Ukraine/Donbass : l’ex-dictateur géorgien Saakachvili à la tête de la région d’Odessa pour déclencher un conflit avec la Transnistrie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

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À gauche : l’ex-dictateur géorgien Mikheil Saakachvili

À droite : Bernard-Henry Lévie (BHL) avec Porochenko



Ukraine/Donbass : l’ex-dictateur géorgien Saakachvili à la tête de la région d’Odessa pour déclencher un conflit avec la Transnistrie

 

Après plus d’un an de guerre, alors que le régime « proeuropéen » de Kiev s’enfonce inexorablement dans le chaos, ce que d’aucuns désignent encore comme « l’est de l’Ukraine » est en proie à une intensification des affrontements. Les Occidentaux, États-Unis en tête, continuent de souffler le chaud et le froid, tout en soutenant de plus en plus le régime dictatorial et criminogène de la junte. Chacun sait désormais que cet été, dans le Donbass, sera particulièrement chaud, une fois de plus. Et chacun s’y prépare d’arrache-pied.

 

Les habitants de la région d’Odessa vont encore souffrir. Après le massacre de mai 2014, voilà qu’on leur impose un Gauleiter des plus ineptes, le tortionnaire du petit peuple ossète. L’ancien dictateur géorgien (photo), chassé par son propre peuple et recherché par Interpol pour corruption, crimes et autres futilités, vient d’être désigné gouverneur de l’oblast d’Odessa alors qu’il n’est même pas ukrainien… Le chef du parti radical, Oleg Lyachko (extrême droite pronéonazie), s’en est indigné à juste titre, et de s’interroger comment, parmi les 41 millions de citoyens ukrainiens, on n’a trouvé personne pour être à la tête de la région d’Odessa.

 

Ce parachutage de Saakachvili a pour but d’intensifier les actions de provocation avec la Transnistrie russe toute proche (République moldave du Dniestr), afin de faire dégénérer la situation et provoquer une intervention de Moscou, ce qui justifierait une opération militaire de l’OTAN pour « protéger » la Roumanie. Comme toutes les tentatives allant en ce sens ont échoué depuis 14 mois, le choix du satrape géorgien est une nouvelle carte à jouer pour Washington.

 

Saakachvili pourrait aussi préparer la mise en place d’une base militaire américaine, impliquant des frégates comportant des systèmes capables d’abattre des missiles balistiques russes. C’est dans ce contexte que des Su-24MR russes viennent de forcer un navire de surface de l’US Navy à s’éloigner, alors qu’il s’approchait de la Crimée. Le destroyer USS « Ross » se dirigeait vers les eaux russes après avoir quitté le port roumain de Costanta. Après l’aggravation de la situation en Ukraine, le commandement de l’OTAN a décidé d’intensifier l’activité navale dans le voisinage immédiat de la Russie.


Ces provocations incessantes interviennent en raison du fait que le gouvernement américain n’a aucune preuve que la Russie rassemble, à la frontière avec l’Ukraine, de nombreuses forces, comme les médias occidentaux l’affirment selon les consignes du Département d’État. Le porte-parole de la diplomatie US, Jeff Rathke, a bien été obligé de le reconnaître le 28 mai. Aussi, il faut s’attendre dans les jours et les semaines à venir à une démultiplication de ce type d’acte d’agression, à la fois contre les républiques indépendantistes du Donbass et contre la Fédération de Russie.

 

Ainsi, on vient d’apprendre que les forces spéciales américaines seraient prêtes à mener des actes de sabotage dans le Donbass et on signale également qu’un groupe d’experts américains dans la guerre psychologique vient d’arriver en Ukraine en provenance de Stuttgart.

 

 

Aperçu de la situation sur l’ensemble de la ligne de front fin mai

 

Les renforts ukrainiens continuent d’affluer. Par exemple, le 28 mai vers 7 h 20 sur l’axe Kramatorsk – Druzhkovka (juste au sud de Kramatosk), une colonne composée de 6 BRDM, une douzaine de camions et trois obusiers de 122 D-30 a été aperçue faisant route en direction de Gorlovka-Donetsk. Sur l’aérodrome de Kramatorsk, a plusieurs reprises des témoins fiables ont aperçu et entendu des hélicoptères décoller. Et ces mouvements de troupes inquiétants se déroulent à tous les 2e et 3e échelons de l’ensemble des secteurs du front du Donbass. Les forces ukrainiennes s’apprêtent à transférer sur la ligne de front une brigade d’artillerie complète : la 55e recomplétée et remise en condition de combat depuis la catastrophe de Debaltsevo.

 

Ce transfert est prévu pour la période du 30 mai au 2 juin. Il se compose d’un bataillon de 18 camions KrAZ dans un premier temps tractant des pièces de 152 MSTA-B et deux bataillons d’obusiers de 152 Giatsint-B et de MSTA-B, devraient suivre le 5 juin.


L’attaque contre la Nouvelle Russie pourrait donc avoir lieu à partir du 6 juin.

 

 

— Lugansk – Pervomaïsk

 

Le moral des troupes républicaines sur les zones couvrant le secteur nord du front du Donbass peut être estimé comme « moyen », selon Boris Rozhina du site Internet La Voix de Sébastopol. En dépit des graves pertes l’hiver dernier, des luttes intestines que l’on a déplorées en République populaire de Lugansk ces derniers temps, en plus des récentes accusations contre la direction de la RPL d’avoir, sinon commandité, du moins laissé faire l’assassinat de Mozgovoï, l’état d’esprit des forces de Nouvelle Russie sur cette zone géographique du Donbass reste encore relativement satisfaisant.

 

 


 

Chacun des belligérants, au cours des derniers mois, semble avoir construit une défense solide. Globalement, les affrontements sur le secteur allant au-delà de la ligne Pervomaïsk – Lugansk, quoique d’intensité soutenue, se limitent à des frappes d’artillerie, des tirs de contre-batteries et des actions sporadiques de DRG républicains ou de commandos ukrainiens. Les forces de Kiev continuent de se renforcer vers Stanitsa Luganskaya et même vers la zone frontalière avec la Russie au nord de la ligne de front. Les FAN renforcent actuellement la zone de Slavyanoserbsk, à mi-chemin entre Pervomaïsk et Lugansk, de crainte d’une tentative de percée ukrainienne à cet endroit pour scinder en deux la ligne de front comme à l’été dernier.


Sur Novoaydar, ce qui reste du « bataillon Aydar » (soit une compagnie) est désormais commandé par Yevgeniy Ptashnik, un lieutenant-colonel d’origine russe qui s’est mis au service du plus offrant, toute honte bue.


Plus à l’ouest, la « Piste Bahmutka » reste le secteur le plus chaud du front nord. Les FAN, après les premiers succès de reconquête des points forts numérotés, n’ont pas réussi à reprendre Krymskoe et Novotoshkovskoe. Quant aux forces de Kiev, elles cherchent désespérément à reprendre l’avantage sur ce secteur.


Sur Pervomaïsk, les compagnons d’Alekseï Mozgovoï ont annoncé la formation d’une unité de reconnaissance indépendante de forces spéciales qui prendra le nom de « Pechersk ». Selon nos informations, il pourrait s’agir d’une unité destinée à faire la chasse aux groupes kiéviens (ou assimilés) infiltrés au sein des lignes républicaines.

 

La zone de Popasna (entre le secteur du front nord et celui de l’ancienne poche de Debaltsevo) est désormais composée pour l’essentiel de villages fortifiés où les troupes ukrainiennes s’accrochent becs et ongles. Vers Svetlodarsk, les forces de Kiev ont renforcé très sérieusement leurs moyens de défense, de crainte d’une possible progression républicaine en direction d’Artemovsk, à la suite de la chute du saillant de Debaltsevo. La zone est fortement minée, et les forces ukrainiennes y ont concentré d’importantes réserves, jusqu’à 3 bataillons d’infanterie et de nombreuses batteries d’artillerie lourde et de lance-roquettes multiples (on évoque aussi des missiles tactiques de type Frog-7 — Luna-M — et Tochka-U). Ces derniers jours, on a noté la reprise des tirs de l’artillerie ukrainienne contre les positions républicaines situées dans la zone de Debaltsevo.

 

 

-      Gorlovka

    

Depuis la seconde moitié d’avril, tout le secteur de Gorlovka a de nouveau été soumis à des pilonnages systématiques de l’artillerie kiévienne ; la plupart du temps, il s’agit d’attaques visant délibérément les populations. Basées vers Maïorsk (pour les mortiers) et surtout vers Dzerzhynsk (pour les obusiers et les lance-roquettes multiples), ces batteries n’ont cessé d’être renforcées au fil des semaines.

 

Depuis la chute du saillant de Debaltsevo, les forces de Kiev semblent avoir momentanément abandonné l’idée de prendre Gorlovka.

 

Fait notable : on signale de plus en plus souvent la présence de mercenaires étrangers et autres « contractors » anglophones dans les rangs des forces ukrainiennes à l’ouest de Gorlovka. Par exemple, sur Verehenetoretskoe (près de Krasny Partizan au sud-ouest de Gorlovka près de la M04) une compagnie d’une centaine d’hommes, appelée « bataillon de volontaires géorgiens », tient le poste de contrôle « Veterok ». Cette unité de mercenaires est composée de troupes américaines et polonaises.

 

 

— Zone de Donetsk

 

Les secteurs de Peski, d’Opitnoe, d’Avdeevka et de Spartak, après Shirokino, sont les plus intenses questions affrontements. Les forces ukrainiennes y sondent régulièrement la défense républicaine et pilonnent de manière constante les positions des FAN. Selon les rapports du renseignement militaire des FAN, le commandement ukrainien ne semble pas avoir d’objectifs ambitieux destinés à reprendre le contrôle de l’aéroport de Donetsk, sauf en cas d’offensive majeure.

 

Spartak et Peski sont presque chaque jour pilonnés et les accrochages sont récurrents (surtout de nuit), sans résultats tangibles.

 

Entre l’aéroport de Donetsk et les villages plus à l’ouest, de nombreux cadavres ukrainiens gisent à même le sol, notamment vers Avdeevka. Quand le vent souffle dans la direction des quartiers nord de Donetsk, l’odeur putride des restes décomposés arrive jusqu’aux zones résidentielles. Mais les forces ukrainiennes ne semblent pas avoir l’intention de récupérer ces restes.

 

 

 

 

— Attaques concentrées sur Marinka

 

La zone à l’ouest de Donetsk, se situant vers Krasnogorovka et Marinka, connaît ces derniers jours une augmentation de l’intensité des affrontements, qui se limitaient jusqu’alors à des actions sporadiques des DRG et des pilonnages systématiques. On note un puissant groupe de l’artillerie ukrainienne dans la zone de Krasnogorovka qui frappe régulièrement les quartiers ouest de Donetsk. Les forces républicaines ont dû mettre en place des mesures de contrebatterie, mais sans beaucoup de succès jusqu’à présent. Aucune des deux parties ne semble disposer d’assez de moyens pour percer ce secteur du front.

 

À certains endroits, comme à l’est de Marinka, la distance entre l’armée ukrainienne et les positions républicaines n’est seulement que de 150 mètres. Dans la nuit du 28 au 29 mai, le détachement « Limonov » (de la brigade internationale « Pyatnashka ») a réussi à mettre en échec le « bataillon » d’islamistes tchétchènes « Djokhar Dudaev » (reconstitué en partie depuis le désastre de Debaltsevo où il avait été littéralement broyé avec son chef charismatique). L’affrontement a commencé vers 22 h et a duré environ cinq heures. Les observateurs ont relevé un certain nombre de coups au but réussis avec des RPG-7 contre les fortifications tchétchènes. Dans la journée du 29 mai, au moins un nid de mitrailleuses 12,7 Utes a ainsi été détruit, deux combattants de Kiev ont été grièvement blessés. Aucune perte importante n’a été signalée du côté des FAN, seul un soldat a été légèrement choqué suite à l’explosion d’une VOG (grenade à fragmentation d’AGS-17).

 

 

— Volnovaha-Dokuchaevsk

 

C’est certainement la zone qui connaît actuellement, du côté ukrainien, la plus forte concentration d’artillerie et de troupes mécanisées. Le secteur est important tactiquement et stratégiquement puisqu’il permet de prendre Donetsk par le sud-sud-est et de faire une possible percée en quelques jours (voire quelques heures !) vers la frontière russe, coupant de facto des FAN en deux.


Après les tentatives ukrainiennes infructueuses de prendre, l’hiver dernier, Elenovka (sur la N20), la défense républicaine s’est considérablement améliorée, surtout en profondeur, avec la concentration de réserves mécanisées (vers Starobeshevo notamment) destinées à arrêter une éventuelle percée de chars par une contre-attaque. Sur ce secteur situé entre Donetsk et Mariupol, on remarque sans doute la plus forte présence d’« instructeurs » étrangers de toute la ligne de front. De surcroît, l’ensemble des unités de Kiev sont désormais recomplétées en matériels et en troupes à hauteur de 90 à 95 % de leurs effectifs théoriques et disposent de quantités importantes de munitions et de carburant. Dernière arrivée importante en date : le 2e bataillon de la 44e brigade l’artillerie.

 

 

— Mariupol

 

L’objectif principal des troupes du « secteur M » de Mariupol semble se limiter à dissuader les forces républicaines d’attaquer frontalement et éventuellement de percer en direction de la cité portuaire. De la ligne de front longeant le Kalmius, au nord jusqu’à Shirokino plus au sud, l’essentiel des FAN se compose de groupes tactiques très mobiles appuyés par des éléments d’artillerie (pour la plupart remisés en réserve depuis les accords de Minsk). On note vers Telmanovo, plus au nord-est, la présence de la 1re brigade mécanisée des FAN (avec son 1er bataillon « Viking ») et un autre groupement tactique mécanisé vers Novoazovsk destiné à intervenir en cas de percée kiévienne vers Sakhanka – Shirokino. Le commandement kiévien a, sans doute, par ses actions de harcèlement continuel de la ligne de front (surtout sur Sakhanka – Shirokino), l’intention de fixer les deux groupes tactiques précités afin que ces derniers ne puissent se porter pour une contre attaque éventuelle en appui du groupe tactique de Starobeshevo en cas d’offensive généralisée.

 

 

 

 

On signale à l’aéroport de Mariupol, l’arrivée le 26 mai d’un groupe supplémentaire d’experts militaires américains dans la guerre NBC (nucléaire, bactériologique et chimique). D’où la crainte du commandement républicain d’un mauvais coup dans le but d’accuser les indépendantistes de crime contre l’humanité.

 

 


 

Dans la périphérie ouest et sud-ouest de Shirokino, les affrontements entre les forces républicaines et le « régiment » (sic) de néonazis « Azov », renforcé d’une compagnie de « Donbass », continue. Malgré les attaques incessantes, les forces républicaines continuent d’évacuer les civils qui le désirent.

 

Dans la nuit du 28 au 29 mai, près de Shirokino, une section d’« Azov » qui tentait de s’infiltrer dans le dispositif défensif a été promptement éliminée.

 

 

Ceux qui se gavent en Ukraine béhachélisée…

 

L’augmentation du nombre de réfugiés en provenance de l’Ukraine est en train de devenir l’une des crises humanitaires les plus graves dans le monde. Pour les experts de l’ONU, la poursuite des combats dans l’est du pays, ajoutée à la pénurie aiguë d’aide humanitaire aux civils qui fuient en masse l’Ukraine « proeuropéenne », pour généralement aller en Russie, sont les principaux facteurs de cette situation alarmante.

 

À Moscou, 11 enfants des régions de Donetsk et de Lugansk gravement malades viennent d’être placés dans des institutions médicales spécialisées. Le plus jeune d’entre eux n’a que quatre mois.

 

Il y a ceux qui crèvent de faim, qui souffrent tant et plus chaque jour, que l’on humilie à chaque instant, et il y a ceux qui se gavent en Ukraine « proeuropéenne ». À leur tête : le satrape présidentiel, Petro Porochenko.

 

Les USA font pression sur le Comité Nobel, afin qu’il attribue le prix de la paix… au boucher de Kiev ! Ses revenus ont augmenté de plusieurs fois depuis son entrée en fonction à la tête du pays ; et, cela, sur fond d’effondrement économique et en pleine crise politique. Depuis un an, Porochenko, qui avait promis d’en finir avec l’oligarchie, n’a pas vendu un seul de ses actifs économiques. « Si je suis élu, je vendrai la société Roshen. En tant que président, je veux m’occuper uniquement des affaires de l’État », avait-il promis au cours de sa campagne électorale en avril 2014. Et le soir de son élection, le 25 mai, il se voulait le président d’une Ukraine où l’on « vivrait autrement ».

 

Même les prisonniers ukrainiens sont l’objet de magouilles particulièrement honteuses. Dernièrement, l’officier du SBU Gayde Rizayeva a avoué que les échanges de prisonniers de guerre n’étaient « juste que des affaires »…

 

Avant-hier soir, on signalait une explosion avec d’importants dégâts dans un des nombreux magasins du groupe Roshen à Kiev. Mais qui pourrait bien en vouloir au potentat kiévien ?

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 31 mai 2015.