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Ingérence dans les affaires intérieures de la France

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Illustration : cabinet-primaudit.com


 

Ingérence dans les affaires

intérieures de la France

 

Ils n’en peuvent plus de colère au « Time of Israël » qui répercute largement les réactions de Roger Cukierman, patron du Crif, la deuxième ambassade de Tel-Aviv à Paris. Et de dérouler les dernières déclarations de l’impétrant.

 

« L’attitude française envers Israël va à l’encontre de l’atmosphère amicale créée lors de la visite du président français François Hollande en Israël et à Ramallah » (…)

 

« Si les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Japon s’opposent ou s’abstiennent dans des votes hostiles à Israël, la France est la seule puissance démocratique à voter en faveur de ces résolutions. »

 

« Je regrette le zèle de votre ministère (ministère français des Affaires étrangères, NDLR) à soutenir des attitudes anti-Israël, y compris à l’UNESCO, sur des questions religieuses qui sont particulièrement sensibles », ajoute Roger Cuckierman qui note ce que le CRIF perçoit comme des « attitudes anti-israéliennes » au Conseil de sécurité où la France propose une résolution qui imposerait « une limite de temps aux négociations entre Israël et les Palestiniens ». Et le porte-parole de Tel-Aviv, Roger Cukierman de se plaindre de la réception, au mois de mars dernier, de Salah Hamouri — citoyen franco-palestinien — au ministère français des Affaires étrangères.

 

Le gouvernement israélien affiche une particularité exceptionnelle dans le monde : il dispose dans une capitale, Paris, de deux ambassades : la représentation officielle de Tel-Aviv et le Crif chargé de la propagande et de la mise en demeure de ceux qui ne s’alignent pas sur la politique de M. Netanyahu.

 

Il convient de rappeler à M. Cukierman, au Crif et à son employeur que la France est un pays souverain appliquant une directive des Nations unies interdisant l’ingérence dans le fonctionnement et les prises de position d’un pays, sauf en cas de cataclysme humanitaire. Par contre, l’attitude systématique du Crif représente un risque majeur pour les Juifs de France : ils se trouvent ainsi comme engagés globalement dans ces prises de position alors qu’ils sont très loin de les partager.

 

Une chose est l’antisémitisme, un délit, autre chose la légitime critique du gouvernement israélien. Un gouvernement raciste et extrémiste, cela se combat. C’est l’honneur de tous les Justes de ce pays.

 

 

 

Par José Fort, journaliste à l’Humanité – josefort.over-blog.com - le 4 juin 2015

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Pourquoi l’Occident hait Poutine - La raison secrète

Pourquoi l’Occident hait Poutine - La raison secrète | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Pourquoi l’Occident hait-il Poutine ?

La raison secrète

 

 

Les raisons officielles


Nous savons tous que les gouvernements occidentaux, emmenés par les États-Unis et le Royaume-Uni, se sont retournés contre la Russie. Les raisons données par les médias sont nombreuses : la Russie a essayé d’empêcher l’Ukraine de rejoindre l’Union européenne. La Russie a aidé les « rebelles prorusses » à abattre le MH-17. La Russie a « envahi » illégalement la Crimée. Des milliers de troupes et de tanks russes combattent en Ukraine. Certains d’entre nous pensent que ces affirmations sont de la propagande de guerre à l’intention des citoyens de l’Ouest dans le but de justifier des sanctions contre la Russie et de faire monter les tensions militaires.

 

 

Les raisons géopolitiques 


Beaucoup moins largement débattues, mais beaucoup plus importantes, il y a les raisons géopolitiques qui considèrent les zones de conflit entre les intérêts économiques des États-Unis et ceux de la Russie ; et ceux de la Russie et de la Chine. Pour le moment, l’Union européenne est très dépendante de l’énergie russe. Les États-Unis aimeraient faire cesser cela. Le conflit en Ukraine est un élément important du processus visant à séparer économiquement l’UE de la Russie. Mais il y a aussi un programme plus vaste. La Chine et la Russie dirigent les BRICS, ce groupe de pays rassemblant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Les pays des BRICS veulent développer un système économique mondial qui ne dépende pas du dollar US. Ils veulent être indépendants du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. La Chine a aussi suggéré à l’Europe qu’elle se joigne à elle et à la Russie dans ce qu’elles appellent la Nouvelle route de la soie, qui s’étend dans toute l’Eurasie, de Lisbonne à Shanghai. Inutile de dire qu’il n’y a pas de place pour les États-Unis dans ce plan, ce qui donne une autre raison de couper les liens économiques entre la Russie et l’Union européenne.

 

 


La raison secrète – La guerre qui n’a pas eu lieu


Tous ces facteurs sont importants, mais il y en a encore un autre, qui n’est jamais débattu dans les médias occidentaux. L’élément déclencheur de la soudaine hostilité contre la Russie et Poutine peut être trouvé dans presque tous les événements non déclarés qui se sont déroulés entre la fin d’août et le début de septembre 2013. Ce qui est arrivé dans cette période cruciale est qu’une attaque-surprise de l’OTAN contre la Syrie a été stoppée par la Russie. C’était probablement la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale qu’une attaque militaire planifiée par l’Occident se trouvait confrontée à une force suffisante pour exiger son annulation. On n’a pas dit aux gens en Occident pourquoi leurs dirigeants bellicistes au discours martial ont fermé les yeux. Ils ont reculé et ont décidé de changer leurs plans. Le nouveau plan : démolir l’Ukraine et s’emparer de la Crimée au profit de l’OTAN. Cela, à l’évidence, n’a pas marché non plus ; et le désordre qu’ils ont créé est toujours là.

 

 

L’attaque US/France prévue sur la Syrie

 

Tôt le matin du samedi 31 août 2013, un officiel américain a téléphoné au cabinet du président Hollande pour lui dire d’attendre un appel d’Obama plus tard dans la journée.

 

« Présumant que ce téléphone du soir annoncerait le début des frappes aériennes états-uniennes (contre la Syrie), Hollande a donné l’ordre à ses officiers de mettre au point leurs propres plans d’attaque. Les avions de combat Rafale ont été chargés de missiles de croisière Scalp ; on a ordonné à leurs pilotes de lancer leurs munitions d’une portée de 250 miles quand ils se trouveraient sur la Méditerranée. » (1)

 

Autrement dit, à ce moment-là, les pilotes français et les troupes états-uniennes attendaient seulement l’ordre final du président Obama pour lancer leur attaque. Toutefois, plus tard le même jour, à 18 h 15, Obama a appelé le président français pour lui dire que l’attaque programmée le 1er septembre à 3 h du matin n’aurait pas lieu comme prévu. Il devait consulter le Congrès. (2)

 

Trois jours plus tard, à 6 h 16 GMT mardi 3 septembre, deux missiles dirigés vers la côte syrienne étaient lancés « depuis la partie centrale de la Méditerranée », mais ils n’ont pas atteint la Syrie. (3) « Les deux missiles se sont écrasés en mer. » (4)

 

Il existe différentes versions de ce qui s’est produit. Selon Israël Shamir :

« Un journal libanais, citant des sources diplomatiques, a affirmé que les missiles étaient lancés depuis une base aérienne de l’OTAN en Espagne et qu’ils ont été abattus depuis un navire par le système de défense russe mer-air.  Une autre explication proposée par Asia Times soutient que les Russes ont utilisé leurs brouilleurs GPS, puissants et bon marché, pour rendre impuissants les Tomahawks, très chers, en les désorientant et en les poussant à l’échec. Il y a encore une autre version, qui a attribué le lancement aux Israéliens ; soit qu’ils étaient prêts à abattre les missiles, soit qu’ils observaient les nuages comme ils le prétendent» (5).

 

 

Les navires de guerre étaient prêts

 

Il est difficile de savoir ce qu’il y a derrière ce lancement de missile raté, mais cela n’a pas déclenché de guerre. Nous pouvons tous en être reconnaissants. Sur la carte ci-dessus, nous pouvons voir l’impressionnante collection de navires de guerre en position au large de la Syrie à l’époque. (6) Un article dans Global Research a parlé d’un « déploiement naval massif des États-Unis et de leurs alliés en Méditerranée orientale au large de la côte syrienne ainsi que dans la mer Rouge et dans le golfe Persique. » (7)

 

À ce moment-là, il semblait presque certain que les États-Unis et leurs alliés lanceraient une attaque contre la Syrie. Au lieu de quoi, l’attaque prévue a été reportée sine die. Comme le dit Israël Shamir, « les volontés de fer de l’Amérique et de l’Eurasie s’étaient croisées en Méditerranée orientale », et les États-Unis ont subitement décidé de reculer devant ce grave conflit militaire. Un commentateur a plaisanté en disant qu’Obama avait finalement mérité son prix Nobel de la paix, après ça. Voici l’évaluation de la situation par le Saker, un opposant véhément à ce qu’il appelle l’Empire anglo-sioniste. Parce que, de par sa vie antérieure, le Saker a une connaissance intime du fonctionnement des affaires militaires de l’OTAN.

 

« Moins remarqué, il y a eu l’envoi par la Russie d’une force navale opérationnelle, assemblée à la hâte, mais compétente, sur la côte syrienne. Pas une force suffisamment importante pour battre la marine US, mais une force capable de fournir à l’armée syrienne une vision complète du ciel au-dessus et au-delà de la Syrie. Autrement dit, pour la première fois, les États-Unis ne pouvaient pas réaliser une attaque-surprise sur la Syrie, pas avec des missiles de croisière, pas avec leur puissance aérienne. Pire, la Russie, l’Iran et le Hezbollah se sont lancés dans un programme d’assistance matérielle et technique à la Syrie, avoué, et non avoué, qui a fini par vaincre l’insurrection wahhabite. » (8)

 

 

Pourquoi les États-Unis ont-ils modifié leurs plans ?

 

Il nous est difficile de connaître toutes les manœuvres qui se sont déroulées en coulisses en août et en septembre 2013, mais le résultat final est clair. Après des années de tensions croissantes et de menaces, les États-Unis et leurs alliés ont décidé de ne pas attaquer la Syrie comme ils l’avaient prévu. Etant donné que la rhétorique et le déploiement militaire contre la Syrie semblaient suivre le scénario utilisé pour l’Irak et la Libye, il y a eu peu de débats en Occident sur les raisons pour lesquelles les États-Unis et leurs amis ont subitement changé leurs plans. Maintenant, avec le recul, nous pouvons voir que cette attaque directe ratée a mené à une attaque indirecte croissante et à la montée de ce qui est maintenant connu comme l’État islamique.

 

Deux des raisons évidentes que je peux déceler à ce changement soudain ne sont pas la sorte de choses que les dirigeants politiques occidentaux veulent débattre. L’une est le fait que ces guerres sont très impopulaires. Comme résultat des mensonges et des échecs innombrables révélés sur les guerres sauvages et inutiles en Afghanistan, en Irak et en Libye, il semble que certains politiciens écoutent leurs citoyens. Comment pouvez-vous expliquer autrement la décision inattendue du parlement britannique, le jeudi 29 août, de voter contre la participation du Royaume-Uni à toute frappe contre la Syrie ?

 

L’autre raison est l’étendue des concentrations de troupes de la Syrie, de la Russie et même de la Chine. (9) Les Russes et les Chinois n’ont pas seulement bloqué les États-Unis au Conseil de sécurité. Ils ont « voté » avec leur matériel militaire. Ils ne sont pas satisfaits de ce que les États-Unis avaient projeté pour la Syrie et ont fait clairement savoir qu’ils recourraient à la force pour les arrêter. Quand les Chinois ont-ils envoyé pour la dernière fois des navires de guerre en Méditerranée ? La Russie et la Chine n’approuvent clairement pas la manière dont les États-Unis décident d’envahir un pays après l’autre.

 

 

Qu’est-ce que ça veut dire ?

 

Pour des raisons qui ne sont pas difficiles à imaginer, il y a eu peu de discussions sur la signification plus large de ces événements dans les médias occidentaux. Cependant, des commentateurs comme Israel Shamir et Pepe Escobar croient que ces événements signalent un changement important dans l’équilibre des pouvoirs dans le monde. Ce qui suit est tiré d’une présentation par Israel Shamir au Rhodes Forum le 5 octobre 2013 :

 

« Tout d’abord, la bonne nouvelle. L’hégémonie américaine, c’est du passé. La brute a été maîtrisée.

» Nous avons franchi le cap de Bonne-Espérance, symboliquement parlant, en septembre 2013. Avec la crise syrienne, le monde a opéré un virage essentiel de l’Histoire moderne. C’était un quitte ou double presque aussi risqué que la crise des missiles cubains de 1962.

» Les risques d’une guerre totale étaient élevés, car les volontés de fer de l’Amérique et de l’Eurasie s’étaient croisées en Méditerranée orientale. Il faudra un certain temps pour que ce que nous avons vécu fasse son chemin dans les consciences : c’est normal pour des événements d’une telle ampleur. » (10)

 

Par « Eurasie », il faut entendre la Russie et la Chine. En termes crus, ces deux pays ont simplement contraint les États-Unis à reculer et à annuler leurs plans de guerre. Généralement, les gens ordinaires aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans beaucoup d’autres pays étaient tout aussi opposés à l’attaque que le peuple syrien lui-même.

 

Pepe Escobar est encore plus dramatique. Dans un article du 17 octobre, après le recul du gouvernement de Washington sur la Syrie, il explique qu’il y a eu un changement de politique à Pékin. Maintenant, pour la Chine, fini de mettre des gants diplomatiques. Il est temps de construire un monde « désaméricanisé ». Le temps est venu d’une monnaie de réserve internationale qui remplace le dollar US. (11) Cette nouvelle approche est présentée dans un éditorial de Xinhua. (12) La dernière goutte qui a fait déborder le vase a été l’arrêt des États-Unis [faillite budgétaire bureaucratique, NDT] venant s’ajouter à la crise financière provoquée par les banques de Wall Street. Cet éditorial cite ce qui est peut-être le paragraphe le plus important :

 

« Au lieu de remplir ses obligations comme une puissance dirigeante responsable, un Washington égocentrique a abusé de son statut de superpuissance et a même introduit davantage de chaos dans le monde en transférant ses risques financiers à l’étranger, provoquant des tensions régionales dans des conflits territoriaux, et menant des guerres injustifiées couvertes par des mensonges. (13)

 

Dans sa nouvelle stratégie, la Chine s’appuie sur au moins trois principes. Le premier est de stopper les aventures militaires des États-Unis. Toutes les nations doivent respecter le droit international et régler les conflits dans le cadre des Nations unies. Le deuxième est d’élargir l’adhésion à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international pour inclure des pays émergents et en développement. Le troisième est de travailler à une « nouvelle monnaie de réserve internationale qui doit être créée pour remplacer la domination du dollar US ». (14)

 

Peut-être est-ce pour cette raison que les dirigeants à l’Occident ne célèbrent pas cette guerre qui n’a pas eu lieu. Les Russes et les Chinois ont forcé l’Occident à respecter le droit international et à éviter une guerre illégale. De plus, les Chinois voient cela comme le commencement d’une nouvelle ère dans la politique mondiale. Ils veulent « désaméricaniser » le monde. Cela signifie que les États-Unis et leur petit groupe d’amis en Europe de l’Ouest et au Japon devront reconnaître qu’ils ne peuvent pas prendre de leur propre chef toutes les décisions importantes dans le monde.

 


Par Australianvoice - traduit par Diane Gilliard pour Arrêt sur Info – le 8 mars 2015

 

Notes :

1. Cité d’après un article de David Axe, « Les bombardiers français étaient chargés, les rebelles syriens étaient déployés – Tous attendaient le OK d’Obama pour attaquer » ; https://medium.com/war-is-boring/69247c24253f (en anglais)

2.http://israelmatzav.blogspot.com.au/2013/09/france-was-ready-to-strike-syria-obama.html

3.http://beforeitsnews.com/middle-east/2013/09/two-missiles-launched-toward-syria-fall-into-the-sea-2454030.html

4.http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/10282788/Missiles-launched-in-Mediterranean-towards-Syrian-coast-claims-Russian-defence-ministry.html

5.http://www.globalresearch.ca/the-war-on-syria-the-september-2013-military-stand-off-between-five-us-destroyers-and-the-russian-flotilla-in-the-eastern-mediterranean/5355644

6.https://fbcdn-sphotos-b-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash3/1176205_566256046755921_1140583716_n.jpg

7.http://www.globalresearch.ca/massive-naval-deployment-us-and-allied-warships-deployed-to-syrian-coastline-before-the-august-21-chemical-weapons-attack/5347766

8.http://thesaker.is/submarines-in-the-desert-as-my-deepest-gratitude-to-you/

9.http://www.redflagnews.com/headlines/alert-china-sends-warships-to-syria-joining-russian-warships-in-mediterranean-sea

10.http://www.globalresearch.ca/the-war-on-syria-the-september-2013-military-stand-off-between-five-us-destroyers-and-the-russian-flotilla-in-the-eastern-mediterranean/5355644

11. http://www.alternet.org/world/de-americanized-world-and-china

12.http://news.xinhuanet.com/english/indepth/2013-10/13/c_132794246.htm. Cela semble être le même important éditorial analysé par Jeff J. Brown dans le post de Wikileaks « Baba Beijing’s Belly Laugh Felt Round the World », http://www.wikileaksparty.org.au/baba-beijings-belly-laugh-felt-round-the-world-2/. La seule différence que je peux voir est que Jeff Brown se réfère à un auteur nommé Tang Danlu, tandis que le site web de Xinhua se réfère à Liu Chang comme l’auteur de l’article.

13.http://news.xinhuanet.com/english/indepth/2013-10/13/c_132794246.htm

14. http://www.alternet.org/world/de-americanized-world-and-china

 

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Yémen : avec le soutien de Washington, Riyad vole au secours d’Al Qaïda

Yémen : avec le soutien de Washington, Riyad vole au secours d’Al Qaïda | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : des civils fuyants les zones de bombardements. Direction Union européenne ? Crédit : Reuters

 

 

Yémen : avec le soutien de Washington,

Riyad vole au secours d’Al Qaïda

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 14 avril une résolution concernant la crise au Yémen, ayant pour effet de légitimer les opérations terroristes de l’Arabie Saoudite mis à mal par l’Iran.


L’Arabie saoudite dirige l’assaut sur le Yémen, lancé le 26 mars en alliance avec quelques pays du Golfe et le soutien logistique des États-Unis et du Royaume-Uni.

 

La résolution 2216 a été adoptée par 14 votes (incluant celui de la Chine) alors que la Russie s’est abstenue. Ainsi, Beijing et Moscou refont l’erreur qu’ils avaient faite en 2011, lorsqu’ils se sont abstenus sur la résolution autorisant la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne en Libye, qui a rapidement conduit à l’intervention militaire, au renversement et au meurtre du président Kadhafi.

 

La résolution 2216 ne dit absolument rien à propos des décès, de la destruction et des souffrances causés par les bombardements saoudiens contre les populations et les infrastructures civiles, ainsi que les dépôts de médicaments et de nourriture. Tout le blâme est reporté sur les rebelles Houthis et leurs alliés, incluant l’ancien président Ali Abdullah Saleh, son fils et les factions de l’armée et de la garde républicaine qu’ils conduisent en coordination avec les Houthis et la majorité des tribus du pays. Cette alliance de forces nationales a permis de débarrasser de larges régions du Yémen des forces associées à al-Qaïda et à l’État islamique (Daech).

 

La résolution du Conseil de sécurité prétend vouloir rétablir le gouvernement « légitime » du président déchu Abedrabbo Mansour Hadi, qui bénéficiait de très peu de soutien au Yémen à l’exception d’al-Qaïda, ainsi que de certaines factions séparatistes du sud du pays et de milices des frères musulmans. Ces groupes sont actuellement isolés dans le sud et le sud-est du pays, à qui les Saoudiens ont livré par la voie des airs des colis contenant des armes et des munitions.

 

Les campagnes de bombardement ont ciblé des résidences, des camps de réfugiés et des silos à grain, ainsi que des aqueducs, des réservoirs d’eau potable et stations de pompage, des usines de traitement du lait, des ports, des aéroports, des ponts, des centrales thermiques, des lignes de distribution d’électricité, des stations d’essence et des réservoirs, des raffineries, provoquant des pénuries alimentaires, d’eau potable et de médicaments dans tout le pays. Tout ceci a été décrit de manière détaillée par les organisations d’aide humanitaire et les agences de l’ONU elles-mêmes.

 

Cette résolution est inacceptable pour les Houthis et leurs alliés, qui bénéficient du soutien de la majorité des Yéménites. Ainsi, les bombardements et les souffrances vont se poursuivre, étant donné l’incapacité des Anglo-Saoudiens d’obtenir quelque victoire que ce soit sur le terrain.

 

Les Saoudiens se sont vantés, au moment de lancer cette campagne, de pouvoir compter sur le soutien de l’Égypte, du Pakistan et de la Turquie, les trois principales puissances « sunnites » capables de fournir des troupes au sol au Yémen. Fort heureusement, la diplomatie et des hommes sages au Pakistan et en Turquie ont temporairement bloqué le déroulement de ce scénario de guerre entre chiites et sunnites. Le Parlement pakistanais a voté la neutralité dans ce conflit, et la Turquie a jusqu’ici soutenu les efforts iraniens pour trouver une solution politique. En Égypte, des voix se sont exprimées avec force dans les médias, ainsi que certaines élites politiques, pour empêcher l’Égypte de tomber dans le piège tendu par les Saoudiens au Yémen.

 

Quant à l’évacuation des ressortissants étrangers, les États-Unis n’ont toujours pas entamé l’évacuation de leurs ressortissants du Yémen. Le scandale est tel que 41 Américains bloqués au Yémen ont déposé une plainte auprès du tribunal fédéral de Washington contre le Département d’État et le Pentagone, réclamant d’être évacués !

 

De son côté, le navire Priazovie de la Marine de guerre russe a évacué dimanche dernier 308 citoyens de 19 pays : 159 Yéménites, 45 Russes, 18 Américains, 14 Ukrainiens, 13 Jordaniens, 9 Cubains, 9 Biélorusses, 8 Ouzbeks, 5 Britanniques, 5 Azerbaïdjanais, un Bulgare, 6 Estoniens, 3 Turkmènes, 3 Palestiniens, 2 Égyptiens un Bahreïni, un Djiboutien, un Somalien, et un Saoudien.

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 21 avril 2015.

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