Le risque est grand de ne pas voir rouler les trains
en cas de délestage
La circulation ferroviaire connaît deux pics : entre 7 h et 9 h, et entre 16 h et 18 h quand le délestage se produira.
Le risque est grand de ne pas voir rouler les trains si le plan de délestage d’électricité était activé, ressort-il de l’audition des administrateurs délégués d’Infrabel et de la SNCB, Luc Lallemand et Jo Cornu, devant la Commission de la Mobilité de la Chambre.
Le plan de délestage arrêté début septembre est articulé par zones où l’électricité est coupée. Or, la carte du transport ferroviaire belge repose sur un réseau articulé en étoile dont Bruxelles est le centre. La coupure de l’électricité dans une zone est susceptible d’avoir des répercussions sur l’ensemble du réseau. Elle a des conséquences en plusieurs phases, qui vont du passage de la signalisation au rouge et l’abaissement des barrières des passages à niveau, pour des raisons de sécurité, à l’arrêt du réseau de communication et la perte de la localisation des trains.
La circulation ferroviaire connaît deux pics : entre 7 h et 9 h, et entre 16 h et 18 h quand le délestage se produira. Le risque est donc grand que des gens aient pu se rendre sur leur lieu de travail, mais ne puissent revenir chez eux ou se retrouvent coincés dans un train à l’arrêt pendant plusieurs heures.
Les deux sociétés ferroviaires sont incluses dans les réunions du centre de crise qui décidera du délestage. Pour s’organiser et être en mesure d’informer correctement les voyageurs, elles doivent être averties avant 18 h. La SNCB n’entrevoit la possibilité de faire rouler des trains qu’en cas de délestage de la zone 6 en fonction d’une offre adaptée (les trains ne pourront circuler dans les zones délestées).
En cas de délestage des zones 1 à 5, la circulation des trains sera suspendue. Et la circulation des trains ne sera possible que lorsqu’Infrabel aura reçu d’ORES et Eandis (sociétés qui regroupent les gestionnaires des réseaux de distribution d’électricité) les informations permettant d’identifier les points de raccordement qui se trouvent dans une zone de délestage. À l’heure actuelle, ces informations font défaut.
La SNCB et Infrabel absorbent 2 % de la consommation quotidienne d’électricité en Belgique.
Par dhnet.be – le 10 décembre 2014