Fausse pub pour vraie info | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Regardez cette Vidéo Doritos, car c'est une publicité que vous ne verrez PAS à la télévision !


Aimeriez-vous autant les Doritos ou tout autre produit industriel si vous connaissiez l’impact environnemental qu’implique leur production ?


C’est l’une des questions que soulève ce faux spot publicitaire signé SumOfUs et qui tente d’interroger le téléspectateur sur les conséquences directes ou indirectes de sa consommation.


L’huile de palme, encore et toujours l’huile de palme


Chaque année, PepsiCo, qui détient la marque Doritos, achète pour pas moins de 427 000 tonnes d’huile de palme. Cette huile hautement convoitée servant à la fabrication de certaines saveurs de Doritos est pourtant depuis des années sujettes à controverse, et pour cause.


Première victime de nos modes de vie où l’opulence est la norme : la forêt tropicale. Rasée de sa substantifique moelle, elle n’est bien souvent plus que l’ombre d’elle-même après le passage des multinationales. Un no man’s land temporaire où jonchent les cadavres d’animaux (dont l’orang-outan en danger critique d’extinction) qui laissera la place à des plantations unilatérales de palmiers sur plusieurs milliers d’hectares.


Cette déforestation massive entraine dans son sillage une équation simple : plus de forêts, plus d’habitats naturels pour les nombreuses espèces dont c’est pourtant la résidence séculaire. Mais les industriels, comme les consommateurs, ne s’embarrassent de sentiments tels que l’empathie ou la compassion. Dès lors, c’est un pan entier de la biodiversité locale qui est menacé.


En Europe, l’équivalent en terme d’exploitation serait probablement le Nutella. En réalité, de très nombreuses marques utilisent de l’huile de palme comme élément de base à leurs produits.


L’idée, c’est de ne jamais oublier que nous pouvons ensemble faire la différence en acceptant de sortir d’une certaine zone de confort pour acheter de manière plus responsable et plus éthique.


Ferions-nous les mêmes choix si nous savions d’où provient ce que nous consommons, dans quelle mesure ces produits altèrent notre santé et quelles conséquences cela induit à l’autre bout du monde ?


La consommation est un acte militant et chaque euro déboursé est une façon d’approuver ou désapprouver un système bien… huilé. Plus que jamais, la révolution commence aussi par l’assiette.


Source du texte : Mr Mondialisation