Gérard Depardieu : « Parfois le soir, dans mon lit, je voudrais m’endormir pour l’éternité » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Gérard Depardieu se confie dans le Vanity Fair de juin 2015 — photo : Thibault Camus/AP/SIPA

 

 

Gérard Depardieu : « Parfois le soir, dans mon lit, je voudrais m’endormir pour l’éternité »

 

CONFESSIONS — À l’honneur dans le numéro de juin du magazine Vanity Fair, Gérard Depardieu s’est confié sur son état d’esprit actuel, ses relations avec les Russie, son pays d’adoption et les souvenirs de son fils...

 

Présent, il y a quelques jours, au Festival de Cannes pour représenter Valley of Love — du réalisateur Guillaume Nicloux — dans lequel il partage l’affiche avec Isabelle Hupert, Gérard Depardieu revient sous les feux des projecteurs. S’il s’est notamment confié sur son métier d’acteur en conférence de presse lors de la quinzaine, le comédien français se dévoile un peu plus dans le prochain numéro de Vanity Fair, à paraître en juin.

 

Ce monstre sacré du cinéma français y fait la couverture, dans le décor désertique de son nouveau film. Il y incarne Gérard un comédien qui part, avec son ex-femme pour la Valley de la mort. Et c’est bien de cela dont il s’agit dans les confessions de l’acteur, dans les pages du magazine : la mort. « Je ne crois en rien. Surtout pas en moi. Parfois, le soir, dans mon lit, je voudrais m’endormir pour l’éternité. J’ai tout vécu. Cela, il n’y a pas beaucoup de gens qui peuvent le dire, je peux mourir à présent. Qui peut avoir le culot de dire cela ? J’ai fait ma vie parce que j’avais envie et que c’était possible et ce n’est pas condamnable » assure-t-il.

 

L’acteur y parle aussi de son fils et de leur relation délicate tout au long de leur vie. « Réparer, c’est accompagner, soulager la fatigue, enlever les frais, enlever la crainte. Mais attention, ce n’est pas parce que tu crois avoir le pouvoir de réparer que tu répares. Avec Guillaume, les choses se sont révélées. Il hurlait, ici, face à mon poitrail. Et ce n’est pas parce que tu laisses un enfant te hurler toutes les choses que tu n’as pas faites, ce n’est pas pour cela que tu comprends comment réparer. Tu reçois les hurlements en pleine gueule. Et tu ne sais toujours pas ce qu’est l’idée de réparer. Et alors, tu vis la douleur d’un père ». 

 

Avant de se pencher sur sa situation actuelle en Russie, pays qu’il tient en haute estime : « Je suis prêt à mourir pour la Russie parce que les gens y sont forts ; je ne veux point crever comme un con dans la France de maintenant. Je ne crois pas en moi, car j’ai été élevé dans des valeurs que je ne partage pas. Je ne me suis pas senti Français, » ajoute-t-il durement.

 

 

 

Par metronews.fr – le 26 mai 2015.