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Gérard Depardieu blacklisté en Ukraine

Gérard Depardieu blacklisté en Ukraine | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Belga

 

 

Gérard Depardieu blacklisté en Ukraine

 

L’Ukraine a décidé d’inscrire l’acteur français, désormais citoyen russe, sur liste noire…

 

Il semblerait que Gérard Depardieu ait trop crié son amour pour la Russie

 

Alors que les tensions entre la Russie et l’Ukraine sont toujours palpables, l’acteur français, devenu citoyen russe en janvier 2013, vient d’être inscrit sur liste noire en Ukraine. Selon Ouest-France, qui cite le journal russe Vesti, l’interprète de Cyrano de Bergerac est considéré par le pays comme une « menace pour la sécurité nationale ». Résultat : son nom et ses films sont à présent interdits à la diffusion, que ce soit dans les médias ukrainiens ou dans les salles de cinéma.

 

 

Hostile au régime de Kiev ?

 

D’après le quotidien régional, Gérard Depardieu figure sur une liste de 600 noms, créée par le ministère de la Culture ukrainien. Depuis le début du mois de juillet, ce dernier s’attelle à recenser les personnalités artistiques du monde entier réputées pour leur hostilité au régime de Kiev.

 

L’acteur, qui n’a jamais caché ses relations étroites avec le président russe Vladimir Poutine, essaie pourtant de ne pas prendre parti dans le conflit russo-ukrainien. Interrogé à ce sujet lors du dernier festival de Cannes, Gérard Depardieu avait ainsi déclaré : « Je n’ai ni la prétention de connaître les choses ni celle d’être le porte-parole de quoi que ce soit. Je n’aime pas la guerre, les conflits et les morts que ça engendre. Mais tout ça n’est pas de mon ressort (…) Personne ne comprend rien à l’Ukraine », avait-il expliqué lors de la conférence de presse de la présentation de Valley of Love.

 

Mais en août 2013, le comédien s’était montré un peu moins prudent lors du Festival de cinéma Baltic Pearl, à Riga (Lettonie) : « J’aime la Russie et l’Ukraine, qui fait partie de la Russie », lançait-il. Des paroles qui, visiblement, n’ont pas été oubliées…

 

Notons que Gérard Depardieu n’est pas le seul acteur blacklisté en Ukraine : Steven Seagal, Emir Kusturica ainsi que le réalisateur américain Oliver Stone sont également persona non grata dans le pays.

 

 

 

Par lesoir.be – le 21 juillet 2015.

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Emir Kusturica : « Partout où les Occidentaux débarquent pour répandre la démocratie, les catastrophes suivent »

Emir Kusturica : « Partout où les Occidentaux débarquent pour répandre la démocratie, les catastrophes suivent » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


« Partout où les Occidentaux débarquent pour répandre la démocratie, les catastrophes suivent »

 Entretien : Gérald Papy et Kerenn Elkaïm

 

À l’occasion de la sortie de son premier recueil de nouvelles Étranger dans le mariage (éd. JC Lattès), le réalisateur Emir Kusturica évoque ses racines et une actualité, en Ukraine, qui lui rappelle les guerres en ex-Yougoslavie. Il fustige les Américains et défend Vladimir Poutine.


Emir Kusturica, le réalisateur doublement primé à Cannes pour Papa est en voyage d’affaires (1985) et pour Underground (1995), est un formidable raconteur d’histoires. Son premier recueil de nouvelles, Etranger dans le mariage, explore ses racines familiales dans cette Bosnie encore yougoslave qui arborait sa multiculturalité avec bonhomie. Nostalgique de cette fédération, Emir Kusturica veut briser aujourd’hui les clichés sur sa nouvelle patrie, la Serbie, et sur cette Russie tant décriée. Autant dire que sur le dossier ukrainien, il a choisi la défense de Vladimir Poutine contre les Américains, plus que contre les Européens.

 

>>> Extraits de l’interview publiée cette semaine dans Le Vif/L’Express.

 

Levif.be : Vous vous désolez d’une ex-Yougoslavie multiethnique, se composant désormais de six républiques. Qu’est-ce qui s’est achevé avec la guerre et ces scissions ?

 

Emir Kusturica : La multiculturalité, or celle-ci est nécessaire pour le vivre ensemble. La pluralité des cultures apporte différentes saveurs à la vie. Après la destruction de la Yougoslavie, on est entré dans une ère où la civilisation nous prive de culture, alors que celle-ci développe la civilisation ! Que va devenir cette dernière sans culture ni racines ? Le rôle des artistes est d’offrir un espace d’expression aux gens. La culture a un pouvoir énorme, tant elle rapproche les êtres et les civilisations.

 

— Rejetez-vous la principale responsabilité du conflit ukrainien sur les Occidentaux ?

 

Pas sur les Occidentaux, sur les Américains. D’abord, les Américains avaient promis à Mikhaïl Gorbatchev, le dernier président de l’URSS, de ne pas étendre l’OTAN vers l’est de l’Europe. Ils ont pourtant créé un contexte favorable à cette extension. Ensuite, la Russie, l’Allemagne et l’Union européenne avaient convenu d’entamer des négociations sur la transition à Kiev. Or, deux mois avant leur lancement, les Américains ont fomenté un coup d’État, renversé le président prorusse Viktor Ianoukovitch et lancé la révolte de la place Maidan. La mort de manifestants et de policiers sous les balles de snipers m’a rappelé le début de la guerre de Bosnie à Sarajevo : une manifestation pacifique se transforme en drame quand des tireurs embusqués visent la foule... On a accusé les Serbes, mais personne n’a jamais su qui étaient les snipers.


Sur les événements en Ukraine, le ministre estonien des Affaires étrangères Urmas Paet a rapporté à Catherine Ashton, la haute représentante pour la politique extérieure de l’Union européenne, le témoignage d’une médecin ukrainienne qui pointait une responsabilité de l’opposition dans les tirs de snipers.

 

 

— Au début du conflit en Ukraine, vous avez exprimé votre soutien à Vladimir Poutine. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?

 

Absolument. Mais en fait, la question n’est pas d’être pour ou contre Poutine. Il s’agit d’être opposé aux néonazis. Comment pouvez-vous accepter la présence de nazis ukrainiens aux avant-postes du combat de l’opposition, conjuguée aux doutes sur le déclenchement de la révolte de Maidan ?

 

 

Entretien : Gérald Papy et Kerenn Elkaïm - levif.be – le 19 février 2015

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