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France/Occident : les dissidents du XXIe siècle

France/Occident : les dissidents du XXIe siècle | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : A. Soljenitsyne n’a pu se déplacer pour recevoir le prix d’État, il a tout de même reçu la visite de Vladimir Poutine à son domicile en 2007 – Klimentyev/AP - lefigaro.fr


 

 

France/Occident : les dissidents du XXIe siècle

 

« L’apparition de la dissidence montre qu’un système

touche à sa fin. »

 

En France, en Occident, le temps de la transgression est venu, la dissidence explose : dissidents littéraires qui rejettent la médiocrité et le conformisme ; artistes dissidents qui refusent le non-art contemporain ; dissidents politiques qui ne croient plus aux partis institutionnels ; dissidents médiatiques qui ne supportent plus les bobards ; dissidents économiques qui préfèrent l’exil au fiscalisme ; dissidents moraux qui manifestent contre le mariage homosexuel ; dissidents scolaires qui fuient le naufrage de l’école publique ; dissidence populaire qui ne fait plus confiance à l’oligarchie ; dissidence identitaire contre le grand remplacement programmé des Européens ; dissidents contre les fauteurs de guerre occidentaux. Dissidents de toute tendance, unissez-vous ! Michel Geoffroy analyse le phénomène et le compare à ceux qui ont précédé la chute de l’Union soviétique.


Polémia

 

Honneur aux dissidents

 

Les dissidents soviétiques avaient bonne presse en Occident dans les années 1970, car ils permettaient d’attaquer l’URSS sur les droits de l’homme – dont l’idéologie commençait à prendre sa forme moderne – et en particulier sur le droit d’émigrer (déjà…). Ils révélaient aussi la réalité cachée du communisme, même si en fait on savait déjà tout depuis Victor Kravtchenko (J’ai choisi la liberté, 1946) et même bien avant.


On se souvient notamment de V. Boukovski, d’A. Zinoviev, d’A. Ginsburg, des frères Kopelev, ou Medvedev, de L. Pliouchtch et, bien sûr, d’A.Soljenitsyne.


Les dissidents ont cependant commencé à moins intéresser l’Occident quand, ayant quitté l’URSS, ils ont commencé à déclarer que le « monde libre » n’était pas non plus le paradis. Et plus encore quand ils ont préféré revenir en Russie après la chute du communisme, comme Soljenitsyne, par exemple. Mais tant qu’il s’agissait de mettre en accusation l’Union soviétique, l’Occident souhaitait la bienvenue aux dissidents. Mais aujourd’hui les rôles se sont inversés.

 

 

Le phénomène de dissidence marque l’usure d’un système

 

L’apparition de la dissidence montre qu’un système touche à sa fin.

Le phénomène de dissidence correspond au fait qu’un jour, et d’une façon imprévisible, des personnes du système décident de ne plus jouer le jeu en acceptant, en outre, d’en supporter personnellement les conséquences. Ce qui signifie qu’ils ne croient plus au système dans lequel ils vivent et qu’ils n’ont en outre plus peur de vouloir le changer.

 

Ainsi, recrutés avant tout parmi les intellectuels et les chercheurs choyés par le régime, les dissidents soviétiques montraient que le mythe communiste ne faisait même plus rêver « l’avant-garde du prolétariat ». Comme le décrit A. Soljenitsyne dans son livre Le Chêne et le Veau, l’existence de la dissidence portait des coups de boutoir répétés sur le régime soviétique d’autant plus redoutables qu’elle provenait de l’intérieur du système lui-même. Comme un jeune veau têtu peut finir par abattre à la longue un vieux chêne.

 

Ce phénomène s’est déjà produit dans l’histoire, notamment à la fin de l’Ancien Régime, quand une partie de la noblesse s’est ralliée aux « Lumières ».

 

 

Les dissidents du XXIe siècle 

 

La dissidence réapparaît aujourd’hui en Occident.

 

Julian Assange, Bradley Manning et Edward Snowden sont en effet des dissidents du XXIe siècle. Et comme leurs homologues soviétiques, ils annoncent que le système occidental se fissure de l’intérieur.

 

Bien qu’anglo-saxons, donc issus de la population dominant le système occidental, ces trois dissidents ont décidé un jour, et d’une façon imprévisible, de révéler au monde la réalité cachée de la politique américaine, en faisant la lumière sur les activités secrètes d’écoute des communications mondiales par la NSA auxquelles il participait, pour Snowden, ou en organisant la divulgation de documents diplomatiques ou militaires américains classifiés, pour Assange et Manning, via Wikileaks.

 

Ces dissidents ne pouvaient ignorer les risques auxquels ils s’exposaient. Ils les ont pourtant assumés en démontrant par là même qu’ils plaçaient l’exigence de vérité plus haut que leur propre sécurité ou que leur loyauté vis-à-vis du système occidental.

 

Leur dissidence porte aussi sur les télécommunications et l’internet : donc sur le cœur du réacteur occidental contemporain et sur le levier principal de sidération des populations.

 

Tous les trois sont jeunes, enfin : ce qui montre que la contestation monte des profondeurs du système.

 

 

Comme en URSS

 

Le sort des dissidents occidentaux n’a rien à envier à celui des Soviétiques. Les dissidents soviétiques ne trouvaient pas asile dans les pays du Pacte de Varsovie. Il en va de même pour les dissidents du XXIe siècle : aucun pays « libre » du bloc occidental – qui croule pourtant sous les « réfugiés » venus de toute la terre – n’a couru le risque de les accueillir et de mécontenter ainsi le « grand frère » américain. Y compris les pays espionnés par la NSA et qui se sont donc montrés pas très rancuniers ! L’oligarchie présente, bien sûr, les dissidents comme des délinquants et des hooligans, comme au temps de l’URSS.

 

Manning, qui a déjà passé 1 200 jours sous les barreaux, a été condamné à 35 ans de prison, même s’il a évité l’incrimination de « collusion avec l’ennemi » qui lui faisait courir le risque d’emprisonnement à vie. Manifestement, pour la justice militaire américaine le reste du monde s’assimile donc à un territoire ennemi, cela soit dit en passant. Peut-être le retrouvera-t-on un jour pendu dans sa cellule, comme cela arrive parfois en Occident ? Assange, réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres, se trouve sous le coup d’une demande d’extradition et de différentes accusations notamment d’abus sexuel. On a fait aussi circuler la rumeur qu’il se compromettait avec l’extrême droite (Le Monde du 23 août 2013), ce qui correspond en Occident au crime suprême de « contre-révolution » dans le bloc soviétique. Snowden, accusé d’espionnage, de vol et d’utilisation illégale de biens gouvernementaux, n’a pu obtenir que l’asile temporaire en Russie.

 

 

Le goulag médiatique

 

Les médias, habituellement si aimables avec les délinquants de toute sorte, n’ont cessé, avec un bel ensemble, de dévaloriser la portée de leurs gestes (ils n’auraient révélé qu’un secret de Polichinelle) ou leur personnalité.

 

Manning, que l’on présentait ainsi comme un « jeune homme » un peu dépassé, en a d’ailleurs profité habilement devant le tribunal militaire pour faire adoucir sa peine ! Le goulag médiatique est, certes, plus soft que le goulag soviétique, mais il vise à produire les mêmes effets : réduire au silence et condamner à la mort sociale.

 

 

L’Occident, URSS du XXIe siècle

 

Les dissidents se multiplient en réalité en Occident, pour la même raison qu’en Union soviétique. Car on croit de moins en moins aux mensonges idéologiques sur lesquels repose le Système et ses résultats inspirent de plus en plus la défiance.

 

Dissidents littéraires qui rejettent la médiocrité et le conformisme, artistes dissidents qui refusent l’art officiel cosmopolite déraciné, dissidents politiques qui ne croient plus aux partis institutionnels, dissidents médiatiques qui ne supportent plus les bobards, dissidents économiques qui préfèrent l’exil au fiscalisme, dissidents moraux qui manifestent contre le mariage homosexuel, dissidents scolaires qui fuient le naufrage de l’école publique, dissidence populaire qui ne fait plus confiance à l’oligarchie, dissidence identitaire contre le grand remplacement programmé des Européens, dissidents contre les fauteurs de guerre occidentaux.

 

Malgré la police, malgré le goulag médiatique, malgré la menace économique, la dissidence progresse partout en Occident. Parce que le Système craque de toute part.

 

Nous sommes tous des Assange, des Manning et des Snowden !

 

 

 

Par Michel Geoffroy
(15/09/2013) - polemia.com – le 14 juillet 2015.

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Nouvelles preuves de manipulations sur internet par les espions britanniques

Nouvelles preuves de manipulations sur internet par les espions britanniques | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Nouvelles preuves de manipulations

sur internet par les espions britanniques

 

Un espion se cache-t-il derrière le troll ? En Grande-Bretagne comme probablement dans tous les pays, les services de contre-espionnage emploient des agents des services secrets pour miner la réputation de cibles, saper leurs activités ou acquérir des informations.

 

L’affaire était déjà connue depuis des documents transmis aux journalistes par Edward Snowden, mais le site StateWatch publie aujourd’hui de nouveaux documents qui le confirment. Le GCHQ, le service d’espionnage britannique, a mis en place depuis au moins 2011 des tactiques de manipulation psychologique sur internet, parfois pour lutter contre les crimes les plus sérieux tels que la pédopornographie, d’autres fois pour servir les intérêts géostratégiques de la Grande-Bretagne ou de ses alliés, par exemple contre l’Iran.

 

Le document (.pdf) publié par l’organisation est une synthèse confidentielle réalisée par un universitaire après avoir interrogé les services d’espionnage et de contre-espionnage britanniques, sur les techniques employées pour manipuler des cibles sur internet, ou pour miner la réputation d’individus, de régimes politiques ou de populations entières. « Le personnel a décrit des opérations qui visent actuellement, par exemple, l’Iran, l’Afrique, l’Argentine, l’Afghanistan, le Pakistan, la Corée du Nord, la Grande-Bretagne (sic), et l’Europe de l’Est, y compris la Russie », peut-on lire dans l’étude.

 

Les techniques mises en œuvre, qui empruntent jusqu’aux études de psychomarketing, visent à « discréditer », « faire perdre confiance », « dissuader », « perturber », « tromper », « dénigrer » ou encore « retarder » la cible ou des événements, ou identifier des suspects. Il peut s’agir de créer des sites islamistes radicaux pour mieux identifier qui les fréquente, de provoquer « un changement de régime au Zimbabwe en discréditant le régime actuel », de conduire des pédophiles à utiliser de fausses plateformes marchandes, de miner la propagande des républicains dissidents irlandais, ou même « d’empêcher l’Argentine de s’emparer des îles Malouines en réalisant une surveillance humaine en ligne (HUMINT) ».


Les objectifs peuvent aussi être de perturber la censure adverse en rendant disponibles des documents censurés par les régimes, ou encore de créer des vidéos YouTube en s’assurant de leur viralité, de créer de faux comptes Facebook ou Twitter pour participer aux discussions et miner la réputation de la cible, d’envoyer de faux e-mails, de pirater des sites internet, etc.


Une évolution moderne d’un travail ancestral de contre-espionnage et de sabotage.

 

 

 

Par Guillaume Champeaunumerama.com – le 22 juin 2015.

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Airbus : plainte contre X pour espionnage, l’Allemagne soupçonnée d’indulgence voire d’accointance avec la NSA

Airbus : plainte contre X pour espionnage, l’Allemagne soupçonnée d’indulgence voire d’accointance avec la NSA | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Airbus : plainte contre X pour espionnage,

l’Allemagne soupçonnée d’indulgence voire

d’accointance avec la NSA

 

Relations pour le moins tendues entre Airbus et les autorités allemandes… À la suite des accusations de presse selon lesquelles le renseignement allemand (BND) l’aurait espionné pour le compte de la NSA américaine, le groupe aéronautique européen Airbus a annoncé jeudi qu’il allait déposer plainte contre X pour espionnage. Ajoutant qu’il avait demandé des informations à Berlin.

 

Une affaire qui pourrait avoir de multiples rebondissements, laissant entendre que l’Allemagne semblerait être quelque peu à la botte de Washington, allant vraisemblablement jusqu’à privilégier Boeing au détriment d’Airbus… attitude qui pourrait au final desservir les salariés allemands lors des choix d’implantation de telle ou telle activité du constructeur.

 

Affirmant ne pas vouloir participer aux spéculations sur les accusations, un porte-parole du groupe a toutefois indiqué dans un mail adressé à l’AFP qu’Airbus était inquiet, car il y avait « des soupçons concrets d’espionnage industriel », que le groupe avait « demandé des informations au gouvernement fédéral allemand » et qu’il allait maintenant porter plainte contre X pour des soupçons d’espionnage industriel.

 

Lundi, le quotidien Bild avait affirmé, sur la foi de documents de 2008 et 2010, que les services de renseignement allemands (BND) avaient tenté d’espionner depuis 2005 EADS (devenu Airbus) et Eurocopter (aujourd’hui Airbus Helicopters) pour le compte de l’agence américaine NSA.

 

Mercredi, des accusations d’espionnage politique visant notamment la Présidence de la République française ou la Commission européenne ont de nouveau accru les tensions, laissant planer le doute sur l’attitude de l’Allemagne, alors même que gouvernement de la chancelière Angela Merkel s’est toujours posé en victime de ses alliés.

 

Selon Bild, la chancellerie était informée depuis 2008, sous le premier mandat de Mme Merkel, de l’existence de telles pratiques visant des sociétés comme Airbus. Elle n’aurait cependant pas réagi afin ne pas froisser Washington et de ne pas mettre en péril la coopération dans la lutte contre le terrorisme. La chasse aux terroristes devenant ainsi, comme on pouvait s’y attendre, un motif – ou plutôt une arme – redoutable pour opérer certaines actions et mettre en œuvre certains traitements de choc en toute illégalité…

 

En juillet 2013, le constructeur européen se présentait d’ores et déjà comme une « cible de choix » pour l’espionnage industriel et économique, la direction affirmant même consacrer quasiment une réunion sur deux à la sécurité informatique.

 

Dans un entretien accordé au quotidien allemand Die Welt le 7 juillet 2013, le directeur des opérations Günter Butschek expliquait ainsi que la filiale d’EADS n’avait pas attendu les révélations d’Edward Snowden sur la surveillance à l’échelle mondiale de la NSA pour savoir qu’elle était une cible privilégiée pour les espions économiques. « Nous nous sommes entourés d’une clôture », explique-t-il, « mais quelque soit la vitesse à laquelle nous la construisons d’autres cherchent à la pénétrer », avait-il ajouté.

 

Le constructeur européen et la NSA entretiennent des « relations » depuis fort longtemps : déjà, en 1994, alors qu’Airbus était en concurrence avec McDonnell-Douglas pour un contrat avec l’Arabie Saoudite, l’américain avait finalement remporté le contrat après avoir obtenu les détails de l’offre européenne. Selon le Baltimore Sun, la NSA lui aurait fourni tous les fax et transmissions téléphoniques émis ou reçus par Airbus, y compris des tentatives de corruption d’un officiel saoudien.

 

 

Par Élisabeth Studerleblogfinance.com – le 30 avril 2015.

Sources : Bild, AFP, Die Welt

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C’est officiel, Bruxelles recommande de quitter Facebook

C’est officiel, Bruxelles recommande de quitter Facebook | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

 

C’est officiel, Bruxelles recommande

de quitter Facebook !

 

Lors de la première audience de l’affaire Maximilian Schrems devant la CJUE, l’avocat de la Commission européenne a conseillé au procureur général de quitter Facebook s’il voulait vraiment bénéficier de la protection censée être offerte par le droit européen aux données personnelles envoyées vers les États-Unis.

 

« Vous devriez songer à fermer votre compte Facebook, si vous en avez un ». La petite phrase envoyée mardi au procureur général de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) pourrait passer pour un simple effet d’audience d’un avocat taquin, si elle n’avait pas été prononcée très sérieusement par Bernhard Schima, l’avocat de la Commission européenne, lors d’un procès sur la confidentialité des données des Européens exportées vers des services en ligne américains.

 

L’affaire en cause (C-362-14) oppose un activiste autrichien, Maximilian Schrems, au commissaire irlandais à la protection des données. L’an dernier, la justice a demandé à la CJUE si l’homologue irlandais de la CNIL était « absolument lié par la constatation de l’Union (européenne) contenue dans la décision de la Commission du 26 juillet 2000 », selon laquelle les États-Unis offriraient un « niveau de protection adéquat » pour garantir le respect de la protection des données personnelles exportées outre-Atlantique.

 

Le requérant s’oppose en effet à ce que ses données d’utilisateur des services d’Apple, Facebook, Microsoft, Skype et Yahoo puissent être envoyées aux États-Unis en raison des accès que s’octroierait secrètement la NSA. En principe l’exportation vers un tiers non membre de l’UE est interdite sauf si une « protection adéquate » est garantie et vérifiée comme telle par Bruxelles.

 

La Haute Cour d’Irlande demande donc à la CJUE si le commissaire à la protection des données d’un pays de l’Union européenne peut « mener sa propre enquête en s’instruisant de la manière dont les faits ont évolué depuis (le 26 juillet 2000) », ou s’il est contraint de croire sur parole les affirmations de la Commission. En somme, c’est le procès du Safe Harbor, cet artifice juridique contractuel négocié il y a quinze ans entre les USA et l’Union Européenne qui autorise l’exportation des données des Européens vers les États-Unis si les entreprises américaines importatrices s’engagent auprès de l’administration à respecter un certain nombre de principes de protection. 

 

Depuis les révélations d’Edward Snowden, plus personne ne croit que ce niveau est adéquat, y compris la Commission européenne qui tente de renégocier les termes du Safe Harbor.

 

 

LE PROCÈS DU SAFE HARBOR

 

Lors de l’audience en début de semaine, Bernhard Schima a reconnu que la législation actuelle « ne peut pas garantir une protection adéquate des données citoyens européens », et conseillé à tous les internautes qui voulaient échapper aux grandes oreilles de la NSA de ne pas utiliser de services américains comme Facebook. La négociation est toujours en cours pour obtenir une révision du Safe Harbor, mais elle patine.

 

L’avis de l’avocat de la Commission est au moins autant une claque reçue bien malgré lui par Facebook qu’une nouvelle baffe contre la CNIL, qui avait déjà dû subir en 2013 un rapport cinglant du Parlement européen. Suite aux révélations d’Edward Snowden, la CNIL avait en effet été pointée du doigt pour avoir elle-même favorisé les mécanismes permettant l’export de données d’Européens vers les États-Unis. Elle avait été accusée de naïveté dans sa défense des BCR (Binding Corporate Rules), ces codes de conduite censés selon elle « assurer un niveau de protection suffisant aux données transférées hors EU au regard des données personnelles et des droits fondamentaux », comme « alternative aux principes du Safe Harbor pour les transferts vers les États-Unis ».

 

Selon le récit d’audience livré par EU Observer, la quasi-totalité des intervenants ont appuyé le recours de Maximilian Schrems. Sauf l’administration irlandaise, sans doute soucieuse de ne pas fâcher les nombreuses entreprises américaines qui établissent à Dublin leur siège européen, pour des raisons essentiellement fiscales. L’avocat du commissaire irlandais à la protection des données s’est même voulu moqueur, en assurant qu’aucun préjudice n’avait été subi par Schrems par l’activité de surveillance de la NSA, car l’agence américaine « n’est pas actuellement intéressée par des essais écrits par des étudiants en droit en Autriche ».

 

L’avocat général doit rendre son avis le 24 juin prochain.

 

 

Par Guillaume Champeau - numerama.com – le 27 mars 2015.

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Barack Obama part en guerre contre le Venezuela

Barack Obama part en guerre contre le Venezuela | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Barack Obama part en guerre contre le Venezuela

 

Barack Obama a signé le 9 mars un décret faisant du Venezuela une « menace exceptionnelle à la sécurité nationale des États-Unis », et initiant une série de sanctions contre sept personnalités vénézuéliennes... pour commencer.

 

Ainsi, après l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Europe de l’Est, l’Amérique du Sud est destinée à devenir le prochain continent à subir les fameuses révolutions de couleur conçues à l’Université d’Oxford en Angleterre, et mises en œuvre par les gouvernements de George W. Bush et de Barack Obama.

 

L’arrogance de ce dernier fait que les États-Unis se trouvent de plus en plus isolés, puisque la grande majorité des gouvernements d’Amérique du Sud s’est ralliée au gouvernement vénézuélien pour faire part de son soutien.

 

Le ministre des Affaires étrangères équatorien Ricardo Patino a convoqué une conférence de presse tout de suite après la décision d’Obama, pour annoncer la tenue prochaine d’une réunion de l’UNASUR (Union des nations d’Amérique du Sud). « Nous n’allons pas permettre l’ingérence étrangère ; nous n’allons pas permettre de coup d’État » au Venezuela, ou dans la région en général, a-t-il déclaré. « Nous allons nous opposer, de manière radicale, frontale, institutionnelle et de toutes nos forces à toute tentative de déstabilisation », a-t-il ajouté.

 

L’UNASUR a tenté, au cours des derniers mois, de contribuer aux efforts pour trouver un compromis dans le bras de fer qui oppose le gouvernement vénézuélien à l’opposition, avec l’envoi d’une délégation aussi récemment que le 6 mars dernier, composée des ministres des Affaires étrangères du Brésil, de la Colombie et de l’Équateur.

 

Le décret d’Obama affirme sans ambages :

Cette nouvelle autorité [que s’arroge Obama] vise des personnes impliquées ou des responsables de l’érosion des garanties en matière de droits de l’Homme, de la persécution des opposants politiques, des entraves à la liberté de la presse, de l’usage de la violence et des violations des droits humains et des abus en réaction à des manifestations antigouvernementales, des arrestations arbitraires et de la détention de protestataires antigouvernementaux, ainsi que de la corruption significative des responsables gouvernementaux au Venezuela. Ce décret ne vise ni le peuple ni l’économie du Venezuela.

 

Le texte officiel ajoute que le décret vise « à protéger le système financier américain contre le blanchiment illicite des fonds provenant de la corruption des personnalités publiques au Venezuela ».

 

Obama n’a pas précisé s’il entendait se sanctionner lui-même, étant donné qu’il a, ainsi que les membres de son gouvernement, perpétré et couvert les pires actes :

 

  •  de torture, d’espionnage et de violation de la vie privée des citoyens (Edward Snowden ayant dû s’exiler pour échapper à l’emprisonnement) ;

  •  d’assassinats systématiques et planifiés (par drone) ;

  • de corruption de la part des membres de son propre cabinet, qui ont protégé avec opiniâtreté les spéculateurs de Wall Street et les responsables de banques (comme HSBC) impliquées dans le blanchiment des fonds de la drogue et le financement du terrorisme. Ne sont-ils pas une « menace exceptionnelle » à la sécurité nationale des États-Unis ?

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 10 mars 2015

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« Les clients Proximus peut-être mis sur écoute par la NSA et le GCHQ »

« Les clients Proximus peut-être mis sur écoute par la NSA et le GCHQ » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


« Les clients Proximus peut-être

mis sur écoute par la NSA et le GCHQ »

 

De documents divulgués par Edward Snowden, il apparaît que les services secrets NSA et GCHQ ont piraté le fabricant de cartes SIM français Gemalto, afin de pouvoir mettre sur écoute les communications mobiles transitant par les cartes SIM. Or Proximus est client de Gemalto, alors que Mobistar et Base vérifient s’ils le sont également.

 

Le magazine en ligne The Intercept annonce sur base de documents secrets divulgués par Edward Snowden que les services secrets américain et britannique NSA et GCHQ se sont infiltrés au sein de l’entreprise française Gemalto, numéro un du marché des cartes SIM. Ce fabricant produit 2 milliards de cartes et fournit à 450 opérateurs télécoms.

 

Avec les données dérobées, les services secrets peuvent surveiller de près la communication mobile, sans devoir demander une quelconque autorisation aux fournisseurs télécoms et aux autorités étrangères.

 

La NSA américaine et son pendant britannique GCHQ auraient piraté le système informatique interne de Gemalto avant 2010 déjà.

 

 

Proximus est client de Gemalto

 

Outre de grands opérateurs tels AT&T, Sprint, Verizon, Vodafone et T-Mobile, Proximus est aussi client de Gemalto, selon le journal De Tijd. L’on ne sait cependant pas combien de cartes SIM fabriquées par Gemalto se retrouvent dans les appareils des clients de Proximus, étant donné que ce dernier a un autre fournisseur de cartes.

 

Proximus a déjà pris contact avec la firme française pour voir quelles mesures il convient de prendre, toujours selon De Tijd.

 

 

Mobistar et Base vérifient s’ils sont clients

 

Mobistar et Base vont à présent contrôler aussi s’ils sont clients chez Gemalto. KPN, la maison mère de Base, l’est bien, selon l’agence ANP.

 

Gemalto annonce dans un communiqué de presse examiner si un piratage a vraiment eu lieu. Aucune carte SIM n’est provisoirement rappelée.

 

Mobistar a aussi confirmé être client de Gemalto et qu’environ la moitié des cartes SIM proviennent de cette entreprise. Le porte-parole de Mobistar souligne qu’il existe toutefois un niveau de sécurité supplémentaire : la clé de la carte SIM n’est jamais communiquée en totalité à Gemalto mais en deux parties, par des équipes qui ne sont pas en contact. La clé est le code d’identification entre la carte et le réseau.

 

« Nous sommes en contact direct avec eux. Nous examinons ce qu’il s’est passé et ce que nous pouvons faire s’il y a un réel problème », explique le porte-parole de Mobistar. Base, troisième opérateur belge, est aussi client de Gemalto. « Nous étudions dans quelle mesure cela a pu toucher nos clients », explique un porte-parole. Base se concerte avec Gemalto, de même que la maison-mère KPN qui est aussi cliente.

 

Par ailleurs, ING Belgique est aussi un client de la firme qui a été piratée. Le lecteur de carte pour la banque en ligne provient de Gemalto. La banque précise que le lecteur de carte ne contient pas d’informations lisibles ou visibles. ING Belgique rappelle que la sécurité est sa première priorité et qu’il n’est pas encore question d’un rappel de lecteurs de carte.

 

Aux Pays-Bas, ABN Amro et ING sont aussi clients de Gemalto.




Par datanews.levif.be (Belga/MI) – le 20 février 2015


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Nouvel Ordre mondial : la mise en place des États policiers en Occident…

Nouvel Ordre mondial : la mise en place des États policiers en Occident… | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source dessin : libertaires49.over-blog.com

 

 

Nouvel Ordre mondial :

la mise en place des États policiers en Occident…

 

 

… Nous dédions la traduction de cet article de Paul Craig Roberts (*) à tous les idiots utiles du système oligarchique qu’ils le soient par conviction, ou par ignorance crasse, qui pensent que sacrifier la liberté pour plus de sécurité est un bien pour tous, que cela est OK parce que de toute façon en bon « citoyen bêlant » ils n’ont bien sûr « rien à se reprocher, rien à cacher »…

 

Roberts décrit ici ce que son pays subit toujours plus avant depuis le coup d’État du 11 Septembre 2001 au pays du goulag levant (ex-USA) et se désespère de voir son pays sombrer dans le totalitarisme qui aujourd’hui n’est plus feutré et avance au grand jour.

 

Ceci n’arrive pas qu’aux autres !


Les récents évènements de Paris ont mis d’accord une classe politique plus que jamais à la botte des oligarques, pour qu’un « Patriot Act à la française » soit mis en place avec toute sa gamme de lois liberticides et de répression gratuite et imbécile donnant libre court au « tout et n’importe quoi » habituel lorsque l’État prend ses aises.

 

La république et son concept même sont une fumisterie pseudo-démocratique de A à Z et il n’y a pas plus de « guerre contre la terreur » que de beurre en branche.


Ce qu’il y a par contre, c’est une guerre des oligarques eugénistes transnationaux déclarée aux peuples via leur garde-chiourme habituel à la botte : l’État et ses institutions serviles, détentrices du monopole de la violence dite « légitime » des dominants sur les dominés.


Il suffit de dire NON ! haut, fort et en masse pour que toute cette fumisterie indigne de la grandeur de l’humanité s’arrête.


Nous l’avons dit à bien des reprises : la balle est en fait dans notre camp depuis un bon moment… et la vaste majorité des gens ne le sait même pas !

 

 

Méditons plus que jamais ces mots

de Michel Bakounine :

 

« En un mot, nous repoussons toute législation, toute autorité et toute influence privilégiée, patentée, officielle et légale, même sortie du suffrage universel, convaincus qu’elles ne pourront jamais tourner qu’au profit d’une minorité dominante et exploitante, contre les intérêts de l’immense majorité asservie.

Voilà dans quel sens nous sommes réellement des anarchistes. »

 

(« Dieu et l’État », 1882, compilation d’écrits de Bakounine par Carlo Cafiero et Élisée Reclus)

 

Par Résistance 71

 

  

L’État policier est bien là

Par Paul Craig Roberts (*)

 

Quiconque fait un peu attention à ce qui se passe sait que les attentats du 11 Septembre 2001 aux États-Unis ont servi à créer un état policier guerrier.


Il y a des années, le haut fonctionnaire de la NSA, William Binney, avait prévenu les Américains au sujet de l’espionnage universel perpétré par la NSA, sans que cela ait eu beaucoup d’effet notable. Plus récemment, Edward Snowden a prouvé l’espionnage tout inclusif de la NSA en fuitant des documents en résultants, dont un nombre suffisant ont été divulgué par le truchement du journaliste Glenn Greenwald, établissant de fait l’espionnage illégal et anticonstitutionnel de l’agence NSA, actes perpétrés sans aucune raison légale, « constitutionnelle » ou de « sécurité nationale ».


Et pourtant, les Américains n’en sont pas plus bouleversés que cela. Les Américains ont accepté les crimes du gouvernement contre eux comme étant une « nécessité » pour les protéger contre les « terroristes ».

 

Ni le congrès des États-Unis, ni la Maison-Blanche ou la branche judiciaire n’ont fait quoi que ce soit au sujet de cet espionnage criminel, parce que ces actes servent le gouvernement dans son entreprise. La loi et la constitution sont entièrement jetables lorsque ceux qui contrôlent le gouvernement ont leurs « propres agendas bien plus importants ».

 

Bradley Manning nous avait averti de la militarisation de la politique étrangère des États-Unis et de ses conséquences meurtrières tout comme Julian Assange de Wikileaks avaient fuité des documents pour le prouver.

 

Ces lanceurs d’alertes et journalistes honnêtes qui nous ont alertés sur les attaques déterminées contre nos libertés civiles ont-ils été récompensés par des invitations à la Maison-Blanche, ont-ils reçu des médailles en reconnaissance pour leurs services rendus à la liberté américaine ?

 

Non. Bradley Manning est dans une prison fédérale et ainsi le seraient également Julian Assange et Edward Snowden si Washington pouvait leur mettre le grapin dessus.

 

Binney a échappé aux griffes de l’État policier, parce qu’il n’avait pas pris de documents pour prouver ses allégations et il put ainsi être réfuté comme un « aigri » et un « barjot conspirationniste », mais ne fut pas arrêté comme un « espion » qui avait volé des « secrets nationaux ».


Greenwald pour l’instant est trop sous les feux de la rampe pour être épinglé pour avoir rapporté la vérité, mais il est dans la ligne de mire et l’état policier utilise d’autres affaires pour se rapprocher de lui à distance de frappe.

 

Ceci ne constitue que les cas de cinq personnes qui nous ont fourni des preuves irréfutables que les Bill of Rights (les droits civiques) ont été renversés et nullifiés.


Washington continue à se présenter au monde comme « le pays des Hommes libres », possédant un chapeau blanc, tandis que Washington démontre son manque total de pitié en envahissant ou bombardant (ou les deux) sept pays en 14 ans, le tout sous de faux prétextes, massacrant, déplaçant et estropiant des millions de musulmans qui n’ont jamais levé le petit doigt, encore moins le poing, contre les États-Unis.

 

Bien des commentateurs ont écrit des articles et donné des entretiens au sujet de l’expansion continue des pouvoirs policiers du gouvernement. L’intégralité de l’État policier américain peut se constater par son monument dans l’Utah, où un énorme complexe de stockage de toutes les communications de tous les Américains a été construit.


Quelque part, un fils ou une fille contactant un parent âgé pour prendre des nouvelles, une mère au travail passant un coup de fil pour prendre des nouvelles du bambin, une famille commandant une pizza et des amoureux planifiant une rencontre, sont des affaires de la plus haute importance pour la sécurité nationale.

 

Des gens éduqués et intelligents comprennent les conséquences de tout cela, mais la plupart des Américains n’y voient aucune « menace » parce qu’ils « n’ont rien à cacher ».

 

Les pères fondateurs qui ont écrit les droits civiques et qui l’ont attaché à la constitution n’avaient rien à cacher, mais ils avaient parfaitement compris, contrairement aux citoyens américains modernes, que la liberté dépendait complètement de limiter strictement la capacité du gouvernement de s’imposer et d’interférer sur la personne.

 

Ces limites fournies par les pères fondateurs ne sont plus là. La supercherie de la « guerre contre la terreur » les a démolis.

Aujourd’hui, pas même les relations entre mari et femme ou parents et enfants n’ont de protection contre les intrusions totalement arbitraires de l’État.

 

Le gouvernement a essentiellement détruit la famille ainsi que les libertés civiles.

 

Ces Américains insouciants qui n’ont pas peur de l’État policier parce qu’ils « n’ont rien à cacher » doivent désespérément lire cet article sur des enfants éduqués depuis leur maison qui ont été saisis, kidnappés par les autorités et qui sont toujours sous contrôle étatique :

http://www.lewrockwell.com/2015/01/gary-north/homeschool-children-kidnapped/

 

Dans l’État policier d’Amérique, les autorités peuvent entrer dans votre maison sur la base d’un « renseignement anonyme » disant que vous êtes ou pourriez être de quelque manière que ce soit, un abuseur de vos enfants, ou les exposer à des médicaments qui ne sont pas dans des boîtes sécurisées pour les enfants ou que votre eau de javel n’est pas sous clef et, elles peuvent venir saisir vos enfants et les mettre sous tutelle de l’État sur la simple base que vous, parents, représentez un danger pour vos enfants.

 

Le gouvernement n’est pas tenu de vous dire qui vous accuse ; cela peut-être votre pire ennemi, un employé aigri et l’indicateur est protégé, par contre, vous et votre famille ne l’êtes pas.

 

Les autorités qui reçoivent ces indications les traitent comme si elles étaient valides. Une escouade de brutes épaisses se pointe chez vous et c’est à ce moment précis que l’imbécile heureux de citoyen américain « qui n’a rien à cacher », se rend compte qu’il n’a plus aucun droit, qu’il ait ou non de fait, quelque chose à cacher.

 

Nous devons ce pouvoir policier sur les parents et les enfants aux « bons samaritains de l’enfance » qui ont passé des années à faire pression pour faire passer des lois contre leurs fantasmes affirmant que tous les parents sont des violeurs en série d’enfants et si pas, sont des bourreaux sortis des donjons médiévaux, formés par la CIA pour abuser physiquement et psychologiquement leurs enfants.

 

De l’avis de ces « avocats des enfants », ceux-ci viennent au monde avec pour seul objectif d’y être abusés par leurs parents. Les chiens, les chats et le poisson rouge familiaux ne sont plus suffisants. Les parents ont besoin de violenter leurs enfants aussi, de la même manière que la police de l’État policier a besoin de gens à violenter.

 

Il est clair que de temps en temps de véritables abus se produisent sur des enfants, mais ce n’est pas l’évènement routinier que la police des services sociaux assume. Une véritable enquête manquait dans le rapport de ces enfants éduqués à la maison ; qu’une personne polie vienne au renseignement, qu’elle explique aux parents qu’une plainte avait été enregistrée concernant l’exposition des enfants à une substance toxique dans la maison. La personne aurait dû écouter ce que les parents avaient à dire, observer les enfants et que s’il y avait un doute quelconque sur le purificateur d’eau, demander à ce que la famille ne s’en serve plus jusqu’à ce qu’il puisse être vérifié.

 

Mais rien de sensible ne s’est produit, parce que l’État policier n’a pas à être sensible.

 

Au lieu de cela, une demi-douzaine de brutes épaisses se sont pointées. Les parents demeurèrent 5 heures dehors, dans la neige, tandis que leurs enfants étaient morts de peur suite aux questions posées, puis furent emmenés de leur maison, écartés de leur mère et de leur père (NdT : vient en mémoire la fameuse scène du film de Charlie Chaplin « the Kid », quand les « services sociaux » enlèvent le gamin de l’attention de Charlot… Scène anthologique visionnaire d’un film qui a plus de 100 ans…).

 

Dans l’État policier d’Amérique, ceci s’appelle la protection de l’enfance. Nous devons cette tyrannie aux imbéciles « avocats des enfants ».

Ce n’est plus important de protéger les enfants des homosexuels, à moins que les homosexuels soient des pédophiles catholiques, mais il est absolument nécessaire de les protéger de leurs parents.

 

Alors oui, cher Américain idiot insouciant, que tu ais quelque chose à cacher ou pas, tu es en grave danger, ainsi que tes enfants, dans l’État policier d’Amérique. Vous ne pouvez plus compter sur la constitution pour vous protéger.

 

Voici la seule façon dont vous pouvez vous protéger :


  • Rampez devant vos voisins, vos collègues de boulot, vos employés et employeurs et le plus important, devant « l’autorité publique » et aussi devant vos enfants, car vos enfants peuvent vous balancer.
  • Ne vous plaignez de rien.
  • Ne vous impliquez dans aucune manifestation, ne faites aucun commentaire critique sur internet ou sur vos cellulaires,.
  • N’enseignez pas à la maison à vos enfants, ne résistez pas la vaccination.
  • Tournez le dos à ces gens qui pourraient vous libérer, car il est trop dangereux de risquer l’échec de la libération.
  • Soyez un membre abject, lâche, servile, obéissant, de la population de serfs américaine et par-dessus tout, remerciez le Grand Frère de vous protéger contre les terroristes… et les Russes.

 

Vous, chers Américains idiots et insouciants, êtes retournés dans la plantation. Peut-être cette dernière est-elle votre maison naturelle.

 

Dans son ouvrage de recherche historique magistral « Une histoire populaire des États-Unis », l’historien Howard Zinn documente que malgré tous ses efforts, le peuple américain abusé et exploité n’a jamais été capable de prévaloir sur les intérêts privés puissants qui contrôlent le gouvernement. À chaque fois dans l’Histoire américaine que le peuple s’est soulevé, il a été maté par la force brutale de l’État.

 

Zinn dit clairement que « la liberté américaine, la démocratie, la liberté, bla-bla-bla » ne sont rien d’autre qu’une mascarade pour diriger l’Amérique par l’argent.

 

Remuez votre drapeau, chantez des chansons patriotes, voyez vos ennemis là où le gouvernement vous dit qu’ils sont et par-dessus tout, ne pensez jamais. Écoutez juste. Le gouvernement et ses médias presstitués vont vous dire ce en quoi vous devez croire.

 

 

Par Paul Craig Roberts (*) - traduit de l’anglais par Résistance 71 -  le 30 janvier 2015


Source :


http://www.paulcraigroberts.org/2015/01/30/police-state-upon-us-paul-craig-roberts/

  

(*) Paul Craig Roberts est un économiste et journaliste paléoconservateur américain, né le 3 avril 1939 à Atlanta (Géorgie).

Sous-secrétaire au Trésor dans l'administration Reagan, il se fait connaître comme l'un des pères fondateurs de la Reaganomics, notamment par sa contribution à la réforme du « Tax Act » de 1981… (Source : Wikipédia)

Koter Info's insight:


Avis aux pleutres, ces imbéciles heureux n'ayant rien à cacher qui acceptent la perte de leurs droits démocratiques au nom de "leur" pseudo sécurité préformatée.


On pourra facilement vous "balancer", alors ne vous plaignez de rien en rampant devant vos voisins, vos collègues, employés ou employeurs et surtout devant l’autorité publique.


Et soyez heureux !  -  Duc qui défend les autres.

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L’Élysée rejette une demande d’asile que Julian Assange affirme n’avoir jamais faite

L’Élysée rejette une demande d’asile que Julian Assange affirme n’avoir jamais faite | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustrations : Jullian Assange demande l’asile en France - Source : Reuters - Communiqué de l’Élysée (capture d’écran)

 


L’Élysée rejette une demande d’asile que

Julian Assange affirme n’avoir jamais faite

 

Par une lettre ouverte, le lanceur d’alertes semblait avoir demandé le droit d’asile. Par un court communiqué, l’Élysée avait opposé une fin de non-recevoir. Pourtant, coup de théâtre, Julian Assange nie avoir effectué une telle démarche.

 

 

Voilà un imbroglio rare.

Acte 1 : Julian Assange semble faire une demande d’asile à la France via une lettre publiée par Le Monde.

Acte 2 : Refus net et officiel de la France.

Acte 3 : par un communiqué, le fondateur nie avoir entrepris une telle démarche. 

 

Son avocat précise : « Contrairement aux informations publiées et aux affirmations de l’Élysée, Baltasar Garzon, directeur de l’équipe de défense de Julian Assange, tient à préciser très clairement que Julian Assange n’a déposé aucune demande d’asile en France. Julian Assange s’est contenté de réagir aux déclarations de Christiane Taubira, ministre de la Justice, et d’un appel de la société civile à l’accueillir en France, signé par plus de quarante personnalités éminentes des mondes intellectuels et de la culture ».

 

Une réponse au laconique communiqué de presse publié par l’Élysée qui expliquait refuser cet asile puisque la situation de Julian Assange ne présentait pas de « danger immédiat ». Une fin de non-recevoir qui ne semble pas avoir été du goût du fondateur de Wikileaks.

 

Ce dernier avait pourtant détaillé dans une longue lettre ouverte sa situation et les motifs de sa demande d’asile. Julian Assange y évoquait ses conditions de vie et le fait que sa vie serait en danger depuis les révélations de Wikileaks : « Ces révélations ont été faites au péril de notre vie ».

 

Il en appelait à un geste humanitaire de la France : « En m’accueillant, la France accomplirait un geste humanitaire, mais aussi probablement symbolique, envoyant un encouragement à tous les journalistes et lanceurs d’alerte qui, de par le monde, risquent leur vie au quotidien pour permettre à leurs concitoyens de faire un pas de plus vers la vérité ».

 

Le fondateur de Wikileaks, qui vit reclus depuis trois ans dans l’ambassade d’Équateur à Londres, fait état des nombreuses menaces dont il fait l’objet : « Plus de 120 employés étaient chargés, au sein de ladite « WikiLeaks War Room » du Pentagone américain, de coordonner cette offensive contre moi et mon organisation ».

 

Il n’a pas hésité à mettre en accusation le gouvernement américain en parlant de « persécutions » : « Érigées en véritable politique par le gouvernement états-unien, elles se sont depuis étendues au-delà de mon cas et de WikiLeaks : l’administration Obama a ainsi poursuivi plus de journalistes et de sources lors de ses deux mandats successifs que tous les gouvernements états-uniens précédents réunis.

 

En savoir plus : Appels d’offres, pillages, écoutes : comment les États-Unis font leur beurre sur le dos des Français

 

Il évoquait également dans cette lettre ouverte ses conditions de vie au sein de l’ambassade d’Équateur : « de cinq mètres carrés et demi pour mes usages privatifs. L’accès à l’air libre, au soleil, m’a été interdit par les autorités du Royaume-Uni ; ainsi que toute possibilité de me rendre à un hôpital ». 

 

Cette demande d’asile intervient alors qu’une pétition a été mise en ligne par le site Médiapart qui appelle précisément à ce que l’asile soit accordé à Julian Assange et Edward Snowden. Soutenue par diverses personnalités telles les réalisateurs Mathieu Kassovitz et Costa-Gravras, le philosophe Edgar Morin, cette pétition en ligne interpelle François Hollande : « Les révélations de WikiLeaks donnent à ses plus hauts représentants l’opportunité de laver l’humiliation subie et, ce faisant, de réaffirmer les valeurs de la France et sa souveraineté, en accordant sa protection à Julian Assange et Edward Snowden ».

 

 

Par francais.rt.com – le 3 juillet 2015.

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Londres rappelle des espions après les révélations de Snowden

Londres rappelle des espions après les révélations de Snowden | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : à Downing Street, on s’est refusé à tout commentaire sur ces informations. © CARL COURT

 

 

Londres rappelle des espions après

les révélations de Snowden

 

 

La Russie et la Chine auraient eu accès à des documents ultra-secrets dévoilés par l’ancien consultant Edward Snowden, une possible menace pour Londres.

 

Les services secrets britanniques auraient été contraints d’évacuer des espions de certains pays après que la Russie et la Chine eurent accédé à la masse de documents ultra-secrets emportés par l’ancien consultant américain Edward Snowden, rapporte dimanche le Sunday Times. De hauts responsables du gouvernement et des services de renseignements ont déclaré au journal que des agents avaient dû être retirés de pays hostiles après que la Russie eut été en mesure de décrypter plus d’un million de dossiers.

 

« La Russie et la Chine ont ces informations. Cela signifie que des agents ont dû être retirés et que le fait que nos modes d’opération sont connus a fait cesser notre collecte d’informations essentielles », a déclaré au Sunday Times une source de Downing Street, les services du Premier ministre David Cameron.

 

Une porte-parole de Downing Street s’est refusée à tout commentaire sur ces informations. « Nous ne commentons pas sur les questions touchant aux services secrets », a-t-elle expliqué. « Nous ne pouvons ni confirmer ni infirmer ces informations », a quant à lui déclaré un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères, le Foreign Office.

 

 

Leurs espions en danger ?

 

D’autres sources gouvernementales citées par le journal ont affirmé que la Chine avait, elle aussi, accès aux documents qui révèlent les techniques de renseignement de la Grande-Bretagne et des États-Unis, ce qui suscite la crainte que leurs espions aient pu être identifiés.

 

Edward Snowden, ancien consultant de la CIA et de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, s’est réfugié en Russie après avoir transmis à la presse une énorme quantité de documents secrets, afin de dévoiler l’étendue des programmes américains de surveillance électronique et de protéger les libertés individuelles. Snowden a affirmé qu’aucun service de renseignements ne pourrait décrypter les documents qu’il a emportés avec lui.

 

Mais une source des renseignements britanniques a déclaré au Sunday Times : « Nous savons que la Russie et la Chine ont accès aux matériaux de Snowden et qu’elles les étudieront pendant des années, recherchant des indices pour identifier des cibles potentielles. »

 

 

 

Par lepoint.fr (AFP) – le 14 juin 2015.

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France - « Renseignement » : une loi dangereuse ... dont « l’antiterrorisme » n’est pas le seul but

France - « Renseignement » :  une loi dangereuse ... dont « l’antiterrorisme » n’est pas le seul but | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

France - « Renseignement » :

 une loi dangereuse

... dont « l’antiterrorisme » n’est pas le seul but 

Par Patrice de Plunkett (*)

 

L’opposition se garde de critiquer la « loi renseignement », conforme au tropisme sécuritaire qui constituait la seule originalité de la droite. (Originalité dont elle vient d’être privée par la gauche, ce qui accentue encore leur ressemblance**). Cette loi est dangereuse ; elle sera inefficace contre le terrorisme. Mais l’antiterrorisme est-il son seul mobile ?

 

La loi Valls-Cazeneuve est dangereuse. C’est une version tardive de la loi Bush du 26 octobre 2001. Votée dans la panique post-11/09, cette loi Bush concrétisait en fait une ambition antérieure : instaurer la Total Information Awareness (surveillance de tous par la Machine). Le concept de cette surveillance n’est pas humain. Il est algorithmique. L’idée est que les « comportements terroristes » ont une « signature » paramétrable : « Si Bill et Ted habitent à la même adresse, louent un camion et achètent de l’engrais à base de nitrate d’ammonium (qui peut servir à faire pousser des patates, mais aussi à confectionner une bombe artisanale), alors ils se mettent à présenter un « motif comportemental » suspect, et l’algorithme sonne l’alerte... *** »

 

Le problème ici est que les paramètres entrés dans l’algorithme-espion s’appliquent non seulement à d’hypothétiques terroristes, mais à tous les agriculteurs des États-Unis !  Espionner les populations selon des paramètres algorithmiques ne mène qu’à un Niagara de fausses pistes et d’erreurs policières.

 

La loi Valls-Cazeneuve sera inefficace comme le fut la loi Bush. Le terrorisme aujourd’hui est individuel, mobile, furtif, mutant ; les véritables terroristes s’abstiennent de communications électroniques pour préparer leurs attentats. Ils échappent ainsi au paramétrage algorithmique : celui-ci aboutit (selon la formule du juriste et politologue US Jeffrey Rosen) à « chercher dans une botte de foin une aiguille dont la forme et la couleur ne cessent de changer ». Au bilan de dix ans d’espionnage téléphonique des citoyens, et en ayant ainsi brassé des millions de données, les agences fédérales US n’auront abouti qu’à une seule piste avoisinant le terrorisme : un habitant de San Diego qui avait envoyé 8 500 dollars à un groupe somalien... Ce sera la même chose en France avec la loi Valls-Cazeneuve.

 

Mais le terrorisme est-il vraiment le premier souci de ces lois ? Non, avoue Michael Hayden, ex-directeur de la NSA : « Nous avons beaucoup d’autres motivations... »  Edward Snowden le constatait : « Ces programmes n’ont jamais été conçus en réaction au terrorisme. Il s’agit d’espionnage économique, de contrôle social et de manipulation diplomatique. C’est une question de pouvoir. »

 

Les moyens intrusifs (et sans contrôle judiciaire) donnés aux services spéciaux ne sont pas adaptés à l’antiterrorisme, mais ils frappent de plein fouet les activités politiques non clandestines et la vie privée des citoyens : c’est le véritable objectif du plan de Total Information Awareness.

 

Et si la classe politique exécute ce plan, c’est que les intérêts économiques l’y poussent... J’explique ça dans le livret développant ma conférence « Cathos, écolos, mêmes combats ? » qui va paraître chez Peuple libre (Lyon) : « Les gourous du numérique font pression sur les gouvernements pour qu’ils commercialisent les données profilant leurs administrés... Les services d’État auront les moyens de nous pister dans notre vie quotidienne de « connectés » ; et, ainsi informés, de nous infliger des réglementations calculées par algorithmes. Moins l’Argent laissera à l’État de prise sur la vie publique, plus l’Argent obligera l’État (et/ou l’aidera) à contrôler la vie privée. »

 

D’où est venue l’idée du paramétrage algorithmique ? Du data mining des commerciaux : le chalutage électronique aléatoire de clients potentiels. Les politiques n’imaginent pas que leur domaine puisse être différent de celui des commerciaux : ils ont donc adopté ce « modèle de recherche », qui ne correspond pas au problème concerné. Voilà une preuve supplémentaire de l’aliénation du politique au business ; aliénation qui est la cause de la dégénérescence des partis, de l’abstentionnisme des électeurs, et plus généralement de l’inefficacité des gouvernements dans le contexte actuel.

 

 

Par Patrice de Plunkett (*)plunkett.hautetfort.com - le 15 avril 2015.


Notes :

(*) NDLGazette : Patrice de Plunkett est un journaliste et essayiste français, qui codirigea le Figaro Magazine… (Source Wikipédia)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrice_de_Plunkett

(**) C’est un fait. Le constater n’est pas un parti-pris.

(**) Grégoire Chamayou (auteur de Théorie du drone, La Fabrique 2013), Libération 15/04.

 

 

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Marche à la guerre : la CIA dans la presse européenne - Press leaks made in Germany

Marche à la guerre : la CIA dans la presse européenne -  Press leaks made in Germany | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : wikicommons.

 

 

Marche à la guerre : la CIA dans la presse européenne

 Press leaks made in Germany

Par Sylvia Bourdon

 

Après Julian Assange, Edward Snowden pour les « leaks » politiques mondiaux, le Swissleaks de Hervé Falciani sur HSBC, nous avons aujourd’hui un énorme « pressleaks » en Allemagne, en la personne du Dr Udo Ulfkotte, 53 ans, qui a collaboré pendant dix-huit ans au plus prestigieux quotidien Allemand, la FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung), jusqu’à en être le rédacteur en chef. Ulfkotte fut également Conseiller du Chancellier Kohl. En 2003, il est distingué par le prix de la Fondation Annette Barthelt.

 

Dans un témoignage, Gekaufte Journalisten (Journalistes achetés), il révèle les noms de ses collègues les plus célèbres en Allemagne, instrumentalisés par les services de renseignements américains et allemands. Ulfkotte estime que l’Allemagne est une « colonie américaine ». Il affirme avoir été manipulé comme les autres. Aujourd’hui, il se repent et déclare « avoir honte d’avoir fait partie de ce système de corruption ». Malgré l’omerta sur son témoignage, le livre est un bestseller. » Aucun journaliste n’est autorisé à parler de mon livre au risque de se faire virer. Nous avons donc un bestseller, sur lequel les mainstreams n’ont ni l’autorisation d’écrire ni l’autorisation de parler. » Lance-t-il à la télévision russe, RT.

 

Ulfkotte estime, que le but des services secrets est de conduire les nations vers la guerre et que la corruption de journalistes d’informations majeurs en Occident est une routine pour la CIA.

 

Parmi les « histoires » que le Dr Ulfkotte devait écrire sur ordre, on trouvait la légende selon laquelle que le Colonel Kadhafi construisait des usines de poison. Il déclare également avoir vu de ses propres yeux l’utilisation de gaz contre les Iraniens par Saddam Hussein, durant la guerre Iran-Irak. Les responsables éditoriaux de l’époque n’étaient pas intéressés par ce scio, parce que l’Irak était allié des USA. L’ancien journaliste estime être mieux placé que quiconque pour dénoncer ce système, n’étant pas marié, n’ayant pas d’enfants qui pourraient être mis en danger par ses révélations.

 

« Lorsque j’ai confié à mon journal, la FAZ, que j’allais publier mon livre, leurs avocats me menacèrent, en me disant je devrai en tirer toutes les conséquences, surtout si je publiais des noms ou des secrets, mais je m’en fiche. Vous voyez, je n’ai pas d’enfants à me soucier. Vous devez aussi savoir que j’ai été gravement blessé durant les attaques au gaz dont j’ai été témoin en Iran en 1988. Je suis le seul journaliste allemand qui a survécu à ces attaques au gaz. J’en souffre toujours. J’ai été victime de trois attaques cardiaques. Je ne pense pas vivre plus de quelques années. » Il regrette d’avoir « menti » aux lecteurs toutes ces années.

 

Et Ulfkotte d’enchérir : « J’ai publié des articles sous ma signature rédigés par les agents de la CIA et autres services secrets, en particulier les services allemands. »

 

Ulfkotte décrit les cajoleries et la corruption dont il a fait l’objet par la CIA et autres services de renseignements alliés, dans le but de faire avancer leurs agendas politiques. Ulfkotte raconte que des organisations proches du gouvernement offrent des voyages tout frais compris aux journalistes. En contrepartie, il est exigé d’eux, d’écrire favorablement sur leurs « sponsors ». Il revient sur le gazage des Iraniens dont il a été témoin dans les années 80 et précise : « Ils m’ont demandé que je remette les photos que j’ai prises à l’association allemande des compagnies chimiques à Francfort – Verband der Chemischen Industrie -. Ce poison qui a tué tant d’Iraniens était made in Germany. »

 

Dans son livre La CIA et les médias, le reporter du Watergate, Carl Bernstein cite le témoignage de William B. Bader, ancien officier de la CIA, devant le Comité d’investigation du Sénat : « D’étonnantes relations sont en vigueur. Vous n’avez pas besoin de manipuler Time Magazine par exemple, car au niveau de la direction sont déjà installés des agents de la CIA. » Voici ce que Bernstein écrit : « La relation de l’agence avec le Time était la plus viable parmi les journaux, selon les officiels de la CIA. De 1950 à 1966, ce sont environ dix employés de la CIA qui fournirent au Time des couvertures approuvées par l’éditeur Arthur Hays Sulzberger. Les arrangements sur les couvertures faisaient partie de la politique générale du Time, mise en place par Sulzberger, qui consistait à porter assistance à la CIA dès que c’était possible. » Plusieurs décennies après Bernstein, l’Allemand Ulfkotte apporte à son tour son lot de révélations.

 

Ulfkotte a dernièrement soutenu Pegida. Pas étonnant que les « marcheurs » de Pegida, dans toute l’Allemagne, scandent sans cesse : « Lügenpresse ! » Presse menteuse… Son courageux éditeur, Kopp, déclare qu’aucune personnalité n’a encore porté plainte contre lui. Mais Ulfkotte précise : « Je souhaite qu’ils portent plainte car, tout sera alors déballé devant la justice et porté à la connaissance du public »

 

Combien de journalistes, chez nous, en France, font l’objet de cette corruption ? Libération publiait récemment un article sur les « leakers », estimant qu’ils devaient être protégés pour révéler au grand public les coulisses obscures de la politique ou de la finance. Écriraient-ils la même chose, si l’un des leurs révélait leurs turpitudes ? Et bien le voici, c’est le Dr Udo Ulfkotte ! On pariera que si le livre paraît en France, Libération le passera sous un épais silence.

 

 

 

Par Sylvia Bourdon (causeur.fr) - plunkett.hautetfort.com – le 21 mars 2015

Koter Info's insight:


Pourtant, "on" dit que cela n'existe pas et que les conspirationnistes sont des zinzins !   MAIS ...


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« American Sniper » ou l’éloge d’un criminel de guerre sociopathe

« American Sniper » ou l’éloge d’un criminel de guerre sociopathe | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

« American Sniper » ou l’éloge d’un criminel de guerre sociopathe

 

Voir la Vidéo : ‪ « American Sniper - Official Trailer [HD] » ici


10 raisons de décerner à la dernière œuvre de Clint Eastwood le Pentagone d’or du meilleur film de propagande néoconservatrice.

 


— 1) Non seulement American Sniper ne remet pas en cause la légitimité de la guerre en Irak, mais en plus il tend à la présenter comme nécessaire et juste. Quelques personnages secondaires expriment des doutes, mais ces moments sont tellement anecdotiques et isolés qu’il n’est pas exagéré de dire que le film ne propose aucun regard critique sur cette intervention militaire qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts et dont les conséquences vont encore faire d’innombrables victimes.

 


— 2) American Sniper est un hommage à Chris Kyle, le « sniper le plus redoutable de l’histoire militaire des États-Unis » (160 tirs létaux confirmés, mais le nombre de ses victimes est probablement plus proche de 250). Ce « héros national » est un fait un tueur sociopathe qui, contrairement à son alter ego cinématographique, n’a jamais manifesté le moindre problème de conscience pour ce qu’il a fait en Irak. Pis, Chris Kyle a dit dans son autobiographie et dans des interventions publiques qu’il a pris beaucoup de plaisir à participer à cette guerre – « c’était amusant » –, regrettant même de ne pas avoir tué plus de « sauvages » (il considérait les « insurgés » comme des individus « méprisables » incarnant « le mal »).


Dans cette vidéo, on voit Chris Kyle plaisanter sur les personnes qu’il a tuées avec le présentateur Conan O’Brien (qu’on a connu plus drôle). Et dans l’interview qu’il a accordée à Bill O’Reilly, il dit à propos des ennemis de l’armée américaine en Irak : « il est nécessaire de ne pas les considérer comme des êtres humains ». Autre parole mémorable : « Je ne tire pas sur les personnes qui portent un Coran. J’aimerais le faire, mais je ne le fais pas ». Ainsi, Clint Eastwood s’efforce de rendre humble et admirable ce fanatique dénué d’empathie qui devrait être considéré comme un criminel de guerre.

 


— 3) Reprenant l’argument utilisé un temps par l’administration Bush, le film suggère fortement qu’il y a un lien entre les attentats du 11 septembre et la guerre en Irak, comme si le premier événement justifiait le second. Aucune mention par contre de l’immonde mensonge sur les imaginaires armes de destruction massive détenues par le régime de Saddam Hussein. Il faut dire que Clint Eastwood a appelé à voter pour George W. Bush en 2004...

 


— 4) American Sniper est un film nationaliste et rétrograde qui célèbre : les États-Unis, son armée, son drapeau, la famille, la religion (chrétienne), les armes à feu, la chasse, les cow-boys, le rodéo, le football américain... On regrette l’absence du barbecue dans cette entreprise de séduction de l’Amérique chauvine et ultraconservatrice. Le film a manifestement pour but de regonfler le moral des Américains, de les convaincre notamment que la guerre en Irak avait du sens et que les soldats US ne sont pas morts pour rien. Les victimes irakiennes ne comptent pas, la négation de la réalité et de la morale élémentaire étant poussée à l’extrême.

 


— 5) Le film de Clint Eastwood s’inscrit tout à fait dans les représentations et l’idéologie propres à la dangereuse théorie du « choc des civilisations ». Les Irakiens sont montrés dans le film selon deux grands archétypes manichéens et dégradants : 1. les méchants (nombreux) sont cruels et barbares, voire fourbes ; 2. les autres sont des figurants passifs plus ou moins lâches. Eastwood ne s’intéresse pas du tout aux Irakiens, ils servent seulement d’adversité ou de décor au héros et à ses camarades. À aucun moment le film n’aborde des questions qui devraient pourtant être centrales : les « insurgés » n’ont-ils pas de bonnes raisons de s’opposer à l’agression et à l’invasion de leur pays ? Qu’est-ce qui justifie la présence de soldats américains sur le sol irakien ?

 


— 6) Fidèle au rapport très souple que les néoconservateurs entretiennent avec les faits et la vérité, Clint Eastwood manipule et transforme la réalité historique. Outre la profonde modification de la personnalité de Chris Kyle, il crée (avec le scénariste Jason Hall) pratiquement de toutes pièces un grand méchant : le sniper syrien Mustafa, un champion olympique de tir qui est au service de factions armées rivales – l’une sunnite, l’autre chiite –, ce qui est absurde. Ledit Mustafa est mentionné dans un seul paragraphe du livre de Kyle, qui dit ne l’avoir jamais rencontré ; dans le film, c’est un ennemi juré qu’il poursuit inlassablement pour venger ses camarades tués. Le bricolage est similaire avec l’autre grand méchant du film, le « Boucher de Falloujah ». Il n’y a bien sûr aucun avertissement dans le film quant à l’ampleur de ces libertés prises avec la réalité.

 


— 7) American Sniper n’exploite pas un élément pourtant intéressant de l’histoire de Chris Kyle, à savoir les circonstances de sa mort. Celui-ci a été tué en février 2013 avec son ami Chad Littlefield dans un stand de tir aux États-Unis par Eddie Ray Routh, un ancien Marine de 25 ans ayant servi en Irak et à Haïti qui souffre d’un syndrome de stress post-traumatique et de schizophrénie. D’autres cinéastes auraient rendu compte de cet épisode au potentiel dramaturgique et cinématographique certain, ils se seraient peut-être intéressés aux parcours réciproques de Kyle et Routh en s’efforçant de comprendre ce qui a pu arriver au second. (Il faut voir le remarquable documentaire Of Men and War de Laurent Bécue-Renard qui porte sur des soldats américains atteints de stress post-traumatique.)

Eastwood, lui, ne veut pas montrer de soldats brisés par leur expérience de la guerre, il choisit donc d’occulter ce qui a causé la mort de Chris Kyle – qui, de bourreau, s’est retrouvé victime collatérale de la politique étrangère des États-Unis – et de passer directement à des images d’archives montrant les funérailles du « héros national » et les nombreux rassemblements en son honneur.

 


— 8) Le film « oublie » de montrer que Chris Kyle était un mythomane. Celui-ci, se présentant comme un « croisé de Dieu », a pourtant prétendu avoir tué une trentaine de pilleurs à la Nouvelle-Orléans en 2005 après l’ouragan Katrina. Non seulement Kyle pensait mériter de l’admiration pour avoir commis de tels actes, ce qui est déjà une preuve de sa personnalité sociopathe, mais en plus il se trouve qu’il s’agissait (heureusement) d’une pure invention.


De même, aucune trace des deux hommes que Chris Kyle a prétendu avoir tués pour les empêcher de voler son pick-up dans une station-service du Texas, en 2010. Chris Kyle a également inventé de toutes pièces une bagarre censée avoir eu lieu dans un bar en 2006 avec l’ancien gouverneur du Minnesota et lui-même ex -Navy Seals Jesse Ventura. Kyle a affirmé avoir frappé Ventura parce que celui-ci faisait des commentaires critiques sur la guerre, Bush et les Navy Seals à l’extérieur d’un bar que fréquentaient certains membres de ces forces spéciales. Jesse Ventura a gagné un procès en diffamation contre Chris Kyle et le tribunal a fixé le montant des dommages et intérêts à 1,8 million de dollars.

 


— 9) American Sniper montre l’ampleur et l’efficacité du soft power américain. Comme le prouve de façon très argumentée l’excellent livre de Matthew Alford, Reel Power : Hollywood Cinema and American Supremacy, la distance idéologique entre Washington et Hollywood est beaucoup plus petite que la distance géographique.

Si l’offensive audiovisuelle contre le monde arabo-musulman est déjà ancienne, il y a depuis quelque temps un retour en force de la propagande anti-russe. En moins d’un mois (du 1er au 29 octobre 2014), trois films américains avec des méchants (très méchants) russes sont sortis en France : Equalizer d’Antoine Fuqua, John Wick de David Leitch et Chad Stahelski et The November Man de Roger Donaldson.


Equalizer est à la fois celui qui a eu le plus de succès et le plus abject du point de vue de la propagande. Les méchants y sont des mafieux russes froids et impitoyables. Et comment s’appelle leur chef sanguinaire ?... Vladimir Pushkin. Eh oui, il fallait oser. Au passage, Denzel Washington (qui joue un ancien agent de la CIA) n’a jamais aussi bien porté son nom.

 


— 10) Au lieu de faire l’éloge d’un tueur sociopathe qui s’est illustré dans une guerre illégale et immorale, au lien de s’efforcer de redorer le blason des États-Unis et de sa politique étrangère criminelle, Clint Eastwood et plus globalement Hollywood devraient faire des films sur de vrais héros américains : Chelsea Manning, John Kiriakou ou Edward Snowden.

 

 

 

Par Laurent DAURE (journaliste et critique de cinéma) - legrandsoir.info – le 22 février 2015

 

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Le Grand marché transatlantique : vers un OTAN économique ?

Le Grand marché transatlantique : vers un OTAN économique ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Le Grand marché transatlantique :

Vers Un OTAN économique ?

Par René Naba (*)

 

1— Une mise au pas américaine de l’Europe face à la déferlante chinoise.

 

Un Grand Marché Transatlantique devrait se mettre en place en 2015 dans la plus grande discrétion, deuxième pilier d’un édifice conçu par les États-Unis en vue d’assurer la pérennité de la suprématie américaine face à la Chine, désormais première puissance économique du monde, d’une part, et le BRICS, d’autre part, dont l’émergence diplomatique à la faveur de la guerre de Syrie en y mettant en échec la stratégie atlantiste, a signé l’avènement d’un Nouveau Monde multipolaire.

 

Le sommet antiterroriste prévu le 18 février à Washington en réplique au carnage de Charlie Hebdo, le 7 janvier dernier à Paris, devrait vaincre les réticences des derniers récalcitrants européens à une mise au pas de l’Union européenne sous la coupe américaine.


Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont affiché, en 2014, un PIB nominal cumulé de plus de 14 000 milliards de dollars, soit pratiquement autant que celui de la totalité des 28 pays de l’Union européenne (18. 874) et proche de celui des États-Unis (17. 528). La Chine, de son côté, a anticipé cette manœuvre de contournement en s’ouvrant sur la Russie, offrant un soutien à ce pays en difficulté en raison des sanctions atlantistes à propos de l’Ukraine et en raison de la chute des cours du brut.

 

Ce faisant, Pékin a visé à renforcer sa politique de voisinage en Asie, où se trouve la moitié de ses dix principaux partenaires économiques, notamment le Japon et l’Inde, en reléguant au second plan ses relations avec le bloc atlantiste, jugé très interventionniste sur la question du Tibet.

 

Traduction sur le plan économique de la structure militaire de l’OTAN, héritée de la guerre froide soviéto-américaine, le Grand Marché Transatlantique se présente comme le complément au « Traité de Partenariat transpacifique » constitué sous l’égide américaine dans la zone Asie pacifique. En un déploiement arachnéen, le marché transatlantique constituera le substrat économique de L’OTAN et le trans pacifique celui de l’OTASE (l’OTAN du Sud-est asiatique).

 

Ce groupement se veut comme un « espace de liberté, de sécurité, de justice » en Europe. Il reposerait sur le marché libre et sur le contrôle des populations. Il fonctionnera à ce titre selon le principe d’un commandement centralisé — un décideur, 28 exécutants ; un dispositif dicté selon la loi implacable des rapports de force. En somme un OTAN économique : Une instance économique dotée d’une structure fortement hiérarchisée soumise à des règles draconiennes sous la sourcilleuse supervision des États-Unis.

 

1  À ce propos « Racket américain et démission d’État » : Un rapport du Centre Français de Recherche sur le Renseignement par Leslie Varenne et Eric Denécé (Rapport de recherche n° 13, décembre 2014).

 

Ce « futur Grand Marché Transatlantique » mené par l’Union Européenne et les États-Unis s’articulera en effet sur deux piliers : un Marché Libre, dérégulé et sauvage, et un contrôle accru des populations justifié par le terrorisme, avec son acte fondateur : les attentats du 11 septembre 2001 qui légitiment une force arbitraire.

 

Le contrôle portera notamment sur la surveillance des données personnelles sur Facebook et la messagerie électronique, de même que les puces des cartes de crédit, les caméras de surveillance et la biométrie. Les déboires d’Edward Snowden (NSA, National Security Agency) et de Julien Assange (Wikileaks) en portent témoignage. Dans cette perspective, des fleurons de la presse française sont ainsi passés sous contrôle des grands opérateurs de téléphonie mobile (Le Monde, Xavier Neel Free, — Libération le Franco-Israélien Pierre Drahi Numéricable — et TFI Bouygues) avec leur cohorte d’abonnés.


Ce nouvel ensemble UE-US, approuvé le 28 mai 2008 par les Institutions européennes, signifierait ainsi le transfert de la souveraineté européenne, après le transfert des souverainetés nationales de ses États membres qui seraient alors institutionnellement tous sous influence et domination américaine. Ce nouvel espace de liberté repose sur les dispositifs juridiques suivants :

 

— La Résolution du Parlement européen sur les relations transatlantiques, B6-0280/2008, du 28 mai 2008.

 

The Council of the European Union, «Note from Presidency to Coreper, Final Report by EU-US Hight Level Contact Group on information sharing and privacy and personal protection», 9831/08, Brussels 28 mai 2008).

 

 

2— Le seuil critique


L’émergence sur la scène internationale d’États continents (Chine, Inde) et de dragons économiques ont conduit les États nations à constituer de grands ensembles régionaux, sur une base géographique, afin d’atteindre un seuil critique à l’effet de maintenir leur positionnement sur les relations internationales et de répondre aux exigences de la mondialisation des flux.

ALENA (Canada, États-Unis, Mexique), MERCOSUR (Amérique Latine), Union européenne, Conseil de Coopération du golfe (CCG), Groupe de Shanghai (Chine Russie, Asie centrale avec Iran au rang d’observateur), de même que les « Next eleven » : Les sigles se succèdent dans un entre-las d’alliances à l’effet de favoriser une synergie visant un positionnement optimal dans la nouvelle compétition pour la conquête des marchés et des matières premières. Une recomposition opérée dans un contexte marqué par un bouleversement de la géoéconomie mondiale, avec une concurrence accrue de l’hémisphère sud face à l’hégémonie absolue de l’hémisphère nord dans la gestion des affaires de la planète depuis la découverte du continent américain il y a cinq siècles.


Les « Next eleven » comprend les onze pays suivants : Bangladesh, Égypte, Indonésie, Iran, Corée du Sud, Mexique, Nigeria, Pakistan, Philippines, Turquie, Viêt Nam. Ils sont présentés comme les onze prochains pays émergents susceptibles d’avoir le même effet que les BRICS.



3— La nouvelle frontière : barrage ou passerelle ? (2)


Le développement de ces grands ensembles économiques à soubassement régional a certes répondu aux besoins de la mondialisation de l’économie. Mais si elles ont aboli les frontières entre les États membres, pour en faire des passerelles d’échange, elles ont dressé des barrages face aux autres États non membres.


La fin de la bipolarisation du Monde a entraîné la destruction des murs de séparation de la guerre froide. La destruction du Mur de Berlin et l’implosion de l’Union soviétique ont entraîné l’inclusion de l’Europe de l’Est ex-communiste dans la sphère géopolitique de l’OTAN et la constitution d’une Union Européenne de 27 membres.


Cette dynamique plutôt que d’entraîner une abolition des frontières à l’espace planétaire, a généré, dans la première décennie du XXIe siècle, une multiplication de barrages de séparation même au sein d’États associés ; voire même à des démembrements d’États, contraire au principe de l’intangibilité des frontières issues de la colonisation (Soudan), auparavant en Europe URSS et Yougoslavie, et en riposte, l’Ukraine par rattachement de la Crimée à la Russie.


  • Muraille à la frontière entre les États-Unis et le Mexique pour freiner la migration clandestine quand bien même les États-Unis et le Mexique font partie de l’ALENA. Illustration du slogan du message subliminal des pays occidentaux au reste du Monde : « Oui aux capitaux exotiques, non à l’immigration basanée ».


  • Muraille de sécurité à Bagdad autour de l’ancien palais présidentiel de Saddam Hussein, la fameuse zone verte, le siège de l’ambassade américaine, espace de démarcation entre les libérateurs américains et leurs supposés alliés, les anciens opposants à Saddam.


  • Mur d’apartheid entre Israël et la Palestine autour de Jérusalem


  • Muraille de sécurité entre l’Arabie saoudite et l’Irak et le Yémen.


Cf à ce propos :

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150118.OBS0206/la-grande-muraille-de-l-arabie-saoudite-contre-l-etat-islamique.html?xtor=RSS-19.


À noter toutefois une percée diplomatique majeure sur le continent américain, la fin de l’ostracisme des États-Unis à l’égard de Cuba, au terme d’un blocus de 52 ans, le plus long embargo économique de l’époque contemporain ; une levée de blocus justifiée par les nouvelles menaces planétaires, notamment le terrorisme pan islamique.



4— La problématique de l’Union européenne


Chaque superstructure s’est accompagnée d’un abandon de souveraineté et d’une dépersonnalisation concomitante des citoyens. Il en est ainsi de l’Union européenne mue à l’origine par une double impulsion idéologique :

  • Sceller, par la mise en commun des richesses communes (charbon, acier), la réconciliation des deux grandes puissances continentales européennes dont la rivalité au XXe siècle avait entraîné, au terme de deux guerres mondiales (1914-1918, 1939-1945, un déclassement de l’Europe dans la hiérarchie des puissances.


  • Proposer une ambition nouvelle à la jeunesse européenne après la perte des colonies. Ambition d‘une fraternité trans européenne, simultanément à l’engagement humanitaire dans le tiers monde. La décolonisation de l’Afrique est intervenue au début de la décennie 1960, alors que John Kennedy lançait l’idée de la conquête de nouvelles frontières [l’espace et Peace corps].


Un même espace juridique commun à 27 pays, un marché de consommation de 527 millions de personnes, représentant sept [7] pour cent de la population mondiale et 25 pour cent de son PNB, un centre de haute technologie et de productivité haut de gamme, cimenté par une monnaie commune, un dispositif réglementaire commun ont donné une nouvelle visibilité au continent européen.

Mais, en contrecoups, La directive européenne et le principe de la subsidiarité ont imposé des limites à la souveraineté nationale des États membres, quand bien même ils constituent un gage d’intégration européenne. La supranationalité, une innovation juridique européenne, a impliqué une souveraineté minorée des États membres en ce qu’elle constitue une notion intermédiaire entre la souveraineté absolue et le régime de la tutelle.



5 – Libre Marché et déficit démocratique.


Face à la crise systémique de l’endettement européen, le devenir de l’Europe balance ainsi entre stagnation de la croissance et montée en puissance des pulsions xénophobes, dont les faits les plus marquants auront été le carnage d’Oslo, une visibilité électorale des partis nationalistes de la droite radicale [FN en France], les guerres de prédation économique [Libye, Syrie], sous couvert de printemps arabe.


Des pays dirigés par des directives européennes elles-mêmes « dictées » par les États-Unis avec le consensus de Washington comme moteur du consensus de Bruxelles. L’Union Européenne, elle-même soumise et non plus souveraine, conduite à régenter selon le schéma américain la vie quotidienne des citoyens, dont la souveraineté étatique est déjà confiée à l’Europe.


Au clivage droite-gauche, conservateurs-travaillistes [Royaume-Uni], se substituera un nouveau clivage : population/pouvoir versus États et entreprises privées, citoyens Européens versus Institutions-lobbies. Un clivage dominé et régi par le libre Marché. Avec en prime le triomphe d’une culture d’entreprise sur la culture démocratique et républicaine en ce que les États-Unis n’accepteront un espace de libre-échange qu’à la condition d’un contrôle accru des populations et des démocraties. Le slogan sarkozyste « travailler plus pour gagner plus » pourrait s’interpréter dans cette perspective par « travailler plus pour réfléchir moins ».


L’altermondialisme et l’anticapitalisme basique ont été caricaturés et marginalisés par l’idéologie de la Mondialisation au point de stigmatiser les tenants de cette ligne de combat politique de Jean Luc Mélenchon à Olivier Besancenot.


La finance, l’argent, le Marché sont de bons serviteurs et de mauvais Maîtres. La devise de ce grand marché pourrait être : libre Marché et déficit démocratique. Et pour la population de l’ensemble européen, un consommateur et non un citoyen.



6 — Le précédent de l’AMI [Accord Multilatéral sur les Investissements]


L’AMI, au nom si trompeur, tout comme d’ailleurs l’OMC sur un autre plan, masquait en fait une vaste opération de séduction dolosive. De par ses dispositions, l’AMI, accord multilatéral, ne paraissait pas si amical que ce sigle ne suggérait. Le Libre échange qu’il entendait instituer à l’échelle de la planète n’a aménagé ni la liberté ni la réciprocité. Bien au contraire. Sous la bannière de la libre entreprise, il imposait la dure barrière de la loi du plus fort, la loi de la jungle de l’impériale Amérique. 


L’Accord multilatéral sur l’investissement [AMI], en anglais Multilateral Agreement on Investment [MAI], a été négocié secrètement au sein des vingt-neuf pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économique [OCDE] entre 1995 et avril 1997.


Proposant une libéralisation accrue des échanges [interdiction des discriminations par la nationalité entre investisseurs], il entraîna de vives protestations de la part des partisans de l’exception culturelle, des mouvements de défense de l’environnement et de quelques mouvements syndicaux lors de sa divulgation au grand public par des mouvements de citoyens américains.


Des organisations non gouvernementales sont parvenues à se procurer le projet d’accord, et à alerter le public. Selon un de leurs dirigeants, Susan George, « l’AMI est comme Dracula : il meurt à être exposé en plein jour ». Finalement, devant l’opposition française.


Ainsi donc moins d’une décennie après la débâcle du communisme, les États-Unis s’étaient déjà employés à édifier, à leur profit exclusif, un oligopole mondial dont les fers de lance, l’AMI et l’OMC, étaient articulés sur de puissants vecteurs à l’effet d’assurer son emprise sur la sphère intellectuelle et économique de la planète en vue de son verrouillage exclusif et de ses succédanés.


L’histoire n’est pourtant pas avare d’exemples en la matière et la vie des empires en témoigne : l’hyperpuissance engendre l’atrophie, de la même manière que la boulimie provoque l’embolie. L’Empire romain, les grands empires d’Asie, l’Empire ottoman, l’Empire britannique, et plus près de nous l’Empire soviétique, pour grands qu’ils aient pu être, sont désormais relégués au niveau des vestiges anciens dans la mémoire collective humaine.



Par René Naba [*] - mondialisation.ca – le 5 février 2015

Source : madaniya.info


RÉFÉRENCES

1— Grand marché transatlantique : annexe documentaire : Racket américain et démission d’État. Un rapport du Centre français de Recherche sur le Renseignement par Leslie Varenne et Eric Denécé : Racket américain et démission d’État. Le dessous des cartes du rachat d’Alstom par General Electric [Rapport de recherche n° 13, décembre 2014].

Le 19 décembre 2014, l’assemblée générale des actionnaires d’Alstom a autorisé la vente des activités de sa branche Énergie à General Electric [GE]. Une nouvelle fois la France a capitulé devant son allié américain en lui cédant dans des conditions litigieuses et rocambolesques les activités rentables et pour partie stratégiques d’un fleuron de son industrie.

Quelles sont les réelles raisons qui ont conduit à cette vente ? En effet, il est troublant que la France ait cédé sans état d’âme une entreprise dont les activités sont si importantes pour son indépendance.

Les risques liés aux procédures judiciaires pour corruption engagées contre Alstom dans de nombreux pays ont joué un rôle déterminant dans le rachat de la société française. La justice américaine a su habilement exploiter les craintes des dirigeants du groupe. En effet depuis plusieurs décennies, les règles juridiques édictées à Washington s’imposent au reste du monde, au détriment des droits et des intérêts des autres nations. Ce sont elles, et non une soi-disant complémentarité économique ou la recherche de la taille critique, qui sont à l’origine de la cession de la branche Énergie du groupe français.


L’affaire Alstom met par ailleurs en lumière deux faits préoccupants :


  • D’une part, l’attitude de nos « élites » qui derrière un discours circonstancié sur la mondialisation —, mais en réalité motivées par la satisfaction d’intérêts personnels ou la dissimulation d’erreurs stratégiques — sont en train de vendre nos joyaux industriels à l’étranger, n’hésitant pas à sacrifier notre indépendance militaire et nucléaire ;
  • D’autre part, l’incompétence et l’impuissance des politiques, qui n’ont toujours pas compris ce qu’était la guerre économique moderne et se révèlent incapables de défendre nos intérêts. Dans ce dossier, rien n’a été fait pour sauver Alstom, le gouvernement n’a pas été à la hauteur des enjeux.

 

Enfin, pour aboutir à cet accord et pendant toute la période des négociations, il y a eu une multiplication « d’affaires » dans l’affaire : suspicion de manipulation de cours et de délits d’initiés, conflits d’intérêts, projet de déménagement du siège d’Alstom à Singapour, etc. Autant d’éléments qui, ajoutés à la vente déshonorante d’activités stratégiques nationales, font de l’affaire Alstom un véritable scandale d’État.

 

2— Voir à ce propos le débat sur la frontière entre Régis Debray et Henri Guano : Sur la frontière, la guerre Debra-Guaino est déclarée Mardi 1 Mai 2012 http://www.marianne.net/Sur-la-frontiere-la-guerre-Debray-Guaino-est-declaree_a217237.html

 

 

[*] RENÉ NABA : journaliste-écrivain, ancien responsable du Monde arabo musulman au service diplomatique de l’AFP, puis conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient, responsable de l’information, membre du groupe consultatif de l’Institut Scandinave des Droits de l’Homme et de l’Association d’amitié euroarabe. Auteur de « L’Arabie saoudite, un royaume des ténèbres » [Golias], « Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français » [Harmattan], « Hariri, de père en fils, hommes d’affaires, premiers ministres [Harmattan], « Les révolutions arabes et la malédiction de Camp David » [Bachari], « Média et Démocratie, la captation de l’imaginaire un enjeu du XXIe siècle [Golias].

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Edward Snowden médaillé

Edward Snowden médaillé | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Edward Snowden a reçu la médaille Carl von Ossietzky, «pour la révélation unique de violations flagrantes des droits de l'homme».


La médaille a été créée par la Ligue internationale des droits de l'homme et est délivrée à ceux qui ont apporté de grandes contributions à la cause de la paix.


Source : РИА Новости


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Un héros reconnu !


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