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Pétrole : les fermetures de puits s’accélèrent aux États-Unis

Pétrole : les fermetures de puits s’accélèrent aux États-Unis | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo :  la-croix.com - un forage de pétrole à Tioga, dans le Dakota du nord  - AFP/Archives



 

Pétrole : les fermetures de puits

s’accélèrent aux États-Unis

 

Plus de 90 puits ont cessé leurs activités en l’espace d’une semaine, pénalisées par la récente dégringolade des prix du pétrole. La production de schiste est particulièrement touchée.

 

Les forages pétroliers américains ont de plus en plus de mal à résister à la dégringolade des prix du baril. Selon le groupe parapétrolier américain Baker Hughes, qui tient un décompte hebdomadaire, 94 sites de forage pétroliers ont cessé leurs activités au 30 janvier, soit une baisse de 7 % en l’espace d’une semaine. C’est la plus forte chute hebdomadaire jamais enregistrée depuis le début de ces statistiques en 1987, comme l’ont signalé les experts de Commerzbank.

 

Cette baisse historique amène le nombre total de sites encore actifs aux États-Unis à 1 223, 14 % de moins qu’à fin janvier 2014. « Ce nombre reste élevé. En revanche, on constate une chute très brutale en l’espace de quelques mois », explique-t-on chez IFP Energies nouvelles. En effet, les arrêts se sont brutalement accrus à partir d’octobre. En quatre mois, les États-Unis ont stoppé près d’un quart de leurs sites de pompage de brut.

 

Les données récoltées par Baker Hughes indiquent que les zones les plus touchées sont celles qui extraient des hydrocarbures non conventionnels. Le bassin Permien, qui s’étend sur l’ouest du Texas et le sud-est du Nouveau-Mexique, a ainsi dû arrêter 27 de ses forages en l’espace d’une semaine. Depuis fin janvier, les sites emblématiques de la ruée vers l’or noir américain, Eagle Ford (sud du Texas) et Williston (Dakota du Nord), comptent 36 et 31 plates-formes de moins qu’il y a un an.

 

Les demandes de permis de forages chutent au Texas tandis que les investissements s’affichent en baisse de 10 à 50 % selon les compagnies. Continental Resources, l’un des plus gros exploitants du bassin de Bakken (Dakota du Nord), a déjà prévu de réduire le nombre de puits de 30 % d’ici à la fin du premier trimestre et de 40 % sur l’ensemble de l’année. Selon les analystes, si toute l’industrie du schiste suit cet exemple, le nombre total de plates-formes aux États-Unis pourrait reculer sous les 1100 d’ici fin mars pour atteindre à peine 950 à la fin de l’année.

 

« Certaines compagnies ont couvert leur production donc elles ne subissent pas encore l’effet de la baisse des prix du baril »

 

Cette perspective de réduction de l’offre américaine, objectif directement visé par l’Arabie Saoudite, a provoqué un sursaut sur les marchés pétroliers. Mardi, le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) s’affichait à 51,14 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

 

Mais selon les observateurs, il ne s’agit bien que d’un sursaut. « L’ajustement de la production ne se fera pas immédiatement, on y verra plus clair dans le courant de l’année », confirme Olivier Appert, président de l’IFP Energies nouvelles. Par ailleurs, si certains forages s’arrêtent, d’autres se poursuivent avec autant d’intensité qu’avant la chute du baril. « Certaines compagnies ont couvert leur production donc elles ne subissent pas encore l’effet de la baisse des prix du baril. D’autres restent rentables, même avec un baril à 25 dollars ! Enfin, certains opérateurs offshores choisissent de continuer de produire tant que le prix du baril couvre leurs dépenses d’exploitation », précise Olivier Appert.

 

Résultat : la production de pétrole américaine ne devrait pas fléchir avant 2016, selon l’agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA). En attendant, elle atteint encore des records à plus de 9,2 millions de barils par jour (mbj), du jamais vu depuis 1983. À cela s’ajoute la production des pays de l’OPEP, le cartel se refusant à fermer ses robinets. Cette surabondance de l’offre et la faiblesse de la demande mondiale ne permettent pas un retournement durable de la situation à court terme, selon les analystes. Tout juste ces derniers prévoient-ils une remontée des cours dans une fourchette de 50 à 70 dollars cette année.

 

 

Par Hayat Gazzane - lefigaro.fr – le 3 février 2015

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« ALERTE ROUGE : crise financière en vue aux USA, 2007, mais en pire… ! »

« ALERTE ROUGE : crise financière en vue aux USA, 2007, mais en pire… ! » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source dessin : alternatives-economiques.fr


 

 

« ALERTE ROUGE : crise financière en vue aux USA,

2007, mais en pire… ! »

Par Charles Sannat (*)

 

Ce sont deux articles que je vous propose de découvrir et de mettre en relation aujourd’hui. Ils sont très importants, car ils préfigurent la nouvelle crise financière qui nous pend au nez en raison des investissements massifs qui ont été faits dans l’industrie du gaz de schiste (« shale gas » en anglais) et qui se montent à plus de 5 000 milliards de dollars en particulier en Amérique du Nord, là où les « subprimes » qui ont tout déclenché en 2007 représentaient uniquement « 1 000 » petits milliards de dollars… Seulement !!

 

Ce titre, qui peut paraître alarmant ou racoleur, ne l’est en aucun cas, car ce qui est alarmant c’est évidemment la réalité, ou plus précisément la double réalité d’un endettement massif autour des projets d’extraction de pétroles dits non conventionnels et la chute considérable de cours depuis quelques mois maintenant. Ces deux éléments ensemble vont provoquer une immense crise financière pire que celle de 2007. La seule question désormais est de savoir quand. La seule façon d’échapper à cette nouvelle crise financière est de voir les cours du pétrole remonter en flèche, mais pour le moment, rien n’est moins sûr, bien au contraire.

 

 

Les « subprimes » pétrolières, une menace 5 fois plus importante que les « subprimes » immobilières de 2007 !

 

Le premier article que je vous invite à lire en vous indiquant le lien ci-dessous est celui écrit par nos camarades parfaitement bien informés des Chroniques Agora.

 

« Un pétrole sous les 50 $ pourrait provoquer d’énormes dégâts sur les marchés financiers. Les pertes sont omniprésentes. Nous ne savons pas nécessairement où elles se situent en ce moment, mais je peux vous assurer qu’elles sont importantes et vont commencer à apparaître là où on ne les attend pas.

 

Elles apparaîtront d’abord dans les obligations spéculatives. Environ 5 400 milliards de dollars ont été engagés ces cinq dernières années pour le forage d’exploration et les infrastructures dans le secteur des énergies alternatives – c’est-à-dire dans le secteur du fracking.

 

Une grande partie se situe au niveau du gisement de Bakken et dans le Dakota du Nord, mais également au Texas et en Pennsylvanie. Cela représente beaucoup d’argent. Tout cela a été largement financé par les dettes des entreprises et des banques. Ces entreprises ont émis des actions, mais c’est principalement de la dette. »

 

Dans cet article, le mécanisme de titrisation (toujours à l’œuvre depuis 2007) est très bien expliqué et démonté par l’auteur, vous y verrez clairement qu’il est justement impossible d’y voir clair et de savoir encore une fois qui détient quelle créance totalement pourrie… Et l’incertitude a la fâcheuse tendance à geler les transactions comme cela fut le cas en 2007 et 2008 au plus fort de la crise immobilière américaine.

 

 

L’Arabie Saoudite augmente encore sa production quotidienne de pétrole pour faire encore chuter les prix !!

 

Le titre de cet article du Telegraph de Londres est d’ailleurs encore plus clair puisqu’il indique clairement et sans ambiguïté possible que l’objectif de l’Arabie Saoudite est « d’écraser l’industrie du gaz de schiste aux USA et de gagner la guerre des prix face aux producteurs américains » !!

 

Et celui qui vient de déclarer cela n’est pas n’importe quel second couteau de deuxième plan… mais le chef de la Saudi Aramco qui est juste LA compagnie de production de pétrole saoudienne !!

 

C’est donc une véritable guerre commerciale autour du pétrole qui se joue actuellement, et s’imaginer un seul instant que la baisse des prix à la pompe pour le consommateur américain pourrait contrebalancer l’explosion de la bulle de dette autour de l’industrie du gaz de schiste US c’est évidemment se leurrer.

 

Une des questions très importantes dans ce dossier c’est combien de temps le système financier américain pourra-t-il supporter des prix aussi bas… À cette question, je n’ai pas de réponse et aucune certitude. Je n’en sais rien, car il y a bien trop de variables, de paramètres et d’inconnues pour pouvoir dire d’ici 6 mois tout cela va s’effondrer, mais chaque mois qui passe et qui voit se confirmer ces conditions de prix bas du pétrole et de guerre ouverte entre producteurs nous rapproche un peu plus d’une catastrophe financière de grande ampleur.

 

Que la Russie soit visée également ne fait pas de doute, mais aujourd’hui ce sont les USA qui ont le plus à perdre finalement d’un pétrole aussi bas. Comment l’Arabie Saoudite peut-elle donc aller aussi loin ? Là encore je n’ai aucune bonne réponse, cependant nous pourrions trouver quelques pistes de réflexions fortes pertinentes dans cet excellent article du site 2 000 watts (site de référence pour la compréhension du secteur des énergies). J’en cite le passage qui me semble le plus pertinent.

 



À qui profite le crime ? Au niveau des bénéficiaires

 

« Les premiers gagnants se trouvent dans le monde de la finance dont les hedge funds qui ont participé à cette attaque ainsi que des bancaires comme Goldman Sachs.

 

L’administration américaine touche le jackpot : l’équipe d’Obama voit d’un très bon œil le coup de frein à l’exploitation de schiste, car si sa bulle économique continuait sur sa trajectoire, elle pouvait menacer à nouveau l’économie durant une campagne présidentielle.

 

Les USA contemplent aussi les dégâts sur l’économie russe alors que la baisse des carburants va doper l’économie US. Le domaine des huiles de schiste passera à la trappe, mais de toute façon, il n’était pas promis à un long avenir.

 

Grâce à des coûts d’extraction minimes, l’Arabie Saoudite sunnite, le Koweït, les Émirats ont la capacité de faire face à ce désagrément passager. Il est d’autant plus supportable qu’il a l’avantage de mettre sous pression financière l’Iran chiite et ses alliés russes et vénézuéliens totalement dépendants d’entrées massives de pétrodollars.

 

Cela fait bien longtemps que l’Europe n’a plus son mot à dire au niveau énergétique mondial. Mais le vieux continent devient sans le vouloir un bénéficiaire collatéral qui peut conjuguer la baisse des prix du pétrole et le nouveau QE pour tenter de redynamiser son économie détruite par un baril à plus de 100 $.

 

Il faudra attendre quelques mois pour vérifier la justesse et la pertinence de cette lecture géopolitique. Une seule certitude : l’année 2015 semble placée sous le signe des surprises, des rebondissements et des bouleversements. »

 

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

 

 

 

Par Charles SANNAT (*) - objectifeco.com – le 28 janvier 2015

 

http://la-chronique-agora.com/petrole-subprime/

 

http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/energy/11372058/Saudi-Arabia-increases-oil-output-to-crush-US-shale-frackers.html

 

http://www.2000watts.org/index.php/home/edito/1100-crash-petrolier-made-in-usa-.html

 

 

(*) Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques.

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