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Inde : 200 ans de pillage par l’Empire britannique

Inde : 200 ans de pillage par l’Empire britannique | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Le député indien Shashi Tharoor. Crédit : Facebook

 

 

Inde : 200 ans de pillage par

l’Empire britannique

 

 

Un autre coup majeur a été porté à l’Empire britannique le 22 juillet, lors d’un « débat sur les réparations des dommages de la colonisation » à l’Oxford Union Society d’Oxford.

 

Parmi les orateurs, le Dr Shashi Tharoor, un député indien, qui a déclaré que l’Angleterre doit au moins acquitter sa dette morale et que l’Inde, suite à 200 ans de dépouillement par l’Empire britannique, mérite en principe d’obtenir des réparations.

 

Son élocution, bien documentée et pleine d’humour, de 15 minutes a provoqué un tollé sur Internet, ayant été visionnée par plus de cent mille internautes. Tharoor est membre de longue date du Parti du Congrès, aujourd’hui dans l’opposition, et il était à une certaine époque un candidat potentiel au poste de Secrétaire général de l’ONU.

 

La part de l’Inde dans l’économie mondiale à l’arrivée des Britanniques était de 23 %. Au moment où ceux-ci quittaient le pays, elle était descendue à moins de 4 %. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’Inde a été gouvernée dans l’intérêt de la Grande-Bretagne. La montée en puissance de la Grande-Bretagne pendant 200 ans a été financée par ses déprédations en Inde.

 

Tharoor a insisté sur le fait que 15 à 29 millions d’Indiens ont péri à cause des famines provoquées par les Britanniques. Il a décrit la « famine la plus connue », la famine du Bengale de 1943, au cours de laquelle :

 

Quatre millions de personnes sont mortes parce que Winston Churchill avait choisi délibérément, selon la doctrine militaire officielle, de détourner des denrées de base destinées à la population civile au Bengale, pour constituer des réserves à l’usage des soldats britanniques et des Européens.

 

Et lorsque des responsables britanniques touchés dans leur conscience lui ont écrit pour lui faire remarquer que les gens mourraient à cause de cette décision, il a écrit dans la marge du dossier, avec une pointe de mauvaise humeur : « Pourquoi Gandhi n’est-il pas encore mort » ?

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 29 juillet 2015.

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« Nouvel Ordre Mondial : les Pères Fondateurs », ou l’histoire d’une élite secrète

« Nouvel Ordre Mondial :  les Pères Fondateurs », ou l’histoire d’une élite secrète | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Sir Cecil Rhodes

 

 

« Nouvel Ordre

Mondial : les Pères

Fondateurs », ou

l’histoire d’une

élite secrète

 

Par Gerry Docherty et

Jim Macgregor (*)

 

Note du traducteur : l’article qui suit offre une perspective historique sur de nombreux événements survenus loin des yeux du public des années qu’il évoque – de 1891 à 1914 –, mais ayant eu pour conséquence le déclenchement de la Première Guerre mondiale puis par extension de la Deuxième. Les conséquences de ces événements secrets se retrouvent dans l’émergence de la Guerre Froide et même d’une grande partie des troubles que nous connaissons à l’heure actuelle. Il est presque exclusivement centré sur les ambitions impérialistes du Royaume-Uni et des USA, et donc ne peut suffire à expliquer la totalité des problèmes de notre époque : d’autres nations ont eu des tentations impériales, et les ont encore ; chaque pays, en particulier ceux qui ont eu le plus d’impact sur l’histoire récente, doit faire un perpétuel examen de ses objectifs et de ses ambitions. M’enfin comme dirait l’autre, moi je dis ça je dis rien… Will Summer.

 

 

Les élites riches et puissantes ont toujours rêvé du contrôle du monde. Les ambitieux Romains, Attila le Hun, les grands califes musulmans de l’Espagne médiévale, les Moghols en Inde ont tous exercé une influence considérable sur diverses régions du monde, au cours de périodes d’expansion historiquement reconnues.

 

Tantôt tribale, parfois nationale ou encore religieuse, souvent dynastique, leur réussite a façonné des époques, mais n’a, dans les faits, jamais été d’une portée planétaire avant le vingtième siècle. Dès lors, alors que la primauté de l’Empire britannique était menacée par d’autres nations en plein essor, dont l’Allemagne en particulier, un groupe d’hommes puissants et déterminés a fait un choix aux conséquences phénoménales afin que des actions concrètes soit entreprises pour garantir leur domination – ainsi que celle de la race britannique – sur tout le monde civilisé. Ce choix a évolué, à partir de cette minuscule cabale triée sur le volet, pour devenir un monstre qui est peut-être déjà hors de contrôle.

 

Lors d’un après-midi hivernal de février 1891, trois hommes s’engagèrent à Londres dans une conversation intense. De cette conversation allaient découler des conséquences de la plus grande importance pour l’Empire britannique, et pour le monde entier en général.

 

Ainsi commence le livre du Professeur Carroll Quigley, The Anglo-American Establishment. Cela peut ressembler à un roman de John Le Carré, mais il ne s’agit pas d’une fiction d’espionnage. Les trois fervents impérialistes britanniques qui se sont rencontrés à Londres ce jour-là, Cecil Rhodes, William Stead et Lord Esher, ont vite été rejoints par Lord Rothschild, Lord Salisbury, Lord Rosebery et Lord Milner, des hommes que la puissance financière, politique et administrative les avait détachés du sort du commun des mortels.

 

Certains de ces noms peuvent ne pas vous être familiers, mais c’est là une marque de l’entière réussite de ce groupe. Dès le départ ils ont mis l’accent sur le secret, ont agi en secret et se sont assuré que les traces de leur influence se fassent gommer de l’histoire. Ils croyaient que les hommes blancs de lignée anglo-saxonne siégeaient tout en haut de la hiérarchie raciale et que c’était justifié ; en outre, ils comprenaient très bien la menace pressante venant d’une Allemagne en plein essor dont l’économie moderne bourgeonnante commençait à menacer l’hégémonie britannique sur la scène mondiale.

 

Les membres des élites précités ont élaboré une conspiration de société secrète dont le but était de renouer les liens entre la Grande-Bretagne et les États-Unis [1], pour amener toutes les parties habitables du monde sous leur influence et leur contrôle. Les USA avaient rapidement crû en confiance, en richesses et en opportunités depuis la Déclaration d’Indépendance, mais les liens anglo-US étaient restés forts et allaient les entraîner dans un complot à long terme de formation d’un gouvernement mondial unique. La réunion de 1891 a été, en quelque sorte, un acte de naissance du Nouvel Ordre Mondial.

 

Les grands financiers se servaient fréquemment de leurs fortunes pour peser sur des questions de guerre et de paix, et pour contrôler la politique à leur profit. Cecil Rhodes était différent. Il était résolu à utiliser sa vaste fortune non seulement pour générer un profit toujours croissant, mais aussi pour réaliser son rêve, un rêve qu’il partageait avec ses co-conspirateurs. Rhodes renversa la question de la production de bénéfices et chercha à rassembler des sommes colossales au sein de sa société secrète, afin d’accomplir des objectifs politiques, acheter des gouvernements et des politiciens, acheter l’opinion publique et les moyens de l’influencer [2]. Il voulait que sa fortune serve à prendre le contrôle du monde, en secret. Le secret était la pierre angulaire. Personne, hors de quelques rares privilégiés, ne connaissait l’existence du groupe. Il y a depuis été fait référence de façon obscure dans les discours et les livres comme « le Pouvoir de l’Argent », « la Puissance Cachée », ou « ceux qui tirent les ficelles ». Toutes ces étiquettes sont valables, mais nous les avons collectivement appelés l’Élite Secrète.

 

 

 

>>> Voir la suite de ce très long et

intéressant article de fond ici

 

 

 

Par Gerry Docherty et Jim Macgregor (globalresearch.ca) - wikileaksactu.wordpress.com – le 16 mai 2015.

 

Note de Global Research :

 

(*) Gerry Docherty est un ancien directeur d’école. Jim Macgregor a été médecin généraliste. Ils ont pris leur retraite avec de l’avance et ont travaillé ensemble à plein temps ces cinq dernières années, faisant des recherches pour écrire « Hidden History – The Secret Origins of the First World War » (histoire cachée – les origines secrètes de la Première Guerre Mondiale, ndlr), décrit au Festival International du Livre d’Édimbourg comme un « livre fascinant et incendiaire ». Il révèle comment la relation historique des origines de la guerre a été falsifiée pour dissimuler la culpabilité d’une cabale secrète d’hommes riches et puissants (décrits dans cet article), et explique leurs manipulations et leurs duperies. Peut-être souffrira-t-il le même destin que le travail de Carroll Quigley, car d’aucuns ont intérêt à ce qu’il soit caché sous le boisseau. Si vous avez un esprit ouvert et cherchez des réponses qui résistent à venir, si vous êtres prêt(e)s à creuser davantage un aspect immensément important de l’histoire, nous vous invitons à le lire.

 

Pour davantage de détails visitez le blog des auteurs à http://firstworldwarhiddenhistory.wordpress.com/

 

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POUR EN FINIR AVEC LE MYTHE CHURCHILL

POUR EN FINIR AVEC LE MYTHE CHURCHILL | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : lepeuple.be


 

POUR EN FINIR AVEC LE MYTHE CHURCHILL

 


Le cinquantenaire de la mort de Churchill (jan 1965) est l’occasion de rappeler quelques vérités qui feront tomber de son piédestal cette figure tutélaire. Avant de devenir l’icône de la résistance au nazisme, Winston Churchill a d’abord été un fervent défenseur de l’Empire britannique et un anti-bolchevique convaincu, un antisémite, mais aussi un malin.



— En 1919, Winston Churchill alors Secrétaire d’État à la Guerre décide d’utiliser les grands moyens : « Les Arabes et les Kurdes savent maintenant ce que signifie un véritable bombardement. En 45 minutes nous sommes capables de raser un village et de tuer ou blesser un tiers de sa population. » Il poursuit : « Je ne comprends pas la sensiblerie par rapport à l’utilisation du gaz contre des tribus non civilisées »

 

— Winston Churchill présenta un Livre blanc en 1926, dans lequel le gouvernement britannique réaffirmait qu’il allait créer un foyer national juif en Palestine (y compris sur des terres déjà habitées). Sioniste le Churchill ? En tout cas antisémite en témoigne ses textes: « Il se peut en effet qu’involontairement, les juifs invitent à la persécution, qu’ils soient en partie responsables de l’hostilité dont ils souffrent ». Il serait facile d’attribuer l’hostilité aux Juifs à la méchanceté des persécuteurs, mais cela ne concorde pas avec tous les faits. Le fait central qui domine les relations entre Juif et non-juif est que le Juif est « différent » ». « Il a l’air différent. Il pense différemment. Il a une tradition et un héritage culturel différents. Il refuse d’être assimilé ».

 


— Après la bataille de Stalingrad, en 1943, qui s’était soldée par une défaite de la Wehrmacht, Churchill et Roosevelt se sont réunis le 20 août à Québec. À l’ordre du jour figurait le retrait éventuel des États-Unis et de la Grande-Bretagne de la coalition antihitlérienne et leur entrée en alliance avec les généraux nazis pour combattre ensemble l’Union soviétique. Difficilement tenable cette position est finalement abandonnée, ils se contenteront de retarder l’ouverture d'un second front en 1944.

L’opération Unthinkable fut tout de même un projet britannique qui visait à attaquer l’Union soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La création du plan a été or-donnée par Winston Churchill et mise au point par l’armée britannique. Toutefois, elle ne fut jamais mise en œuvre du fait de de l’importance des forces soviétiques déployées en Europe. Ces plans ne furent rendus publics qu’en 1998.

 


— Octobre 1944, les nazis viennent tout juste de se retirer de Grèce qu’un corps expéditionnaire britannique installe à Athènes le gouvernement, sous tutelle d’un gouverneur militaire britannique, Ronald Scobie. Churchill demande au gouverneur militaire d’écraser la rébellion communiste qui reprend les armes, car elle se rend compte que les collabos grecs (les mains encore sanguinolentes) sont toujours au pouvoir. Une centaine de milliers d’hommes sont détournés du front italien et du combat contre les nazis pour mater la résistance communiste. C’est le début de la guerre civile qui dura 4 ans et qui couta la vie à 150.000 individus.

 


— Lors de son second passage au 10 downing street, il réprima la révolte Mau Mau au Kenya avec énergie (11.000 morts) ou alors n’hésita pas de bombarder à l’agent orange la Malaisie pour mater la rébellion. Tout cela pour conserver une partie d’empire. En fait il a bien résumé son action en déclarant : « nous sommes tous des assassins, mais l’important est d’être du côté des vainqueurs » peut être pensait-il alors au bombardement de Dresde en février 1945 qu’il avait ordonné sans que la Venise de l’Elbe ne fût en rien stratégique, sinon qu’elle s’apprêtait à devenir est-allemande (120.000 morts)…

 

 

Voir aussi : QUAND LES AMÉRICAINS VOULAIENT GOUVERNER LA FRANCE

.

« Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme et vous abolirez l’exploitation d’une nation par une autre nation »… Friedrich Engels

 

 

Par Robert Gil - 2ccr.unblog.fr – le 28 février 2015

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Et "ceux" d'aujourd'hui ne sont pas meilleurs, même arborant de beaux sourires, il faut le savoir.


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Non à la COP21, sommet de la dépopulation !

Non à la COP21, sommet de la dépopulation ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

- Ségolène Royal a transmis en main propre l’invitation adressée par François Hollande à l’ultra-malthusien Prince Charles. Crédit : Bestimage

- Hans-Joachim Schellnhuber. Crédit : churchmilitant.com

 

 

Non à la COP21, sommet

de la dépopulation !

 

Du 30 novembre au 11 décembre 2015, la France sera l’hôte de la 21e Conférence des parties des Nations unies (COP21) sur le dérèglement ou le changement climatique. Pour un budget de 170 millions d’euros et avec 40 000 participants, il s’agit du plus grand événement diplomatique accueilli par la France et également de l’une des plus grandes conférences climatiques jamais organisées.

 

Le site de la COP21 martèle que « l’enjeu est de taille : il s’agit d’aboutir, pour la première fois, à un accord universel et contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d’accélérer la transition vers des sociétés et des économies résilientes et sobres en carbone ». C’est-à-dire en remplaçant l’utilisation des énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole) par les seules énergies renouvelables (solaire, éolien).

 

En clair, Paris, en y mettant les nuances et la séduction, devra réussir là où le sommet de Copenhague avait échoué en 2009.


Mais ce qu’on ne dit pas, c’est que si le monde est réduit aux seules énergies renouvelables, qui par leur faible densité et leur caractère intermittent permettent de produire beaucoup moins que les combustibles fossiles, et si, de plus, on élimine le nucléaire (comme l’a fait l’Allemagne de Merkel), la capacité d’accueil de la Terre se réduira brutalement à un milliard d’êtres humains !


Voilà le deuxième objectif de la COP21, et de loin le plus important, que l’on dissimule au grand public : sous prétexte d’un dérèglement climatique dont la cause est attribuée, sans la moindre preuve, aux activités productives humaines, faisant l’impasse sur le rôle des cycles galactiques, solaires et terrestres dans ce phénomène, on tente d’imposer une réduction massive de la population mondiale, dans la pire tradition du révérend britannique Thomas Malthus et de ses disciples.

 

À titre d’exemple, le président Modi a dû récemment interdire le WWF ainsi que 2 000 ONG vertes financées par l’étranger, qui faisaient obstruction à la construction de grandes infrastructures urgentes pour le pays.

 

Comme lors du sommet de Copenhague en 2009, l’ennemi implicite, mais évident visé par cette manœuvre est le groupe des pays des BRICS, sur la voie d’une industrialisation rapide tirée par le progrès scientifique et technologique et avec une démographie en pleine expansion, dont le dynamisme remet en cause l’ordre mondial des vieux empires.

 

 

Instrumentaliser les religions

 

Dans ce mégaspectacle parisien, le rôle central joué par la famille royale britannique, seul groupe de pouvoir au monde à défendre l’idée que la planète ne devrait pas excéder 1 ou 2 milliards d’individus, est révélateur.

 

Voilà M. Hollande et l’équipe de la COP21, Laurent Fabius, Ségolène Royal et Nicolas Hulot, acoquinés avec un proche collaborateur du prince Philip, Martin Palmer, pour organiser à l’Élisée même, le 20 juillet, le « Sommet de la conscience pour le climat ».

 

But de cette opération qui rassemblera une quarantaine de personnalités religieuses et morales du monde entier, embarquer leurs milliards d’innocents fidèles dans une politique dont ils ne se doutent pas qu’elle pourrait aboutir à éliminer des pans entiers de la population mondiale.

 

Le sinologue anglican Martin Palmer, secrétaire général de l’Alliance des religions et de la conservation (ARC), admet sur son site que c’est lors de discussions avec Nicolas Hulot qu’« un projet est né », dont le point central sera un sommet novateur « de la conscience pour le climat ».

 

Autres sponsors de ce sommet : Bayard Presse, qui édite notamment le quotidien La Croix, R20 (un réseau associant collectivités locales et entreprises, fondé par Arnold Schwarzenegger) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE).

 

Or, l’ARC de Martin Palmer a été fondée en 1995 par.... le prince Philip d’Édimbourg, pour attirer les grandes religions avec le leurre du changement climatique.

 

Rappelons ici que le prince Philip, mari de la reine Élisabeth II d’Angleterre, fondateur avec un ancien collaborateur des nazis, le prince Bernard des Pays-Bas, du Fonds mondial pour la nature (WWF), n’a jamais caché son malthusianisme délirant. Dans son ouvrage de 1986, Si j’étais un animal, il écrivait : « Je dois confesser que je demanderais bien à être réincarné en virus particulièrement mortel. » En 1988 il déclarait à nouveau à la presse allemande :

 

« En cas de réincarnation, je souhaiterais revenir sous la forme d’un virus mortel, afin de contribuer de quelque manière à résoudre le problème de la surpopulation. »

 

Plus concrètement, dans une interview au People Magazine de décembre 1981, il déplorait le programme onusien des années 1940 de lutte contre le paludisme au Sri Lanka, qui a abouti à doubler la population en vingt ans. « Nous n’avons pas le choix », dit-il. Si la croissance démographique « n’est pas limitée de façon volontaire, elle le sera involontairement par une extension de la maladie, de la famine et de la guerre ».

 

 

La voie Royale

 

Les courbettes devant les Royals vont même plus loin. La ministre de l’Environnement Ségolène Royal s’est rendue le 28 mai à Londres, à la demande de François Hollande, pour remettre en mains propres au prince Charles son invitation au sommet COP21 !

 

L’engagement de Charles est « de longue date et donc précieux », a déclaré Mme Royal, ajoutant que le Prince « peut jouer un rôle très important avec tout le réseau des pays du Commonwealth ».

 

Si le sommet risque de déboucher sur un accord purement symbolique, les pays en développement n’étant pas du tout prêts à céder sur l’essentiel, le gouvernement français aura réussi à enfoncer encore plus les pays occidentaux, en se faisant la courroie de transmission, à l’échelle planétaire, d’une culture terriblement pessimiste qui assimile l’homme à un virus mortel pour notre planète.

 

 

Hans Joachim Schellnhuber :

finance folle et malthusianisme vert

 

Autre imposteur jouant un rôle clé dans ce sommet : le physicien allemand Hans Joachim Schellnhuber, président de l’Institut de climatologie de Potsdam et l’un des organisateurs d’une grande conférence de l’UNESCO à Paris, du 7 au 10 juillet, labellisée elle aussi COP21, sur le thème « Notre avenir commun en période de changement climatique ».

 

2000 personnes sont attendues à ce sommet où 70 experts se succéderont à la tribune. Parmi eux, of course, le prince Charles.

 

Né en 1950, Schellnhuber est l’exemple parfait de ces élites qui conduisent nos pays à leur perte : oligarchisme, recherche de gains spéculatifs à court terme et pessimisme scientifique.

 

Fondateur en 1991 de l’Institut Potsdam, président du Conseil scientifique du gouvernement fédéral allemand sur les changements environnementaux globaux (WBGU) et membre éminent du Conseil consultatif sur le changement climatique (CCAB) de la Deutsche Bank, il est aussi un conseiller écouté d’Angela Merkel.

 

Si Schellnhuber a fréquenté nombre d’instituts et occupé autant de postes, force est de constater que c’est à l’ombre de l’Empire britannique que sa carrière s’est épanouie. Il a réussi ces dernières années deux coups dont l’Empire britannique ne peut que se réjouir : convaincre la première puissance économique européenne, l’Allemagne, d’abandonner l’énergie nucléaire et le pape François de renier la sacrosainte injonction de la Genèse dans sa dernière encyclique papale.

 

En effet, c’est lui, ainsi que le cardinal ghanéen Peter Turkson, qui auraient amené le pape François à bénir, dans sa dernière encyclique Laudato Si », les thèses malthusiennes vertes et païennes qu’ils promeuvent. François Hollande a immédiatement formulé le vœu « que la voix particulière du pape François soit entendue sur tous les continents ».

 

Directeur de recherche au Centre Tyndall du changement climatique du Royaume-Uni en 2001, Schellnhuber est choisi en 2004 pour accompagner aux États-Unis David King, le conseiller scientifique de l’ancien Premier ministre Tony Blair. Un voyage délicat et stratégique organisé par la reine d’Angleterre afin de faire pression sur le président Bush pour qu’il adopte la thèse de l’origine humaine du changement climatique.

 

Début novembre 2004, lors d’une conférence sur le climat inaugurée par Sa Très Gracieuse Majesté, Schellnhuber est élevé au statut de commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique (CEB). Lors de cette conférence, il fut ouvertement question du rôle que les centres financiers de Londres et de Francfort devaient jouer pour engager dans les « business climatique » les fonds de retraite européens et mondialisés, les experts en assurance et les compagnies d’assurance, ainsi que tous les investisseurs intéressés par la manne de nouveaux investissements de la transition énergétique vers les renouvelables.

 

Mais c’est le rapport publié le 7 avril 2011 par le WBGU, sous la présidence de M. Schellnhuber, intitulé « Un monde en transition – Un contrat social pour le développement durable », qui révèle son identité de vues avec le malthusianisme extrême de l’Empire britannique.

 

Il y propose de sortir du nucléaire, du pétrole, du gaz et du charbon pour arriver en 2050 à 100 % d’énergies renouvelables, ce qui, en raison des capacités de production de ces énergies, nous renvoie à une espèce humaine d’environ un milliard d’individus.

 

De son propre aveu, ce changement est l’équivalent de la révolution que fut le passage de l’ère agraire à l’ère industrielle, mais en sens inverse, ce qui implique fatalement une baisse du potentiel de densité démographique, puisque ce dernier dépend entièrement de la densité énergétique des principes scientifiques et des technologies découvertes et appliquées par l’homme.

 

Voyons ce que disait le bon professeur lors d’une réunion de préparation au sommet sur le climat de Copenhague, en mars 2009, qu’il avait organisée avec le prince Charles.

 

À propos des conséquences d’une hausse moyenne des températures de 5 degrés Celsius, il s’exclama : « De manière cynique, c’est un triomphe pour la science, car au moins nous sommes parvenus à stabiliser quelque chose ; à savoir, l’estimation de la capacité d’accueil de la planète, c’est-à-dire un milliard de personnes. Quel triomphe ! D’un autre côté, voulons-nous en arriver là ? Je pense que l’on peut faire bien mieux ! »

 

Concluons ce bref profil de M. Schellnhuber en examinant le mariage conclu entre finance folle et malthusianisme vert via la Deutsche Bank. C’est son vice-président Caio Koch-Weser qui est au centre de l’opération verte de la banque. En 2007, il met sur pied un Environmental Steering Committee (ESC), opérant en synergie avec le Conseil consultatif sur le changement climatique (CCAB) dont fait partie Schellnhuber.

 

On retrouve Koch-Weser dans le conseil de la puissante Fondation Bertelsmann et dans la section berlinoise du Conseil européen des affaires étrangères (ECFR) de George Soros. Il y côtoie Daniel Cohn-Bendit et l’un des dirigeants des Verts allemands, Cem Ozdimir. Koch-Weser préside l’exécutif de la Fondation européenne du climat (FEC), organisme financé par l’UE et une palette de fonds spéculatifs basés à Londres. La FEC redistribue les fonds à une nébuleuse d’activistes anti-carbone et antinucléaire de terrain, y compris le WWF !

 

La femme de Koch-Weser, Maritta, siège au conseil consultatif de Campact.de, l’un des groupes écologistes les plus virulents en Allemagne. Enfin, avec Siemens et le Club de Rome, la banque avait mis sur pied le projet Desertec, abandonné depuis, visant à couvrir d’immenses étendues d’Afrique de panneaux solaires dont l’énergie devait approvisionner l’Europe, via des smart grids...

 

 

 

Par Christine Bierresolidariteetprogres.org – le 9 juillet 2015.

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Je vous invite à lire le très intéressant

article intitulé :

« Réchauffement climatique :

l’effet de serre remis en question ».

 

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France - L’État contre la République

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Photo : le 27 janvier 2015, le président François Hollande rendait les « complotistes » d’aujourd’hui responsables des crimes commis hier par les nazis contre les juifs d’Europe. Il appelait à leur interdiction d’expression.

 

 

France - L’État contre la République

Par Thierry Meyssan (*) -

 

À la demande du président François Hollande, le Parti socialiste français vient de publier une Note sur le mouvement international « conspirationniste ». Son but : préparer une nouvelle législation lui interdisant de s’exprimer.

 

Aux États-Unis, le coup d’État du 11 septembre 2001 a permis d’établir un « état d’urgence permanent » (Patriot Act) et de lancer une série de guerres impériales. Progressivement, les élites européennes se sont alignées sur leurs homologues d’outre-Atlantique. Partout, les citoyens s’inquiètent d’être abandonnés par leurs États et remettent en question leurs institutions. Cherchant à se maintenir au pouvoir, les élites sont désormais prêtes à utiliser la force pour bâillonner leurs oppositions.

 

Le président de la République française, François Hollande, a assimilé ce qu’il nomme les « théories du complot » au nazisme, puis a appelé à empêcher leur diffusion sur internet et les réseaux sociaux.

 

Ainsi a-t-il déclaré le 27 janvier 2015 au Mémorial de la Shoah :

« [L’antisémitisme] entretient les théories du complot qui se diffusent sans limites. Théories du complot qui ont, dans le passé, conduit déjà au pire » (…) « [La] réponse, c’est de prendre conscience que les thèses complotistes prennent leur diffusion par Internet et les réseaux sociaux. Or, nous devons nous souvenir que c’est d’abord par le verbe que s’est préparée l’extermination. Nous devons agir au niveau européen, et même international, pour qu’un cadre juridique puisse être défini, et que les plateformes Internet qui gèrent les réseaux sociaux soient mises devant leurs responsabilités, et que des sanctions soient prononcées en cas de manquement » [1].

 

Plusieurs ministres ont également conspué ce qu’ils appellent les théories du complot comme autant de « ferments de haine et de désintégration de la société ».

 

Sachant que le président Hollande appelle « théorie du complot » l’idée que les États, quels que soient leurs régimes – y compris les démocraties –, ont une propension spontanée à agir dans leur intérêt et non pas dans celui de leurs administrés, on peut en conclure qu’il s’est livré à cet amalgame pour justifier d’une éventuelle censure de ses opposants.

 

Cette interprétation est confirmée par la publication par la Fondation Jean-Jaurès, think tank du Parti socialiste dont M. Hollande était le Premier secrétaire, d’une note intitulée « Conspirationnisme : un état des lieux » [2].

 

Laissons de côté les relations politiques de François Hollande, du Parti socialiste, de la Fondation Jean-Jaurès, de son Observatoire des radicalités politiques et de l’auteur de la note et concentrons-nous sur son message et son contenu idéologique.

 

 

Définition des « théories du complot »

 

Les expressions « théories du complot » et « conspirationnisme » se sont développées en France à la suite de la publication de mon livre sur l’impérialisme états-unien post — 11-Septembre, L’Effroyable imposture [3]. À l’époque, nous avions du mal à comprendre ce qu’elles signifiaient, car elles renvoyaient à l’histoire politique américaine. Aux États-Unis, on appelait couramment « conspirationnistes » ceux pour qui le président Kennedy n’avait pas été assassiné par un seul homme, mais par plusieurs, formant une conspiration (au sens judiciaire). Avec le temps, ces expressions sont entrées dans la langue française et se sont superposées avec des souvenirs des années 30 et de la Seconde Guerre mondiale, ceux de la dénonciation du « complot juif ». Ces expressions sont donc aujourd’hui polysémiques, évoquant parfois la loi du silence états-unienne et, à d’autres moments, l’antisémitisme européen.

 

Dans sa note, la Fondation Jean-Jaurès donne sa propre définition du « conspirationnisme ».

 

C’est « un récit « alternatif » qui prétend bouleverser de manière significative la connaissance que nous avons d’un événement et donc concurrencer la « version » qui en est communément acceptée, stigmatisée comme « officielle » » (p. 2).

 

Observons que cette définition ne s’applique pas qu’aux délires de malades mentaux. Ainsi, Platon affirmait avec le mythe de la caverne remettre en cause les certitudes de son temps ; Galilée avec sa thèse héliocentrique défiait la lecture que son époque faisait de La Bible ; etc.

 

Pour ma part et puisque l’on voit en moi le « pape du conspirationnisme » ou plutôt l’« hérésiarque », selon le mot du philosophe italien Roberto Quaglia, je réaffirme mon engagement politique radical, au sens du radicalisme républicain français, de Léon Bourgeois [4], de Georges Clemenceau [5], d’Alain [6] et de Jean Moulin [7]. Pour moi, comme pour eux, l’État est un Léviathan qui par nature abuse de ceux qu’il gouverne.

 

Comme républicain radical, je suis conscient que l’État est l’ennemi de l’intérêt général, de la Res Publica ; raison pour laquelle je souhaite non pas l’abroger, mais le dompter. L’idéal républicain est compatible avec divers régimes politiques — y compris avec la monarchie, comme l’ont acté les auteurs de la Déclaration de 1789.

Cette opposition, que le Parti socialiste actuel conteste, a tellement marqué notre histoire qu’en 1940 Philippe Pétain abrogea la République pour proclamer l’« État français ». Dès sa prise de fonction présidentielle, j’ai dénoncé le pétainisme de François Hollande [8]. Aujourd’hui, M. Hollande se réclame de la République pour mieux la combattre et son inversion des valeurs plonge le pays dans la confusion.

 

 

Qui sont les « conspirationnistes » ?

 

Les « conspirationnistes » sont donc des citoyens qui s’opposent à la toute-puissance de l’État et qui souhaitent le placer sous surveillance.

 

La Fondation Jean-Jaurès les décrit en ces termes :

« [C’est une] mouvance hétéroclite, fortement intriquée avec la mouvance négationniste, et où se côtoient admirateurs d’Hugo Chávez et inconditionnels de Vladimir Poutine. Un milieu interlope que composent anciens militants de gauche ou d’extrême gauche, ex — « Indignés », souverainistes, nationaux-révolutionnaires, ultranationalistes, nostalgiques du IIIe Reich, militants anti-vaccination, partisans du tirage au sort, révisionnistes du 11 — Septembre, antisionistes, afrocentristes, survivalistes, adeptes des « médecines alternatives », agents d’influence du régime iranien, bacharistes, intégristes catholiques ou islamistes » (p. 8).

 

On notera les amalgames et les injures de cette description visant à discréditer les personnes qu’elle désigne.

 

 

Les mythes des « conspirationnistes »

 

La Fondation Jean-Jaurès poursuit son dénigrement en accusant les « conspirationnistes » d’ignorer les réalités du monde et de croire naïvement en des mythes éculés. Ainsi, nous croirions au « complot sioniste mondial », au « complot illuminati » et au « mythe Rothschild » (p. 4). Et pour créditer ces trois affirmations, elle ne cite qu’un exemple relatif au seul « mythe Rothschild » : le blogueur Étienne Chouard — dont le travail ne porte pas simplement sur la République, mais va bien au-delà pour traiter de la Démocratie [9] — affirme que la loi Pompidou-Rothschild de 1973 est à l’origine de la dette de la France. Et la Fondation de réfuter cette affirmation en citant une tribune publiée par Libération.

 

On notera ici que l’exemple d’Étienne Chouard nous laisse sur notre faim à propos des deux autres mythes cités. Surtout, la Fondation s’adresse à des ignorants qui n’ont pas lu la réponse de M. Chouard à la tribune de Libération [10], ni la contribution du « conspirationniste » Michel Rocard [11]. En effet, de ce débat, il ressort bien que la loi de 1973 a permis l’explosion de la dette française au profit de banques privées, ce qui aurait été impossible auparavant.

 

 

La « complosphère »

 

Pour la Fondation Jean-Jaurès, les intellectuels conspirationnistes seraient « essentiellement Nord-Américains. Citons en particulier Webster Tarpley et William Engdhal (tous deux anciens membres de l’organisation politico-sectaire américaine dirigée par Lyndon LaRouche), Wayne Madsen (WayneMadsenReport.com), Kevin Barrett (VeteransToday.com) ou encore Michel Chossudovsky (Mondialisation.ca). Avec leurs homologues européens, ces derniers forment une sorte d’Internationale à laquelle Thierry Meyssan, le président du Réseau Voltaire, a tenté de donner une forme concrète en novembre 2005, en réunissant à Bruxelles une « conférence anti-impérialiste » – « Axis for Peace » – dont la liste des participants se lit comme un who’s who des auteurs conspirationnistes les plus en vue de l’époque » (p. 8).

 

Observons d’abord que la Fondation Jean-Jaurès ne doit lire que le français et l’anglais, et n’avoir que survolé la liste des participants d’Axis for Peace, pour croire que le phénomène qu’elle décrit ne concerne que la France, le Canada et les États-Unis, alors qu’il comprend une très importante littérature en allemand, en arabe, en espagnol, en italien, en persan, en polonais, en portugais et en russe ; langues qui sont d’ailleurs majoritaires à Axis for Peace.

 

Notons aussi le caractère malveillant de l’allusion à « l’organisation politico-sectaire américaine dirigée par Lyndon LaRouche ». En effet, Webster Tarpley et William Engdhal ont quitté cette organisation, il y a plus de 20 ans. Et à l’époque où ils en étaient membres, ce parti était représenté en France aux congrès d’une formation d’extrême gauche.

 

Un peu plus loin, la Fondation Jean-Jaurès ne manque pas de citer l’humoriste Dieudonné M’Bala M’Bala, dont l’État tente d’interdire les spectacles, le sociologue Alain Soral, dont le site internet (EgaliteEtReconciliation.fr) obtient des records d’audience en France, et Alain Benajam (facebook.com/alain.benajam), président du Réseau Voltaire France et représentant du gouvernement Novorossien du Donbass.


En 1989, l’ancien chef du Renseignement états-unien en Europe, Irwing Brown, révélait aux journalistes Roger Faligot et Rémi Kauffer avoir recruté Jean-Christophe Cambadélis lorsqu’il militait chez les trotskistes lambertistes. 25 ans plus tard, M. Cambadélis est devenu Premier secrétaire du Parti socialiste français.

 

 

Les idées politiques des « conspirationnistes »

 

Après ces apéritifs, la Fondation Jean-Jaurès en vient au cœur du débat, celui des idées politiques. Il définit ainsi celles des « conspirationnistes » :

 

 « l’effacement de toute distinction de nature entre régimes autoritaires et démocraties libérales (réputées plus « totalitaires » que les pires des totalitarismes) » ;

 « [l’opposition à] toute législation antiraciste sous prétexte de défense de la « liberté d’expression » » ;

 « [le rejet de] la pertinence du clivage droite-gauche, le véritable clivage étant celui qui sépare « le Système » (ou « l’Empire », ou « l’Oligarchie ») de ceux qui lui résistent » ; (p. 8)

 « l’idée que le sionisme est un « projet de domination » du monde » (p. 9).

La Fondation Jean-Jaurès cible précisément les sujets de conflit, mais grossit le trait pour discréditer ses opposants. Par exemple, personne ne s’est opposé à la législation antiraciste, mais uniquement et exclusivement à la disposition de la loi Fabius-Gayssot qui punit de prison le débat sur l’extermination des juifs d’Europe [12]

 

 

Qu’est-ce que le sionisme ?

 

La Fondation se livre alors à une très longue analyse de mes travaux sur le sionisme. Elle les défigure puis les commente :

 

« L’antisionisme revendiqué ici par Thierry Meyssan n’a pas de rapport avec la critique d’une politique conjoncturelle, celle des gouvernements qui ont pu se succéder à la tête de l’État d’Israël. Il ne relève pas d’un anticolonialisme que satisferait le retrait d’Israël des territoires occupés à l’issue de la guerre des Six Jours et la création d’un État palestinien. Il ne procède pas non plus d’un internationalisme qui tiendrait en suspicion, par principe, tout mouvement national d’où qu’il vienne puisque, précisément, il ne tient pas le sionisme pour un mouvement national. Cet antisionisme de facture paranoïaque ne prétend pas combattre le sionisme envisagé dans la diversité de ses expressions historiques, mais une hydre fantasmatique qui serait à la source du malheur du monde » (p. 9).

 

En voulant conclure sur ce débat et en lui donnant une place considérable dans son analyse, la Fondation Jean-Jaurès en souligne l’importance. Je défends en effet une position jusqu’ici absente du débat politique occidental [13] :


 Le premier chef d’État ayant affirmé son intention de rassembler les juifs du monde entier dans un État qui serait le leur fut Lord Cromwell au XVIIe siècle. Son projet, clairement explicité, consistait à utiliser la diaspora juive pour étendre l’hégémonie anglaise. Ce projet a été défendu par tous les gouvernements britanniques successifs et inscrit par Benjamin Disraeli à l’ordre du jour de la Conférence de Berlin.


Theodor Herzl lui-même était un disciple de Cecil Rhodes, le théoricien de l’Empire britannique. Herzl avait proposé au départ de créer Israël en Ouganda ou en Argentine, pas du tout en Palestine. Lorsqu’il est parvenu à faire adhérer des militants juifs au projet britannique, il a acheté des terres en Palestine en créant l’Agence juive dont les statuts sont la copie intégrale de la société de Rhodes en Afrique australe.


 En 1916-17, le Royaume-Uni et les États-Unis se sont réconciliés en s’engageant ensemble à créer l’État d’Israël, c’est la Déclaration Balfour pour Londres et les 14 points de Wilson pour Washington.

Il est donc parfaitement absurde de prétendre que Herzl a inventé le sionisme, de dissocier le projet sioniste du colonialisme britannique, et de nier que l’État d’Israël est un outil du projet impérial commun de Londres et de Washington.

 

La position du Parti socialiste sur ce sujet n’est pas innocente. En 1936, il proposait avec Léon Blum de transférer les juifs allemands au sud du Liban de manière à ce que ce territoire soit annexé par Israël lorsque celui-ci serait créé [14]. Cependant le projet fut rapidement écarté par le haut-commissaire français à Beyrouth, le comte Damien de Martel de Janville, parce qu’il violait à l’évidence le mandat de la Société des Nations. Aujourd’hui le lobby israélien, créé en 2003 au sein du Parti socialiste, alors que François Hollande était Premier secrétaire, s’appelle donc naturellement Cercle Léon-Blum.

 

 

Remarques conclusives

 

En 2008, le professeur Cass Sunstein, conseiller du président Barack Obama et époux de l’ambassadrice US aux Nations unies, avait rédigé une note similaire [15].

 

Il écrivait :

 

« Nous pouvons facilement imaginer une série de réponses possibles.

 1. Le gouvernement peut interdire les théories de la conspiration.

 2. Le gouvernement pourrait imposer une sorte de taxe, financière ou autre, sur ceux qui diffusent de telles théories.

 3. Le gouvernement pourrait s’engager dans un contre discours pour discréditer les théories du complot.

 4. Le gouvernement pourrait engager des parties privées crédibles à s’engager dans un contre-discours.

 5. Le gouvernement pourrait s’engager dans la communication informelle avec les parties tierces et les encourager ».

 

En définitive, le gouvernement des États-Unis avait décidé de financer des individus, à la fois chez lui et à l’étranger, pour perturber les forums des sites internet « conspirationnistes » et pour créer des groupes leur apportant la contradiction.

 

Ceci n’ayant pas suffi, la France est appelée à prendre des mesures autoritaires. Comme par le passé, les élites françaises, dont le Parti socialiste forme l’aile prétendument de gauche, se sont placées aux ordres de la principale puissance militaire de l’époque, en l’occurrence les États-Unis.

 

Pour la mise en œuvre de ce projet, il reste à définir quelle instance, nécessairement administrative, sera chargée de la censure et quels en seront les critères. Ne soyons pas naïfs, nous nous approchons d’une inévitable épreuve de force.

 

 

 

PAR THIERRY MEYSSAN (*) — RÉSEAU VOLTAIRE INTERNATIONAL | DAMAS (SYRIE) — LE 9 MARS 2015

 

 

(*) Thierry Meyssan : consultant politique, président fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007). Compte Twitter officiel.

 

 

Document joint :

 

Conspirationnisme : un état des lieux », par Rudy Reichstadt, Fondation Jean-Jaurès, Parti socialiste, 24 février 2015.

(PDF - 159.3 ko)

 

 

Notes :

[1] « Discours de François Hollande au Mémorial de la Shoah », par François Hollande, Réseau Voltaire, 27 janvier 2015.

[2] « Conspirationnisme : un état des lieux », par Rudy Reichstadt, Observatoire des radicalités politiques, Fondation Jean-Jaurès, Parti socialiste, 24 février 2015.

[3] L’Effroyable Imposture suivi de Le Pentagate, par Thierry Meyssan, Nouvelle réédition, entièrement réactualisée et annotée, éditions Demi-Lune.

[4] Léon Bourgeois, sculpteur français (1851-1925). Théoricien du « solidarisme » (que les socialistes actuels confondent avec la Fraternité). Il fut président du Parti radical, président du Conseil des ministres, premier président de la Société des Nations et lauréat du prix Nobel de la paix en 1920. Avec l’aide du Tsar Nicolas II, il posa le principe des arbitrages entre États, dont la Cour internationale de Justice des Nations unies est l’aboutissement actuel.

[5] Georges Clemenceau (1841-1929). Il défendit les Communards face à la droite et combattit la gauche socialiste de Jules Ferry aussi bien contre son projet de colonisation que contre sa vision de la laïcité. Alors que, durant la Grande Guerre, le pays semblait vaincu, il devint président du Conseil et le conduisit jusqu’à la victoire.

[6] Alain, philosophe français (1868-1951), co-fondateur du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (CVIA). Il milita pour une république protectrice de la liberté, strictement contrôlée par le peuple.

[7] Jean Moulin, haut fonctionnaire (1899-1943). Il prit le parti des Républicains espagnols et organisa illégalement, malgré le gouvernement socialiste neutre, un trafic d’armes pour résister aux Franquistes. Durant l’Occupation de la France, il dirigea le Conseil national de la Résistance, y incluant toutes les sensibilités politiques à l’exception de celle qui s’était battue aux côtés des Franquistes. Arrêté par les nazis, il mourut sous la torture.

[8] « La France selon François Hollande », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 30 juillet 2012.

[9] La République veille à ce que le Pouvoir serve l’Intérêt général. La Démocratie exige que le Pouvoir soit exercé par tous les citoyens.

[10] « Analyse des réflexions de Monsieur Beitone sur la prétendue rumeur d’extrême droite à propos de la loi de 1973 », par Étienne Chouard, 30 décembre 2011.

[11] Émission Mediapolis sur la radio Europe 1, le 22 décembre 2012, l’ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard était l’invité de Michel Field et d’Olivier Duhamel.

[12] De nombreux responsables politiques se sont vainement opposés à cette loi, dont l’ancien président Jacques Chirac, et les anciens Premiers ministres Dominique de Villepin et François Fillon.

[13] « Qui est l’ennemi ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 août 2014.

[14] My Enemy’s Enemy : Lebanon in the Early Zionist Imagination, 1900-1948, par Laura Zittrain Eisenberg, Wayne State University Press (1994). Thèse de doctorat vérifiée par Itamar Rabinovitch côté israélien et Kamal Salibi côté libanais.

[15] « Conspiracy Theories », Cass R. Sunstein & Adrian Vermeule, Harvard Law School, January 15, 2008.

Koter Info's insight:



Pour approfondir le sujet "conspirationnisme", je vous invite à lire :


- Le « conspirationnisme » La grande tarte à la crème

 

- Et la CIA créa le label Théoriciens du complot… (Partie 1/2)

 

- Et la CIA créa le label Théoriciens du complot… (Partie 2/2)


- Dix « théories du complot » qui se sont avérées être exactes


- Les conspirationnistes sont sains.


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