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Neuf raisons de manger des œufs

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Neuf raisons de manger des œufs

 

Un œuf contient tous les nutriments nécessaires pour changer une seule cellule en un poussin.

Un poussin complet, vivant, avec son squelette, ses entrailles, ses yeux, son sang, et même les plumes et le bec !

Sans aucun apport extérieur autre qu’un peu d’oxygène qui traverse la coquille.

N’est-ce pas inimaginable ??

Comment la nature accomplit-elle ce prodige ?

Juste à partir du blanc et du jaune d’un seul œuf, qui aurait pu terminer dans une poêle pour faire un seul œuf au plat ??

 

Personnellement, j’ai beau me le répéter, je n’arrive pas à m’y faire.

Mais si vous interrogez un nutritionniste, il vous expliquera que ce n’est pas si étonnant que cela.



Car l’œuf est vraiment l’aliment le plus complet qui soit.

 

 

— Toutes les protéines


L’œuf est considéré comme l’aliment parfait par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et la FAO (Food and Agriculture Organization) en terme de contenu en protéines.

 

Tous les acides aminés essentiels sont présents dans l’œuf, et dans les proportions idéales. Cela veut dire que vous pourriez vivre parfaitement en mangeant des œufs comme unique source de protéine.

 

Et vous n’auriez aucun risque de carence.

 

De bons apports en protéines vous aident à augmenter votre masse musculaire [1], perdre de la masse grasse [2], diminuent la pression sanguine [3] et renforcent la santé des os [4].

 

 

— Une pluie de vitamines

 

Un œuf contient de la vitamine A, B2, B5, B6, B9, B12, D, E et K.

C’est un des aliments les plus complets qui soient en vitamines.

 

 

— Beaucoup de choline

 

Le jaune d’un œuf contient 100 mg de choline.

La choline est un nutriment largement ignoré du grand public, mais qui est totalement essentiel.

Elle joue un rôle biologique fondamental en tant que donneur de groupes méthyles, et sert de précurseur à la S-adénosylméthionine (une substance souvent utilisée pour traiter l’arthrose).

 

La vaste majorité de la population ne consomme pas suffisamment de choline.

 

Le spécialiste Steven Zeisel a déclaré :

« Une récente analyse des données du NHANES 2003-2004 a révélé que chez les enfants (à l’exception des plus jeunes), les hommes, les femmes (y compris les femmes enceintes), les apports moyens de choline sont largement en dessous des niveaux adéquats. [5] »

Manger des œufs permet de remédier à cette carence.

 

 

— De bonnes graisses

 

Un gros œuf contient 5 grammes de bonnes graisses.

Enfin, à vrai dire, la qualité de ces graisses dépend avant tout de la façon dont les poules sont élevées et nourries.

Bien souvent aujourd’hui, les citadins imaginent qu’une bonne poule doit être élevée au grain, et en particulier au maïs.

C’est une hérésie.

 

La poule est omnivore : bien qu’elle n’ait pas de dents, c’est bien connu, elle adore la viande, les vers, les insectes en tout genre, qu’elle trouvera dans le sol si du moins on la laisse gambader à l’air libre. Elle mangera aussi de l’herbe, des feuilles.

 

Ce mode de vie et cette alimentation contribueront à la formation de bonnes graisses dans l’œuf, les acides gras oméga-3, et plus encore si l’éleveur a la bonne idée de donner à ses poules des graines de lin ou de l’huile de poisson. Dans ce cas, l’œuf sera encore plus riche en oméga-3.

 

Les études montrent que manger des œufs riches en oméga-3 est un moyen très efficace de réduire le niveau de triglycérides dans le sang [6]. Les triglycérides sont un facteur bien connu de maladie cardiaque [7].

 

 

— De la lutéine et de la zéaxanthine, pour les yeux

 

Une des conséquences du vieillissement est que la vue se dégrade.

Il existe plusieurs nutriments qui aident à contrer ce processus de dégénération qui touche vos yeux.

Parmi eux, les plus remarquables sont la lutéine et la zéaxanthine, de puissants antioxydants qui ont tendance à s’accumuler dans la rétine de l’œil [8].

 

Les études montrent que des apports adéquats en ces nutriments peuvent réduire de façon significative le risque de cataracte et de dégénérescence maculaire liée à l’âge [9].

 

Les jaunes d’œufs contiennent de grandes quantités de lutéine et zéaxanthine.

 

Dans un essai contrôlé, la simple consommation de 1,3 jaune d’œuf par jour en moyenne pendant 4 semaines ½ a entraîné une hausse du niveau de lutéine de 28 à 50 % et de la zéaxanthine de 114 à 142 % [10].

 

De plus, les œufs sont riches en vitamine A qui joue elle aussi un rôle important pour la vue.

 

 

— Les œufs ne font pas monter le cholestérol

 

Les œufs sont victimes d’une diffamation aussi injuste qu’idiote.

Ils ont été accusés de donner du cholestérol, et c’est la principale raison pour laquelle on prétend qu’il ne faudrait pas en manger plus de 3 à 4 par semaine [11]. Les plus audacieux recommandent jusqu’à 6 par semaine [12].

 

Et moi je vous dis : mangez en autant que vous voulez, jusqu’à 3 par jour, sauf si vous êtes diabétique, et sauf si vous souffrez d’une hypercholestérolémie familiale génétique.

 

Il est vrai qu’un œuf contient 212 mg de cholestérol, ce qui est plus de la moitié de l’apport journalier recommandé en cholestérol (300 mg).

Mais il faut savoir que le cholestérol alimentaire a très peu d’influence sur le cholestérol sanguin.

 

80 % du cholestérol dans votre sang est fabriqué par votre foie.

 

De plus, la réaction au cholestérol alimentaire varie beaucoup d’une personne à l’autre :

  • chez 70 % des gens, les œufs n’augmentent pas du tout le taux de cholestérol ;
  • chez les autres, ils augmentent légèrement le taux de cholestérol HDL.

 

Cela peut paraître inquiétant si l’on fait partie des 30 %.

Mais en fait, pas du tout : les personnes qui ont un taux élevé de cholestérol HDL ont moins de risques de maladie cardiaque, AVC et autres problèmes de santé [13].

 

Chez les personnes souffrant de syndrome métabolique (diabète, obésité), manger des œufs quotidiennement a amélioré le profil sanguin de lipides et la sensibilité à l’insuline [14].

 

 

— Les œufs sont bon marché

 

Les œufs ne sont pas chers. Leur prix au kilo est inférieur à celui de la plupart des viandes et des poissons.

 

 

— Les œufs donnent une impression de satiété

 

Les œufs ont un fort pouvoir de satiété.

 

Dans une étude sur 30 femmes en surpoids, le fait de manger des œufs au petit-déjeuner leur a permis de mieux contrôler leur appétit.

 

Sans aucun effort, elles ont automatiquement réduit leur consommation de nourriture dans les 36 heures qui ont suivi, en comparaison de celles qui avaient mangé du pain [16].

 

 

Les œufs sont bons !

 

Les œufs sont délicieux à manger seuls et s’accommodent de multiples préparations.

Leur teneur en bonnes graisses font qu’ils s’imprègnent facilement de tous les parfums que vous leur ajouterez pendant la cuisson : champignons, oignons frits, bacon, poivron grillé, poivre.


L’important, c’est de se régaler. Et vous savez maintenant que vous pouvez le faire sans aucune arrière-pensée.


À votre santé !

 

 

 

Par Jean-Marc DupuisSanté Nature Innovation – le 15 juin 2015

 

 

Notes :

 [1]Dietary protein to maximize resistance training : a review and examination of protein spread and change theories

[2] Protein intake and energy balance

[3] Dietary protein and blood pressure: a systematic review

[4] Dietary protein and skeletal health: a review of recent human research

[5] Bidulescu A, Chambless LE, Siega-Riz AM, Zeisel SH, Heiss G, « Repeatability and measurement error in the assessment of choline and betaine dietary intake: the Atherosclerosis Risk in Communities (ARIC) study », Nutrition Journal, vol. 8, no 1,‎ 2009, p. 14 (PMID 19232103, PMCID 2654540, DOI 10.1186/1475-2891-8-14)

[6] Effects of omega-3 fatty acids on serum markers of cardiovascular disease risk: A systematic review

[7] Effects of omega-3 fatty acids on serum markers of cardiovascular disease risk: A systematic review

[8] Identification of lutein and zeaxanthin oxidation products in human and monkey retinas

[9] Plasma Lutein and Zeaxanthin and Other Carotenoids as Modifiable Risk Factors for Age-Related Maculopathy and Cataract: The POLA Study

[10] Lutein and zeaxanthin concentrations in plasma after dietary supplementation with egg yolk

[11] Combien d’oeufs pouvons-nous manger dans la semaine ?

[12] Peut-on manger des œufs ?

[13] High-density lipoprotein cholesterol as an independent risk factor in cardiovascular disease: assessing the data from Framingham to the Veterans Affairs High–Density Lipoprotein Intervention Trial

[14] Whole egg consumption improves lipoprotein profiles and insulin sensitivity to a greater extent than yolk-free egg substitute in individuals with metabolic syndrome

[15] Short-term effect of eggs on satiety in overweight and obese subjects

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La Chine devient un poumon vert de la planète

La Chine devient un poumon  vert de la planète | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Crédits photos : http://nihaoya.com & Rob Shangaï

 


La Chine devient un poumon vert de la planète

Par Karel Vereycken

 

Contrairement aux idées reçues d’une Chine qui pollue à tout va, il s’avère que sur le « front de la sylviculture », la Chine est à la pointe. Les chiffres de la FAO démontrent qu’avec un accroissement de 2,5 millions d’hectares de ses zones boisées entre 1990 et 2010, la Chine s’est hissée au cinquième rang mondial pour sa superficie forestière, après la Russie, le Brésil, le Canada et les États-Unis. Et en couvrant 500 000 kilomètres carrés de sa surface de forêts, portant sa couverture forestière de 12 % à 18 %, la Chine abrite depuis 2009 la plus grande forêt artificielle au monde !

 

Depuis 1978, la Chine a pris très au sérieux la lutte contre la désertification. Et pour cause. Déjà frappé d’une mauvaise qualité de l’air de par sa dépendance au charbon, le pays doit aussi confronter des tempêtes de poussière telle que le « dragon jaune » qui se fait sentir jusqu’en Corée et au Japon. Fréquentes et massives, ces tempêtes tirent leur origine du désert de Gobi, une zone aride d’une superficie équivalente à la moitié de celle du désert d’Arabie, qui ne cesse de grandir.

 

En général, à l’échelle de la planète, avec la progression des déserts, l’humanité se confronte à la réduction des espaces utilisables pour son activité. À l’heure actuelle, 40 % des terres émergées sont menacés par la désertification. En Australie, le pourcentage de sols couverts de déserts atteint les 75 % de sa superficie et le pays subit depuis trois ans une sécheresse d’une sévérité inédite.

 

Aux États-Unis, les gouvernements sous la coupe de Wall Street ont pris l’habitude de faire l’impasse sur ce genre de problème. Depuis sa conception dans les années 1960, le grand projet de transfert hydrique NAWAPA, dont l’objectif est de transférer de l’eau du Grand Nord vers les zones arides du sud, est en panne de financement.

 

Ce qui fait qu’en Californie, sur plus de 80 % du territoire, c’est la tension hydrique qui prime avec des nappes phréatiques, des rivières et des lacs au plus bas ou carrément en voie de disparition. Résultat ? Alors qu’il s’agit de l’État le plus riche des États-Unis, des milliers d’hectares de terres agricoles sont en jachère et, à part quelques privilégiés, des millions d’Américains sont rationnés en eau.

 

 

Le volontarisme chinois

 

En Chine, les autorités font plus attention. En premier lieu parce que la sécheresse chronique dont souffre le nord se traduit directement en pénuries d’eau pour Beijing, la capitale du pays, peuplée de 20 millions habitants. Et la progression du désert dans son flanc nord-ouest est vécue comme une menace très réelle.

 

Pour relever le défi, le gouvernement chinois a opté pour un volontarisme exemplaire : en premier lieu un grand projet de transfert hydrique du sud vers le nord et un grand programme visant à planter pas moins d’une centaine de milliards d’arbres !

 

Lancé en 1978, le projet de la « grande muraille verte » est un projet gargantuesque à l’image du grand canal reliant Hangzhou à Beijing.

 

À l’horizon 2074, cette barrière verte de 35 millions d’hectares sur 4 500 km s’étendant du Xinjiang à l’est jusqu’à Heilongjiang à l’ouest, serait couverte de 100 milliards d’arbres dont la moitié a déjà été plantée à ce jour. Au programme, une augmentation de la surface boisée du pays de 15 % d’ici à 2050.

 

La quatrième phase du projet, lancé en 2003, comprend l’ensemencement aérien pour couvrir de larges étendues de terres où le sol est moins aride et la rétribution des agriculteurs pour la plantation d’arbres et d’arbustes dans les zones les plus arides.

 

Évidemment, ce projet de dimension « pharaonique » donne des cauchemars aux cost-killers et à certains écologistes pour qui toute intervention de l’homme sur la nature, par essence, sera forcément nuisible.

 

Bien que de nombreuses difficultés restent à surmonter, ce qui est certain, c’est que le projet fait des émules en Afrique avec le lancement d’une autre « grande muraille verte » à la limite du Sahel sur le modèle du projet chinois et avec l’expertise de la Chine populaire.

 

 

La grande muraille est un livre pédagogique

 

Tribune libre de Zhongyang Gu, journaliste au Quotidien du peuple.

Paru dans l’Humanité, du 27 mars 2015.

 

Comme projet fédérateur et véritable emblème de la restauration écologique de la Chine, le projet de la grande muraille verte dit aussi des « Trois-Nord » a pour but de consolider l’écologie fragile du nord de la Chine.

 

Le programme des Trois-Nord a débuté en novembre 1978 et porte sur treize provinces et régions administratives du nord-ouest, nord et nord-est du pays. Il concerne une zone de construction de 4 069 millions de kilomètres carrés, ce qui représente 42,4 % de la superficie totale de la Chine.


Un plan mené en trois étapes et en huit phases avec pour objectif 35,08 millions d’hectares de reboisement. L’objectif visé pour ces trois régions sera d’augmenter d’ici à 2050 la couverture forestière de 15 % et le volume du stock sur pied des forêts de 4,27 milliards de mètres cubes.

 

À l’heure actuelle, plus de la moitié du projet a été réalisée. La couverture forestière est passée de 5,05 % à 12,4 %, et le volume du repeuplement forestier de 720 millions de mètres cubes a atteint aujourd’hui 1,44 milliard de mètres cubes avec la remise en état de milliers de kilomètres carrés de terres désertifiées, pour une moyenne annuelle de 1 500 km2.

 

À la demande des autorités environnementales, face à l’urgence et à l’augmentation de la fréquence des catastrophes écologiques dans cette zone, le projet de la grande muraille verte est une construction écologique et un projet national clé qui est sans précédent pour la gouvernance écologique en Chine. Il vise aussi à promouvoir les différentes étapes de l’essor de la foresterie ainsi que de la gestion écologique du gouvernement.

 

La restauration et la gestion des forêts se combinent pour former un modèle de développement écologique et économique du système des brise-vent. Le succès de ce projet montre la détermination ferme et la forte capacité du gouvernement chinois à protéger l’environnement et à insister sur le développement durable. Il présente de la Chine l’image d’une grande puissance responsable sur la scène internationale, puissance prenant conscience de l’importance de la sécurité écologique globale pour l’avenir de l’humanité.

 

La grande muraille est un livre pédagogique. La rétrospection de l’histoire de la gestion des trois régions du Nord indique, face à la dure réalité de leur environnement, qu’il faut sans cesse mettre en œuvre des actions réelles pour améliorer l’écologie et lutter contre les catastrophes naturelles.

 

Elle montre aussi qu’il est possible de donner une nouvelle dynamique aux zones fragiles à condition de concilier la relation entre l’humain et la nature avec l’idée écologique, ainsi que d’améliorer l’environnement en respectant les règles naturelles, économiques et sociales.

 

 

Par Karel Vereycken - solidariteetprogres.org – le 28 mars 2015.

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Le régime méditerranéen pourrait bien disparaître à petit feu

Le régime méditerranéen pourrait bien disparaître à petit feu | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : diet | Moyan Brenn via Flickr CC License by

 

 

Le régime méditerranéen pourrait bien

disparaître à petit feu

 

Les changements dans les modes de vie et la mondialisation pourraient bien signer la disparition du régime méditerranéen. Et ce n’est pas sans inquiéter la FAO.

 

La FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et le CIHEAM (Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes) ont présenté ce jeudi 11 juin à l’exposition universelle de Milan un rapport sur l’affaiblissement du fameux régime méditerranéen, considéré comme un modèle très bon pour la santé et inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

 

La région du pourtour méditerranéen subirait donc une « transition nutritionnelle », en s’éloignant de plus en plus du régime traditionnel composé de beaucoup de fruits, de légumes, de légumineuses, d’huiles végétales, de céréales et de très peu de viande ou de produits laitiers.

 

 

Écosystème

 

Quelles sont les raisons de la potentielle disparition de ce régime et du développement parallèle du surpoids, de l’obésité et des maladies chroniques dans les pays concernés ? La croissance des importations de produits alimentaires, l’homogénéisation des modes de vie, mais aussi la transformation des paysages par la monoculture... En effet, selon la FAO, « seulement 10 % des variétés culturales traditionnelles locales sont encore cultivées aujourd’hui dans la région méditerranéenne, une grande variété de cultures traditionnelles ayant été remplacées par un petit nombre de cultures non indigènes améliorées ».

 

Autres réjouissantes explications évoquées pour comprendre la baisse de la diversité des cultures et donc de l’alimentation : le tourisme, l’urbanisation, le changement climatique, l’épuisement des ressources naturelles ou la perte des connaissances traditionnelles et de l’héritage culturel méditerranéen.

 

Mais la FAO entend bien agir pour protéger ce régime en voie de disparition. Alexandre Meybeck, coordinateur du programme Systèmes alimentaires, explique ainsi, sur le site de l’organisation, que « le régime méditerranéen est nutritif, bien intégré avec les cultures locales, respectueux de l’environnement et propice pour les économies locales. […] Voilà pourquoi il est essentiel que nous continuions à le promouvoir et à le soutenir ».

 

Il s’agira d’abord de mieux appréhender la tendance, puis, entre autres, de préserver les écosystèmes méditerranéens ou encore de mieux sensibiliser les gens. 

 

 

Par Lucie de la Héronnière slate.fr – le 12 juin 2015

Sources : FAO - Alimentation générale

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Les pesticides bio, un marché en plein boom

Les pesticides bio, un marché en plein boom | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : © reuters

 

Les pesticides bio, un marché en plein boom

 

Du 20 au 30 mai 2015 se tient la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides, qui fête par ailleurs ses dix ans d’existence. L’occasion rêvée pour passer en revue les fondamentaux sur comment prendre soin de ses plantes, au naturel. Ou presque.

 

Chaque année, au début du printemps, a lieu la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides. Parmi ces alternatives, il y a l’élevage de coccinelles, la culture de champignons, ou encore la coupelle de bière au pied du rosier, réputée très efficace contre les limaces.

 

Existe aussi l’option du « fait-maison ». On peut ainsi créer un insecticide avec de l’eau, du savon, de l’huile pour bébé et du bicarbonate de soude, ou encore, en mélangeant ail, huile et savon. Vos plantes risquent, certes, d’empester un peu, mais vous pourrez au moins vous vanter d’avoir aidé à sauver la planète. Si toutefois vous ne vous sentez pas l’âme d’un chimiste, une dernière solution existe.

 

 

Une spin-off belge se lance dans les biopesticides

 

C’est à l’Université de Namur que des chercheurs ont mis au point un tout nouveau pesticide bio, fruit de pas moins de 10 ans de recherches. Depuis son lancement en 2009, la petite spin-off baptisée FytoFend investit à perte. Mais ses quatre employés espèrent bien engranger, pour la première fois en 2015, un petit chiffre d’affaires. Cela fait en effet plus d’un mois que leurs produits sont commercialisés. Il aura fallu tout ce temps attendre le feu vert des autorités européennes, qui ont fini par homologuer le produit.

 

Pour l’instant, le biopesticide n’est vendu qu’en Belgique, mais à terme, il devrait voyager dans toute l’Europe.

 

Pour créer ce pesticide sans produits de synthèse, la petite entreprise a dû rivaliser d’imagination. C’est finalement dans les éliciteurs qu’elle a trouvé la solution. Derrière ce nom en apparence bien compliqué se cache une petite molécule qui stimule les défenses naturelles de la plante. Le principe est proche de celui du vaccin inoculé aux humains, à la différence près que la plante, elle, ne produit pas d’anticorps. En mélangeant un extrait de champignon à une molécule issue d’une paroi dégradée de la plante, cette dernière reçoit un double signal d’alerte. Se sentant agressée, elle active alors immédiatement ses défenses naturelles. Grâce à cet entraînement, elle réussira lorsqu’une vraie menace se présentera, à s’en débarrasser seule.

 

 

Les pesticides synthétiques montrés du doigt

 

FytoFend vise en premier lieu les légumes produits sous serre, où la réglementation sur les résidus de pesticides est très stricte. La spin-off espère ensuite conquérir les vignobles, de plus en plus séduits par le bio, puis l’agriculture dans son ensemble. En effet, les signaux d’alerte contre les pesticides synthétiques se sont multipliés ces dernières années.

 

La FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations) fait ainsi état d’une « proportion remarquable de pesticides toujours utilisés dans le monde » qui puissent être « considérés comme extrêmement dangereux ». Des effets toxiques pour l’Homme et pour l’environnement qui persisteraient sur le long terme, voilà ce qui effraie tant l’organisation. Elle préconise une réduction significative de l’utilisation de ces produits toxiques, voire « une interdiction progressive de ces composés ».

 

Pour FytoFend, la nécessité de telles mesures ne fait aucun doute. Sur le site de l’entreprise, on peut lire : « dans les années 90, une centaine de substances actives environ ont été utilisées comme pesticides en Europe. Depuis 2010, la législation européenne a engendré la disparition de 70 % de ces substances ». FytoFend reproche aussi à l’industrie des pesticides synthétiques de dépenser chaque année 4 milliards de dollars, sans évoluer vers des produits plus sains pour autant. « Actuellement le taux d’arrivées de nouvelles substances actives est insignifiant comparé à la plupart des substances qui ont été retirées du marché », lit-on.

 

 

Un business florissant

 

Ces grandes entreprises espèrent pourtant bien profiter elles aussi de l’expansion du marché du bio. L’Agence Bio, soutenue par l’Union européenne, a mené en 2013 une étude sur le sujet. Fin 2013, rien que dans cet espace communautaire, 257.323 exploitations agricoles se partageaient plus de 10,3 millions d’hectares de cultures biologiques. Cela représentait près de 5,7 % de la surface agricole utile de la zone. Et ces chiffres, toujours selon cette même étude, n’auraient cessé d’augmenter au fil des ans. On estime aujourd’hui ce marché à 1,6 milliard d’euros par an.

 

Des géants, pas vraiment réputés pour leur engagement dans les biocultures, ont décidé de s’engouffrer dans cette manne financière. C’est le cas de Monsanto, Basf et Bayer. Tour à tour, ces grands groupes industriels ont racheté de petites entreprises spécialisées dans les traitements biologiques, à l’image d’AgraOuest, Becker Underwood, ou encore Novozymes.

 

Brandon Mitchener, responsable des relations publiques de Monsanto en Europe, ne cache d’ailleurs pas les vraies ambitions de la marque. « Nous nous rendons compte que le marché bio est en pleine croissance » a-t-il expliqué à la RTBF.

 

 

 

Par Perrine Signoret - trends.levif.be – le 25 mars 2015

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