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L’idéologie du Nouvel Ordre Mondial

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L’idéologie du Nouvel Ordre Mondial

 

Ce texte est extrait d’une conférence du Docteur Vladimir Pavlenko (*), membre résidant de l’Académie de géopolitique. Il nous entraine dans les arcanes du Nouvel Ordre Mondial.

 

***

 

Voici une citation très révélatrice :

 

  • Il y a deux possibilités pour former des relations entre les peuples : le jeu des forces libres, qui implique le plus souvent une intervention active dans la vie des peuples et pourrait causer de grands bouleversements dans notre culture… La deuxième possibilité consiste à admettre, au lieu du jeu des forces libres, la domination d’une intelligence supérieure ; il convient de se rendre compte que cette intelligence supérieure doit apporter les mêmes résultats qui auraient été produits par les forces libres. Au cours des dernières années, je me suis souvent demandé si l’humanité moderne était suffisamment raisonnable pour remplacer le jeu libre des forces par une intelligence supérieure.

 

Cette révélation d’un cynisme rare a été faite par Hitler à la veille de la « convention de Munich » qui fut le premier test de cette méthode de « l’intelligence supérieure ». Il l’a dit à lord Halifax, l’envoyé du Premier ministre britannique, futur ministre des Affaires étrangères, dans la résidence du Führer à Obersalzberg le 19 novembre 1937.

 

Donc, des « personnes influentes » se rencontrent et déterminent l’équilibre des forces ; coordonnent leurs intérêts et les contradictions ; négocient ; donnent les instructions nécessaires et les ordres aux politiciens, mettent en marche la machine des « changements contrôlés » que les médias vendent à l’homme de la rue. Ensuite, sous le couvert des changements « naturels », un spectacle commence à se jouer devant nous. Seules la mort et la souffrance, la destruction des États, la liquidation des civilisations sont vraies dans ce spectacle.

Ainsi, il est clair qu’on déclenche « l’intelligence supérieure » à chaque fois que les conflits entre les clans s’aggravent au niveau du « jeu libre des forces. »

 

***

 

Le développement mondial d’aujourd’hui se caractérise par trois grandes tendances.

 

  • La mondialisation.
  • L’antimondialisme et l’altermondialisme.
  • Une synthèse du « Nouvel Ordre Mondial ».

 

Envisageons ces tendances du développement mondial moderne.

 

I - La première d’entre elles est la mondialisation, le projet de la domination anglo-saxonne contrôlée. Elle représente « l’intelligence supérieure » de Hitler, mais sans Hitler, dont le rôle appartient aujourd’hui aux Anglo-saxons. C’est pourquoi la mondialisation porte une empreinte anglo-saxonne caractéristique. Dès qu’il y a un projet alternatif, la mondialisation s’arrête – comme elle s’était arrêtée dans les années 1920, avec la création de l’Union soviétique (l’URSS elle-même n’était qu’une alternative au capitalisme mondial, avec le camp socialiste créé après la Seconde Guerre mondiale ?)

Les bolcheviks n’étaient pas dépassés dans tout cela. Un aphorisme merveilleux appartient à l’Empereur de Russie Nicholas I : « L’Europe décomposante construit le capitalisme décomposant. Alors quoi, dois-je entrer dans cette m…е ? ».

La réponse à notre Empereur éminent peut malheureusement se résumer par cette phrase significative :

 

  • « Jusqu’en 1917, la division du monde entre l’Est et l’Ouest n’existait pas. Si la révolution de Kerenski, financée par les Rothschild, avait été un succès, les pays de l’Europe occidentale et la Russie auraient entamé le XXIe siècle côte à côte. Après la suppression des États-nations des blocs Est et Ouest, la prochaine étape logique serait l’unification de l’Europe et la Russie en un seul grand État. Or justement ce processus est derrière de nombreux événements des vingt années dernières », ce n’est pas Hitler, c’est Gorbatchev qui le dit.

 

Deux choses s’ensuivent de cette révélation :

 

  • La mondialisation du début du XX siècle a finalement échoué quand la révolution des bolcheviks a triomphé en Russie, inversant la tendance de la Première Guerre mondiale, avant laquelle le niveau d’interdépendance était bien au-dessus du niveau actuel. Nigel Angel, économiste anglais, a publié en 1909 le livre « Grande illusion ». Il affirmait dans cet ouvrage que la Grande-Bretagne et l’Allemagne étaient liées si étroitement par leurs économies qu’elles ne pouvaient pas guerroyer entre elles. C’était cinq ans avant le début du carnage paneuropéen… Ajoutons à la Révolution d’octobre une autre « défaillance systémique » de la mondialisation – l’échec du créateur de la Société des Nations, le président américain Woodrow Wilson. Au tournant 1919-1920 le Sénat du Congrès américain avait, à deux reprises, bloqué l’entrée de l’Amérique elle-même dans la Société des Nations.

 

Ces deux facteurs – la Grande révolution d’octobre, et le blocage de l’entrée des États-Unis dans la Société des Nations – n’ont pas permis de créer un « nouvel ordre mondial » dans les années 20 du siècle dernier. Plus tard, tout a été misé sur le fascisme comme un moyen d’arrêter l’Histoire. Le « nouvel ordre » hitlérien, couvé par l’Ouest, est un prototype du « nouvel ordre mondial » anglo-saxon.

Comment l’Ouest avait nourri, financé et dirigé Hitler au pouvoir – c’est un autre sujet, étonnamment intéressant, démasquant les prétendus « antifascistes » anglo-saxons. Car le fascisme est une combinaison du libéralisme avec l’expérience coloniale britannique.

 

  • La seconde chose qui découle de la citation de Gorbatchev : il a fallu détruire l’Union soviétique pour mettre en marche la phase actuelle de la mondialisation, la deuxième – après celle qui a eu lieu il y a 100 ans.

 

Revenons aux tendances du développement mondial.

 

 

II - La deuxième tendance est la résistance croissante envers la mondialisation de la part de diverses forces dont la gamme est très variée : des forces antifascistes et de libération nationale aux forces nationalistes et fondamentalistes.

 

Cependant, je voudrais mettre en garde très fortement contre la vénération à l’égard de l’antimondialisation, ainsi que l’altermondialisme. Les antimondialistes ne protestent pas contre la mondialisation elle-même, mais contre son caractère néolibéral. Ils prônent « la dimension démocratique et sociale » de la mondialisation, en l’opposant à celle « de marché ». Or le nom de l’altermondialisme veut dire que celui-ci n’est pas contre la mondialisation en général, mais pour une autre stratégie – « humaniste, conduisant à la formation d’une société civile mondiale. »

 

Le mot clé de la mondialisation étant « le marché », les mots clés de l’anti- et l’altermondialisation sont « la démocratie » et « l’humanisme ». Qui ne se souvient du manifeste humaniste avec sa prédication agressive de la « révolution verte » et de l’éthique « nouvelle » post-chrétienne ? Avec sa lutte pour la priorité des minorités sexuelles ? Avec son opposition de la science à la religion, des valeurs soi-disant « modernes » aux valeurs traditionnelles ? etc.

Autrement dit, la mondialisation et antimondialisme représentent deux côtés d’un même processus. Leur alternance correspond à l’alternance des phases de l’ordre et du chaos.

 

Des recherches sur l’application du chaos aux processus politiques ont été menées par l’Institut de complexité à Santa Fé aux États-Unis. Voici une explication qui appartient à Steven Mann, créateur de l’institut, grand diplomate, ancien chef adjoint du bureau de la planification politique du Département d’État, qui travaille aujourd’hui dans la société oligarchique Exxon Mobil.

 

Nous devons être ouverts à la possibilité d’améliorer et de maintenir l’état de crise, s’il est conforme à nos intérêts nationaux… En fait, nous renforçons le chaos déjà en promouvant la démocratie, les réformes du marché et les médias privés (de l’article « La réaction au chaos »).


Pour apporter des modifications à l’énergie conflictuelle des peuples, afin de l’affaiblir ou l’adapter aux objectifs souhaités et à notre sécurité nationale, nous devons changer le logiciel. Comme le montrent les hackers, la méthode la plus agressive pour modifier des programmes est l’utilisation de « virus ». Or l’idéologie, n’est-elle pas un virus du programme humain ? … Avec ce virus idéologique en tant que notre arme, les États-Unis doivent passer à la guerre biologique à un niveau plus élevé, en adoptant comme la base de la stratégie de la sécurité nationale la décision d’infecter la population cible par les idéologies du pluralisme démocratique et le respect des droits individuels… C’est la seule façon de construire l’ordre mondial globalement avantageux à long terme (du livre « La théorie du chaos et de la pensée stratégique »). 


Or, on est en train de détruire, à l’aide du chaos, l’ordre existant qui repose sur les États et les organisations internationales.

Le chaos à son tour doit être organisé en un nouvel ordre unique et global.


Le fameux « printemps arabe », l’émergence de « l’État islamique », les événements en Ukraine témoignent certainement de l’utilisation du chaos dans l’intérêt de « l’intelligence supérieure » (le mot de Hitler), indiquant l’approche des « changements globaux contrôlés ».

 

En termes d’organisation, les ONG mondialistes et antimondialistes ne se distinguent pratiquement pas. Or elles sont toutes contrôlées par la même oligarchie mondiale.

 

Le siège de la célèbre action « Occupy Wall-Street ! » est situé dans la fondation américano-canadienne Adbusters Media Foundation à Vancouver, qui contrôle un certain nombre des médias imprimés et de sites Internet et possède sa propre chaîne de télévision.

 

Parmi les fondateurs de Adbusters Media Foundation, il y a George Soros, la main droite des Rothschild et le mentor politique de Barack Obama et Hillary Clinton. Les deux ont suivi dans leur jeunesse le programme spécial de formation « Les règles pour les radicaux » à l’école de Saul Alinsky, associé de Soros et élève du célèbre parrain de la Mafia Al Capone. (Hillary a soutenu le diplôme sur l’organisation des émeutes dans les ghettos des noirs).

 

 

III. La troisième des tendances modernes est la principale. C’est une tentative de synthèse dialectique des deux précédentes qui conduit au « nouvel ordre mondial ».


La manière dont fonctionne cette fameuse triade dialectique de Georg Hegel dans « La grande politique » est démontrée dans les nombreuses œuvres du chercheur américain Anthony Sutton. C’est un guide pour tous ceux qui veulent vraiment comprendre la politique mondiale.

 

Qu’est-ce que le « nouvel ordre mondial » ? Voici la définition du dictionnaire encyclopédique international « Global Studies », publié par la Fondation Gorbatchev et la Fondation allemande Friedrich Ebert : « Le Nouvel Ordre Mondial – la notion idéologique et géopolitique… constitue la base politique du mondialisme et des vues du Conseil sur les relations étrangères (CFR), du club Bilderberg et de la Commission Trilatérale. »

 

Ce sont leurs propres paroles à ce sujet.

 

Quelles sont ces institutions énumérées dans la définition ? Les institutions mondiales fermées :

 

- le Conseil sur les relations étrangères contrôle les élites de l’Amérique du Nord. Son lien avec l’Institut Royal des Affaires Internationales de Londres (Chatham House) par l’intermédiaire de l’OTAN jette un pont vers l’Europe ;

 

- Bilderberg – l’ensemble des élites de l’Amérique du Nord et de l’Europe ;

 

- La Commission trilatérale coopte en plus le Japon et l’Asie Pacifique.

 

En résulte une sorte de matriochka, au centre de laquelle se trouve la liaison CFR – Chatham House, autour de laquelle se combinent les Bilderbergs européens et les membres de la Commission trilatérale de portée déjà mondiale (mais sans la Russie).

 

Dans les années 2000 David Rockefeller a laissé échapper que l’essence du « Nouvel Ordre Mondial » consiste à remplacer le pouvoir d’état des gouvernements par le pouvoir privé de l’oligarchie mondiale cosmopolite.

 

C’est ce processus qui nous intéresse.

 

Premièrement, cela signifie que la définition la plus vraie pour la mondialisation est : un projet corporatif pour transformer l’ordre du monde.

 

Deuxièmement, avec la destruction des monarchies et des empires – c’était le sens caché de la Première Guerre mondiale – le principe dynastique n’a pas disparu partout, mais les dynasties régnantes d’État ont été remplacées par les dynasties privées, ou celles d’affaires. Mais elles sont restés héréditaires et gouvernent par le biais de politiciens marionnettes, s’abritant derrière les slogans de « démocratie » et « droits de l’homme ».

 

En 1965 Aurelio Peccei, futur fondateur du Club de Rome, a proposé ce que l’on a appelé le « plan mondial ». Il a proposé l’intégration des États-Unis et de l’Europe en une « communauté atlantique » pour ensuite inclure dans ce processus l’URSS et ses alliés (rappelons-nous l’aveu de Gorbatchev).

 

Voici quelques extraits du plan :

 

- Seuls des peuples de l’Amérique du Nord et de l’Europe, agissant de concert (c’est à dire, étant uni sur la base Bilderberg – NDA), pourraient donner de l’élan à un changement de cap… Seule la coopération de tous les pays développés (équivalent de la Trilaterale – NDA)… permettra de garder le système mondial sur le chemin du développement civilisé… Les pays de l’Atlantique devraient s’unir pour cette fin ;

 

-… Pour faire un plan mondial, il est nécessaire de renforcer les liens entre l’Europe et les États-Unis. … Sinon les États-Unis seront complètement isolés et étrangers au reste du monde, et ensuite chacun ira sur sa propre voie… Donc je considère le Partenariat de l’Atlantique associé à la création de l’Union européenne comme la base du plan mondial… La création de l’Union européenne, puis de la communauté atlantique, ne perdra pas son sens, même si l’unification de l’Europe prendra un long moment. Quand il y aura la communauté euroaméricaine…, il restera deux régions intéressées par le développement et la prospérité conjoints : l’URSS avec l’Europe orientale et l’Amérique latine.

 

Fait frappant : parlant du « plan global » à la conférence intitulée « Le défi des années 70 au monde moderne » au Collège militaire national à Buenos Aires, 17 ans avant la conclusion du traité de Maastricht, Peccei parlait de « l’Union européenne ».

 

Il est clair qu’il n’était pas un visionnaire. Juste comme on dit, « il était proche du dossier ».

 

Ici nous commençons à approcher le principal.

 

Le fondement idéologique du « plan global » est le concept de « développement durable », le Club de Rome étant créé à cette fin. C’est ce concept qui contient l’idéologie de la transformation de l’ordre mondial.

 

Le concept est basé sur l’interprétation dite « large » de l’écologie, permettant de pénétrer dans d’autres domaines – social, économique, politique et géopolitique, ainsi façonnant et mettant en œuvre des standards communs et des normes de comportement soi-disant « généralement admises ».

 

Ceux à qui on les impose se retrouvent en zugzwang :

 

- s’ils les suivent, ils sapent de leurs propres mains la souveraineté et l’indépendance de leurs pays ;

 

- s’ils les ignorent, ils font l’objet de l’obstruction de la part de soi-disant « communauté internationale », dont l’opinion est formée et contrôlée par les médias occidentaux.

 

Normalement, la direction soviétique en tant que porteur de son propre projet global, n’avait pas eu à se soucier d’une telle obstruction. Mais Gorbatchev qui a défait l’Union soviétique avait clairement expliqué à tout le monde que pour fusionner avec l’Europe, on ne pouvait pas l’ignorer.

 

C’est justement l’écologie, selon Peccei, qui fut le « cheval de Troie » qui a contribué à entraîner notre pays dans une « convergence » des deux systèmes – en contournant la guerre froide. Aucune autre solution ne pouvait convenir idéologiquement et ne pouvait donc être acceptée par la direction soviétique. (« La convergence » était la dénomination officielle pour l’imbrication et la connexion entre le capitalisme et le socialisme ; dans la pratique, c’était un projet de l’absorption du socialisme par le capitalisme).

 

L’histoire du Club de Rome débute officiellement en 1969, bien que certaines sections aient commencé à apparaître dès le début des années 1960.

 

Conformément à l’approche de Rockefeller, on ne créait pas le Club de Rome en tant qu’organisme intergouvernemental formel, mais comme une réunion des personnes privées, tels des « citoyens du monde », libres de toute responsabilité auprès de leurs États et peuples.

 

Pour une restructuration réussie de l’ordre mondial, on a engagé au club des scientifiques soviétiques éminents dirigés par l’académicien Jermaine Gvishiani, gendre de Kossyguine qui fut chef du gouvernement de l’URSS. C’était Kossyguine qui a prêté aux organisateurs du projet un soutien politique et organisationnel inestimable.

 

Quels furent les effets ? (à suivre)

 



Par Vladimir Pavlenko (*) - Texte proposé et traduit par Olga pour Réseau International - le 2 avril 2015

Source : http://www.iarex.ru/articles/51615.html



(*) Vladimir Pavlenko, docteur en politologie, membre résidant de l’Académie de géopolitique


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La Russie, ultime recours avant la Chute ?

La Russie, ultime recours avant la Chute ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Nikita Mikhalkov, cinéaste russe

 

La Russie, ultime recours avant la Chute ?

 

L’EUROPE EST UN HOSPICE, ET MERKEL EST

LE SEUL HOMME ENCORE VALIDE

 

Interview donnée à Russia 24 le 30 janvier 2015. 

 

Regardez les visages de Turchinov, Porochenko, Iatseniouk, de cette dame pas très équilibrée qui voulait utiliser l’arme atomique. [Probablement une des hystériques qui officie au Département d’État US, note du Saker Francophone]

 

C’est un comportement de gens instables et sans racines.


Vous connaissez ce jeu dans les foires, où vous visez des têtes, et elles se mettent à bouger dans tous les sens ? C’est à ce jeu que me fait penser tout ce qui vient de ce gouvernement. On en arrive à de l’absurdité totale.


On prétend que les gens se sont brûlés eux-mêmes à Odessa. On argumente avec des chiffres invraisemblables. On dit qu’Auschwitz a été libéré par les Ukrainiens. On affirme sérieusement que le Front ukrainien [1] a libéré ce camp… et ainsi de suite.


Imaginez un clochard à moitié fou qui marmonne des trucs en pleine rue, ou un enfant de deux ans qui babille. Vous les prendriez au sérieux, vous essaieriez de leur répondre ? Non, vous vous contenteriez d’écouter, de sourire et de hausser les épaules.

 

Que peut-on répondre à quelqu’un qui affirme que l’URSS a envahi l’Ukraine et l’Allemagne, comme l’a dit l’un des dirigeants les plus importants d’Ukraine [Iatseniouk, Premier ministre, aux médias allemands, comme l’on sait], un grand pays dont les relations avec la Russie sont historiquement difficiles et multiformes ?

 


— Ces gens qui ont ouvert la boîte de Pandore, ont-ils conscience de ce qu’ils font ?

 

Ils agissent consciemment, mais ils ne sont pas certains de la façon dont tout cela va finir. Il ne s’agit pas de la Libye, de la Géorgie, ni de l’ancienne Ukraine. Et la situation leur réserve déjà bien des surprises. Le pays fait défaut, et l’argent, qui devrait aider la population qui souffre de la crise, est simplement volé ; le gaz est volé ; un oligarque vend à sa propre armée des gilets pare-balles pour trois fois leur prix : ils vivent dans une réalité parallèle. Je suis sûr qu’ils agissent sans penser un instant à leur pays, sans imaginer les conséquences. À chaque instant, ils se retournent pour vérifier que l’Oncle Sam est bien là, pour les soutenir au cas où. Ils en arrivent à des actions complètement insensées. Plus incroyable encore, inconsciemment, ils sont de plus en plus terrifiés en réalisant la façon dont tout cela pourrait finir pour eux.

 

J’ai entendu une histoire incroyable. Une personne s’est rendue à une conférence internationale, pas à la tribune, mais dans les couloirs, pour essayer de montrer aux Européens des photos du Donbass. Personne n’a regardé. Ils détournaient le regard. L’un d’eux a même simplement fermé les yeux. Pour éviter d’avoir à réagir. Un tel manque de responsabilité... c’est vraiment comme dans la mafia sicilienne [eux au moins étaient des hommes d’honneur, note du Saker Francophone], je ne vois rien, je n’entends rien, donc ça n’existe pas. Parce que si je vois, il faudra que je réagisse. Et comment ferais-je, si je regarde ces photos, pour continuer à prétendre qu’ils se sont brûlés eux-mêmes, ou bien que les miliciens brûlent les maisons de leurs propres voisins et de leurs familles ?

 

C’est tout l’infantilisme de cette Europe gavée et lâche, qui n’est plus rien d’autre aujourd’hui qu’une colonie. Ils ne comprennent pas, ils ont vécu les cinquante dernières années à l’abri du parapluie nucléaire américain. Ils ont créé une communauté, en s’imaginant qu’avec vingt-huit vieillards on peut fabriquer un jeune homme. Sans comprendre que ce qu’ils ont créé n’est qu’un hospice, avec des toilettes bien chauffées, des pantoufles confortables, le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner, tout va très bien, et puis… boum !

Paris. Et après ? Je suis Charlie ? Qu’est-ce que c’est « Je suis Charlie » ? La liberté d’expression ? « Nous sommes un pays libre, nous avons des caricatures depuis le XVIIe siècle ». Et alors ? « Alors on peut le faire. » Non, vous ne pouvez pas [ou alors, caricaturez aussi les puissants, note du Saker Francophone].

 

Qu’est-ce que la démocratie pour vous ? La protection contre ceux qui vous gavent, ou la permission à eux donnée de vous gaver ? Quand les gens défilent ensemble, en serrant les coudes, contre le terrorisme, cela signifie qu’ils défendent le droit d’insulter les sentiments religieux, sacrés, d’autres personnes. Ce double standard, il se paye avec du sang. Si vous jetez ou si vous brûlez le Coran, vous payez, c’est votre affaire, et c’est votre droit.

 

Ilyin a dit : « Nous avons besoin de vivre pour quelque chose au nom de quoi nous sommes prêts à mourir. » Ces gens acceptent de mourir pour le prophète Mohamed. Vous acceptez de mourir pour un dessin ? Vraiment ? OK, alors ne vous plaignez pas.


Le résultat : en Afrique, en Asie, des chrétiens paient pour ça, et ce sont des gens qui n’ont rien à voir avec toute cette histoire ! À cause de ça, on tue et on brûle des églises dans d’autres pays. C’est de la provocation globalisée.

 

L’infantilisme : c’est la perte du sens du danger qui existe quand on insulte un autre être humain. C’est un conflit de civilisation, et pas seulement un conflit entre des Arabes et des Européens.

 

L’Europe est repue, endormie, et ne sait pas quoi faire à présent. Tous les leaders européens en parlent, mais il ne reste qu’un seul homme valide : c’est Merkel. Les autres sont des eunuques. Ils ne sont rien du tout. Qui sont-ils ? Assument-ils ce qu’ils disent ? Sont-ils capables de dire « oui » [aux US sûrement, note du Saker Francophone] et « non » ? Sont-ils responsables de leurs actes ? Peuvent-ils défendre leurs concitoyens ? Ramener l’ordre ? Ils s’agrippent les uns aux autres pour démontrer leur solidarité. Solidarité pour quoi ?

De toute façon, vous y passerez, puisque vous ne pouvez pas comprendre qu’il existe des choses pour lesquelles on accepte de mourir. Trois à dix personnes ont commis des meurtres, et vingt, trente, quarante, cinquante millions glorifient leurs noms. Et dans le vaste monde musulman, ils passent pour des saints. Il va falloir que vous compreniez ça.

 

Il existe un autre danger, et à mon avis c’est le plus grand danger. Les États-Unis : un pays dépourvu de toute peur quant à la guerre. Ils n’ont jamais eu à combattre des ennemis sur leur propre territoire.

 

— J’aimerais vous interroger sur ce sujet. Il y a aujourd’hui une grande peur relativement à la guerre. Je redoute de le dire, car c’est comme si le fait d’en parler concrétisait la menace. La guerre semble se concrétiser quand les gens se mettent à la croire possible, quand ils se mettent à y penser, de plus en plus souvent. D’un côté, je voudrais vous demander comment faire pour cesser d’y penser, mais de l’autre, si on n’y pense pas, alors on devient inconscient du danger. Comment peut-on réagir à ce spectacle télévisé quotidien de la guerre qui vient ?

 

C’est une Fenêtre Overton [2] : on implante dans les consciences la croyance qu’il n’y a rien de mal à ce qu’un garçon vive avec un garçon, une fille avec une fille ; pourquoi donc un enfant aurait-il besoin d’un père et d’une mère ? Il suffit d’un parent numéro 1 et d’un parent numéro 2. – « Mais vous êtes fou, et pourquoi pas le cannibalisme ? » – « Il y a des tribus qui pratiquent le cannibalisme… au fond, quand il n’y a plus rien à manger… et puis la personne est morte de toute façon. » – « Vous êtes fou ? »non, non, non… on ne fait que parler, nous sommes des scientifiques, nous sommes compétents pour parler de tout. »

 

Cela consiste à implanter dans la conscience une possibilité, qui ensuite tend à être perçue comme quelque chose d’inévitable. Et c’est très dangereux. C’est une guerre hybride idéologique, une guerre de communication, où les armes sont plus destructrices que des bombes atomiques, parce qu’elles détruisent le subconscient des individus et le transforment en une non-conscience. C’est effrayant.

 

Quand l’Amérique envoie ses soldats en Libye, en Afrique, en Corée, au Viêt Nam, ce qui revient c’est un cercueil. Une tragédie familiale. Un garçon est tué, les parents pleurent, on donne à la famille une médaille, il est enterré recouvert d’un drapeau américain – rien de tout cela n’a quoi que ce soit à voir avec l’expérience de la guerre.

 

Quand elle a lieu sur votre propre territoire, la moindre chose fait la guerre : le soldat, l’enfant, une femme, un rouge à lèvres, un cendrier, un verre, un crayon, une bague, un banc, les forêts et les champs. Brûlé par le soleil 2 [3] parle de cela. De Dieu dans la guerre. Une petite araignée est dans le viseur, le tireur essaye de l’enlever avant de tirer, il prend une balle dans la tête, une souris se met à courir, il tombe et renverse une lampe à pétrole, le pétrole se répand, et la souris déplace les morceaux de verre avec sa queue, un rayon de soleil frappe les morceaux de verre, et la forteresse, que nul n’était parvenu à conquérir en deux années de guerre, explose. La moindre chose fait la guerre. C’est le sens métaphysique de la présence de Dieu dans le conflit. Un peuple ne pourra jamais comprendre ce qu’est la guerre s’il ne l’a jamais connue comme présence d’un agresseur étranger sur son propre territoire.

 

C’est ce qui est le plus effrayant. Et vous me demandez comment chasser de telles pensées ? On ne devrait pas les chasser, sinon notre vulnérabilité face au réel sera encore plus effrayante. Enfin, il faut comprendre que c’est là l’ultime frontière : là, nous n’avons plus nulle part où aller. Aujourd’hui, nous sommes le seul pays [la Russie] qui peut encore dire « non » à ce monde d’agression. Le seul. Les autres se tiennent derrière nous, non pas parce que nous allons les défendre, mais parce que, plus que tout autre, nous possédons l’expérience pluriséculaire de la défense de notre patrie. Et c’est une chose sacrée. Il ne s’agit pas de quantité de bombes et de canons. C’est le fait de se sentir combattant jusque dans la moelle épinière.

 

Regardez les nombreux pays qui ont été détruits par des sanctions. D’abord ils résistent calmement, puis ils acceptent, et se disent que peut-être ce n’est pas plus mal, et alors on leur rend un peu de ce qu’on leur a volé.

 

Mais qu’en est-il de nous ? Si nous ne recevons que de légères tapes sur la tête, nous engraissons et devenons paresseux, mais dès qu’on vient se frotter à nous plus méchamment, notre réaction change du tout au tout : « Quoi ? Comment ? », et on sort la trique, car c’est le sentiment intime du bon droit, qui est la base de toute victoire. Alors, nous nous sentons bien.

 

Si on parle de la Crimée… Tous ces doutes sur la question de savoir si la Crimée nous appartient… Elle nous a toujours appartenu ! Quand on coupait le pays en morceaux, à Belovezhkaya Pusha [4], Eltsine aurait eu l’occasion de négocier ça, au moins : « Bon, les pays baltes, je peux comprendre. Mais, l’Ukraine, les gars, vous rigolez… » Et on a envoyé un télégramme à Gorbatchev pour lui annoncer qu’il n’était plus président. « Kravtchuk [5], écoute, rends-nous la Crimée. 1956. C’est à nous. Quand on divorce, ça se passe comme ça : rends-moi les affaires de ma mère, et prends tout le reste ! »

 

Il fallait le faire. Je suis absolument certain que si nous étions restés sans rien faire, en Crimée, les combats auraient été cent fois plus cruels qu’au Donbass.

 

 

 

Par Nikita Mikhalkov - traduit de l’anglais par Philippe Cappelle relu par jj pour le Saker Francophone - le 30 janvier 2015 - Source (en anglais) FortRuss


Nikita Sergueievich Mikhalkov est un acteur et réalisateur soviétique et russe. Il dirige l’Union cinématographique russe (activité controversée qui lui vaut beaucoup d’inimitiés dans son propre pays).

 

Notes :

[1] : pendant la Grande Guerre patriotique, l’Armée rouge était répartie en Fronts ou groupes d’armées, désignés par le lieu de leur activité militaire. L’appellation Front d’Ukraine n’a donc rien à voir avec l’appartenance ethnique, si l’on peut dire, des soldats qui y servaient, n’en déplaise à la diplomatie polonaise, qui s’est surpassée avec cette incongruité.

[2] : modèle d’ingénierie sociale développé dans les années 1990 par le sociologue américain Joseph P. Overton. Selon sa théorie, une fenêtre est l’ensemble des idées susceptibles d’être acceptées à un moment donné, et que la parole publique peut formuler ouvertement sans passer pour extrémiste.

http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2014_10_03/Overton-comment-accepter-linacceptable-8835/?slide-1]

[3] : film de Mikhalkov (1994)

[4] : à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, lieu où se tinrent d’importantes négociations en vue de l’éclatement de l’URSS.

[5] Leonid Kravtchuk, premier président de l’Ukraine indépendante.

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Du rêve éveillé de Stratfor à l’assassinat de Nemtsov

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Images : rossiyanavsegda.ru & newyorker.com.

 


Du rêve éveillé de Stratfor à l’assassinat de Nemtsov

 

Véritable « CIA privée », le groupe Stratfor conseille aussi bien l’administration US que des patrons de multinationales désireux d’opérer quelques nouvelles rapines « abroad » en limitant les risques. C’est une agence qui compte. Ses prévisions sont donc un excellent baromètre non pas de la « vérité de la situation », loin s’en faut, mais de la perception US de cette situation.


Et là, la grande « Prospective 2015-2025 » que vient de nous pondre Stratfor vaut son pesant de cacahuètes : effondrement de la Russie ; fragmentation de l’Europe ; reflux chinois et, bien sûr, triomphe total d’un Empire US plus puissant et prospère que jamais. L’analyse de Stratfor est si grossièrement biaisée que si elle ne dit rien de ce qui pourrait advenir, elle révèle beaucoup des ambitions stratégiques qui commandent actuellement aux actions de l’Empire. Ambitions au service desquelles Nemtsov est peut-être devenu une victime expiatoire. 



 


Une guerre hégémonique

 


On ne le répètera jamais assez. La nouvelle guerre froide qui se déroule sous nos yeux depuis le début 2014 a été délibérément voulue par Washington. Pour tenter de freiner leur déclin et de contrer la montée en puissance des pays émergents, les USA ont en effet décidé de fracturer l’Eurasie, avec deux objectifs principaux : 
le premier est d’empêcher définitivement la constitution d’un Bloc concurrent Euro-BRICs en brisant la dynamique de rapprochement naturel entre l’Europe et la Russie. Et quoi de mieux qu’une guerre pour ce faire. La guerre froide 2.0 d’aujourd’hui a ainsi été préparée de longue date avec l’aide de tout l’appareil « merdiatique » atlantiste qui, depuis des années, travaille l’opinion publique occidentale au corps pour y semer la nécessaire haine du Russe qui prospère aujourd’hui. 
Le deuxième objectif est de casser la dynamique des BRICs. En mettant la Russie à genoux, les USA pensent pouvoir briser la constitution de ce bloc rival et montrer aux autres puissances émergentes qui en font partie (Chine-Brésil-Inde notamment), que les USA restent les patrons de la planète et qu’on ne les défie pas impunément.
 En prophétisant l’effondrement de la Russie, la fragmentation de l’Europe, le reflux de la Chine et, surtout, le maintien du statut incontesté d’hyperpuissance militaire et économique des USA, Stratfor ne fait donc pas de prévisions basées sur une analyse objective des faits, mais nous confirme bien involontairement les ambitions stratégiques qui commandent actuellement aux actions de l’Empire.

 

L’aveu de Friedman

 

Des ambitions qui passent bien évidemment par la crise ukrainienne (1), dont le patron de cette même agence Stratfor, George Friedman, avait attribué la responsabilité du déclenchement aux USA lors d’une interview accordée au quotidien russe Kommersant, le 21 décembre dernier (2).
Verbatim :
« (…) Au début de cette année [2014], il existait en Ukraine un gouvernement assez prorusse, mais très faible. Cette situation convenait parfaitement à la Russie : après tout, la Russie ne voulait pas contrôler complètement l’Ukraine ni l’occuper ; il était suffisant pour elle que l’Ukraine ne rejoignît ni l’OTAN ni l’UE. Les autorités russes ne peuvent tolérer une situation où des forces militaires occidentales seraient stationnées à une centaine de kilomètres de Koursk ou de Voronezh.

 

» Les USA, pour leur part, étaient intéressés par la formation d’un gouvernement pro-occidental en Ukraine. Ils voyaient que la puissance russe augmentait et ils cherchaient à empêcher la Russie de consolider cette position dans l’espace postsoviétique. Le succès des forces pro-occidentales en Ukraine devait permettre de contenir la Russie.

 

» La Russie définit l’événement qui a eu lieu au début de cette année [en février 2014] comme un coup d’État organisé par les USA. Et en vérité, ce fut le coup [d’État] le plus flagrant dans l’histoire» 
» (…) Le point central, l’argument fondamental, c’est que l’intérêt stratégique des USA est d’empêcher la Russie de devenir hégémonique.

 Nemtsov, victime expiatoire ?
 Contrer la montée en puissance de la Russie constitue donc un objectif stratégique des USA. Et lorsqu’il s’agit de briser un adversaire, les pressions extérieures (chantage, sanctions, pressions économiques, voire militaires) s’accompagnent toujours de pressions intérieures pour affaiblir l’adversaire.

 

Dans le pays cible, le soutien massif aux oppositions et activistes de tous poils fait ainsi partie des missions classiques des officines de renseignements US. Les actions de déstabilisation intérieures pouvant bien évidemment aller jusqu’à l’assassinat selon l’intérêt du moment.

 

Dès lors, pour coller à l’actualité, faut-il classer l’assassinat de Nemtsov dans la catégorie false-flag made in CIA ? Il est clair que sacrifier ce personnage devenu un has been de l’opposition russe depuis quelques années, entrait parfaitement dans les critères opérationnels acceptables de l’agence compte tenu des bénéfices qu’elle pouvait en tirer (3).

 

Le modus operandi des tueurs soulève d’ailleurs bien des questions embarrassantes pour la narrative officielle de notre presse-Système (4).

 

Pour l’inoxydable Gorbatchev en tous cas, c’est clairement une provocation destinée à déstabiliser le pays (5). Même l’opposition russe a rechigné à incriminer le Kremlin (6), une pudeur que ne connaissent évidemment pas les merdias bobo-atlantistes qui sévissent ici (7).

 

En tout état de cause, d’où que vienne le coup, l’assassinat de Nemtsov joue pleinement son rôle déstabilisateur pour la Russie de Poutine. Et il y a fort à parier que les USA vont capitaliser là-dessus, pousser aussi loin qu’ils le peuvent leur avantage, ce qui laisse augurer d’un durcissement de l’hystérie antirusse à Washington.

 

Une hystérie qui va sans doute pousser nos vertueux stratèges US à remettre très vite sur la table l’option d’une livraison d’armes à la junte de Kiev, histoire d’alimenter l’incendie d’une guerre froide 2.0 qui a décidément de très beaux jours devant elle.

 


Par entrefilets.com - le 3 mars 2015

 

Notes :

1 Enfumage ukrainien, contre-propagande

2 L’interview de Friedman en français

3 Les États-Unis ont-ils assassiné Nemtsov

4 Assassinat à Moscou

5 Gorbachev: Murder of Opposition Leader Was a False Flag

6 Bonnes nouvelles de Russie

7 Nemtsov et la théorie du complot.

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