opinion publique en faveur d’une autre intervention militaire. Comme l’explique le Centre Belfer for Science and International Affairs, « ce sont effectivement les manifestants qui ont initié la violence ».

 

Alan Kuperman écrit :

 

Le gouvernement a réagi aux gestes des rebelles en envoyant l’armée, mais n’a jamais intentionnellement ciblé de civils ou eu recours à l’usage excessif et aveugle de la force, comme l’ont affirmé les médias occidentaux [...]

 

Le plus grand malentendu à propos de l’intervention de l’OTAN, c’est qu’elle a sauvé des vies et a bénéficié à la Libye et ses voisins. En réalité, lorsque l’OTAN est intervenue à la mi-mars 2011, Kadhafi avait déjà repris le contrôle de presque toute la Libye, alors que les rebelles se retiraient rapidement vers l’Égypte. Ainsi, le conflit était sur le point de se terminer à peine six semaines après avoir éclaté, avec un bilan d’environ 1 000 morts, incluant les soldats, les rebelles et les civils pris entre deux feux.

En intervenant, l’OTAN a permis aux rebelles de résumer leur attaque, prolongeant ainsi la guerre pendant encore sept mois et causant la mort d’au moins 7 000 personnes de plus. (Alan Kuperman, Lessons from Libya: How Not to Intervene, Belfer Center for Science and International Affairs, septembre 2013)

Malgré ces chiffres, les médias tenteront encore une fois de nous convaincre que ce dont le monde a le plus besoin en ce moment est de se débarrasser du groupe terroriste Boko Haram et qu’une intervention militaire est la seule solution, même si la soi-disant guerre contre la terreur a en fait accru le terrorisme à l’échelle mondiale. Comme le faisait remarquer Washington’s Blog en 2013, « le terrorisme à l’échelle mondiale a diminué entre 1992 et 2004… mais est monté en flèche depuis 2004 ».

 

Le Guardian rapportait pour sa part en novembre 2014 :

 

L’Index mondial du terrorisme (Global Terrorism Index) a enregistré près de 18 000 décès l’an dernier, un bond d’environ 60 % par rapport à l’année précédente. Quatre groupes sont responsables de la majorité de ces décès : le groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie ; Boko Haram au Nigeria ; les talibans en Afghanistan ; et Al-Qaïda dans diverses parties du monde. (Ewen MacAskill, Fivefold increase in terrorism fatalities since 9/11, says report, The Guardian, 18 novembre 2014)

 

Le Guardian omet toutefois de mentionner que tous ces groupes, y compris Boko Haram et le groupe État islamique, ont été, d’une manière ou d’une autre, armés, entraînés et financés par l’alliance des États-Unis et de l’OTAN, ainsi que leurs alliés au Moyen-Orient.


Grâce à l’appui clandestin des pays occidentaux, des marchands d’armes et des banquiers qui profitent de la mort et de la destruction, la guerre au terrorisme se porte bien. L’Occident prône des interventions militaires sans fin, feignant d’ignorer les causes réelles du terrorisme et la raison pour laquelle il se répand, cachant son rôle et de ce fait indiquant clairement son réel objectif en Afrique : alimenter le terrorisme pour déstabiliser et détruire des pays, justifiant ainsi l’invasion militaire menant à la conquête des terres les plus riches du continent africain, tout en feignant de sauver le monde de la terreur.




Par Julie Lévesque (*) - mondialisation.ca – le 3 mars 2015

 

Article publié initialement en anglais le 14 février : Is Boko Haram a CIA Covert Op to Divide and Conquer Africa?

 

 

(*) Julie Lévesque est journaliste et chercheuse au Centre de recherche sur la mondialisation

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Japon/Fukushima - Oublis, mensonges, déformations, etc. pour dissimuler une vérité difficile à supporter...

Japon/Fukushima - Oublis, mensonges, déformations, etc. pour dissimuler une vérité difficile à supporter... | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : toit du réacteur 2


 

Japon/Fukushima - Oublis, mensonges, déformations, etc. pour dissimuler une vérité difficile à supporter et que l’on finit toujours par connaître tôt ou tard

 


L’eau du toit du réacteur 2 – à 29,4 millions de Bq/m³ de Cs 134/137 – s’écoule dans le Pacifique depuis 4 ans 

 

 

Tepco a censuré que depuis 4 ans ces eaux extrêmement radioactives s’écoulent dans le Pacifique. Ils l’ont avoué le 24 février 2015.

 

Il s’agit des eaux qui s’écoulent dans l’évacuation située à côté des réacteurs 1 à 4. Le déversoir se trouve à l’extérieur du port de la centrale, ce qui signifie que ces eaux extrêmement radioactives ne sont même pas retenues dans celles du port.

 

Tepco savait que le niveau de radioactivité y explosait à chaque pluie depuis qu’ils y ont commencé des relevés en avril dernier, mais ils n’en ont publié aucun résultat jusqu’à maintenant.

 

La radioactivité en strontium 90 n’est pas communiquée.

 

Selon Tepco, la principale source de contamination est l’eau de pluie qui stagne sur le toit du bâtiment du réacteur 2.

 

En particulier, sur la portion du toit située au-dessus d’une entrée, ils ont relevé 29 400 000 (29,4 millions de) Bq/m³ de césium 134/137. Ils ont aussi trouvé 52 000 000 (52 millions de) Bq/m³ de radioactivitéβ. Cependant, la radioactivité en strontium 90 n’est toujours pas publiée.


On ne sait pas pourquoi la radioactivité est aussi forte sur le toit du réacteur 2. En fait, la majeure partie du toit n’a pas été explorée en raison de sa radioactivité extrêmement forte.

 

NB. : vraisemblablement des retombées des explosions initiales des réacteurs.

 

Liens rapport Tepco

 

 

Par hillion-fukushima.blogspot.fr – le 25 février 2015

Koter Info's insight:


Après une censure de 4 ans, Tepco avoue que des eaux extrêmement radioactives s’écoulent dans le Pacifique.


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Au Japon, un village des renards est probablement l’endroit le plus adorable de la planète

Au Japon, un village des renards est probablement l’endroit le plus adorable de la planète | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Au Japon, un village des renards est probablement l’endroit le plus adorable de la planète.

 

Visiblement, le Japon est un pays merveilleux, empli de refuges animaliers adorables et magiques. Nous avions entendu parler de l’île aux chats, et de l’île aux lapins, mais il existe apparemment aussi un village aux renards, où six espèces différentes de renards coexistent et jouent ensemble, pour le plus grand plaisir des visiteurs (et pour obtenir des friandises de leur part !).

 

Cette oasis emplie de renards s’appelle le village aux renards de Zao, et il est situé dans la préfecture japonaise de Miyagi. Pour 100 yens (environ 0.75 €), la nourriture est fournie aux visiteurs, mais les renards n’étant pas domestiqués, il est préférable de ne pas les nourrir à la main, et de ne pas amener d’enfants en bas âge au village.

 

Au Japon comme en Occident, les renards sont considérés comme des êtres malicieux et fourbes. Néanmoins, certains Japonais pensent que les renards possèdent des pouvoirs mystiques, et qu’ils sont les émissaires d’Inari Okami, la divinité shintoïste de la fertilité, de la prospérité, et du riz. Mais si vous n’êtes toujours pas convaincu, jetez donc un coup d’œil également à ces photos magiques de renards ! (source : boredpanda)

 


>>> Voir d’autre photos de ce village des renards ici

 

Par bridoz.com – février 2015

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« Vers la fin de la politique monétaire japonaise ! Les QE ne relancent pas l’économie »

« Vers la fin de la politique monétaire japonaise ! Les QE ne relancent pas l’économie » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 


« Vers la fin de la politique monétaire japonaise !

Les QE ne relancent pas l’économie »

 Par Charles Sannat (*)


Comme vous allez le découvrir aujourd’hui, le « père » de la politique monétaire japonaise pour le moins accommodante ces derniers temps a presque avoué que cela ne servait plus à grand-chose de continuer à imprimer autant de billets en yen que ce qu’ils faisaient jusqu’à présent. Mais avant, tordons le cou à une idée totalement et particulièrement répandue consistant à dire qu’imprimer de la nouvelle monnaie à partir de rien sert à relancer la croissance.

 

 

Imprimer des billets ne sert pas à relancer la croissance,

mais à masquer l’insolvabilité

 

Au Japon, aux USA et prochainement en Europe, les banques centrales partout dans le monde sont à la manœuvre pour « relancer la croissance », en tout cas c’est ce que l’on vous explique. Imprimer des billets pour racheter des actifs qui ont déjà été financés n’a jamais et ne provoquera jamais une once de croissance supplémentaire. Cela permet en revanche de masquer l’insolvabilité ou d’éviter l’insolvabilité de certains acteurs économiques majeurs, qu’il s’agisse de banques ou même d’États.

 

En rachetant massivement les créances immobilières pourries des grandes banques américaines, la FED, la banque centrale des USA, n’a pas relancé la croissance directement. Elle a évité la faillite des banques en prenant à sa charge des dettes moisies qui pesaient dans le bilan des banques. En allégeant cette charge pour les banques, elle leur a permis indirectement de poursuivre leur travail de prêts… et donc les banques ont pu continuer bon an, mal an à financer plus ou moins l’économie.

 

Au Japon, le problème est un peu différent. Il ne s’agit pas de relancer l’économie, il s’agit de faire face au vieillissement de la population nippone qui a besoin de son épargne pour boucler ses fins de mois de plus en plus difficiles. Du coup, les Japonais « désépargnent » mais cela veut dire qu’ils revendent par exemple des obligations de l’État japonais que personne en face n’est en mesure de racheter… Il faut donc que la banque centrale japonaise se mette en face pour assurer la contrepartie afin d’éviter qu’apparaisse au grand jour l’absence d’acheteur d’obligations japonaises et que tout le monde soit conscient de la faillite généralisée ainsi que, au passage, tous les épargnants soient ruinés.

 

En Europe, nous sommes confrontés à un problème tout aussi complexe. Croissance anémique certes, mais qui ne sera pas relancée par le QE de 500 à 600 milliards d’euros que l’on nous promet pour jeudi. Non, si encore nous dépensions ces sous-là dans de grands travaux… Là, évidemment, cela irait directement dans l’économie, mais ce n’est pas ce que la BCE va faire. La BCE va « racheter » des obligations d’États. En clair, la Banque centrale européenne va racheter de la vieille dette française, italienne ou espagnole, mais en rachetant de la vieille dette on n’injecte pas un centime dans l’économie réelle puisque cette vieille dette a déjà été financée et que les épargnants en sont détenteurs via par exemple leurs contrats d’assurance vie fonds euros.

 

Alors si la BCE fait cela, c’est que comme au Japon il se pose une question de solvabilité des assureurs vie, un problème de « contrepartie » et qu’il faut qu’il y ait des acheteurs pour que votre épargne conserve sa valeur.

 

Là encore, il s’agit donc d’éviter l’insolvabilité. D’ailleurs, aux USA, la croissance bat de l’aile et les pertes sur l’industrie du gaz de schiste s’accumulent, de même que celles liées à l’appréciation sans précédent du franc suisse. Il est donc de moins en moins probable que la FED augmente, comme elle tente de nous le faire croire, ses taux d’intérêt… À ce rythme, il y a même plus de chance qu’elle lance un nouveau QE, le QE4 par exemple ! Là, à nouveau, il faudra bien éponger les nouvelles pertes et masquer les nouvelles insolvabilités. Du reste, les bénéfices des banques US sont très nettement orientés à la baisse, et quelle baisse !!

 

 

Jusqu’où les banques centrales peuvent-elles aller avant la catastrophe ? Je ne sais pas !

 

La réponse est simple : je n’en sais rien. Je n’en sais rien et celui qui vous dira qu’il sait est un menteur, car nous ne sommes jamais allés jusque-là ! Nous sommes rentrés depuis bien longtemps en « terra economica incognita » ! Mais ce n’est pas une raison pour s’avouer vaincu et ne pas tenter d’y voir plus clair à défaut d’avoir une certitude absolue.

 

La Banque centrale Suisse nous a bien montré depuis quelques jours que les moyens d’une banque centrale ne sont pas illimités. En réalité, ils sont théoriquement illimités mais dans les faits, il arrive un moment où la quantité de monnaie créée est telle que plus personne ne veut de votre monnaie ou que, dans le cas de la Suisse, tout le monde veut votre monnaie fuyant les autres… D’où l’appréciation de 40 % en une journée de la monnaie suisse, ce qui est un record absolu.

 

Au Japon, chaque impression de nouveau billet fait baisser un peu plus la valeur du yen, rendant plus cher les importations, et comme le Japon est une île qui importe beaucoup de produits, eh bien le panier de la ménagère coûte de plus en plus cher. Hélas, les salaires n’augmentent pas plus. Résultat, l’appauvrissement est généralisé. C’est sans doute la raison pour laquelle le principal artisan de cette politique monétaire expansive a déclaré qu’il n’était pas forcément utile d’en rajouter encore plus cette année… Et c’est la première fois que l’on peut noter un tel changement de discours au Japon.

 

Ainsi, selon l’agence Reuters, « la Banque du Japon n’a pas besoin d’assouplir plus cette année la politique monétaire à moins que l’économie soit frappée par un choc externe grave » et c’est dit par Kozo Yamamoto, l’un des principaux experts sur la politique monétaire du Parti libéral-démocrate de M. Abe.

 

 

Que se passe-t-il ?

 

Encore une fois, je ne sais pas. J’ai la désagréable impression que les banques centrales cherchent à en finir avec leur interventionnisme monétaire, mais si elles le font alors l’économie va reprendre sa pente naturelle vers la récession et la déflation.

 

Intuitivement, je dirais que c’est désormais au tour de la BCE d’imprimer pour soutenir le système dans sa globalité. Racheter pour 50 milliards d’euros d’obligations comme les rumeurs le disent chaque mois, cela ne servira même pas à faire baisser les taux d’emprunt qui sont déjà proches de zéro et même négatifs pour la France et l’Allemagne sur des durées courtes… Alors pour quoi faire ? Cela ne sert presque plus à rien. Les stimuli monétaires n’ont plus qu’une utilité marginale.

 

Pourtant, l’effondrement systémique n’est pour le moment de l’intérêt de personne, mais tout cela pourrait bien vite changer, et d’ailleurs 2015 sera avant tout l’année de la géopolitique plus que celle de l’économie et ce sont les décisions politiques ou les non-décisions politiques qui primeront sur l’économie. Pourtant sans bien comprendre ni savoir ce qu’il se passe pour le moment, imperceptiblement, les banques centrales semblent changer considérablement leurs politiques monétaires.

 

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

 

 

 

Par Charles SANNAT (*) - economiematin.fr – le 22 janvier 2015

 

Source dépêche Reuters sur le Japon

 

(*) Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques…

 

 

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Japon - Ville sous-marine

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Photo : la sphère immergée

 

 Le Japon va construire une ville sous-marine

 

La société japonaise Shimizu vient d’annoncer qu’elle prévoyait de construire une ville sous-marine aux horizons de 2030. Quand la science-fiction devient réalité.

 

On en a tous déjà rêvé. Que ce soit celle dans Star Wars ou encore l’Atlantide, les villes sous-marines ont toujours été un terrain propice au fantasme. Et si depuis des années il existe plusieurs projets pour rendre réel ce songe, il semblerait que cette fois-ci soit la bonne.


En effet, la société de construction japonaise Shimizu vient de rendre publiques des images pour une cité sous l’eau, capable d’accueillir 5 000 résidents permanents, rapporte The Guardian. Fruit de la collaboration entre architectes, ingénieurs et océanographes, la ville baptisée « Océan Spirale » sera immergée sous l’eau et devrait voir le jour à l’horizon 2030.

 

 

« C’est un véritable objectif, pas un rêve »

 

Sous forme d’une immense sphère transparente de 500 mètres de diamètre immergée juste sous la surface de la mer, la construction devrait « capitaliser sur les infinies possibilités de l’océan » révèle Shimizu et abriter les lieux d’affaires et résidentiels. On y accédera par une spirale qui serpentera sur 15 kilomètres de long.

 

Avec un budget de 16 milliards de livres, la construction du projet ne devrait pas prendre plus de cinq ans, mais la société considère que la technologie nécessaire à l’élaboration ne sera pas prête avant une quinzaine d’années. « C’est un véritable objectif, pas un rêve », a déclaré Hideo Imamura, le porte-parole de Shimizu. Et d’ajouter :

 

Le personnage de dessin animé Astro Boy avait un téléphone portable bien avant qu’il ne soit vraiment inventé. De la même manière, la technologie dont nous avons besoin sera bientôt disponible.

 

Et Shimizu ne compte pas s’arrêter là. Parmi les autres projets – très – ambitieux de la société de construction, on compte une base lunaire, un hôtel dans l’espace ainsi que des cités botaniques flottantes. La science-fiction n’est plus très loin.

 

 

Par Constance Bloch — konbini.com – le 27 novembre 2014

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