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La doctrine folle qui conduit Schäuble à organiser le Grexit : « l’ordolibéralisme »

La doctrine folle qui conduit Schäuble à organiser le Grexit : « l’ordolibéralisme » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos - de gauche à droite :

1) Wolfgang Schäuble cherche à obtenir un Grexit pour imposer son plan ordolibéral - Crédit : Reuters

2) Walter Eucken (1891-1950)

3) Ludwig Erhardt, le ministre de l’Économie du chancelier allemand Konrad Adenauer. Crédit : perspective.usherbrooke.ca

4) Jacques Delors - Crédit : img.over-blog-kiwi.com

 

 

La doctrine folle qui conduit Schäuble

à organiser le Grexit : « l’ordolibéralisme »

 

À propos de la Grèce, nombreux sont ceux, aussi bien à droite qu’à gauche, qui s’interrogent sur la véritable raison ou même la simple rationalité des politiques délirantes infligées à la Grèce par la Troïka (BCE, Commission européenne, FMI) et leur adjoint, le Mécanisme européen de stabilité (MES).

 

De prime abord, on pourrait croire qu’il s’agit d’un simple aveuglement idéologique sans précédent. Quatre ans de coupes budgétaires ont fait chuter le PIB et le niveau de vie des Grecs de 25 % et provoqué un désastre humanitaire. Et la cure d’austérité supplémentaire qu’on exige aujourd’hui, selon les estimations, plombera le PIB d’environ 10 % supplémentaire et fera passer la proportion dette publique/PIB bien au-delà des 200 %. En clair, la Grèce, non seulement ne retrouvera pas la croissance, mais ne pourra même pas régler sa dette nécessitera sans cesse de nouveaux plans de sauvetage et de prêts relais !

 

Si l’on voulait provoquer le départ de la Grèce de la zone euro (Grexit) et susciter une grave crise institutionnelle qui obligerait dans les jours qui viennent nos dirigeants à réécrire les traités européens existants, l’on ne s’y prendrait pas autrement !

 

Depuis plusieurs années, Wolfgang Schäuble et Angela Merkel, pour atteindre leur objectif d’une « nouvelle Union européenne », souhaitent la réécriture des traités européens. Ce que propose « le Plan Schäuble », c’est qu’une poignée de pays du nord axés sur l’euro, passe à une intégration économique et monétaire beaucoup plus serrée sous la houlette d’un seul ministre des finances disposant d’un droit de veto sur les budgets nationaux. Et de tels transferts de souveraineté nécessitent des nouveaux traités européens.

 

Si Schäuble pousse aujourd’hui la Grèce au Grexit, c’est qu’il sait fort bien que sans crise systémique au sein de la zone euro, personne n’adoptera son « plan ».

 

On peut donc blâmer Merkel et Schäuble de volontairement jouer le « pourrissement » de l’euro. Cependant, il y a plus. Car Schäuble en particulier, n’est que l’expression la plus brutale et la plus fanatique d’un courant particulièrement néfaste : « l’ordo-libéralisme ».


En Europe, on a souvent tendance à penser que tout ce qui est mauvais nous vient forcément du monde anglo-américain. Certes, Adam Smith et David Ricardo parlaient anglais et c’est surtout avec « l’École de Chicago » (Friedman & consorts) que les émules de « l’École de Vienne » (Von Hayek) ont fini par formater l’ultralibéralisme de Margaret Thatcher et Ronald Reagan.

 

Ce que la plupart de nos concitoyens ignorent, c’est l’emprise de la pensée ordo-libérale, pas seulement sur l’Allemagne, mais sur toute la construction européenne. Et puisqu’ils ignorent la logique qui motive le choix des ordolibéraux, ils n’y voient qu’incohérence et stupidité.

 

 

Histoire

 

L’ordolibéralisme, connu sous l’étiquette de « l’École de Fribourg » ou de « l’économie sociale de marché » a pris son envol après la deuxième guerre mondiale autour de « ORDO », une revue théorique qui s’intéresse avant tout à l’ordre économique et social, publiée à partir de 1948 par deux professeurs de l’Université de Fribourg-en-Brisgau (Bade-Wurtemberg, Allemagne), les économistes allemands Walter Eucken (1891-1950), « père de « l’économie sociale de marché » et le juriste et économiste Franz Böhm (1895-1977).

 

À noter, le fait que l’actuel ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, sans surprise, est né à Fribourg-en-Brisgau et a fréquenté l’Université où régnaient les ordolibéraux.

 

Avant la guerre, en 1938, 26 intellectuels et penseurs de l’économie libérale se retrouvent à Paris au « Colloque Walter Lippman ». Sont présents, Raymond Aron et Jacques Rueff ; les Autrichiens Ludwig von Mises et Friedrich von Hayek ainsi que les premiers ordoliberaux, les Allemands Wilhelm Röpke et Alexander Rüstow.

 

Tous s’accordent pour désigner les ennemis communs : le communisme, le fascisme, la planification française et le New Deal de Franklin Roosevelt. La plupart des participants se retrouveront en 1947 lors des rencontres organisées en Suisse par le think tank de Von Hayek, la Société du Mont Pèlerin.

 

Ce qui va différencier fondamentalement les ordolibéraux des libéraux classiques, c’est leur conception du rôle de l’État. Les néo-libéraux, c’est bien connu, combattent toute forme d’interférence de l’État dans les processus économiques, car ils croient que les marchés, grâce au laissez-faire finissent par s’autoréguler.

 

 

Le rôle de l’État

 

Diamétralement opposés à cette illusion que même Adam Smith critiquait, les ordolibéraux pensent au contraire que l’État doit jouer un rôle fondamental, celui d’organiser un marché « idéal ».

 

Laissé à lui-même, disent les ordolibéraux, la libre concurrence finit fatalement par donner naissance à des cartels en position d’oligopole, situation qui annule d’emblée les avantages supposés d’une concurrence libre et non faussée. Pour éviter cet aléa, les ordolibéraux plaident pour un État fort, capable d’imposer par des sanctions et des pénalités un cadre légal permettant à la libre concurrence de réaliser pleinement son potentiel théorique.

 

Tout comme la synarchie d’Empire, les ordolibéraux préfèrent « les experts » et « les règles » aux décideurs politiques. Ils œuvrent donc de toutes leurs forces pour une sorte de « constitution économique » et un ordre fondé sur quatre grands principes :

 

  • 1)  Le respect de la propriété privée ;
  • 2)  Une concurrence libre et non faussée garantie par une Cour de justice ;
  • 3)  La stabilité des prix grâce à une Banque centrale « indépendante » et hors de toute influence politique ;
  • 4)  La rigueur budgétaire absolue, inscrite dans la Constitution.

 

 

Économie « sociale » de marché

 

Pour « vendre » leur doctrine, les ordolibéraux la baptisent d’« économie sociale de marché », en réalité une doctrine qui assume que la concurrence libre en non faussée, en dernière analyse, profitera au plus grand nombre.

 

En 1948, les États-Unis imposent Ludwig Erhard comme ministre de l’Économie du Chancelier chrétien démocrate Konrad Adenauer.

 

Erhardt reprend le terme d’« économie sociale de marché » de Müller-Armack, un des ordolibéraux qu’il embauche avec les professeurs Euchen et Böhm comme conseillers scientifiques, tout en combinant leur ordolibéralisme avec certaines idées sociales-démocrates et la doctrine sociale de l’Église.

 

Erhardt cherche à obtenir et maintenir à la fois une croissance élevée, une faible inflation, le plein emploi, de bonnes conditions de travail et un minimum de protection sociale. Alors qu’on présente sa politique de dérégulation des prix (qui a mis fin au marché noir) et de privatisations des grands groupes du secteur public, comme le secret du « miracle économique allemand », c’est plutôt le Plan Marshall et les mesures adoptées lors la conférence de Londres en 1953 (allègement de 66 % de la dette de guerre et dévaluation relative du mark pour doper les exportations) qui permettront ce succès.

 

Alors que le reste de l’Europe se reconstruit avec une bonne dose de planification, on fait naitre le mythe que l’Allemagne renaît de ses cendres exclusivement grâce aux recettes ordolibérales.

 

En 1957, la Bundesbank est créée comme une autorité indépendante suivant les préceptes ordolibérales et sur le modèle de la Banque des règlements internationaux (BRI) de Bâle. À la même époque, l’Office fédéral de lutte contre les cartels (Bundeskartellamt) est créé pour faire respecter les règles de la concurrence.

 

À l’origine, l’ordolibéralisme se démarquait également du libéralisme classique par son rejet de l’hédonisme et le respect de la dignité humaine. Pour des raisons économiques, philosophiques et politiques, l’ordolibéralisme prônait le « dialogue social », vu comme une saine mise en concurrence des corps intermédiaires.

 

Avec le temps et l’évaporation de l’éthique judéo-chrétienne, le masque social de l’ordolibéralisme a fini par tomber notamment à partir de sa mise en concurrence avec l’ultralibéralisme thatchérien qui, importé aux États-Unis par l’Administration Reagan a gagné l’ensemble du monde anglo-américain.

 

Bien que les ordolibéraux estiment que chacun doit pouvoir bénéficier d’une assurance maladie et d’une retraite, ils abhorrent le modèle bismarckien de protection sociale. Pour eux, c’est à chacun de s’assurer auprès d’assureurs privés. Car ils craignent comme la peste toute subvention publique qu’ils considèrent comme une incitation à l’oisiveté et l’irresponsabilité.

 

Avant 1966, en Allemagne, les allocations familiales, attribuées uniquement à partir du 3e enfant, étaient de moitié de celles perçues en France, en Belgique ou même en Angleterre. Ce n’est qu’en 1966, lorsque les sociaux-démocrates entrent dans une « grande coalition » avec la CDU, qu’un vaste effort de rattrapage a eu lieu.

 

Plus récemment, c’est sous Kohl et Schäuble que l’ordolibéralisme a tenté son retour entre 1982 et 1998, tentative quelque peu retardée par la nécessité d’un minimum de politiques publiques suite à la réunification bien que l’ex RDA reste un champ de ruines faute d’initiatives publiques suffisantes.

 

L’ordolibéralisme a fait également des adeptes à gauche. En Allemagne, c’est surtout les politiques terribles de Gerhard Schröder, les mini-jobs, l’Agenda 2010 et les mesures Hartz IV, qui incarnent l’ordolibéralisme alors qu’en Angleterre, bien avant Cameron, la fameuse « troisième » voie de Blair n’est rien d’autre qu’une version fabienne du même moule ordolibéral. En France, Jacques Delors, l’homme qui a supprimé le Glass-Steagall en France en 1984, en est le meilleur représentant.

 

 

Europe

 

Dès le traité de Rome de 1957 instituant la Communauté européenne, le poids de la pensée ordolibérale se fait ressentir. La France obtient notamment la création de la Politique agricole commune (PAC) mais le traité fixe (Art. 3) comme objectifs d’aboutir à « un marché intérieur caractérisé par l’abolition, entre les États membres, des obstacles à la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux » (Art. 3c) et « un régime assurant que la concurrence n’est pas faussée dans le marché intérieur » (Art. 3 g).

 

En 1998, la BCE est créée sur le modèle de la Bundesbank et l’euro est introduit et géré lors de son lancement par les équipes de la BRI de Bâle. Alors qu’aux États-Unis, le patron de la Fed doit rendre des comptes au Congrès, la BCE est entièrement « indépendante » de toute autorité politique et ne doit veiller qu’aux prix et à la monnaie alors que la Fed est également responsable de la croissance et de l’emploi. « L’indépendance » de la BCE ne l’empêche pas de faire de la politique lorsqu’elle estime que sa domination est contestée comme nous venons de le voir en Grèce.

 

Les fameux critères « de convergence » du traité de Maastricht sont un chef-d’œuvre de folie ordolibérale. Vouloir inscrire des règles d’or interdisant tout déficit ainsi que des mécanismes automatiques de coupes budgétaires s’apparentent à une forme de maladie mentale. Pour les ordolibéraux, ce sont les lois et les règles qui doivent primer, et non l’action des hommes. Ceux qui contestent ou refusent de se soumettre aux règles doivent, si les pénalités imposées par la Commission européenne échouent à les recadrer, être exclus (Grexit) pour l’exemple.

 

Devant cette évolution, le peuple allemand doit prendre conscience à quel point l’Allemagne devient un objet de haine et de frustration pour le reste du monde. Non pas à cause de l’Allemagne de Friedrich Schiller, Beethoven ou Friedrich List, mais à cause d’un l’ordolibéralisme fascisant allemand érigé en pensée unique imposée à toute l’Europe.

 

L’ordolibéralisme est la loi de l’euroland et ses dirigeants s’en vantent. En 2013, parlant à Jérusalem, le président de la BCE Mario Draghi a déclaré que l’institution monétaire de la BCE s’en tient aux règles de « l’ordolibéralisme » qui est « l’adhésion aux principes d’un marché ouvert où règne la libre concurrence permettant une allocation efficace des ressources ».

 

Plus récemment, le 16 juillet 2015, l’ancien Premier ministre Donald Tusk, à l’heure actuelle le « Président » non élu de l’Union européenne, lors d’un entretien avec le Financial Times, a déclaré :

 

Si je cherche quelque chose d’inspirant au niveau économique (…) la meilleure école de pensée, c’est les soi-disant ordolibéraux en Allemagne (…) Ceci, pour moi, est la source de pensée qui peut s’avérer très utile pour aujourd’hui.

 

 

 

 

Par Karel VereyckenSolidarité & Progrès – le 30 juillet 2015.

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Historique - Le PetroYuan est né : Gazprom effectue désormais toutes le ventes de brut à la Chine en Yuan !

Historique - Le PetroYuan est né : Gazprom effectue désormais toutes le ventes de brut à la Chine en Yuan ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration : Dollars américains et Yuan chinois - Photo par ChinaFotoPress / Getty Images

 

 

Historique - Le PetroYuan est né :

Gazprom effectue désormais toutes les

ventes de brut à la Chine en Yuan !

 


ÉNORME !

 

Comme on pouvait s’en douter, les choses s’accélèrent.


Historique. C’est la fin officielle du pétrodollar (après le dernier clou dans le cercueil qu’avait été le méga contrat gazier de mai 2014) dans la mesure où ce ne sera plus seulement le dollar qui sera utilisé par les nations pour acheter leur pétrole, mais aussi le yuan.

 

Et c’est la Russie de Poutine qui est à la manœuvre, et qui porte l’estocade.

Il y a désormais officiellement 2 devises de réserve mondiale !

La chine et la Russie viennent encore de frapper un très très grand coup, en annonçant officiellement (par la voix de Gazprom, tout un symbole) la fin au règne du pétrodollar.

 

En effet, grâce à la plateforme qu’ils ont mise en place, les nations n’ont plus besoin d’accumuler autant de dollars, ce qui va accélérer la dédollarisation, et ce qui risque de porter un énorme coup, si ce n’est fatal, au dollar.

 

Car maintenant la demande de dollar au niveau mondial va baisser fortement et tout le monde va pouvoir se débarrasser de ses réserves de dollars excédentaires, en plus de la perte de confiance qui se manifeste déjà en ce dernier (imaginez quand la FED renverra aux calendes grecques toute hausse des taux autres que symboliques), ce qui pourrait provoquer un sell off (vente massive, qui a déjà commencé avec les Russes et Chinois, et d’autres, qui se tournent vers l’or et le commerce en devises nationales) du dollar, comme l’avait suggéré John Williams. Ce sont des billions de dollars de l’étranger qui risquent bien de finir « à la maison » : avec en plus la FED qui a créé pas moins de 4.5 billions de dollars en planche à billets (bien que pour le moment la vélocité monétaire est au plus bas) les conditions pour une hyperinflation majeure aux US sont réunies.

 

Depuis 1971 et la fermeture de la fenêtre de l’or par NIXON (convertibilité du dollar en or), le dollar ne tient debout que grâce à la puissance militaire étasunienne et…. au pétrodollar (toutes les nations ne pouvaient acheter du pétrole qu’en dollars et devaient donc s’en procurer, ce qui créait une forte demande en dollars).

 

On comprend mieux pourquoi le monde est au bord d’une 3e guerre mondiale, et pourquoi le refus d’inclure la Chine dans les DTS a failli la déclencher.

 

Rappelez-vous, il y a pas plus de 2 semaines George Soros a averti que la troisième guerre mondiale était imminente à moins que Washington ne recule sur l’inclusion de la Chine dans le panier de devises du FMI : 

 

L’investisseur milliardaire George Soros a averti catégoriquement qu’il était préoccupé par la possibilité d’une autre guerre mondiale.

 

« Si les efforts de la Chine pour une transition de l’économie vers une demande intérieure échouent, il y a une « probabilité » que les dirigeants de la Chine favorisent un conflit externe pour garder le pays uni et se maintenir au pouvoir.

 

Il y a un réel danger que la Chine elle-même s’aligne avec la Russie politiquement et militairement, et la menace d’une troisième guerre mondiale devient réelle »

 

Nous avons ici un point de rupture monétaire majeure, une autre onde de choc, un tsunami géopolitique qui vient d’être envoyé au monde.

 

Quelque chose de grand est en train de se passer.

 

Depuis que Henry Kissinger a forgé l’accord global du pétrodollar avec l’Arabie Saoudite et l’OPEP en 1973, la monnaie américaine est restée la seule devise de réserve mondiale pendant plus de 40 ans. Cependant, le 9 juin le règne monétaire en solitaire a pris fin, car le géant gazier russe Gazprom vend maintenant officiellement tout le pétrole en yuans chinois, faisant du pétroYuan une devise de Réserve mondiale commune, et mettant fin au contrôle exclusif de l’Amérique sur le monopole de la monnaie de réserve mondiale.

 

Il y a moins de deux ans, la Russie et la Chine ont conclu un accord pour mettre en place une plate-forme pour permettre la vente de pétrole et de gaz naturel en roubles et en Yuans. Toutefois, dans ses premiers stades cela a été limité à des transactions entre les deux pays et un petit nombre de partenaires commerciaux. Mais avec la confirmation aujourd’hui d’un système pétroyuan entièrement fonctionnel mis en œuvre par la Russie, le monde n’a plus besoin d’accumuler des réserves en dollars pour acheter de l’énergie, et le début de la fin du pétrodollar est maintenant en cours.

 

Le troisième plus grand producteur de pétrole de la Russie, a maintenant établi l’ensemble de ses ventes de brut vers la Chine en renminbi, dans le signe le plus clair que les sanctions occidentales ont entraîné une augmentation de l’utilisation de la monnaie chinoise par des sociétés russes.

 

Les Dirigeants russes ont parlé de la possibilité d’un changement de la devise américaine vers le renminbi alors que le Kremlin a lancé une politique étrangère de « pivot vers l’Asie » en partie en réponse aux sanctions occidentales contre Moscou quant à son intervention en Ukraine, mais jusqu’à maintenant, il y avait eu peu clarté sur l’ampleur du commerce qui serait réglé dans la monnaie chinoise.

 

Gazprom Neft, le bras armé pétrolier du géant gazier d’État Gazprom, a déclaré vendredi que depuis le début de 2015, il avait vendu tout son pétrole pour l’exportation vers la Chine en renminbi, à travers le pipeline East Siberia Pacific Ocean.

 

 

Zero Hedge précise :


La chute des prix du pétrole brut a servi à accélérer la disparition du pétrodollar et en 2014, les pays de l’OPEP ont drainé des liquidités des marchés financiers pour la première fois en près de deux décennies :

Pour résumer : les sanctions économiques occidentales sur la Russie ont poussé les producteurs de pétrole domestique à faire leurs exportations de pétrole brut vers la Chine en yuan alors que le pétrole russe est à la hausse en pourcentage du total des importations chinoises de pétrole brut. Pendant ce temps, l’effondrement des prix du brut a conduit à la première sortie nette de pétrodollars sur les marchés financiers depuis 18 ans, et si les projections de Goldman se révèlent exactes, l’offre nette de pétrodollars pourrait baisser de près de 900 milliards de dollars sur les trois prochaines années. Tout cela vient alors que la Chine fait un effort concerté pour régler les prêts sur son fond d’infrastructure nouvellement créé, en renminbi. 

 

Mettant le tout ensemble, le Petro-Yuan représente l’intersection d’un pétrodollar mourant et d’un renminbi ascendant

 

 

Zerohedge :

 

En plus de la vente de pétrole, un nouveau rapport a également confirmé que la Russie est en bonne voie pour régler presque tous de leur commerce en Renminbi, créant un scénario où les autres pays pourront bientôt dé-dollariser et ne plus avoir besoin de la monnaie américaine pour acheter de l’énergie, ou s’engager dans le commerce bilatéral.

 

Comme l’OPEP continue à utiliser les quotas de production comme un moyen d’attaquer la Russie et d’autres producteurs d’énergie, la puissance eurasienne se défend en utilisant le pétroyuan comme un levier pour piquer les clients de l’Arabie saoudite, et bloquer les ramifications potentielles de sanctions américaines continues.

 

Et avec la Chine qui se prépare déjà pour un éventuel flottement du RMB alors qu’elle construit sa ceinture et sa route commerciale (Route de la Soie), la bataille finale pour le contrôle de la prochaine monnaie de réserve mondiale est maintenant sur le devant de la scène, et le règne sans partage du pétrodollar est maintenant arrivé à sa fin…

 

 

 

Par Zerohedge – The Examiner – resistanceauthentique – le 9 juin 2015.

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Les USA ont cinq ans pour mettre la Russie à genoux, sinon ils sortiront de l’Histoire, et ils le savent

Les USA ont cinq ans pour mettre la Russie à genoux, sinon ils sortiront de l’Histoire, et ils le savent | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : lieutenant-général Leonid Rechetnikov

Dessin : ensaders.over-blog.com


 

Les USA ont cinq ans pour mettre la Russie à genoux, sinon ils sortiront de l’Histoire,

et ils le savent

 

Jacques Lacan : « Le réel, c’est quand on se cogne. »

 


Interview d’un ancien analyste russe des services du renseignement extérieur

 

Dans la banlieue nord de Moscou, sous la protection sûre des Troupes de l’intérieur, se trouve discrètement un ancien Institut secret du Service russe du renseignement extérieur (SVR). Aujourd’hui, au-dessus de la porte d’entrée, on peut lire, écrit en lettres d’or : Institut russe d’études stratégiques. Mais le nom pacifique ne saurait tromper celui qui est au courant que plus de deux cents employés sont en train de forger ici le bouclier analytique de la patrie.

 

Y aura-t-il une nouvelle guerre dans le Sud-Est de l’Ukraine ?

Qui est derrière le président des États-Unis ?

Pourquoi nombre de nos responsables peuvent-ils être appelés agents idéologiques d’influence ?


En pesant chacun de ses mots, comme d’habitude, le directeur de l’Institut, le lieutenant-général à la retraite Leonid Rechetnikov, répond à ces questions, et à d’autres.

 

 

Rivaux dans le même domaine

 

Vous aviez un patron important, le SVR. Pourquoi avez-vous été subitement déclassifié ?

 

– En effet, nous étions un institut de renseignement extérieur classé, voué à l’analyse de l’information disponible sur l’étranger proche et lointain. Non seulement les services de renseignement, mais aussi les structures qui définissent la politique étrangère du pays ont besoin d’information. C’est assez curieux, mais dans l’administration présidentielle russe (AP), de tels centres d’analyse sérieux n’existaient pas. Il y avait bien une foule d’institutions, qui se résumaient au directeur, à une secrétaire et à l’épouse du directeur pour servir d’analystes. L’AP manquait de véritables professionnels, et la communauté du renseignement devait fournir certains des siens.

 

Aujourd’hui, notre fondateur est le président de la Russie, et toutes les demandes de recherche gouvernementales sont signées par le chef de l’Administration, Sergei Ivanov.

 

 

Combien vous demande-t-on d’analyses ? Nous sommes en effet, un pays de paperasses, tout le monde écrit beaucoup, mais est-ce que cela a un impact sur le résultat final ?

 

– Quelquefois, nous voyons des actions qui entrent en résonance avec nos notes d’analyse. Parfois, c’est surprenant, vous exprimez certaines idées, qui ensuite deviennent une tendance dans l’opinion publique russe. Apparemment, beaucoup d’entre elles flottent dans l’air.

 

Aux États-Unis, le groupe de réflexion Stratfor et le centre de recherches stratégiques Rand Corporation font quelque chose de similaire. Lequel d’entre vous est le plus cool ?

 

– Lorsque, après avoir été transférés à l’AP en avril 2009, nous avons rédigé une nouvelle charte pour l’Institut, on nous a dit, comme un souhait, que nous devrions suivre leur exemple. J’ai alors pensé : « Si vous nous financez, comme Stratfor ou la Rand Corporation le sont, alors nous ferions honte à tous ces cercles de réflexion étrangers. » Après tout, les analystes russes sont les plus forts au monde. Tout spécialement les experts régionaux, qui ont plus de cerveaux à l’esprit frais et objectif. Je peux en parler avec confiance, après tout j’ai produit des analyses pendant 33 ans, d’abord dans la Première direction générale du KGB (FCD), puis dans le Service russe du renseignement extérieur.

 

 

Ô ONG, où nous mènes-tu ?  (Ô Brother Where Art Thou)

 

– Il est bien connu que la Rand Corporation avait développé un plan pour l’opération antiterroriste de l’Ukraine dans le Sud-Est du pays. Est-ce que votre institut a produit des informations sur l’Ukraine, la Crimée en particulier ?

 

– Évidemment. À la base, seuls deux instituts avaient travaillé sur l’Ukraine : le RISS et l’Institut de Konstantin Zatulin des pays de la CEI. Depuis la fondation, nous avions écrit des rapports analytiques sur la croissance de sentiments antirusses en Ukraine continentale et le renforcement de sentiments prorusses en Crimée. Nous avions analysé l’activité des autorités ukrainiennes. Mais nous ne produisions pas d’informations alarmistes, du genre tout est perdu, nous attirions plutôt l’attention sur la montée du problème.

Nous avons suggéré d’améliorer significativement le travail des organisations non gouvernementales (ONG) prorusses, et de renforcer, comme on dit aujourd’hui, la pression de la politique du soft power.

 

Avec un ambassadeur comme Zurabov [l’ambassadeur russe en Ukraine, NDT], nous n’avons pas besoin d’ennemis !

 

– Les activités de toute ambassade et de tout ambassadeur sont limitées par une multitude de contraintes. Si quelqu’un les outrepassait, il y aurait un scandale. De plus, le manque de personnel professionnel est un vrai problème en Russie. Et pas seulement dans le champ diplomatique. Les services publics sont amoindris, pour ainsi dire, il y a très peu de gens vraiment motivés.

On ne se méfie pas suffisamment du rôle des ONG. Un exemple frappant, ce sont les révolutions de couleur, fomentées par des organisations non gouvernementales étrangères, en particulier américaines [et allemandes, NDT]. C’était le cas en Ukraine. Malheureusement, actuellement on n’accorde pas d’attention à la création et au soutien de telles organisations, qui agiraient dans notre intérêt. Et si elles existaient, elles remplaceraient dix ambassades et dix ambassadeurs, même très intelligents. Maintenant, la situation a commencé à changer après que le président a donné des instructions directes. Plaise à Dieu que les subordonnés ne fassent pas la sourde oreille à ce développement.

 

Que faire s’il y a une guerre demain ?

 

À votre avis, comment la situation va-t-elle évoluer en Novorussie au printemps et en été ? Est-ce qu’il y aura une nouvelle campagne militaire ?

 

– Hélas, la probabilité en est très forte. Il y a un an, l’idée de la fédéralisation de l’Ukraine était plausible. Mais maintenant Kiev n’a besoin que de la guerre, que d’un État unitaire. Cela pour plusieurs raisons. La principale est que ces gens idéologiquement antirusses ont été portés à la tête du pays, ce ne sont pas seulement des subordonnés de Washington, ils sont littéralement stipendiés par les forces qui se cachent derrière le gouvernement états-unien.

 

Et que veut ce célèbre gouvernement mondial occulte ?

 

– Il est plus facile de dire ce qu’ils ne veulent pas : ils ne veulent pas une Ukraine fédérale, elle serait trop difficile à contrôler. Ils ne pourraient pas déployer leurs bases militaires et un nouveau système de défense antimissile selon leurs plans. À partir de Lugansk et Kharkov, les missiles tactiques de croisière peuvent atteindre le Trans-Oural, où sont placées nos principales forces de dissuasion nucléaires. Avec une probabilité de 100 %, elles seraient en mesure de frapper les missiles balistiques enterrés dans des silos et les missiles mobiles au moment du décollage [et réussir ainsi une première frappe paralysante, NDT]. Actuellement, cette zone n’est pas accessible depuis les lieux occupés par les bases de l’US Army : la Pologne, la Turquie, l’Asie du Sud-Est. C’est l’objectif principal. En plus, les États-Unis combattront pour le Donbass jusqu’au dernier Ukrainien.

 

Autrement dit, les champs de gaz de schiste qui sont dans la zone n’ont pas vraiment d’importance ?

 

– Le principal objectif stratégique est une Ukraine unitaire sous leur contrôle total pour combattre la Russie. Le gaz de schiste, ou les terres arables sont seulement un bonus sympathique. Des gains collatéraux. Plus un coup sérieux à notre industrie de défense à cause de la rupture des relations entre l’Ukraine et la Russie. C’est déjà fait.

 

Donc nous avons été dominés, ce fils de pute de Ianoukovitch a dû être évacué avec l’aide des forces spéciales et Washington a installé ses propres fils de putes, c’est ça ?

 

– D’un point de vue stratégique militaire, bien sûr, nous avons été dominés. La Russie a eu la Crimée en compensation. Et une autre compensation est la résistance des habitants du Sud-Est de l’Ukraine. Mais l’ennemi a déjà obtenu un vaste territoire qui faisait autrefois partie de l’Union soviétique et de l’Empire russe.

 

Que verrons-nous cette année en Ukraine ?

 

– Un processus de semi-décomposition ou même de décomposition complète. Pour le moment, beaucoup côtoient tranquillement la présence du véritable nazisme. Mais les gens qui comprennent que l’Ukraine et la Russie sont solidement reliées n’ont pas encore eu leur mot à dire. Ni à Odessa ou Kharkov, ni à Zaporozhye, ni à Chernigov. Le silence n’est pas éternel. Et le couvercle de la chaudière va inévitablement exploser.

 

Et comment vont se développer les relations entre la Novorussie et le reste de l’Ukraine ?

 

– Il y a un scénario improbable genre Transnistrie. Mais je n’y crois pas – le territoire de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lugansk est beaucoup plus grand, des millions de gens ont été entraînés dans la guerre. La Russie est en mesure de convaincre les chefs de la milice de maintenir un répit temporaire et une trêve. Mais c’est en effet temporaire. Il n’y a pas de discussion à propos d’un retour quelconque de la Novorussie en Ukraine. Les gens du Sud-Est ne veulent pas être des Ukrainiens.

 

Puisque notre pays a déjà été isolé par la communauté internationale à cause de l’annexion de la Crimée, pourquoi ne pas jouer le tout pour le tout dans le Sud-Est ? N’est-ce pas hypocrite ?

 

– À mon avis, c’est trop tôt. Nous sous-estimons la conscience de notre président, qui sait que certains processus protégés des regards indiscrets sont actuellement en cours en Europe. Ils nous donnent l’espoir que nous aurons les méthodes et les moyens qui nous permettront de défendre nos intérêts.

 


Un front sans ligne de front

 

Au milieu des flots d’informations associés à l’Ukraine, nous avons tendance à oublier la croissance explosive de l’extrémisme religieux en Asie centrale…

 

– C’est une tendance extrêmement dangereuse pour notre pays. La situation est très difficile au Tadjikistan. Le Kirghizstan est aussi instable. Mais la première attaque pourrait être dirigée contre le Turkménistan, exactement comme votre article l’a écrit. Nous l’oublions quelque peu, parce qu’Achgabat reste séparé. Mais cet étage peut s’effondrer en premier. Ont-ils assez de forces pour se défendre eux-mêmes ? Ou devrons-nous intervenir dans un pays qui nous tient à une distance assez éloignée ? Donc c’est une zone difficile.

 

Ce n’est pas dû seulement à la pénétration de militants de l’État islamique dans la région. Selon des informations récentes, les États-Unis et l’OTAN ne vont pas quitter l’Afghanistan et vont y conserver leurs bases. D’un point de vue militaire, cinq ou dix mille soldats qui stationnent pendant un mois peuvent être déployés pour former un groupe fort de 50 000 à 100 000 hommes.

 

C’est une partie d’un plan global destiné à encercler la Russie et à faire pression sur elle, un plan porté par les États-Unis pour renverser le président Poutine et diviser le pays. Un homme de la rue ordinaire peut évidemment ne pas le croire, mais les gens qui disposent de suffisamment d’informations en sont bien conscients.

 

Quels seront les contours de la division ?

 

– Au départ, ils planifient de prendre ce qui est faiblement lié. Peu importe ce qui se détachera : Kaliningrad, le nord Caucase ou l’Extrême-Orient. Cela sera le détonateur d’un processus qui se transformera en avalanche. Cette idée n’est pas de la propagande, elle est réelle. Une telle pression de l’Ouest (l’Ukraine) et du sud (Asie centrale) ne fera que croître. En essayant de pénétrer par la porte ouest, ils testent aussi la force de la porte du sud.

 

Où est notre direction stratégique la plus dangereuse ?

 

– La direction du sud est très dangereuse. Mais jusqu’à présent, il y a des États tampons – les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale. Et vers l’ouest, la guerre est déjà aux frontières. Sur notre territoire, en fait.

 

Ce qui se passe là-bas n’est pas un combat entre les Ukrainiens et les Russes, mais la guerre du système mondial. Certaines gens croient qu’ils sont l’Europe, alors que d’autres s’associent avec la Russie. Après tout, notre pays n’est pas seulement un territoire, mais une grande civilisation en elle-même, qui a apporté au monde ses vues sur l’ordre mondial. D’abord, bien sûr, il y avait l’Empire russe comme modèle d’une civilisation orthodoxe orientale. Les bolcheviques l’ont détruit, mais ont produit une nouvelle idée civilisationnelle. Maintenant, nous sommes arrivés très près d’un troisième paradigme. Dans cinq ou six ans, nous la verrons.

 

Qu’est-ce qu’elle sera ?

 

– Je pense que ce sera une bonne symbiose des deux précédentes. Et nos collègues assermentés [Services secrets occidentaux, NDT] en sont bien conscients. Par conséquent, l’attaque a commencé de tous côtés.

 

C’est-à-dire que la lutte russo-américaine commune contre le terrorisme, en particulier avec ISIS, est une fiction ?

 

– Bien sûr. L’Amérique crée des terroristes, les nourrit et les entraîne, puis elle donne l’ordre à toute la bande : attaquez ! Peut-être qu’un chien fou de la bande sera tué, mais les autres seront incités encore plus activement.

 

 

Le veau d’or est toujours debout et

Satan conduit le bal (Faust)

 

Leonid Petrovich, je vois, vous pensez que les États-Unis et les présidents américains ne sont que des instruments. Qui alors décide la politique ?

 

– Il y a quelques sociétés de gens pratiquement inconnus du public qui ne se contentent pas d’installer les présidents américains au pouvoir, mais définissent les règles de tout le Grand jeu. Ce sont, en particulier, les corporations financières multinationales. Mais pas seulement elles.

 

Maintenant, il y a une refonte en cours du système économique et financier mondial. C’est une tentative de repenser toute la structure du capitalisme, sans l’abandonner. La politique étrangère est en train de changer de façon spectaculaire. Tout à coup, les États-Unis ont effectivement lâché Israël, leur principal allié au Moyen-Orient, au nom de l’amélioration de leurs relations avec l’Iran. Pourquoi l’Iran est-il plus nécessaire et plus important que Tel-Aviv ? Parce qu’il fait partie d’une ceinture qui encercle la Russie. Ces forces clandestines sont déterminées à liquider notre pays en tant qu’acteur sérieux sur la scène mondiale. Après tout, la Russie porte une alternative civilisationnelle à l’ensemble de l’Occident uni.

 

Surtout maintenant, alors qu’il y a une croissance explosive de sentiments antiaméricains dans le monde. La Hongrie, où des forces conservatrices de droite sont au pouvoir, et les gauchistes grecs – au départ des forces diamétralement opposées – sont en fait unies et ont résisté aux diktats des États-Unis sur le Vieux continent. Il y a des gens prêts à résister en Italie, en Autriche, en France, et ainsi de suite. Si la Russie émerge cette fois-ci, des processus vont démarrer en Europe qui seront défavorables aux forces qui aspirent à la domination mondiale. Et elles le comprennent parfaitement.

 

Certains dirigeants européens se sont déjà plaints que les sanctions états-uniennes leur avaient été littéralement imposées. Est-ce que l’Europe peut échapper à l’étreinte amicale des États-Unis ?

 

Jamais. L’Amérique la tient solidement par un certain nombre de chaînes : la planche à billets de la Fed, la menace de révolutions de couleur et l’élimination physique de politiciens indésirables.

 

Est-ce que vous n’exagérez pas avec l’élimination physique ?

 

– Pas du tout. L’Agence centrale du renseignement des États-Unis, la CIA – même en termes de tâches – n’est pas un service de renseignement. Le KGB, le FCD ou le SVR sont des services de renseignement classiques : pour recueillir des informations et les transmettre à la direction du pays. Pour la CIA, ces attributs traditionnels du renseignement sont tout en bas de sa liste de tâches. Mais sa principale est l’élimination, y compris physique, de dirigeants politiques et l’organisation de coups d’État. Et ils le font en temps réel.

 

Après le naufrage du sous-marin Koursk, le directeur de la CIA George Tenet s’est envolé pour la Russie depuis la Roumanie. J’étais chargé de le rencontrer à l’aéroport. Pendant un long moment, Tenet n’est pas sorti de l’avion, mais ensuite la rampe était ouverte et j’ai pu regarder l’intérieur de son Hercules. C’était un poste de commande volant, un centre informatique opérationnel, bourré d’équipements et de systèmes de communication qui peuvent surveiller et simuler des situations dans le monde entier. La délégation qui l’accompagnait comptait vingt personnes. Alors que nous avions l’habitude de voler, et encore aujourd’hui, sur des vols réguliers en groupes de deux à cinq personnes. Comme ils disent, sentez la différence.

 

À propos des services de renseignements. Il y a eu de nouveau des discussions sur l’idée de restaurer les services de renseignements russes unis en combinant le SVR et le FSB. Quel est votre avis ?

 

– Extrêmement négatif. Si nous combinons les deux services de renseignement – le renseignement extérieur et le contre-espionnage – alors de deux sources d’information pour la tête de la direction du pays, nous en faisons une seule. Alors l’homme qui commande ce printemps de l’information en aura le monopole. Il peut être manipulé pour atteindre un certain objectif. Dans le KGB, de telles manipulations de l’information étaient évidentes même pour le capitaine Rechetnikov. Pour un président, un roi ou un Premier ministre – ce que vous appelez le plus haut responsable –, il est avantageux d’avoir plusieurs sources de renseignements indépendantes. Sinon, il devient l’otage du chef d’une structure particulière ou de la structure elle-même. C’est très dangereux.

Les auteurs de cette idée pensent qu’avec une telle unification, nous nous renforçons, mais en fait, nous nous mettons nous-mêmes en danger.

 

 

Quelqu’un est-il condamné ?

 

Passons du complot mondial à nos moutons. Comment distinguer le responsable qui ne sait pas ce qu’il fait, d’un agent d’influence qui agit en toute conscience ?

 

– Il n’y a vraiment pas autant d’agents d’influence de niveau important dans le monde qu’on pourrait le penser. Prendre ou ne pas prendre des décisions stratégiques sérieuses, contraires aux intérêts de son pays, est principalement le fait, pour ainsi dire, d’agents idéologiques. Ce sont ces responsables russes qui se sont trouvés eux-mêmes à occuper un poste de haut rang dans notre gouvernement, mais leur âme est avec l’Occident. Ils n’ont pas à être recrutés comme informateurs ou pour leur donner des ordres. Pour ces gens, tout ce qui est fait là-bas dehors représente les plus hautes réalisations de la civilisation. Et les choses qui sont ici font partie de la Russie malpropre. Ils n’associent pas l’avenir de leurs enfants à ce pays, et ils les envoient étudier à l’étranger. C’est un signe plus important que les comptes dans les banques occidentales. Ces camarades n’aiment pas la Russie de tout leur cœur, indépendamment du fait que le développement de la Russie est ce qu’ils sont chargés d’administrer.

 

C’est précisément ainsi que vous avez brossé le portrait de quelques-uns de nos ministres. Comment parviendrons-nous à franchir 2015 avec eux ?

 

– Avec ou sans eux, l’année sera difficile. Très probablement, la suivante ne sera pas plus facile. Mais ensuite, nous entamerons la marche confiante de la nouvelle Russie.

 

Leonid Reshetnikov. Né le 6 février 1947 à Potsdam (RDA) dans une famille de militaires. Il est diplômé de la faculté d’Histoire de l’Université d’État de Kharkov et titulaire d’un doctorat de l’Université de Sofia (Bulgarie). De 1974 à 1975, il a travaillé à l’Institut du système économique socialiste mondial de l’Académie des sciences de l’URSS. D’avril 1976 à avril 2009, il a travaillé dans les unités d’analyse du renseignement extérieur. Son dernier poste a été celui de chef du Département d’information et d’analyse du Service russe du renseignement extérieur, membre du conseil de direction du SVR, lieutenant général. En avril 2009, il a été mis à la retraite pour avoir atteint l’âge limite pour le service militaire. Membre du Conseil de recherche du Conseil de sécurité russe. Il parle couramment le serbe et le bulgare, il peut communiquer en grec. Décoré de distinctions d’État (Ordre du courage, Ordre de l’honneur), de distinctions de l’Église orthodoxe russe (Ordre du Saint Prince Daniel de Moscou, Ordre du Saint prince Dmitry Donskoy), ainsi que de médailles et de signes honorifiques.

 

 

Article original – traduit du russe à l’anglais par « D » - traduit de l’anglais par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone – le 9 avril 2015

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Euro : le sauvetage, pire que le naufrage - L’UE achète du temps avant la catastrophe

Euro : le sauvetage, pire que le naufrage - L’UE achète du temps avant la catastrophe | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Reynaldo Paganelli/SIPA/1503240924

 

Euro : le sauvetage, pire que le naufrage

L’UE achète du temps avant la catastrophe

 

Si l’on doutait encore de la soumission des Européens aux États-Unis, cette information, dont toute la presse allemande parlait au matin du 17 mars 2015, viendra lever les incertitudes. Elle prouve aussi que Jean-Claude Trichet – désormais président de la Trilatérale, think tank cadet de Bilderberg, présidé par Henri de Castries – est sous influence directe de l’administration américaine.

 

C’est l’ancien économiste en chef de la BCE, Jürgen Stark, qui l’affirme : le président Obama aurait exercé d’énormes pressions sur la BCE, lorsqu’il s’agissait de sauver l’euro. Le but des Américains était que la Banque centrale de l’Union européenne intervienne de manière aussi agressive que la FED sur les marchés. Peu après ces pressions, un programme d’achat massif d’emprunts d’État fut élaboré.

 

Ce mois-ci, Mario Draghi a mis en place son programme de stabilisation de l’euro, annoncé de longue date. Selon ses prévisions, réalisées avec la participation active des Américains, 60 milliards d’euros d’emprunts doivent être achetés chaque mois. Jürgen Stark rapporte dans un document réalisé par la télévision allemande ARD comment, le soir d’une session de la BCE, quelqu’un lui avait remis une enveloppe. Celle-ci contenait les consignes détaillées demandant à la BCE d’acheter massivement les emprunts d’État. Ces plans lui étaient alors totalement inconnus. « Ça a été pour moi un choc incroyable », déclare Stark à propos de cet épisode, qui aurait eu lieu à Lisbonne en mai 2010.

 

Ce genre de programme d’emprunts est vivement contesté par les juristes, et même les juges de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe le tiennent pour illégal. « Les pressions de l’administration américaine étaient énormes, de tous côtés, en particulier de la part du président Obama », précise Stark, qui a fini par présenter sa démission sous l’administration Trichet, en 2011. La presse française en avait rendu compte à l’époque, estimant Trichet affaibli par cette démission. Les déclarations de Stark ont été confirmées, durant la crise financière, par Philipp Hildebrand, le président de la Banque Nationale suisse : « Lors de l’entrée en fonction de Mario Draghi, j’ai reçu un coup de fil de Tim Geithner, le ministre des finances américain, qui voulait savoir comment amener la BCE à adopter un style tout aussi agressif, comme c’est l’usage à la FED et en Grande-Bretagne. »

 

Et puis soudain, durant le sommet de l’Union européenne qui vient de se tenir entre Junker, Merkel, Tsipras, Hollande et Draghi, l’UE déclare que la situation de la Grèce représente une catastrophe humanitaire. On sort alors du chapeau pointu européen un « fonds inconnu de 2 milliards d’euros, destiné au développement » (on se demande quel développement). Junker décide donc que cette somme sera attribuée aux Grecs. Il charge le Commissaire européen Valdis Dombrowski « de voir » comment celle-ci serait absorbée par la Grèce… Après le sommet, Junker déclare que cet argent doit servir à maîtriser les problèmes sociaux du pays et aider les PME à se développer. Mais il omet de préciser comment il va contrôler l’attribution de cette somme à Athènes.

 

Tout ceci n’a pu que satisfaire Alexis Tsipras, en récompense de son alignement à l’UE et, par ricochet, aux États-Unis. Les autres États membres de l’UE, eux, n’ont pas été associés à ces négociations, bien qu’il s’agisse de l’argent de leurs contribuables. Le journal économique allemand Deutsche Wirtschaftsnachrichten précise : « Par cette décision, la troïka a désormais les mains libres pour demander d’autres milliards à la BCE et au FMI au titre de la dette grecque. Cette action risquée est connue du grand public sous le nom de « sauvetage de la Grèce » et a déjà coûté au contribuable européen 240 milliards euros. » Comme mentionné dans le reportage de la première chaîne allemande ARD, l’UE achète encore une fois du temps avant la catastrophe. Ainsi Georges Friedman, fondateur de la plus importante agence de renseignements privée au monde, Stratfor Global Intelligence, estimait-il à l’occasion d’une récente conférence à Chicago que l’euro et l’Europe imploseront.

 

En attendant, les États-Unis peuvent toujours faire pression, car, comme le dit Georges Friedman, « l’Europe est devenue incontrôlable ». Preuve de sa dérive autocratique, une déclaration de Junker, cité par Der Spiegel, devrait choquer chacun des citoyens que nous sommes : « Nous décidons des choses et les laissons de côté, pour attendre quelque temps et voir ce qui va se passer. S’il n’y a pas de grandes protestations et autres émeutes – car, de toute façon, personne ne comprend ce que nous décidons – alors nous continuons, pas à pas, jusqu’à ce qu’un retour en arrière devienne impossible. » Ainsi va la démocratie en UERSS !

 

 

 

Par Sylvia Bourdon - causeur.fr – le 25 mars 2015

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Ukraine/Donbass - La solitude des morts de Marioupol. Ouvrez vos yeux et faites fonctionner vos cerveaux plus vite !

Ukraine/Donbass - La solitude des morts de Marioupol. Ouvrez vos yeux et faites fonctionner vos cerveaux plus vite ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 


Ukraine/Donbass - La solitude des morts

de Marioupol. Ouvrez vos yeux et faites

fonctionner vos cerveaux plus vite ! 

 

J’ai un couple d’amis à Marioupol, ou plutôt devrais-je dire « j’avais », puisque Ivan, le mari de 28 ans, est mort il y a quelque mois avec ses amis. Ils avaient affrété un vieux camion pour transporter les enfants de leur quartier de l’autre côté de la frontière russe afin de les sauver des bombardements des nazis de Kiev sur leur ville. Sur le chemin du retour vers Marioupol alors qu’ils avaient fait leur premier voyage avec les enfants, une roquette antichar tirée par un de ces néonazis, que cette immonde ordure de BHL ne voit pas alors qu’ils ont les manches recouvertes de croix gammées et de symboles de la Wafen SS Galicie, les a tous tués !!!

 

Ivan et ses 5 camarades sont tous morts pour sauver leurs enfants.

Mon ami dont le corps était un des seuls en un seul morceau et identifiable laisse sa femme de 27 ans et ses deux enfants de 8 et 4 ans dans les décombres de Marioupol.


J’ai un gout de cendre dans la bouche, car cette roquette a été forcement payée par un bout des impôts français donné à l’OTAN et la honte et la culpabilité me rongent, même si ce gouvernement français (comme son opposition) est l’antithèse de ma morale et de mon éthique…


Cela signifie que les Français et Européens ont tous appuyé sur la gâchette de ce lance-roquette, c’est-à-dire tous ceux qui me lisent actuellement…

 

Dérangeant non ?! …

 

Plus facile « d’être Charlie » que « d’être un salaud »…

 

Que puis-je faire pour réparer un peu la faute immonde de mes compatriotes qui ne comprennent rien et ne voient même pas qu’ils sont complices même passifs d’un génocide au milieu de l’Europe à 3 000 km le Paris et 2 400 km de Genève ?…

 

Je ne peux même pas envoyer de l’argent par Western Union sans mettre l’existence de cette famille en danger, car cela les désignerait comme espions ou collabos par les nazis de Kiev !

 

Quelques vêtements par des canaux compliqués sont arrivés, dont la moitié ont été volés en chemin !

 

Hier « on » a bombardé Marioupol et les fenêtres du petit appartement de cette famille ont explosé. La température extérieure est de moins 2 degrés… Il n’y a rien d’autre pour les réparer que quelques planches et bouts de cartons… Le chauffage et l’électricité sont coupés…

 

Mes amis grâce à Dieu ne sont pas blessés, mais hier on dénombre officiellement 30 morts et 200 blessés parmi les décombres des 53 immeubles, des 3 écoles maternelles, des 4 lycées, des 14 maisons individuelles…

 

Porochenko pendant ce temps prend le soleil en Arabie Saoudite où se pressent tous les mange-merdes qui viennent baiser la bague portée par le nouveau doigt qui signe les chèques aux vendus de la démocratie…

 

Aussi, il prend ses ordres de Soros et de Joe Biden dont le fils a été nommé à la tête du pétrole ukrainien.

 

Bien sûr, entre deux bonnes bouffes au chaud à Paris ou Riyad, il accuse les résistants prorusses qui viennent de mettre une bonne branlée à ses nazillons à l’aéroport de Donetsk et aux spadassins de l’OTAN retrouvés parmi les morts… Vu comment ça l’a fout mal, il fait vite une diversion médiatique comme un bon vieux false flag digne d’un MH17 (dont on n’entend plus parler)…

 

… Tout cela dans le silence effrayant des lâches crétins citoyens de l’UE qui défilent comme des cons pour la liberté d’expression, mais n’en font rien de peur d’un contrôle…

 

Ces gens se posent-ils seulement la question : qui est « ON »..???

Il y a deux réponses possibles selon que vous êtes soit prorusse soit projunte nazie de Kiev c’est-à-dire soit que vous lisiez le « Monde », merveilleux média indubitablement vecteur d’une information au-dessus de tout soupçon, soit RIA Novosti la chaine russe honnie, organe du KGB…

 

La réponse est contenue dans la question, car il suffit, quelque soit votre sympathie, d’utiliser le bout de votre cerveau logique que la Star Académie ou Drucker n’a pas fait fondre…

 

Soit les bombes (Grad) viennent de gens qui ont tout abandonné pour endosser l’uniforme des résistants et sauver leurs familles assassinées par la junte nazie installée par l’Occident pour déstabiliser la Russie dans le collimateur des banquiers maîtres d’Obama. (Je rappelle : 5 000 morts dont 90 % de civils, des charniers de corps torturés et vidés de leurs organes commercialisables… 10.000 blessés dans des hôpitaux à moitié détruits… entre 500.000 et 1 million de réfugiés dans l’horrible autocratie de Poutine).

 

Soit c’est l’inverse et les bombes viennent de gens qui déterrent les héros de Stephan Bandera pour les réenterrer de nouveau avec les honneurs nazis. (Les photos circulent en quantités sur le NET)

 

Bandera est un nationaliste ukrainien anti-russe remarqué par Hitler pour sa cruauté. Du coup, il a créé rien que pour lui la Wafen SS Galicie qui s’est distingué dans différents massacres dont Oradour sur Glane en France et comme kapo dans les camps d’extermination des résistants et des juifs…

 

Juifs qui d’ailleurs à ma grande honte approuvent… puisque cette junte nazie est gouvernée à 90 % par des oligarques tous juifs pro-israéliens et bien sûr proaméricains qui s’appuient sur les nazis pour faire leur basse besogne…

 

Pour écrire cela, je mérite sans doute le bucher, l’opprobre et l’ostracisation ou pire encore un bon gros godwin antisémite… (aux connards qui seraient tentés, je leur conseille de bien réfléchir aux sanctions que je pourrais prendre, et d’aligner au préalable leur pedigree qui devra être au moins équivalent au mien en terme de preuve d’acte de bravoure contre le nazisme)

 

Il est indubitable que BHL, Kolomoievski, Arseniy Yatsenyuk, Pinchuk et les autres oligarques au pouvoir en Ukraine planquent leurs milliards de dollars dans les banques en Suisse ou en Angleterre et aux USA… Donc ils n’ont d’autre choix que d’être de mèche avec les Anglais du MI6 et les Ricains de la FED/CIA…

 

L’UE et l’Allemagne (et ses élites adoubées par les ONG US comme les « Young leader » de la FAF dont font partie Hollande et ses ministres ou Juppé, Precresse et les autres) suivent bien serviles, car coincés dans leur zone euro qui ne demande qu’à exploser et dont le cours baisse comme le rouble sous l’action des maîtres de la finance, comme pour rappeler là ou le bât blesse…

 

Quand je demande à mes copains juifs français ou israéliens comment leurs âmes s’accommodent de ce dilemme à savoir : revendiquer leur judaïsme et la Shoa tout en bossant avec des nazis… ils me répondent, un peu gênés quant même, que les « affaires ne peuvent pas s’arrêter » et « qu’ils ne font pas de politique »… Point de vue plus pragmatique qu’héroïque ou romantique… En effet qui risquerait de perdre ses affaires pour une éthique ou une morale ?

 

Pour autant, voir Porochenko défiler à Paris dans ma ville libérée par les armes par mes aïeux des nazis me révulse au-delà de toute expression et doit faire se retourner dans leurs tombes Charles de Gaulle et ses compagnons de la Libération…

 

Voir tous ces gens faire du business avec la vie de familles entières c’est à vomir de dégout…

 

Dans peu de temps à mon avis c’est nos fenêtres qui risquent d’exploser sous des bombes bien plus puissantes lorsque la solution militaire à l’installation du « New World Order » sera retenue comme acceptable en terme de dommages collatéraux…

 

Je suis sûr qu’à ce moment-là notre prétention qui n’a d’égal que notre lâcheté, hurlera sa surprise et son indignation devant l’indifférence de nos amis Camerounais, victime de Boko Haram quant à notre sort, ou des Syriens et Yazidis, victimes le l’État Islamique ou des Africains, des Tchétchènes, des Russes et tous ceux qui souffrent des turpitudes orchestrées par nos élus au suffrage universel. Il sera un peu tard pour dire « je vous l’avais bien dit » ou « mais pourquoi tout le monde s’en fout, c’est à Paris que Diantre »…

 

Un ami qui a préféré rester anonyme sur sa page Facebook

 

  

Par novorossia.today – le 25 janvier 2015

Koter Info's insight:


Ce texte direct et franc est un cri du cœur ! J'ose espérer qu'il arrivera à interpeller les braves gens qui ne réalisent pas ce qu'il se passe réellement en Ukraine et, surtout, qui ne savent pas discerner qui sont les vrais "méchants" agresseurs et qui sont les "gentilles" victimes dans cette horrible guerre.  -  Duc


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La construction de l’Union Européenne : une organisation libérale au service du capitalisme

La construction de l’Union Européenne :  une organisation libérale au service  du capitalisme | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


La construction de l’Union Européenne :

une organisation libérale au service

 du capitalisme

 

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les pays capitalistes se retrouvent dans une situation économique extrêmement compliquée, avec un fort endettement et des pays à reconstruire matériellement et économiquement. Parce qu’ils devaient rééquilibrer leurs comptes, ils ont fait appel aux États-Unis, qui, ayant tiré très bon compte de la guerre, proposent aux pays européens le plan Marshall, plan d’aide économique, soit de prêt. Le plan est confié à l’OECE (Organisation européenne de coopération économique), qui vise à organiser une coopération économique durable entre pays européens, et exécuter un programme commun de relèvement, l’Economis Cooperation administration, mais également Export-import Bank. Dix-sept pays d’Europe reçoivent ainsi des prêts à travers le Plan Marshall.

 

Les États-Unis, grâce à celui-ci, s’imposent comme régulateur de l’économie en Europe et comme garant d’un impérialisme économique. Ils vont également veiller à empêcher la montée de tout mouvement communiste à l’ouest de l’Allemagne, notamment dans les pays comme la France, où le Parti communiste, au sortir de la guerre, s’est largement renforcé. Les libéraux européens avancent dans le même temps l’idée d’une communauté économique, visant à créer des États-Unis d’Europe sur un modèle étasunien.

 


Ainsi, en 1951, se tient la mise en écrit du traité de Paris sur la CECA (Communauté économique du charbon et de l’acier). Celle-ci vise à mettre en œuvre un marché commun du charbon et de l’acier, en supprimant les droits de douane et les restrictions entravant la libre circulation des marchandises, et en supprimant les aides et subventions accordées aux productions nationales. Ce premier traité signe l’avancée du libéralisme économique, soit le recul du pouvoir de l’État sur les productions économiques, ainsi que l’avancée de la suprématie de l’industrie capitaliste sur la production, soit la dérégulation de la production. Les pays concernés par ce traité sont la RFA, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et la France.

 

Les libéraux ne s’intéressent pas seulement aux domaines industriels, mais visent également à joindre à cette union économique une union politique et militaire, face à l’alliance de pays socialistes que constitue le Pacte de Varsovie.

 

En effet, l’idée d’une protection militaire européenne s’éveille également. Suite au déclenchement de la guerre de Corée en 1950, Jean Monnet prend l’initiative de proposer la CED (Communauté européenne de défense), qui serait une armée européenne dans laquelle serait, bien entendu, réintégrée l’armée ouest-allemande, permettant sa remilitarisation face à la montée en puissance des États socialistes, notamment de la RDA.

 

Mais la construction d’une armée européenne se serait également accompagnée d’une communauté politique européenne (CPE), qui serait une fédération des États européens sur le modèle étasunien. Ces deux idées sont finalement abandonnées. 
Cependant, dès 1955, en réponse au Pacte de Varsovie, de nouveaux projets sont impulsés, notamment l’Euratom et le CEEA, projet d’énergie atomique. La communauté européenne devient alors le support, pour les pays européens, de la lutte contre l’Union Soviétique et ses alliés, sur le plan économique avec le libre-échange, mais également par la dissuasion atomique.

 

Le Traité de Rome du 25 mars 1957 vient confirmer la construction d’une coopération économique, mais surtout politique avec la CEE. Le traité a d’abord comme particularité de ne pas avoir de limite temporelle, à la différence de la CECA qui avait une limite de 50 ans. Le Traité de Rome n’a pas non plus de procédure de retrait. Il est également couplé à l’association des territoires dits d’outre-mer (en réalité des colonies), qui garantit la coopération commerciale (zone de libre-échange) entre ceux-ci et chacun des États de la CEE, et la coopération financière avec la FED, celle-ci étant un outil du néo-colonialisme. Il faut souligner qu’en 1957, un certain nombre des anciennes colonies ont conquis par la lutte leur indépendance. Le traité élargit la coopération dans la quasi-totalité des domaines économiques (hormis les domaines publics), qui sont soumis au marché commun, c’est-à-dire à l’union douanière, où les droits de douane sont abolis.

 

Le Traité de Rome institue des pouvoirs supranationaux qui touchent notamment les transports, l’agriculture et les politiques commerciales. La Commission européenne veille à la mise en place des objectifs du traité, le Conseil européen est le pouvoir décisionnel, et le Parlement européen a une fonction consultative.

 

En 1979, le Conseil européen prend la décision de créer le SME (Système monétaire européen), notamment grâce au Fonds européen de coopération monétaire. En effet, l’ERT (table ronde des industriels européens) pousse la CEE à introduire une monnaie unique qui permettrait d’enlever les barrières tarifaires entre les pays, l’un des derniers obstacles à la libéralisation européenne.


L’Union européenne la fixe alors comme objectif dans l’accord de Maastricht de 1991. Depuis 1985, l’abolition des contrôles aux frontières communes est mise en place grâce à l’accord Schengen, qui prévoyait la suppression des contrôles aux frontières et à l’intérieur de l’union. Cependant, l’accord de Schengen prévoit également le renforcement du pouvoir des institutions européennes, en élargissant leurs domaines de compétence, notamment la politique étrangère et la recherche, envisageant donc une union politique, soit l’approfondissement de la gouvernance européenne au détriment de l’autodétermination des peuples et de la souveraineté nationale.
 Celle-ci est scellée au traité de Lisbonne, signé en 2007, prévoyant la mise en application d’une constitution européenne, et renforce l’indépendance de l’Union européenne à l’égard des États.


La gouvernance de l’Union européenne s’affirme verticalement, avec des décisions qui ne sont pas coopératives, mais bien autoritaires : elles ne s’établissent pas d’égal à égal, mais constituent un pouvoir supranational surplombant la souveraineté nationale.

 

Au-delà de ça, elle se base sur des inégalités et la compétition. En effet, l’UE institutionnalise les mécanismes de coopération, mais fige les relations entre les pays européens.
 Elle n’est pas une force de paix comme le prouve son programme d’énergie atomique (EURATOM), son rôle dans la désintégration de la Yougoslavie et la guerre civile qui s’en est suivie, ou encore son intervention impérialiste en Ukraine qui produit aujourd’hui une situation catastrophique.

 

 

 

Par Saskia - Investig’Action – le 4 juillet 2015.

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« Comme prévu, USA croissance 0 et surprise généralisée des « zanalystes »… ! »

« Comme prévu, USA croissance 0 et surprise généralisée des « zanalystes »… ! » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

llustration : free.niooz.fr


 

 

« Comme prévu, USA croissance 0 et

surprise généralisée des « zanalystes »… ! »

Par Charles SANNAT (*) 

 

C’est une dépêche de l’AFP abondamment relayée comme avec cet article de Challenges.

 

Le sujet ? Une immense, une grande, que dis-je une « Kolossale » surprise avec une croissance du PIB US qui n’a progressé que de 0,2 % en rythme annualisé au premier trimestre 2015.

 

Autant dire qu’avec 0,2 % de croissance, les États-Unis d’Amérique sont loin, très loin même de la surchauffe économique que craindrait Janet Yellen, la mamamouchette de la FED, qui a les doigts sur la détente, prête à augmenter les taux d’intérêt… Enfin ça c’est pour la rhétorique parce que, encore une fois, nous, les contrariens, ne sommes pas du tout surpris loin de là, et ce n’est pas faute d’en parler dans ces colonnes.

 

 

USA : la croissance du PIB cale à 0,2 % au premier trimestre

 

« La croissance de l’économie des États-Unis a sévèrement calé au premier trimestre, plombée par l’hiver, le dollar fort et la chute des prix de l’énergie, selon la première estimation du département du Commerce mercredi.

 

Le Produit Intérieur Brut américain (PIB) n’a progressé que de 0,2 % au 1er trimestre en rythme annualisé, contre 2,2 % au 4e trimestre 2014. »

 

Il n’y a pas à dire, j’adore que les analystes analysent que l’hiver il fait froid (que l’été il fait chaud, et que même qu’on vend plus de glaces que l’hiver alors que l’hiver on vend plus de soupes que l’été vu que tout ça c’est à cause de la météo quoi…). Bref, avec ce genre d’analystes, on apprend que l’eau mouille et le feu brûle, mais alors de façon tellement hyper sérieuse qu’on se dit que s’ils ne nous l’avaient pas dit, on n’y aurait pas pensé par nous-mêmes… Remarquez, il y en a un paquet qui, ces derniers temps, ont cessé de réfléchir et de penser…

 

Et évidemment, les « zanalystes » sont surpris comme à chaque fois, c’est à la fois épuisant, navrant et réjouissant…

 

« Ce chiffre est bien en dessous des attentes des analystes qui tablaient sur un ralentissement moindre avec une expansion de 1 %…  »Haaa… les « zattentes » des « zanalystes »… Tout un poème.

 

 

Je vous rappelle que la croissance US devait être géniale !!


Pour mémoire, avec la baisse du pétrole qui redonnait du pouvoir d’achat aux Américains, la reprise en Europe, la croissance chinoise et toussa et toussa, la croissance US allait repartir de plus belle…

 

Sauf que comme les Américains n’ont plus de chômage, mais qu’ils n’ont plus non plus de consommateurs solvables vu que la population active baisse, les chômeurs ne chômant plus officiellement, mais disparaissant dans un trou noir statistique, eh bien il n’y a plus de croissance.

 

 

Tous les chiffres sont mauvais


Les investissements, qui sont les emplois de demain, sont en baisse.

 

La consommation des ménages… est en baisse.

 

Les exportations US sont en baisse.

 

Quand on regarde de plus près les chiffres d’ailleurs de ce PIB US, on se rend même compte que sans les stocks (à qui l’on fait dire ce que l’on veut), il serait même en baisse de 2,1 %, mais chuuuut !!

 

Bref, tout est mauvais et encore une fois il n’y a pas de dynamique de croissance forte, autonome, saine et durable aux USA. Il n’y a pas eu de reprise.

 

 

Attention aux bulles

 

Mais il y a partout la formation de bulles financières multiples basées sur des taux d’intérêt à zéro ou négatifs.

 

Bulle immobilière, bulle boursière, bulle de l’endettement, bulle du gaz de schiste, bulle des dettes étudiantes, bulle obligataire, bref, partout les bulles enflent, aux USA comme ailleurs dans le monde, sans que la croissance future soit de nature à atténuer les effets dévastateurs des explosions qui arrivent.

 

Du coup, finalement, on commence à nous expliquer que la FED risque de ne pas pouvoir augmenter ses taux d’intérêt aussi vite que prévu… Et avouez, vous êtes surpris non ? Il est impossible que l’on augmente les taux dans une économie mondiale sans croissance et totalement surendettée sans créer toutes les conditions d’un effondrement cataclysmique ! Et ce n’est pas faute de dire et de répéter que la FED ne peut pas augmenter ses taux… ou alors d’une manière juste très symbolique, mais le reconnaître publiquement va créer de gros problèmes économiques, car que vaut l’argent sur le moyen terme dans ce cas-là ? Et nous en revenons encore et toujours au même point.


L’effondrement par l’insolvabilité généralisée ou l’effondrement monétaire par la perte de valeur de la monnaie (et de l’épargne). Dans tous les cas, il n’y a plus aucune solution sans douleur. CQFD.

 

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

 

 

 

Par Charles SANNAT (*) - objectifeco.com - le 30 avril 2015

.

Sources :

http://www.romandie.com/news/USA-la-croissance-du-PIB-cale-a-02-au-premier-trimestre/588853.rom

 

http://www.challenges.fr/entreprise/20150429.REU0714/la-croissance-americaine-a-pratiquement-cale-au-1er-trimestre.html

 

(*) Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques…

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USA - 93,2 millions : c’est le nombre record d’Américains exclus de la population active !

USA - 93,2 millions : c’est le nombre record d’Américains exclus de la population active ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


93,2 millions : c’est le nombre record d’Américains

exclus de la population active !

 

Voilà encore une autre reprise « supérieure au consensus ».

 

Et le pire est sur le point d’être encore pire, car tandis que la FED maintient l’illusion en camouflant une économie stagnante voire presque inexistante, la réalité est que sur le mois de mars, le nombre de personnes qui ont été exclues de la population active a augmenté de 277 000 avec une hausse de 2,1 millions dans la dernière année en ayant atteint un nouveau record à 93 175 000.

 

À titre indicatif, cela signifie que le taux de participation au marché du travail a chuté une fois de plus, de 62,8 % à 62,7 %.

 

Un retour au niveau de février 1978, alors même que le BLS a indiqué que l’ensemble de la population active a diminué pour le deuxième mois consécutif, en baisse de près de 100 000 en mars à 156 906.

 

Pourquoi est-ce important ? Parce que tant que le vrai taux d’emploi, celui de l’emploi civil ramené à la population totale, reste à des niveaux de crise, il n’y aura pas d’augmentation du revenu horaire moyen.

 

Pour tous ceux qui auraient des doutes, il suffit de vérifier le nombre d’Américains exclus de la population active sur le graphique de la Réserve fédérale de Saint-Louis à savoir 93,175 millions. C’est astronomique !

 

Le taux de chômage de 5.5 % aux États-Unis n’est qu’illusoire. Il se situe probablement entre 17 et 20 %.

 

 

 

Par Mickael -  News360x - VIA BUSINESSBOURSE.COM - SOURCE ZEROHEDGE – le 7 avril 2015

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Le naufrage américain !

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Le naufrage américain !

Par Charles Sannat (*)

 

Voici un article consacré à la misère américaine, car évidemment si les chiffres du chômage sont faux, cela veut dire que la réalité sociale doit nous montrer à un moment ou à un autre que ces chiffres sont faux. Eh bien oui, la réalité sociale aux USA est désastreuse.

 

Ne croyez pas que je fasse de l’antiaméricanisme primaire. J’adore les États-Unis mythiques de mon enfance. J’adore la ruée vers l’ouest et les chercheurs d’or ! J’adore ce peuple épris de liberté, ce peuple de cow-boys habitué aux grands espaces, souvent attachants, parfois un peu trop adolescent par rapport à nous autres, issus des vieilles nations européennes. Pourtant, j’ai beau aimer cette Amérique mythique, elle a disparu un 11 septembre 2001 dans les décombres des Twin Towers.

 

Depuis, nous contemplons le lent naufrage américain. Je ne m’en réjouis pas, je constate. Je constate qu’un pays qui faisait rêver fait peur désormais. Je constate qu’un pays qui était porteur d’un rêve et porteur d’espérance pour ses habitants et tous ceux qui souhaitaient le devenir s’est transformé en enfer social pour tous.

 

Vous avez plus de 45 millions d’Américains qui ne peuvent manger que grâce aux Food Stamps qui sont des « timbres de nourriture », c’est-à-dire l’équivalent des soupes populaires modernes, mais cela évite les images de longues files d’attente pour un bol de soupe.

 

En réalité, depuis plus de 35 mois maintenant le nombre de bénéficiaires ne descend pas en dessous des 46 millions… C’est une autre statistique, nettement moins commentée, mais pourtant particulièrement révélatrice de la société américaine et de sa nouvelle réalité.

 

Mais ce n’est pas tout. Au détour de la presse américaine – mais encore faut-il simplement aller la lire –, les articles sont nombreux à traiter du problème des « homeless », les sans-abris, ici ou là. Les gens ne peuvent plus se loger, restent prisonniers des grandes villes entretenant l’illusoire espoir de jours meilleurs et de retour à l’emploi. Tous les jours, ils s’enfoncent un peu plus dans la pauvreté, tous les jours les pouvoirs politiques locaux tentent de « nettoyer » les centres-villes pour cacher cette misère que l’on ne saurait voir ! Je vous ai sélectionné deux articles. Une sélection totalement arbitraire si ce n’est qu’elle concerne les deux plus grandes villes américaines, des villes qu’en France nous « connaissons » bien même ceux qui n’y sont jamais allés. Ce sont Los Angeles et New York !

 

 

New York : nombre record de 60 000 personnes sans domicile fixe

 

Il s’agit dans ce cas d’un article du Nouvel Obs que vous pourrez aller lire en entier sur le site dont je vous donne le lien ci-dessous. Voilà ce que l’on apprend :

 

« New York est connue pour ses multimillionnaires et ses tours de luxe aux loyers exorbitants, mais la plus grande ville américaine vient aussi de battre un nouveau record, celui de 60 000 personnes sans domicile fixe.

 

Cette nuit, 60 352 personnes vont dormir dans les refuges de la ville, dont plus de 25 000 enfants, affirmait mardi la coalition pour les SDF (Coalition for the homeless) sur son site Internet.

 

C’est 11 % de plus qu’en janvier 2014, comparé aux 53 615 personnes SDF hébergées par la ville en janvier 2014, selon le site.

 

Les familles représentent les quatre cinquièmes de cette population SDF. »

 

Alors vous savez, je ne suis qu’un obscur petit économiste d’en bas, mais mes grands-parents m’ont légué un sacré vieux bon sens de paysan, et lorsque l’on me parle de plein emploi et de chômage qui baisse d’un côté, mais que de l’autre les faits me montrent une augmentation évidente, palpable, mesurable, quantifiable de la misère et de la pauvreté, j’aimerais que l’on explique comment un tel paradoxe est possible dans l’une des plus grandes villes des États-Unis… Certes New York est une ville très chère, comme Londres, mais pas plus cher aujourd’hui qu’hier, et surtout ce phénomène de sans-abris est valable partout aux USA et de façon générale partout dans le monde, car en France, le nombre de SDF aussi augmente, cependant notre taux de chômage lui aussi augmente, il y a donc bien le respect de la logique économique de base à savoir qu’il ne peut pas y avoir plus de travail et plus de misère en même temps !

 

 

Nette augmentation des camps de sans-abris à la périphérie de Los Angeles !

 

C’est un article en provenance directe du Los Angeles Times, qui est un journal local parfaitement respectable, nous expliquant que le service en charge des sans-abris a reçu 767 appels au sujet des campements de rue en 2014, soit une hausse de 60 % par rapport aux 479 signalements de campements de 2013.

 

Aux USA, les villages de tentes et les nouveaux bidonvilles ne sont pas une légende. C’est devenu une réalité, là encore attestée par des chiffres incontestables. Simplement, on préfère se contenter de répéter doctement les dernières statistiques de l’emploi US qui sont « meilleures que prévu » plutôt que de tenter d’analyser avec objectivité la réalité des faits.

 

Cela peut se comprendre.

 

 

Il fallait sauver le soldat confiance !

 

Voilà le postulat de base du plus grand mensonge autour du mirage d’une prospérité économique.

 

Il n’y a pas de prospérité économique aux États-Unis, il y a un mirage tenant sur des monceaux de dettes (5 400 milliards de dollars pour l’industrie du gaz de schiste), un monceau de fausse monnaie imprimée à tout va par la Banque centrale américaine, la FED, et des statistiques erronées.

 

Pour les chiffres, il fallait faire croire aux Américains que tout allait s’arranger en espérant provoquer un « choc de confiance » salutaire capable de relancer la croissance.

 

Ce faisant, les autorités monétaires et économiques pensaient que la crise était une crise de confiance. Ils ont donc monté la confiance au cric, et la croissance pourtant n’est pas repartie. Pourquoi ? Parce que cette crise économique n’est pas une crise de confiance, mais une crise de système et de modèle. Erreur d’appréciation funeste qui me fait dire que, loin d’être finie, la crise – que nous faisons tout pour mettre sous le tapis sans rien régler des véritables causes – va nous revenir assez logiquement dans les gencives. Quand ? Impossible de le dire, mais peu importe, l’important c’est de se préparer à affronter un monde où l’on peut être durablement exclu du travail et donc du logement…

 

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

 

 

 

Par Charles SANNAT (*) - lecontrarien.com – le 5 février 2015

Source 1 Nouvel Obs ici

 

Source 2 Los Angeles Times ici

 

(*) Charles SANNAT est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques.

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