Ukraine : où en est-on ? (Partie 2/2) | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source de la carte : liberation.fr


 

Ukraine : où en est-on ? (Partie 2/2)

 Par Bernard Frederick,

Journaliste, ancien correspondant de « l’Humanité » à Moscou

 

 

Le prix de la guerre des sanctions

 

Avant le coup d’État de février 2014, le vote de la Crimée en faveur de son rattachement à la Fédération de Russie (16 mars 2014), et les sanctions occidentales qui s’ensuivirent, la Russie était la deuxième importatrice des produits agricoles européens. En 2013, les exportations de l’UE vers la Russie représentaient 11,8 milliards d’euros, 10 % de toutes les ventes de produits agricoles des vingt-huit. La réponse russe aux sanctions occidentales a justement, principalement frappé le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Les secteurs qui ont subi le plus d’impact de la réponse russe aux sanctions de l’Union européenne ont été les produits laitiers, viande, fruits et légumes, explique Jacques Sapir qui cite l‘économiste Mielgo Domínguez Jésus lequel estime que « l’élargissement des sanctions européennes montre que Bruxelles agit contre ses propres intérêts et qu’elle est soumise à la politique de Washington » [9]. Parmi les pays les plus touchés : l’Allemagne, la Pologne, la Lituanie, la France…

 

Cela ne fait rien, l’Union européenne persiste. Sans craindre le ridicule : elle vient de rajouter plusieurs noms sur sa « liste noire » des personnes, russes ou ukrainiennes, persona non grata sur son territoire, parmi elles, Yosip Kobzon, un chanteur juif russe très connu qui est allé se produire à Donetsk. Sa ville natale !

 

D’aucuns ne se cachent plus du but recherché avec les sanctions. Mme Galina Ackerman est, dixit Wikipédia, « une écrivaine, historienne, journaliste et traductrice franco-russe, spécialiste du monde russe et ex-soviétique ». Elle est surtout une spécialiste de l’intox et la voix de son maître américain. Interrogée le 20 février sur France Info, elle a naïvement lâché le morceau : il faut poursuivre et amplifier les sanctions a-t-elle dit en substance et surtout fournir à l’Ukraine de quoi tuer plus de « militaires russes » pour provoquer un mécontentement tel en Russie que Vladimir Poutine n’y résistera pas. Est-ce là l’expression d’« une écrivaine, historienne, journaliste et traductrice franco-russe » ou celle d’une va-t-en-guerre en civile ?

 

Mais pour une fois Lady Ackerman dit vrai. Tel est bien l’objectif de Washington. Il y a cependant loin de la coupe aux lèvres comme on dit. La popularité de Vladimir Poutine n’a jamais été aussi élevée : plus de 80 % de soutien dans l’opinion. Les manifestations contre le président russe qui défrayaient la chronique il y a encore deux ans ne sont plus qu’un (mauvais) souvenir. Mikhaîl Gorbatchev l’approuve et, face à l’Occident, le président du Parti communiste de la Fédération de Russie, Guennadi Ziouganov le soutient en partie. Il fallait bien mal connaître le peuple russe pour penser qu’en attaquant sa patrie, il se soumettrait et accepterait le retour de ceux qui, sous Boris Eltsine, avaient dépecé le pays, l’avait humilié et le poussait même à sa fin [10].

 

Même sur le plan économique, les sanctions occidentales, si elles pénalisent sévèrement le pays, n’ont pas les effets catastrophiques qu’on veut voir en Occident. Ainsi Jacques Sapir peut il noter : « Bien des observateurs annonçaient des résultats « apocalyptiques » des sanctions prises tant par l’Union européenne que par les États-Unis contre la Russie. La réalité apparaît comme nettement différente et sensiblement plus contrastée. On a constaté ces derniers mois des évolutions importantes, qui sont dans une certaine mesure le produit du nouveau régime de relations internationales. L’impact des sanctions a semblé très faible jusqu’en avril 2014, mais aujourd’hui on peut faire les constatations suivantes :

 

(a) Il y a une reprise de l’activité industrielle en Russie (+2,5 % sur le premier semestre) qui est nette.

(b) L’activité du secteur agricole et agroalimentaire semble s’accélérer sur les mois de juin et de juillet, soit avant l’entrée en vigueur des mesures russes de rétorsion. _

(c) ces effets positifs semblent directement liés à la dépréciation d’environ 10 % du Rouble, depuis le mois de mars, qui non seulement améliorent la compétitivité des producteurs en Russie amis qui tendent à faire baisser les coûts (exprimés en roubles) pour les grands exportateurs.

(d) Les sanctions prises en septembre 2014 semblent avoir provoqué un gel provisoire des grands projets d’investissement, lié à la nécessité pour les grandes entreprises de changer leurs modes de financement et de trouver de nouveaux partenaires » [11].

 

Mais la politique occidentale des sanctions ne se paye pas seulement cash, elle va coûter très cher à moyen et long terme tant à Washington qu’à Londres, Berlin ou Paris. Elle pousse la Russie à s’engager dans deux directions parallèles : sur le plan intérieur à favoriser une refonte complète de son industrie ; sur le plan extérieur, à favoriser des coopérations structurelles avec les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).

 

 

Un autre monde est possible

 

Le plus extraordinaire avec les Américains, c’est qu’ils croient qu’ils sont supérieurs à tout le monde. Ce serait un super client collectif pour un psychanalyste comme Freud. Puissant en titre et impuissant dans les faits. En 1944 les États-Unis ont débarqué en Normandie quand il fut avéré que l’Armée rouge allait gagner la guerre. Elle l’a gagnée. Ils lâchèrent leur bombe atomique sur Hiroshima quand ils craignirent que leur victoire sur le Japon puisse dépendre de l’entrée en guerre de l’URSS contre l’empire du Levant, comme il avait été prévu par les Accords de Crimée (février 1945).

 

Depuis cette hyperpuissance, comme elle se considère elle-même, a perdu toutes les guerres qu’elle a menées : la Corée, le Vietnam, l’Irak, pour ne citer que les plus importantes. Elle quitte l’Afghanistan piteusement. Elle n’a plus le contrôle de l’Amérique latine. Si ce n’était la Pologne et les Pays baltes, elle serait réduite en Europe à la portion congrue d’une puissance subalterne.

 

Ainsi, quand l’Amérique veut enrayer son déclin elle le précipite. Elle n’est déjà plus la première puissance industrielle. La Chine la dépasse. Elle n’a plus comme drapeau que son dollar. Il est en lambeaux ; bientôt il sera plus qu’une relique.

 

Les sanctions, les humiliations — comme l’élargissement de l’OTAN en Europe centrale — ont poussé la Russie à accélérer et à amplifier l’orientation qui était la sienne depuis l’arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir : la construction d’alliances multiformes à l’Est au Sud et encore bien au-delà, dans l’ancien jardin privé de la Maison-Blanche :‎ l’Amérique latine. En Iran, en Turquie, en Égypte aussi où Moscou vient de signer son grand retour.

 

Or tous ses accords sont marqués d’un leitmotiv : les échanges, aujourd’hui réglés en dollars le seront à l’avenir en monnaies nationales. C’est plus qu’une gifle pour les États-Unis, c’est le commencement de la fin d’une domination mondiale ; la fin des accords de Bretton Woods de 1944. La création d’une banque de développement des BRICS va dans ce sens. La Russie et la Chine sont désormais étroitement associées à un pôle économique et financier qui conteste la domination occidentale sur les marchés financiers et la contourne.

 

Si le dollar s’en trouve menacé, il en va de même pour l’Euro qui n’est déjà pas dans une forme éclatante. Bref, la politique de sanctions occidentale contre la Russie se retourne fatidiquement contre ses inspirateurs et acteurs. Autant que la défaite militaire des troupes de Kiev, cette situation pousse Paris et Berlin a prendre, semble-t-il, quelques distances avec Washington et à essayer de conjurer la catastrophe qui menace l’Europe.

 

C’est le sens de l’engagement de François Hollande et d’Angela Merkel dans le processus qui a conduit à l’Accord de Minsk du 12 février.

 

 

L’Accord de Minsk

 

Le cessez-le-feu conclu à Minsk devait prendre effet le 15 février à minuit. Cependant, les milices de Donetsk et Lougansk venaient d’encercler plusieurs milliers de militaires ukrainiens et de mercenaires fascistes à Debaltsevo, un nœud ferroviaire essentiel à la continuité territoriale entre les deux régions insurgées. On proposait à Porochenko d’évacuer pacifiquement cette poche. Il refusa et nia même un quelconque encerclement de ses troupes. Dans ces conditions, les milices républicaines ont resserré leur tenaille et obligé les forces kiéviennes à abandonner leurs positions.

 

Un autre risque pèse à court terme sur le cessez-le-feu : il est probable que Donetsk cherche à récupérer l’important port de Marioupol sur la mer d’Azov, conquis le 13 juin, par les blindés des forces gouvernementales, les bataillons « Azov », « Ukraine » et « Donbass », groupes de mercenaires ukrainiens et étrangers – dont plusieurs Français — formés par des néonazis comme Oleg Liachko [12] et financés par le milliardaire Igor Kolomoïsky. Globalement, le cessez-le-feu est cependant respecté et l’évacuation des armes lourdes a commencé au moins du côté des insurgés. Un accord est intervenu le dimanche 22 février pour l’évacuation des armes lourdes, comme prévu à Minsk et le même jour un premier échange de prisonniers a été effectué.

 

On lira en annexe le texte complet de l’accord. Il est précédé d’un protocole, signé par les chefs d’État et de gouvernement, Hollande, Merkel, Poutine et Porochenko.

 

Il stipule ceci qui est d’une extrême importance : « Ils [les personnalités citées NDLR] soutiennent les discussions trilatérales entre l’UE, l’Ukraine et la Russie afin de trouver des solutions pratiques aux préoccupations soulevées par la Russie concernant la mise en œuvre de l’Accord de Libre Échange Complet et Approfondi entre l’Ukraine et l’UE ». C’est ce que revendiquait Moscou il y a déjà un an !

 

Au terme de cet Accord, l’Ukraine ne devrait ni entrer dans l’OTAN ni dans l’Union européenne.

 

Il est évident que sont nombreux ceux qui veulent torpiller le processus engagé à Minsk. En Ukraine où les fascistes ont déjà déclaré qu’ils ne se sentaient pas concernés et où le Premier ministre, Arseni Iatseniouk, en homme lige des Américains fera tout pour empêcher une solution politique ; à Washington où la guerre contre la Russie (par personne interposée, c’est ça le courage !) est un objectif fondamental de la défense de ses intérêts, on l’a vu.

Mais en Europe aussi, il faut compter avec le « parti atlantiste » et son influence dans les médias.

 

Les chances de la paix résident dans notre capacité à contrevenir le courant russophobe qui s’est propagé en Europe et particulièrement en France.

 

 

Le texte de l’Accord de Minsk [13]

 

Cessez-le-feu immédiat et universel dans les zones actuellement contrôlées par les régions de Donetsk et de Lougansk et le respect strict de ce cessez-le-feu à compter du 15 février 2015 à minuit (heure ukrainienne).

 

Retrait de tous les armements lourds par les deux côtés, à des distances égales, afin de créer des zones de sécurité : d’une largeur de 50 km minimum d’écartement pour les systèmes d’artillerie d’un calibre de 100 mm et plus, d’une largeur de 70 km pour les lance-roquettes multiples, et d’une largeur de 140 km pour les lance-roquettes Tornado-S, Ouragan, Smertch et les systèmes de missiles tactiques Totchka (Totchka U) :

 

– pour les troupes armées ukrainiennes : depuis la ligne de démarcation de fait ;

 

– pour les formations armées des zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk : depuis la ligne de démarcation établie par le mémorandum de Minsk du 19 septembre 2014. Le retrait des armements lourds énumérés plus haut ne doit pas commencer plus tard que le lendemain du cessez-le-feu, et être achevé dans une période de 14 jours.

 

Ce processus sera assisté par l’OSCE avec le soutien du Groupe de contact tripartite.

 

L’OSCE assurera une surveillance et un contrôle efficace du régime de cessez-le-feu et du retrait des armements lourds dès le premier jour du retrait, en y employant toutes les ressources techniques nécessaires, notamment des satellites, des drones, des systèmes de radiolocalisation, etc.

 

Le lendemain du retrait, entamer le dialogue sur les modalités de conduite d’élections locales, conformément à la législation ukrainienne et à la loi ukrainienne « Sur le régime temporaire d’autogestion locale dans des zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk », et également sur le régime futur de ces régions, sur la base de la loi ukrainienne.

 

Sans tarder, pas plus tard que 30 jours à compter de la date de signature de ce document, adopter un décret de la Rada suprême d’Ukraine mentionnant le territoire sur lequel s’étend le régime particulier, conformément à la loi ukrainienne « Sur le régime temporaire d’autogestion locale dans des zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk », sur la base de la ligne fixée dans le mémorandum de Minsk du 19 septembre 2014.

 

Garantir la grâce et l’amnistie, par le biais de l’adoption et de la mise en vigueur d’une loi interdisant la poursuite et la condamnation des personnes en lien avec les événements ayant eu lieu dans les régions ukrainiennes actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk. Garantir la libération et l’échange de tous les otages et personnes illégalement détenues sur la base du principe « tous contre tous ». Ce processus devra être achevé au plus tard cinq jours après le retrait. Garantir l’accès sécurisé, la fourniture, la conservation et la distribution d’aide humanitaire aux nécessiteux sur la base d’un mécanisme international.

 

Détermination des modalités du rétablissement total des liens socio-économiques, notamment les versements sociaux, comme le paiement des retraites et les autres versements (encaissements et recettes, paiement en temps voulu de toutes les factures communales, rétablissement de l’imposition dans le cadre du champ juridique de l’Ukraine).

 

À cette fin, l’Ukraine rétablira la gestion en segment de son système bancaire dans les régions touchées par le conflit, et il sera peut-être créé un mécanisme international pour faciliter ces versements. Rétablissement d’un contrôle total du gouvernement ukrainien sur la frontière étatique dans toute la zone de conflit, qui doit commencer le lendemain des élections locales et s’achever après la fin du règlement politique universel (élections locales dans des zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk sur la base de la loi ukrainienne et réforme constitutionnelle) d’ici la fin de l’année 2015, sous condition de l’exécution du point 11 – par des consultations et en accord avec les représentants des régions particulières de et de Lougansk dans le cadre du Groupe de contact tripartite.

 

Évacuation depuis le territoire de l’Ukraine de toutes les formations armées et de la technique militaire étrangère, ainsi que des mercenaires, sous la surveillance de l’OSCE. Désarmement de tous les groupes illégaux. Conduite d’une réforme constitutionnelle en Ukraine, avec entrée en vigueur d’ici fin 2015 de la nouvelle constitution, qui servira d’élément clé de la décentralisation (avec prise en compte des particularités des zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk, acceptée par les représentants de ces régions), et également adoption d’une législation permanente sur le statut spécial des régions particulières de Donetsk et de Lougansk, avant la fin de l’année 2015.

 

Sur la base de la loi ukrainienne « Sur le régime temporaire d’autogestion locale dans les zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk », les questions concernant les élections locales seront débattues avec les représentants des régions particulières de Donetsk et de Lougansk dans le cadre du Groupe de contact tripartite. Les élections seront conduites dans le respect des standards de l’OSCE correspondants et sous la surveillance du BIDDH de l’OSCE.

 

Intensifier l’activité de Groupe de contact tripartite, notamment par le biais de la création de groupes de travail pour l’exécution des aspects correspondants des accords de Minsk. Ces groupes reflèteront la composition du Groupe de contact tripartite.

 

Ces mesures, conformément à la loi « Sur le régime temporaire d’autogestion locale dans les zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk », incluent ceci :

 

– Les personnes liées aux événements ayant eu lieu dans les régions de Donetsk et de Lougansk ne seront ni condamnées, ni poursuivies, ni discriminées ;

– droit à l’autodétermination linguistique ;

– participation des organes d’autogestion locale à la désignation des responsables des organes du Parquet et des juges dans les zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk ;

– possibilité pour les organes centraux du pouvoir exécutif de conclure avec les organes d’autogestion locale correspondants des accords relatifs au développement économique, social et culturel des zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk ;

– l’État assurera le soutien du développement socio-économique les zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk ;

– contribution des organes centraux du pouvoir à la collaboration transfrontalière des zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk avec les régions de la Fédération de Russie ;

– création de détachements de milice populaire selon les décisions des conseils locaux, dans le but de maintenir l’ordre public dans les zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk ;

– les mandats des députés des conseils locaux et des responsables élus lors des élections anticipées fixées par la Rada suprême d’Ukraine par cette loi ne peuvent être suspendus avant terme.

 

Ce document a été signé par les membres du Groupe de contact tripartite :

L’ambassadeur Heidi Tagliavini

Le deuxième président d’Ukraine L.D. Koutchma

L’ambassadeur de Fédération de Russie en Ukraine M. I. Zoubarov

A.V. Zakhartchenko (République de Donetsk)

I.V. Plotnitskiï (République de Lougansk)

 

 

 

Par Bernard Frederick (journaliste, ancien correspondant de « l’Humanité » à Moscou) - josefort.over-blog.com - le 23 février 2015

 

 

Notes :

 [9] Article cité.

[10] Une étude de The Lancet, une revue scientifique médicale britannique, estime que l’augmentation de plus de 18 % de la mortalité en Russie après d’implosion de l’URSS était attribuable aux privatisations massives, au chômage et à un accès difficile aux soins à l’époque de la « thérapie de choc » pratiquée par Boris Eltsine sur injonction des Occidentaux. L’espérance de vie des hommes à la naissance est passée de 63 ans en 1990 à 58 ans en 2000 pour remonter à 62 ans en 2009. Pour les femmes, elle est passée de 74 ans en 1990 à 72 ans en 2000 pour remonter à 74 ans en 2009. « Notre mission consiste à porter l’espérance de vie à 74 ans d’ici 2018 et à 75,7 ans d’ici 2020 », indiquait V. Poutine lors d’une réunion du bureau du Conseil d’État de Russie consacrée au développement du système de protection sociale des personnes du troisième âge.

[11] Jacques Sapir, 18 octobre 2014.

[12] Le 6 août 2014, Amnesty International a publié un rapport dénonçant le fait qu’Oleg Liachko filme et diffuse sur son site internet des vidéos dans lesquelles on le voit, accompagné de groupes paramilitaires, pénétrer dans des lieux publics ou privés pour y enlever des personnes, les humilier et les contraindre par la force à exécuter ses ordres.

[13] Source : kremlin.ru, traduction : http://www.lecourrierderussie.com